Bien former pour mieux servir
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE
LA RESILIENCE DE L'HOPITAL PUBLIC FACE AUX
CATASTROPHES : CAS DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE YALGADO
OUEDRAOGO
Présenté et soutenu publiquement
par :
AtinaYARGA
Pour l'obtention du diplôme de l'ENAM:
Option : Administrateur des Hôpitaux et des
Services de Santé
Mention : Très bien
Jury :
Médecin de santé publique, Félicité
Wendin-ManegdéNANA: Présidente
Administrateur des hôpitaux, Benjamin P.BAMOGO
: Directeur de mémoire
Administrateur des hôpitaux, BassidouSARE
: Membre
Promotion 2015-2017
ENAM 03 BP 7024 Ouagadougou 03 E-mail :
enam.burkinafaso@gmail.com
Téléphone : (226) 25.31.42.64/65
Télécopie : (226) 25 30 66 11
AVERTISSEMENT
L'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature
n'entend donner ni approbation ni improbation aux idées et opinions
émises dans ce mémoire. Par conséquent, ces opinions
doivent être considérées comme propres à leur
auteur.
DEDICACE
Nous dédions ce mémoire à notre papa
Yardjoa Hama SiméonYARGA, arraché à notre
affection le dimanche 31 mars 2013. Ton modèle de vie continuera de
nous inspirer. N'camba, repose en paix !
REMERCIEMENTS
Qu'il nous soit permis de rendre grâce à Dieu
Tout-Puissant qui nous a donné la santé et la force
nécessaires pour conduire ce travail à terme.
Le présent mémoire porte également le
sceau de plusieurs personnes de bonne volonté qui nous ont
accompagné, conseillé, soutenu d'une manière ou d'une
autre. C'est pourquoi, nous tenons à remercier du fond du
coeur :
- monsieur Benjamin P. BAMOGO, Coordonnateur
du Projet de construction et équipement du Centre de Cancérologie
de Ouagadougouqui, malgré ses multiples occupations, a accepté
nous encadrer avec rigueur aux différentes étapes de ce
mémoire de fin de cycle ;
- notremamanOualomanouTINDANO, nos
oncles et tantes, nos frères et
soeurs, nos cousins et cousines, nos neveux
et nièces pour leurs prières,
bénédictions et encouragements ;
- notre épouse Monique
BassénewindéYARGA/OUEDRAOGO pour l'affection qu'elle
nous a témoignée et le soutien multiforme qu'elle nous a
apporté;
- nos enfants Manikoamba Rose Anita, Burkino Patrick
et Yemboama Katia Michelle pour qui nous n'avons pas
souvent été disponible pour des raisons académiques.
Trouvez en ce travail une source d'émulation pour faire toujours mieux
ce que vous avez à faire ;
- monsieur Cyprien ILBOUDO, Directeur
général de l'Ecole d'administration et de magistrature,
toute l'administration et le corps enseignant
qui nous ont assuré une formation de qualité ;
- monsieur Bibia Robert SANGARE, Directeur
général du Centre hospitalier universitaire Yalgado OUEDRAOGO,
ses collaborateurs, son personnel, particulièrement
ceux qui ont participé à cette étude comme
enquêtés ou personnes ressources,pour
les facilités offertes pendant notre stage de terrain et pendant la
collecte des données ;
- monsieur Alexandre SANFO, Directeur
général du Centre hospitalier universitaire Blaise
COMPAORE ; monsieur Dominique YE, chef de service au
Conseil national de secours d'urgence et de réhabilitation ;
docteur Mamadou SOUGUE, pharmacien inspecteur à la
Direction générale de la pharmacie, du médicament et des
laboratoires. Vous m'avez fait l'honneur de lire, d'amender ce travail et
de m'apporter de précieux conseils;
- monsieur B. JosephMoucassaMEDAH,
attaché de santé à la direction des établissements
de santé pour nous avoir guidé concernant la technique
d'échantillonnage ;
- nos camarades de la promotion des Administrateurs
des hôpitaux et des services de santé 2015-2017, pour les
moments de joie mais aussi de peine partagés ;
- tous ceux qui ont contribué à
ce que ce rêve devienne réalité.
Merci. Puisse Dieu vous combler au-delà de vos
attentes !
SIGLES
ET ABREVIATIONS
BNSP
|
: Brigade Nationale des Sapeurs Pompiers
|
CAASP
|
: Coordination des Associations pour l'Assistance et le Secours
Populaire
|
CEDEAO
|
: Communauté Economique des Etats de l'Afrique de
l'Ouest
|
CGTB
|
: Confédération Générale des
Travailleurs du Burkina
|
CHUP-CDG
|
: Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles de
Gaulle
|
CHU-YO
|
: Centre Hospitalier Universitaire Yalgado OUEDRAOGO
|
CIRD
|
: Centre d'Information et de Recherche pour le
Développement
|
CMA
|
: Centre Médical avec Antenne Chirurgicale
|
CONASUR
|
: Conseil national de Secours d'Urgence et de
Réhabilitation
|
D.E.S
|
: Diplôme d'Etudes Spécialisées
|
DIMU
|
: Dispositif d'Intervention Médicale d'Urgence
|
ENAM
|
: Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature
|
EPS
|
: Etablissement Public de Santé
|
INFTS
|
: Institut National de Formation en Travail Social
|
ISH
|
: Indice de Sécurité des Hôpitaux
|
NDI
|
: National Democratic Institute
|
OMS
|
: Organisation Mondiale de la Santé
|
ONG
|
: Organisation Non Gouvernementale
|
ONU
|
: Organisation des Nations Unies
|
PNDS
|
: Plan National de Développement Sanitaire
|
RESHAOC
|
: Réseau des Hôpitaux d'Afrique, de l'Océan
indien et des Caraïbes
|
RSP
|
: Régiment de Sécurité
Présidentiel
|
SAMU
|
: Service d'Aide Médicale d'Urgence
|
SIG
|
: Système d'Information Géographique
|
SIPC
|
: Stratégie Internationale de Prévention des
Catastrophes
|
LISTE
DES TABLEAUX, GRAPHIQUES, FIGURES, CARTES ET PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
Tableaux
Tableau 1 : Situation
des fonds reçus pour la prise en charge des blesses par
évènement
2
Tableau 2:
Détermination de l'échantillon par service
A
Tableau 3 :
Répartition des agents enquêtés selon le nombre
d'années d'expérience dans l'emploi
A
Tableau 4: Situation des
interventions en secours à victimes par la Brigade nationale des
sapeurs-pompiers dans la ville de Ouagadougou lors des catastrophes de 2014
à 2016
B
Tableau 5 : Situation
des blessés reçus par les urgences du CHU-YO
B
Graphiques
Graphique
1 (série de 3): Opinions sur l'appropriation de la
gestion des catastrophes
2
Graphique 2 (série
de 4): Mesures pré et post-inondation pour protéger les
bâtiments
33
Graphique 3
(série de 2): Mesures post-inondation pour protéger les
bâtiments
35
Graphique 4 (série
de 4) : Opinions sur l'existence d'un dispositif de protection du
matériel
37
Graphique 5 (série
de 3) : Opinions des enquêtés sur les réunions
pré-crises
39
Graphique
6 (série de 3) : Opinions des
enquêtés sur les formations pré-crises
40
Graphique 7 (série
de 3) : Mise en place d'un stock de médicaments et produits
essentiels
40
Graphique 8 (série
de 4) : Perception des enquêtés sur la sécurité
du trajet des équipes lors des catastrophes
41
Graphique 9 (série
de 4) :Perception des enquêtés sur la restauration des
équipes lors des catastrophes
42
Graphique 10 (série
de 4) : Perception des enquêtés sur la prise en charge
psychologique des équipes lors des catastrophes
42
Graphique 11(série
de 4) :Facilités de communication pour équipes lors des
catastrophes
43
Graphique 12 (série
de 4) : Plan blanc et opérationnalisation
44
Graphique 13 (série
de 4) : Perception de la rapidité des soins en situation de
catastrophes
45
Graphique 14 (série
de 4) : Perception de la qualité des soins en situation de
catastrophes
45
Graphique 15 (série
de 4) : La bonne collaboration entre services en situation de
catastrophes
46
Graphique 16 (série
de 3): Politique d'équipement au profit du CHU-YO après les
catastrophes
47
Graphique 17 (série
de 3): Politique de formation après les catastrophes
48
Graphique 18 (série
de 4): Moyens de transport des blessés lors de l'insurrection
populaire
49
Graphique 19 (série
de 4) : Moyens de transport des blessés lors du coup d'Etat
50
Graphique 20 (série
de 4) : Moyens de transport des blessés lors de l'attentat
50
Graphique 21 : Prise en
charge pré-hospitalière des afflux massifs de blessés de
l'insurrection populaire, du coup d'Etat et de l'attaque terroriste
51
Figures, cartes et planches photographiques
Figure 1 : Les
processus de résilience
2
Figure 2 :
Schéma du modèle d'analyse théorique
25
Figure 3:
Schématisation du circuit du patient en situation de catastrophe
B
Carte 1 : La commune de
Ouagadougou
2
Carte 2 : Quelques
infrastructures implantées dans le lit majeur des barrages n°1, 2,3
C
Planche photographique 1 :
à gauche, le mur en partie effondré du côté nord du
CHU-YO lors des inondations du 1er septembre 2009, à droite,
le mur reconstruit
2
Planche photographique
2 : à gauche, les urgences traumatologiques
inondées le 1er septembre 2009. A droite, les urgences
rénovées
34
Planche photographique
3 : à gauche, caniveaux dans la cour du
CHU-YO ; à droite, caniveaux situés à l'entrée
principale du CHU-YO.
35
Planche photographique
4 : à gauche, le CHU-YO inondé le 30
septembre 2013 ; à droite, le 10 juillet 2016
36
Planche photographique
5 : à gauche, des mesures de protection de fortune
à l'entrée du laboratoire ; à droite, des prises
électriques situées à plus d'un mètre du sol en
salle de réanimation polyvalente
38
Planche photographique
6 : caniveaux à proximité du CHU-YO
libérés par les commerçants déguerpis en août
2016 par les autorités communales
53
SOMMAIRE
AVERTISSEMENT
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES, FIGURES,
CARTES ET PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
v
SOMMAIRE
1
INTRODUCTION GENERALE
2
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE
5
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
5
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE
19
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION,
ANALYSE, INTERPRETATION DES RESULTATS ET SUGGESTIONS
29
CHAPITRE I : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
29
CHAPITRE II : SUGGESTIONS
53
CONCLUSION
57
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
58
TABLE DES MATIERES
61
ANNEXES
A
INTRODUCTION GENERALE
« Celui qui craint le danger saura
l'éviter », Léonard DE VINCI.
Chaque année, les catastrophessurviennent dans de
nombreuses régions du monde. Qu'elles soient naturelles ou d'origine
anthropique, elles fauchent des vies, occasionnent des blessures graves,
réduisent à néant des années de travail.
En moyenne par an, de 2000 à 2005, près de 300
millions de personnes ont été affectées par les
catastrophes naturelles et près de 78 000 ont trouvé la
mort1(*). Récemment
encore, soit le 4 octobre 2016, Haïti a été balayé
par le cyclone Matthew avec 372 morts2(*). L'Afrique a aussi connu des situations
similaires : le 7 février 2017, la ville de Kinshasa a
été inondée suite à une forte pluie qui a
causé 4 décès, des blessés et des
dégâts matériels3(*).Depuis une dizaine d'années, le Burkina Faso
est fréquemment frappé par des catastrophes naturelles. Le
Conseil d'orientation des secours d'urgence rapporte que les inondations du
1er septembre 2009 « [...] ont causé environ
195 170 sinistrés, 46 morts, 63 blessés et un disparu sur le
territoire national »4(*). De plus, le 23 juillet 2010, plusieurs
localités du centre-nord et de l'est du pays étaient de nouveau
touchées avec 105 481 personnes affectées et 15
morts5(*). Après le
1er septembre 2009, le Centre hospitalier universitaire Yalgado
OUEDRAOGO (CHU-YO) a été successivement inondé le 30
septembre 2013 (SOMA, 2015) et le 10 juillet 20166(*). Globalement en 2016, le gouvernement burkinabè
a fait état de 50 000 sinistrés du fait des inondations, des
vents violents, etc.7(*)
A côté des catastrophes naturelles, celles
d'origine anthropique sont également éclectiques. Dans plusieurs
pays, des crises ont été vécues : en Europe, les
attentats de Paris (France) du 13 novembre 2015 ont occasionné 130
morts et plus de 350 blessés8(*). En Afrique, l'hôtel « Radisson
Blue » de Bamako (Mali) a été ciblé le 20
novembre 2015. Le bilan définitif est de 18 morts et 07 blessés,
un gendarme malien tué dans l'action, 02 terroristes neutralisés
et 03 policiers des forces spéciales légèrement
blessés9(*). Le
Burkina Faso a traversé une série de crises socio-politiques ces
trois dernières années. D'abord, l'insurrection populaire des 30
et 31 octobre 2014 qui, selon un comité d'experts désigné
par le gouvernement de la Transition10(*), a causé 24 pertes en vies humaines et 625
blessées entre fin octobre et début novembre 201411(*). Ensuite, le 16 septembre
2015, le pays faisait face à un coup d'Etat manqué,
perpétré par l'ex-Régiment de sécurité
présidentielle (RSP). LaCoordination des associations pour l'assistance
et le secours populaire (CAASP) a dressé un bilan de 15 personnes
tuées et 114 blessés, dont 84 enregistrés dans les
services de santé et 30 non enregistrés12(*).Enfin, depuis 2015, le pays
est la cible de nombreuses attaques terroristes13(*) qui visent des lieux de fréquentation
publique, des postes de police, de gendarmerie, de douane et des positions de
l'armée dans le nord. L'attentat le plus spectaculaire fut celui du15
janvier 2016. Ce jour-là, des terroristes ont attaqué
l'hôtel "Splendid", le café-restaurant "Capuccino" et le maquis
"Taxi brousse" en plein coeur de Ouagadougou, faisant 30 victimes14(*).
Les catastrophes constituent un défi lancé
à la conscience humaine. Au désarroi humanitaire, s'ajoutent des
besoins de prise en charge sanitaire.A titre d'illustrations, lors des
inondations du 1er septembre 2009, « 20 structures
sanitaires publiques et 2 privées ont été touchées
à 80% de leur fonctionnalité. Le CHU-YO a été
touché à 90% de sa fonctionnalité dans 11
services »15(*). Pendant l'insurrection populaire et le coup d'Etat,
le Directeur général du CHU-YO précise :
« concernant le nombre de blessés, nous en avons
enregistré au total 199 et qui avaient des blessures de gravités
variables [...]»16(*).Dans le scénario de l'hôpital
victime des catastrophes naturelles comme dans celui de l'hôpital
gestionnaire des catastrophes d'origine anthropique, l'épineuse question
de sa capacité à remplir convenablement ses missions se trouve
posée. D'où le choix de notre thème de mémoire de
fin de cycle : « La résilience de
l'hôpital public face aux catastrophes : cas du Centre Hospitalier
Universitaire Yalgado OUEDRAOGO »structuré en
deux parties :la première partie, qui portesur le
cadre théorique et méthodologique,se subdivise en deux
chapitres dont le cadre théorique, objet du chapitre
1 et l'approche méthodologique, objet du chapitre
2. Quant à la deuxième partie, elle est
consacrée à la présentation, l'analyse et
l'interprétation des résultats (chapitre 1)
ainsi que des suggestions (chapitre 2).
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE
|
Cette partie du mémoire comporte deux chapitres :
le premier est consacré au cadre théorique et le second se
rapporte à l'approche méthodologique de l'étude.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
DE L'ETUDE
Section 1 : Revue de
littérature, définitions des concepts,problématique
Paragraphe 1 : Revue de littérature
Le risque a toujours hanté le quotidien des hommes. Ce
sont les cindyniques17(*) qui rendent compte de l'attitude de l'Homme face
aux risques. Ainsi, Georges Yves KERVEN (1988)18(*) distingue trois approches du danger à travers
l'histoire : (1) l'âge du sang au cours duquel ce furent
les sacrifices humains expiatoires qui servaient à conjurer les
catastrophes ;(2) l'âge des larmes, qui marqua l'abandon
des sacrifices jugés peu commodes avec l'évolution des moeurs
et(3) l'âgedes neurones qui vit émerger de tentatives
d'explication des calamités de façon plus rationnelle. Selon
Caroline BELOT (2002), l'idée des théoriciens des
cindyniques était que le risque pouvait être vaincu
grâce aux progrès technologiques. Toutefois, cet espoir a
vécu. De ce fait, J. SHORT cité par Caroline BELOT
(2002 :6),remarque que la notion a connu un glissement
sémantique se focalisant désormais sur la gestion des
risques. Face au risque, sept (07)postures s'offrent à
l'homme : l'acceptation, l'évitement, la protection, la
réduction, les réserves, le transfert (ou
délégation) et la recherche19(*).Il apparaît donc que l'idée de
catastrophe est intimement liée à la gestion du risque.
Dès lors que ce préalable est acquis,une question fondamentale se
pose : comment faire face aux catastrophes ? Entre alors en jeu la
résilience.
De nombreux travaux de recherche se sont
intéressés à la résilience en matière de
catastrophes naturelles. C'est le cas des géographes dont la
réflexion s'est focalisée sur les villes en situation de
catastrophes naturelles. Ainsi, Serge LHOMME et ali. (juin 2010) se sont
penchés sur les réseaux techniques face aux inondations.Ils
relèvent que : « Pour construire une ville
résiliente, il ne suffit [...] pas de construire des bâtiments
résilients. Il semble, dans un premier temps, davantage
nécessaire d'avoir des réseaux techniques
résilients »20(*). Les réseaux techniques sont, entre autres, le
réseau d'évacuation des eaux pluviales (caniveaux), le
réseau d'électricité, de téléphone, de
distribution d'eau, de transport, etc. Aussi, proposent-ils trois (03)
indicateurs de performance de ces réseaux qui mesurent
respectivement la vulnérabilité structurelle, la
vulnérabilité matérielle et la vulnérabilité
fonctionnelle(comme le montre la figure n°1 ci-dessous). Lorsqu'il y a une
catastrophe, les trois niveaux sont plus ou moins affectés. De leur
niveau d'affectation, dépend la résilience de la ville
considérée dans son ensemble.Ce modèle nous semble
approprié pour analyser la résilience hospitalière. En
effet, l'hôpital est une infrastructure urbaine critique qui remplit une
fonction aussi vitale que les réseaux techniques. Lorsqu'un
hôpital est affecté par une catastrophe, cela se ressent sur la
ville et vice-versa.
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Figure 1 :
Les processus de résilience
Source : Serge LHOMME et ali.
(juin 2010 : 499)
Pour sa part, Assonsi SOMA (2015) a traité des
vulnérabilités etde la résilience de la ville de
Ouagadougou en s'intéressant aux zones à risque d'inondations. Il
pointe du doigt l'urbanisation horizontale partagée entre lotissement
archaïque et habitat spontané. Selon lui, « le
manque de viabilisation [...]des zones loties engendre sans doute des risques
de tout genre qui peuvent se transformer en catastrophes si l'aléa
venait à se produire », (A. SOMA, 2015 :
67)21(*). L'auteur a
également établi une cartographie des zones inondables au moyen
des Systèmes d'information géographique (SIG). Aussi, conclut-il,
qu'il y a une faible adaptation et une faible résilience de la
population et de la municipalité face aux inondations. C'est pourquoi,
il préconise un changement des perceptions des acteurs des zones
à risques et de la population en général.
Mais si la résilience de la ville ou des populations
doit être prônée, elle présuppose que l'on s'attarde
sur une autre résilience : celle du système de
santé ; car lorsqu'il y a catastrophe, l'hôpital semble
constituer la dernière bouée de sauvetage.
La problématique de l'hôpital en situation de
catastrophes naturelles a intéressé les chercheurs en
administration sanitaire et en sciences de la santé. Ainsi, dans son
mémoire de fin de cycle en Administration des hôpitaux, Gnindoro
Julie SOME (2011)22(*),
s'est intéressée à la gestion des inondations du
1er septembre 2009 par le CHU-YO. Dans cette étude, l'auteure
a d'abord fait le point de l'expérience du Burkina Faso dans la gestion
des conséquences des catastrophes naturelles. Elle a notamment
passé en revue le dispositif juridique et le cadre institutionnel de la
gestion des crises dans le pays d'une part, la gestion des inondations par le
CHU-YO ainsi que les conséquences financières et
matérielles des inondations du 1er septembre 2009 d'autre
part.
En matière de catastrophes d'origine anthropique, les
recherches ont surtout porté sur la réponse à apporter aux
conséquences sanitaires des catastrophes. Les travaux des
médecins rendent compte de cette tendance. Dans sa thèse de
doctorat en médecine, Bendaoud AHMED SALEM (2010), a traité
del'afflux massif de 126 blessés,enregistrés à
l'hôpital militaire Avicenne de Marrakech, lors des catastrophes à
propos de huit évènements entre 2006 et 2008. Tous les
évènements en question ont concerné des accidents de la
voie publique. L'auteur est parti du constat que leur prise en charge
pré-hospitalière et hospitalière n'est pas satisfaisante,
malgré l'adoption des plans blancs au Maroc. Pour ce faire, il a
utilisé des critères comme la distance du lieu de l'accident par
rapport à l'hôpital, le temps qui s'écoule entre la
survenue de l'accident et le transfert à l'hôpital, la
durée de l'hospitalisation, l'accueil à l'hôpital, le type
de blessures et leur gravité, la mortalité
intra-hospitalière, etc. Après avoir relevé les
difficultés y relatives, il conclut sur un diagnostic amer :
« L'état actuel de la médecine d'urgence au Maroc
montre des problèmes au niveau de l'accueil des afflux massifs de
blessés où les besoins de réorganisation s'avèrent
indispensables »23(*).
Quant à la Tunisienne Amal Bou OUNI épouse
HAMZAOUI (2012), ses travaux ont porté sur : « Plan blanc
et gestion des crises sanitaires aux urgences »24(*). Elle y a analysé la
prise en charge médicale, par le service des urgences de l'hôpital
Fahrat ACHED entre 2007 et 2010, des blessés à travers
l'étude de quatre cas : l'accident d'un train, l'intoxication par
des fumées d'un incendie, l'intoxication alimentaire collective
d'ouvriers et la pandémie de grippe AH1N1, totalisant 3266 personnes. En
l'absence d'un plan blanc, les difficultés se sont rencontrées au
niveau de la coordination du transport des blessés, l'organisation des
soins aux urgences qui ont vu leurs capacités dépassées et
qui manquaient de ressources matérielles. La gestion médicale a
été assurée par des urgentistes appuyés par des
spécialistes de maladies infectieuses. Cette prise en charge a
été complétée par une aide psychologique de
psychiatres.
Thomas SCHWARZ (6 septembre 2015)25(*), quant à lui, s'est
intéressé à la problématique de la
résilience en matière de santé. Selon lui, le concept
n'est pas neutre et semble être une nouvelle caisse à
résonnance de la communauté internationale. Aussi,
s'étonne-t-il que la résilience n'ait véritablement pris
corps dans le langage de l'Assemblée mondiale pour la santé qu'en
mai 2015 avec l'avènement de la maladie à virus Ebola. Selon
lui : « Réclamer des systèmes de santé
résilients est donc au premier coup d'oeil comme mettre du vieux vin
dans une nouvelle bouteille à la mode ». Il va
jusqu'à se demander si la résilience est « une
nouvelle dimension des systèmes de santé ou manoeuvre de
diversion ».
Cette position n'est pas partagée par Valéry
RIDDE et ali. (juin 2016). Analysant la réponse par le système de
santé burkinabè aux attaques terroristes du 15 janvier 2016
à Ouagadougou, ils ont relevé une amélioration de la prise
en charge pré-hospitalière et hospitalière grâce
à une capitalisation des expériences acquises lors des crises
antérieures26(*).
En particulier, une meilleure organisation des secours pré-hospitaliers
a été notée et le rôle de l'hôpital
affirmé: «Patients weretriagedbased on prognosis and severity
of injury. The country main hospital, the CHU-YO, received most of the injured
(n=32)»27(*).
Paragraphe 2 : Définition des concepts
Dans ce volet, nous allons présenter les concepts et
les discuter pour en retenirune définition qui corresponde mieux
à l'objet de notre recherche.
A. Le risque
Selon le Dictionnaire Laroussede poche (2016 : 717), le
risque signifie « danger, inconvénient
possible »; d'où l'expression « courir un
risque ».Pour le Cadre d'Action de Hyôgo, « il y a
risque de catastrophe en cas d'interaction entre des aléas et des
facteurs de vulnérabilité physiques, sociaux, économiques
ou environnementaux »28(*). Pour notre part, le risque, c'est la
probabilité qu'un dommage se produise et désorganise unservice,
qui n'arrive plus à remplir convenablement ses missions.
B. La résilience
Au sens étymologique du terme, la résilience
vient du latin «resilio» ou«resilire»qui
semble avoir donné naissance à deux termes bien distincts selon
Serge LHOMME et ali. (juin 2010). La première signification correspond
au fait de renoncer, de se dédire ; d'où
le verbe résilier. La seconde signification correspond au fait
de sauter en arrière ou de rebondir29(*). Le dictionnaire Le petit
Larousse illustré (2011) appréhende la résilience comme la
« caractéristique mécanique qui définit la
résistance au choc d'un matériau ».
Concernant la résilience aux catastrophes, Léo
BOURCART30(*)
(2011 :12) écrit que l'on pourrait la définir comme :
« [...] la capacité à ne pas se laisser surprendre
par un évènement catastrophique et à s'adapter à
ses conséquences imprévues ». Si la
résilience est souvent critiquée pour son aspect quelque peu
vague, ce concept a au moins le mérite d'être une nouvelle forme
d'injonction31(*) pour
l'action.Dans le cadre de cette étude, nous entendons par
résilience la capacité de l'hôpital à évaluer
ses vulnérabilités avant la catastrophe, à s'organiser
pour y faire face et surtout à développer des actions durables
pour mieux répondre aux catastrophes futures.
C.
L'hôpital public
Selon le Dictionnaire Larousse de poche (2016 : 396), le
mot hôpital désigne un «Etablissement public ou
privé où se pratiquent des actes médicaux et
chirurgicaux». La notion d'hôpital public est donc
consubstantielle à la notion de service public. La loi
hospitalière32(*)du
Burkina Faso dote l'hôpital public de la personnalité juridique et
de l'autonomie de gestion et lui assigne une mission de service public. Nous
retenons cette dernière définition dans le cadre de ce travail.
D. La catastrophe
Le mot catastrophe vient du
grec katastrophêet
signifie « Evénement subit qui cause un
bouleversement, pouvant entraîner des destructions, des
morts »33(*). Elle s'entend également
comme « l'événement de dimension collective,
soudain ou progressif, d'origine naturelle ou artificielle, qui survient dans
un contexte de vulnérabilité et interrompt le fonctionnement
normal des organisations [...]»34(*). Dans le cadre de cette étude, la catastrophe
intègre à la fois sa dimension naturelle et anthropique.
E.
La catastrophe naturelle
La catastrophe naturelle peut être définie comme
« l'interruption grave du fonctionnement d'une communauté
ou d'une société résultant des aléas naturels et
causant des pertes en vies humaines, des pertes matérielles,
économiques ou environnementales que les sinistrés ne peuvent
surmonter avec leurs seules ressources propres »35(*). Elle renvoie à un
désastre causé par les forces de la nature, qui échappent
à la volonté de l'homme. C'est dans ce sens que le terme sera
employé dans la présente étude.
F.
La catastrophe d'origine anthropique
La catastrophe d'origine anthropique est encore appelée
catastrophe artificielle ou
technologique,c'est-à-dire« la
catastrophe issue de causes autres que les catastrophes naturelles et qui
incluent notamment les catastrophes biologiques, biotechnologiques,
industrielles, nucléaires, les catastrophes dans les transports et
celles d'origine terroriste »36(*).Toutefois, Léo BOURCART (2011 :9), estime
qu'il n'y a pas de catastrophe naturelle à proprement parler. Toute
catastrophe porte, peu ou prou, l'empreinte de
l'homme « [...] à tel point que le terme même
de catastrophe naturelle ne semble pas être véritablement
représentatif des dynamiques à l'oeuvre dans ce type
d'évènement ». Même à un degré
moindre, le caractère anthropique de toute catastrophe est ainsi
affirmé. Nous emploierons l'expression "catastrophed'origine
anthropique" pour désigner la catastrophe qui porte
l'empreinte de l'homme ou encore causée par l'homme.
G. La
vulnérabilité
Selon le Secrétariat inter-institutions de la
Stratégie internationale de prévention des catastrophes (SIPC) de
l'Organisation des nations unies (ONU), Genève (2004 : 6), la
vulnérabilité se définit comme les«conditions
déterminées par des facteurs ou processus physiques, sociaux,
économiques ou environnementaux qui accentuent la sensibilité
d'une collectivité aux conséquences des
aléas»37(*). Dans le cadre de cette étude, la
vulnérabilité renvoie à la fragilité, notamment
face aux catastrophes.
H.
La médecine d'urgence
Selon le site web Wikipédia, « La
médecine d'urgence rassemble les ressources médicales et
chirurgicales pour faire face à une urgence, c'est-à-dire la
perception d'une situation où la personne sans soins empire rapidement,
exposée au risque à bref délai de séquelles
irréversibles ou du décès. [...]»38(*).Nous entendons par
médecine d'urgence, dans la présente étude, la
médecine qui a vocation de rétablir les fonctions vitales d'un
individu en situation d'urgence.
I.
La médecine de catastrophe
Louis José COUBRIL, cité par Amal BouOUNI
épouse HAMZAOUI (2012), définissant la médecine de
catastrophe, affirme : « c'est la médecine du soudain
et de l'imprévu. Celle des cas multiples, des situations d'exception
où les personnels, les équipements et les délais ne
suffisent jamais pour tout faire, pour faire à temps et pour faire
bien ». Pour nous, c'est la médecine qui, à la
différence de la médecine d'urgence plus large, se concentre sur
la prise en charge adéquate des blessés lors des catastrophes.
Elle met à rude épreuve les ressources humaines,
matérielles et financières de l'hôpital.
Paragraphe 3 :
Problématique
La gestion des catastrophes constitue une
préoccupationà travers le monde. C'est ainsi qu'un pays comme le
Russie s'est doté d'un Ministère chargé de la gestion des
catastrophes39(*). En
France, les travaux des géographes comme Serge LHOMME et ali. ontmis
l'accent sur la résilience des réseaux techniques face aux
inondations dans une approche systémique de la ville. De même,face
aux conséquences sanitaires des catastrophes, des méthodes de
prévisions sont à l'oeuvre. C'est ainsi que suivant la circulaire
n°2002/284 du 3 mai 2002, les hôpitaux français ont
été invités à élaborer des plans
blancs.40(*)
En Afrique, les pays s'organisent également pour faire
face aux catastrophes. L'Union africaine a déjà adopté une
stratégie régionale africaine et la Communauté
économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) s'est dotée
d'une politique humanitaire en mars 201241(*) en vue de fédérer les synergies des
partenaires humanitaires, des Etats et des organisations de la
société civile.L'internalisation de ces initiatives a conduit le
législateur burkinabè à doter le pays d'un dispositif
institutionnel de prévention et de gestion des catastrophes42(*). Du
reste,« [...] cette volonté politique de réduire
les effets néfastes des catastrophes s'est manifestée depuis les
années 1973 par l'adoption de mesures, dont la mise en place d'un
dispositif national de gestion des effets des catastrophes naturelles, jadis
appelé Sous-Comité de Lutte contre les Effets de la
Sécheresse (SCLES) devenu Conseil National de Secours d'Urgence et de
Réhabilitation, en abrégé CONASUR, depuis le 30
décembre 2004 ».43(*)
Spécifiquement dans le domaine sanitaire au Burkina
Faso, le décret N°2004/191/PRES/PM/MFB du 29 avril 2004 portant
statut des Etablissements publics de santé dispose à son article
4 que les établissements de soins doivent élaborer et mettre en
oeuvre des plans d'organisations de secours en cas de catastrophe. Nonobstant
ces mesures, le CHU-YO peine àapporter une réponsesatisfaisante
aux catastrophes. En effet, il fait face ces dernières années
à une récurrence d'inondations qui affectent ses infrastructures,
la fonctionnalité du matériel médico-technique et
désorganisent les soins. De même,l'organisation de la prise en
charge des blessés lors de l'insurrection populaire, du coup d'Etat
manqué ou de l'attentat terroriste du 15 janvier 2016 est insuffisante.
Au regard de ce que nous venons d'évoquer, notre problème de
recherche est le suivant : Le CHU-YO est-il résilient face aux
catastrophes ?
Section 2 : But etobjectifs
de l'étude, questions de recherche, hypothèses,
difficultés et limites de l'étude
Paragraphe 1 : But de
l'étude
A travers cette étude, nous espérons apporter
notre modeste contribution à l'avancée de la recherche dans le
domaine de l'organisation des établissements hospitaliers publics,
particulièrement dans la gestion des catastrophes. Le but poursuivi est
de questionner l'impréparation qui semble caractériser l'attitude
de l'hôpital public dans la gestion des catastrophes, toute chose qui
permettra, in fine, d'améliorer sa résilience.
A.
Délimitation de l'étude
L'étude porte sur le CHU-YO pour la période de
2009 à 2016. En effet, les catastrophes dont il est question se sont
produites dans cette période : les inondations
du1erseptembre 2009 et d'autres inondations de faible ampleur de
2013 et 2016, l'insurrection populaire44(*) des 30 et 31 octobre 2014, le coup d'Etat du 16
septembre 2015 et l'attentat terroriste du 15 janvier 2016.
B.
Justification du choix du thème
Quatre raisons essentielles nous ont motivé dans le
choix de ce thème.D'abord un intérêt personnel. En effet,
de par notre formation en gestion des hôpitaux, en sociologie et en
comptabilité-contrôle-audit, nous nous sommes toujours
intéressé à la question des risques en
général et des risques en milieu hospitalier en particulier. En
effet, la situation de l'hôpital s'est complexifiée : aux
risques professionnels, sont venus se greffer des risques de catastrophe. Si
l'hôpital ne peut pas être « à l'abri des
catastrophes »45(*), il doit au moins travailler à en
atténuer l'impact, à éviter le scénario de
l'improvisation qui ressemble, bien souvent, à une catastrophe dans la
catastrophe46(*).
Ensuite, notre motivation est d'ordre professionnel :
en tant que professionnel de l'administration sanitaire, nous sommes
appelé à donner des réponses aux préoccupations des
structures de soins dans leur fonctionnement de tous les jours mais aussi et
surtout en cas de tension sanitaire liée aux catastrophes.
Par ailleurs, ce thème est d'actualité pour les
hôpitaux publics de notre pays dans lesquels la réflexion se
mène depuis une dizaine d'années47(*). Dans une position avant-gardiste, le Réseau
des hôpitaux d'Afrique, de l'Océan indien et des Caraïbes
(RESHAOC), lors de ses 10èmerencontres hospitalières
tenues du 1er au 04 avril 2014 à Ouagadougou, a
planché sur le thème: « Gestion des risques
professionnels et des catastrophes en milieu hospitalier : audit des pratiques
professionnels, mesure de la performance ».Aussi, les
sociétés savantes en ont fait leur cheval de bataille. Par
exemple, la Société d'anesthésie-réanimation et de
médecine d'urgence du Burkina a tenu ses 5èmes journées
d'anesthésie-réanimation et de médecine d'urgence du 31
mars au 02 avril 2016sous le thème
« Anesthésie-réanimation et situation de crise ou de
catastrophe »48(*). Mais les progrès se font par petits
bonds49(*).
Enfin, il ressort de la revue de littérature, que les
différents auteurs ont abordé des aspects de notre thème.
La plupart des recherches ont mis l'accent sur les catastrophes naturelles. Il
s'agit de la résilience urbaine face aux inondations d'une part, de
l'hôpital en situation de catastrophe naturelle d'autre part. Quant aux
recherches qui se sont penchées sur les catastrophes d'origine
anthropique, le point commun est la recherche d'une meilleure réponse
hospitalière aux conséquences sanitaires des catastrophes. Elles
ont concerné des situations d'intoxication alimentaire, d'inhalation de
fumée toxique, d'incendie et d'accidents de circulation. L'analyse
critique de la mise en oeuvre du plan blanc n'a pas été
occultée. Toutefois, la résilience de l'hôpital face aux
catastrophes naturelles dans une perspective diachronique a été
moins envisagée.De plus, les catastrophes d'origine anthropique
impliquant des blessures par balles et d'autres traumatismes liées
à un contexte sociopolitique et sécuritaire dégradé
ou à des attentats terroristes n'ont pas été
abordées. Or, ces situations exceptionnelles sont une source
supplémentaire de tension pour les équipes médicales.
Nous fondons l'espoir que les résultats de notre
étude contribueront à renforcer les actions déjà
entreprises par les acteurs de terrain, à interpeller les pouvoirs
publics sur leurs responsabilités et à donner des pistes pour la
prise de décisions.
Paragraphe 2 : Objectifs de l'étude
Dans le cadre de cette recherche, nous poursuivons des
objectifs d'ordre général et d'ordre spécifique.
A. Objectif général
L'objectif général de cette étude est
d'évaluer la résiliencedu CHU-YO face aux catastrophes naturelles
et à celles d'origine anthropique.
B. Objectifs spécifiques
A l'objectif général susmentionné, sont
corrélés les objectifs spécifiques
ci-après :
1. Objectif spécifique 1
Apprécier le degré d'appropriation des enjeux de
la gestion des catastrophes naturelles et d'origine anthropique par les agents
du CHU-YO.
2. Objectif spécifique 2
Apprécier les facteurs internes au CHU-YO afin de
renforcer sa capacité dans la gestion des catastrophes naturelles et
d'origine anthropique.
3. Objectif spécifique 3
Apprécier l'apport de l'environnement externe dans la
gestion des catastrophes naturelles et d'origine anthropique par le CHU-YO.
Dans l'optique d'appréhender la problématique de
la résilience du CHU-YO face aux catastrophes, nous nous
sommesposé les questions de recherche suivantes :
Paragraphe 3 : Questions de
recherche
A. Question principale de recherche
Quelle est la capacité du CHU-YOà faire face
efficacementaux risques de catastrophes, devenues ces derniers temps, de plus
en plus récurrentes ?
B. Questions spécifiques de
recherche
Dans la présente étude, nous nous proposons de
répondre aux questions spécifiques ci-dessous posées.
1.
Question spécifique 1
Le degré d'appropriation de la gestion des catastrophes
naturelles et d'origine anthropique par les agents du CHU-YO n'influence-t-il
pas sa résilience à y faire face ?
2.
Question spécifique 2
Quels sontles facteurs internes qui limitent la
résilience du CHU-YO dans sa gestion des catastrophes naturelles et
d'origine anthropique?
3.
Question spécifique 3
Peut-on envisager la résilience du CHU-YO face aux
catastrophes sans tenir compte de son environnement externe ?
Pour résoudre notre problème de recherche et
atteindre nos objectifs, nous allons émettre un certain nombre
d'hypothèses.
Paragraphe
4 :Hypothèses
A. Hypothèse
générale
Nous partons du postulat principal que la faible
capacité de gestion des catastrophes par le CHU-YOest due à un
ensemble de vulnérabilitésqui l'affectent avant, pendant et
après les catastrophes.
B.
Hypothèses spécifiques
1. Hypothèse spécifique 1
La faible appropriation de la gestion des catastrophes
naturelles et d'origine anthropique par les agents du CHU-YO entrave sa
résilience à y faire face.
2. Hypothèse spécifique 2
La résilience du CHU-YO face aux catastrophes
naturelles et d'origine anthropique est limitée par des facteurs
internes d'ordre structurel, fonctionnelet organisationnel.
3. Hypothèse spécifique 3
La faible implication des acteurs externes, notamment l'Etat
et la commune de Ouagadougou,entrave la résilience du CHU-YO face aux
catastrophes naturelles et d'origine anthropique.
CHAPITRE II : CADRE
METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
Il s'agit d'une étude rétrospective à
visée analytique. Notre méthode est mixte à dominance
quantitative pour deux raisons essentielles : la nécessité
de soumettre la résilience du CHU-YO à l'épreuve des
critères objectifs.D'une part, cette approche permet de savoir ce qui a
été fait concrètement pour une meilleure réponse
aux catastrophes. D'autre part, la chaîne de soins est constituée
par une diversité d'acteurs dont le point de vue de chacun
compte,afind'apprécier les actions qui se déploient. Des
éléments qualitatifs ont été retenus pour
approfondir les données quantitatives recueillies, conférant
à l'étude un sceau qualitatif.
Section 1 : Présentation du milieu
d'étude
Paragraphe 1 :
Présentation de la ville de Ouagadougou
Ouagadougou est la capitale du Burkina Faso. C'est aussi le
chef-lieu de la région du Centre et de la province du Kadiogo. Cela fait
de cette ville un concentré des idées dont les contradictions
débouchent souvent sur des crises sociopolitiques. Avec une population
estimée en 2012 à 1 915 10250(*), Ouagadougou abrite trois des
cinq Centres hospitaliers universitaires que compte le pays51(*).
Depuis l'adoption de la loi n°066-2009/AN du 22
décembre 2009 portant découpage des communes urbaines à
statut particulier au Burkina Faso, la commune de Ouagadougou compte douze (12)
arrondissements et cinquante-cinq (55) secteurs (cf. carte n°1). Elle
« [...] est limitée au nord par les communes de Pabré
et Loumbila, à l'est par la commune de Saaba, au sud par celles de
Koubri et de Komsilga et à l'ouest par la commune de
Tanghin-Dassouri »52(*).
Du point de vue de l'étendue, « elle occupe
une superficie de 52 000 hectares dont 21750
urbanisés »53(*). Plusieurs cours d'eau traversent la ville dont
les marigots dePaspanga, de Zogona, du Moro Naaba (ou du Kadiogo) et Wemtenga
(ou de Dassasgo). Quatre barrages (numérotés de 1 à 4)
complètent ce réseau hydrographique54(*). De plus, « la
particularité géologique de la ville de Ouagadougou pourrait se
résumer [...] à la faible capacité d'infiltration des sols
ainsi qu'aux difficultés de drainage des eaux pluviales dues à
l'absence de relief »55(*).Tout cela fait que la ville est exposée
à des fréquentes inondations.
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Carte 1: La
commune de Ouagadougou
Source :Direction des
études, des statistiques et de la planification, Mairie de Ouagadougou,
mars 2017
Paragraphe 2 :
Présentation du CHU-YO
L'hôpital Yalgado OUEDRAOGO a ouvert ses portes en
janvier 1962 et a connu plusieurs mutations avant de devenir un
établissement public de santé (EPS) par décret
n°2006-448/PRES/PM/MFB du 14 septembre 2006. Il est au sommet de la
pyramide des soins et compte1 406 agents à la date du 31 décembre
201656(*)toutes
catégories professionnelles confondues.L'activité
hospitalière est importante : au 31 décembre 2016, le nombre
de consultations est de 127918 dont 74034 nouveaux cas et 53884 anciens
cas57(*).Les ressources
matérielles et financières proviennent essentiellement de la
subvention de l'Etat. Placé sous unedouble tutelle58(*), le CHU-YO a, à sa
tête,un Directeur général nommé en conseil des
ministres à l'issue d'une procédure d'appel à
candidatures.
Les organes de gestion du CHU-YO sont: le Conseil
d'administration qui a la haute responsabilité de la direction de
l'établissement et la direction générale qui assure
la gestion quotidienne de la structure en mettant en oeuvre les
délibérations du conseil d'administration. Selon l'article 43 du
décret n°2012-615/PRES/PM/MEF/MS du 24 juillet 2014 portant statut
général des Etablissements publics de santé (EPS), les
structures composant la direction générale sont les directions
techniques suivantes : la direction de l'administration et des
finances, la direction des ressources humaines, la direction de la
qualité, la direction des services généraux, la direction
des marchés, le contrôle interne et l'agence comptable. Des
organes consultatifs complètent la superstructure du CHU-YO.Dans
l'optique d'une meilleure efficacité, un nouvel organigramme a
été adopté par le conseil d'administrationen 2012,
consacrant la création de dix (10) départements cliniques et
médico-techniques (cf. organigramme à l'annexe 5). Le CHU-YO,
comme le montre la carte n°2 annexe 3,est situé en zone
inondable59(*).
Section 2 : Population
cible, instruments de collecte des données, difficultés et
limites de l'étude
Paragraphe 1 :Population
cible
A. Constitution de la population
cible
Notre population source est constituée de
l'ensemble des agents du CHU-YO. A l'intérieur de celle-ci, notre
population cibleest composée des agents des services suivants :
chirurgie générale et digestive, traumatologie,
anesthésie-réanimation, psychiatrie,biochimie,
hématologie, radiologie, urologie, pharmacie, hygiène
hospitalière et certains services de la direction
générale. Ces services présentent l'avantage de remplir un
double critère60(*) : avoir été inondé et avoir
participé à la gestion des conséquences sanitaires de
l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, du coup d'Etat
manqué du 16 septembre 2015 et del'attaque terroriste du 15 janvier
2016. Ce choix nous permet d'atteindre nos objectifs de recherche en tenant
compte des contraintes de temps et de moyens.A cette première cible,
nous avons ajouté des responsables du Ministère de la
santé, de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP), de la Croix
rouge burkinabè, de la Commune de Ouagadougou,du CHU-YO en
qualité de personnes ressourcesainsi que des blessés en tant que
bénéficiaires des soins.
B. Présentation de
l'échantillon
Pour les guides d'entretien, la méthode de saturation
et de triangulation des réponses a été utilisée.
Les critères d'inclusion ont été la connaissance du
phénomène étudié.
Concernant les données quantitatives,
l'échantillon a été probabilisteou raisonné. Nous
avons décidé de prendre comme base de calcul 25% de l'effectif du
CHU-YO avec 5% de marge d'erreurs et 95% d'indice de confiance.On obtient
l'échantillon suivant : [(1,96*1,96) *(0,25*0,75)]/(0,05*0,05) =
288. En tenant compte de l'effectif des services concernés par les
objectifs de l'étude, qui est de 547 personnes, nous avons
déterminé,en procédant par règle de trois, le
nouvel échantillon à considérer :[(547*288)/1406] =
112 ; avec une majoration de 10%, il est porté à 123. La
détermination du nombre de personnes à enquêter par service
a été faiteen fonction du poids de chaque service sur l'effectif
de 547 sujets. L'effectif des services concernés constitue 38,90%
(547/1406*100) de l'ensemble du personnel du CHU-YO.
Paragraphe 2 : Instruments de collecte des
données
Afin de confirmer ou d'infirmer nos hypothèses de
recherche, il nous a fallu recueillir des informations sur le terrain
(démarche empirique précédée d'une enquête
exploratoire) à travers plusieurs outils. Mais au préalable,
grâce à la revue documentaire, nous nous sommes inspirés
des trois (03) indicateurs ou dimensions de résilience des
réseaux techniques déjà expérimentés par
Serge LHOMME et ali. (juin 2010) en les adaptant aux objectifs de notre
recherche : (i) la dimension structurelle qui renvoie aux ressources
infrastructurelles ; (ii) la dimension fonctionnelle qui regroupe les
ressources humaines et matérielles ; (iii) la dimension
organisationnelle qui fait l'alchimie d'une part entre les ressources humaines
etmatérielles, et d'autre part entre la dimension fonctionnelle et la
dimension structurelle. Toujours à la suite des travaux de LHOMME et
ali., nous avons ajouté (v) la dimension externe, dans une approche
systémique de la résilience hospitalière, qui traite
duniveau d'implication d'autres acteurs, notamment étatiques et
communaux. Enfin, en partant de la Sociologie des organisations et
précisément de la théorie de
l'acteurstratégique de Michel CROZIER61(*), nous nous sommes
aperçu que la résilience de l'hôpital ne peut pas
prospérer sans une adhésion des agents de santé. C'est
pourquoi, la dimension appropriation par les agents de la gestion des
catastrophes (iv) a été prise en compte. La figure n°2
ci-dessous en donne les détails.

Figure 2 :
Schéma du modèle d'analyse théorique
Source : construit par l'auteur
en s'inspirant des travaux de Raymond QUIVY et Luc van CAMPEHOUDT (1995 :
105-151)62(*)
A. Recherche documentaire
La recherche documentaire nous a conduitdans plusieurs
bibliothèques. En plus de la bibliothèque de l'Ecole nationale
d'administration et de magistrature (ENAM), nous avons visité le Centre
d'information et de recherche pour le développement (CIRD) et Institut
national de formation en travail social (INFTS). Nous avons eu à
exploiter diverses sources : ouvrages généraux et
spécialisés, revues, mémoires et thèses, etc.Les
technologies de l'information et de la communication (notamment internet) nous
ontété fort utiles. Aussi, notre stage du 06 septembre au 03
octobre 2016 au CHU-YO a été mis à profit pour consulter
des documents en lien avec notre thème. Les données de la revue
documentaire ont constitué des éléments de comparaison
avec nos résultats.
B. Enquêtes de terrain
Les enquêtes de terrains se sont déroulées
en trois étapes : d'abord, pendant notre stage du 06 septembre au
03 octobre 2016 au CHU-YO, nous avons observé les aspects relatifs aux
risques de catastrophe et touché du doigt les réalités de
notre site de recherche. L'enquête proprement dite a été
précédée d'une pré-enquête au Centre
hospitalier universitaire pédiatrique Charles de Gaulle (CHUP-CDG).
Suivant autorisation N°2017-413/MS/SG/CHUP-CDG/DG/DRH/SRF du 07 mars 2017,
nous y avons conduit une pré-enquête du 07 au 08 mars 2017. Elle a
concerné 10 personnes : 01 pharmacien de santé publique, 01
médecin, 03 attachés de santé en chirurgie, 03
attachés de santé en anesthésie-réanimation, 01
administrateur des hôpitaux et 01 communicateur.Cela nous a permis de
tester nos questionnaires et guides d'entretien. Certaines questions ont
été précisées, les unes ajoutées et les
autres supprimées. Le choix du CHUP-CDG a été guidé
par ses similitudes avec le CHU-YO. En effet, le CHUP-CDG est un hôpital
public qui a reçu des blessés de l'insurrection populaire des 30
et 31 octobre 2014 et du coup d'Etat manqué du 16 septembre 2015. De
plus, cet hôpital a participé à la gestion des inondations
du 1er septembre 2009, car ayant été l'un des sites
d'accueil des malades issus des services inondés du CHU-YO.
Ensuite, muni de l'autorisation
N°2017-0179/MS/SG/CHU-YO/DG/DSG du 14 février 2017, nous avons
réalisé notre enquête de terrain au CHU-YO du 14 mars 2017
au 07avril 2017. Cette période a été mise à profit
pour faire plusieurs prises de vue qui, avec d'autres images d'archives du
service communication du CHU-YO, font partie intégrante du
présent mémoire. Les outils d'enquête ont été
les suivants : les questionnaires et les guides d'entretien.
1. Les questionnaires
Les enquêtés ont été soumis
à des questions directives et semi-directives. Cela nous a permis de
recueillir des données essentiellement quantitatives sur la
résilience du CHU-YO face aux catastrophes. Toutefois, une partie des
questions était de nature qualitative.
2. Les guides d'entretien
Les guides d'entretien ont été
administrés à des personnes ressources ayant une grande
connaissance du phénomène mais aussi à des blessés
qui ont été bénéficiaires des soins de
santé. Cette technique nous a permis d'approfondir les réponses
obtenues grâce aux questionnaires.
C. Traitement et analyse des
données
La saisie des données s'est faite au fur et à
mesure de leur obtention. Le dépouillement et le traitement des
données quantitatives ont été faitsmanuellement ainsi
quesur le tableur Microsoft EXCEL 2010, au cours de la période du 08
avril au 14 avril 2017.Pour les données qualitatives, nous avons
procédé à une analyse de contenu du discours des
interviewés avant de faire les regroupements nécessaires en
fonction de nos hypothèses spécifiques. Afin de préserver
l'anonymat des enquêtés, nous avons codifié les fiches
ayant servi au recueil des informations. Concernant les guides d'entretien, la
codification est la suivante : CHU-ENT,
COM-ENT, CR-ENT,BNSP-ENTou
MS-ENT suivi du numéro d'ordre de réalisation de
l'entretien si la personne relève respectivement du CHU-YO, de la
Commune de Ouagadougou, de la Croix rouge, de la Brigade nationale des
Sapeurs-pompiers ou du Ministère de la santé. Pour les
enquêtes par questionnaire, la codification est la suivante :
CHU-AG suivi du numéro d'ordre de saisie pour les
enquêtés ayant qualitéd'agents du CHU-YO
etCHU-RESP suivi du numéro de saisie pour les
enquêtés occupant une fonction. Pour les blessés, nous
avons utilisé BENEF-ENT suivi du numéro d'ordre
de l'entretien.
Paragraphe 3 : Difficultés et limites de
l'étude
La conduite de ce travail de recherche n'a pas
été sans difficultés. Elles tiennent, pour l'essentiel,
à l'indisponibilité de certains acteurs que sont les chefs de
services et les chefs de département. Bien que nous ayions en main
l'autorisation du Directeur Général, il nous a fallu sacrifier
à d'autres procédures au niveau des secrétariats des
départements et services. Ce qui a eu pour effet d'allonger notre
travail de terrain. Font aussi partie du lot des difficultés, les
rendez-vous manqués ou maintes fois reportés avec certaines
personnes.
Les limites de l'étude se situent à trois
niveaux. D'abord, nous avons fait face à la restriction de
l'accès aux données médicales du fait de notre profil
d'administratif. Ensuite, nous n'avons pas pu obtenir les rapports de
réunions de crises ainsi que les rapports de gestion des catastrophes.
Ce qui n'a pas facilité une analyse en profondeur de la prise en charge
médicale. Enfin, les résultats sont
essentiellement fondés sur le discours des acteurs hospitaliers.
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION, ANALYSE,
INTERPRETATION DES RESULTATS ET SUGGESTIONS
|
Dans cette partie, nous aborderons successivement dans un
premier chapitre la présentation, l'analyse et l'interprétation
des résultats. Ce qui nous permettra de faire des suggestions à
l'effet de renforcer la résilience du CHU-YO, dans un second
chapitre.
CHAPITRE I : PRESENTATION,
ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans cette rubrique, nous présentons, analysons et
interprétonssimultanément les principaux résultats
auxquels nous sommes parvenus selon les variables et les indicateurs du
modèle théorique d'analyse. Pour faciliter l'exploitation des
données graphiques, nous avons été amené à
regrouper certains graphiques aux informations similaires. Au total, 137
personnes ont été touchées par l'enquête dont 124
personnels de santé pour le questionnaire et 13 personnes pour le guide
d'entretien dont 04 responsables du CHU-YO et 05 personnes de ressources
extérieures, 03 blessés de l'insurrection populaire et 01
blessé du coup d'Etat. Pour le questionnaire, le taux de participation
à l'étude est de 101% si l'on s'en tient à
l'échantillon majorée soit (124/123*100). Ce taux progresse
à 110% sur la base de la cible minimale de 112 à enquêter
qu'il fallait atteindre pour satisfaire aux exigences de la rigueur
scientifique. L'échantillon atteint est donc largement
représentatif : [(124/112) x 100] = 110%.
Section 1 :
Caractéristiques de la population d'étude, appropriation de la
gestion des catastrophes par les agents du CHU-YO
Paragraphe 1 : Les
caractéristiques générales de la population de
l'étude
Ces caractéristiques fontune distribution des
enquêtés selon les variables suivantes : sexe,
ancienneté,participation à la gestion d'une catastrophe, fonction
occupée, département et service.
Au regard du sexe, les participants à la
présente étude sont majoritairement des hommes (69%) contre 31%
de femmes. De plus, elles sont constituées essentiellement d'agents dont
l'ancienneté (cf. tableau 3 annexe 1) est de 10 ans et plus, soit 47%.
Cela montre que la plupart des agents ont vécu les inondations du
1er septembre 2009 ainsi que les catastrophes survenues plus tard.
Ce faisant, nous pouvons apprécier avec plus d'objectivité
les informations que ceux-ci nous ont fournies sur la résilience du
CHU-YO face aux catastrophes.En prenant en compte la participation à la
gestion d'une catastrophe, 68% des enquêtés ont pris part à
la gestion des inondations, que ce soit le 1er septembre 2009 ou les
inondations survenues par la suite. Quant aux catastrophes d'origine
anthropique, 70% des enquêtés ont fait partie de l'équipe
des soins aux blessés de l'insurrection populaire. Ils sont 69% pour le
coup d'Etat et 50% pour l'attentat. Ce qui veut dire que le personnel est
expérimenté pour avoir géré une série
d'évènements.
Si l'on se réfère à l'emploi, les
paramédicaux (61% des enquêtés) sont les plus nombreux,
avec une prédominance des infirmiers (34%) pour 27% d'attachés de
santé. Le personnel de soutien (garçons et filles de salle)
occupe 14% et le personnel médical est de 8%.Selon la fonction
occupée, les responsables couverts par l'enquête sont
majoritairement des surveillants d'unités de soins ou d'unités
techniques (47%) et des chefs de services (33%). C'est un gage de
qualité de l'information car ils gèrent ces unités au
quotidien, en connaissent les problèmes et constituent l'interface entre
les agents de santé et l'administration hospitalière.
Par ailleurs, l'étude a touché 07
départements sur les 10 que compte le CHU-YO. Les enquêtés
viennent principalement du département de chirurgie et des
spécialités chirurgicales (53%). Suivent dans l'ordre
décroissant, les départements
d'anesthésie-réanimation (23%), de radiologie et médecine
nucléaire (5%).A l'intérieur des départements, le service
de traumatologie (cf. tableau 2 annexe 1) a fourni le plus grand nombre
d'enquêtés (26%), suivi du service de chirurgie
générale et digestive (25%), du service des urgences
médicales (14%), du service de réanimation polyvalente (8%) et
celui de radiologie (5%).
Paragraphe 2 : Vérification de l'hypothèse
spécifique N°1 en lien avec l'appropriation de la gestion des
catastrophes par les agents
La résilience de l'hôpital public face aux
catastrophes ne peut pas s'envisager sans une réelle appropriation des
enjeux par les agents de santé. Pour apprécier cette
appropriation, trois indicateurs ont été passés au
crible.
  
Graphique
1 (série de 3): Opinions sur l'appropriation de la
gestion des catastrophes
Nombre de réponses : Appropriation : 109,
aide :39, implication : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
D'abord, un premier constat montre que les agents se sont
approprié la gestion des catastrophes. En effet, 76% des
enquêtés estiment que cela fait partie de leurs attributions. Mais
l'appropriation est fonction des emplois: à titre d'exemple, elle est de
89% chez les médecins, 78% chez les attachés de santé et
les infirmiers ainsi que 59% chez les garçons et filles de salle. C'est
une preuve que les agents se sont engagés pleinement dans la gestion des
inondations et dans les soins aux blessés. Ces propos de
CHU-AG124 le confirment : « Au
deuxième jour du coup d'Etat, lorsque je quittais la maison pour
l'hôpital, tout le monde pleurait. J'ai fait le signe de croix et je suis
parti en me disant qu'avant de mourir, je dois sauver des vies».
Ensuite, un autre élément milite en faveur de
l'appropriation de la gestion des catastrophes puisque 67% des
enquêtés se sont sentis impliqués dans leur gestion. Ce
sentiment d'implication suit la même tendance que le degré
d'appropriation, allant de 89% chez les médecins à 59% chez les
garçons et filles de salles en passant par 63% chez les attachés
de santé et infirmiers. Mais l'indicateur qui mesure le niveau
d'implication doit aussi être relativisé : il y a des agents
qui, parce que nouveaux, disent ne pas être impliqués. Ce qui est
logique puisqu'ils n'ont pas géré de situation de catastrophe. Il
y a ceux-là qui ont participé effectivement à la phase
opérationnelle de gestion mais qui s'estiment être
écartés dans la prise des décisions et dans l'accès
à l'information. Cette situation pourrait s'expliquer par une
insuffisance dans la communication de la part de la direction
générale concernant le bilan des catastrophes.
Enfin, s'agissant du niveau de solidarité entre les
agents, 64% (25/39*100) de ceux dont les services n'ont pas été
inondés, n'ont apporté aucune aide à leurs
collègues aux services inondés. Le faible niveau de
solidarité envers ceux dont les services ont été
inondés contraste avec la forte appropriation qui vient d'être
soulignée. Cependant, le choix de la direction générale de
l'hôpital de recourir aux forces armées nationales lors des
inondations du 1er septembre 2009 pour l'évacuation des
malades, n'a pas permis à la solidarité entre services
d'être assez mise à l'épreuve.
Au regard de ce qui précède, l'hypothèse
spécifique selon laquelle «la faible appropriation de la
gestion des catastrophes naturelles et d'origine anthropique par les agents du
CHU-YO entrave sa résilience à y faire face »,
est infirmée.
Section 2 : Facteurs internes et externes
influençant la résilience du CHU-YO
Dans cette section il sera présenté
successivement les résultats relatifs aux facteurs internes et ceux
externes qui entravent la résilience du CHU-YO face aux catastrophes.
Paragraphe 1 :
Vérification de l'hypothèse spécifique N°2 relatif
auxfacteurs internes d'ordre structurel, fonctionnel et organisationnel
L'hypothèse spécifique N°2 comporte trois
dimensions : structurelle qui concerne uniquement les catastrophes
naturelles, fonctionnelle et organisationnelle qui s'appliquent aussi bien aux
catastrophes naturelles qu'à celles d'origine anthropique
gérées par le CHU-YO.
A. La dimension structurelle des catastrophes naturelles
   
La dimension structurelle est relative à ce qui est
fait pour que la structure physique de l'hôpital échappe ou
résiste aux catastrophes naturelles. Qu'en est-il des indicateurs qui
ont aidé à vérifier la résilience de la dimension
structurelle ?
Graphique 2
(série de 4): Mesures pré et post-inondation pour protéger
les bâtiments
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
Concernant l'existence d'un dispositif de protection
pré-inondation, 63% des enquêtés sont formels : aucune
mesure d'anticipation n'était à l'oeuvre. Si on y ajoute ceux qui
affirment ne pas savoir (30%), ce taux est porté à 93%. Seuls 7%
disent qu'il y avait un dispositif sans pouvoir préciser en quoi il
consistait. Si on se réfère aux réponses des agents les
plus anciens (ayant 5 ans et plus), censés avoir été
témoins des faits, la tendance constatée au niveau de l'ensemble
des enquêtés se confirme : ils sont jusqu'à 72%
à relever que les mesures d'anticipation du "risque inondation"
n'existaient pas au CHU-YO. Seuls 10% d'entre eux estiment qu'il y avait un
dispositif sans en préciser la nature.
S'agissant des mesures post-inondations en vue de
protéger les infrastructures, elles n'ont pas été assez
prises. En effet, la reconstruction des bâtiments vétustes
inondés n'a pas été menée selon 34% (43/124*100)
des enquêtés. Ils ne sont que 8% à affirmer que des
bâtiments ont été reconstruits. Toutefois, le mur de
clôture du côté du barrage N°3, détruit par les
inondations du 1er septembre 2009, a été reconstruit
(cf. planche photographique1).
 
Source : Service de la
communication et des Source : A. YARGA, 17
mars 2017
relations publiques du CHU-YO
Planche photographique
1 : à gauche, le mur en partie effondré du
côté nord du CHU-YO lors des inondations du 1er
septembre 2009, à droite, le mur reconstruit
Quant à la réfection des bâtiments
inondés, elle a été réalisée de l'avis de
44% des enquêtés. Les enquêtés citent la
réfection de certains services comme la traumatologie (cf. planche
photographique 2) et la réanimation polyvalente. Mais en
réalité, la réfection a été plus
vaste63(*). La
traumatologie a servi de service de tri pour les différentes
catastrophes d'origine anthropique (cf. figure 3 annexe 2).
 
Source : Service de la communication
et des Source: A. YARGA, 23 mars 2017
relations publiques du CHU-YO
Planche photographique
2 : à gauche, les urgences traumatologiques
inondées le 1er septembre 2009. A droite, les urgences
rénovées
C'est la construction des caniveaux qui est reconnue comme une
des actions majeures posées par les responsables du CHU-YO pour lutter
contre les inondations. En effet, 73% des enquêtés le
reconnaissent. Nous avons estimé la longueur de ces caniveaux à
un kilomètre environ.
 
Graphique
3 (série de 2): Mesures post-inondation pour
protéger les bâtiments
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
 
Source: A. YARGA, 16
mars 2017 Source: A. YARGA, 11 mars
2017
Planche photographique
3 : à gauche, caniveaux dans la cour du CHU-YO ;
à droite, caniveaux situés à l'entrée principale du
CHU-YO.
Mieux, ces caniveaux sont entretenus périodiquement
selon 28% (34/124*100) des enquêtés contre 25% qui avancent le
contraire. Le pourcentage de ceux qui ne savent pas nous paraît
élevé : 47%. Ce qui dénote d'un problème de
communication entre les responsables et les agents. Pour les actions de
sensibilisation des usagers à ne pas jeter des ordures dans les
caniveaux, 48% reconnaissent que ces activités sont
réalisées, contre 11% qui soutiennent le contraire. Là
aussi, 47% affirment ne rien savoir. Cela interpelle, car les agents qui
devaient jouer un rôle d'interface entre l'administration et les usagers
ne sont pas tous au courant de ce qui est fait.
Face à la survenue d'autres inondations, malgré
les mesures mises en oeuvre, le personnel incrimine principalement
l'inadaptation des dispositions prises. L'autre raison la plus
évoquée, c'est l'obstruction par les commerçants des
caniveaux passant devant le CHU-YO.
 
Source: A. SOMA, 2015, p.190
Source : Service de la communication et des
relations publiques du CHU-YO
Planche photographique
4 : à gauche,le CHU-YO inondé le 30 septembre
2013 ; à droite, le 10 juillet 2016
Enfin,la décision prise depuis 2009 de
délocaliser certains services du CHU-YO surle site du secteur 51 (ex
secteur 30) estinopéranteavecla création de l'Hôpital de
district de Bogodogo. Or, c'était des mesures d'évitement du
"risque inondation" qui étaient à l'oeuvre. Le changement de site
n'ayant pas eu lieu, le problème d'exposition du CHU-YO aux inondations
reste entier. CHU-ENT6apporte des précisions sur la
question : « Le projet de reconstruction du CHU-YO a
financé la construction des caniveaux, l'étanchéité
à Yalgado ainsi que les équipements et bâtiments du site du
secteur 30. Une commission était mise en place pour
opérationnaliser le déménagement d'une partie des
services. C'est dans ce contexte que l'Hôpital de district a
été créé et constitue un établissement
autonome, héritant de tout ce qui avait été investiau
compte du CHU-YO, sans compensation ».
En définitive, la résilience structurelle face
aux inondations, malgré les efforts faits, n'a pas été au
rendez-vous : à la quasi absence d'un dispositif avant les
inondations du 1er septembre 2009, s'ajoutent des mesures
post-inondations inadaptés ou insuffisantesqui n'ont pas pu
empêcher la survenue d'autres inondations. Le déménagement
d'une partie du CHU-YO, maintes fois annoncé, s'est
révélé être un éléphant
blanc.
B. La dimension fonctionnelle des catastrophes naturelles et
d'origine anthropique
Dans cette dimension, il s'est agi de se demander comment
l'hôpital peut assurer ses missions de service public grâce
à un fonctionnement optimal des ressources humaines et
matérielles. Pour les catastrophes naturelles, cette dimension met en
exergue les mesures de protection du matériel en général
et celui médico-technique en particulier, nécessaires au bon
fonctionnement de l'hôpital.
1. La
résilience fonctionnelle face aux catastrophes naturelles
Les indicateurs de résilience permettant
d'apprécier la dimension fonctionnelle des catastrophes naturelles sont
les suivants : l'existence d'un dispositif de protection
pré-catastrophe, le transfert à l'étage pour les
équipements sensibles et la construction d'élévation
censés mettre le matériel hors de portée des eaux.
   
Graphique 4 (série de 4) :
Opinions sur l'existence d'un dispositif de protection du matériel
Nombre de réponses : Dispositif avant :
124, élévation :109, transfert : 108,
efficacité : 110
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
Avant les inondations du 1er septembre 2009, aucune
disposition n'était prise pour protéger le matériel en
général et celui médico-technique en particulier,
reconnaissent 63% des enquêtés. Pour mieux apprécier cette
position, nous nous sommes intéresséau jugement des agents ayant
plus de 5 ans d'ancienneté. Jusqu'à 72% d'entre eux vont dans le
sens de l'inexistence de dispositif. Cela explique le manque d'anticipation
dans la gestion du "risque inondation"au CHU-YO et les conséquences
particulièrement désastreuses sur le matériel
médico-technique dont les pertes subies ont été
estimées à près de dix milliards de francs CFA (SOME,
2011 :30).
Pire, la période post-catastrophe n'a pas
été mise à profit pour protéger davantage le
matériel. En effet, la confection de supports (paillasse,
étagères, etc.) n'a été effectuée que selon
17% (18/109*100) des enquêtés. Le même pourcentage est
observé pour le transfert à l'étage de matériel
sensible. Ainsi, 83% des enquêtés sont unanimes que la
construction d'élévation n'a pas été
envisagée. C'est le même pourcentage qui constatele non transfert
à l'étage de matériel sensible. Cela rend le
matériel vulnérable, surtout que le CHU-YO a été
construit à ras le sol.
De plus, les équipements restent soumis au "risque
inondation" du fait de l'inefficacité des actions post-catastrophes
mises en oeuvre. En témoignent l'avis des enquêtés
dont 81% affirment que les solutions de l'après 1er
septembre n'ont pas évité au matériel d'être
inondé de nouveau. Seul bémol, d'autres solutions plus ou moins
efficaces ont été constatées (cf. planche photographique
5).
 
Source: A. YARGA, 28 mars 2017
Planche photographique
5 : à gauche, des mesures de protection de fortune
à l'entrée du laboratoire ; à droite, des prises
électriques situées à plus d'un mètre du sol en
salle de réanimation polyvalente
Au total, l'absence d'un dispositif efficace avant et
après le 1er septembre 2009 en vue d'éviter au
matériel d'être inondé est un signe manifeste de
vulnérabilité du CHU-YO ;ce qui limite sa résilience
fonctionnelle face aux catastrophes naturelles.
2. La résilience face aux catastrophes d'origine
anthropique
La dimension fonctionnelle pour les catastrophes d'origine
anthropique est plutôt axée sur la disponibilité du
matériel et des compétences permettant de donner des soins
adéquats aux blessés. Les indicateurs qui permettent
d'apprécier la résilience de la dimension fonctionnelledu CHU-YO
face au risque des catastrophes d'origine anthropique tiennent aux
réunions et aux formations d'avant-crise. Ce proverbe traduit bien cette
nécessité : « ce n'est pas le jour de la bataille
qu'on dresse son cheval ». Cela d'autant plus que selon AVIOTTI A.
cité par SOMA (2015 : 326), la méthode d'autodiagnostic est
le moteur de l'action résiliente.
  
Graphique 5
(série de 3) : Opinions des enquêtés sur les
réunions pré-crises
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de
terrain, mars-avril 2017.
A l'analyse, lors de l'insurrection populaire des 30 et 31
octobre 2014, des réunions pré-crise n'ont pas été
tenues selon 46% des enquêtés. La situation est resté
pratiquement la même avant le coup d'Etat du 16 septembre 2015(45%)et
avant l'attentat du 15 janvier 2016 (43%).Sur l'ensemble des trois
évènements, ils sont 45% à relever l'absence de
réunions avant les crises. Ils sont environ 8% à affirmer que des
réunions pré-crises ont été conduites. Cet
attentisme n'a pas permis une évaluation des capacités
réelles de réponses et la prise de mesures idoines. Or, dans le
domaine électoral, des bonnes pratiques existent. En effet, des
organisations non gouvernementales(ONG) comme le National democraticinstitute
(NDI)64(*)avaient
formé des jeunes burkinabè pour leur pleine participation
auxélections couplées65(*) (présidentielle et législatives) du 29
novembre 2015. Cela a permis de contenir les velléités de
violences post-électorales.
  
Graphique
6 (série de 3) : Opinions des
enquêtés sur les formations pré-crises
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
L'absence d'anticipation est plus marquée en
matière de renforcement des compétences. En effet,56% des
enquêtés avancent qu'aucune formation du personnel soignant n'a
été entreprise avant l'insurrection populaire. Cette opinion
négative croît à 58% concernant le coup d'Etat et baisse
légèrement à 52% pour l'attentat. En considérant la
gestion des trois cas, une moyenne de 55% d'opinions négatives se
dégage. Ceux qui disent que des formations ont été tenues
ne sont que 6% en moyenne pour les trois évènements. Selon
CHU-AG 90, « en septembre 2014, la Croix rouge a
formédes D.E.S et des chirurgiens en médecine de
guerre ». Pour CHU-AG 100,« une
formation sur les soins d'urgence a été organisée en
2015 au profit de quelques agents».A l'évidence, ces
formations ont concerné peu de personnes. Même si
l'hypothèse N°1 sur l'appropriation de la gestion des catastrophesa
conclu à un personnel déterminé, le manque de formation
réduit les possibilités d'une prise en charge adéquate le
moment venu.
  
Graphique 7
(série de 3) : Mise en place d'un stock de médicaments et
produits essentiels
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
Concernant le stock d'urgence de médicaments et
produits essentiels, 27% des enquêtés n'en ont pas connu
l'existence avant l'insurrection populaire. La situation n'a guère connu
d'amélioration pendant le coup d'Etat (28%)et l'attentat (27%). La
moyenne des réponses négatives est de 27% pour les trois
évènements contre seulement 20% de réponses positives. Or,
le secteur de la santé ayant une longue expérience en
matière de riposte aux épidémies par le
pré-positionnement des médicaments, le retour d'expérience
s'imposait. Surtout que dans le cas d'espèces, ce sont des kits et
autres produits d'urgence réutilisables en cas de non réalisation
du risque.
De ce qui précède, il apparaît que des
rencontres et des formations pré-crisesainsi quedes stocks de
médicaments n'ont pas été assez effectués pour une
meilleure prise en charge d'éventuels blessés avant les
évènements. D'où, une tendance à laisser venir la
catastrophe et procéder par une stratégie réactive.
   
Concernant les mesures de motivation du personnel en situation
de catastrophe, elles tiennent à la sécurité, à la
restauration, à la lutte contre le stress et aux facilités de
communications.
Graphique 8
(série de 4) : Perception des enquêtés sur la
sécurité du trajet des équipes lors des catastrophes
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
Pendant les inondations du 1er septembre 2009, 52%
(65/124*100) des enquêtés affirment que leur
sécurité aussi bien sur le trajet menant auCHU-YOqu'à
l'intérieur du CHU-YO n'était pas assurée. Ce sentiment
s'est accru durant l'insurrection (58% des enquêtés), le coup
d'Etat (60% des enquêtés) et l'attentat (65%). Malgré les
conditions sécuritaires particulièrement dégradées
pendant ces évènements, aucune mesure d'envergure n'a
été prise pour y remédier. Il est vrai que certaines
personnes,notamment des médecins, ont été cherchées
à leurs domiciles en ambulance. Mais l'initiative ne s'est pas
étendue à toutes les catégories selon 59% des
enquêtés en moyenne sur les quatre catastrophes. Le
témoignage de CHU-AG124 (Section1, paragraphe 2) va
dans ce sens.
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Graphique 9
(série de 4) :Perception des enquêtés sur la
restauration des équipes lors des catastrophes
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
La qualité des repas, au cours des inondations du
1er septembre 2009, n'était pas satisfaisante selon 44%
(55/124*100) des enquêtés. Ce jugement défavorable a connu
une hausse lors de l'insurrection(54% des enquêtés), du coup
d'Etat (53%) et de l'attentat(56% d'opinions). Or, devant les appels du
Directeur général à venir sauver des vies en danger,
l'agent de santé ne peut pas se préparer pour se restaurer
convenablement par ses propres moyens. La seule alternative crédible
reste le recours à la cuisine de l'hôpital. A situation
exceptionnelle, il devrait y avoir une restauration exceptionnelle ; cela
n'a pas été le cas, en moyenne pour 52% des enquêtés
sur les quatre évènements. Les propos de
CHU-RESP120 sont illustratifs: « Pour
la restauration, ce sont les repas ordinairement préparés. Pire,
une fois on avait oublié le laboratoire. On ne pense qu'à la
traumatologie et aux urgences ».
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Graphique 10
(série de 4) : Perception des enquêtés sur la prise en
charge psychologique des équipes lors des catastrophes
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
   
Quant à la prise en charge du stress que ce genre de
situations occasionne,45% (56/124*100) des enquêtés n'ont pas eu
de suivi pendant la gestion de l'inondation du 1er septembre 2009.
Ils sont jusqu'à 55% à reconnaître l'absence de cette
mesure lors de l'insurrection,56% lors du coup d'Etat et 57% pendant
l'attentat. Il convient de noter que certains ont
considéré,à tort, la mise en place de cellules
psychologiques pendant l'attentat comme une mesure en faveur des agents. En
effet, ces cellulesne concernaient que les blessés et leurs proches
affectés. La moyenne de réponses négatives est de 54% sur
l'ensemble des quatre évènements.
Graphique
11(série de 4) :Facilités de communication pour
équipes lors des catastrophes
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
Pour ce qui est des facilités de communication, pendant
les inondations, 57% (71/124*100) n'en ont pas bénéficié
pour rester en contact avec leur famille. Ce fait est le lot commun des autres
catastrophes vécues : lors de l'insurrection (65%), le coup d'Etat
(65%).Enfin, jusqu'à 68% ont mentionné l'absence de
facilités téléphoniques pendant l'attentat.En moyenne,
jusqu'à 64% des enquêtés n'ont pas eu des facilités
de communication sur l'ensemble des quatre cas.
Tout bien considéré, les agents ont
travaillé dans des conditions difficiles sans des mesures
d'accompagnement conséquentescouvrant leur sécurité, leur
restauration, leur prise en charge psychologique et des facilités de
communication. Cela peut jouer sur la qualité des soins et sur le
rendement des équipes de soins.
3. De la dimension organisationnelle des catastrophes
naturelles et d'origine anthropique
La dimension organisationnelle se fait l'écho de
l'agencement pratique des moyens lors des catastrophes pour assurer des soins
de qualité. Un certain nombre d'indicateurs rendent compte de la
résilience de ce pan de la gestion des catastrophes.
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Graphique 12
(série de 4) : Plan blanc et opérationnalisation
Nombre de réponses : Plan blanc : 109,
association : 125, Informations : 124, simulation : 121
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
Concernant l'existence d'un plan blanc, 41% des
enquêtés affirment que le CHU-YO n'en dispose pas. Jusqu'à
49% n'ont aucune information sur le plan blanc. Ce qui montre que les
différentes catastrophes gérées depuis 2009 l'ont
été dans l'improvisation.C'est en début septembre 2016 que
l'élaboration du plan blanc a été entamée. Le
délai qui s'est écoulé entre la première
catastrophe (1er septembre 2009) et l'élaboration du plan
blanc est donc de sept (07) ans.Si en général, c'est le manque de
moyens financiers qui est avancé pour justifierce temps mis, certains
indexent la non prise en compte de la question dans les priorités de
planification.Selon CHU-ENT2 : « Les
responsables ne sont pas prévoyants. Il faut être devant le fait
accompli avant de rechercher des solutions ».Gnindoro Julie
SOME, (2011 : 34) avait déjà constaté dans les
services du CHU-YO « [...] qu'il n'existait pas de système
formel de gestion des catastrophe avant ces inondations et qu'aucune nouvelle
mesure n'a été prise à leur niveau pour parer à une
situation du même type ».Aussi, avait-elle
préconisé l'élaboration d'un plan de gestion des
catastrophes.
Du reste, l'association des agents au processus
d'élaboration du plan banc est timide : 94% des
enquêtés affirment n'y avoir pas été
associés. C'est la preuve que l'information n'a pas été
assez diffusée à l'interne. Cette situation est imputable
à la stratégie adoptée dans la rédaction de cet
important outil. Le témoignage CHU-ENT6 est
édifiant : « Pour le plan blanc, nous avons mis en
place une équipe technique de rédaction qui a proposé un
avant-projet. Cet avant-projet sera soumis aux différentes parties
prenantes ; et lors d'un atelier, on va avoir leurs
amendements ».Concernant la simulation de catastrophe, les
enquêtés dans 99% des cas, affirment qu'aucun exercice n'a
été organisé au CHU-YO. Il est vrai que la simulation est
surtout efficace si elle s'inscrit dans la mise en oeuvre d'un plan blanc
opérationnel.
Qu'en est-il des soins apportés aux
blessés ? On se rappelle que lors de la survenue des
différents événements ayant entraîné un
afflux de blessés, le gouvernement a toujours décidé de la
gratuité des soins. Si l'initiative en soi est louable, il importe
d'apprécier les soins prodigués à travers des
critères de rapidité, de qualité et de bonne collaboration
entre services.
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Graphique
13(série de 4) : Perception de la rapidité des
soins en situation de catastrophes
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
Lors des inondations du 1er septembre 2009, les
enquêtés à 32% estiment que les soins étaient
rapides. On note une amélioration dans le jugement de ce critère
lors de l'insurrection populaire (48%) et surtout lors du coup
d'Etat (51%). Une appréciation plus sévère de la
rapidité des soins a été observée au sujet de
l'attentat(47% des enquêtés). Mais il convient de noter que sur
l'ensemble des quatre cas, la rapidité n'est jugée effective que
par 45% des enquêtés. De l'avis de CHU-RESP117,
la rapidité des soins est réduite par des difficultés de
tous ordres : « L'accueil des malades venus au
même moment, l'insuffisance du personnel, du matériel et des
salles ».
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Graphique 14
(série de 4) : Perception de la qualité des soins en
situation de catastrophes
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
Les soins administrés étaient de qualité
selon30% des enquêtés lors des inondations, 44% au cours de
l'insurrection populaire, 47% pendant le coup d'Etat et 46% durant l'attentat.
On constate une évolution positive de l'appréciation de la
qualité d'un évènement à l'autre. La qualité
des soins est aussi reconnue par la plupart des blessés. Toutefois,
malgré ces appréciations sur les soins, le paradoxe sur leur
qualité est que deux ans après l'insurrection populaire, certains
blessés de ces événements ne soient pas encore
complètement guéris66(*). De plus, la grève générale
décrétée par la Confédération
générale des travailleurs du Burkina (CGTB) pour
désapprouver le coup d'Etat, a eu pour effet de dégrader les
conditions de soins lors de cet évènement. En effet, s'il faut
saluer la forte implication de la Croix rouge qui a déployé des
volontaires dans certains services,
CHU-RESP120 s'inquiète du respect des
règles d'hygiène : « Lors du coup d'Etat,
la stérilisation des blocs était en partie assurée par des
volontaires de la Croix rouge qui ne sont pas formés pour intervenir au
bloc opératoire ».
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Graphique 15
(série de 4) : La bonne collaboration entre services en situation
de catastrophes
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
La bonne collaboration entre les services était
effective de l'avis de34% des enquêtés au cours des inondations.
Une amélioration de la collaboration s'est observée au fil des
catastrophes : 48% pour l'insurrection populaire, 49% pour le coup d'Etat
et 49% pour l'attentat. En moyenne, 45% des enquêtés reconnaissent
une bonne collaboration entre les services sur les quatre cas. Mais cette
sérénité qu'affichent les enquêtés est mise
à mal par ces propos de
CHU-RESP120 : « Il y a eu des
problèmes de collaboration. Si les unités de soins demandent un
examen une fois et que l'examen n'est pas disponible, elles orientent
directement le patient vers le privé sans chercher à contribuer
avec nous à la recherche de solutions auprès de l'administration
».
En somme, les facteurs internes liés aux aspects
structurels, fonctionnels et organisationnels tels que présentés
ont des effets néfastes sur la résilience de l'hôpital. A
la lumière des éléments ci-dessus exposés,
l'hypothèse spécifique qui stipule que « la
résilience du CHU-YO face aux catastrophes naturelles et d'origine
anthropique est limitée par des facteurs internes d'ordre structurel,
fonctionnel et organisationnel », est confirmée.
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Paragraphe 2 :
Vérification de l'hypothèse spécifique N°3 qui
jugefaiblel'implication des acteurs externes notamment l'Etat et la commune de
Ouagadougou
Graphique 16
(série de 3): Politique d'équipement au profit du CHU-YO
après les catastrophes
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
Quelques indicateurs font une analyse critique de cette
hypothèse. Concernant le plateau technique, après l'insurrection
populaire, 30% (38/124*100) des enquêtés affirment qu'aucune
initiative n'a été prise par l'Etat pour renforcer le plateau
technique. Ils sont jusqu'à 31%, lors du coup d'Etat, à
reconnaître cette situation contre 35% pour
l'attentat.CHU-ENT6 regrette le manque d'option pour des
solutions endogènes : « Lors de l'insurrection
populaire et du coup d'Etat alors qu'on n'avait pas certains matériels
spécifiques à Yalgado, on avait de la compétence. Mais
l'Etat a préféré évacuer les gens à coup de
milliards au lieu de faire venir le matériel sur place». Le cas de
BENEF-ENT 10est un exemple patent :
« Je devais être opéré au genou. Il n'y avait
pas le matériel à Yalgado mais au Centre médical avec
antenne chirurgicale (CMA) de Schiphra. Avec l'autorisation du Directeur
général, j'ai été opéré à
Schiphra et l'hôpital Yalgado a remboursé ». C'est
donc un euphémisme de dire que le plateau technique du CHU-YO est
pauvre. Comme difficultés dans la prise en charge des afflux de
blessés, CHU-RESP116 parle de « manque
criard de matériel et de consommables ».Toutefois, selon
MS-ENT9, des actions ont été engagées par
l'Etat pour renforcer les plateaux techniques et les compétences, mais
pas spécifiquement pour le CHU-YO :« De façon
générale, on a ouvert un Diplôme universitaire en
médecine d'urgence (formation d'urgentistes) à Bobo, une
filière d'attachés de santé en soins d'urgences. Il y a la
création d'un centre de neurochirurgie, de cancérologie, de
traumatologie. Chaque hôpital se doit de planifier l'acquisition de son
matériel et faire le plaidoyer nécessaire ».
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.
Graphique 17
(série de 3): Politique de formation après les catastrophes
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
Quant au renforcementdes capacités du personnel, la
situation est aussi préoccupante : après l'insurrection
populaire, 39% (48/124*100) des enquêtés affirment que des
sessions de formations n'ont pas été tenues. Cette opinion est
partagée par 36% des enquêtés pour le coup d'Etat et 40%
pour l'attentat. Cela s'est ressenti sur la technicité du personnel lors
des catastrophes. CHU-AG90 considère le manque de
formation comme une difficulté majeure : « [...] il y
a des agents qui, parce que non formés, travaillaient comme en temps
normal ».
En somme, l'Etat n'a pas financé des activités
de formation du personnel médical et paramédical en
médecine d'urgence ou de catastrophe. En outre, l'acquisition de
matériel médico-technique de pointe pour réduire
significativement les évacuations sanitaires à l'extérieur
n'a pas été faite. La contribution de l'Etat semble plus
centrée sur la prise en charge immédiate des patients sans trop
se préoccuper de la qualité et de l'efficacité de cette
prise en charge à moyen ou long terme.Or, le véritable
défi n'est pas tant de rendre gratuits les soins pour les victimes mais
plutôt de se demanderà quels soins ils ont accès.
Tableau
1 : Situation des fonds reçus pour la prise en charge
des blesses par évènement
EVENEMENT
|
BONNES VOLONTES
|
ETAT
|
TOTAL
|
INSURRECTION POPULAIRE DES 30 ET 31/10/2014
|
74 515 980
|
0
|
74 515 980
|
COUP D'ETAT MANQUE DU 16/09/2015
|
24 875 500
|
93 381 000
|
118 256 500
|
ATTENTAT DU 15/01/2016
|
1 097 500
|
15 000 000
|
16 097 500
|
TOTAL
|
100 488 980
|
108 381 000
|
208 869 980
|
Source : Construit par l'auteur
à parti des données de l'Agence comptable du CHU-YO.
Concernant le remboursement rapide par l'Etat des frais
engagés dans la prise en charge des victimes, il poursuit un
objectif : celui de ne pas perturber le fragile équilibre financier
de l'hôpital public.Ce remboursement est plus ou moins rapide. En
effet,reconnaît Bibia Robert SANGARE : « Pour le coup
d'Etat, le gouvernement a anticipé en mettant à notre disposition
93 millions 381 milles F CFA »67(*). Pour l'attentat du 15 janvier 2016,
« la contribution de l'Etat a été remise trois mois
plus tard soit le 15 avril 2016 » selon
CHU-AG105.Cependant, regrette CHU-ENT6,
l'Etat ne contribue pas le plus souvent pour les soins dont il a
pourtantdécrété la gratuité :
« Il n'y a pas de remboursement systématique. Ce sont les
bonnes volontés et nos fonds propres qui supportent pour
l'essentiel »(cf. tableau 1 ci-dessus).Et pour preuve,
sur 208 869 980 FCFA de recettes, les dépenses ont
dépassé le double68(*).
S'agissant du transport des blessés lors des
catastrophes d'origine anthropique, il apparaît que l'essentiel a
été assuré par la Croix rouge et la Brigade nationale des
sapeurs pompiers (cf. tableau 4 annexe 1).
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Graphique 18
(série de 4): Moyens de transport des blessés lors de
l'insurrection populaire
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
Les enquêtés affirment que les moyens de
transport sont dans l'ordre d'importance pendant l'insurrection
populaire : ambulances ordinaires : 68% (84/124*100) des
enquêtés ; voitures de particuliers : 44% ; motos
de particuliers : 41% ; ambulances médicalisées :
31%.
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Graphique 19
(série de 4) : Moyens de transport des blessés lors du coup
d'Etat
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
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Lors du coup d'Etat manqué, on a le classement
suivant : ambulances ordinaires : 63% des
enquêtés ; voitures de particuliers (38%) ;
motos (36%) ; ambulances médicalisées (29%).
Graphique 20
(série de 4) : Moyens de transport des blessés lors de
l'attentat
Nombre de réponses : 124
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
Pendant l'attentat du 15 janvier 2016, les ambulances
ordinaires ont servi au transport selon 59% des enquêtés, les
voitures selon 28%, les motos selon 24%, les ambulances
médicalisées selon 30%.
A l'analyse, le fait inquiétant est la proportion des
engins à deux roues, selon en moyenne 34% des enquêtés et
des voitures particulières selon en moyenne 37% des
enquêtés pour les trois évènements. Et pour cause,
si leur recours peut être salutaire pour les cas bénins, il peut
traduire le résultat d'un geste désespéré de
sauver, qui met à nu un manque de moyens appropriés pour la prise
en charge pré-hospitalière. En somme, les moyens de transport
n'étaient pas adaptés car en plus des motos et des voitures,
c'était surtout des ambulances ordinaires qui ont assuré le
transport de blessés.Ces résultats sont comparables à
ceuxdeAmal BouOUNI épouse HAMZAOUI (2012 :19) qui avait aussi
mentionné « le recours à des moyens de transport
non médicalisé comme le bus pour assurer l'évacuation du
lieu du sinistre » en Tunisie. Du reste, l'évocation de
l'utilisation d'ambulances médicalisées par les
enquêtés est due à une confusion. Dans les faits, elles
n'ont pas été utilisées.
A cette insuffisance d'ordre logistique se greffent des
problèmes de coordination entre les intervenants sur le terrain et le
comité de crise de l'hôpital ; l'intérêtd'une
telle coordination étant d'éviter l'engorgement des urgences.
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Graphique 21
: Prise en charge pré-hospitalière des afflux massifs de
blessés de l'insurrection populaire, du coup d'Etat et de l'attaque
terroriste
Nombre de réponses : 114
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
La coordination par le comité de crise du CHU-YO du
transport des blessés reçoit majoritairement les
appréciations suivantes de la part des agents de santé :
"bonne" selon 42% (48/114*100) des enquêtés et "passable" selon
35%des enquêtés.Une tendance confirmée par les
intervenants : CR-ENT1 relève aussi que la
coordination était"passable". C'est la conclusion à laquelle
était parvenueBendaoud AHMED SALEM (2010 : 98), qui
afustigéla mauvaise organisation du service d'accueil de l'hôpital
militaire Avicenne.
Au sujet de l'implication de la Commune de Ouagadougou dans la
lutte contre les inondations, elle s'analyse d'abord par ce qui est fait pour
prémunir la ville dans son ensemble contre ce fléau. A ce
niveau,CO-ENT8 reconnaît l'immensité de la
tâche : «il y a des actions centrées sur les hommes
(sensibilisation à travers les médias et des équipes
mobiles qui sensibilisent dans les quartiers) et celles qui ciblent les
ouvrages de drainage (curage des caniveaux qui se fait à l'entreprise et
celui en régie du 1er janvier au 31 décembre). Mais les besoins
de curage sont énormes par rapport aux moyens, car on n'arrive pas
à curer tous les caniveaux. En plus, l'incivisme est réel avec
l'installation des commerçants sur les caniveaux pour ne pas parler du
manque de matériel, des pannes et de la motivation».De plus,
les actions sont souvent inadaptées. CO-ENT4
relève : « En 2016, il y a eu une inondation dans la
ville le 21 juillet et le 23 juillet la mairie a lancé une vaste
campagne de curage des caniveaux ». Or, ce qui est fait ou n'est
pas fait à l'échelle de la ville a des conséquences sur le
CHU-YO. Ce qui permeta priori d'affirmer qu'il y a une certaine
relation de causalité entre résilience urbaine et
résilience hospitalière. Une ville vulnérable aura
ipso facto des infrastructures socio-économiques
vulnérables69(*),
dont les infrastructures sanitaires telles que l'hôpital.
Quant aux mesures spécifiques au profit du CHU-YO,
elles sont résumées parCO-ENT4 :
« chaque année la mairie débouche les caniveaux
à l'intérieur et à l'extérieur de Yalgado mais son
cas est spécifique. Les caniveaux internes ne sont pas adaptés
car ce sont de cunettes alors qu'il aurait fallu des collecteurs pour une zone
inondable ». Malgré ces actions dont se prévalent
les responsables de la commune, les inondations n'ont pas épargné
le CHU-YO. A titre d'exemple, ce n'est qu'après l'inondation du 10
juillet 2016 que les acteurs de la commune ont déguerpis les
commerçants installés sur les caniveaux situés devant la
porte du CHU-YO en août 2016. Mais des caniveaux à travers la
ville sont occupés sur de dizaines de mètres de la même
façon sans la moindre réaction des autorités
communales.A ce propos, CO-ENT4 poursuit :
« En plus de Yalgado, il y a eu le déguerpissement de
l'avenue Oumarou KANAZOE. Et depuis, plus rien. La balle est dans le camp de
d'autorité. Mais, certains déguerpis se
réinstallent ».
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Source : A. YARGA, 11 mars 2017
Planche photographique
6 : caniveaux à proximité du CHU-YO
libérés par les commerçants déguerpis en août
2016 par les autorités communales
Au vu de ce qui précède, l'hypothèse
spécifique qui postule que « la faible implication des
acteurs externes notamment l'Etat et la commune de Ouagadougou entrave la
résilience du CHU-YO face aux catastrophes naturelles et d'origine
anthropique », est confirmée.
L'analyse et l'interprétation des résultats de
notre étude ainsi que les déductions faites montrent que deux
hypothèses spécifiques sur trois sont confirmées. En toute
logique, notre hypothèse générale qui postule que
« la faible capacité de gestion des catastrophes par
le CHU-YO est due à un ensemble de vulnérabilités qui
l'affectent avant, pendant et après les catastrophes »
est confirmée.Le CHU-YO n'est pas encore résilient face
aux catastrophes. Ces résultats sont opposés à ceux de
Valéry RIDDE et ali. (juin 2016 :12).
CHAPITRE II :
SUGGESTIONS
Pour lever les obstacles et donner plus de chance au CHU-YO
d'êtrerésilient autant dans sa structure, son fonctionnement, son
organisation que dans son environnement externe, nous formulons des
suggestions. Elles concernent les catastrophes dans leurs composantes
naturelles et anthropiques, sont d'ordre général ou
spécifique et s'adressent aux institutions comme le Ministère de
la santé, la Commune de Ouagadougou et le CHU-YO.
Section 1 : Suggestions pour une réponse
appropriée aux catastrophes par les hôpitaux burkinabè
Paragraphe 1 :A l'endroit du Ministère de la
Santé
Les suggestions à l'endroit du Ministère de la
Santé sont les suivantes :
· inclure l'élaboration et le suivi des plans
blancs dans les critères de performance des hôpitaux et
l'évaluation des directeurs généraux ;
· soutenir financièrement la mise en oeuvre d'un
exercice de simulation de catastrophe dans au moins un hôpital public une
fois par an ;
· renforcer les hôpitaux régionaux afin
qu'ils deviennent des centres d'excellence en médecine d'urgence et en
médecine de catastrophe pour éviter une polarisation des efforts
à Ouagadougou ;
· former une fois par an le personnel médical et
paramédical des hôpitaux publics en médecine d'urgence et
en médecine de catastrophe ;
· créer un centre de documentation et
d'information sur les catastrophes en milieu sanitaire ;
· opérationnaliser le Dispositif d'intervention
médicale d'urgence (DIMU) à travers des simulations et le Service
d'aide médicale d'urgence (SAMU) ;
· mettre en place une assurance-maladie spécifique
à vie pour les blessés concernant leurs blessures.
Paragraphe 2 :A l'endroit de la Commune de
Ouagadougou
A l'endroit de la Commune de Ouagadougou, nous
suggérons de :
· simplifier les procédures de réparation
des bennes pour faciliter l'évacuation des ordures issues des curages de
caniveaux ;
· Confectionner et positionner dans les lieux publics
des poubelles appropriées (pour les déchets biodégradables
et les déchets solides) ;
· mettre un accent particulier, dans le curage des
caniveaux, sur les zones inondables abritant des infrastructures publiques
très fréquentées ;
· sensibiliser les autres villes du Burkina Faso à
appliquer la loi N°017-2006/AN du 18 mai 2006 portant Code de l'urbanisme
et de la construction au Burkina Faso, notamment les dispositions relatives aux
zones non aedificandi ou zones inconstructibles pour les futures
implantations d'infrastructures sanitaires dans les régions ;
· déguerpir progressivement les
commerçants installés sur les caniveaux à travers la ville
pour libérer le passage des eaux de ruissellement.
Section 2 : Suggestions pour une réponse
appropriée aux catastrophes par le CHU-YO
Paragraphe 1 :A l'endroit du Ministère de la
Santé
Nous suggérons à l'endroit du Ministère
de la Santé de :
· trancher définitivement la question de l'avenir
du CHU-YO (site actuel ou déménagement) pour rassurer les agents.
Si le site actuel est maintenu, commencer la reconstruction service par service
en tenant compte des normes ;
· élaborer un plan spécial de mise à
niveau du matériel médico-technique du CHU-YO ;
· plaider pour l'inscription d'une ligne
budgétaire sécurisée à même de prendre en
charge les premières victimes en attendant les actions de
solidarité nationale et internationale ;
· élaborer et mettre en oeuvre un plan de
formation continue en gestion des catastrophes au profit du personnel des
urgences.
Paragraphe 2 : A l'endroit du CHU-YO
A l'endroit du CHU-YO, nous suggérons de :
· motiver les équipes travaillant en situation de
catastrophes notamment par l'amélioration de la sécurité
et des conditions de travail;
· mettre les agents à contribution dans la
sensibilisation des usagers sur la nécessité de ne pas jeter des
ordures par terre afin de ne pas boucher les caniveaux ;
· faire une évaluation du CHU-YO par l'Indice de
sécurité des hôpitaux (ISH) de l'Organisation mondiale de
la santé (OMS) face aux catastrophes naturelles, selon le concept
d'hôpitaux sûrs impliquant une équipe pluridisciplinaire et
les agents ;
· accélérer la finalisation du plan blanc
et lancer un appel à souscription aux Burkinabè pour son
financement ;
· mettre un accent particulier sur les bilans
post-catastrophes à rendre disponible dans chaque unité de soins
ou unité technique pour l'information des agents et le retour
d'expérience ;
· anticiper sur des catastrophes potentielles :
mettre à niveau la sécurité incendie en réalisant
un audit complet des circuits d'électricité et des gaz
médicaux.
CONCLUSION
« La santé est le trésor le
plus précieux et le plus facile à perdre ; c'est cependant
le plus mal gardé ». Ces propos de Chauvot de
BEAUCHENEinMaximes, réflexions et pensées diverses
(1819) résument à la fois la difficulté de
préserver et de restaurer la santé. Ils prennent davantage leur
sens dans le contexte de l'hôpital en situation de catastrophe où
les ressources infrastructurelles, fonctionnelles et organisationnelles sont
très sollicitées.
Pour mener à bien cette étude sur la
problématique de la résilience de l'hôpital public face aux
catastrophes, nous avons utilisé des indicateurs de résilience
qui nous ont permis de recueillir des données quantitatives et
qualitatives sur le terrain.Dans un premier temps, nous nous sommes
interessé à l'appropriation de la gestion des catastrophes par
les agents de santé, convaincu que leur adhésion est le moteur de
la résilience. A partir des résultats auxquels nous sommes
parvenus,nous avons la certitude qu'il n'y a pas un problème
d'appropriation des agents par rapport à la gestion des catastrophes. La
deuxième préoccupation était d'analyser les facteurs
internes qui peuvent entraver la résilience. Les résultats
obtenus ont révélé un ensemble de limites internes d'ordre
structurel, fonctionnel et organisationnel. Enfin, les facteurs externes
pouvant influencer la résilience interne ont constituénotre
dernier centre d'intérêt. A ce niveau les résultats nous
fondent à conclure à une faible participation de l'Etat et de la
Commune de Ouagadougou dans la gestion des catastrophes parle CHU-YO. Ces différents résultats nous ont
conforté quant à la nécessité des suggestions
formulées.
Pour l'heure, les politiques publiques jusque-là mises
en oeuvre dans la gestion des catastrophes au CHU-YO ne sont pas assez
audacieuses pour espérer changer les choses70(*).
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. Documents usuels
1. Dictionnaire Le petit Larousse illustré 2011, Paris,
Larousse, 2011, 1811p.
2. Dictionnaire Larousse de poche 2016, Paris, CEDEX, avril
2015, 1036p.
II. Ouvrages
généraux
1. KERVEN (Yves Georges) et ali.,sous la direction de J.L
WYBO,« Une perspective historique et conceptuelle sur les sciences du
danger, Introduction aux cindyniques », ouvrage collectif, , Eska,
1988
2. QUIVY (Raymond), CAMPENHOUDT (Luc Van), Manuel de recherche
en sciences sociales, Dunod, Paris, 1995, 287p.
III. Thèses et
mémoires
1. AHMED SALEM (Bendaoud), « La gestion
de l'afflux massif de blessés lors des catastrophes à propos
de 8 évènements », thèse de Doctorat en
médecine, Université CADI AYYAD, Faculté de
Médecine et de Pharmacie, Marakech, Thèse N°26,2010, 99p.
2. OUNI (AmalBou) épouse HAMZAOUI, « Plan
blanc et gestion des crises sanitaires aux urgences », Thèse
de doctorat de Médecine, Université de Sousse, Faculté de
Médecine « Ibn El Jazzar »,2012, 96p.
3. NOUAOURI (Issam), « Gestion hospitalière
en situation d'exception : optimisation des ressources
critiques », Thèse de Doctorat en Génie Informatique et
Automatique, Université d'Artois,2010, 112p.
4. SOMA (Assonsi), « Vulnérabilités et
résilience urbaines : perception et gestion territoriale des
risques d'inondation dans la ville de Ouagadougou », Thèse de
Doctorat de Troisième Cycle en Géographie, sous la direction de
Dr. Georges COMPAORE, Université de Ouagadougou, soutenue le 15/12/2015,
422p.
5. BELOT (Caroline), « La gestion des risques, une
nouvelle donne pour le management hospitalier : l'exemple des
hôpitaux universitaires de Strasbourg », Mémoire de
l'Ecole Nationale de Santé Publique, Rennes,décembre 2002,
107p.
6. BOURCART (Léo), « Les multiples sens de la
résilience : du renouvellement des méthodes de gestion de
crise à l'intégration du risque de catastrophe comme
critère de développement », Mémoire de Master 2
Option Politiques publiques et changement social, Institut d'Etudes Politiques
de Grenoble,2011, 75p.
7. SAKR (Nabil), « Gestion des risques des
projets », Mémoire de Licence de Gestion,Université
Cadi-Eyyad, 2006.
8. OUEDRAOGO (Boureima de Salam),« Analyse des
facteurs de vulnérabilité des populations rurales aux risques de
catastrophes naturelles au Burkina Faso : cas des inondations de la
province des Banwa », Mémoire de fin de cycle, INFTS,
Ouagadougou, Juin 2009, 134 p, p5
9. SOME (Gnindoro Julie), « L'hôpital en
situation de catastrophe naturelle ; contribution à
l'élaboration d'un plan de gestion des catastrophes »,
Mémoire de fin de cycle, Ecole nationale d'administration et de
magistrature,2011, 44p.
IV. Articles
scientifiques
1. « L'organisation actuelle de la médecine
de catastrophe », In Bull. Acad. Natle. Méd., 2013, 197,
N°9, 1727-1739, séance du 03 décembre 2013
2. LHOMME Serge, SERRE Damien, DIAB Youssef, LAGANIER Richard
(juin 2010), « Les réseaux techniques face aux inondations, ou
comment définir des indicateurs de performance de ces réseaux
pour évaluer la résilience urbaine », in Bulletin de
l'Association des géographes français, Bulletin de l'Association
des géographes français, pp.487-502
3. RIDDE Valéry, LECHAT Lucie, MEDA Ivlabehire Bertrand
(20 juin 2016), «Terrorist attack of 15 january 2016 in Ouagadougou : How
resilient was Burkina Faso's health system?», article parudans BMJ Global
Health, 8p.
V. Communications,
conférences
1. BOURCART Léo (décembre 2013), Communication
sur le thème : « Au-delà du risque, la
résilience ? ». C'était lors du colloque tenu les
5, 6 décembre 2013 à la Maison des sciences de l'Homme-Alpes,
Grenoble sur le thème : « La résilience : une
nouvelle forme d'injonction ? »
2. 10è rencontres hospitalière du Réseau
des hôpitaux d'Afrique, de l'Océan indien et des Caraïbes
(RESHAOC), Thème : « Gestion des risques professionnels
et des catastrophes en milieu hospitalier : audit des pratiques
professionnels, mesure de la performance », Salle de
Conférences de Ouaga 2000, Ouagadougou, du 1er au 03 avril 2014
VI. Rapports et études
1. Analyse synthétique des résultats de
l'énumération de la population de Ouagadougou, septembre 2012,
p.6
2. Annuaire statistique 2016 du CHU-YO, version provisoire,
mars 2017
3. Etude diagnostique de l'agglomération de
Ouagadougou, Mairie de Ouagadougou, 2008, 157p.
4. Etude prospective « Burkina 2025», Rapport
général, avril 2005, 141p.
5. Plan national de développement sanitaire 2011-2020,
50 p.
6. Rapport général de fin de gestion de secours
d'urgence suite aux inondations du 1er septembre 2009, novembre 2015, 170p.
VII. Lois et décrets
1. Loi N°12-2014/AN du 22 avril 2014 portant Loi
d'orientation relative à la prévention et à la gestion des
risques, des crises humanitaires et des catastrophes
2. Loi N°034-98/AN du 18 mai1998 portant Loi
hospitalière au Burkina Faso
3. Décret N°2004-191/PRES/PM/MFB du 29 avril 2004
portant statut des Etablissements publics de santé
4. Décret
N°2009-793/PRS/PM/MHU/MATD/MEF/MID/MAHRH/MECV du 19 novembre 2009 portant
réglementation des servitudes des canaux primaires d'évacuation
des eaux pluviales, des zones inondables inconstructibles et des zones
submersibles dans la ville de Ouagadougou
VIII. Autres
documents
1. Politique humanitaire de la CEDEAO, mars 2012, 38 p.
2. Cadre d'action de Hyôgo pour 2005-2015, Pour des
nations et des collectivités résilientes, adopté à
Kobé (Hyôgo, Japon), lors de la 9e séance
plénière, le 22 janvier 2005, 30p.
3. ONU Habitat (2007), Profil urbain de Ouagadougou, 37 p.
IX. Journaux
1. Yalgado Info, N°14-janvier 2016
2. Le Pays N°6075 du 08 au 10/04/2016
3. L'Observateur Paalga, N°9202 du lundi 19 septembre
2016
4. Le Pays N°6322 du lundi 10 avril 2017
X. Sources
Internet
1.
http://reliefweb.int/report/burkina-faso/inondations-au-burkina-faso-2010-rapport-de-situation-3
2.
https://burkina24.com/2016/07/12/inondation-a-lhopital-yalgado-voici-les-mesures-du-ministere-de-la-sante
3.
http://www.jeuneafrique.com/39796/politique/burkina-24-morts-et-625-bless-s-dans-l-insurrection-populaire-contre-blaise-compaor/
4.
http://www.burkina24.com/2015/09/23/coup-detat-du-17-septembre-2015-bilan-provisoire-des-victimes
5.
http://www.jeuneafrique.com/270720/politique/burkina-faso-3-gendarmes-tues-lors-dune-attaque-pres-de-frontiere-malienne
6.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_de_Ouagadougou
7.
http://www.memoireonline.com/12/07/785/m_gestion-des-risques-des-projets8.html
8.
http://www.medicusmundi.ch/fr/bulletin/med-in-switzerland/la-resilience
9.
https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9decine_d'urgence
10.
http://www.sifee.org/static/uploaded/Files/ressources/actes-des-colloques/lome/session-2-3/GILLES_TEXTE_1.pdf
11.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sociologie_des_organisations
édition en ligne du 29 février 2016 à 15h40
TABLE
DES MATIERES
AVERTISSEMENT
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES, FIGURES,
CARTES ET PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
v
Tableaux
v
Graphiques
v
Figures, cartes et planches photographiques
v
SOMMAIRE
1
INTRODUCTION GENERALE
2
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE
5
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
5
Section 1 : Revue de littérature,
définitions des concepts, problématique
5
Paragraphe 1 : Revue de littérature
5
Paragraphe 2 : Définition des
concepts
9
A. Le
risque
9
B. La
résilience
10
C. L'hôpital
public
11
D. La
catastrophe
11
E. La catastrophe
naturelle
11
F. La catastrophe
d'origine anthropique
12
G. La
vulnérabilité
12
H. La
médecine d'urgence
12
I. La
médecine de catastrophe
13
Paragraphe 3 : Problématique
13
Section 2 : But et objectifs de
l'étude, questions de recherche, hypothèses, difficultés
et limites de l'étude
14
Paragraphe 1 : But de l'étude
14
A.
Délimitation de l'étude
15
B. Justification du
choix du thème
15
Paragraphe 2 : Objectifs de l'étude
17
A. Objectif
général
17
B. Objectifs
spécifiques
17
1. Objectif spécifique
1
17
2. Objectif spécifique
2
17
3. Objectif spécifique
3
17
Paragraphe 3 : Questions de recherche
18
A. Question
principale de recherche
18
B. Questions
spécifiques de recherche
18
1. Question
spécifique 1
18
2. Question
spécifique 2
18
3. Question
spécifique 3
18
Paragraphe 4 : Hypothèses
18
A. Hypothèse
générale
18
B.
Hypothèses spécifiques
19
1. Hypothèse
spécifique 1
19
2. Hypothèse
spécifique 2
19
3. Hypothèse
spécifique 3
19
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE
19
Section 1 :
Présentation du milieu d'étude
19
Paragraphe 1 : Présentation de la ville
de Ouagadougou
19
Paragraphe 2 : Présentation du
CHU-YO
21
Section 2 : Population cible, instruments
de collecte des données, difficultés et limites de
l'étude
22
Paragraphe 1 : Population cible
22
A. Constitution de
la population cible
22
B.
Présentation de l'échantillon
23
Paragraphe 2 : Instruments de collecte des
données
23
A. Recherche
documentaire
26
B. Enquêtes
de terrain
26
1. Les
questionnaires
27
2. Les guides
d'entretien
27
C. Traitement et
analyse des données
27
Paragraphe 3 : Difficultés et limites
de l'étude
28
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION,
ANALYSE, INTERPRETATION DES RESULTATS ET SUGGESTIONS
29
CHAPITRE I : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
29
Section 1 : Caractéristiques de la
population d'étude, appropriation de la gestion des catastrophes par les
agents du CHU-YO
29
Paragraphe 1 : Les caractéristiques
générales de la population de l'étude
29
Paragraphe 2 : Vérification de
l'hypothèse spécifique N°1 en lien avec l'appropriation de
la gestion des catastrophes par les agents
31
Section 2 : Facteurs internes et externes
influençant la résilience du CHU-YO
32
Paragraphe 1 : Vérification de
l'hypothèse spécifique N°2 relatif aux facteurs internes
d'ordre structurel, fonctionnel et organisationnel
32
A. La dimension
structurelle des catastrophes naturelles
33
B. La dimension
fonctionnelle des catastrophes naturelles et d'origine anthropique
37
1. La
résilience fonctionnelle face aux catastrophes naturelles
37
2. La
résilience face aux catastrophes d'origine anthropique
38
3. De la dimension
organisationnelle des catastrophes naturelles et d'origine
anthropique
43
Paragraphe 2 : Vérification de
l'hypothèse spécifique N°3 qui juge faible l'implication des
acteurs externes notamment l'Etat et la commune de Ouagadougou
47
CHAPITRE II : SUGGESTIONS
53
Section 1 : Suggestions pour une
réponse appropriée aux catastrophes par les hôpitaux
burkinabè
54
Paragraphe 1 : A l'endroit du Ministère
de la Santé
54
Paragraphe 2 : A l' endroit de la Commune de
Ouagadougou
54
Section 2 : Suggestions pour une
réponse appropriée aux catastrophes par le CHU-YO
55
Paragraphe 1 : A l'endroit du Ministère
de la Santé
55
Paragraphe 2 : A l'endroit du CHU-YO
55
CONCLUSION
57
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
58
TABLE DES MATIERES
61
ANNEXES
A
Annexe 1 : Autres données quantitatives
de l'enquête
A
Annexe 2 : Circuit du patient
B
Annexe 3 : Corrélation entre
infrastructures et zones inondables à proximité du CHU-YO
C
Annexe 3 : Guides d'entretien
D
Annexe 4 : Questionnaires
J
Annexe 5 : Organigramme du CHU-YO
M
ANNEXES
Annexe 1 : Autres données quantitatives de
l'enquête
Tableau 2: Détermination de
l'échantillon par service
Service concerné par
l'enquête
|
Effectif
|
Poids (%)
|
Echantillon majoré de 10%
|
Traumatologie
|
108
|
20
|
24
|
Chirurgie générale et digestive
|
117
|
21
|
26
|
Urologie
|
23
|
4
|
5
|
Urgences Médicales
|
41
|
7
|
9
|
Psychiatrie
|
32
|
6
|
7
|
Anesthésie-Réanimation
|
34
|
6
|
8
|
Hygiène hospitalière
|
13
|
2
|
3
|
Biochimie
|
18
|
3
|
4
|
Hématologie
|
13
|
2
|
3
|
Radiologie
|
35
|
6
|
8
|
Pharmacie
|
52
|
10
|
12
|
Direction des services généraux
|
49
|
9
|
11
|
Direction Générale
|
12
|
2
|
3
|
TOTAL
|
547
|
100%
|
123
|
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017
Tableau 3 : Répartition des
agents enquêtés selon le nombre d'années
d'expérience dans l'emploi
Personnes enquêtées
|
<1 an
|
[1-5[
|
[5-10[
|
[10 et +[
|
Total
|
Attaché de santé
|
2
|
9
|
7
|
15
|
33
|
Garçon/Fille de salle
|
0
|
0
|
2
|
14
|
16
|
Médecin
|
0
|
5
|
3
|
2
|
10
|
Infirmier breveté/Infirmier diplômé d'Etat
|
4
|
18
|
15
|
5
|
42
|
Professeur des lycées et collèges
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
Communicateur
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Administrateur des hôpitaux
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Technicien d'Etat en génie sanitaire
|
0
|
2
|
1
|
0
|
3
|
Ingénieur biomédical
|
0
|
0
|
1
|
1
|
2
|
Agent de recouvrement
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Technologiste biomédical
|
0
|
1
|
0
|
2
|
3
|
Technicien de maintenance biomédicale
|
0
|
1
|
1
|
1
|
3
|
Pharmacien
|
0
|
1
|
0
|
1
|
2
|
Préparateur d'Etat en pharmacie
|
0
|
0
|
2
|
0
|
2
|
Auxiliaire en pharmacie
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Manipulateur d'Etat en électroradiologie
|
0
|
1
|
0
|
2
|
3
|
TOTAL
|
6
|
38
|
33
|
47
|
124
|
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
Tableau 4:
Situation des interventions en secours à victimes par la Brigade
nationale des sapeurs-pompiersdans la ville de Ouagadougou lors des
catastrophes de 2014 à 2016
Année
|
2014
|
2015
|
2016
|
TOTAL
|
Mois
|
octobre
|
novembre
|
décembre
|
juillet
|
août
|
septembre
|
janvier
|
février
|
Mars
|
Secours aux victimes
|
240
|
186
|
152
|
157
|
147
|
188
|
171
|
144
|
140
|
1 525
|
Evacuations sanitaires
|
124
|
117
|
94
|
99
|
101
|
107
|
71
|
84
|
84
|
881
|
TOTAL INTERVENTIONS
|
364
|
303
|
246
|
256
|
248
|
295
|
242
|
228
|
224
|
2 406
|
Décédés
|
11
|
12
|
11
|
12
|
9
|
13
|
10
|
6
|
15
|
99
|
TOTAL VICTIMES EVACUEES
|
453
|
305
|
235
|
247
|
212
|
285
|
253
|
221
|
227
|
2 438
|
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017
Tableau 5 :Situation des
blessés reçus par les urgences du CHU-YO
EVENEMENT
|
Urgences Traumatologiques
|
Urgences viscérales
|
Urgences médicales
|
Total
|
Insurrection populaire
|
167
|
17
|
3
|
187
|
Coup d'Etat
|
121
|
N.D
|
N.D
|
121
|
Attentat
|
32
|
N.D
|
N.D
|
32
|
Total
|
288
|
17
|
3
|
308
|
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017Légende : N.D = non
disponible
Annexe 2 : Circuit du
patient

Figure 3:
Schématisation du circuit du patient en situation de catastrophe
Source : enquête de terrain,
mars-avril 2017.
Annexe 3 : Corrélation entre infrastructures et
zones inondables à proximité du CHU-YO

Carte
2 : Quelques infrastructures implantées dans le lit
majeur des barrages n°1, 2,3
Source : Assonsi
SOMA(2015 :143)
Annexe 3 : Guides
d'entretien
FICHE N°-------------
Date--------------------------------
GUIDE D'ENTRETIEN RESERVE AUX RESPONSABLES DU CHU-YO ET
AUX PERSONNES RESSOURCES
Je m'appelle YARGA Atina. Dans le cadre des recherches
relatives à la rédaction de notre mémoire de fin de cycle
à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM),
intitulé : « La résilience de l'hôpital
public face aux catastrophes: cas du CHU-YO », nous vous prions de
bien vouloir répondre aux questions ci-dessous. Nous vous remercions
d'avance pour votre contribution et vous assurons que vos opinions
émises seront traitées en toute confidentialité dans
l'unique but de notre mémoire. Avec votre permission et pour ne pas
déformer vos propos, nous allons enregistrer la conversation.
I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
Bonjour M. ou Mme
1. Pouvez-vous vous présenter ? (Fonction,
Ancienneté au CHU-YO)
II. DIMENSION STRUCTURELLE CONCERNANT LES CATASTROPHES
NATURELLES
2. Avant les inondations du 1er septembre 2009,
quel dispositif y avait-il au CHU-YO pour éviter des inondations
ou en atténuer l'impact sur les bâtiments?
3. Après les inondations du 1er septembre
2009, quelles dispositions ont été prises pour atténuer
l'impact des inondations sur les bâtiments ?
4. Malgré ces dispositions, comment expliquez-vous la
survenue des inondations du 30 septembre 2013 et du 10 juillet 2016?
III. DIMENSION FONCTIONNELLE SUR LES CATASTOPHES
NATURELLES ET CELLES CAUSEES PAR L'HOMME
5. Avant les inondations du 1er septembre 2009,
quel dispositif y avait-il au CHU-YO pour éviter des inondations
ou en atténuer l'impact sur le matériel en général
et le matériel médico-technique en particulier?
6. Après les inondations du 1er septembre
2009, quelles dispositions avez-vous prises pour protéger le
matériel en général et le matériel
médico-technique en particulier?
7. Ces dispositions ont-elles évité au
matériel d'être touché par les inondations survenues
après ?
IV. DIMENSION ORGANISATIONNELLE SUR LES CATASTOPHES
NATURELLES ET CELLES CAUSEES PAR L'HOMME
8. Le CHU-YO vient d'élaborer son plan blanc en
septembre 2016. Qu'est-ce qui explique ce long temps malgré la
récurrence des catastrophes?
9. La procédure d'élaboration a-t-elle
été participative en associant les agents et les partenaires
extérieurs au processus?
V. ENVIRONNEMENT EXTERNE
10. Quelle a été la contribution de l'Etat lors
des situations suivantes :
10.1. Inondation du 1er septembre 2009
10.2. Insurrection populaire des 30 et 31 octobre
2014
10.3. Coup d'Etat du 16 septembre 2015
10.4. Attaque terroriste du 15 janvier
VI. DIFFICULTES ET PERSPECTIVES
11. Quelles sont les difficultés rencontrées
dans la gestion des catastrophes ?
12. Quelles suggestions faites-vous pour
améliorer :
12.1. La gestion par le CHU-YO des catastrophes naturelles?
12.2. La gestion par le CHU-YO des catastrophes causées
par l'homme?
Je vous réitère mes remerciements pour
votre grande contribution !
FICHE N°-------------
Date--------------------------------
GUIDE D'ENTRETIEN RESERVE AUX RESPONSABLES DU MINISTERE
DE LA SANTE
Je m'appelle YARGA Atina. Dans le cadre des recherches
relatives à la rédaction de notre mémoire de fin de cycle
à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM),
intitulé : « La résilience de l'hôpital
public face aux catastrophes: cas du CHU-YO », nous vous prions de
bien vouloir répondre aux questions ci-dessous. Nous vous remercions
d'avance pour votre contribution et vous assurons que vos opinions
émises seront traitées en toute confidentialité dans
l'unique but de notre mémoire. Avec votre permission et pour ne pas
déformer vos propos, nous allons enregistrer la conversation.
I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
1. Sexe : Masculin Féminin
2. Profession :
----------------------------------------------------------------------------------
3. Fonction :
-------------------------------------------------------------------------------------
II. ENVIRONNEMENT EXTERNE
4. Qu'est-ce qui est fait pour relever le plateau technique et
former les agents du CHU-YO en médecine de catastrophes afin de prendre
en charge le maximum de blessés sur place et réduire les
évacuations vers l'extérieur ?
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
5. Il était question après les inondations du
1er septembre 2009 de créer un pôle sur le site du CMA
du secteur 30 à l'effet de désengorger le CHU-YO et le rendre
moins vulnérable aux catastrophes. Mais avec la récente
création de l'Hôpital de district de Bogodogo, ce projet n'est
plus à l'ordre du jour. Qu'est-ce qui est prévu à moyen et
long terme pour le CHU-YO dans ce sens ?
6.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
7. Où en êtes-vous avec le projet SAMU dans
le cadre de la gestion des urgences pré-hospitalières des
blessés?
8. Que comptez-vous faire à moyen terme pour limiter
les évacuations sanitaires des blessés des catastrophes
causées par l'homme soignés par le CHU-YO ?
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
9. Quel est le délai moyen de remboursement des
dépenses préfinancées par le CHU-YO en cas de
catastrophes ?------------------------------------------------------------------------------------------------
10. Pensez-vous que ces délais lui permettent de ne pas
jouer sur son fonctionnement quotidien? Oui Non
11. Le CHU-YO a entamé l'élaboration de son
plan blanc en septembre 2016. Avez-vous été associé au
processus? Oui Non
12. Quelles suggestions faites-vous pour
améliorer :
12.1. La gestion par le CHU-YO des catastrophes naturelles?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
12.2. La gestion par le CHU-YO des catastrophes causées
par l'homme?
13.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Je
vous réitère mes remerciements pour votre grande
contribution !
FICHE N°-------------
Date--------------------------------
GUIDE D'ENTRETIEN RESERVE AUX RESPONSABLES
DE
LA COMMUNE DE OUAGADOUGOU
Je m'appelle YARGA Atina. Dans le cadre des recherches
relatives à la rédaction de notre mémoire de fin de cycle
à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM),
intitulé : « La résilience de l'hôpital
public face aux catastrophes: cas du CHU-YO », nous vous prions de
bien vouloir répondre aux questions ci-dessous. Nous vous remercions
d'avance pour votre contribution et vous assurons que vos opinions
émises seront traitées en toute confidentialité dans
l'unique but de notre mémoire. Avec votre permission et pour ne pas
déformer vos propos, nous allons enregistrer la conversation.
I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
1. Sexe : Masculin Féminin
2. Profession :
----------------------------------------------------------------------------------
3. Fonction :
-------------------------------------------------------------------------------------
II. ENVIRONNEMENT EXTERNE
4. Quelles actions avez-vous prises pour réduire les
risques d'inondations dans la ville de
Ouagadougou?----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
5. Combien de fois avez fait un curage complet des caniveaux
de la ville de 2009 à 2016 ?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
6. Pensez-vous que les actions du CHU-YO suffisent-elles
à elles seules pour venir à bout des inondations qui l'affectent
sans une action plus grande de la commune ?
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
7. Les commerçants installés sur le caniveau
longeant le CHU-YO ont été déguerpis en août 2016.
Est-ce un acte isolé ou s'inscrit-il dans une vaste politique de
sécurisation du réseau d'évacuation des eaux pluviales?
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
8. Le CHU-YO a entamé l'élaboration de son plan
blanc en septembre 2016. Avez-vous été associé au
processus? Oui Non
9. Quelles suggestions faites-vous pour
améliorer :
9.1. La gestion par le CHU-YO des catastrophes naturelles?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
9.2. La gestion par le CHU-YO des catastrophes causées
par l'homme?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je vous réitère mes remerciements pour
votre grande contribution !
FICHE N°-------------
Date--------------------------------
GUIDE D'ENTRETIEN RESERVE A LA BNSP
Je m'appelle YARGA Atina. Dans le cadre des recherches
relatives à la rédaction de notre mémoire de fin de cycle
à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM),
intitulé : « La résilience de l'hôpital
public face aux catastrophes: cas du CHU-YO », nous vous prions de
bien vouloir répondre aux questions ci-dessous. Nous vous remercions
d'avance pour votre contribution et vous assurons que vos opinions
émises seront traitées en toute confidentialité dans
l'unique but de notre mémoire. Avec votre permission et pour ne pas
déformer vos propos, nous allons enregistrer la conversation.
I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
1. Sexe : Masculin
Féminin------------------------
2. Profession :
-----------------------------------------------------------------------------------
3. Fonction :
-------------------------------------------------------------------------------------
II. ENVIRONNEMENT EXTERNE
4. Quel est le temps moyen que vous avez pris pour vous vous
rendre sur les lieux des catastrophes pour transporter les
blessées :
4.1. Insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 :
-------------------
4.2. Coup d'Etat du 16 septembre 2015 :
-------------------
4.3. Attaque terroriste du 15 janvier 2016 :
-------------------
5. Le nombre de vos ambulances a-t-il suffi à
gérer les différentes situations de catastrophes
déjà vécues ? Oui Non
6. Au cours du transfert des malades au CHU-YO, leur avez-vous
prodigué des soins ? Oui Non
6.1. Sinon, pourquoi ?
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
7. Comment appréciez-vous la coordination, par la cellule
de crise du CHU-YO, du transport des blessés avec votre structure et les
autres intervenants?
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
8. Ces dernières années, il y a eu des
débuts d'incendie au CHU-YO vite maîtrisés par la BNSP. Que
conseillez-vous aux responsables du CHU-YO pour :
8.1. Éviter ces incidents :
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
8.2. Faire face à une éventuelle
catastrophe :
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
9. Le CHU-YO a entamé l'élaboration de son plan
blanc en septembre 2016. Avez-vous été associé au
processus ? Oui Non
10. Quelles sont, selon vous, les risques potentiels de
catastrophes dont les conséquences sanitaires peuvent être
gérées par le CHU-YO ?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
11. Quelles difficultés vous avez
rencontrées dans le transport des blessés?
12. Quelles suggestions faites-vous pour
améliorer :
12.1. La gestion par le CHU-YO des catastrophes naturelles?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
12.2. La gestion par le CHU-YO des catastrophes causées
par l'homme?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je vous réitère mes remerciements pour
votre grande contribution !
FICHE N°-------------
Date--------------------------------
GUIDE D'ENTRETIEN RESERVE A LA CROIX
ROUGE
Je m'appelle YARGA Atina. Dans le cadre des recherches
relatives à la rédaction de notre mémoire de fin de cycle
à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM),
intitulé : « La résilience de l'hôpital
public face aux catastrophes: cas du CHU-YO », nous vous prions de
bien vouloir répondre aux questions ci-dessous. Nous vous remercions
d'avance pour votre contribution et vous assurons que vos opinions
émises seront traitées en toute confidentialité dans
l'unique but de notre mémoire. Avec votre permission et pour ne pas
déformer vos propos, nous allons enregistrer la conversation.
I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
1. Sexe : Masculin Féminin
2. Profession :
-----------------------------------------------------------------------------------
Fonction :
--------------------------------------------
II. ENVIRONNEMENT EXTERNE
3. Quel est le temps moyen que vous avez pris pour vous vous
rendre sur les lieux des catastrophes pour transporter les
blessées lors de :
3.1. Insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 :
-------------------
3.2. Coup d'Etat du 16 septembre 2015 :
-------------------
3.3. Attaque terroriste du 15 janvier 2016 :
-------------------
4. Le nombre de vos ambulances a-t-il suffi à
gérer les différentes situations de catastrophes
déjà vécues ? Oui Non
5. Lors du transfert des malades au CHU-YO, leur avez-vous
prodigué des soins ? OuiNon
5.1. Sinon, pourquoi ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
6. Comment appréciez-vous la coordination, par la cellule
de crise du CHU-YO, du transport des blessés avec votre structure et les
autres intervenants?
Excellente Bonne Passable Mauvaise
7. Vous avez particulièrement pris part à la
gestion des blessés du coup d'Etat du 16 septembre 2015 à cause
de la grève générale de la Confédération
Général des Travailleurs du Burkina. Comment cela s'est
déroulé ?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
8. Avez-vous été associé à
l'élaboration du plan blanc du CHU-YO afin de savoir le rôle qui
est le vôtre en cas de catastrophes ? Oui Non
9. En Guinée Conakry, la Croix rouge avait
appuyé des hôpitaux en médecine de guerre dans les
années 2010 contribuant à sauver de nombreuses vies lors des
crises socio-politiques. Quel appui pouvez-vous apporter au CHU-YO pour une
meilleure préparation et la gestion des catastrophes causées par
l'homme?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
10. Quelles suggestions faites-vous pour
améliorer :
10.1. La gestion par le CHU-YO des catastrophes naturelles?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
10.2. La gestion par le CHU-YO des catastrophes causées
par l'homme?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je vous réitère mes remerciements pour
votre grande contribution !
FICHE N°-------------
Date--------------------------------
GUIDE D'ENTRETIEN RESERVE AUX BLESSES DES
CATASTROPHES
I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
Sexe : Masculin Féminin
Profession :
----------------------------------------------------------------------------------
Age :
-----------------------------------------------------
II. APPRECIATION DE LA PRISE EN CHARGE
1. Au cours de quel événement avez-vous
été blessé?
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
1.1. Insurrection populaire des 30 et 31/10/2014 : Oui
Non
1.2. Coup d'Etat du 16/09/2015 : Oui Non
1.3. Attaque terroriste du 15/01/2016 : Oui
Non
2. Quelle était la nature de vos blessures ?
2.1. Par balles : Oui Non
2.2. Fractures : Oui Non
2.3. Brûlures : Oui Non
2.4. Autres (préciser) :
-----------------------------------------------------
3. Par quel moyen avez-vous été
transporté au CHU-YO? (Ecrire dans chaque case OUI ou
NON ou encore NE SAIT PAS)
Intitulé
|
Insurrection
|
Coup d'Etat
|
Attentat terroriste
|
Moto
|
|
|
|
Voiture
|
|
|
|
Ambulance médicalisée
|
|
|
|
Ambulance ordinaire
|
|
|
|
Autres (précisez)
|
|
|
|
4. Comment appréciez-vous l'arrivée des secours au
lieu de la blessure ?
Rapide Lent
5. Comment appréciez-vous la prise en charge
pré-hospitalière (confort, premiers soins)?
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
6. Comment appréciez-vous votre prise en charge
hospitalière (accueil, soins, hospitalisation, remboursement des frais,
etc.)?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
7. Combien de jours avez-vous fait à
l'hôpital ?--------------------------------
8. Etes-vous complètement guéri ? Oui
Non
9. Si non, après les soins au CHU-YO, avez-vous
été évacué à l'extérieur ? Oui
Non
Je vous réitère mes remerciements pour
votre grande contribution !
Annexe 4 :
Questionnaires
FICHE N°-------------
Date--------------------------------
QUESTIONNAIRE RESERVE AUX AGENTS ET AUX
RESPONSABLES : ADMINISTRATIFS, CHEFS DE DEPARTEMENTS, DE SERVICES
CLINIQUES, SURVEILLANTS D'UNITE DE SOINS ET SURVEILLANTS D'UNITES TECHNIQUESDU
CHU-YO
Je m'appelle YARGA Atina. Dans le cadre des recherches
relatives à la rédaction de notre mémoire de fin de cycle
à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM),
intitulé : « La résilience de l'hôpital
public face aux catastrophes: cas du CHU-YO », nous vous prions de
bien vouloir renseigner ce questionnaire. Nous vous remercions d'avance pour
votre contribution et vous assurons que vos opinions émises seront
traitées en toute confidentialité dans l'unique but de notre
mémoire.
I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
1. Département :
------------------------------------------------------------------------------------
2. Service :
-----------------------------------------------------------------------------------------
3. Sexe : Masculin Féminin
4. Profession :
----------------------------------------------------------------------------------
5. Fonction :
-------------------------------------------------------------------------------------
6. Ancienneté au CHU-YO :
---------------------------
II. APPROPRIATION DE LA GESTION DES
CATASTROPHES
7. Percevez-vous la gestion des victimes des inondations, des
blessés lors des attentats ou des crises socio-politiques :
7.1. Comme une partie de vos attributions ? Oui
Non
7.2. Comme une charge supplémentaire à vos
attributions ? Oui Non
8. Votre service a-t-il déjà été
inondé ? Oui Non
8.1. Si oui, combien de fois ?
--------------------------
8.2. Précisez l'année et dites comment vous avez
participé à gérer ces inondations :
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
8.3. Si non, avez-vous aidé ceux dont les services ont
été inondés Oui Non
9. Avez-vous déjà participé à la
gestion de l'afflux des blessés lors des évènements
suivants :
9.1. Insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 :
Oui Non
9.2. Coup d'Etat du 16 septembre 2015 : Oui Non
9.3. Attaque terroriste du 15 janvier 2016 : Oui
Non
10. Quel était votre rôle dans la gestion de
l'afflux des
blessés ?-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
11. Vous êtes-vous sentis impliqués dans la gestion
des catastrophes au CHU-YO ? Oui Non
III. DIMENSION STRUCTURELLE CONCERNANT LES
CATASTROPHES NATURELLES
12. Avant les inondations du 1er septembre 2009, y
avait-il un dispositif pour éviter des inondations ou en
atténuer l'impact sur les bâtiments? Oui Non Ne sait pas
12.1. Si oui, en quoi consistait ce
dispositif ?-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
13. Après les inondations du 1er septembre
2009, quelles dispositions avez-vous prises pour atténuer l'impact des
inondations ?
13.1. Réfection des bâtiments
inondés : Oui NonNe sait pas
13.2. Reconstruction des bâtiments inondés : Oui
NonNe sait pas
13.3. Construction de caniveaux au CHU-YO : Oui NonNe sait
pas
13.4. Entretien périodique des caniveaux: Oui NonNe
sait pas
13.5. Sensibilisation des usagers de l'hôpital à
ne pas déverser des ordures dans les caniveaux :
Oui NonNe sait pas
13.6. Autres (précisez)
----------------------------------------------------------------------------------------------
14. Malgré les solutions adoptées, comment
expliquez-vous la survenue des inondations du 30 septembre 2013 et
du 10 juillet 2016?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
IV. DIMENSION FONCTIONNELLE SUR LES CATASTOPHES
NATURELLES ET CELLES CAUSEES PAR L'HOMME
15. Avant les inondations du 1er septembre 2009, y
avait-il un dispositif pour que le matériel soit à l'abri ? Oui
Non Ne sait pas
15.1. Si oui, en quoi consistait ce
dispositif ?-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
16. Après les inondations du 1er septembre
2009, quelles sont les solutions mises en oeuvre pour protéger le
matériel en général et le matériel
médico-technique en particulier ?
16.1. Construction d'élévation pour
déposer le matériel : Oui Non
16.2. Transfert du matériel sensible à
l'étage : Oui Non
16.3. Autres (précisez)
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
17. Cela a-t-il évité au matériel
d'échapper aux inondations du 30 septembre 2013 et du 10 juillet 2016?
Oui Non
18. Face au risque de survenue des événements
suivants, quelles sont les mesures que vous avez prises pour une meilleure
prise en charge d'éventuels blessés ? (Ecrire dans chaque
case OUI ou NON ou encore NE SAIT
PAS)
Intitulé
|
Insurrection populaire des 30 et 31/10/2014
|
Coup d'Etat du 16/09/2015
|
Attentat terroriste du 15/01/2016 à Splendid
Hôtel)
|
Réunions d'évaluation des moyens
|
|
|
|
Formations/recyclages
|
|
|
|
Stocks d'urgence de médicaments et produits essentiels
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
19. Lors de la prise en charge des blessés des
évènements ci-dessous, les responsables du CHU-YO ont-ils pris
des mesures au profit des équipes chargées des soins? (Ecrire
dans chaque case OUI ou NON ou encore
NE SAIT PAS)
Intitulé
|
Insurrection
|
Coup d'Etat
|
Attentat terroriste
|
Insurrection
|
Sécurité du trajet domicile-CHU et à
l'intérieur du CHU
|
|
|
|
|
Restauration de qualité
|
|
|
|
|
Prise en charge psychologique contre le stress
|
|
|
|
|
Ligne téléphonique ou octroi de crédit de
recharge pour rester en contact avec la famille
|
|
|
|
|
V. DIMENSION ORGANISATIONNELLE SUR LES CATASTOPHES
NATURELLES ET CELLES CAUSEES PAR L'HOMME
20. Le CHU-YO dispose-t-il d'un plan blanc ? Oui Non Ne
sait pas
19.1. Si oui, quelle est son année d'adoption :
---------------------------------------------------------------
21. Comment expliquez-vous ce long temps malgré la
fréquence des catastrophes (inondations de 2009, insurrection
populaire de 2014, coup d'Etat de 2015) ?
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
22. Avez-vous été associé au processus
d'élaboration du plan blanc ? Oui Non
23. Au cours du processus d'élaboration du plan blanc,
des actions ont-elles été menées dans le sens de :
23.1. Information des agents sur le plan blanc ? Oui
Non
23.2. Le CHU a-t-il déjà organisé une
simulation de catastrophe? Oui Non
24. Comment appréciez-vous les soins que vous avez
donnés aux malades et aux blessés selon les critères de
rapidité, de qualité et de collaboration entre les
services ? (Ecrire dans chaque case OUI ou NON
ou encore NE SAIT PAS)
Intitulé
|
Insurrection
|
Coup d'Etat
|
Attentat terroriste
|
Insurrection
|
Soins rapides et continus
|
|
|
|
|
Soins de qualité
|
|
|
|
|
Bonne collaboration entre services dans la PEC
|
|
|
|
|
VI. ENVIRONNEMENT EXTERNE
25. Comment appréciez-vous la façon dont le CHU-YO
a coordonné le transport des blessés avec la Brigade nationale
des sapeurs pompiers (BNSP), la Croix rouge et les autres intervenants?
Excellente Bonne Passable Mauvaise
26. En quoi a consisté la contribution de l'Etat lors
des situations suivantes ?
26.1. Inondation du 1er septembre
2009 :----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
26.2. Insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 :
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
26.3. Coup d'Etat du 16 septembre 2015 :
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
26.4. Attaque terroriste du 15 janvier
2016 :------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
27. Après chacun des événements suivants,
l'Etat a-t-il renforcé le CHU-YO afin de réduire les
évacuations sanitaires à l'extérieur ? (Ecrire dans chaque
case OUI ou NON ou encore NE SAIT
PAS)
Intitulé
|
Insurrection
|
Coup d'Etat
|
Attentat terroriste
|
Renforcement du plateau technique
|
|
|
|
Formation de médecins et paramédicaux en
médecine d'urgence ou en médecine des catastrophes
|
|
|
|
Autres (précisez)
|
|
|
|
28. Lors des évènements suivants, quels
étaient les moyens de transports utilisés pour les transferts de
blessés au CHU-YO ? (Ecrire dans chaque case OUI
ou NON ou encore NE SAIT PAS)
Intitulé
|
Insurrection
|
Coup d'Etat
|
Attentat terroriste
|
Moto d'un particulier
|
|
|
|
Voiture d'un particulier
|
|
|
|
Ambulance médicalisée
|
|
|
|
Ambulance ordinaire
|
|
|
|
Autres (précisez)
|
|
|
|
VII. DIFFICULTES ET PERSPECTIVES
29. Quelles sont les difficultés rencontrées
dans la gestion des catastrophes ?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
30. Quelles suggestions faites-vous pour
améliorer :
30.1. La gestion par le CHU-YO des catastrophes naturelles?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
30.2. La gestion par le CHU-YO des catastrophes causées
par l'homme?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je vous réitère mes remerciements pour
votre grande contribution !
Annexe 5 : Organigramme du
CHU-YO

Source : Service de la
communication et des relations publiques du CHU-YO, 26 avril 2017
* 1Center for Research on the
Epidemiology of Disasters,january 2007
http://www.notre-planete.info/terre/risques_naturels/édition
en ligne du mercredi 19 octobre 2016 à 21h17
* 2
http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/10/10/ouragan-matthew-le-bilan-s-alourdit-en-haiti-en-plein-deuil-national_5011261_3244.html,
édition en ligne du mercredi 12 octobre 2016 à 9h17.
* 3
https://actualite.cd/2017/02/08/inondations-a-kinshasa-gouvernement-etablit-bilan-definitif-de-4-morts/
, édition en ligne du 22/02/2017 à 17h35
* 4 Rapport
général de fin de gestion des secours d'urgence suite aux
inondations du 1er septembre 2009, paru en novembre 2015, 170 p.,
p.22
* 5
http://reliefweb.int/report/burkina-faso/inondations-au-burkina-faso-2010-rapport-de-situation-3
* 6
https://burkina24.com/2016/07/12/inondation-a-lhopital-yalgado-voici-les-mesures-du-ministere-de-la-sante/
* 7 Journal
Télévisé de 13h 15 de la Télévision
privée burkinabè BF1 du 28/09/2016. Le Ministre de l'action
sociale et de la solidarité nationale, Laure ZONGO/HIEN
réagissait à un don de vivres par le Royaume du Maroc dans le
cadre des catastrophes naturelles auxquelles le Burkina Faso a fait face en
2016.
* 8
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/11/20/01016-20151120ARTFIG00404-attentats-du-13-novembre-retour-sur-une-semaine-meurtriere.php
édition en ligne du mercredi 19 octobre 2016 à 18h57
* 9
http://malijet.com/a_la_une_du_mali/140660-prise-d%E2%80%99otages-de-l%E2%80%99h%C3%B4tel-radisson-blu-les-chiffres-d%C3%A9finitifs-d.html
édition en ligne du mercredi 19 octobre 2016 à 19h10
* 10 La Transition est
l'appareil d'Etat consensuel qui a été mis en place après
l'Insurrection Populaire d'octobre 2014 pour gérer le pays et le
conduire à des élections libres et transparentes sur une
période de douze 12 mois.
* 11
http://www.jeuneafrique.com/39796/politique/burkina-24-morts-et-625-bless-s-dans-l-insurrection-populaire-contre-blaise-compaor/édition
en ligne du mercredi 19 octobre 2016 à 19h15
* 12
http://www.burkina24.com/2015/09/23/coup-detat-du-17-septembre-2015-bilan-provisoire-des-victimes/,
édition en ligne du mercredi 19 octobre 2016 à 19h20
* 13
http://www.jeuneafrique.com/270720/politique/burkina-faso-3-gendarmes-tues-lors-dune-attaque-pres-de-frontiere-malienne/
édition en ligne du 06/02/2017 à 14h16. La première
attaque est celle du 9 octobre 2015 qui a visé le poste de gendarmerie
à Samorogouan, à l'ouest du Burkina. Le bilan fait état de
trois (3) gendarmes tués.
* 14
https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_de_Ouagadougou
édition en ligne du mercredi 19 octobre 2016 à 19h26
* 15Rapport
général de fin de gestion des secours d'urgence suite aux
inondations du 1er septembre 2009, paru en novembre 2015, 170 p.,
p.22
* 16Interview du Directeur
Général du CHU-YO, Monsieur Bibia Robert SANGARE, in "YALGADO
Info", N°14-janvier 2016, 23p.,p.16. Pour le détail des admissions,
voire tableau 5 annexe 1.
* 17 Sciences qui
étudient le danger.
* 18 KERVEN (Yves Georges)
et ali., sous la direction de J.L WYBO, « Une perspective historique
et conceptuelle sur les sciences du danger, Introduction aux
cindyniques », , Eska, 1988, p.79 cité par Caroline BELOT
(2002).
* 19 SAKR (Nabil), Gestion des
risques des projets, Mémoire de Licence de Gestion, Université
Cadi-Eyyad, 2006.
http://www.memoireonline.com/12/07/785/m_gestion-des-risques-des-projets8.html,
édition en ligne du 22/02/2017 à 17h08.
* 20 LHOMME (Serge), SERRE
(Damien), DIAB (Youssef), LAGANIER (Richard), « Les réseaux
techniques face aux inondations, ou comment définir des indicateurs de
performance de ces réseaux pour évaluer la résilience
urbaine », inBulletin de l'Association des géographes
français, Bulletin de l'Association des géographes
français, juin 2010, pp.487-502
* 21 SOMA (Assonsi),
« Vulnérabilités et résilience urbaines :
perception et gestion territoriale des risques d'inondation dans la ville de
Ouagadougou », Thèse de Doctorat de Troisième Cycle en
Géographie, sous la direction de Dr. Georges COMPAORE, Université
de Ouagadougou, thèse soutenue le 15/12/2015, 422p.
* 22 SOME (Gnindoro Julie),
« L'hôpital en situation de catastrophe naturelle ;
contribution à l'élaboration d'un plan de gestion des
catastrophes », Mémoire de fin de cycle, Ecole nationale
d'administration et de magistrature, 2011, 44 p.
* 23 AHMED SALEM (Bendaoud)
« La gestion de l'afflux massif de blessés lors des
catastrophes à propos de 8 évènements »,
thèse de Doctorat en médecine, Université CADI AYYAD,
Faculté de Médecine et de Pharmacie, Marakech, Thèse
N°26, 2010, 99p., p.98
* 24OUNI (Amal Bou)
épouse HAMZAOUI, « Plan blanc et gestion des crises
sanitaires aux urgences », Thèse de doctorat de
Médecine, Université de Sousse, Faculté de Médecine
« Ibn El Jazzar », 2012, 96p.
* 25 Directeur du
réseau MedicusMundi International, dans un article intitulé
"Résilience : nouvelle dimension des systèmes de
santé ou manoeuvre de diversion ?" . Paru dans le
Bulletin MedicusMundi Suisse, 6 septembre 2015. Source :
http://www.medicusmundi.ch/fr/bulletin/med-in-switzerland/la-resilience
édition en ligne du 13/02/2017 à 12h11
* 26 Notamment la prise en
charge sanitaire des blessés de l'insurrection populaire des 30 et
31/10/2014 et ceux du coup d'Etat du 16 septembre 2015
* 27 RIDDE (Valéry),
LECHAT (Lucie), MEDA (Ivlabehire Bertrand), «Terrorist attack of 15
january 2016 in Ouagadougou : How resilient was Burkina Faso's health
system?», in BMJ Global Health, 20 juin 2016, 8p.
* 28Cadre d'action de
Hyôgo pour 2005-2015, Pour des nations et des collectivités
résilientes, 30p., p.7, adopté à Kobé (Hyôgo,
Japon), lors de la 9e séance plénière, le 22 janvier 2005,
la Conférence mondiale sur la préventiondes catastrophes
* 29 LHOMME (Serge),
SERRE (Damien), DIAB (Youssef), LAGANIER (Richard), « Les
réseaux techniques face aux inondations ou comment définir des
indicateurs de performance de ces réseaux pour évaluer la
résilience urbaine », in Bulletin de
l'Association des géographes français. Géographies,
juin 2010, pp.487-502
* 30 BOURCART (Léo),
« Les multiples sens de la résilience : du renouvellement
des méthodes de gestion de crise à l'intégration du risque
de catastrophe comme critère de développement »,
Mémoire de Master2 Option Politiques publiques et changement social,
Institut d'Etudes Politiques de Grenoble, 2011, 75p.
* 31 Lors du colloque dont
le thème était : « Au-delà du risque, la
résilience ? » tenu les 5, 6 décembre 2013
à la Maison des sciences de l'Homme-Alpes, Grenoble, la communication de
Léo BOURCART portait sur : « La résilience :
une nouvelle forme d'injonction ? »
* 32 Disposition de
l'article 2 de la loi N°034-98/AN du 18/05/1998 portant Loi
hospitalière au Burkina Faso
* 33 Le petit Larousse
illustré (2011).
* 34 Assemblé
Nationale du Burkina Faso, article 5 de la loi N°12-2014/AN du 22 avril
2014 portant Loi d'orientation relative à la prévention et
à la gestion des risques, des crises humanitaires et des catastrophes
* 35 Idem
* 36 Idem
* 37 Cité par le
Cadre d'action de Hyôgo pour 2005-2015, "Pour des nations et des
collectivités résilientes", p.6, adopté à Kobe
(Hyôgo, Japon), lors de la 9e séance plénière, le 22
janvier 2005, la Conférence mondiale sur la prévention des
catastrophes.
* 38
https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9decine_d'urgence
édition en ligne du 21/01/2017 à 9h37
* 39
http://en.mchs.ru/additional/forces/search_and_rescue_service
édition du ligne du vendredi 16 juin 2017 à 16h13
* 40Circulaire n°
2002/284 du 3 mai 2002 relative à l'organisation du système
hospitalieren cas d'afflux de victimes et circulaire DHOS/HFD/DGSNR n° 277
du 2 mai 2002 relative à l'organisation des soins médicaux en cas
d'accident nucléaire ou radiologique et circulaire
N°DHOS/CGR/2006/401 du 14 septembre 2006 relative à
l'élaboration des plans blancs des établissements de santé
et des plans blancs élargis.
* 41 Politique humanitaire de
la CEDEAO, mars 2012, 38 p.
* 42Loi n°012-2014/AN
du 22 avril 2014 portant Loi d'orientation relative à la
prévention et à la gestion des risques, des crises humanitaires
et des catastrophes.
* 43OUEDRAOGO (Boureima de
Salam) « Analyse des facteurs de vulnérabilité des
populations rurales aux risques de catastrophes naturelles au Burkina
Faso : cas des inondations de la province des Banwa »,
Mémoire de fin de cycle, INFTS, Ouagadougou, Juin 2009, 134 p, p5
* 44Considérer
l'insurrection populaire comme une catastrophe est a priori paradoxal. Mais,
cela ne vise pas à remettre en cause les idéaux de cette lutte
pour la liberté et la démocratie. Il s'agit d'analyser ses
conséquences sanitaires qui font de tout afflux de blessés une
situation catastrophique.
* 45 Slogan de la campagne
mondiale 2008-2009 pour la prévention des catastrophes :
« Des hôpitaux à l'abri des catastrophes :
réduire les risques, protéger les installations sanitaires,
sauver des vies ».
*
46SálvanoBriceño, Directeur de la Stratégie
internationale de prévention des catastrophes (SIPC), parle de
« catastrophe secondaire » quand le système de
santé n'est pas préparé à la gestion des
catastrophes.
* 47Le décret
N°2004/ 191/PRES/PM/MFB du 29 avril 2004 portant statut des Etablissements
publics de santé dispose, à son article 4, que les
établissements de soins doivent élaborer et mettre en oeuvre des
plans d'organisations de secours en cas de catastrophe.
* 48 In "Le Pays"
N°6075 du 08 au 10/04/2016.
* 49 A ce jour, seuls le
Centres hospitaliers universitaires Blaise COMPAORE et Yalgado OUEDRAOGO ainsi
que les Centres hospitaliers régionaux de Tenkodogo, de Banfora et de
Koudougou ont élaboré leurs plans blancs. Le Conseil des
Ministres, en sa séance du 05/10/2016 a pris un décret portant
création, attribution, organisation, fonctionnement et mise en oeuvre
d'un dispositif d'intervention médicale d'urgence.
* 50 Analyse
synthétique des résultats de l'énumération de la
population de Ouagadougou, septembre 2012, p.6
* 51 Le CHU Yalgado
OUEDRAOGO, le CHU Pédiatrique Charles de Gaulle et le CHU sis à
Tangandogo (Centre Hospitalier National Blaise COMPAORE) sont à
Ouagadougou. Les deux autres CHU sont le CHU SANOU Sourou de Bobo-Dioulasso et
le CHU de Ouahigouya.
* 52 Etude diagnostique de
l'agglomération de Ouagadougou, 2008, 157p., p.14
* 53 ONU Habitat, Profil
urbain de Ouagadougou, 2007, 37 p., p.6
* 54«Ouagadougou est
une ville construite au milieu des marigots», selon Zeineddine NOUACEUR
et Sandrine GILLES dans leur article intitulé «Changements
climatiques et inondations urbaines au Sahel-étude de cas :
Ouagadougou (Burkina Faso), Nouakchott (Mauritanie) »,
http://www.sifee.org/static/uploaded/Files/ressources/actes-des-colloques/lome/session-2-3/GILLES_TEXTE_1.pdf
édition en ligne du 06/02/2017 à 12h43
* 55 Op cit. p.7
* 56 Service de la Gestion
administrative du personnel du CHU-YO. Statistiques obtenues le 13/02/2017
* 57 Service de
planification et de l'information hospitalière (SPIH), in Annuaire
statistique 2016
* 58 Le CHU-YO est sous la
tutelle technique du Ministère en charge de la Santé et la
tutelle financière du Ministère en charge des Finances.
* 59 Décret
N°2009-793/PRS/PM/MHU/MATD/MEF/MID/MAHRH/MECV du 19 novembre 2009 portant
réglementation des servitudes des canaux primaires d'évacuation
des eaux pluviales, des zones inondables inconstructibles et des zones
submersibles dans la ville de Ouagadougou
* 60 « La
recherche en sciences sociales suit une démarche analogue à celle
du chercheur de pétrole. Ce n'est pas en forant n'importe où que
celui-ci aura ce qu'il cherche [...] », QUIVY Raymond et
CAMPENHOUDT Luc Van (1995 : 3), Manuel de recherche en sciences
sociales, Dunod, Paris, 1995, 287p.
* 61La théorie de
l'acteur stratégique, élaborée par Michel CROZIER et
Erhard FRIEDBERG suppose qu'il n'est pas possible de considérer que le
jeu des acteurs n'est déterminé que par la cohérence du
système ou par les contraintes environnementales. On doit chercher en
priorité à comprendre comment se construisent les actions
collectives à partir de comportements et d'intérêts
individuels parfois contradictoires entre eux. In Sociologie des organisations
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sociologie_des_organisations
édition en ligne du 29 février 2016 à 15h40
* 62Raymond QUIVY et Luc van
CAMPEHOUDT, «Manuel de recherche en sciences sociales»,
Dunod, Paris, 1995, 287p.
* 63 A la lecture du tableau
N°46 du Rapport général de fin de gestion des secours
d'urgence suite aux inondations du 1er septembre 2009, paru en
novembre 2015, 170p., p.105, la réfection et le
réaménagement des bâtiments inondés ont
coûté 1 148 782 025 FCFA.
* 64 ONG américaine
intervenant au Burkina Faso
* 65Il a organisé du
20 au 23 juillet 2015 à Koudougou une académie des jeunes des
organisations de la société civile sous le thème :
« Pour une participation efficace de la jeunesse au processus
électoral 2015-2016 ».
* 66Certains blessés
de ce drame attendent toujours de soins appropriés. Lire utilement Ali
TINTO, dans son article intitulé Blessés de l'insurrection
populaire : « 30 de nos camarades en attente de soins dont 4
seront bientôt évacués à
l'extérieur » SIA Franck, Président de l'Association
des Blessés de l'Insurrection Populaire du Burkina Faso (ABIP-BF) ,
in "L'Observateur Paalga", N°9202 du lundi 19 septembre 2016
* 67Interview du Directeur
Général du CHU-YO, Monsieur Bibia Robert SANGARE, in "YALGADO
Info", N°14-janvier 2016, 23p.,p.18
* 68 Idem, p.18. Le Directeur
général affirmait : « Pour être
rigoureux, nous disons que la prise en charge des blessés a
coûté plus de 400 000 000 FCFA ».
* 69 Approche
systémique de la résilience urbaine prônée par Serge
LHOMME et alii (2010) selon qui : « une piste pour
évaluer la résistance urbaine est alors de considérer la
ville comme un système ».
* 70En cela la morale de ce
conteGumanceba (un groupe ethnique à l'est du Burkina Faso) est
à méditer : « il était une fois, un
margouillat qui, par un temps de grand froid, grelottait la nuit venue. Son
corps se glaça à tel point qu'il n'eut qu'une
prière : implorer le Ciel de lui prêter vie jusqu'au
lendemain. Il en profitera pour ramasser un gros fagot, de quoi se
réchauffer au moment opportun. Mais chaque fois que le jour se levait et
que le soleil le réchauffait, le margouillat oubliait sa
résolution. Cette attitude lui a fait subir pendant longtemps la
sévère loi de l'imprudence».
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