IV.5.1.
Retrait linéaire
Le retrait linéaire se produit lorsqu'une partie de
l'eau interstitielle s'évapore au moment du séchage entrainant
ainsi une diminution en volume et en longueur des blocs de terre. Les valeurs
des retraits linéaires RL des matériaux étudiés
sont plus élevées dans les éprouvettes avec 100 %
d'argiles latéritique(3,45- 4) que celle avec 100 % des matériaux
de termitières (2,2-2,9 %). Ce fait est attribué à la
forte plasticité observée dans les termitières mais aussi
à cause de la facultéde pouvoir garder une forme permanente
après moulage (Mijinyewa etal., 2007). De façon
générale pour les éprouvettes avec mélange, l'on
constate que les valeurs du retrait linéaire sont d'autant plus faibles
que le taux de termitières augmente. Visiblement la présence de
minéraux argileux (quartz et kaolinite) et l'absence de minéraux
gonflants (smectites, chlorites, bentonite, montmorillonite...) en seraient
à l'origine (Millogo etal., 2011 ; Khadija et
al., 2019). Les meilleures fourchettes de retrait linéaire pour les
céramiques traditionnelles (Mijinyawa et Omobowale, 2013)
s'obtiendraient après des ajouts de 10 à 15 % de
termitières (RL < 3 %).
IV.5.2. Absorption d'eau
Aucune éprouvette n'a
résisté au test d'absorption d'eau. Elles se sont toutes
détériorées et disséminés avant 24 h de
temps. La forte affinité de ces matériaux avec l'eau en serait
probablement la cause et donc par conséquent ne serait pas d'un atout
favorable d'une utilisation de ces matériaux pour la fabrication des
blocs de terre comprimées. Autrement, l'ameublissement des
éprouvettes à l'immersion d'eau serait lié à sa
constitution importante de la silice ou du quartz approuvée par les
résultats d'analyses géochimique et minéralogique
évoqués. Ce comportement de détérioration est aussi
justifié par le caractère granulométrique des
matériaux et/ou des éprouvettes à l'état cru (sans
chauffage) qui est similaire à celui des briques cuites à 100 %
d'argiles latéritiques sur gneiss migmatitiques d'Ebebda
présentées par Nguesssi (2015). Ce cas est différent des
éprouvettes d'argiles latéritiques issues des micaschistes d'Ayos
(Ntouala etal., 2016) avec des faibles valeurs autour de 0,10 %.
Au regard de toutes ces distinctions, on peut noter que le
caractère cru des éprouvettes leur nécessite une
recommandation à la cuisson préalable pour espérer les
valeurs justifiables de ce paramètres hydriques.
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