Au regard, des risques sanitaires et environnementaux
liés aux fumées issues des menuiseries métalliques. les
résultats ont révélé en ce qui concerne la
vérification du respect des normes liées à l'utilisation
des équipements de protection individuelle que la majorité des
menuisiers métalliques ne se protègent pas lors de l'exercice de
leur tâche. Pour le port du cache nez environ 94% n'arborent pas de cache
nez et 6% arborent ; en ce qui concerne les lunettes de sécurité
92% des menuisiers métalliques n'arborent pas et 8% arborent ; pour les
tenues de travail 69% des menuisiers n'arborent pas et 31% arborent ; ensuite
pour les chaussures de sécurité 88% n' arborent pas et 12%
arborent ; enfin en ce qui concerne les gants de protection seulement 85%
n'arborent pas et 15% arborent. Cette proportion de menuisiers
métalliques n'arborant pas de EPI au cours de leur service pourrait
expliquer les différentes pathologies recensées ainsi que la
perception des menuisiers métalliques par rapport aux difficultés
rencontrées par ces derniers. La présente étude a
révélé que les menuisiers métalliques
âgés entre 36-45 ans rencontrent plus de difficultés dans
le métier (exposition aux fumées de soudage, au bruit,
expositions aux rayons UV, aux odeurs, le port de charge lourde) suivit de ceux
âgés entre 26-35 ans. Ensuite les menuisiers métalliques de
[0- 5] ;[ 6- 10] ; [1115] années d'expérience rencontrent plus de
difficultés dans le métier. L'analyse de ce résultat a
révélé qu'il n'y a une influence significative entre
l'année d'expérience des soudeurs et les difficultés
rencontrées. Ce résultat pourrait s'expliquer par le fait que
pendant les 15 premières
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FUMEES
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années de service, les soudeurs sont plus actifs et
par conséquent sont plus exposés aux difficultés
liées au métier.
Par ailleurs, selon le répertoire des pathologies
liés au non-respect des normes nous avons la perception des menuisiers
métalliques par rapport aux pathologies qu'ils rencontrent il en ressort
que des différentes tranches d'âge testées souffrent tous
des diverses pathologies recensées (problèmes dermatites, maux de
tête, difficultés respiratoires, nausée, hernie, grippe)
avec une vulnérabilité prononcée chez les soudeurs de la
tranche d'âge [36-45] ans. Après analyse il n
y'a pas une influence significative entre l'âge des menuisiers
métalliques et les pathologies rencontrées car tout le monde est
affecté. Cette vulnérabilité des soudeurs
âgés entre [36-45] ans pourrait s'expliquer par
l'affaiblissement du système immunitaire avec l'augmentation de
l'âge. Ensuite les soudeurs ayant plus de 20 ans de service ne souffrent
moins de pathologies recensées. Apres analyse, il existe une influence
significative entre l'année d'expérience des soudeurs et les
pathologies rencontrées. Ce résultat pourrait s'expliquer par la
maitrise des procédés et des moyens de protection par les
soudeurs ayant une longue année d'expérience. En outre, A l'issus
de l'analyse, il en ressort qu'il existe une influence significative entre
l'âge des soudeurs et les difficultés rencontrées par ces
derniers. Par ailleurs, les poussières métalliques
résultant du soudage sont de fines particules très
concentrées ressemblant à des fumées et créant un
risque élevé d'inhalation. Ces poussières peuvent
être constituées d'un certain nombre de métaux toxiques
tels que l'aluminium, l'antimoine, l'arsenic, le béryllium, le cadmium,
le chrome, le cobalt, le fer, le plomb, le manganèse, le
molybdène, le nickel, l'argent, l'étain, le titane, le vanadium
et le zinc. De ce fait, la forte proportion de poussières
métalliques (63%) délaissées au sol par les soudeurs au
cours de leur activité affecte d'une part leur état sanitaire ;
d'autre part détériore l'environnement et pourrait à long
terme polluer l'environnement.
Le déroulement de l'activité de soudure expose
le travailleur à un certain nombre d'accidents (blessures,
brûlures, irritation de la peau, irritation des yeux, etc.) et rejette
une quantité importante de polluants atmosphériques dans l'air.
On dénomme entre autres comme polluants atmosphériques
émis : les particules matières, les fumées noires, le
monoxyde de carbone, l'ozone troposphérique, le gaz carbonique, etc.
(Karagulian, 2015). Dans cette étude, les teneurs de fumées
quantifiées dans l'atelier 1 (154,946 ppm) et l'atelier 2 (148,990 ppm)
sont supérieures à la norme recommandée par l'OMS qui est
de 100 ppm (OMS, 2010). Ce qui présage un risque élevé
pour les personnes qui y sont exposées. L'analyse de ces valeurs montre
clairement que les soudeurs de la ville de Yaoundé plus
précisément celle de l'arrondissement de Yaoundé 7 sont
fortement exposés aux effets néfastes liés à
l'inhalation des fumées de
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EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES ET ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX
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soudage. Outre des fumées noires, l'ozone est un
constituant majeur de la pollution photochimique. Son caractère
fortement oxydant explique ses effets sur la santé et en particulier sur
l'appareil respiratoire (Declercq, 2010). Dans la présente étude,
l'ozone a été quantifié dans les deux ateliers de soudage
à diverses concentrations ; soit 0,030 ppm dans l'atelier 1 et 0,012 ppm
dans celui de l'atelier 2. Ces valeurs moyennes d'exposition sont
inférieures à la référence fixée par l'OMS
qui est de 0,06 ppm (OMS, 2010). Dans l'ensemble, les teneurs en ozone
variaient de 0,01 ppm à 0,06 ppm. On peut déduire que le risque
d'exposition aux effets négatifs de l'ozone de soudure est existant mais
relativement faible. Par ailleurs, un autre polluant atmosphérique
précisément les particules fines (PM 2,5) ont été
quantifiées dans cette étude. Ces particules sont reconnues comme
présentent généralement en suspension dans
l'atmosphère et le demeurent plusieurs jours ; ces aérosols de
faibles dimensions ont donc l'opportunité de pénétrer
profondément dans les poumons, jusqu'aux alvéoles (Declercq,
2010). Selon l'organisation mondiale de la santé, l'OMS (2013), les
particules fines (PM 2.5) sont responsables des maladies cardio-vasculaires,
des cancers, maux de tête et des irritations des voies respiratoires.
Dans la présente étude, la concentration de particules fines (PM
2,5) obtenue dans l'atelier 2 (74,589 ug/m3) ainsi que celle obtenue
dans l'atelier 1 (52, 222 ug/m3) étaient très
élevées par rapport à la norme recommandée par
l'OMS qui est de 25 ug/m3 (OMS, 2010). Ceci pourrait s'expliquer par
le fait que certaines particules peuvent provenir de diverses sources proches
(la saleté des sols des ateliers, les routes riveraines, la
poussière des outils utilisés et des métaux à
souder) à un moment donné et s'ajouter à celles produites
par la soudure. En outre, les concentrations de PM 2,5 dans cette étude
variaient globalement de 4,22 ug/m3 à 74,589
ug/m3. Les risques d'exposition aux nuisances sanitaires
liées à la respiration des PM 2,5 est réel et très
élevé.
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CONCLUSION, PERSPECTIVES
ET
RECOMMANDATIONS
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