Conclusion
La qualité globale de l'alimentation des
étudiants de l'enseignement supérieur, c'est-à-dire
l'aspect biologique de leur alimentation, mais aussi l'aspect des
modalités qui entourent le repas, laisse à désirer.
En France, l'idée que le repas est synonyme de plaisir
partagé est très diffusée, l'intérêt des
étudiants à l'égard de la commensalité n'est plus
à démontrer. Pour ces raisons, des stratégies sont souvent
mises en places lorsque le manque de convivialité au cours des prises
alimentaires se fait ressentir. Malgré cette importante volonté
de créer de la convivialité lors des repas, une quantité
importante d'étudiants mange souvent seule. Ce constat est
inquiétant pour la qualité alimentaire de ces derniers,
effectivement la commensalité semble influencer de manière
positive l'alimentation globale des étudiants.
Les jeunes élèves mangent peu de fruits et de
légumes, en revanche, ils sont nombreux à consommer trop de sucre
et d'alcool. Ces faits préoccupants peuvent être nuancés
par le fait que ce sont les catégories d'aliments
considérés comme « bons pour la santé » qui sont
consommés le plus souvent en grande quantité, nombreux sont les
étudiants qui mangent et qui boivent jamais de l'alcool.
Les élèves de l'enseignement supérieur ne
sont pas tous touchés de la même manière par cette mauvaise
qualité alimentaire. Par exemple, il apparaît très
clairement que les étudiants en collocations avec des membres
extérieurs à leurs familles ont une alimentation de meilleure
qualité et sautent moins souvent les repas que ceux en ménages
avec des membres de leurs familles ou vivant seuls. Les élèves
qui mangent souvent accompagnés ont quant à eux une alimentation
plus régulière. Il se distingue aussi un profil d'étudiant
particulièrement soucieux de son alimentation pour qui un repas
réussi est synonyme de partages et de bons et longs moments
passés à table avec des amis.
L'impact de la commensalité sur l'alimentation est
néfaste lorsque les repas sont d'ordre festifs, qu'ils sont pris dans
des chaînes de restauration rapide, le caractère exceptionnel de
cet acte le
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rend peu préoccupant pour la santé de ces
jeunes. En revanche, la convivialité des repas permise par la structure
des ménages ou du lieu d'étude (particulièrement propice
au partage alimentaire), permet une alimentation plus équilibrée,
cette commensalité produite au quotidien est un atout pour la
qualité de vie des étudiants concernés.
Pour relativiser ce constat sur la qualité alimentaire
des étudiants, il est important de dire que les comportements
alimentaires des étudiants sont voués à s'améliorer
au fil du temps.
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