REPUBLIQUE DU BENIN
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de
la Recherche Scientifique
(MESRS)
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (UAC)
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
(FASEG)
Mémoire présenté en vue de
l'obtention des crédits associés au diplôme de
LICENCE PROFESSIONNELLE EN SCIENCE
ECONOMIQUE
Option : Economie Spécialité :
Economie-Appliquée
PARTICIPATION DES PRODUCTEURS DE CAJOU AUX CONTRATS DE
PRE-COLLECTE DANS LA COMMUNE
DE BANTE
Réalisé et soutenu par ;
KOTCHEKPE K. Crépin & ADJIMOTI T.
William
Sous la direction du:
Dr Yves Y. SOGLO,
Maître assistant des Facultés de Sciences
Economique et de Gestion du CAMES, enseignant à la
FASEG/UAC
Année Académique 2015-2016
Réalisé et soutenu par KOTCHEKPE K. Crépin
& ADJIMOTI T. William Page ii
Participation des producteurs de cajou aux contrats
de pré-collecte dans la commune de Bantè.
Participation des producteurs de cajou aux contrats
de pré-collecte dans la commune de Bantè.
DEDICACE
Je dédie ce travail à :
y' Mon père KOTCHEKPE Comlan et ma mère
ADJINAKOU Dorcas,
y' Mes soeurs Eveline, Florence et Germaine
y' Mes tuteurs WOROU Rodrigue, NDIOLA Rolande, leurs Epouses
et Epoux,
Réalisé et soutenu par KOTCHEKPE K.
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Crépin K. KOTCHEKPE
Participation des producteurs de cajou aux contrats
de pré-collecte dans la commune de Bantè.
DEDICACE
Je dédie ce travail à :
? Mon père ADJIMOTI Y. Bienvenu et ma mère
ARODOKOU Angèle,
? Mes frères ADJIMOTI Gilbert, Jérôme,
Wilfrid et Aimé,
Réalisé et soutenu par KOTCHEKPE K.
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William T. ADJIMOTI
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Participation des producteurs de cajou aux contrats
de pré-collecte dans la commune de Bantè.
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail a été
possible grâce aux soutiens dont nous avons
bénéficiés de la part de certaines personnes. Bien qu'il
ne soit pas possible de les remercier à la grandeur du service rendu,
nous nous voudrions de ne pas ne serait-ce que leur témoigner notre
profonde gratitude.
Ainsi, nous tenons à exprimer nos sincères
remerciements :
V' Au professeur Charlemagne B. IGUE, Doyen de la
FASEG pour sa contribution à notre formation,
V' Au Docteur Yves Yao SOGLO, enseignant à la
FASEG pour la spontanéité avec laquelle il a accepté
assurer la direction de ce travail,
V' Aux membres du jury, c'est un honneur que vous
nous faites en acceptant d'apprécier ce travail. Nous sommes
persuadés que vos critiques, observations et suggestions ne feront
qu'enrichir ce document,
V' A tous les professeurs de la FASEG pour avoir
contribué à notre formation,
V' A Mr Gilbert ADJIMOTI et son Epouse, Mr Rachidi
ACAKPO, Mr Jérôme ADJIMOTI, Mr ADJAGBE Y. Ambroise, Mr KOSSI E.
Noé et Mr Cyrile ASSOUMON pour leurs contributions à la
rédaction de ce mémoire,
V' A tous ceux qui nous ont aidés pour la
réussite de ce travail,
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Participation des producteurs de cajou aux contrats
de pré-collecte dans la commune de Bantè.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Caractéristique socio démographique des
enquêtés 20
Tableau 2 : Classification des producteurs suivant l'âge,
la superficie, l'année d'exploitation
et la taille de ménage 21
Tableau 3 : Analyse croisée du niveau d'éducation
au type de contrat 22
Tableau 4 : Analyse croisée de l'âge des
enquêtés aux types de contrat .22
Tableau 5 : Les différents types contrat de
pré-collecte ..25
Tableau 6 : Analyse croisée du sexe aux types de contrats
25
Tableau 7: Présentation des résultats du
modèle économétrique 26
Tableau 8: Répartition des producteurs selon la raison de
participation aux contrats de
pré-collecte 27 Tableau 9: Répartition des
ménages selon le mode de remboursement des crédits
informels .............28
Tableau 10: Répartition des producteurs suivant les
sources de financement 29
Tableau 11: Consentement à recevoir pour sortir des
contrats de pré-collecte .....29
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Participation des producteurs de cajou aux contrats
de pré-collecte dans la commune de Bantè.
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique1 : Part du revenu de cajou dans le revenu agricole
total. 23
Graphique 2 : Part d'accès au crédit agricole des
producteurs 24
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Participation des producteurs de cajou aux contrats
de pré-collecte dans la commune de Bantè.
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
ACA : African Cashew Alliance, Alliance
Africaine pour la promotion des
noix de cajou
CARDER : Centre d'Action Régional pour le
Développement Rural
CFA : Communauté Financière
Africaine
CLCAM : Caisse Locale de Crédits
Agricoles et Mutuels
CNCL : Cshew Nut Shell Liquid
DCM : Direction Commerciale et du Marketing
DEDRAS : Organisation pour le
Développement Durable, le Renforcement et
l'Autopromotion des Structures Communautaires
FAO : Fonds des Notions Unies pour l'Agriculture
et l'Alimentation
FASEG : Faculté des Sciences Economiques
et de Gestion
IMF : Institution de Micro Finance
INSAE : Institut National de la Statistique et
de l'Analyse Economique
MAEP : Ministère de l'Agriculture de
l'Elevage et de la Pêche
MEF : Ministère de l'Economie et des
Finances
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PAC : Port Autonome de Cotonou
PIB : Produit intérieur Brut
PROMIC : Projet de Micro-finance et de
Commercialisation
SESP : Service des Etudes, des Statistiques et
des Performances
SPV : Service Protection des
Végétaux
UAC : Université d'Abomey-Calavi
URCPA-AD : Union Régionale des
Coopératives de Producteurs d'Anacarde de
l'Atacora et de la Donga
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Participation des producteurs de cajou aux contrats
de pré-collecte dans la commune de Bantè.
RESUME
Dans l'optique d'explorer les moyens de financement de la
production des noix de cajou dans la commune de Bantè, cette
étude a pour objectif d'analyser les facteurs qui motivent les
producteurs de cajou à participer aux contrats de pré-collecte
dans la commune de Bantè. En effet, un total de 150 producteurs de noix
de cajou a été interviewé dans la commune de Bantè.
La statistique descriptive et le modèle logit ont été
utilisés pour tester les hypothèses de l'étude. Des
résultats obtenus de la statistique descriptive, il ressort que le
contrat verbal domine le contrat écrit. Les résultats obtenus du
modèle logit ont prouvées que les variables sexe,
éducation, accès au crédit et la taille de ménage
expliquent significativement la participation des producteurs de cajou aux
contrats de pré-collecte dans la commune de Bantè.
Mots : Contrat, Pré-collecte, Production,
Crédit, Cajou.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats
de pré-collecte dans la commune de Bantè.
SOMMAIRE
INTRODUCTION .1
CHAPITRE I : Cadre théorique et
méthodologie de l'étude .3
Section1: Problématique, Objectifs et
hypothèses de l'étude 3
Section 2 : Revue de littérature et
méthodologie de recherche ..5
CHAPITRE II : Analyse de la participation des
producteurs de cajou au contrat de pré-
collecte .19
Section 1 : Implication de contrat de
pré-collecte dans la production agricole 19
Section 2 : Choix de contrat de
pré-collecte et accès au microcrédit ..27
Recommandations 31
Conclusion 33
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES 34
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
INTRODUCTION
Dans les pays en développement, l'agriculture occupe
une place importante dans les politiques de développement. Elle permet
d'une part, à travers les produits vivriers, d'atteindre
l'autosuffisance alimentaire et d'autre part, à travers les produits
d'exportations de rehausser le niveau de l'économie. Au Benin, le
secteur agricole participe à près de 37,1% au Produit
Intérieur Brut (MAEP, 2015). En effet, l'agriculture béninoise
utilise près de 75% de la population active et se limite aux cultures
vivrières et aux cultures d'exportation ou cultures de rente. Pendant la
période coloniale, les cultures d'exportation Béninoises se
limitaient à la monoculture du palmier à huile et bien
après l'indépendance à la monoculture du coton. Mais
depuis deux décennies, le coton Béninois comme celui des pays de
la sous-région connait des difficultés dues aux problèmes
de compétitivité sur le marché international, à la
mauvaise organisation de la filière, aux problèmes
d'approvisionnement et d'insuffisance d'intrants agricoles. Dès lors, la
diversification agricole est devenue une priorité nationale que
s'approprient au jour le jour tous les acteurs du développement
agricole. C'est ce qui justifie l'attention particulière qu'accorde
depuis 2003, le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la
Pêche (MAEP) à huit filières considérées
comme prioritaires. Au nombre de ces filières, se trouve l'anacarde.
L'anacarde (anacardium Occidentale) est une espèce
spontanée, utilisée pour le reboisement et de plus en plus
cultivé pour son fruit : la noix de cajou (LACROIX, 2003). Il est
prioritairement produit dans huit départements à savoir : le
Plateau, les Collines, le Zou, l'Atacora, la Donga, le Borgou, le couffo et
l'Alibori.
Dans le département des Collines, région
favorable à la production de l'anacarde, et notamment dans la commune de
Bantè, l'anacarde est la première culture d'exportation
(Zinmonse, 2012). Malgré son importance pour la commune, cette
filière est confrontée à la quasi- inexistence
d'études et donc de données fiables sur sa rentabilité, sa
commercialisation et ses moyens de production. Ainsi, les producteurs manquent
des moyens de production, d'entretien afin d'avoir une production de
qualité et en quantité importante. Pour atténuer ces
contraintes, les producteurs de cajou font recours à des
préfinancements que nous appelons ici contrat de pré-collecte
auprès des acheteurs, tontiniers et commerçants.
Afin de comprendre les différents types de contrat qui
existent entre ces acteurs de cajou et les facteurs qui expliquent la
participation des producteurs de cajou aux contrats de pré-
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
collecte dans la commune de Bantè, nous avons
décidé de mener notre réflexion sur cette étude qui
a pour thème : <<Participation des producteurs de cajou aux
contrats de pré-collecte dans la commune de Bantè
>>
Ce travail sera organisé en deux parties : la
première partie sera consacrée au cadre théorique et
méthodologique de l'étude puis la seconde partie concernera
l'analyse de la participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
CHAPITRE I : Cadre théorique et
méthodologie de l'étude
La production de cajou constitue la deuxième culture
d'exportation au Bénin. Le département des collines constitue le
premier producteur de cajou parmi les douze départements du
Bénin. Ce chapitre est organisé en deux sections. La
première aborde la problématique, les objectifs et
hypothèses de l'étude puis la seconde aborde la revue de
littérature et la méthodologie de l'étude.
Section 1: Problématique, Objectifs et
hypothèses de l'étude Paragraphe 1 :
Problématique de l'étude
L'Economie béninoise repose essentiellement sur le
secteur agricole. Le secteur agricole représente 37,1% du P11B, et
constitue la principale source de revenu pour plus de 75% de la population
rurale (MAEP, 2015). Les cultures sont très diversifiées, des
produits vivriers aussi bien que des cultures d'exportation telles que le coton
et les noix de cajou. La production de cajou s'est fortement
développée entre 2011 et 2014, avec 140 136 et 198 172 tonnes de
noix de cajou par an, soit une augmentation de 41,41% (MAEP/DSA, 2015), faisant
du Bénin le cinquième producteur mondial et le deuxième en
Afrique de l'Ouest (Tandjiékpon, 2010). La noix de cajou est aujourd'hui
le deuxième produit agricole exporté après le coton soit
7% du P11B. D'un point de vus agro-écologique, l'aire favorable de la
noix de cajou au Bénin couvre actuellement 8 des 12 départements
du pays. Il s'agit des départements de: l'Atacora, la Donga, le Borgou,
l'Alibori, les Collines, le Zou, le Plateau et le Couffo. La dynamique
observée au niveau de cette filière a permis à
l'économie locale, régionale et nationale de tirer des revenus
substantiels pour équilibrer la balance commerciale. La filière
cajou contribue respectivement près de 8% au revenu d'exportation et de
24,87% au revenu agricole. Elle participe également à la
formation du P11B agricole à près de 7% et 3% de celui du P11B
national (MEF, 2008 et PAC 2009).
Par ailleurs, le département des Collines constitue la
principale zone de production de la noix de cajou avec 50% des surfaces
agricole destinées à cette production (Zinmonse, 2012).
Malgré la prépondérance de ce secteur dans
l'économie béninoise, l'agriculture reste confrontée aux
problèmes au nombre duquel, on peut citer: l'inadéquation des
moyens de productions, le manque d'accès aux crédits agricole, le
monopole du marché par les exportateurs (Tandjiékpon, 2010).
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
La commune de Bantè dans le département des
Collines fait partir des plus grandes productrices de cajou au Bénin
(Adegbola et Ofio, 2005). Malgré la contribution de cette culture au
moyen de subsistance des ménages de la commune de Bantè, elle
n'échappe pas aux contraintes qui caractérisent et qui freinent
l'épanouissement des producteurs. Ces contraintes ont souvent de lourdes
conséquences sur les producteurs de la commune de Bantè dont
notamment la perte de productivité à savoir, 113 540 62 tonnes en
2010 et 5300 tonnes en 2015, soit une baisse de 53,32% (CARDER Bantè,
2015), la variabilité de revenu et beaucoup de prise de risque fatale.
Le manque d'accès aux crédits agricole reste l'une des
difficultés majeures des producteurs de cajou dans la commune de
Bantè. En effet, la production de cajou est très intensive en
capitale humain, ce qui confère aux paysans de faire recours
généralement à la main d'oeuvre salariale pour les
opérations d'entretien <<pré-collecte >>.
Dans ces conditions, l'accès aux crédits agricole constitue un
moyen d'investissement et de rémunérations de la main d'oeuvre
salariale.
Il s'est développé ces dernières
années, des méthodes de contrat financier qualifié de
contrat de pré-collecte entre producteurs de cajou et
particulier/entreprise. Ces contrats souvent classés sous formes
d'agriculture contractuelle permettent aux producteurs de cajou d'emprunter de
l'argent auprès des acheteurs de cajou contre un remboursement en nature
selon des clauses bien définis. Ces contrats pour la plus part verbaux
comportent aussi bien des avantages que des inconvénients. Ils
permettent aux producteurs d'accéder au cash et de faire face aux
coûts relatifs à l'entretien des champs en pré-campagne. La
plupart des producteurs utilisent également ces crédits pour
survenir aux dépenses des ménages. Les contrats de
pré-collecte peuvent aussi générer de nombreuses tensions
dues notamment au non-respect des clauses du contrat. Toutefois, le prix au
kilogramme de cession de cajou ou de remboursement en nature qui est largement
inférieur au prix du marché constitue de véritables
problèmes aux producteurs pendant la récolte. Par
conséquent, il est utile de se pencher sur le contrat de
pré-collecte qui constitue un problème économique aux
acteurs de la filière cajou (producteurs et acheteurs) dans la commune
de Bantè.
La question fondamentale qui découle de cette étude
est :
Quelles sont alors les réelles motivations des
producteurs de cajou dans l'établissement de ces contrats ?
De façon spécifique, on cherche à savoir :
Quel est le type de contrat qui lie les acteurs ?
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
Ces contrats permettent-ils aux producteurs de satisfaire leur
besoin financier ? Paragraphe 2 : Objectifs et
hypothèses
A- Objectifs de l'étude
Cette étude se propose d'analyser les facteurs qui
motivent les producteurs de cajou à
participer aux contrats de pré-collecte dans la commune
de Bantè. Ce principal objectif sera atteint à travers deux
objectifs spécifiques.
? Examiner les différents types de contrats de
pré-collecte entre les acteurs de cajou dans la commune da
Bantè.
? Analyser les facteurs qui affectent la participation des
producteurs de cajou aux contrats de pré-collecte.
B- Hypothèses
Pour vérifier les objectifs, deux hypothèses ont
été formulées:
? H1 : Le contrat écrit domine les
contrats de pré-collecte de noix de cajou dans la commune de
Bantè.
? H2 : Le manque de crédit agricole
explique la participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte.
Section 2 : Revue de littérature et
méthodologie de recherche
Dans le cadre de cette étude, notre revue documentaire est
basée essentiellement sur
l'exploitation des supports de réflexion tels que des
ouvrages d'auteurs, des revues spécialisées, des rapports
d'étude et des mémoires.
Paragraphe 1 : Revue de littérature
Elle comprend la clarification des concepts et la revue de
littérature empirique qui abordera
les différentes études qui ont été
faites dans le domaine de l'anacarde au Bénin.
A- Clarification des concepts ?
Producteur:
C'est une personne, une entreprise, qui combine de
façon rationnelle les facteurs de production pour obtenir des biens et
services destinés à être vendus sur un marché pour
en tirer de profit. En agriculture, un producteur ou paysan ou encore
agriculteur est une personne qui gère une ferme pour commercialiser sa
production agricole.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
? Noix de cajou:
La noix de cajou est un fruit akène qui atteint son
plein développement à un mois environ. D'une dimension de trois
à cinq centimètre, de couleur gris brunâtre, elle est
constituée d'un péricarpe dont la partie intérieur est
très dure et la partie extérieure spongieuse. Entre ces deux
structures, se découvre une partie plus molle en nid d'abeille. Elle
contient un liquide visqueux brun foncé qui, du fait de sa
toxicité et de sa causticité, rend difficile l'extraction de la
noix: il s'agit du baume de cajou connu sous le terme CNSL (Cashew Nut Shell
Liquid). C'est une racine phénolique qui contient 90% d'acide
anacardique et 10% cardol.
La noix est une graine oléagineuse qui renferme 47%
d'une huile qui, après traitement, est assez proche de celle de l'amande
douce. A l'intérieur de la noix se trouve le vrai fruit qui
adhère fortement à la coque: il s'agit d'une amande
réniforme dont la dimension varie de deux à trois
centimètre selon les catégories. Elle est blanchâtre et
offre une saveur agréable. (Grégoire A. 2004).
B- Contrats et participants aux contrats
Contrat : C'est un arrangement
conclus entre deux parties et qui spécifie aujourd'hui les termes d'un
échange devant intervenir demain, dans toutes les
éventualités qui peuvent se présenter, (AZARIADIS, 1975).
Dans le cas de cette étude, nous mettrons l'accent sur les contrats
informels. C'est-à-dire les crédits informels contractés
par les producteurs de noix de cajou pour répondre à leurs
besoins.
Les participants au contrat : il s'agit des producteurs qui
faute d'un financement adéquat à la production de la noix de
cajou contractent des prêts informels et aussi des particuliers
(acheteurs, commerçants ; tontiniers) qui préfinancent la
production dans le but de l'avoir à moindre coût ou de recevoir la
contrepartie en nature (noix de cajou) au moment de la récolte.
C- Production de Cajou au Benin et dans la Commune de
Bantè
Au niveau national (Bénin), la production de noix
brutes, réalisée presque sans intrants chimiques, est
assurée par les producteurs dont le nombre estimé pour l'ensemble
du Bénin, est environ 200 000 personnes (Matthess et al, 2008).
La filière anacarde représente pour le Bénin une grande
opportunité d'exportation agricole, à côté du coton.
En effet, de 364 87 tonnes de noix brutes en 2001, l'exportation a atteint 116
398 tonnes en 2008 (PAC/DCM/SESP, 2009), le secteur de la noix de cajou est
caractérisé par la transformation locale qui ne peut absorber
qu'une infirme partie de la production de la noix brute. Cette noix est
considérée encore aujourd'hui réputée pour sa haute
qualité comme deuxième meilleure d'Afrique de l'Ouest
après celle de la Guinée-Bissau (ACA). Le développement de
ce secteur
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
a pris l'importance, particulièrement vers la fin des
années 1990 suite à la monté des prix d'achat de noix sur
le marché international, de la nécessité de
diversification des revenus agricoles du fait de l'amorce de difficultés
dans le secteur cotonnier et des effets de la dévaluation du francs CFA
ayant rendu plus attractive la production locale. Les plantations d'anacardiers
sont principalement détenues par les hommes, du fait de l'accès
difficile des femmes à la ressource foncière. De même,
elles sont plus des propriétés d'autochtones que d'allochtones,
qui généralement ne sont pas autorisés à installer
des cultures pérennes, comme l'anacardier sur les terres
exploitées par eux pour des activités agricoles ou
para-agricoles. En 1990, seulement 10000 ha de terres étaient couverts
de la plantation (Lacroix 2003), tandis qu'en 2008 cette superficie
était estimée à 190 000 ha (FAO stat rapporté).
Au regard des données portuaire qui indiquent un volume
d'exploitation de 116 398 tonnes en 2008 (PAC, 2009), on estime à
environ 15% de ce total provenant du Nigéria, du Togo et du Burkina
(Enquête au niveau des acheteurs). Ainsi la production nationale en 2008
avoisinerait probablement 98938 tonnes. Comme l'accès aux engrais
minéraux (essentiel pour un bon rendement en termes de quantité
et de qualité) et aux pesticides spécifiques est difficile, les
rendements réels des plantations sont très faibles, de l'ordre de
300 à 500 kg/ha de noix brute. Cette faible productivité, due
généralement aux mauvaises pratiques culturales (fortes
densités de plantation par exemple supérieur à 100 arbres
/ha, entretient irréguliers, mauvaises semences, mauvaises pratiques de
récolte et post récolte, etc.) est en cours de correction
grâce à l'introduction de techniques améliorées
d'installation et de gestion des plantations ainsi qu'à l'utilisation
des semences améliorées facilitées par des formations et
la production de support appropriés de vulgarisation. De même,
l'utilisation des engrais et pesticide appropriés pourrait contribuer
à relever le niveau des rendements tant en quantité qu'en
qualité (Tandjiekpon, 2010).
Au niveau communal, l'économie de la commune de
Bantè est essentiellement agricole. La superficie totale cultivée
pour l'ensemble des spéculateurs est de 138264 ha en 2003 avec une forte
dominance des techniques d'association des cultures. Elle évolue
d'année en année surtout avec l'accroissement de la production de
l'anacardier qui dans la pratique occupe et met en jachère de vastes
superficies. Cette tendance présage d'une forte pression foncière
sur les terres agricoles de la commune au regard de la superficie cultivable
évaluée à 192 300 ha. Les surfaces exploitées sont
généralement de petite exploitation comprise entre 0.5 ha et 6
ha. Néanmoins on y dénombre de rare exploitation extensive de
plus de 6 ha par producteur surtout pour les plantations d'anacardier. Par
contre, malgré l'inexistence des données fiables sur la
production des noix d'anacarde, cette culture de rente occupe d'année
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
en année une bonne place dans la production agricole de
la commune. La commune occupe d'ailleurs la première place en termes de
production de la noix de cajou au plan national. Mais, l'inexistence d'une
organisation fiable de la filière ne permet pas de sécuriser les
revenus des producteurs et rend la filière vulnérable et
tributaire des marchés mondiaux.
D-Risques liés aux contrats
Concernant les risques liés aux contrats, certains
producteurs ayant bénéficiés de ce type de crédit
(informel) ne respectent pas parfois leurs engagements. Le non-respect des
clauses de contrat est due pour la plus part aux aléas climatiques, les
feux de brousse et à d'autres règlements d'urgence. Cette
situation rend de nos jours les acheteurs plus réticents à
s'engager dans le système de crédit informel. C'est autant dire
qu'ils sont sujets à de nombreux risques tout en cherchant à
réaliser des bénéfices substantiels. Aussi, les acheteurs
locaux profitent de ces crédits informels pour acheter moins chers bien
en dessous du prix planché du Gouvernement. Ainsi, les premières
ventes, et par conséquent les remboursements en nature de crédit,
se font sur la base de 10.000F à 15.000F le sac de 100 kg. Lorsque ces
premiers prix ne conviennent pas aux producteurs, ils s'engagent à
rembourser le crédit en espèces avant la fin du premier mois de
la campagne avec un taux d'intérêt de 20%. Tout ceci oblige les
paysans à brader leurs produits tandis que les acheteurs rentabilisent
leur crédit (Mohamed, 2008).
E-Revue empirique
Notre objectif à ce niveau est de faire un tour global
des différentes études qui ont été faites dans le
domaine de l'anacarde au Bénin et dont nous avons connaissance. En
effet, depuis toujours, le secteur de l'anacarde, bien qu'encore mal connu, a
suscité l'intérêt de bon nombre de personnes et de
structures. Un certain nombre d'étude antérieure ont
enquêté sur cette question. Ainsi ; du point de vue de
Tandjiékpon (2005), dans la production de noix brutes, les moyens
nécessaires concernent principalement l'acquisition des semences et de
plantules de qualité afin d'améliorer la production des
plantations. Du fait de l'impossibilité d'accéder à ces
matériels végétaux performants, les producteurs ont
généralement recours à du tout-venant, à l'origine
de la contre-performance des plantations. L'autre dimension des besoins
concerne les moyens de suivi et de gestion des plantations, surtout à
des périodes critiques de la plantation. En effet, la période
précédant l'entré en floraison des anacardes au
Bénin (septembre à décembre) correspond à une
période d'intense activité de récolte et
poste-récolte des cultures annuelles (coton, igname, maïs, sorgho,
arachide) nécessitant de la main d'oeuvre
Réalisé et soutenu par KOTCHEKPE K.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
important pour le producteur. Cette période correspond
également à la période vitale de l'anacardier où il
faut assurer l'entretien et la protection contre les feux sauvages.
Généralement, sur les ressources propres du producteur, la
priorité est donnée aux cultures annuelles pour les permettre de
quitter le champ pour être sécurisées. Pour l'anacardier,
soit l'entretien n'est pas assuré à bonne date pour avoir l'effet
attendu sur la production, soit, il est réalisé avec l'aide des
commerçants et tontiniers qui préfinancent la production dans le
but de l'avoir à moindre coût à la récolte. La
période de récolte couvrant les mois de janvier à mars
correspond également à celle de soudure alimentaire pour le
producteur, ce qui rend difficile la prise en charge des activités de
récolte et poste-récolte de l'anacarde.
Aussi pour AÏVODJI et ANASSIDE (2009),
généralement les intermédiaires offrent dès
l'automne précédent la récolte des avances aux producteurs
pour s'assurer que les produits leur seront vendus : ceci parce que les
commerçants sont tenus par leurs contrats de livrer un volume de noix
conformes aux attentes des exportateurs. Le prix planché d'achat aux
producteurs est défini comme celui qui lui permet de couvrir au moins
ses charges de production. Il est déterminé en tenant compte des
coûts obtenus par l'enquête auprès des producteurs en milieu
paysan pour la main d'ouvre nécessaire à la culture de l'anacarde
tout en prenant en compte les diverses opérations culturales.
Pour SINGBO et al (2004), dans une étude sur
la filière anacarde au Bénin, ont montré qu'à
Bantè les producteurs bénéficient de l'appui technique du
DEDRAS. L'appui concerne la fourniture de plants sélectionnés et
la technique de semis. Ils reçoivent parfois l'appui des agents du
CARDER (Secteur) sur l'entretien et la délimitation des parcelles.
L'appui fourni par les agents du CARDER est souvent irrégulier et
parfois inexistant dans certaines zones. Le SPV (Service Protection des
Végétaux) intervient également à Bantè pour
le test d'efficacité de certains produits insecticides. Aussi, certains
producteurs bénéficient de crédits auprès des
grossistes, des collecteurs ou de certaines structures d'exportation. Le
paiement est fait lors de la récolte et en nature, c'est-à dire
avec les noix de cajou. La quantité de noix donnée en
contrepartie doit correspond au montant du crédit. Le prix du
kilogramme, dans ce cas, est souvent inférieur au prix du marché.
Au total, il faut retenir que certains producteurs sont
préfinancés par les commerçants qui eux aussi
reçoivent les moyens financiers des exportateurs, des banques ou des
Indo-pakistanais.
Pour ELEGBE (2005) dans sa thèse, l'absence de
crédits d'intrants, comme celui appliqué pour la culture de
coton, est un fait dans les trois villages d'études. En revanche, il
existe des
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
institutions et organisations de crédits financiers
dans la commune. La plus structurée et la plus sérieuse est le
réseau de Caisse Locale de Crédits Agricoles Mutuels (CLCAM). La
CLCAM offre des crédits de court terme à tout producteur
adhérent. Le taux d'intérêt en vigueur est de 20%. En
dehors de la CLCAM, trois autres sources de crédits permettent
simplement d'assurer les dépenses relatives aux cérémonies
et autres imprévus et ne sont pas investis dans les activités
agricoles. Nous avons ensuite l'usure qui représente un véritable
système de ruine des paysans ne disposants pas de moyens financiers dans
le milieu. Les emprunts sont faits par les producteurs surtout pour pouvoir
assurer l'entretien des plantations d'anacardiers. Après la
récolte des fruits, le remboursement est effectué en herbe
à travers les noix de cajou cédées en dessous de leurs
valeurs réelle. Une estimation faite nous donne un taux
d'intérêt s'élevant à 60%. Enfin nous avons des
emprunts effectués par le producteur auprès d'un parent proche
(frère, femme, soeur...). Des résultats de nos enquêtes, il
ressort que seulement 16% des exploitations n'ont pas eu recours aux
crédits agricoles au cours de la campagne écoulée, ce qui
démontre que le crédit est indispensable aux exploitations pour
pouvoir assurer les charges liées à la production agricole. Le
crédit auprès de la CLCAM et des usures sont
prépondérants avec respectivement 32 à 36% des
exploitations. Cependant, nous devons signaler une forte proportion (36%) du
recours à l'usure malgré le taux d'intérêt
élevé (60%). Cela peut s'expliquer par l'image coercitive que
certains paysans gardent encore des structures officielles. Le producteur se
dit qu'en cas de non remboursement, il sera objet de poursuite judiciaire,
pouvant même aller jusqu'à une arrestation, toute chose fortement
répugnée par le paysan. Il préfère payer plus cher
pour l'argent emprunté dans la communauté villageoise. Ainsi, on
note l'acceptation des crédits à 60% de taux
d'intérêt annuel alors qu'il existe la possibilité de
prêt à 20%.
Selon ZINMONSE (2012), dans la commune de Savalou, la
principale source de financement des opérations de production de
l'anacarde reste le financement sur fonds propres. En effet, les
résultats de l'enquête indiquent que 65, 48% des producteurs
financent eux-mêmes les activités de production. Aussi, seulement
5,95% des producteurs ont fait recourt aux institutions de micro finance (CLCAM
et PROMIC) pour les mêmes opérations. Cependant, 2,38% des
producteurs ont décidé involontairement ou volontairement selon
les contraintes (manque de financement ou faible rendement) de ne pas investir
dans leur champ d'anacardiers. Les producteurs justifient leur
désintéressement au financement par les conditions d'octroi de
crédits (délai de remboursement et garantie) qu'ils trouvent
très contraignantes en générale et plus
particulièrement la quasi inexistence de crédits pour le
financement de certaines cultures dont l'anacarde. Et pour certains
responsables d'IMF, même
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
si l'objectif premier des IMF est d'offrir des services
financiers de proximité aux populations à la base, notamment
à la population rurale, il n'en demeure pas moins qu'elles doivent
après tout assurer leur viabilité à travers un meilleur
processus de récupération des fonds qu'elles auraient
octroyés. Cet état de chose pousse de plus en plus des
producteurs vers un mode de financement informel voire même d'usure. En
effet, 26,19% des producteurs font recourt à "l'avance sur achat
" qui est un emprunt contracté auprès d'un commerçant
ou d'un particulier en guise de préfinancement et remboursable en
produit bruit lors de la récolte à un taux d'intérêt
de 100%. Selon ACLASSATO (2006), malgré que le taux
d'intérêt au niveau des IMF soit de 26%, nettement
inférieur à celui de système informel (100%), les
producteurs préfèrent ce dernier. D'après lui, le taux
d'intérêt de 27% est déjà le seuil de l'usure et
même suicidaire. D'un autre point de vue, AMOUSSOUGA (2002)
évoquera comme raison principale à ce
désintéressement, l'asymétrie d'informations entre les
parties en présence (les producteurs et les IMF). Au total, dans la
commune de Savalou, il se pose un réel problème de financement
des activités agricoles en générale et plus
particulièrement de la culture de l'anacarde. Les IMF sont loin de
satisfaire leur objectif premier dans ce secteur. La raison la plus plausible
à cela est l'asymétrie d'informations puisque tous les
producteurs ont émis la volonté de rompre ce système de
financement de l'avance sur l'achat qui n'est rien d'autre que de l'usure.
Pour Chabi et Zindegla, (2009), plus de la
moitié des ménages rencontrés sont confrontés au
`'problème d'argent» (recourt à l'emprunt 70%).
C'est la preuve que le revenu monétaire des activités agricoles
et extra agricoles des ménages reste insignifiant quant à la
couverture intégrale des besoins des ménages agricoles. En
général, les chefs ménages qui ont un niveau intellectuel
bas sont plus informés des inconvénients qui découlent du
non-respect des règles de la contraction d'une dette que de ces
avantages. C'est donc cette couche de producteurs qui le moins rêve faire
des emprunts qui selon eux pourrait les compromettre, c'est-à-dire
<<susceptible de les jeter en prison>>. Néanmoins,
nombreux sont ceux qui aspirent aux méthodes de financement par emprunt
(84 chefs de ménages, soit 70% de l'échantillon). Sur ces 84
chefs de ménages, 57 ont eu recourt à l'emprunt chez les amis
(67,86%), 22 chez les parents (26,19%) et 5 ont fait recourt aux ONG (5,59%).
Les problèmes qu'ils évoquent sont relatifs aux exigences des IMF
avant l'octroi du crédit. En effet, pour minimiser l'aléa moral
du côté de ses clients, l'IMF demande à ces derniers, des
garantis en nature (terrain, moto, immobilier ou tout autre bien de valeur) ou
des avances en espèce dans des comptes qui leurs sont ouverts à
cet effet. Aussi, les taux d'intérêt élevé
appliqués par certains de ces institutions renforcent la
difficulté des producteurs à accéder facilement aux
crédits. La
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
franges de producteurs bénéficiant de ces
services est souvent celle instruite (ayant reçu une formation) ou celle
militant dans une association paysanne.
D'après Mohamed (2008), la campagne de
commercialisation des noix de cajou est officiellement lancée en Mars de
chaque année au Bénin. Mais bien avant l'ouverture de cette
campagne, un grand nombre de producteurs ne disposant pas de ressources
financières ont recours à des préfinancements sous forme
de crédit informel auprès de certains acheteurs qui à leur
tour obtiennent leur préfinancement de la part de certaines institutions
financières. Les résultats des enquêtes ont montré
que 13,5% des producteurs bénéficient de ces crédits
informels pour entretenir leurs plantations d'anacarde ou pour répondre
à des besoins pressants de santé, de scolarisation,
d'alimentations, de cérémonies etc. La plupart de ces
crédits avec intérêt sont octroyés entre les mois
d'Août et d'Octobre et varient entre 10.000 et 50.000 FCFA. Cet
état de choses entraîne une grande variabilité des prix
d'achat proposés aux producteurs en début de campagne. Aussi, les
acheteurs préfinancent les producteurs afin de garantir le produit.
Ainsi, les producteurs qui se trouvent dans un besoin pressant d'argent pour
résoudre les besoins ponctuels (cérémonies, spectacles)
obtiennent un crédit avec intérêt de l'ordre de 2000F
à 5000F pour un délai de trois jours au plus. Le remboursement se
fait en tenant compte du prix en cours le jour de l'octroi du crédit.
L'étude a révélé que 10,3% des producteurs ont
recours à ce type de crédit. Cette stratégie semble
à priori être meilleure à la première car elle
réduit les risques. De ce fait, elle est plus favorable aux producteurs
qui vendent alors à court terme leur produit mais suivant le prix du
marché.
Pour Mohamed B. et al (2015). Dans un rapport sur la
vente groupée des noix de cajou au Nord du Bénin pour le compte
du MAEP, ont montré que, depuis une dizaine d'années, l'Union
Régionale des Coopératives de Producteurs d'Anacarde de l'Atacora
et de la Donga (URCPA-AD) et ses organisations membres (unions communales,
coopératives villageoises) organisent la vente groupée de noix
brutes. En 2012, l'union a mis en place un dispositif complémentaire de
pré-collecte et de préfinancement de l'achat des noix. Le
dispositif dépend encore d'un financement externe. Un fonds de roulement
plus élevé permettrait d'attirer plus de membres, de collecter de
plus gros volumes pour la vente groupée et d'augmenter le fonds en
l'associant à un intérêt. Le succès du dispositif de
pré-collecte, trois années de suite, avec un taux de
remboursement de 100 %, a permis de convaincre les responsables du
réseau des Caisses Locales de Crédit Agricole Mutuel (CLCAM) de
l'Atacora-Donga de s'impliquer dans le dispositif de pré-collecte avec
l'ouverture d'une ligne de financement de 100.000.000 FCFA pour la campagne
2014-2015.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
GNIMADI (2008), dans une étude d'identification des
filières agroindustrielles prioritaires au Bénin, constate que
l'anacarde est un produit d'exportation qui procure aux propriétaires
des vergers d'anacarde un revenu de 45.000 à 120.000F CFA par
hectare.
GAGNON (1998) a étudié la filière
anacarde au Bénin. Il a montré que le marché
d'écoulement de la production nationale des noix de cajou est
essentiellement orienté vers l'Inde qui importe des noix brutes
d'Afrique à un prix inférieur au prix des noix
récoltées en Inde. Il a également montré qu'il
n'existe pas d'informations précises sur les coûts des
différentes opérations, ni en ce qui concerne l'installation et
l'entretien d'une plantation, ni en ce qui concerne les frais de collecte et de
commercialisation. Selon cet auteur, il y a une grande dispersion des
données relatives aux différents intervenants de la
filière et une absence de la circulation de l'information.
En fin, Aïna (1996) en étudiant la
rentabilité de la production des noix de cajou au niveau paysan a
reconnu les imperfections liées à la commercialisation et a
préconisé, entre autres, la mise en place d'une politique
adéquate de prix aux producteurs et l'identification du rôle de
tous les intermédiaires de la filière.
Paragraphe 2 : Méthodologie de l'étude
La démarche méthodologique adoptée dans
le cadre de notre étude comprend : la présentation de la zone
d'étude, la source des données et la méthode d'analyse.
A-Zone d'étude
1- Présentation de la commune de
Bantè
La commune de Bantè est située au Nord-Ouest du
département des collines. D'une superficie de 2695km2, elle
occupe environ les 19,44% du territoire des collines et les 2,49% du territoire
national. Au quatrième recensement de 2013, la commune de Bantè a
une population estimée à 106945 habitants. Elle contribue
à la population du département des collines pour 15,32%. Elle
occupe la cinquième place du point de vue population après les
communes de Savalou de Ouèssè, de Dassa et de Glazoué. Le
taux d'activités dans la commune de Bantè est de 63,57%, soit une
population active estimée à 68444. Mais, la proportion des actifs
varie d'un secteur d'activité à un autre avec plus de 70% des
actifs dans l'agriculture.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
2- Milieu physique ? Le relief
La commune de Bantè couvre une superficie de
2695km2 dont environ 1180km2 de terres cultivables. Le
relief est composé de 70% de plateau, 10% de bas-fonds dominés
par quelques collines (20%) d'altitudes variables dont les plus
élevées sont KOUBETE et OLADJE.
? Le climat
Bantè se trouve dans une zone de transition entre le
climat subéquatorial du Bénin Méridional et le climat
soudano- guinéen du Bénin Septentrional.
On y rencontre deux saisons pluvieuses d'Avril à
Octobre qui favorisent deux cycles culturaux.
? L'hydrographie
Le réseau hydrographique très peu
diversifié est constitué de Agbado et de ses affluents, Otcho;
Odo-Koto; Odjouro; Odo-Ola; Zou; Bouboulé. Ces cours d'eau dont les
longueurs et débits ne sont pas connus, ne résistent pas à
la longue saison sèche.
? Les sols
Les types de sols rencontrés sont :
? Sols argilo- sablonneux apte à la culture du coton,
igname, et des fruitiers ;
? Sols ferrugineux -tropicaux propice à une gamme
variée de cultures comme le maïs, le niébé,
l'arachide, etc....
? Sols hydromorphes des bas- fonds favorables à la
culture du riz et du maraîchage.
? La végétation
Hier, zone de forêts denses, humides, Bantè n'est
plus aujourd'hui qu'une zone de savane arborée avec les essences telles
que le caïlcédra, le néré, le karité, la
samba, le fromager, etc... Signalons également l'existence de quelques
savanes et forêts denses soumises à une exploitation abusive. La
plus importante de ces forêts reste la forêt classée d'Agoua
qui couvre 75000ha dans laquelle sont installées la plantation domaniale
de 482,5ha
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
d'anacardiers d'une part et une forêt mise en
défend par la population de Sako d'une superficie d'environ 12ha d'autre
part. Le paysage naturel de la commune de Bantè a été
presque dégradé par l'action anthropique. Les
prélèvements des bois de chauffage, les défrichements
répétés caractéristiques d'une agriculture
extensive, les feux de brousse répétés et l'augmentation
de la pression démographique ont fait disparaître la forêt
originelle en faisant place progressivement à la savane boisée
parsemée de quelques espèces végétales. La
forêt classée d'Agoua, d'une superficie de 753 km2 environ,
représente un peu moins du tiers de la superficie de la commune de
Bantè.
B-Source des données
Cette étude est réalisée dans la commune
de Bantè située dans le département des collines. Les
données utilisées dans le cadre de cette étude sont
essentiellement d'origine primaire. La collecte des données est faite en
trois étapes: La première est celle de la recherche documentaire
et a permis de collecter les informations sur la production de cajou au Benin
en général et dans le département des Collines en
particulier et également sur l'agriculture contractuel. La seconde est
celle de la collecte des informations auprès des producteurs de cajou.
Enfin dans la troisième partie nous avons effectué une
enquête de terrain à l'aide d'un questionnaire produit grâce
aux informations recueillies lors des phases précédentes.
1- Techniques de collecte des données
Cette partie a été faite en trois étapes
à savoir: l'entretien, l'enquête de terrain et
l'échantillonnage.
l Entretien
Les entretiens avec des personnes ressources au CARDER, au
MAEP et à l'INSAE nous ont permis de mieux cerner les contours de notre
question de recherche, ce qui nous a facilité l'élaboration du
questionnaire de recherche. Ils nous ont également permis d'approfondir
nos connaissances sur notre thème (comprendre les réalités
du terrain et les contraintes hors cadre d'étude).
l Enquête de terrain
La commune de Bantè est divisée en neuf (09)
arrondissements. Compte tenu du temps très limité et surtout des
difficultés financières, trois arrondissements ont
été sélectionnés en fonction de leur
capacité à produire la noix de cajou. Ainsi, les arrondissements
de Bantè centre, de Pira et d'Akpassi ont été retenus dans
le cadre de notre étude.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
l Echantillon
Concernant la taille de l'échantillon, nous avons
retenu une taille de 150 pour notre échantillon à raison de
soixante (60) producteurs dans l'arrondissement de Bantè centre, et
quarante-cinq (45) dans chacun des deux autres arrondissements à savoir
Pira et Akpassi. Puisque nous ne disposons pas d'une liste exhaustive des
producteurs, la technique de <<snowball>> a
été choisie. Elle a consistée tout d'abord à
identifier quelques producteurs dont on connait bien et ensuite obtenir
d'autres répondants avec l'aide des précédents.
2- Méthode d'analyse
Dans le but d'atteindre les objectifs fixés pour la
présente étude et de tester les hypothèses posées,
plusieurs outils et méthodes d'analyse des données ont
été utilisés. Les données recueillies à
l'aide de l'enquête de terrain ont été codifiées
puis saisies dans le logiciel EXCEL 2010 et le traitement des textes a
été réalisé avec le logiciel Word 2010. En fin, les
hypothèses de l'étude ont été testées
à l'aide du logiciel STATA 13. Pour analyser les objectifs,
différentes méthodes ont été utilisées. Nous
avons utilisé la statistique descriptive pour décrire les
caractéristiques socio démographiques et économiques des
répondants puis également examiner les différents types de
contrat de pré-collecte à savoir écrit ou verbal.
Pour le deuxième objectif, nous avons utilisé un
modèle logit (binaire) étant donné que la décision
est la participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte. Cette décision de participation est dichotomique en
ce sens que le producteur peut décider de participer ou non aux contrats
de pré-collecte. La variable expliquée est alors la
décision de participer aux contrats qui prendra la valeur 1si oui et 0
si non. Le modèle peut être présenté par
l'équation suivante :
P(Yi) =
Par conséquent, la probabilité qu'un producteur
ne s'engager pas dans ce contrat devient donc :
P (Non-participation) = 1 - P(Yi) =
Avec P(Yi) la probabilité pour un producteur de cajou
de s'engager dans ce contrat, e la fonction exponentielle, Yi la variable
expliquée qui prendra la valeur 1 si le producteur
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
s'engage et 0 si non, Xi représente les variables
explicatives, â le vecteur des paramètres à estimer et
á la constante.
Explication des variables
AGE: l'âge sera mesure au nombre
d'année, elle détermine l'habilité du producteur à
s'engager aux contrats de pré-collecte. On suppose que les jeunes n'ont
pas encore un champ d'anacardier et aussi n'ayant pas assez de charge
ménagère donc, n'auront pas à s'engager dans des contrats
de pré-collecte. Le signe attendu est donc positif.
SEX: les différences du genre sont
souvent expliquées par l'accès inégal aux ressources et
opportunités (FAO, 2010). La participation à d'autres
activités est souvent associée à l'approche genre dans nos
sociétés traditionnelle. Le signe attendu ici est
indéterminé, il peut être positif comme négatif
selon le contexte.
EDUC: selon Rahman (2013), l'éducation
en tant que capitale social ouvre beaucoup plus d'opportunité. Elle
permet d'analyser les situations afin d'optimiser le revenu. Le signe
espéré ici est indéterminé. Il peut être
positif ou négatif selon que le répondant soit instruit ou
non.
TMENA: la taille du ménage joue
également un grand rôle dans la participation du producteur aux
contrats de pré-collecte. Plus le nombre de personne vivant dans le
ménage est élevé, plus les besoins du ménage
augmentent et ainsi le producteur sera contraint de s'engager aux contrats de
pré-collecte. Le signe attendu est donc positif.
SUPEMB: la superficie emblavée
représente la taille de l'exploitation de l'anacardier. Cela aura un
effet positif sur la participation des producteurs aux contrats de
pré-collecte car plus la taille de l'exploitation est
élevé, plus le producteurs aura besoin des moyens pour
l'entretien du champ. Le signe espéré est donc positif.
CREDIT: Gordon et Craig (2001) ont
identifiés l'accès au crédit comme un problème
majeur pour le financement des activités notamment dans les pays en
développement. Selon Reardon
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
et al (1998), l'accès limite au crédit
peut toutefois pousser des producteurs de cajou à s'engager dans des
contrats de pré-collecte. Le signe attendu est
indéterminé, il peut être positif comme négatif.
ASSOC: l'appartenance à une
association de producteur peut ouvrir des opportunités (accès au
crédit, information sur les marchés et autres) et permettre au
producteur d'être à l'aise dans son secteur agricole. Le signe
attendu est indéterminé, il peut être positif comme
négatif. APROD: elle représente l'âge de
l'anacardier et est mesurée en année. Elle peut contraindre le
producteur à contracter de l'argent avant la récolte de la noix
de cajou. Le signe attendu est positif.
Notre modèle prend donc la forme suivante:
Vi = á + â1AGE + â2SEX +
â3EDUC + â4TMENA + â5SUPEMB + â6CREDIT + â7ASSOC
+ â8APROD + uj, avec uj~ N (0, 1), j
= 1...n
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
CHAPITRE II : Analyse de la participation au
contrat de pré-collecte des producteurs de cajou
La garantie exigée et le taux d'intérêt
élevé ont chassé les pauvres du système bancaire
classique. A cet effet, un crédit informel est développé
entre les producteurs de cajou et les structures non financières pour
assurer le financement des producteurs de cajou. Ce chapitre est
organisé en deux sections. La première aborde l'implication de
contrat de pré-collecte dans la production agricole puis la seconde
aborde le choix du contrat de pré-collecte et l'accès au
microcrédit.
Section 1 : Implication de contrat de
pré-collecte dans la production agricole
Cette partie abordée, présente les
résultats obtenus dans le cadre de cette recherche. Dans un premier
temps, nous analyserons les caractéristiques socio démographiques
et économiques des producteurs. Ensuite, nous examinerons les
différents types de contrats de pré-collecte et enfin, la
dernière partie concernera la présentation et l'analyse issu du
modèle de régression pour le second objectif.
Paragraphe 1 : Caractéristique des producteurs de
cajou.
Cette partie illustre les caractéristiques socio
démographique des producteurs de cajou à travers l'âge, le
sexe, l'éducation et la situation matrimoniale, ainsi que celles
économiques à travers la part de revenu de cajou dans le revenu
agricole total et l'accès ou non au crédit agricole dans les
institutions de micro finance.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
A- Caractéristiques socio démographique des
producteurs. Tableau 1 : Caractéristiques socio
démographique des enquêtés.
Variables
|
Bantè centre
|
Akpassi
|
Pira
|
|
Effectif
|
Fréquence
|
Effectif
|
Fréquence
|
Effectif
|
Fréquence
|
Age
|
|
|
|
|
|
|
- 20-39
|
24
|
40%
|
27
|
60%
|
23
|
51,11%
|
- 40-59
|
29
|
48,33%
|
18
|
40%
|
20
|
44,11%
|
- 60-79
|
7
|
11,67%
|
0
|
0%
|
2
|
4,44%
|
Sexe
|
|
|
|
|
|
|
- Femme
|
23
|
38,33%
|
14
|
31,11%
|
20
|
44,44%
|
- Homme
|
37
|
61,67%
|
31
|
68,89%
|
25
|
55,56%
|
Education
- Non Instruit
|
41
|
68,33%
|
32
|
71,11%
|
27
|
60%
|
- Instruit
|
19
|
31,67%
|
13
|
28,89%
|
12
|
40%
|
SM
|
|
|
|
|
|
|
-Célibataire
|
3
|
5%
|
0
|
0%
|
2
|
4,44%
|
-Marié
|
54
|
90%
|
42
|
93,33%
|
42
|
93,33%
|
-Veuve
|
2
|
3,33%
|
2
|
4,44%
|
0
|
0,00%
|
-Divorcé
|
1
|
1,67%
|
1
|
2,22%
|
1
|
2,22%
|
Source : Résultat de notre enquête, 2016.
L'analyse de ce tableau montre qu'à Bantè
centre, 40% des personnes enquêtées ont entre 2039 ans donc une
population très jeune alors que 48,33% et 11,67% des personnes
enquêtées ont respectivement entre 40-59 ans et 60-79 ans. Au
niveau du paramètre sexe, 61,67% des enquêtés sont des
hommes et 38,33% sont des femmes. On peut donc dire que dans l'arrondissement
de Bantè centre, les hommes produisent de cajou plus que les femmes et
donc la production de cajou est une affaire des hommes. Dans le même
temps, 31,67% des personnes interrogées ont été à
l'école tandis que, 68,33% n'ont jamais été à
l'école. En fin, au niveau de la situation matrimoniale, 5% des
répondants sont célibataires, 90% sont mariés, 3,33% sont
veufs et 1,67% ont divorcés.
Dans l'arrondissement d'Akpassi, 60% des personnes
enquêtés ont un âge compris entre 2039 ans, alors que 40% et
0% des répondants ont respectivement entre 40-59 ans et 60-79 ans. Au
niveau du facteur sexe, 31,11% sont des femmes alors que les hommes dominent
avec un pourcentage de 68,89%. S'agissant de l'éducation, 28,83% des
personnes interrogées sont instruites alors que 71,11% sont non
instruites. Au niveau de la situation matrimoniale, 93,33% des personnes
interrogées sont mariées alors que 4,44% et 2,22% sont
respectivement veuves et divorcées.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
Enfin dans l'arrondissement de Pira, 51,11% des personnes
interrogées sont jeunes puisqu'elles ont un âge compris entre 20
et 39 ans et dans le même temps 44,11% et 4,44% ont un âge
respectivement compris entre 40-59 ans et 60-79 ans. Au niveau du facteur sexe,
les hommes dominent avec un pourcentage de 55,56% tandis que les femmes ont un
pourcentage de 44,6%. Par ailleurs 40% de ces personnes sont instruites et 60%
sont non instruites, alors que au niveau de la situation matrimoniale 93,33%
des enquêtés sont mariées, 4,44% célibataires et
2,22% divorcés.
Tableau 2 : Classification des producteurs suivant
l'âge, la superficie, l'année d'exploitation et la taille de
ménage.
Commune de Bantè
|
|
Minimum
|
Moyenne
|
Maximum
|
Ecart-type
|
Age 20 42 63 8,27
|
Superficie
|
1
|
6
|
30
|
3,67
|
Année d'exploitation 5 18 40 5,98
|
Taille de ménage
|
2
|
10
|
30
|
5,31
|
Source : Les résultats de notre enquête,
2016.
La caractéristiques la plus remarquable des
exploitations agricoles et notamment d'anacardiers à Bantè est la
taille de ménage qui s'y consacrent. Ainsi, ce tableau présente
la classification des producteurs suivant l'âge, la superficie,
l'année d'exploitation (l'année des anacardiers) et la taille de
ménage. En effet, dans la commune de Bantè, la moyenne
d'âge des producteurs enquêtés est de 42(+/- 8,27) ans dont
les plus jeunes ont 20 ans et les âgés 63 ans. Aussi, la
superficie exploitée pour la production de l'anacarde est comprise entre
1 et 30 ha dont la moyenne est égale 6(+/- 3,67) ha. Concernant
l'année d'exploitation, les anacardiers ont en moyenne 18(+/- 5,98) ans
dont 5 ans pour le minimal et 40 ans le maximal. En fin, la taille moyenne des
exploitations d'anacardiers est de 10(+/- 5,31) personnes dont 30 personnes
pour les grands ménages et 2 personnes pour les petits
ménages.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
Tableau 3 : Analyse croisée du niveau
d'éducation au type de contrat
|
Education
|
|
|
Type de contrat
|
Non instruit
|
Instruit
|
Total
|
Pas de contrat
|
33
|
35
|
68
|
Contrat écrit
|
11
|
8
|
19
|
Contrat verbal
|
34
|
29
|
63
|
Total
|
78
|
72
|
150
|
Source : Les résultats de notre enquête,
2016.
Le tableau ci-dessus montre la participation des producteurs
aux contrats de pré-collecte suivant le niveau d'éducation.
Ainsi, dans la commune de Bantè, parmi les 150 producteurs
enquêtés, 68 ne participent pas aux contrats de
pré-collecte dont 33 producteurs non instruits et 35 instruits. Aussi,
19 producteurs participent au contrat écrit dont 11 producteurs non
instruits et 8 instruits. En fin, 63 producteurs adhèrent au contrat
verbal dont 34 n'ont pas été à l'école et 29 autres
ont été à l'école. Après l'analyse de ce
tableau, on constate que parmi les producteurs enquêtés, 78 sont
non instruits tandis que 72 autres sont instruits, aussi ceux qui participent
au contrat verbal sont au nombre de 63 contre 19 pour le contrat écrit.
On conclut que le choix du contrat est lié au niveau
d'éducation.
Tableau 4 : Analyse croisée de l'âge
des enquêtés aux types de contrats
Contrats
|
Pas de contrat
|
Contrat écrit
|
Contrat verbal
|
Total
|
Ages
|
|
|
|
|
] 20-39]
|
49
|
6
|
19
|
74
|
] 40-59]
|
16
|
11
|
40
|
67
|
] 60-79]
|
3
|
2
|
4
|
9
|
Total
|
68
|
19
|
63
|
150
|
Source : Les résultats de notre enquête,
2016.
Le tableau ci-dessus illustre le choix du contrat de
pré-collecte par les producteurs selon l'âge. En effet, l'analyse
de ce tableau montre que dans la commune de Bantè, 74 producteurs parmi
les 150 enquêtés ont un âge compris entre 20-39 ans dont, 49
producteurs ne font pas recoure aux contrats de pré-collecte alors que 6
et 19 producteurs participent respectivement aux contrats écrits et
verbaux. De même, les producteurs ayant 40-59 ans sont au nombre de 67
dont 11 et 40 producteurs font recoure respectivement aux contrats
écrits et verbaux tandis que 16 producteurs ne participent pas aux
contrats de pré-collecte. En fin, 9 producteurs sont les plus
âgés car ayant un âge compris entre 60-79 ans, 3 de ces
producteurs ne participent pas aux contrats de pré-collecte alors que 2
et 4 producteurs font respectivement recoure aux
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
contrats écrits et verbaux. Au vus de tout ce qui
précède, on retient que les producteurs dont leur âge est
compris entre 40-59 ans participent au contrat plus que les vieux producteurs
et les plus jeunes.
B- Caractéristique socio-économique des
producteurs. Graphique1 : Part de revenu de cajou dans le
revenu agricole total.
Part du revenu de cajou dans le revenu agricole
total
40
Bantè Akpassi Pira
Pourcentage des répondants
30
20
10
0
0-20% 21-40% 41-60% Plus de 60%
Part du revenu
Source : les données de notre enquête,
2016.
Le graphique montre la part du revenu de cajou dans le revenu
agricole total. A travers ce graphique, quatre catégories de revenu sont
présentés : les revenus compris entre 0-20%, les revenus compris
entre 21-40%, les revenus compris entre 41-60% et enfin ceux de plus de 60%.
Dans l'arrondissement de Bantè centre et d'Akpassi,
aucun producteur n'a un revenu de cajou compris entre 0-20% du revenu agricole
total tandis que dans l'arrondissement de Pira, 3% des producteurs en ont. Dans
l'arrondissement de Pira, 9% des producteurs interrogés ont
déclarés avoir un revenu de cajou compris entre 21-40% alors que
4% et 5% des producteurs ont répondu avoir un revenu de cajou compris
entre 21-40% respectivement pour Akpassi et Bantè centre. La
majorité des enquêtés de l'arrondissement de Bantè
centre (36%) ont un revenu de cajou compris entre 41-60% du revenu agricole
alors que les producteurs ayant un tel revenu dans l'arrondissement d'Akpassi
et de Pira sont respectivement 31% et 30%. Enfin, seulement 19%, 10% et 3%
respectivement dans l'arrondissement de Bantè centre, Akpassi et Pira
ont un revenu de cajou supérieur à 60% du revenu agricole total.
On peut donc dire que les revenus issus de la noix de cajou constituent une
part importante dans le revenu des ménages de la commune de
Bantè.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
Graphique 2 : Part d'accès au crédit
agricole des producteurs
Accès au crédit agricole des
producteurs
Pira Bantè centre Akpassi
Arrondissements
Accès Pas d'accès
Pourcentage des producteurs
60
40
20
0
Source : Les données de notre enquête,
2016.
L'analyse de ce graphique montre des résultats presque
similaire dans les arrondissements de Pira et d'Akpassi et un peu plus à
Bantè centre. Dans l'arrondissement de Pira, 27% des répondants
n'ont pas accès au crédit tandis que 18% arrivent à
accéder au crédit agricole dans les institutions
financières. Dans l'arrondissement de Bantè centre, 14% des
enquêtés ont accès au crédit contre 46% qui n'ont
pas accès. Enfin, 31% des répondants n'ont pas accès au
crédit alors que 14% en ont dans l'arrondissement d'Akpassi. On conclut
que dans la zone d'étude, presque la moitié des répondants
n'ont pas accès au crédit et que le manque d'accès au
crédit agricole justifie la participation des producteurs de cajou aux
contrats de pré-collecte.
Paragraphe 2 : Présentation et analyse des
résultats.
Cette partie est destinée premièrement, à
examiner les différents types de contrat de pré-collecte entre
les acteurs de cajou à travers la statistique descriptive et secundo,
à analyser les facteurs qui affectent la participation des producteurs
de cajou aux contrats de pré-collecte à l'aide d'un modèle
logit.
A- Analyse des résultats suivant la statistique
descriptive.
Le tableau 5 suivant présente les différents
types de contrats de pré-collecte entre les acteurs de cajou dans la
commune de Bantè.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
Tableau 5 : Les différents types de
contrat
Type de contrat
|
Bantè centre
|
Akpassi
|
Pira
|
Total
|
Pas de contrat
|
26
|
19
|
23
|
68
|
Contrat écrit
|
10
|
5
|
4
|
19
|
Contrat verbal
|
24
|
21
|
18
|
63
|
Total
|
60
|
45
|
45
|
150
|
Source : Les résultats de notre enquête,
2016.
D'après les enquêtes effectuées dans la
commune de Bantè, il existe deux types de contrat de pré-collecte
entre les acteurs de cajou à savoir; le contrat écrit dans lequel
les termes du contrat sont écrits et signé par les deux parties
puis, le contrat verbal dans lequel les termes du contrat sont définis
oralement. L'analyse de ce tableau montre que 26 des producteurs
enquêtés à Bantè centre, 19 à Akpassi et 23
à Pira ne participent pas aux contrats de pré-collecte.
Concernant le contrat écrit, 10 des producteurs de
Bantè centre participent, ainsi que 5 et 4 des producteurs
respectivement à Akpassi et à Pira.
En fin, parlant du contrat verbal, 24, 21 et 18 des
producteurs y participent respectivement à Bantè centre, Akpassi
et Pira.
Au vus de ce qui précède, on conclut que dans la
commune de Bantè, 82 producteurs enquêtés participent aux
contrats de pré-collecte sur 150. Ainsi, en moyenne 76,83% des
producteurs adhérent au contrat verbal contre 23,17% au contrat
écrit entre les acteurs de cajou, soit le tiers. Cela explique que dans
la commune de Bantè, les producteurs de cajou font plus recoure aux
contrats verbal que celui écrit.
Tableau 6: Analyse croisée du sexe aux
types de contrat de pré-collecte
Sexe
|
Pas de contrat
|
Contrat écrit
|
Contrat verbal
|
Total
|
Féminin
|
52
|
0
|
5
|
57
|
Masculin
|
16
|
19
|
58
|
93
|
Total
|
68
|
19
|
63
|
150
|
Source : Les résultats de notre enquête,
2016.
Le tableau ci-dessus illustre la participation des producteurs
aux contrats de pré-collecte dans la commune de Bantè selon le
sexe. L'analyse de ce tableau montre que parmi les 150 producteurs
enquêtés, 57 sont des femmes et 93 des hommes. Ainsi, sur les 57
femmes, 52 ne participent pas aux contrats de pré-collecte tandis que 5
femmes adhèrent au contrat verbal et aucune femme au contrat
écrit. Du côté des hommes, 16 producteurs ne participent
pas aux
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
contrats de pré-collecte alors que 19 et 58 participent
respectivement aux contrats écrits et verbaux. Après analyse de
ce tableau, on constate que les producteurs hommes participant aux contrats
sont largement supérieurs aux femmes, cela peut être dû au
fait que les hommes ont plus de champ d'anacarde que les femmes et donc la
production de l'anacarde est une affaire des hommes.
B- Analyse et interprétation des résultats
d'estimation
Le tableau 7 suivant présente les résultats du
modèle économétrique sur les facteurs qui
affectent la participation des producteurs de cajou aux contrats
de pré-collecte. Tableau 7: Présentation
des résultats du modèle économétrique.
Variables
|
Coef
|
Z
|
P>|z|
|
Effet marginal
|
Age
|
0.0632482
|
1.05
|
0.292
|
0.0073442
|
Sxe
|
7.938729***
|
4.04
|
0.000
|
0.9475508
|
Educ
|
-3.893857**
|
-2.46
|
0.014
|
-0.3504576
|
Assoc
|
-1.172926
|
-1.17
|
0.24
|
-0.1629376
|
Supemb
|
-0.3465987
|
-1.52
|
0.127
|
-0.040246
|
Credit
|
-2.430815**
|
-2.16
|
0.031
|
-0.3867086
|
Aprod
|
-0.0866576
|
0.97
|
0.330
|
0.0100624
|
Tmena
|
0.6200393***
|
2.99
|
0.003
|
0.0719971
|
Cons
|
-7.846505
|
-2.62
|
0.009
|
|
Number of obs=150
|
|
|
|
|
LR chi2(8)=163.74
|
|
|
|
|
Prob> chi2=0.0000
|
|
|
|
|
Log likelihood=-17.737313
|
|
|
|
|
Pseudo R2=0.8219
|
|
|
|
|
NB : **Significant 5%, ***Significant 1%
Source : Auteur
1- Significativité globale du
modèle
A travers ce tableau, on constate que Prob> chi2 =0,00000
< 0,01. Alors, le modèle est globalement significatif au seuil de 1%.
On conclut donc que la participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte est largement expliquée par l'ensemble des variables
exogènes du modèle.
2- Significativité des variables du
modèle
Pour uniformiser l'analyse des variables du modèle,
nous choisirons le seuil de significativité de 5%. A ce seuil, quatre
variables sont significatif, il s'agit de sexe, éducation, crédit
et la
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
taille de ménage. Le signe de la variable sxe est
positif traduisant une relation positive entre le sexe et la participation aux
contrats. Cela peut expliquer du fait que les hommes participent aux contrats
plus que les femmes. L'effet marginal associé à cette variable
est de 0,0073442 traduit le fait que les hommes producteurs de cajou ont 0,73%
de chance de participer aux contrats pré-récolte.
En ce qui concerne la variable educ, la
négativité de son coefficient traduit le fait que les producteurs
non instruits participent plus aux contrats plus que ceux instruits.
L'éducation en tant qu'élément clé de la formation
du capital humain permet l'ouverture des opportunités. Les producteurs
instruits peuvent avoir plus de stratégies de financement de la
production de noix de cajou contrairement à ceux qui ne sont pas
instruits. Selon l'effet marginal, l'éducation décroit la
participation aux contrats de pré-collecte de 35,04%.
L'accès au crédit a un effet négatif sur
la participation des producteurs aux contrats de pré-collecte. Il
réduit cette participation de 38,67%. Cela peut simplement s'expliquer
par le fait que ceux qui ont accès aux crédits ne vont plus
participer aux contrats de pré-collecte pour financer la production de
cajou.
En fin, le coefficient de la variable tmena est positif, cela
justifie qu'il existe une relation positive entre la taille de ménage et
la décision du producteur de participer à un contrat de
pré-collecte. Aussi, on constate selon l'effet marginal que lorsque la
taille de ménage augmente de 1%, la décision du producteur de
contracter un prêt de pré-collecte augmente de 7,19%. On peut
alors dire que le fonds contracté sert aussi à la prise en charge
du ménage.
Section 2 : Choix du contrat de pré-collecte et
accès au microcrédit
Paragraphe 1 : Les fonctionnements du contrat de
pré-collecte
Ce paragraphe retrace les raisons de participation des
producteurs aux contrats de pré-
collecte, les modes de remboursement des crédits
empruntés et les montants que les producteurs peuvent recevoir pour
éviter les contrats de pré-collecte.
A- Répartition des producteurs en fonction de
leurs raisons de participation aux contrats et du mode de remboursement du
crédit
Tableau 8: Répartition des producteurs
selon la raison de participation aux contrats de
pré-collecte
Pas de contrat Entretien du champ Charge
ménagère Total
Effectif
|
68
|
67
|
15
|
150
|
Fréquence
|
45,33%
|
44,67%
|
10%
|
100%
|
Source : Les résultats de notre enquête,
2016.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
Le tableau ci-dessus présente les raisons de
participation des producteurs aux contrats de pré-collecte dans la
commune de Bantè. D'après ce tableau, 45,33% des producteurs
enquêtés ne participent pas aux contrats tandis que 44,67% et 10%
contractent les crédits informels pour respectivement les entretiens du
champ et les charges ménagères. On constate que la raison
fondamentale de cet emprunt repose essentiellement sur l'entretien des
anacardiers. Donc, c'est dans l'optique d'entretenir le champ à temps
que les producteurs empruntent de l'argent par ces contrats, bien sûr que
cela sert aussi à prendre soin du ménage.
Tableau 9: Répartition des ménages
selon le mode de remboursement des crédits informels
Ne participe pas aux contrats En nature En espèce
Total
Effectif
|
68
|
70
|
12
|
150
|
Fréquence
|
45,33%
|
46,67%
|
8%
|
100%
|
Source : Les résultats de notre enquête,
2016.
L'analyse de ce tableau nous montre qu'il existe deux modes de
remboursement des crédits contractés par les producteurs de cajou
pour les opérations de pré-collecte dans la commune de
Bantè. On distingue premièrement le remboursement en nature par
lequel les producteurs donnent des noix de cajou en équivalence du
montant emprunté tout en sachant que le prix est fixé le jour de
l'emprunt et est irréversible. On retient que le prix de remboursement
est largement inférieur au prix de vente sur le marché. En effet,
46,67% des producteurs remboursent leurs dettes par ce mode, ce qui constitue
de l'usure pour les producteurs et donc un bénéfice substantiel
pour les acheteurs.
Secundo, On a le remboursement en espèce par lequel les
producteurs remboursent le montant emprunté en billet avec un taux
d'intérêt qui est fixé le jour de l'emprunt. Ce mode est
plus rentable aux producteurs qu'aux acheteurs car, les producteurs sont libres
de vendre leurs produits à un acheteur de leurs choix et au prix du
marché. Ainsi, seulement 8% des producteurs ont la chance de rembourser
par ce mode. D'après les enquêtes, on retient que dans le but de
maximiser leurs profits, les acheteurs, commerçants et tontiniers qui
octroient ces crédits exigent un remboursement en nature. Donc, le choix
du mode de remboursement dépend du partenaire de contrat et de son
degré de gentillesse.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
Tableau 10 : Répartition des producteurs
suivant les sources de financement
Source de financement
|
|
Formel
|
|
Fonds propres
|
|
Informel
|
|
Total
|
Effectif
|
46
|
22
|
82
|
150
|
Fréquence
|
30,67%
|
14,67%
|
54,67%
|
100%
|
Source : Les résultats de notre enquête,
2016.
L'analyse de ce tableau montre que seulement 30,67% des
producteurs ont accès aux crédits formels. Ceci pousse 54,67% des
producteurs à accéder aux crédits informels auprès
des acheteurs, commerçants et tontiniers. Une minorité des
producteurs s'autofinance à travers surtout les revenus issus de la
production antérieure ou celle des autres cultures, soit 14,67%. Et si
les acheteurs peuvent profiter de l'argent des commandes pour parfois subvenir
à leur besoin alors, les producteurs ne peuvent que brader leurs
produits en se soumettant aux acheteurs.
Tableau 11: Consentement à recevoir pour
sortir des contrats de pré-collecte
Min Moyenne Max Ecart-type
CAR
50 000
382 400
2 000 000
32 556,73
Source : Les résultats de notre enquête,
2016.
Ce tableau illustre le montant dont les producteurs sont
prêts à recevoir pour éviter de participer aux contrats de
pré-collecte. Ainsi, les institutions de microfinaces doivent accorder
un montant minimal de 50.000 FCFA et maximal 2.000.000 FCFA dont en moyenne
382.400(+/-32556,73) FCFA aux producteurs pour les encourager à laisser
les contrats de pré-collecte informels.
B- Avantages et inconvénients du contrat de
pré-collecte 1- Les avantages du contrat de
pré-collecte
D'après les producteurs enquêtés dans la
commune de Bantè, les contrats de pré-collecte leur permettent
d'accéder au cash et d'effectuer les opérations de
pré-collecte qui se résume à l'entretien à bonne
date de l'anacardier. Aussi, ces crédits leurs permettent de prendre
soin du ménage à travers l'alimentation, la santé,
l'habillement, la scolarité et surtout les imprévus en attendant
la collecte et la vente des noix. Aussi, il faut retenir que ces crédits
informels permettent aux producteurs de sauver leurs honneurs lors des
cérémonies imprévues dans la grande famille. Les
résultats de l'enquête nous montrent que ces crédits sont
plus destinés à
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
l'entretien du champ, soit 44,67% des producteurs dans ce cas
contres 10% des producteurs pour la charge ménagère.
2- Les inconvénients du contrat de
pré-collecte
Bien sûr que les contrats de pré-collecte ont des
avantages, mais aussi des inconvénients. Ainsi, du côté des
producteurs cet état de choses entraîne une grande
variabilité des prix d'achat proposés aux producteurs en
début de campagne. Les acheteurs profitent de ces crédits
informels pour acheter moins chers bien en dessous du prix planché du
Gouvernement. Ainsi les premières ventes, et par conséquent les
remboursements en nature de crédit, se font à un prix de 200F
à 300F le kg tandis que le prix est de 500F à 800F sur le
marché. Tout ceci oblige les paysans à brader leurs produits
tandis que les acheteurs rentabilisent leur crédit.
Aussi du côté des acheteurs, certains producteurs
ayant bénéficié de ce type de crédit ne respectent
pas parfois leur engagement. Ceci est dû pour la plus part aux
aléas climatiques, aux feux de brousse et à d'autres
règlements d'urgence. Cette situation rend de nos jours les acheteurs
plus réticents à s'engager dans le système de
crédit informel. C'est autant dire qu'ils sont sujets à de
nombreux risques tout en cherchant à réaliser des
bénéfices substantiels. Il serait donc souhaitable de mettre sur
pied des structures d'appuis financiers aux producteurs afin de les rendre
moins dépendant des acheteurs des noix de cajou.
Paragraphe 2 : Validation des hypothèses et
limites de l'étude
Ce paragraphe est divisé en deux parties à
savoir la validation des hypothèses et les limites de l'étude.
A- Validation des hypothèses
Le premier objectif visait à examiner les
différents types de contrats de pré-collecte qui existe
entre les acteurs de cajou dans la commune de Bantè.
C'est ainsi que nous avions supposés que le contrat écrit domine
le contrat verbal entre les acteurs de cajou dans cette commune. Après
analyse et traitement des informations recueillies auprès des
producteurs, nous avions constaté que le contrat verbal domine largement
le contrat écrit entre les acteurs de cajou. On conclut que notre
première hypothèse n'est pas validée.
Concernant le deuxième objectif qui est destiné
à analyser les facteurs qui affectent la participation des producteurs
de cajou aux contrats de pré-collecte dans la commune de Bantè,
nous avions fait l'hypothèse que le manque d'accès aux
crédits agricole explique la participation des producteurs à ces
contrats. Après analyse et traitement des informations recueillies
auprès des producteurs de cajou et aussi après analyse du
modèle logit qui a mis en
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
relation la décision de participer ou non aux contrats
qui est une variable binaire et plusieurs variables explicatives, nous
constatons que le manque d'accès au crédit explique
significativement la participation des producteurs aux contrats de
pré-collecte. Alors notre deuxième hypothèse est
validée.
B- Limites de l'étude
Le présent travail est l'aboutissement de nombreuses
recherches. Mais nous n'avons pas la
prétention de présenter un document parfait ou
d'avoir abordé tous les aspects du sujet car ayant étés
contrains à certaines limites de nos recherches. Comme limites, nous
pouvons citer :
- L'indisponibilité de certains producteurs à nous
recevoir.
- La réticence de certains producteurs à livrer
des informations compte tenu de la faible productivité des noix de
cajou.
Paragraphe 3 : Conclusion et Recommandations
Ce paragraphe regroupe les recommandations à l'endroit de
tous les acteurs intervenant ou
pouvant intervenir à l'avenir dans la filière
anacarde dans la commune de Bantè et la conclusion de l'étude.
A- Recommandations
Au terme de cette étude, il importe que quelques
suggestions soient formulées pour
l'amélioration du financement de la production de cajou
dans la commune de Bantè en particulier et au Bénin en
général. Ainsi, en se basant sur les contraintes
précédemment présentées, les suggestions suivantes
sont formulées.
? A l'égard de l'Etat :
? Promouvoir et soutenir la mise en place de
micro-crédits pour les producteurs des noix de cajou en ;
- Réalisant une étude des besoins en financement
des producteurs pour la mise en place et l'entretien des plantations.
- Faisant de l'intermédiation entre les structures
financières et les producteurs organisés.
- Démontrant aux structures financières la
rentabilité de la production et de la commercialisation des noix de
cajou.
? Améliorer le niveau d'information des producteurs sur
les prix et les exigences du marché des noix de cajou.
? Appuyer les structures d'union des producteurs et des
commerçants
Réalisé et soutenu par KOTCHEKPE K.
Crépin & ADJIMOTI T. William Page 32
Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
? Fixer à temps la date de démarrage de la
campagne et faire respecter les prix planchers sur le terrain.
? Encourager les Institutions de Micro Finance (IMF) à
financer la filière anacarde tout en assouplissant les délais de
remboursement.
? A l'égard des producteurs:
- Accorder plus de confiance aux Unions des producteurs afin
de mieux expérimenter la vente groupée de l'anacarde
- Faire plus confiance aux institutions de micro finance.
- Se regrouper en coopérative pour mieux profiter des
crédits
-Abandonner le mode de financement informel de "l'avance
sur achat" à taux de remboursement de 100% qui n'est rien d'autre
que de l'usure.
Réalisé et soutenu par KOTCHEKPE K.
Crépin & ADJIMOTI T. William Page 33
Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
B- Conclusion
La présente étude dont l'objectif global est
d'analyser les facteurs qui motivent les producteurs de cajou à
participer aux contrats de pré-collecte dans la commune de Bantè
nous a permis d'une part d'examiner les différents types de contrat de
pré-collecte entre les acteurs de cajou dans la commune de Bantè
et d'autre part d'analyser les facteurs qui affectent la participation des
producteurs de cajou aux contrats de pré-collecte dans la commune de
Bantè. Il ressort de nos observations et analyses que la noix de cajou
est un produit en plein essor dans la commune de Bantè. Les
bénéfices substantiels obtenus par les producteurs contribuent
à améliorer leurs conditions de vie. Au terme de cette recherche
nous nous rendons compte que malgré l'importance de la culture
d'anacarde pour les producteurs dans la commune de Bantè, ils manquent
de financement approprié pour la production de cajou. Ainsi, bon nombre
des producteurs font recoure aux financements informels. Les résultats
de nos analyses ont montré qu'en moyenne, 54,45% des producteurs de
cajou participent à ce contrat informel dont 12,22% producteurs à
un contrat écrit et 42,22% à un contrat verbal. En second lieu,
nous nous sommes intéressés aux facteurs qui poussent ces
producteurs à participer à ces contrats. Au terme de notre
analyse, nous avons constaté que le manque d'accès aux
crédits agricole justifie la participation des producteurs aux contrats
de pré-collecte dans la commune de Bantè.
Réalisé et soutenu par KOTCHEKPE K.
Crépin & ADJIMOTI T. William Page 34
Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
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Réalisé et soutenu par KOTCHEKPE K.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
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soutenu à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de
l'Université de Parakou. 84 pages.
Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
ANNEXES
. logitpcontrat age sxeeducassocsupemb credit aprodtmena
Iteration 0: log likelihood = -99.609619
Iteration 1: log likelihood = -27.973036
Iteration 2: log likelihood = -20.883274
Iteration 3: log likelihood = -17.99888
Iteration 4: log likelihood = -17.741999
Iteration 5: log likelihood = -17.737319
Iteration 6: log likelihood = -17.737313
Iteration 7: log likelihood = -17.737313
Logistic regression
Prob> chi2 = 0.0000
Log likelihood = -17.737313
Number of obs
|
=
|
150
|
LR chi2(8)
|
=
|
163.74
|
Pseudo R2
|
=
|
0.8219
|
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pcontrat
|
| Coef. Std. Err.
+
|
z P>|z| [95% Conf. Interval]
|
age |
|
|
.0632482
|
.0600519
|
1.05
|
0.292
|
-.0544513
|
.1809477
|
sxe |
|
|
7.938729
|
1.966339
|
4.04
|
0.000
|
4.084774
|
11.79268
|
educ |
|
|
-3.893857
|
1.580969
|
-2.46
|
0.014
|
-6.9925
|
-.7952146
|
assoc
|
|
|
-1.172926
|
.9992148
|
-1.17
|
0.240
|
-3.131351
|
.7854992
|
supemb
|
|
|
-.3465987
|
.2273875
|
-1.52
|
0.127
|
-.7922699
|
.0990725
|
credit
|
|
|
-2.430815
|
1.125228
|
-2.16
|
0.031
|
-4.636222
|
-.225409
|
aprod
|
|
|
.0866576
|
.088942
|
0.97
|
0.330
|
-.0876654
|
.2609807
|
tmena
|
|
|
.6200393
|
.2070959
|
2.99
|
0.003
|
.2141388
|
1.02594
|
_cons | -7.846505 2.995766 -2.62 0.009 -13.7181 -1.97491
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
- Note: 0 failures and 2 successes completely determined.
? Effets Marginaux
. mfx
Marginal effects after logit
y = Pr(pcontrat) (predict)
= .86590022
-
variable | dy/dx
+
-
|
Std. Err. z
|
P>|z|
|
[ 95%
|
C.I. ] X
|
age | .0073442
|
.0076
|
0.97 0.334
|
-.007544
|
.022232
|
41.6333
|
sxe*| .9475508
|
.04898
|
19.35 0.000
|
.851556
|
1.04355
|
.62
|
educ*| -.3504576
|
.14911
|
-2.35 0.019
|
-.642708
|
-.058208
|
.666667
|
tmena | .0719971
|
.02741
|
2.63 0.009
|
.018277
|
.125718
|
10.0467
|
assoc*|-.1629376
|
.16445
|
-0.99 0.322
|
-.485255
|
.159379
|
.293333
|
supemb | -.040246
|
.02769
|
-1.45 0.146
|
-.094515
|
.014023
|
5.58333
|
credit*| -.3867087
|
.21703
|
-1.78 0.075
|
-.812073
|
.038656
|
.306667
|
aprod | .0100624
|
.00948
|
1.06 0.288
|
-.008512
|
.028637
|
17.86
|
-
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
Questionnaire d'enquête aux Producteurs de
cajou
Cette étude est en train d'être conduite par Mr
KOTCHEKPE K. Crépin et Mr ADJIMOTI T. William dans le cadre de leur
thème de mémoire de LICENCE. L'objectif de l'étude est
d'analyser les facteurs qui motivent les producteurs de cajou de participer au
contrat pré-récolte dans la commune de Bantè. Nous vous
rassurons que toutes les informations recueillies serviront exclusivement pour
la présente étude. Votre contribution et coopération
seront très appréciées. Pour toutes informations, veillez
nous contacter aux adresses
Réalisé et soutenu par KOTCHEKPE K.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
suivantes : kkotchekpe@
yahoo.fr / Tel : 67 20 78 54
et
adjimotitayéwo@yahoo.com / Tel : 97
82 65 91.
A- Identification du producteur :
Nom de l'enquêteur N° du
Questionnaire
Date Commune
Arrondissement quartier de ville/village
Nom et prénoms du Producteur Tel
Age Sexe H : 1- [ ], F : 0- [ ] Profession
Statut matrimonial : 1-Monogamie [ ] 2-Célibataire [ ]
3-Polygamie [ ] 4- Veuf [ ] 5- Divorcé [ ]
Niveau d'étude : 1-Primaire [ ], 2-Secondaire [ ],
3-.Supérieur [ ], 4-.Analphabète [ ]. Diplômes : 1-Aucun [
] 2-CEP [ ] 3-BEPC [ ] 4-BAC [ ] 5-Autres [ ]
- 1) Combien de personnes vivent sous votre toit ?
- 2) Combien d'enfant de 15 ans vous aide dans votre champs?
- 3) Quelles sont vos sources de revenu ?
FCFA -4) Appartenez- vous à une association des
Producteurs de cajou 1- Oui [ ], 0- Non [ ]
B- PRODUCTION DE CAJOU
1- Quelle est votre activité principale : 1-
Commerçant [ ], 2- Agriculture [ ], 4- Artisan [ ], 5-Autre [ ]
2- Produisez-vous de cajou ? 1- Oui [ ] 0- Non [ ] Si
non, on arrête l'entretien
3-Si oui, depuis combien d'années
produisez-vous le cajou ? .
4- Quelle est la superficie emblavée ? .
5- Mode d'accès à la terre ? 1= Héritage [
] 2= Don [ ] 3= Achat [ ] 4= Location [ ]
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
6- Quelle a été la quantité
totale récoltée la saison passée ?
Produit Année
|
Nombre de sacs
|
Unité
|
Prix unitaire sur le Marché
|
2016
|
|
|
|
2015
|
|
|
|
C- EXISTENCE ET DEFINITION DE CONTRAT
1.Aviez-vous entendu parler des contrats
pré-récolte entre producteurs et acheteurs de cajou ? 1= Oui [ ]
0= Non [ ]
2.Si oui participez-vous à ces contrats ?
1= Oui [ ] 0= Non [ ]
3.Pourquoi participez-vous à ces contrats
? 1= Besoin de financement pour les opérations
pré-récolte [ ] 2= Subvenir aux dépenses du
ménage [ ] 3= Autres à préciser
[ .I
4. Le montant est-il obtenu pour des raisons de
santé ? 1=Oui [ ], 0=Non [ ]
5.Quelle est la nature de ces contrats ? 1=
Ecrit [ ] 2= Verbal [ ] 6.Quelles sont les modalités
de remboursement? 1= En nature [ ] 2= En espèce [ ]
7.Avec qui établissez-vous ces contrats ?
1= Particuliers locaux [ ] 2= Commerçants
locaux [ ] 3= Particuliers étrangers [ ] 4=
Commerçants étrangers [ ] 5= Autres [
]
8. Décrivez le fonctionnement de ces
contrats (termes du contrat, comment le prix est fixé?)
9.Combien aviez-vous demandé la saison
passée ?
10. Aviez-vous obtenu le montant sollicité ? 1= Oui [ ]
0= Non [ ]
11. Si non, combien aviez-vous obtenu ? FCFA.
12. Si en nature, combien de kilogramme de cajou aviez-vous
donné ?
13. En moyenne, quel prix remboursez-vous le crédit
sollicité ? D- VENTE DU CAJOU
1- Selon vous est-ce que le prix de remboursement est
égal au prix de cession ? 1- Oui [ ], 0-
Non [ ]. Si non, à quel prix le kilogramme de cajou est
sur le marché ? FCFA
2- A quel prix le kilogramme de cajou est remboursé ?
FCFA
3-A qui aviez-vous vendu votre cajou la saison
passée ? 1= Particuliers locaux [
] 2= Commerçants locaux [ ] 3= Particuliers
étrangers [ ] 4= Commerçants
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
étrangers [ ] 5= Autres [ ]
4- Etait-ce celui avec qui vous aviez établi le
contrat ? 1= Oui [ ] 0= Non [ ]
5- Si oui, pourquoi ? 1= Obligations du contrat [ ] 2= Prix
abordable 3= Autres
[ I
6- A combien aviez-vous vendu le kilogramme de cajou ?
FCFA
E- RISQUES DU CONTRAT
1. Arrivez-vous à respecter les clauses du contrat en
fin de saison? 1= Oui [ ] 0= Non [ ]
2. Si, non
pourquoi ?
3. Quels sont les avantages de ces contrats ?
4. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
ces contrats ?
F- INSTITUTIONS DE MICROFINANCE
1- Avez-vous accès aux crédits
dans les structures de micro finance ? 1= Oui [ ], 0=Non [ ]
2-Aviez-vous fait une demande de crédit
pour le cajou la campagne passée? 1=Oui [ ],
0=Non [ ]
3-Si non, pourquoi?
1= Pas d'institution financière proche [ ], 2= Pas de
garantie [ ], 3= Taux d'intérêt
élevé
[ ]
4=Difficultés de remboursement [ ],
5=Procédure compliquée [ ], 6=Pas besoin
[
]
7= Pas de compte épargne [ ], 8= Autres
[ ]
4-Si oui, combien aviez-vous demandé (en
FCFA)? Montant :
1= [0-100000[, 2= [100000-300000[, 3= [300000-600000[, 4= [600000
et plus [ .
5- Aviez-vous reçu le montant sollicité? 1= Oui [
] 0= Non [ ]
6- Si non. Pourquoi?
1= Pas de financement pour le cajou [ ], 2= Pas de financement
pour le cajou [ ], 3=
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
Garantie insuffisante [ ], 4= Rationnement du
crédit [ ], 5= Autres à préciser [ ]
7- Selon vous, combien seriez prêt à recevoir
auprès d'une structure de micro finance pour
éviter ces contrats ? Montant .FCFA ? Echéance de
remboursement ,
Modalité de remboursement
Le taux d'intérêt souhaité
G- AUTRES
1. Quelles sont les autres cultures que vous
produisez ?
2. Combien de culture sont qualifiées de rente ?
3. Combien rapporte chaque culture en termes de revenu annuel
?
Cultures
|
Cajou
|
Coton
|
Maïs
|
Igname
|
Manioc
|
Soja
|
|
|
|
Nombre de sac
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Unité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Prix de Cession
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4. A combien estimer votre revenu agricole ? Réponse :
FCFA.
5. Quel est la part de cajou dans votre revenu agricole ?
1-[0-20% [, 2-[20%-60% [, 3-[60%-80% [, 4-[80%-100% [
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
Table des matières
AVERTISSEMENT ii
DEDICACE iii
DEDICACE .iv
REMERCIEMENTS v
LISTE DES TABLEAUX ..vi
LISTE DES GRAPHIQUES .vii
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES viii
RESUME ix
SOMMAIRE x
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : Cadre théorique et méthodologie de
l'étude 3
Section 1: Problématique, Objectifs et
hypothèses de l'étude 3
Paragraphe 1 : Problématique de l'étude 3
Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses 5
A- Objectifs de l'étude 5
B- Hypothèses 5
Section 2 : Revue de littérature et méthodologie
de recherche 5
Paragraphe 1 : Revue de littérature 5
A- Clarification des concepts 5
B- Contrats et participants aux contrats 6
C- Production de Cajou au Benin et dans la Commune de
Bantè 6
D-Risques liés aux contrats 8
E-Revue empirique 8
Paragraphe 2 : Méthodologie de l'étude 13
A-Zone d'étude 13
B-Source des données 15
CHAPITRE II : Analyse de la participation au contrat de
pré-collecte des producteurs de
cajou 19
Section 1 : Implication de contrat de pré-collecte dans
la production agricole 19
Réalisé et soutenu par KOTCHEKPE K.
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Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
Paragraphe 1 : Caractéristique des producteurs de cajou
19
A- Caractéristiques socio démographique des
producteurs. 20
B- Caractéristique socio-économique des
producteurs. 23
Paragraphe 2 : Présentation et analyse des
résultats .24
A- Analyse des résultats suivant la statistique
descriptive 24
B- Analyse et interprétation des résultats
d'estimation 26
Section 2 : Choix du contrat de pré-collecte et
accès au microcrédit 27
Paragraphe 1 : Les fonctionnements du contrat de
pré-collecte 27
Paragraphe 2 : Validation des hypothèses et limites de
l'étude 30
A- Validation des hypothèses 30
B- Limites de l'étude 31
Paragraphe 3 : Conclusion et Recommandations 31
A- Recommandations 31
B- Conclusion 32
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES 33
ANNEXES 36
Table des matières 42
Participation des producteurs de cajou aux contrats de
pré-collecte dans la commune de Bantè.
Réalisé et soutenu par KOTCHEKPE K.
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