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0. Introduction
0.1. PROBLEMATIQUE
Le pétrole et le gaz naturel sont actuellement les
matières premières minérales et énergétiques
les plus utilisées, notamment sous forme de carburants, de
médicaments, de matières plastiques ou même de
cosmétiques. Aussi le pétrole est-il devenu, depuis un
siècle, un produit stratégique qui a été l'enjeu de
nombreux conflits (Nina QUELENIS, 2007)
Mais pour arriver à être utilisés, le
pétrole et le gaz naturel doivent être localisés,
exploités puis traités. La première démarche est
celle de la localisation des endroits précis où se trouvent ces
ressources minérales ; Il s'agit bel et bien de la prospection ou de
l'exploration des hydrocarbures.
Notre travail s'inscrit dans le cadre de la recherche
pétrolière par l'application des méthodes
géophysiques.
Caractérisée par la diversité de ses
méthodes, la géophysique intervient actuellement dans plusieurs
domaines, à savoir: l'exploration pétrolière et
minière, le génie civil, la télédétection,
la sismologie, la cartographie ... etc. Dans le secteur de la recherche
minière, les méthodes géophysiques,
particulièrement les méthodes potentielles, jouent un rôle
primordial dans la recherche et l'évaluation de différents types
de gisements (GROUNE DAOUD, 2009)
Les données géophysiques sont
récoltées à partir des levés géophysiques
(campagnes géophysiques). Après leur récolte, il faut les
traiter premièrement, puis les interpréter d'un point de vue
géologique. Et chaque méthode géophysique est basée
sur une propriété physique donnée dont elle étudie
la variation dans l'espace géologique.
Dans l'exploration pétrolière, il y a plusieurs
méthodes géophysiques applicables, notamment la Sismique, la
gravimétrie, les diagraphies, la magnétométrie. Au cours
de ce travail, nous allons
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analyser l'apport de la gravimétrie et la
magnétométrie dans l'exploration pétrolière.
Dans les lignes qui suivent, nous nous évertuerons de
ressortir l'apport de la gravimétrie et la magnétométrie
dans la recherche des gisements pétroliers. Pour ce faire, nous nous
posons les questions ci-après :
? Comment procèdent la gravimétrie et la
magnétométrie ? ? Quelle est la contribution effective de ces
deux méthodes
dans la recherche des gisements pétroliers ?
0.2. HYPOTHESES
En ce qui concerne notre problématique, nous pouvons
émettre les hypothèses suivantes :
? La gravimétrie et la magnétométrie
procèdent comme toutes les méthodes géophysiques
c'est-à-dire qu'il y a une première partie consacrée
à la campagne géophysique, une seconde consacrée au
traitement des données puis une dernière consacrée
à l'interprétation des dites données.
? La gravimétrie et la magnétométrie sont
des méthodes dites potentielles s'appuyant sur la théorie des
champs. Elles contribuent donc à déterminer des zones
données (champs) d'anomalies géophysiques où l'on peut
appliquer d'autres méthodes plus précises pour localiser les
hydrocarbures.
Ce sont ces hypothèses que nous tenterons de
vérifier au cours du présent travail
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Magnétométriques Dans La Recherche Des Gisements
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0.3. INTERET DU SUJET
Notre travail porte sur l'apport de la gravimétrie et
la magnétométrie dans la recherche des gisements
pétroliers.
Ce sujet porte un intérêt aussi scientifique
qu'économico social en ce qu'elle traite l'application des
méthodes purement scientifiques pour la recherche d'une matière
aussi précieuse dans le domaine industriel et économique pour la
société, l'or noir.
0.4. METHODE DE TRAVAIL
Notre méthode de travail est essentiellement une
recherche documentaire ayant pour fin la mise en évidence de l'apport
des méthodes gravimétriques et magnétométriques
dans la recherche des gisements pétroliers.
0.5. DIVISION DU SUJET
Outre l'introduction et la conclusion, nous pouvons repartir
notre travail en trois chapitres :
? Le premier chapitre traite des
généralités liées au pétrole et à la
prospection géophysique en géologie ;
? Le deuxième chapitre quant à lui, traite des
méthodes gravimétriques d'exploration pétrolière
;
? Enfin vient le dernier chapitre traitant de l'application
des méthodes magnétométriques dans la recherche des
gisements pétroliers.
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Chapitre I
Généralités
1. GENERALITES SUR LE PETROLE I.1.1. Origine et
Genèse du pétrole
Il existe deux théories en dualité quant
à ce qui est de la genèse du pétrole ; il s'agit des
théories minérales et des théories organiques. Les
géologues penchent plus vers les théories organiques ou
biogéniques pour expliquer l'origine du pétrole.
Le pétrole se forme à partir de composés
organiques issus des êtres, animaux ou végétaux, vivant
à la surface du globe et plus en milieu aquatique.
En milieu marin, la matière organique est produite par
le phytoplancton (algues), le zooplancton et les bactéries,
l'accumulation de cette matière organique dans les sédiments
à grain fin (argile, vase calcaire fine) donne naissance aux roches
dites sapropéliennes ou
roches-mères. Dans un milieu confiné (lacs,
lagunes, deltas) et par conséquent réducteur, une partie de la
matière organique stockée dans les boues sapropéliques
donc incorporée dans les sédiments, subit l'action des
bactéries anaérobies (fermentation anaérobie) qui
transforme les lipides et les protides en hydrocarbures (KANDA NKULA,
2008).
C'est la phase de la diagenèse
au cours de laquelle se
forment dans les sédiments essentiellement le
kérogène (résidu organique totalement insoluble) et
accessoirement du méthane et du protopétrole. On enregistre au
cours de la diagenèse, la perte en azote et en oxygène sous forme
du CO2. La seconde phase est qualifiée de catagenèse
; elle vit la transformation par dégradation thermique, du
kérogène en hydrocarbures (conditions requises : 1500 à
2000m de profondeur ; 60 à 100°C). Elle est
caractérisée aussi par la perte en CO2, H2O, N2 (KANDA NKULA,
2008).
Le pétrole ainsi formé se trouve dans la
roche-mère.
I.1.2. Migration du pétrole a. Causes de
la Migration :
Selon le professeur LUKIDIA LUKOMBO (2008) dans son cours de
géologie du pétrole, les causes de la migration du pétrole
sont :
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? Tassement ou compaction progressive des sédiments
;
? Elévation graduelle de la température due
à la superposition des dépôts de sédiments de
l'enfouissement corrélatif des roches-mères ; d'où une
tension croissante pour les gaz (tension interne du gisement initial) ;
? La compaction générale des roches en
profondeur ayant expulsé les fluides remplissant les pores de celle-ci
;
? Les contraintes organiques qui ont chassé les
Hydrocarbures des parties centrales, les plus comprimées, des
chaînes plissées ; les anticlinaux productifs se situant
plutôt vers la bordure de ces chaînes de plissement ;
? La densité de l'huile qui est inférieure
à la roche qui la contient.
b. Migration primaire et mise en place d'un gisement
pétrolier
La mise en place d'un gisement pétrolier consiste
à mobiliser les hydrocarbures vers les parties les pus poreuses de la
roche-mère. Cette migration se fait à travers les roches plus ou
moins poreuses par filtration ou aussi par circulation dans les fissures
ouvertes.
Pour arrêter la propension (due à la faible
densité, à la non miscibilité à l'eau et à
la volatilité) du pétrole à migrer vers les zones
superficielles de l'écorce, il faut l'existence d'un toit (ou un mur)
imperméable, et d'une roche magasin (grès, calcaire
bréchique ou dolomitique) capable de se disperser dans les formations
trop poreuses (KANDA NKULA, 2008).
Après cette migration primaire, nous obtenons un
gisement primaire formé dans la roche-réservoir ou
roche-magasin.
c. Migration secondaire et pièges
La migration secondaire se fait sous l'effet de la pression,
le pétrole migrant vers des zones de plus faible pression. Elle se
poursuit jusqu'à un obstacle qui piège le pétrole
(pièges) ou jusqu'à la surface.(
www.alpesgeo2003.fr/cr).
Si le pétrole arrive en surface, on parle de
dismigration, ici le pétrole se solidifie et
devient du bitume.
La migration secondaire aboutit à la formation des
gisements structuraux (pièges
structuraux) alors que la migration primaire donne des gisements
stratigraphiques.
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Un gisement de pétrole ou de gaz est une accumulation
d'hydrocarbures emprisonnés sous pression dans les interstices d'une
roche poreuse, le plus souvent calcaire, grès ou sable comprimé,
d'origine sédimentaire, d'où il leur est impossible de
s'échapper : un gisement est donc un piège constitué par
une anomalie du sous-sol, anticlinal, dôme, faille ou coin (Jean
Borjex et all,1976).
Il sied de donner l'explication sommaire de certains termes en
relation avec les gisements pétroliers (Alain PERRODON,
1985):
? Roche-mère : c'est un
sédiment renfermant une certaine quantité de matière
organique et ayant donné des quantités appréciables
d'huile ou de gaz. Par extension, on attribuera ce terme aux faciès
identiques à ceux d'une roche mère, mais placée dans des
conditions de diagenèse différentes, c'est-à-dire une
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roche qui a donné ou pourrait donner des hydrocarbures
; dans ce cas, on parlera de roche mère épuisée ou
potentielle ;
? Roches-réservoirs : ce sont
des roches présentant des vides, pores ou fissures, reliés entre
eux et dans lesquels peuvent circuler et se rassembler les hydrocarbures ;
? Roches-couvertures : ce sont des
roches qui font obstacle au déplacement des hydrocarbures
perpendiculairement aux strates. Elles s'opposent ainsi aux réservoirs,
mais toutes les roches non-réservoir ne sont pas pour autant des
couvertures. Certaines peuvent, par ailleurs, fonctionner également
comme roches mères, elles ne sont pas nécessairement pas
imperméables à l'eau ;
? Les critères géologiques qui gouvernent la
répartition des gisements, et en particulier la présence
conjuguées de roches mères, de réservoirs et de
couvertures, présentent généralement une certaine
extension géographique qui se traduit par la formation d'une famille de
gisements ou mieux d'un système
pétrolier.
2. GENERALITES SUR LES METHODES GEOPHYSIQUE DE
PROSPECTION PETROLIERE
I.2.1. Prospection des gisements pétroliers
Pour parvenir à fournir des produits pétroliers
essentiels aux consommateurs, des hydrocarbures doivent d'abord être
extraits des gisements qui les renferment. De ce fait, avant d'entreprendre
toute exploitation quelconque, l'on doit se rendre réellement compte de
l'existence effective des hydrocarbures dans le sous-sol. Or, ceci ne peut
être possible qu'en explorant le terrain supposé susceptible de
les contenir.
Par définition, l'exploration appelée aussi
prospection est un processus de parcourir une zone supposée
d'intérêt mais mal connue en l'étudiant avec soin dans le
but de chercher à reconnaître des structures utiles par des
instruments et procédés spéciaux. Il existe plusieurs
méthodes de prospection des gisements renfermant des hydrocarbures. Il
s'agit de :
? La méthode géologique ;
? La méthode géophysique ;
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? La méthode géochimique ; ? Le forage profond.
Quant à la méthode géochimique, elle
consiste en des études parallèles aux méthodes
géologique et géophysique. Ce sont des études
géochimiques qui, par l'analyse des roches, permettent de
déterminer :
? La nature chimique des roches ;
? Les potentialités de ces dernières en carbone
organique (T.O.C. = Total Organic Carbon).
Le reste des méthodes sont détaillées dans
les sections
suivantes.
I.2.2. Géologie pétrolière
La position des gisements de pétrole est
étroitement liée à la structure du sous-sol ; qui
connaîtrait exactement cette structure dans tous ses détails aussi
bien géométriques que stratigraphiques, y compris la
répartition des faciès, pourrait à coup sûr placer
les sondages aux endroits les plus favorables. (I. Migaux, 1995)
La géologie pétrolière est donc cette
branche de la géologie qui s'intéresse à la recherche du
pétrole par des méthodes géologiques, étant
donné l'origine des hydrocarbures ; on parle de
géologie pétrolière
d'exploration.
En effet, selon le professeur KANDA NKULA (2008) à
partir du levé géologique classique et des études
photogéologiques, le géologue orientera ses recherches vers
l'interprétation du bassin sédimentaire en essayant de
reconstituer la nature des sédiments, leurs conditions de
dépôt, leur épaisseur, la proximité du littoral,
etc. ; sans oublier la reconstitution stratigraphique sur base des fossiles et
des données de sondages de reconnaissance. Les données ainsi
recueillie serviront à l'établissement d'une carte
géologique.
La lecture et l'interprétation de ces cartes se font
par les divers moyens dont le principal est l'élaboration des coupes
géologiques. La coupe géologique exige la mise sur pieds de
certaines hypothèses parce qu'elle représente des terrains
cachés en profondeur en ne considérant que les couches qui
affleurent. (LUKIDIA LUKOMBO, 2011)
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La géologie, associée à la
géographie, sert donc à augmenter les connaissances sur le
sous-sol pour réduire la marge d'incertitude sur les emplacements des
sondages de recherche.
La plupart des gisements sont de faible dimension ; beaucoup
d'entre eux, même parmi ceux qui sont considérés comme de
grands gisements (plus de 20 millions de barils, donc 3 millions de tonnes),
ont moins d'un kilomètre de large ; une erreur de 500m risque donc de
faire passer à côté. (I. Migaux, 1995)
On peut remplacer la précision des connaissances par de
multiples implantations des sondages ; Dans ce cas, si par exemple la marge
d'incertitude est supposée à 500m, il faudrait implanter 5
sondages en croix à la maille de 500m. Ce qui coûterait plus cher,
considérant le prix à payer par mètre foré.
D'où l'importance de la géologie dans la recherche
pétrolière.
La prospection géologique est une méthode
directe de recherche pétrolière parce qu'elle permet de toucher
directement ce qu'elle étudie.
Mais il arrive que l'existence des terrains de recouvrement
dans certaines régions rende difficile la détermination de la
structure profonde ou l'architecture des couches en profondeur. Et même
dans les cas les plus favorables pour les études géologiques
c'est-à-dire affleurements partout visibles, abondance de pendages
mesurables, roches facilement identifiables, structures non compliquées
par des accidents nombreux et trop importants, l'interprétation
géologique n'est jamais qu'une extrapolation en profondeur des
données de surface. C'est bien cette incertitude qui justifie le recours
à des méthodes complémentaires qui constituent la
prospection géophysique. (KANDA NKULA,
2008)
I.2.3. Géophysique appliquée à la
prospection a. Généralités
La géophysique est l'étude de la terre par des
méthodes physiques. Elle diffère de la géologie en ce
qu'elle s'appuie sur des mesures prises par des appareils (Michel Allard et
Denis Bois, 1999). La géologie étudie aussi la terre, mais,
comme signalé ci-haut, en se basant plutôt sur l'observation
directe des roches pour déduire l'origine, la composition, les
propriétés et l'histoire de la terre.
Dans son sens le plus large, la géophysique se
subdivise en plusieurs branches (Michel Allard et Denis Bois,
1999):
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> La sismologie
: étude des séismes et de la propagation des ondes
sismiques ;
> La géothermie :
étude de la variation de la température terrestre ;
> L'océanographie physique
: étude physique des mers et des océans
;
> La météorologie
: étude des
phénomènes atmosphériques ;
> La gravimétrie :
étude de l'attraction gravitationnelle de la terre ;
> La géodésie :
étude de la dimension et de la forme de la terre à partir de
mesures gravimétriques;
> L'électricité et le
magnétisme terrestre : études des
phénomènes électriques et magnétiques autour et
dans la terre ;
> ...
> La géophysique
appliquée
Cette dernière utilise diverses méthodes
physiques en vue de localiser du pétrole et du gaz, des minéraux,
des contaminants et des sources géothermales. Elle permet
également d'étudier le sous-sol pour la construction d'ouvrages
de génie civil (géotechnique) et de dresser des cartes
géologiques.
Née au début du XXè siècle, la
prospection géophysique a su s'adapter à l'évolution
scientifique, technique et économique. Les méthodes
géophysiques ont commencé à s'imposer dès les
années 1910. Même si la compréhension et la
modélisation des phénomènes étaient alors
élémentaires, le succès des expériences parlait en
faveur de ces méthodes. Toutefois, pour un grand nombre de prospecteurs
traditionnels, l'opérateur de géophysique appliquée
ressemblait à un magicien manipulant des boîtes noires ou un
sorcier utilisant sa baguette de coudrier. Au fil des années, on a mieux
compris les principes fondamentaux régissant les réponses
géophysiques. (Michel Allard et Denis Bois, 1999).
b. Approche de la prospection géophysique
(i) Approche directe
L'approche directe consiste à utiliser une ou des
méthodes géophysiques pour déceler directement certains
minéraux dans un massif rocheux.
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(ii) L'approche indirecte
Elle s'applique si on ne peut pas détecter directement
le minéral recherché. On possède alors par association des
méthodes.
(iii) L'approche cartographique
L'approche cartographique est beaucoup plus
générale que les deux premières. L'interprétation
des levés géophysiques permet souvent de délimiter les
contacts géologiques, les éléments structuraux,
d'identifier certaines roches,...
Cette exploration s'avère utile pour définir les
cibles d'explorations. La cartographie géologique s'appuie donc de plus
en plus sur les méthodes de la géophysique appliquée.
Notre travail va s'atteler sur l'approche cartographique de la
prospection géophysique.
c. Différentes méthodes
géophysiques
Il existe plusieurs classifications de méthodes
géophysiques parmi lesquelles nous citons :
(i) Méthodes passives et actives
Ici, on classe les méthodes selon que la source
d'énergie utilisée est artificielle (méthodes actives) ou
naturelle (méthodes passives).
La gravimétrie, la magnétométrie, la
radiométrie ainsi que certaines méthodes électriques et
électromagnétiques sont classées parmi les méthodes
passives. (Michel Allard et Denis Bois, 1999) Par contre, les
méthodes de la petite sismique, la sismique réflexion et
réfraction, la polarisation provoquée sont des exemples des
méthodes actives.
(ii) Méthodes statiques, transitoires et
fréquentielles
Les méthodes statiques sont celles qui
s'intéressent à des phénomènes invariables en
fonction du temps ou des phénomènes dont les variations
temporelles sont intéressantes. Il s'agit de la gravimétrie, la
magnétométrie et la méthode électrique.
Les méthodes transitoires ou pulsées
(méthodes dans le domaine temporel) sont celles qui étudient le
comportement du sol perturbé artificiellement en fonction du temps,
jusqu'à son retour à la
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normale mais toujours en l'absence de l'élément
perturbateur. Il s'agit de la polarisation provoquée, les
méthodes électromagnétiques et les méthodes
sismiques.
Les méthodes fréquentielles quant à
elles, étudient la réponse d'un sol à des excitations en
fonction de leur fréquence. Elles sont aussi appelées
méthodes dans le domaine des fréquences. Elles peuvent
être divisées en deux groupes selon que les excitations sont
périodiques ou apériodiques :
- Dans le 1er cas, on envoie dans le sol un signal
à une certaine fréquence, en même temps qu'on mesure les
caractéristiques du signal retourné vers la surface par rapport
au signal envoyé. Les méthodes concernées sont des
méthodes électromagnétiques et celles de polarisation
provoquée ;
- Dans le 2ème cas, nous avons des
méthodes électromagnétiques passives où l'on
enregistre fidèlement, à chaque station de mesure, le signal
retourné par le sol, en fonction du temps. Ce signal apériodique
est par la suite soumis à l'analyse de Fourier pour en extraire le
contenu fréquentiel. (Michel Allard et Denis Bois, 1999).
I.2.4. Prospection des gisements pétroliers
Les différents stades de l'exploration
pétrolière sont (Jean Dercourt et al. 2006):
? La recherche d'un milieu géologique ancien favorable
à la naissance du pétrole : dans le cas des gisements sahariens,
il s'agit d'un bassin marin peu profond caractérisé par une vie
abondante, une sédimentation continue conduisant à l'isolement de
la matière organique de toute dégradation aérobie ;
? La recherche de roches-réservoirs poreuses
susceptibles de recevoir les fluides qui ont migré lors de l'histoire du
bassin ;
? La recherche des structures tectoniques conduisant au
piégeage du pétrole, le toit de la roche-réservoir
étant imperméable ;
Après ces trois premières étapes
concernées par le levé géologique et qui constituent une
sorte d'hypothèse, vient une étape aussi importante
consacrée aux campagnes géophysiques au cours desquelles on
vérifie l'hypothèse émise par la précision de
l'extension du champ
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pétrolier aussi bien latéralement
(gravimétrie et magnétométrie) qu'en profondeur
(sismique).
Après les campagnes géophysique, viennent deux
dernières étapes qui sont :
? La détermination d'une structure choisie pour
être forée : il s'agit d'une reconnaissance lithostratigraphique
qui permet de tester les horizons supposés pétrolifères
;
? L'implantation du forage d'exploration : l'implantation d'un
forage pétrolier est décidée à la suite des
études géologiques et géophysiques effectuées sur
un bassin sédimentaire. Ces études permettront de se faire une
idée sur la constitution du sous-sol, sur la présence des
gisements des hydrocarbures. Seuls les forages pourront confirmer des
hypothèses faites et la présence des hydrocarbures pour mettre en
évidence la nature du fluide contenu dans les roches. (LUKIDIA
LUKOMBO, 2011)
? Le succès de la première campagne de forages
conduit aux forages d'exploitation. (Jean Dercourt et al. 2006)
Notre étude se circonscrit dans l'étape des
campagnes géophysiques faites sur base des résultats du
levé géologique réalisé sur le terrain pour la
recherche d'un bassin sédimentaire. Les deux méthodes
étudiées permettent de déterminer une zone d'anomalies
géophysiques ; ce qui détermine l'extension d'un champ
latéralement et en estime la profondeur. Ces études
précèdent la sismique qui, à son tour, vient mettre en
évidence l'extension en profondeur d'un champ pétrolier.
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Chapitre II
Méthodes Gravimétriques
D'Exploration Pétrolière
II.1. METHODES GRAVIMETRIQUES II.1.1. Introduction
La gravimétrie est la mesure qui étudie la
pesanteur (ou champ de pesanteur) à la surface de la Terre, en direction
et en norme. (Olivier Dequincey, 2010)
Le champ de la pesanteur terrestre n'est pas constant, son
intensité varie de 9,781 à 9,832 lorsqu'on passe de
l'équateur aux pôles. Sa composante verticale se mesure avec
l'extraordinaire précision de un millionième grâce à
un instrument appelé gravimètre. En réalité, la
pesanteur ne varie pas de façon continue avec la latitude : elle est
sensiblement affectée par la densité des roches constitutives du
sous-sol à l'endroit de la mesure. Le socle cristallin est
généralement plus dense que les sédiments sus-jacents ;
une valeur élevée de g sera donc l'indice d'une faible
épaisseur sédimentaire et d'un socle situé à faible
profondeur, tandis qu'au contraire une valeur anormalement basse
révélera une dépression du socle ou une cuvette. De plus,
la gravimétrie permet de détecter certaines anomalies de
structure géologique, comme la présence des dômes de sel,
dont la densité est plus faible que celle des roches avoisinantes, ou
des plissements souterrains, dont les anticlinaux rapprochent de la surface les
roches plus anciennes et plus denses. (Jean Borjex et all., 1976)
II.1.2. Principe
Les mesures gravimétriques sont effectuées tous
les kilomètres environ suivant un quadrillage
prédéterminé ; à bord des navires de prospection
marine (offshore) ; le gravimètre doit être stabilisé par
un dispositif gyroscopique qui le rende insensible. (Jean Borjex et all.,
1976)
On dresse ensuite une carte indiquant les lignes
d'égale intensité du champ de pesanteur, dont
l'interprétation est néanmoins délicate, car la même
valeur peut aussi bien résulter d'une roche dense située
près de la surface que d'une roche légère, à plus
grande profondeur, et en couche plus épaisse.(Jean Borjex et all.,
1976)
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II.1.3. Champ gravitationnel terrestre (Bernard Giroux,
Michel Chouteau, 2008)
a. Loi de Newton
1ère loi : Deux particules de masse m1
et m2 séparées par une distance r sont
attirées l'une vers l'autre par une force F telle que
(2.1)
où F est la force appliquée sur la
masse m2, r le vecteur unitaire (voir formule 2.1), r1 la
distance entre les masses m1 et m2, et G, la
constante universelle de la gravité. Les termes r1 et G
sont données par :
(2.2)
2ème Loi : Il faut appliquer une force F
à une masse m pour lui faire subir une accélération a.
Ceci se traduit par la relation :
(2.3)
b. Accélération gravitationnelle
En utilisant les équations (2.1) et (2.3), on trouve
que l'accélération d'une masse m à la surface du
sol s'exprime par
(2.4)
où MT est la masse de la terre (5.9736 ×1024
kg) et RT le rayon moyen de la terre (6370 km) ; g est dite
accélération de la gravité, ou
simplement gravité, et vaut en moyenne
En l'honneur de Galilée, on a nommé l'unité
d'accélération gravitationnelle le gal avec :
1 gal = 1c =
1 mgal = gal =
La précision d'un gravimètre d'exploration est de
l'ordre de 0.01 mgal
( ). Les gravimètres pour les études
géodynamiques ou
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géotechniques sont sensibles au mgal, soit ,
environ le
milliardième de g.
c. Champ gravitationnel normal
Soit une particule immobile en un point A de l'espace. Toutes
les particules se trouvant autour de la masse m du point A subissent une
accélération. Chaque point de l'espace est alors
caractérisé par un vecteur accélération
qui point vers A et qui est proportionnel à l'inverse de
la distance au carré. L'ensemble de ces vecteurs constitue le
Champ Gravitationnel de la masse m. Le champ
gravitationnel est un champ conservatif, c'est-à-dire que le travail
fournit pour déplacer une masse dans ce champ est indépendant du
chemin parcouru. Il n'est fonction que des points de départ et
d'arrivée. Donc, si on revient au point de départ, le bilan
énergétique est nul. (Bernard Giroux, Michel Chouteau,
2008)
Selon Michel Allard et Denis Bois (1999), Les
géophysiciens ont établi une formule qui donne le champ
gravitationnel normal à la surface de la Terre. On peut, par comparaison
au champ normal terrestre, corriger les valeurs mesurées pour trouver
les anomalies.
Pour les définir, il a fallu définir la surface
de la Terre. Pour les besoins de cause, on lui a donné la forme d'un
ellipsoïde qui correspond le mieux possible au niveau des mers. Et en
tenant compte de la force d'attraction et de la force centrifuge, on peut
théoriquement établir le champ gravitationnel normal, gn,
sur l'ellipsoïde de référence en fonction de la
latitude ø (avec ge l'accélération gravitationnelle
mesurée à l'équateur sur l'ellipsoïde,
c'est-à-dire au niveau de la mer ; C1 et étant des constantes
qui dépendent de l'aplatissement de l'ellipsoïde et de la vitesse
de rotation):
(2.5)
A l'aide d'observations précises obtenues par
satellite, l'Union Internationale de Géodésie et de
Géophysique a révisé en 1967 les vieilles données
de 1930 pour arriver à la formule du champ gravitationnel normal
ci-après :
(2.6)
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d. Anomalies gravimétriques
La formule de la gravité normale susmentionnée
sous entend que l'intérieur de la Terre est formée des couches
concentriques parfaitement homogènes. Mais en réalité,
dans la croûte terrestre, les formations rocheuses de formes
irrégulières n'ont pas toutes la même densité. La
gravité varie donc d'un point de mesure à l'autre. Ces variations
sont appelées anomalies
gravimétriques.
Les anomalies du champ de pesanteur, dont l'étude est
l'objet de la gravimétrie, ont pour origine les
hétérogénéités des roches, plus
précisément leurs variations de densité.
Les anomalies gravimétriques peuvent être
positives ou négatives, c'est-à-dire que les mesures
s'accroissent ou diminuent selon le contraste de densité entre le massif
et les roches environnantes.
II.1.4. Mesure de la densité (Michel Allard et
Denis Bois, 1999) a. Notions de densité
Comme dit ci-haut, les levés gravimétriques ont
pour but de mesurer les variations de gravité d'une station de lecture
à l'autre. Ces variations dépendent de la géométrie
et du contraste de densité entre les formations rocheuses. Il est donc
nécessaire d'estimer la densité des roches afin d'appliquer
certaines corrections aux valeurs de terrain et de modéliser les
anomalies lors de l'interprétation des résultats.
La densité d'un corps est le rapport entre sa masse et
son
volume ; elle s'exprime en (S.I). Elle constitue la notion de
base de la méthode gravimétrique qui sert à trouver son
contraste.
Le contraste de densité, représente la
différence de densité
entre deux corps, par exemple un corps anormal et le
matériel
encaissant . (2.7)
Les variations spatiales de l'accélération
gravitationnelle reflètent les contrastes de densité dans la
croûte terrestre. Si le phénomène géologique
recherché ne présente pas de contraste appréciable avec
son environnement, la méthode gravimétrique ne
révélera rien, évidemment, et il faut en employer une
autre. Cette méthode ne s'applique qu'à la recherche des
phénomènes géologiques de densité relativement
supérieure ou inférieure au matériel encaissant.
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b. Méthodes de mesure de
densité
Les méthodes de mesures de densité peuvent se
diviser plusieurs groupes à savoir :
Les méthodes de mesure directe ; Les méthodes en
forage ;
Les méthodes dites topographiques.
...
(i) Méthodes de mesure directe
La méthode la plus courante est la méthode
électrostatique basée sur le principe d'Archimède. Elle
consiste à peser l'échantillon dans l'air, Pa et ensuite
dans l'eau, Pe. La poussée hydrostatique, Ph ou
poussée d'Archimède appliquée par l'eau sur
l'échantillon immergé est égale au poids de l'eau
déplacée.
(2.8)
A partir du poids de l'eau déplacée, on peut
facilement calculer le volume d'eau déplacée et par
conséquent le volume de
l'échantillon, les deux étant égaux et
ainsi déterminer la densité de l'échantillon.
(ii) Méthodes en forage
Diverses méthodes, utilisées
particulièrement en exploration pétrolière, permettent
d'évaluer la densité des massifs rocheux par les forages :
? On peut connaître la
densité d'un massif rocheux par des mesures
gravimétriques dans les trous de forage. Le
diamètre du gravimètre est de 10,5 cm. La résolution par
cette méthode permet d'obtenir des résultats d'une
précision de
? La diagraphie
gamma-gamma mesure la densité d'électrons selon le
principe de balayage Compton. Elle permet d'obtenir une appréciation de
la densité du massif rocheux près du trou si ses parois sont en
bon état ;
? La diagraphie
neutron-neutron est sensible aux concentrations
d'hydrogène contenu dans les
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formations. La mesure de la porosité d'une roche dont
on connaît la densité des solides, permet alors d'obtenir la
densité globale de la roche. Cette méthode s'applique à
l'évaluation des réservoirs d'hydrocarbures.
> L'étude de la vitesse des ondes
sismiques peut fournir des informations sur la densité
d'un massif rocheux. Cette approche n'est par contre applicable qu'aux travaux
de reconnaissance ;
> ...
(iii) Méthodes topographiques
Les méthodes dites topographiques permettent une
évaluation adéquate de la densité des massifs rocheux.
Elles se fondent sur certaines corrections d'anomalies, point
développé dans la section suivante.
II.1.5. Correction des données (Michel Allard et
Denis Bois, 1999) a. Correction de Latitude (Cl)
La formule du champ gravitationnel terrestre montre que
l'accélération gravitationnelle augmente à l'approche des
pôles. Cette augmentation n'est cependant pas linéaire et elle est
maximale à 45° de latitude. Cet état des choses est dû
au fait que :
> Le rayon terrestre diminue, la Terre étant
légèrement aplatie aux pôles ;
> La force centrifuge, en opposé à la force
gravitationnelle, diminue à mesure que la distance à l'axe de
rotation de la Terre décroit.
Les formules qui suivent permettent de calculer, en mgal, les
corrections nécessaires pour éliminer cet effet :
> Pour des déplacements nord-sud x,
inférieurs à 2 km, à partir d'une station de
référence située à une latitude :
(2.10)
> Pour des déplacements nord-sud supérieurs
à 2 km avec
latitude de la station de mesure, latitude de la
station de référence : (2.11) Si la
latitude de la station de mesure est plus élevée
que celle de la station de référence, on soustrait la correction
de valeur mesurée et, inversement, si la station de mesure est
située à une latitude moins élevée, on ajoute la
correction.
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b. Correction de Faye (Air libre)
(CF)
La force d'attraction gravitationnelle décroit avec
l'augmentation de l'altitude. Comme les stations de lectures ne sont jamais
toutes à la même élévation, il y aura une
différence de gravité entre elles. La correction d'air libre ou
de Faye aplanit ces différences pour que les lectures semblent avoir
été prises à une élévation commune, dite
de référence. Elle varie légèrement des
pôles vers l'équateur. Connaissant h, la
différence d'élévation entre le niveau de
référence et la station de mesure (en mètres), cette
correction, en mgal s'effectue à l'aide de la formule suivante :
|
(Aux pôles) (2.12) (À l'équateur) (2.13)
|
|
On obtiendra une correction négative si la station se
situe plus bas que l'élévation de référence, et une
correction positive dans le cas contraire. En pratique, on choisit un niveau de
référence se situant sous le niveau topographique le plus bas de
la région à couvrir. Souvent l'ellipsoïde sert souvent de
niveau de référence ; à ce moment, la correction est
toujours positive.
c. Correction des marées et de la dérive
instrumentales (correction de dérive) (Bernard Giroux,
Michel Chouteau, 2008)
En effet, la correction des marées a pour but
d'éliminer les variations de gravité occasionnées par le
déplacement de la Terre par rapport au Soleil et à la Lune. La
correction de la dérive instrumentale quant à elle permet
d'éliminer l'effet de la dérive instrumentale résultant de
la fatigue des composantes du gravimètre et l'effet des variations de la
pression barométrique. (Michel Allard et Denis Bois, 1999)
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On obtient généralement de meilleurs
résultats lorsqu'on applique la correction des marées avant celle
de la dérive instrumentale. Toutefois, La correction des marées
et celle de la dérive instrumentale peuvent s'effectuer ensemble ; dans
ce cas on parle alors de la correction de
dérive.
Pour ce faire, il est nécessaire de suivre un certain
cheminement entre les stations de lectures.
Dans la pratique, on fait une série de mesures en
suivant un cheminement en boucle : la série débute habituellement
en un point donné et se termine à ce même point. Le point
de départ de la boucle est normalement relié à une station
de base. En général, les mesures du début et de la fin
à la station de base ne sont pas semblables. Cette différence,
appelée dérive, est due en partie au gravimètre, en partie
aux marées lunaire et solaire. Les valeurs mesurées sont donc
entravées d'erreurs puisqu'une de leurs composantes provient de la
dérive et ne reflète pas un changement dans les valeurs de g
dû à des hétérogénéités du
sous-sol.
La correction est faite en supposant que la dérive est
linéaire dans le temps. Donc, si on est passé à la station
de base, aux temps t1 et t2 et que les valeurs mesurées étaient
respectivement v1 et v2, le taux de
dérive est défini par :
(2.14)
Lorsque la dérive est positive, c'est que les mesures
ont été surestimées, il faut donc les diminuer ; la
correction de dérive sera négative. Inversement, dans le cas
où la dérive est négative, les mesures sont
sous-estimées et la correction devra être positive. Ainsi, toute
valeur
v prise au temps t (où ) est corrigée par la
formule suivante :
(2.15)
d. Correction de Bouguer
La correction d'air libre ramène à une
élévation commune mais, elle ignore le surplus ou les
déficits des masses par rapport au niveau de référence
choisi. De fait, la matière au-dessus du niveau de
référence exerce une attraction qui s'ajoute à celle
qu'aurait normalement ressentie l'appareil si l'élévation de la
station avait été celle du niveau de référence.
Inversement, l'absence de matière sous le niveau de
référence cause un manque d'attraction par rapport à ce
qui aurait été
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normalement ressenti au niveau de référence. La
correction de Bouguer élimine ce surplus ou ce déficit
d'attraction.
La correction de Bouguer s'obtient en calculant, pour chacune
des stations de mesure, l'effet d'une tranche de roche de densité P (en
g/cm3), d'extension latérale infinie et dont
l'épaisseur est égale à la différence
d'élévation h (en mètres) entre la station de
mesure et le niveau de référence. Cette correction, en mgal, se
calcule comme suit :
(2.16)
On voit par cette formule qu'il faut estimer aussi exactement
que possible la densité moyenne des roches. Comme les mesures de
densité ne sont pas très courantes en exploration
minérale, on se contente généralement d'une estimation
à partir de tables de densité. Si l'on ne possède aucun
indice quant à la densité des roches sous-jacentes, on prend la
valeur de 2,67 g/cm3, densité moyenne des roches de la
croûte continentale.
Le signe de la correction de Bouguer est toujours l'inverse de
celui de la correction d'altitude. Lorsque l'on choisit un niveau de
référence sous le niveau topographique le plus bas de la
région à couvrir, la correction est toujours négative.
Aussi, faut-il bien noter que les corrections d'altitude et de
Bouguer appliquées par rapport à un niveau de
référence ne nous donnent pas les valeurs que nous aurions
effectivement obtenues si nous les mesurions sur le terrain à ce
niveau.
A la correction de Bouguer, on doit apporter un ajustement
pour l'épaisseur de mort-terrain ou la profondeur d'eau. En effet, la
correction de Bouguer considère que les variations
d'élévation d'une station à l'autre proviennent du relief
de la roche affleurant ; en réalité, le socle rocheux est bien
souvent recouvert d'une épaisseur de mort-terrain et, dans certains cas,
enfouis sous les eaux d'un lac ou d'une mer.
La densité moyenne des roches étant de
2,7g/cm3, celle de divers types de mort-terrain est de
1,7g/cm3 et celle de l'eau est de 1,0g/cm3. Cet
écart de densité peut être à l'origine des anomalies
gravimétriques importantes.
La correction de Bouguer ajustée devient donc (en mgal)
:
(2.17) avec l'ajustement
pour le mort-terrain ou pour l'eau de densité Pa et de
profondeur ha :
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(2.18)
e. Correction topographique (de relief)
Cette correction s'impose pour compléter la correction
de Bouguer lorsque la topographie est accidentée. Mais si l'amplitude de
l'anomalie recherchée dépasse largement l'erreur causée
par l'effet du relief topographique, le calcul de cette opération n'est
pas nécessaire.
Elle tient compte du relief. La montagne exerce sur la masse
du gravimètre une force vers le haut réduisant ainsi l'attraction
qu'il aurait normalement mesurée. La vallée pouvant être
considéré comme un manque de masse, cause un manque d'attraction
gravimétrique. La correction topographique a donc pour objet de tenir
compte de la répartition de la matière aux environs de la station
de lecture.
Comme une composante de l'attraction exercée par un
déficit de masse (vallée) ou un excès de masse (colline)
est dirigée vers le haut, la correction topographique est toujours
positive.
Elle nécessite l'utilisation des cartes topographiques
précises. L'influence du relief augmentant rapidement plus on s'approche
de la station de lecture, il est donc nécessaire de mesurer
adéquatement la topographie tout autour, sur environ 100m pour les
levés détaillés.
Le calcul des corrections topographiques peut se faire
graphiquement. On y arrive en plaçant sur chacune des stations un
gabarit transparent (Fig.II.4) composé des cercles concentriques et
subdivisé en secteurs pour chacun desquels on évaluera le
déficit d'attraction. On calcule ensuite la somme des effets
gravitationnels pour obtenir la correction topographique totale à la
station. Pour chacun des secteurs, la correction, en mgal, peut être
calculée à partir de la formule de Hamme :
(2.19)
Où
ñ: densité (g/cm3) ; : angle du
secteur (radians) ; z : altitude de la station - altitude moyenne du secteur
(m) ; re : rayon extérieur du secteur (m) ; ri : rayon
intérieur du secteur (m).
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f. Correction de réajustement
isostatique
On observe, à l'échelle des continents, des
variations systématiques de l'anomalie de Bouguer. Sur les fonds
océaniques, l'anomalie de Bouguer est beaucoup plus grande que celle
à laquelle on pourrait s'attendre si la croûte terrestre
était d'épaisseur uniforme. L'anomalie de Bouguer est à
peu près nulle sur les terres légèrement au-dessus du
niveau de la mer et négative dans les régions fortement
montagneuses.
Ces variations ne peuvent s'expliquer que par une distribution
irrégulière des roches dans la croûte terrestre. Au
19ème siècle, deux hypothèses ont
été émises pour expliquer ces variations ; ce sont
(KANDA NKULA, 2008) :
? L'hypothèse de Airy
(théorie d'isostasie): Les blocs
crustaux ont même densité ; ils flottent sur une substance de
forte densité (milieu plastique plus dense) à la manière
des cubes de glace flottant dans l'eau d'un verre. Les montagnes seraient
compensées en profondeur par des véritables racines de
matériau léger s'enfonçant dans un milieu dense.
? L'hypothèse de Pratt : les
blocs crustaux ont des densités différentes et reposent en
profondeur sur une surface d'égal niveau dite «surface de
compensation». Les blocs ont le même poids ; ils sont d'autant plus
élevés qu'ils sont plus légers.
Jusqu'à l'heure actuelle, la lumière n'est pas
encore faite à ce sujet. On préconise néanmoins une
combinaison de ces deux hypothèses c'est-à-dire une variation
latérale de densité avec une profondeur variable de l'interface
croûte-manteau et un accroissement graduel de la densité avec la
profondeur.
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Actuellement, on assume que l'écorce terrestre agit
comme une plaque élastique déformée sous le poids des
couches supérieures. La compensation de la charge s'effectuant en partie
selon l'horizontale, l'autre fraction étant compensée par
isostasie.
Le calcul des corrections isostasiques est complexe.
Cependant, on peut, en géophysique appliquée, se passer de cette
correction puisque l'échelle des levés est
généralement trop grande pour que les effets isostasiques soient
ressentis.
II.2. ACQUISITION DES DONNEES
II.3.1. Levé
gravimétrique
L'acquisition des données gravimétriques se fait
par le levé gravimétrique qui, comme le levé
géologique, consiste en des
prélèvements des valeurs de gravité sur
quelques stations dans la région à étudier. L'objectif du
levé est d'obtenir une carte d'anomalies gravimétriques de la
région.
Avec des travaux régionaux, la gravimétrie
utilise des échelles de 1/1.000.000 à 1/200.000. Pour le
tracé des cartes à ces échelles, la distance entre les
points d'observation doivent être de 2 à 4Km. Le levé
gravimétrique
s'effectue aux échelles 1/100.000 à 1/25.000
avec une densité plus resserrée des points d'observation. Pour le
dégagement et l'étude détaillée des dômes de
sel, des édifices récifaux ou d'autres formes structurales au
dessin net, on recommande de recourir aux levés gravimétriques
très détaillés. (I. Abrikossov, I. Goutman,
1986)
Nous pouvons insister sur certaines opérations et
précautions à prendre pendant le levé gravimétrique
(Bernard Giroux, Michel Chouteau, 2008):
? Numérotation des stations :
Suivant le genre de levé, la numérotation des
stations pose plus ou moins de difficultés. Dans un levé local,
le long de traverses bien définies, les points de mesure portent
habituellement le numéro de la traverse et un numéro indiquant
son ordre sur celle-ci. On aurait par exemple la station 02 + 09 qui serait la
neuvième
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station sur la traverse deux ou, comme indiqué sur la
figure II.4, la station »10N-05W» qui serait la station située
à 5 unités vers l'ouest par rapport à la station de
référence (station 00-00) sur la ligne à 10 unité
par rapport à la ligne de référence (ligne 00).Dans un
levé régional (par exemple pour toute la ville de Matadi), les
points de mesure seraient principalement déterminés par leur
longitude et leur latitude. Habituellement, on utilise de plus une
numérotation arbitraire pour les stations.
? Nivellement : Le nivellement est
extrêmement important en gravimétrie. Comme nous l'avons vu dans
la correction d'altitude, une erreur de quelques cm entraîne une erreur
importante dans la valeur corrigée de la gravité. Si on
considère, la correction d'altitude et la correction de plateau avec une
densité de 2.76 g/cm3, nous avons une correction de 0.1966h. Ainsi, une
erreur d'estimation de h de 10 cm correspond à une erreur 0.02 mgal sur
g, 50 cm correspond à 0.1 mgal et 1 m à 0.2 mgal. Donc, une
erreur de 50 cm dans la mesure des élévations introduit une
erreur dans la valeur corrigée de la gravité qui est de l'ordre
des anomalies recherchées.
C'est pourquoi, il ne faut pas oublier que pour une
précision de 0.01 mgal, il faut connaître
l'élévation à #177;3cm pour la correction d'air libre et
à #177;9cm pour la correction de plateau.
? Manipulation du gravimètre :
le gravimètre est un appareil extrêmement sensible
et ne doit pas subir de chocs. Un soin particulier doit être
apporté lors de son transport et de son utilisation.
? Dérive : il faut repasser
à un point de contrôle à toutes les 34 heures. Le
cheminement employé dépend du terrain sur lequel les mesures sont
prises et le temps requis pour faire ces mesures. Le plus important est
d'établir un bon réseau de stations de base. Sur une grille
traditionnelle d'exploration, on établira les stations de base sur la
ligne de base ou sur une des lignes de rattachement.
? Positionnement des stations : pour
faciliter les corrections de relief, il est mieux d'éviter des
prélèvements des mesures à proximité des accidents
topographiques.
? Personnel : une équipe de
gravimétrie doit être composée d'au moins deux personnes :
l'opérateur du gravimètre, accompagné d'un assistant
(aide) qui, lorsque les conditions de terrain ne sont pas trop difficiles, peut
réaliser des calculs nécessaires à l'obtention de la carte
de Bouguer.
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> Véhicule : selon
les terrains étudiés, il devrait avoir les
qualités suivantes :
V' être tout terrain et avec treuil ;
V' être fiable ;
V' être ni trop gros, ni trop pesant ;
V' posséder une bonne manoeuvrabilité.
II.3.2. Appareillage
a. Valeurs absolues et valeurs relatives de la
gravité
Selon l'appareil utilisé, les mesures de
gravité peuvent être absolues ou relatives. Les mesures absolues
donnent des valeurs de l'accélération gravitationnelle
directement dans les unités du système International (SI) ; Par
exemple 9,817002652#177;0,000000048 m/s2. Sa
précision dépend de l'appareil utilisé.
Les mesures relatives quant à elles, donnent des
différences de gravité et leur unité ainsi que leur
échelle sont arbitraires. Elles représentent donc des
différences de gravité d'une station à l'autre ; sa
précision dépend également des appareils
utilisés.
b. Appareillage pour les mesures absolues de la
gravité (Bernard Giroux, Michel Chouteau, 2008)
> Pendule : La mesure est obtenue par la
relation (2.20)
où I est le moment d'inertie, T la période
d'oscillation, m la masse et h la distance du pivot au centre de masse du
pendule (figure II.6). Cette équation est remplacée par la
formule pour le pendule idéal (la connexion entre le pivot et la masse
est parfaitement rigide et sans poids) pour devenir
(2.21). Ici, la précision n'est pas assez
élevée.
> Corde vibrante : Le principe de la corde
vibrante (voir fig. II.7) est de déterminer la fréquence de
résonnance entre d'une part la corde soutenant la masse m et le circuit
(solénoïdes) électronique, cette fréquence
étant proportionnelle à g. Les appareils reposant sur ce principe
sont encore au stade expérimental.
> Chute libre : Le principe de la chute
libre étant (2.22)
pour un corps de vitesse initiale connue tombant d'une
distance x1 et x2 dans des temps t1 et t2,
on aura :
(2.23).
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Pour une précision de 1 mgal sur une chute de 1 à 2
m, le
temps doit être connu à et la distance à
0.5 mm. On a réussi à construire des appareils reposant sur ce
principe grâce à l'emploi de lasers (voir fig. II.8).
c. Appareillage pour les mesures absolues de la
gravité
? Pendule : conformément au principe
exposé précédemment,
nous avons : ; d'où (2.24);
alors (2.25)
? Balance à torsion : La balance de
torsion est l'ancêtre du gravimètre. L'appareil est formé
par deux masses égales séparées par une barre rigide de
longueur 2l (horizontale) et une d'une hauteur h (verticale). Le
système est suspendu en son centre par une fibre de torsion à
laquelle est attaché un petit miroir afin de mesurer la rotation d'un
rayon lumineux fourni par une lampe (voir Fig.II.9). A partir des variations du
faisceau lumineux lues sur l''ecran, mesurera le gradient
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(variation) horizontal de la gravité. On ne mesure pas
gz car le mouvement n'est que rotationnel et causé par de petites
différences dans la composante horizontale de g agissant sur deux
masses. Les mesures sont données en Eötvös, égales
à
mgal/cm (Bernard Giroux, Michel Chouteau, 2008).
? Les gravimètres :
Développés pour mesurer Agz sur le terrain
(1930), ce système correspond essentiellement à une balance
extrêmement sensible dans laquelle une masse est reliée à
un ressort. Les variations de la gravité se traduisent alors par une
élongation du ressort amplifiée
mécaniquement ou
électriquement. Les
gravimètres modernes utilisent deux ressorts : un dont
la tension correspond à une valeur moyenne pour la région et un
autre plus sensible relié à une vis micrométrique qui sert
à faire la lecture. Il existe deux types de gravimètre, les
gravimètres stables et les gravimètres instables.
? Gravimètres stables : Ces gravimètres
sont établis suivant le principe de la loi de Hooke. La variation de la
gravité est égale à la variation de la force
exercée par le
ressort (voir fig. II.10) : (2.23) où k est la
constante
du ressort, m la masse et Äx
l'élongation du ressort. Pour un
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ressort ayant une période d'oscillation T, nous
obtenons : (2.24) où la période d'oscillation est donnée
par :
(2.25). Pour détecter g de 0.1 mgal, Ax doit être
de
l'ordre de cm. Il faut donc des ressorts extrêmement
sensibles. Exemple, le Gravimètre Gulf
(sensibilité>0,1ugal).
? Les gravimètres instables (Bernard Giroux, Michel
Chouteau, 2008)
Les Gravimètres instables sont plus précis que
les gravimètres stables.
o La Coste - Romberg : développé en 1934 par
J.B. LaCoste, il est basé sur le principe du ressort de longueur
zéro : la tension u longueur du ressort. Son degré de
précision est de -0.01 mgal, voire mieux. Ils sont fabriqués en
métal avec faible extension thermique et sont isolés et
thermostatés #177;0.002°C. Les premiers pesaient environ 80 lbs
(1940), maintenant, seulement 6 lbs.
o Worden (Sodin) : développé en 1948, il
possède un mécanisme en quartz (très léger, le
mécanisme est gros comme un poing). Sa sensibilité aux DT et DP
est réduite parce que le mécanisme est sous vide. Il
possède également un système de compensation thermique.
o Le mouvement est similaire au LaCoste - Romberg. Ses
caractéristiques techniques sont : #177;10» de haut, 5»de
diamètre, et environ 6 lbs. Le prospector de Sodin a une
précision de #177;10 mgals ; Coût #177;29,000 Can $ (1998).
o Scintrex CG-3 : gravimètre électronique : les
mesures sont automatiques et multiples (nivellement automatique, correction de
marées, interface avec ordinateur) Sensibilité #177;1mgal ;
Précision #177;3mgals ; Coût #177;45,000 Canada $ (1998). Version
autonivellante héliportée pour les régions d'accès
difficiles : l'Héligare de Scintrex.
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II.3.3. Traitement des données
(Bernard Giroux, Michel Chouteau, 2008)
L'anomalie de Bouguer peut provenir de plusieurs niveaux :
1°. grande profondeur : ex. : variations du socle
métamorphique ;
2°. profondeur moyenne : ex. : lentille de sel à
l'intérieur d'une colonne sédimentaire ;
3°. faible profondeur : variations de l''epaisseur du
mort-terrain.
Plus la source est profonde, plus l'anomalie est
évasée.
Une fois toutes les corrections appliquées, on obtient
une carte de l'anomalie de Bouguer qui démontre en général
deux caractéristiques (l'anomalie de Bouguer représente la somme
de tous les corps sous la surface) :
1°. Des variations du champ gravitationnel
régulières et continues sur de grande distance appelées
variations régionales. Elles sont produites par les
hétérogénéités à grandes
profondeurs.
Composante qui varie lentement en (x, y).
2°. Superposées à ces variations
régionales, et souvent masquées par celles-ci, on observe de
petites perturbations locales du champ gravitationnel qui sont secondaires en
dimensions, mais d'intérêts potentiellement primordiales selon
l'application.
Selon le but du levé, il faut :
1°. Lisser et enlever les effets de surface pour ne retenir
que les effets de profondeur (régionale).
2°. Lisser les effets de sources profondes et les
soustraire pour obtenir les anomalies de surface (résiduelle).
Les anomalies dites résiduelles sont surtout produites
par des hétérogénéités situées dans
la partie supérieure de l''ecorce terrestre. Ce sont souvent le
résultat de minéralisation ou de réservoirs. Afin de
pouvoir interpréter ces anomalies de façon quantitative, il est
nécessaire de soustraire l'anomalie régionale de nos
données. Pour séparer la régionale et la
résiduelle, plusieurs possibilités s'offrent au
géophysicien :
o faire un lissage graphique sur le profil ;
o faire un lissage graphique sur les cartes de contours ;
o calculer la régionale analytiquement ou appliquer un
filtre (effectué sur ordinateur) ;
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o calculer l'effet de la source à éliminer si sa
géométrie et sa densité sont connues afin de le soustraire
à l'anomalie de Bouguer
(modélisation).
II.3. INTERPRETATION DES RESULTATS
En géophysique appliquée, les applications
classiques de la gravimétrie sont la délinéation des corps
sous-terrains (le calcul de la position des limites des interfaces entre les
corps), et le calcul des tonnages. (Bernard Giroux, Michel Chouteau,
2008)
II.3.1. Interprétation
qualitative
L'interprétation qualitative consiste à
apprécier la géométrie et la densité de la source
d'anomalie en se basant sur les caractéristiques des anomalies
observées sur les cartes gravimétriques. Elle nous donne une
idée globale sur la profondeur, l'extension et la masse des corps
causant les anomalies observées et permet une bonne analyse
quantitative.
Sur ce, on s'attèle sur :
a. L'amplitude d'une anomalie gravimétrique
(Michel Allard et Denis Bois, 1999)
C'est une donnée qui fondamentalement :
? est proportionnelle au volume de la masse anormale ; ? est
proportionnelle au contraste de densité ;
? décroît approximativement selon l'inverse du
carré de la profondeur d'enfouissement, s'il s'agit d'un petit corps
;
? décroît approximativement selon l'inverse de
la profondeur d'enfouissement, s'il s'agit d'une grande masse.
b. La longueur d'onde (Michel Allard et
Denis Bois, 1999)
La longueur d'onde d'une anomalie gravimétrique fournit
une autre indication sur la profondeur d'enfouissement de la source. Les
anomalies causées par des masses peu profondes décroissent
rapidement en s'éloignant de leur point d'amplitude maximale.
Inversement, les masses enfouies plus profondément sont ressenties sur
de plus grandes distances.
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c. La forme
La forme de l'anomalie nous renseigne sur la forme
géométrique de la source anormale
II.3.2. Interprétation
quantitative
L'interprétation gravimétrique quantitative a
pour but de modéliser la forme, la taille, la profondeur et le contraste
de densité des corps géologiques susceptibles de mieux expliquer
les réponses gravimétriques observées. Souvent, à
partir des modèles géométriques simples ayant une
réponse analytique, nous pouvons obtenir un résultat satisfaisant
(modélisation directe). Si la
géométrie est trop complexe, la modélisation
numérique vient à la rescousse ; il s'agit de la
modélisation indirecte.
A. Modèles simples (modélisation
directe)
Parmi tant d'autres modèles simples, nous parlerons de
la sphère, les cylindres vertical et horizontal et le prisme
rectangulaire.
A.1. Sphère
L'anomalie d'une sphère peut s'écrire sous la forme
:
(2.26) où (2.27).
On s'en sert souvent pour vérifier la profondeur
d'enfouissement des corps géologiques massifs. La composante
gravitationnelle verticale, pour une sphère de rayon r dont le centre
est située à une profondeur z, s'obtient par :
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(2.28)
La valeur maximale de l'anomalie se trouve à x=0
:
En posant avec et (pour gmax
voir fig.II.11), on obtient ( = demi-largeur à
la demi-
hauteur); Il est donc
possible de connaitre la profondeur z du centre de la sphère à
partir de l'anomalie gravimétrique qu'elle produit. Lorsque z est connu,
on peut alors calculer l'excès de masse de la sphère :
(2.30) et la masse M sera déterminée par
(2.31)
et (2.32). A.2. Cylindre horizontal
L'anomalie gravimétrique d'un cylindre horizontal peut
s'exprimer comme suit :
Si le cylindre est infiniment long, on a :
(2.34)
avec un maximum (x=0) donné
par :
Au point , en posant
, on obtient :
(2.36) ; donc la profondeur d'un cylindre est directement
trouvée
par la valeur En plus l'anomalie d'un cylindre est plus large
que celle d'une sphère.
A.3. Cylindre vertical
Dans ce cas, on doit intégrer un petit
élément de donné
par : (2.37)
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Après plusieurs calculs, la valeur de est donnée
par :
(2.38)
Et la correction de terrain fait par le réticule est
donnée par intégration d'une partie du cylindre :
(2.39)
A.4. Le prisme rectangulaire
contact (z=0, ), alors :
(2.42)
L'anomalie
est donnée par :
(2.40)
Si
avec tout ce que cela
implique, l'équation
devient :
(2.41)
Pour un
B. Modèles complexes
(Bernard Giroux, Michel Chouteau, 2008)
Lorsque les corps étudiés ne peuvent
raisonnablement être approximés par les formes simples dont on
connait analytiquement les réponses, il est nécessaire de
recourir à d'autres outils. Pour calculer l'anomalie, il existe les
méthodes graphiques et les méthodes analytiques.
B.1. Les méthodes graphiques
On peut utiliser des graticules pour calculer l'effet des
corps. Un graticule est une série de cellules de différentes
formes et grosseur,
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chacune couvrant une surface correspondant à une
contribution connue (et généralement uniforme) à la valeur
de gz au point de mesure en surface. Il y a deux types.
Premier type
Les compartiments trapézoïdaux (voir Fig.II.13a)
sont formés par des lignées horizontales équidistantes
coupant une série de lignes radiales séparées d'un
même angle. L'effet des cellules est :
Puisqu'en général et
,
(2.43)
l'effet de
chacune des cellules est le même. Il s'agit alors de la
somme de la contribution de chacun des compartiments pour obtenir
l'anomalie.
Deuxième type :
«Dots charts»
Les compartiments (voir Fig.II.13b) sont formés par la
rencontre de lignes radiales et d'arcs de cercle. Leur contribution n'est pas
uniforme mais est dépendante du nombre de points qu'ils contiennent.
Chacun des points représente une contribution constante à gz au
point de mesure.
Pour calculer l'effet gravimétrique d'un corps enfouis,
le «Dot chart», imprimé sur un transparent, est
superposé sur une section transversale, le vertex est placé sur
la position de la surface où l'effet gravimétrique est
désiré.
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Remarques : Si les structures ne sont pas
réellement 2-D, on peut appliquer des corrections pour les effets de
bordure. Dans le cas des structures 3-D, la méthode graphique s'applique
aussi. Les corps sont divisés en une série de plaques
horizontales dont les effets sont calculés à l'aide de
graticules. Cette approche est compliquée puisqu'on doit introduire un
facteur d'échelle pour tenir compte de la profondeur de chacune des
plaques. On voit donc que cette méthode s'applique bien mieux à
l'aide d'un ordinateur (proposé par Hubbert en 1948, repris par Talwani
sur ordinateur en 1959 (2D) et en 1960 (3D)).
B.2. Méthode analytique
On peut montrer que g produit par un corps 2D de section
quelconque est égale à une intégrale de ligne autour de
cette section.
(2.44)
En approximant la section à un polygone de n
côtés, nous
avons : (2.44') ; avec Zi l'intégrale de ligne
pour le ie côté,
égale à : (2.45)
où :
B.3.
En trois dimensions, on peut procéder de façon
similaire, mais cette fois on coupe le volume en tranches horizontales
(Fig.II.16). L'expression pour l'anomalie revêt la forme :
(2.46)
Gravité 3-D
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38
C. Calcul de l'excès de masse
La gravimétrie demeure la seule méthode
géophysique permettant d'estimer les réserves minérales ou
pétrolières. En effet, On peut évaluer, grâce au
Théorème de Gauss, la masse produisant l'anomalie sans pour
autant connaître sa forme ou sa profondeur.
On définit la masse anormale, Ma par :
(2.48)
avec = densité du corps anormal ; =densité de
l'encaissant ; v= volume du corps anormal.
On peut obtenir la masse anormale à partir de la carte
d'isocontours de l'anomalie de Bouguer en suivant la marche ci-après
:(Michel Allard et Denis Bois, 1999)
? On calcule d'abord les surfaces comprises entre chacune de
courbes d'isovaleurs, S, en m2 ;
? On multiplie ensuite ces surfaces par la valeur moyenne
de gravité, en mGal, sur chacune ;
? On fait la somme des résultats de ces multiplications
et on multiplie le tout par la constante 0,239. La formule mathématique
s'exprime ainsi :
(2.49)
Pour obtenir une évaluation adéquate, la
sommation doit s'appliquer à toute la surface couverte par l'anomalie
résiduelle.
Ainsi, pour obtenir la masse totale Mt, on doit
multiplier la masse anomale par la densité par la densité du
corps, puis diviser le tout par le contraste de densité entre le corps
et la roche encaissante, comme
indiquée par la formule : (2.50)
II.3.3. Signatures gravimétriques des structures
pétrolifères
Dans la prospection pétrolière, on cherche des
structures pièges : dômes de sel, anticlinaux, formations
récifales («reef») ou à connaître
l'épaisseur des sédiments ou d'un bassin. Le pétrole a
été découvert dans des anciennes formations
récifales de calcaire et on s'est intéressé à
connaître leur signature en gravimétrie. Ceci n'est possible que
s'il y a contraste de densité entre la formation récifale et les
roches sédimentaires qui l'entourent. Malheureusement, la densité
et porosité du calcaire et du matériel de remplacement sont si
variables qu'il n'y a pas de règles générales ; seulement,
dépendant du contexte et de la situation géographique, on peut
développer des signatures particulières.
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A. Formations récifales
Exemple : Dawn no 156, ONTARIO
Ce champ est situé dans le bassin de l'Illinois,
recouvert de dépôts glaciaires lourds, d'allures
irrégulières, pouvant atteindre 30m d'épaisseur. Il n'y a
pas de correction de relief, le pays est plat. C'est un bassin primaire avec
des couches de sel d'épaisseur variable dans le silurien. Les formations
récifales recherchées sont d'âge silurien. Le
Précambrien donne de larges anomalies de types type régional,
dues à des variations de densité du socle.
Stations aux 300m ; Erreurs de nivellement<15cm; Erreurs de
planimétrie<8m
Anomalie positive due au calcaire récifal
entouré de sel. Le récif silurien, noyé dans le sel (Dawn,
156) apparaît décalé largement vers l'ouest. La
résiduelle (fig II.18b) permet de le localiser correctement. On savait
aussi à l'avance que les récifs siluriens sont souvent
alignés et donnent des anomalies circulaires en Ontario. L'anomalie de
gravité dans le cas précis peut résulter :
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? Soit d'une accumulation de galets glaciaires ;
? Soit d'une variation de l'épaisseur de sel.
? Soit de la présence d'un relief. La porosité
d'une formation récifale pouvant beaucoup varier, il ne faut pas
s'attendre à une localisation précise de l'anomalie
recherchée.
La formation récifale recherchée a
été découverte à une profondeur de 300m.
B. Dômes de sel
Dômes (4) de sel sur la côte du Golfe du Mexique
au Texas
L'anomalie de Bouguer (Fig.II.19a) donne une image floue et la
résiduelle qui montre une anomalie négative ne permet pas de
séparer les effets des diverses sources. Sur la carte de la
dérivée seconde (Fig.II.19b), calculée avec un pas de
1.8km, les 4 sources apparaissent clairement. Ce traitement est à
comparer avec l'exemple théorique des 3 sphères (Fig.II.19c).
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C. Anticlinaux
Anticlinal de Wellington (Colorado)
L'anticlinal à des flancs assez raides. Son expression
est peu visible sur la carte de Bouguer (Fig.II.20a) à cause de la
régionale plane (gradient de 2.2 mgal/mile). La résiduelle
obtenue par soustraction de la régionale N-S de l'anomalie de Bouguer
marque très nettement l'anticlinal (Fig.II.20b). Il s'agit d'un cas
idéal : fort gradient des isogals, rentrant des courbes très
accusées et régulier. Les mesures ont été prises
avec un gravimètre sensible à 0.03 mGal.
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43
Chapitre III
Méthode Magnétométriques
D'Exploration Pétrolière
III.1. METHODES MAGNETOMETRIQUES
III.1.1. Introduction et Historique
Les termes mis en relief, utilisés dans ce premier
paragraphe, trouvent une signification similaire dans l'exploration du sous sol
par les méthodes géophysiques: Sismiques (réflexion et
réfraction), magnétique, gravimétrique, électrique,
tellurique, électromagnétiques diagraphie, sondage
nucléaire.
En effet les différentes méthodes
géophysiques utilisent des sondes mesurant les propriétés
physicochimiques de la matière (paramètres
pétrophysiques): Vitesse-temps-profondeur dans le cas de la sismique, la
porosité, la densité, la résistivité, la
susceptibilité, la conductivité, la radiation, le rayonnement.
Les méthodes d'enregistrement de tous ces paramètres reposent
principalement sur les techniques d'enregistrement (ou acquisition) des
données. Le traitement et l'interprétation sont les phases
terminales de l'étude.
Il est vite compréhensible de distinguer parmi cet
ensemble de méthodes géophysiques la distinction et le classement
selon la profondeur d'investigation et par conséquent selon la
précision recherchée.
Parmi les méthodes géophysiques de grande
reconnaissance, ou de grandes profondeurs, la
magnétométrie est l'une des méthodes
utilisées pour la reconnaissance des grands bassins
sédimentaires, reposant sur un socle basique ou ultra basique fortement
dense ou fortement magnétisé.
Les phénomènes magnétiques furent
constatés depuis longtemps. Nous résumons dans ce qui suit,
l'histoire du magnétisme, sa théorie et son évolution.
? Avant l'ère chrétienne: Les navigateurs arabes
se servaient déjà de la boussole, les chinois, contrairement aux
européens, reconnaissaient le fait que la boussole fut introduite en
chine par des navigateurs maitrisant la navigation, en l'An 1100. (Tiré
de l'Histoire des Sciences). Les Arabes l'ont introduit en Europe aux environ
de 1200.
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ü
Travail de Fin de Cycle44
KUTANGILA MALUNDAMA Succès Félix 2010 - 2011
1451 : Mercator mit en évidence les variations
dans l'espace de la déclinaison magnétique.
ü 1544 : G. Hartmann, A. Nuremburg
découvrirent l'inclinaison magnétique.
ü 1576 : R. Norman (Londres) découvrit
indépendamment de Hartmann, l'inclinaison magnétique.
ü 1600 : Sir William Gilbert avait
assimilé le champ magnétique de notre planète à
celui d'une sphère constitué de magnétite; W. Gilbert a
réalisé les premiers enregistrements systématiques du
champ magnétique.
ü 1635 : Henry Gillibrand fut le premier
à montrer que le champ magnétique variait au cours du temps.
ü 1640 : Le compas fut utilisé pour la
première fois pour la prospection des gisements de magnétite.
ü 1701 : Galley physicien et astronome Anglais,
établit la carte magnétique du monde en isolignes.
ü 1785 : Charles Coulomb (Français),
formulait la loi d'interaction des masses magnétiques.
ü 1832 - 1838 : Les savants Gauss (Allemand) et
Simonov (Russie) avaient mené les premiers travaux sur le
magnétisme moderne.
ü 1843 : Von Wrede utilisait la variation du
champ magnétique pour prospecter des gisements de magnétite.
ü 1853 : Melloni avait utilisé les laves
du volcan Vésuve (Italie) pour étudier l'aimantation. Les laves
aimantées perdaient cette propriété par chauffage.
ü 1873 : Broux utilisait la prospection
magnétique en Amérique du Nord (région des lacs)
ü 1879: Thalen publiait «The examination
of iron ore déposits by magnétic measurements».
ü 1894 : Folgheraiter étudiait
l'aimantation rémanente des poteries cuites; Il arrivait à
conclure que cette aimantation prenait la direction parallèle à
celle du champ magnétique après refroidissement.
ü 1906 : Brunhes découvrit le
phénomène d'inversion de polarité du champ
magnétique terrestre sur des roches volcaniques du massif central
Français.
ü 1913 : Premier magnétomètre mis au point
et utilisé dans la prospection (Balance de Schmidh)
ü 1925 : P.Chevalier présenta les
travaux relatifs à la déclinaison et à l'inclinaison
magnétique.
ü 1929 : Maluyama proposa la première
échelle magnétostratigraphique à partir du volcanisme
plioquaternaire.
ü 1923 : E.Thellier Lança les premiers
fondements du paléomagnétisme.
ü 1943 : Nagata confirma les travaux
d'E.Thellier.
ü 1957 : Creer, Irving,
Runcorn découvrirent l'évolution de la direction du champ
magnétique avec le temps.
ü 1963 : Vine, Mathews
Formulèrent l'hypothèse de renouvellement des fonds
océaniques au niveau des dorsales océaniques, ils avaient
également mis en évidence les inversions successives du champ
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45
magnétique; En effet c'est grâce à la
méthode de datation par K/AR, que les premières séquences
de polarité magnétique du cénozoïque
terminal ont pu être réalisées sur
d'épaisses séries volcaniques. ? 1968 Naissance de la tectonique
des plaques.
III.1.2. Principe
Parmi les méthodes géophysiques de grande
reconnaissance, ou de grandes profondeurs, la
magnétométrie est l'une des méthodes
utilisées pour la reconnaissance des grands bassins
sédimentaires, reposant sur un socle basique ou ultra basique fortement
dense ou fortement magnétisé.
Le contraste entre ce socle fortement magnétisé
et l'épaisse couche sédimentaire amagnétique permet de
dresser la topographie du socle et par conséquent l'évolution de
la profondeur du bassin, cette dernière contribuera au bon choix de la
méthode géophysique dite détaillée ou semi
détaillée à la localisation des structures favorables
à l'emmagasinement des hydrocarbures ou des ressources hydriques.
III.1.3. Préalables théoriques sur le
magnétisme a. Le champ magnétique
Dans n'importe quel point de la surface de la terre,
l'aiguille de la boussole s'oriente. Cette orientation témoigne la
présence d'un champ magnétique naturel lié à la
terre. L'étude de l'action réciproque d'un aimant et d'une
aiguille aimantée, fait ressortir que tout se passe comme si l'aimant et
l'aiguille portaient des "masses magnétiques" positives et
négatives susceptible d'être mesurées quantitativement.
Deux masses magnétiques m1 et m2
s'attirent si elles sont de signes contraires et se repoussent si elles
ont le même signe, par des forces proportionnelles au produit de leur
masse et en raison inverse du carré de leur distance "r" avec r,
le vecteur unitaire joignant m1 et m2 (Charles
COULOMB 1736-1906).
(3.1) (dans le vide)
(3.1') (dans un milieu ambiant matériel) où : u
représente la perméabilité magnétique du milieu,
dans le vide la perméabilité est égale à
l'unité.
Par définition, le champ magnétique H
en un point P est représenté par la force qui agirait sur
une masse magnétique unitaire "m1" (m1 =1)
localisée en ce point. Cette force peut être: Attractive
lorsque
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m1 et m2 sont de signes contraires;
Répulsive si m1et m2 sont de même signe.
Un corps magnétique placé dans un champ
magnétique externe H, aura ses pôles magnétiques
plus ou moins alignés sous l'effet de H, produisant un champ
H0 relié à l'intensité de la magnétisation
M. L'induction magnétique B
sera alors le champ total incluant l'effet de l'aimantation. (Bernard
Giroux, Michel Chouteau, 2008)
Dans le S.I, avec perméabilité du milieu,
perméabilité du vide (de l'air), on a : (3.3) ;
où B
est exprimé en T (tesla) et H en .
Dans le CGS, où B est exprimé en
gauss et H en Oersted.
b. Moment dipolaire magnétique
Le pôle magnétique est par définition le
point de la surface de la Terre où une aiguille d'une boussole se
dirigerait vers le bas, soit le lieu où le champ magnétique est
vertical. Le pôle magnétique Nord possède un champ
magnétique plus faible que celui du pôle Sud, ce qui signifie que
le centre du dipôle est légèrement plus
décalé du centre de celui-ci. L'axe de ce dipôle coupe la
surface de la terre au point 78.5N et 69W. Par ailleurs des études
paléomagnétiques montrent que cet axe ne s'est jamais trop
éloigné de l'axe de 11°5 avec l'axe de rotation de la
terre.
Par analogie avec les charges électriques telles que
rencontrées en électrostatique, on définit de même
en magnétisme, la notion de masse magnétique :
? Les masses magnétiques sont supposées
positives si elles se rapportent au pôle Nord, dans le cas d'un aimant ou
d'un Nord magnétique.
? Les masses magnétiques sont supposées
négatives si elles se rapportent au pôle Sud (pôle
magnétique Sud).
Il n'y a pas de pôle magnétique libre. Seul le
dipôle, association de deux pôles -p et +p séparés
d'une distance l, a une signification physique. Le moment magnétique M
du dipôle est un vecteur dirigé suivant la droite joignant -p
à +p, orienté de -p à +p et d'intensité
(Bernard Giroux, Michel Chouteau, 2008):
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c.
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(3.5)
Intensité magnétique et intensité
d'aimantation
En tout point, il existe un champ magnétique qui se
caractérise par son intensité "T". Elle représente la
force agissant sur l'unité de masse magnétique.
Si de l'expression (3.1'), on pose p= 1 et m1=1,
elle devient:
avec (3.6)
Un corps magnétisable placé dans un champ
magnétique externe sera aimanté par induction. L'intensité
de la magnétisation M est définie comme le moment
magnétique par unité de volume V.
(3.7)
Le vecteur M porte souvent le nom de polarisation
magnétique parce que l'induction tend à aligner les dipôles
du corps magnétique. Le vecteur M peut aussi être vu comme la
force des pôles par unité de surface S aux
extrémités, c'est-à-dire :
(3.7')(Bernard Giroux, Michel Chouteau, 2008)
d. Susceptibilité magnétique
(Bernard Giroux, Michel Chouteau, 2008)
L'intensité de la magnétisation M est
proportionnelle à la force du champ et sa direction est dans celle du
champ. Le degré de magnétisation d'un corps sera
déterminé par sa susceptibilité magnétique k.
(3.8)
En prospection magnétique, la susceptibilité
magnétique est un paramètre fondamental, puisque la
réponse magnétique des roches est fonction du contenu en
matériel magnétique, qui lui aura une susceptibilité
beaucoup plus grande que celle de la roche elle-même.
La susceptibilité dans le système CGS
diffère de la susceptibilité en unités SI, tel que :
(3.9)
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III.1.4. Champ magnétique terrestre a.
Introduction
En tout point du globe terrestre, l'aiguille d'une boussole
prend une direction bien déterminée, ce qui indique l'existence
d'un champ magnétique naturel lié à la terre
(appelé champ magnétique terrestre ou champ
géomagnétique).
Le champ magnétique peut être défini par
trois composantes en tout point donné, soient
? nord X ;
? sud Y ;
? verticale Z.
Très souvent, on donne une valeur exprimée par
la grandeur du champ total F, sa déclinaison D ainsi que son inclinaison
I. La déclinaison D est l'angle entre la composante horizontale du champ
et le nord géographique. L'inclinaison I est l'angle entre F et
l'horizontale.
De cette figure, résultent les relations reliant le
champ, ses composantes et la déclinaison et l'inclinaison :
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Le champ magnétique de la terre peut être
approximé par un champ dipolaire. Il est en réalité trop
complexe pour être exprimé par une fonction mathématique
simple, mais il peut être considéré, sur quelques centaines
de km, comme uniforme et le bruit de fond géologique est facilement
observable. Le champ F a une intensité de 60 à 70 ìT aux
pôles magnétiques (I = #177;90°) et minimale de 25 à
30 ìT à l'équateur magnétique (I =0°).
A l'heure actuelle, l'unité utilisée en
prospection magnétométrique est le nano tesla (nT), qui par le
jeu de transformation
est exactement égal à l'ancienne unité, le :
1nT = = 1
b. Origine du champ principal (Bernard
Giroux, Michel Chouteau, 2008)
Le champ magnétique principal peut théoriquement
être causé par une source interne ou externe dont le
magnétisme peut être rémanent ou engendré par un
flux de courant.
Des analyses mathématiques du champ observé
à la surface du globe démontrent qu'au moins 99% est causé
par des sources internes et 1% par des sources extérieures à la
terre.
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Plusieurs hypothèses ont été
avancées pour expliquer les mécanismes des sources internes, dont
l'actuelle (acceptable) est celle de la dynamo.
Cette dernière suggère que le champ
magnétique terrestre est créé et entretenu par un
processus d'induction.
Des courants électriques intenses circuleraient dans le
noyau extérieur possédant une conductibilité
électrique très forte (noyau extérieur : la partie liquide
du noyau située entre r= 1300 et 3500 km).
On assume aujourd'hui que le noyau est une combinaison de fer
(Fe) et de nickel (Ni), tous deux de bon conducteurs électriques.
Même si le noyau était formé d'éléments moins
conducteurs, l'énorme pression retrouvée pourrait presser les
électrons de façon à former des gaz à
électrons libres de conductivité satisfaisante.
La source magnétique est illustrée par le
modèle auto-excité. C'est-à-dire, un fluide de grande
conductivité bouge dans un mouvement complexe et des courants
électriques sont causés par des variations chimiques produisant
un champ magnétique.
Le champ magnétique actuel est la résultante de
trois principales composantes ayant pour sources: Source interne (champ
principal), source externe (champ transitoire), et la source induite (champ
anomalique).
c. Variation du Champ magnétique dans le temps
A. Variations internes séculaires
Les terres cuites et les roches volcaniques s'aimantent en se
refroidissant dans le champ magnétique terrestre; les aimantations
thermorémanentes ainsi acquises permettent de retrouver le champ
magnétique terrestre au cours des périodes historiques et
préhistoriques: c'est le domaine de l'archéomagnétisme,
qui peut avoir des applications en archéologie.
Le paléomagnétisme s'intéresse aux roches
plus anciennes, qui portent des aimantations rémanentes dont les
âges occupent toute l'échelle des temps géologiques.
On admet aujourd'hui que le champ magnétique terrestre
s'est fréquemment inversé au cours des temps géologiques.
Cette inversion du champ magnétique terrestre au cours des temps
géologiques
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est maintenant universellement admise, car plusieurs
études l'ont bien établie, par la mise en évidence des
polarités directe et inverse des roches.
Leurs sources sont mal expliquées, mais on pense
qu'elles sont reliées aux changements de courants de convection dans le
noyau, au couplage à la limite noyau-manteau et à la vitesse de
rotation de la terre.
B. Variations externes
Les variations du champ magnétique sont de plusieurs
types : variations journalières ou diurnes (dues aux courants
électriques dans l'ionosphère), variations impulsives (action des
vents solaires sur la magnétosphère terrestre), tempêtes
magnétiques (celles qui affecte le plus les levés), micro
pulsations magnétiques (de courte période).
d. Propriétés magnétiques des roches
(Bernard Giroux, Michel Chouteau, 2008)
Tous les matériaux peuvent être classés
à l'intérieur de trois grands groupes définissant leurs
propriétés magnétiques :
Si k < 0, on parle de diamagnétisme.
L'intensité de la magnétisation induite est dans la
direction opposée au champ inducteur. Phénomène faible,
réversible, affecte tous les corps et souvent caché par un autre
phénomène. Ex. : quartz, feldspath, sel.
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Si k > 0, la substance est alors
paramagnétique. Comme le diamagnétisme,
c'est un phénomène faible et réversible, mais tend
à renforcer l'action du champ inducteur. Le champ induit
décroît cependant avec la température. Ex. : les
métaux, gneiss, pegmatite, dolomie, syénite.
Dans le cas de substances ferromagnétiques,
les moments magnétiques de chaque atome s'alignent
spontanément dans des régions appelées domaines et cela
même en l'absence de champ magnétique externe. En
général, le moment magnétique total est nul parce que les
différents domaines ont des orientations différentes et leurs
effets s'annulent. Le ferromagnétisme disparaît si on
dépasse une certaine température, appelée point de
Curie.
Si les moments magnétiques d'une substance sont
antiparallèles dans les domaines et de grandeurs différentes, le
moment magnétique total est différent de zéro. La
substance est alors appelée ferrimagnétique.
Ex. : magnétite, ilménite. Dans le cas d'une
substance ferrimagnétique dont la somme de moments parallèles et
antiparallèles est nulle, on parle d'antiferromagnétisme. Ex. :
hématite.
La susceptibilité d'une roche est entièrement
dépendante de la quantité de minéraux
ferromagnétiques qu'elle contient, de la dimension des grains et de leur
distribution. C'est donc une propriété très variable et il
est pratiquement impossible de prédire la teneur en minéraux
à partir de la susceptibilité.
La sensibilité minimale requise pour mesurer les
anomalies avec suffisamment des détails est de #177;5 nT. Il est alors
possible de détecter des anomalies provenant de sources situées
à plus de 10 000 mètres de profondeur.
Comme le champ induit est proportionnel au champ ambiant, les
anomalies seront plus intenses aux hautes latitudes magnétiques
qu'à l'équateur magnétique.
La figure III.4 matérialise les
propriétés magnétiques des roches suivant leur
susceptibilité magnétique :
III.1.5. Correction des données
a. Correction de terrain (Bernard Giroux,
Michel Chouteau, 2008)
Les effets dus à des affleurements magnétiques
près des stations vont grandement influencer les lectures. Par exemple,
une roche
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magnétique située au-dessus d'une station
(située dans une dépression par exemple) peut produire de fausses
anomalies négatives.
Pour cette raison, les anomalies démontrant une forte
corrélation avec la topographie ne reçoivent normalement pas
autant d'attention que les autres anomalies.
Par ailleurs, les corrections de terrains étant
très ardues à faire (il faut connaître la
susceptibilité des roches constituant ce terrain), elles sont
généralement omises.
Réduction à un datum
Une façon de réduire l'effet de la topographie est
de faire un prolongement vers le haut.
Pour réduire les lectures de Z de la surface z = h (x, y)
au plan z = 0, on écrit approximativement que
où la dérivée est calculée à
partir de la carte de Z(x, y, z).
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b. Correction de latitude
Localement, le gradient horizontal de Ho n'est pas
significatif et on n'applique pas de correction de latitude aux données.
Le gradient horizontal varie entre 0 et 10 nT/km, de l'équateur aux
pôles. Il est généralement inférieur à 6
nT/km. On peut le calculer ainsi. La composante horizontale est
La distance parcourue et sa dérivée sont
Ainsi, la variation de H en fonction de l est :
Si r = 6378 km, Héq= 3500 nT et Hpo=
7000 nT, à l'équateur, on aura 0,005nT/m et aux pôles, on
aura 0.011nT/m.
c. Correction d'altitude
Cette correction comprend deux volets : la correction
d'élévation et la correction topographique.
Le gradient vertical de Ho est d'environ -0.03 nT/m aux
pôles et de -0.015 nT/m à l'équateur.
Les effets d'élévation sont donc normalement
négligeables. Toutefois, dans les régions montagneuses, une
correction d'élévation est faite (correction topographique).
Elle est égale à -0.47 nT·Ho/m, où Ho est la
valeur locale de l'intensité du champ géomagnétique. La
correction est positive au nord de l'équateur et négative au
sud.
Dans le cas de levés aéroportés, il est
normalement spécifié que tout survol dont la différence
entre la hauteur de vol théorique et réelle dépasse une
certaine limite sera rejeté.
On arrive à la correction à l'air libre en
suivant
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A l'équateur, on aura -0,016nT/m et aux pôles, on
aura -0,033nT/m. d. Correction de la dérive
On doit tenir compte des variations du champ magnétique
terrestre avec le temps. Rappelons que ces variations sont :(Bernard
Giroux, Michel Chouteau, 2008)
> Variations séculaires
: variations annuelles reliées au
déplacement des pôles magnétiques.
> Variations diurnes :
variations cycliques d'environ 24 heures reliées aux variations de
courant dans l'ionosphère dues à l'activité du soleil.
> Tempêtes magnétiques
: variations brusques dues à des sursauts de
l'activité solaire qui peuvent atteindre 2000 nT et durer plusieurs
jours. Lors de tempêtes magnétiques, le levé est
interrompu.
Pour résoudre le problème de façon
réaliste, on a créé des méthodes permettant de
corriger adéquatement ces variations : ce sont la méthode des
boucles, celle de réseau de stations de base et celle de la station
fixe. Toutes ces méthodes supposent que les variations temporelles sont
à peu près linéaires durant des périodes de temps
assez courtes et qu'elles sont identiques à l'intérieur d'une
région relativement restreinte (Michel Allard et Denis Bois, 1999)
;
> Méthode des boucles
: même procédure comme en
gravimétrie. Néanmoins, on s'en sert peu en
magnétométrie à cause des variations aléatoires et
relativement rapides qui peuvent survenir et qui nécessitent un retour
beaucoup trop fréquent à la station de base ;
> Méthode du réseau de station de
base : ici encore, le principe est le même qu'en
gravimétrie. Cependant, en pratique, on peut établir le
réseau de plusieurs façons ;
> Méthode de la station fixe
: puisque la dérive des
magnétomètres est habituellement négligeable, on peut
utiliser un appareil supplémentaire, qui demeure fixe, pour mesurer les
variations temporelles. C'est le moyen le plus facile et le plus efficace,
celui qu'on emploie le plus souvent aujourd'hui.
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III.2. ACQUISITION DES DONNEES
III.2.1. Levé magnétométrique
Les levés qui sont actuellement réalisés
sont de type aéromagnétique, généralement
effectué à l'échelle 1/200.000, les distances entre les
bandes de vol étant de 2 à 4Km et l'altitude de vol 0,5 à
1 Km.
III.2.2. Appareillage
Parmi tant d'autres types de magnétomètres, nous
donnons une description sommaire de quatre d'entre eux, actuellement
utilisés :
a. Fluxgate (magnétomètre à
saturation de flux)
Ce magnétomètre fut développé
durant la 2ème guerre mondiale pour détecter les
sous-marins. Il est le 1er magnétomètre à
être utilisé pour les levés aéroportés.
Son principe de fonctionnement peut être
résumé comme suit :(Bernard Giroux, Michel Chouteau,
2008)
o
Chaque noyau est à l'intérieur d'une bobine.
o Les 2 bobines sont identiques et connectées en
série mais l'enroulement est inverse.
o Les 2 bobines se
retrouvent à l'intérieur d'une troisième
bobine.
o Lorsqu'on envoie un courant dans les 2 bobines, le champ
engendré par chacune d'elle sera de même intensité et de
sens opposé. Le champ total est nul et il n'y pas de courant induit dans
la troisième bobine.
o En présence d'un champ extérieur, le champ
d'une bobine sera augmenté et celui de l'autre diminué.
o Si le courant injecté dans le primaire est suffisant
pour amener les deux noyaux à saturation, un des deux noyaux va saturer
plus vite que l'autre.
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o Le voltage induit dans la troisième bobine est la
somme due aux deux noyaux. Puisque l'induction est proportionnelle à la
variation du champ magnétique, elle sera nulle lorsque les noyaux seront
saturés.
o Puisqu'en présence d'un champ extérieur les
deux noyaux ne saturent pas en même temps, le voltage induit dans la
troisième bobine sera une série de pics.
o L'amplitude de ces «pics» est proportionnelle au
champ externe parallèle aux noyaux.
b. Magnétomètre à
précession nucléaire
Ce magnétomètre mesure l'intensité totale
du champ magnétique terrestre. Ce qui le rend fort avantageux puisqu'il
ne nécessite de mise à niveau. Ces appareils sont légers
et ont une utilisation facile avec une sensibilité de d'environ
0,1nT.
Il existe deux types
de magnétomètres à précession :
le magnétomètre à
précession libre et le
magnétomètre à effet overhauser. Leur
principe est basé sur une propriété du noyau
d'hydrogène, donc qui donne lieu au phénomène de
résonnance magnétique nucléaire (RMN).
c. Magnétomètre à pompage
optique
Le principe de fonctionnement de ce magnétomètre
a été élaboré à partir de la théorie
de la physique atomique qui explique et prédit le comportement des
électrons. Par comparaison au magnétomètre à
protons, le magnétomètre à pompage optique pourrait
d'ailleurs s'appeler magnétomètre à électrons.
Le magnétomètre à pompage optique mesure
également l'intensité totale du champ magnétique terrestre
; mais contrairement au magnétomètre à précession
nucléaire, pour obtenir des résultats valables, l'axe de son
capteur doit faire un angle d'environ 45° avec la direction du champ
magnétique à mesurer. Pour maintenir cette orientation lors des
levés aériens, le capteur doit être placé dans un
réceptacle libre de pivoter dans toutes les directions selon les
commandes d'un servomécanisme. (Michel Allard et Denis Bois,
1999)
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d. Magnétomètre SQUID
L'acronyme SQUID désigne un
«interféromètre quantique supraconducteur»
(Supercondicting Quantum Interference Device). Les magnétomètres
de type SQUID sont des appareils extrêmement sensibles qui utilisent les
propriétés des supraconducteurs. Ce sont donc des appareils
fonctionnant à très basse température. Comme les
magnétomètres à saturation de flux, ils mesurent la
composante du champ magnétique. (Michel Allard et Denis Bois,
1999)
III.2.3. Traitement des données
Les données recueillies par la plupart des
magnétomètres terrestres comprennent le numéro de la ligne
de la station, l'heure de la lecture, la valeur du champ total et le gradient
lorsqu'il est mesuré.
Après avoir recueilli les données, il faut les
traiter avant de les
interpréter.
Les techniques de traitement des données
magnétométriques peuvent être groupées en trois :
Le Filtrage du bruit de fond :
Il s'agit ici du bruit géologique enregistré par les
levés magnétométriques terrestres correctement
corrigés. Ce bruit provient de la présence, près de la
surface du sol, de minces unités géologiques,
d'hétérogénéités à l'intérieur
d'une même unité ou encore de blocs erratiques présentant
un contraste de susceptibilité magnétique. En règle
générale, aucun traitement spécial n'est apporté
pour éliminer ce bruit, on s'en sert généralement pour
raffiner l'interprétation. Dans les levés aériens ; le
bruit géologique se trouve naturellement filtré par la plus
grande distance qui sépare les roches. Il reste à éliminer
le bruit instrumental ou celui relié à l'exécution et
à la correction des données. Pour ce faire, on utilise la
méthode de quatrième différence. Cette méthode
permet de reconnaître ce type de bruit (de faible amplitude) et une fois
le bruit reconnu, il est facile de recourir aux données brutes et de
corriger les erratiques.
La séparation
régionale-résiduelle : ce traitement a
pour objet de dissocier l'effet des sources de différentes dimensions.
C'est en quelque sorte séparer les anomalies de grande envergure qui
n'ont pas d'intérêt économique d'avec les anomalies
utiles.
Le rehaussement des anomalies superficielles
: ce traitement vise à rehausser l'effet des
sources superficielles présentant de
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faibles contrastes de susceptibilité. Deux
méthodes sont utilisées pour cette fin: le gradient vertical et
la dérivée verticale.
Le filtrage directionnel :
ce traitement permet d'atténuer les fluctuations des données
selon une direction. Cette méthode utilise généralement
des filtres passe-bas de façon à éliminer les erreurs de
nivellement pouvant se produire lors levés
aéromagnétométriques.
La réduction au pôle ou à
l'équateur : la forme et l'amplitude d'une anomalie sont
directement affectées par les changements d'inclinaison
magnétique terrestre. Ce traitement a donc pour but
l'établissement d'un point de comparaison entre les anomalies
détectées à différents endroits sur le globe, elle
simplifie alors l'interprétation. Il consiste à calculer les
valeurs qui auraient été obtenues si la source de l'anomalie
avait été située à un des pôles ou à
l'équateur.
Les données magnétométriques peuvent
être présentées sous plusieurs formes cartographiques,
notamment, les profils, les courbes d'isovaleur de susceptibilité
magnétique, ...
III.3. INTERPRETATION DES RESULTATS
Comme dans l'analyse gravimétrique,
l'interprétation des données magnétométriques
consiste en l'analyse du champ magnétique pour en déduire les
phénomènes géologiques. Ces variations dépendent de
plusieurs variables qu'il faut tenter d'isoler et de résoudre ; ce sont
:
- Le contraste de la propriété physique en
l'occurrence la susceptibilité magnétique ;
- L'orientation, le pendage, la profondeur et les dimensions
du massif rocheux anomal ;
- La direction et l'intensité du champ
magnétique principal ; - La présence d'un magnétisme
rémanent de direction
différente de celle du champ induit (rarement pris
en
compte).
III.3.1. Interprétation qualitative
L'interprétation qualitative, phase initiale de
l'interprétation, elle nécessite non seulement une certaine
habilité et une certaine expérience de la part de
l'ingénieur chargé d'interpréter les données
géophysiques mais également un fond documentaire indispensable,
comprenant les diverses études réalisées auparavant;
géologiques, géophysiques, hydrogéologiques etc...
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L'interprétation qualitative dans notre cas a un
caractère descriptif; elle s'occupe de l'étude de l'allure et de
l'intensité des anomalies enregistrées. L'examen des cartes
magnétiques peut donner à l'interprétateur qualifié
une idée sur l'aimantation, le choix des modèles, la position, la
forme et la dimension des corps perturbateurs, l'influence de l'inclinaison,
l'influence de l'orientation, l'influence du pendage, l'influence de la
profondeur, l'influence de la susceptibilité. Les isoanomales
orientées dans une direction, peuvent être associées aux
directions de failles et des structures prolongées telles que les
anticlinaux, les synclinaux, les filons etc...
Les anomalies isométriques peuvent être
provoquées par les objets de formes sphériques ou
ellipsoïdales. L'examen de l'intensité des anomalies et de leur
gradient permet d'obtenir une idée sur la profondeur des corps
perturbateurs et leurs propriétés magnétiques. En
général les courbes plus aplaties, aux gradients faibles
correspondent aux objets profonds. L'inclinaison de l'objet perturbateur
provoque un changement caractéristique dans la distribution du champ.
L'aimantation "M" entre comme un coefficient dans l'expression de la composante
et des autres composantes du champ géomagnétiques.
Les principales étapes à suivre lors d'une
interprétation qualitative sont:
1°. Etude de la carte magnétique ;
2°. Comparaison des cartes géomagnétiques,
géophysiques et géologiques ;
3°. Identification de principales anomalies
géologo-géophysiques ;
4°. Choix des objets pour l'interprétation
quantitative.
A. Origine des Anomalies
En magnétisme, les contrastes de susceptibilité
entre les roches sédimentaires sont généralement faibles
et ne produisent donc que des anomalies négligeables; ceci nous conduit
à admettre que les anomalies mises en évidence par la prospection
magnétique proviennent des roches cristallines ou métamorphiques
encaissées.
B. Principes généraux de
l'interprétation qualitative 1°.
Aimantation
On peut admettre en général que l'aimantation
d'une formation géologique est pratiquement uniforme; mais sa grandeur
est
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indéterminée, à moins de disposer de
résultats de forages et d'analyses sur échantillons de roches. Il
en est de même pour l'orientation de M. Cependant dans la plupart des
cas, l'aimantation induite des roches est prédominante.
2°. Choix de modèles
Pour l'étude d'une anomalie expérimentale
donnée, on recherche, par approximation successives, une structure
simple qui produise une anomalie coïncidant à peu près avec
l'anomalie observée.
3°. Forme des anomalies:
La forme des anomalies dépend non seulement de la
structure elle-même, de ses dimensions de la susceptibilité des
roches qui la composent et de la profondeur, mais aussi du champ
magnétique B au lieu considéré, car l'aimantation
induite dépend de l'inclinaison (influence de la latitude) et de la
déclinaison (influence de l'orientation de la structure par rapport au
méridien magnétique).
En effet, nous pouvons démontrer que l'effet d'un corps
uniformément aimanté est équivalent à celui de
masses magnétiques fictives, développées à la
surface (Analogie avec l'électrostatique). Par conséquent,
l'anomalie due à une structure simple apparait avec une partie positive
et une partie négative: Cette courbe présente donc un maximum et
un minimum dans le cas général. C'est l'examen simultané
de ces deux parties qui permet de se faire une idée sur la position, la
forme et l'importance des corps aimantés.
4°. Influence de l'inclinaison:
La forme des anomalies dépend fortement de la latitude
magnétique de la zone prospectée.
La répartition des masses magnétiques fictives
dépend de la direction de l'aimantation, donc de l'inclinaison du champ
magnétique terrestre, puisque dans l'hypothèse de départ;
l'aimantation est uniquement induite.
Dans l'hémisphère Nord, le champ est
dirigé vers le bas et compté positivement dans cette direction,
les anomalies de "Z" positives seront prédominantes et dues à des
masses de signe(-).
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5°. Influence de l'orientation:
Dans le Cas d'une faille de direction donnée faisant un
angle l avec le Nord magnétique: L'anomalie DT est différente
selon que l'on a l = 0° ; l = 45° ; l =
90° ; suivant des profils perpendiculaires à la faille.
6°. Influence du pendage:
Il est dans certains cas possible d'avoir une idée du
pendage au simple examen de la forme du profil, notamment si ce profil est
Est-Ouest. Le gradient d(DZ)/dx varie plus lentement du côté
où pend le filon. Figure
7°. Influence de la profondeur:
L'étude de l'intensité des anomalies, et surtout
du gradient suivant le profil permet d'obtenir une idée sur la
profondeur du corps aimanté. En général, pour un
même corps, plus les anomalies sont étalées, le gradient
horizontal est d'autant plus faible et plus grande est la profondeur de la
structure.
8°. Influence de la susceptibilité:
La susceptibilité affecte uniquement l'amplitude des
anomalies, l'amplitude d'une anomalie n'est donc pas uniquement fonction de la
profondeur.
Une carte d'isoanomales donne une première idée
sur la position et la forme des structures aimantées.
Des isoanomales presque parallèles dans une direction
peuvent être associées aux directions tectoniques des strates les
plus magnétiques ou aux contacts et aux structures telles que: failles,
horsts, anticlinaux, synclinaux, filons etc...
Des isoanomales fermées peuvent indiquer des corps
magnétiques isolés. L'intensité des anomalies et leur
gradient permettent d'en déduire une valeur de la profondeur.
III.3.2. Interprétation quantitative
Comme pour le cas de la gravimétrie, nous avons
également deux types d'interprétation quantitative, à
savoir la modélisation directe et la modélisation indirecte.
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L'interprétation quantitative représente la
phase finale de l'interprétation, elle sous-entend les calculs à
réaliser pour déterminer la profondeur, l'étendue, le
pendage et les diverses propriétés magnétiques des corps
perturbateurs.
Les méthodes de l'interprétation
dépendent de la forme des anomalies, de l'influence des objets voisins,
du lissage ou du découpage du champ magnétique; les
méthodes de l'interprétation quantitatives dépendent
également de la précision recherchée; ainsi le choix de la
méthode numérique adéquat est conséquent.
Parmi les méthodes d'interprétation quantitative
les plus connues, on distingue:
- Les méthodes analytiques ;
- Les méthodes graphiques ;
- Les méthodes intégrales ;
- Les méthodes des approximations successives ;
- Les méthodes de simulation par ordinateur.
Les trois premières méthodes peuvent être
groupées en méthodes dites directes et les deux dernières
parmi les méthodes inverses (indirectes)
Quant aux méthodes directes (modélisation
directe), nous mentionnons ici trois principales approches
privilégiées par les géophysiciens pour calculer le champ
magnétique anomal associé aux différents modèles
(Michel Allard et Denis Bois, 1999):
1°. On peut se servir de la sommation
(l'intégration) de l'effet de pôles ou des dipôles
magnétiques que l'on dispose pour former une ligne de pôles, une
ligne de dipôles, une couche de dipôles ou tout autre agencement
qui représente le mieux le modèle géophysique ;
2°. On peut également se servir de la
dérivation spatiale d'une fonction magnétique scalaire, U
:
Le potentiel magnétique scalaire en un point
donné est le travail nécessaire pour déplacer un
pôle magnétique de l'infini à ce point situé
à une distance d de l'autre pôle magnétique ayant
une force P. Le potentiel magnétique en un point donné
est la somme de potentiels de tous les pôles (dipôles)
présents dans le corps. La composante du champ
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magnétique dans la direction s'obtient en dérivant
U par
rapport à x (Michel Allard et Denis Bois, 1999)
:
3°. La relation de Poisson peut également
être utilisée :
avec V, le champ gravitationnel, G,
constante de gravitation
universelle, la densité et i, la direction
de la magnétisation. Nous reviendrons sur cette relation dans la
section consacrée au lien entre la gravimétrie et le
magnétisme.
A. Les méthodes analytiques:
Les méthodes analytiques consistent à
étudier les relations entre les distributions des masses de formes
géométriques simples et les composantes du champ
géomagnétique sur la surface terrestre, à l'air
ou dans les puits de forage.
A.1. Sphères
L'anomalie causée par une source sphérique de
petite dimension s'explique physiquement par le comportement d'un dipôle.
L'anomalie dépend des dimensions de la sphère, de la
susceptibilité magnétique, de l'intensité et de la
direction du champ magnétique terrestre principal.
Le champ anomal d'un dipôle sur une surface z=0
s'évalue aisément par la somme de l'effet de deux pôles
d'intensité P, mais de signe opposés :
et (3.21)
On décompose le problème en cherchant les trois
composantes de soit et que nous symbolisons plus simplement
par X, Y et Z.
Après développement, on obtient les trois
composantes principales (I : inclinaison magnétique ;
r: rayon de la sphère) :
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On peut ainsi trouver l'intensité du champ
magnétique de la
sphère :
A.2. Une tige verticale de très grande extension en
profondeur
Nous allons nous baser sur le champ magnétique
créé par un monopôle. En effet, à une latitude
élevée, le champ magnétique généré
par une tige verticale dont la section est relativement petite par rapport
à son extension en profondeur se rapproche de celui qui est produit par
un monopôle.
Le champ magnétique créé par un
monopôle vaut :
Les trois composantes peuvent donc être
déterminées par :
A.3. Un cylindre horizontal est-ouest
Soit un cylindre horizontal d'une longueur infinie dans la
direction est-ouest. La relation de Poisson permet de trouver, pour un profil
nord-sud au-dessus du cylindre :
B. Les méthodes graphiques
Les méthodes graphiques ne sont qu'une modification de
méthodes analytiques, dans ce cas là on réalise
l'interprétation par la
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comparaison des courbes des composantes du champ
géomagnétique mesurées avec celles calculées
d'avance pour objets de formes géométriques simples. L'avantage
des méthodes graphiques par rapport aux méthodes analytiques
consiste en la possibilité d'utiliser toute la courbe ou sa partie moins
influencée par des autres objets perturbateurs.
C. Les méthodes
intégrales:
Les méthodes intégrales nous donnent la
possibilité d'obtenir quelques paramètres sommaires des masses
perturbatrices; le moment magnétique et les coordonnées du centre
de gravité.
D. Les méthodes des approximations
successives:
Les méthodes des approximations successives sont
basées sur l'utilisation de différents abaques qui sont
construits pour la résolution du problème direct.
On construit alors plusieurs types d'abaques, intégrant
diverses informations, pour diverses formes; qui permettent par approximation
successive de fixer le modèle final et surmonter ainsi
l'ambigüité du problème inverse.
Les méthodes analytiques et graphiques ne peuvent
être utilisées que pour l'interprétation des anomalies
provoquées par les objets de forme géométriques simples. A
l'aide de ces méthodes on ne peut pas effectuer l'interprétation
des anomalies de forme complexes et il est indispensable d'utiliser toute
l'information géologique disponible. Afin de combler cette lacune, on
utilise une méthode particulière appelée : méthode
des approximations successives. Dans ce cas l'anomalie de l'objet perturbateur
réel est représentée comme la somme des anomalies d'objets
élémentaires d'une forme géométrique simple, dont
se compose l'objet réel.
Pour calculer l'influence des coupes géologiques, on
utilise des abaques spéciaux; le choix d'un abaque dépend de la
forme de l'anomalie à étudier. Le plus employé est
l'abaque pour les structures cylindriques avec génératrices
horizontales.
Pour la construction d'un abaque on suppose l'effet
magnétique de chaque maille égale, par exemple
à 1 = UCGM
On suppose encore : M =
constante ; (M : Aimantation dans les mêmes unités que
T)
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Pour se servir de cet abaque il faut:
- Reproduire sur le calque une coupe géologique de la
structure cylindrique ;
- Superposer le centre de l'abaque avec un point de profil "P"
où l'on veut trouver "Z". L'axe "x" de l'abaque est horizontal.
- Compter le nombre de mailles englobées par la section
du corps; dans la zone de - 45° à +45°, les influences sont
positives, au-delà de cette zone, elles sont négatives ;
- Multiplier le nombre trouvé par le rapport entre
l'aimantation vraie Mv et l'aimantation prise par l'abaque M.
Si l'anomalie est provoquée par plusieurs objets, il faut trouver
l'influence sommaire en multipliant chaque fois le nombre de mailles par le
rapport de l'aimantation de ce corps et l'aimantation théorique. Les
résultats obtenus ne dépendent pas de l'échelle de la
coupe géologique c'est-à-dire que l'abaque convient à
toutes les échelles de coupes géologiques à condition que
les échelles horizontales et verticales doivent être
égales.
- Pour calculer les valeurs de H, on utilise le même
abaque retourné d'un angle de 45°. Si l'aimantation Mv
n'est pas
verticale : ; où est l'angle d'écart
du vecteur aimantation par rapport à la verticale.
Ordre d'interprétation:
- Construire le modèle géologique, sachant
utiliser toutes les données disponibles (forages, études des
affleurements des roches, données des autres méthodes
géophysiques etc...) ;
- Suivant la forme du modèle, choisir l'abaque
convenable et calculer les composantes du champ magnétique en chaque
point du profil ;
- Comparer la réponse du modèle ainsi obtenue
avec la courbe expérimentale (mesurée) ;
- Modifier progressivement la géométrie du
modèle jusqu'à ce que la courbe théorique se rapprocherait
mieux de la courbe pratique (mesures) ;
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E. Les méthodes de simulation par
ordinateur:
Les méthodes de simulation par ordinateur consistent en
la modélisation des structures géologiques soit par la
méthode des éléments finies ou des différences
finies.
Pour résoudre le problème inverse en
géophysique, il est indispensable de maîtriser et
d'intégrer ces méthodes d'analyse numérique.
Le schéma global pour réaliser cette
opération consiste tout d'abord à choisir la
géométrie de l'élément fini fondamental,
discrétiser l'espace considéré en fonction de ces
éléments; calculer l'effet causé; comparer le
résultat ave le champ observé.
Si le processus est convergent, le nombre d'itérations
sera minimum et par conséquent l'aboutissement au meilleur
modèle.
III.3.3. Signatures magnétométriques des
structures pétrolifères
Dans le domaine pétrolier, la méthode
magnétique constitue un outil de reconnaissance utilisée aux
côtés des autres méthodes, notamment la gravimétrie,
la sismique (grande réfraction) et la magnétotellurique. Elle
permet de donner approximativement la profondeur, la topographie et les
caractéristiques géophysiques des roches constituant le socle. La
méthode magnétique peut être utilisée lors des
levées de reconnaissances à différentes échelles:
1/1000.000 ; 1/500.000 ; portant sur des grandes surfaces et permettant
d'étudier l'aspect général du champ magnétique et
la délimitation des zones pouvant faire l'objet d'une prospection de
détail.
La prospection magnétique utilisée pour la
recherche des gisements de pétrole (avec le variomètre) a connu
peu de succès, car les hétérogénéités
très superficielles du sous-sol, le relief de la surface, ou la
présence de canalisations (métalliques) entrainant des anomalies
locales mais assez intenses qui empêchent de discerner l'anomalie large
d'origine profonde liée au socle (utilisée le plus souvent lors
des études de bassins).
Dans la prospection pétrolière, l'apport de la
magnétométrie a deux volets :
A. Etudes des bassins sédimentaires
Elle se fait à partir des anomalies causées par
des structures du socle ou à sa topographie.
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B. Détection indirecte : pièges
structuraux (failles, plis).
III.4. LIEN ENTRE LA GRAVIMETRIE ET LA MAGNETOMETRIE
DANS L'ETUDE D'UN BASSIN SEDIMENTAIRE
La gravimétrie et la magnétométrie
possèdent plusieurs points en commun si bien qu'on les regroupe souvent
sous un même titre : «les méthodes
potentielles». Toutefois leurs différences sont
fondamentales et chaque méthode mérite d'être
traitée séparément, comme nous l'avons fait.
Voici quelques similitudes :
? Les deux méthodes s'appuient sur la théorie
des champs satisfaisant à l'équation de Laplace. En pratique pour
les deux méthodes, on mesure la variation d'un champ de force ;
? Elles utilisent des procédés semblables de
correction des variations temporelles, car, dans les deux cas, les mesures
varient en fonction du temps en plus de varier en fonction de la position de
lecture ;
? Elles font appel aux mêmes techniques de traitement
des données et de présentation cartographique ;
? Elles suivent les mêmes étapes
d'interprétation.
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Voici les dissemblances :
? Les instruments utilisés en gravimétrie
doivent être relativement plus sensibles que ceux utilisés en
magnétométrie ;
? Les anomalies magnétiques sont en
général beaucoup plus fortes et brusques que des anomalies
gravitationnelles car les variations de susceptibilité sont beaucoup
plus grandes que les variations de densité ;
? Les variations temporelles du champ magnétique sont
plus irrégulières et complexes que celles gravitationnelles ;
? Les levés magnétométriques
coûtent beaucoup moins cher que les levés gravimétriques en
raison du moindre coût des instruments et des procédures de
terrain plus simple et plus rapide à exécuter.
La gravimétrie et la magnétométrie sont
liées par la relation de Poisson qui est :
avec V, le champ gravitationnel, G, constante
de gravitation universelle, la densité et j, la direction de la
magnétisation et M l'aimantation
( )
Si s est la direction dans laquelle on veut calculer le
champ magnétique, alors
Si maintenant on considère des modèles avec une
aimantation verticale (j = z et s = z), alors :
L'intérêt de cette expression est qu'elle permet
de simplifier certains calculs d'interprétation (Anomalies
créées par un modèle de forme simple), en les faisant
dériver d'expression beaucoup plus simple utilisées en
gravimétrie.
Par exemple, lorsqu'on applique l'équation de Poisson
à une structure située au voisinage du pôle Nord, avec
M est vertical (dirigée vers le bas); on suppose que
l'aimantation est induite.
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Mz = M ; Mz= My = 0
où g: composante verticale du champ gravifique
L'anomalie de "Z" pour une structure quelconque située
aux très hautes latitudes, à la même forme que le gradient
vertical de l'anomalie de Bouguer créée par une structure de
même forme et présentant un contraste de densité.
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Conclusion
Notre travail a consisté en la mise en évidence
de l'apport des méthodes gravimétriques et
magnétométriques dans la recherche des gisements
pétroliers.
En premier lieu, nous avons donné un bref aperçu
sur le pétrole, son origine, sa genèse ainsi que tous les
phénomènes liés à sa mise en gisement. Nous avons
aussi abordé la problématique de la recherche
pétrolière où nous avons parlé sommairement de
quelques méthodes de recherche pétrolière en mettant un
accent sur les méthodes géophysiques dont font partie la
gravimétrie et la magnétométrie.
Nous nous sommes ensuite penchés sur les
méthodes gravimétriques dont le but est l'étude ou la
détermination des causes à la base de la variation du champ
gravitationnel terrestre. De notre étude, il ressort que l'apport de la
gravimétrie dans la recherche pétrolière se justifie par
le fait qu'elle permet de détecter certaines anomalies de structure
géologique, comme la présence des dômes de sel, dont la
densité est plus faible que celle des roches avoisinantes, ou des
plissements souterrains, dont les anticlinaux rapprochent de la surface les
roches plus anciennes et plus denses.
Enfin, nous nous sommes intéressés aux
méthodes magnétométriques dont le but est l'étude
ou la détermination des causes responsables de la variation du champ
magnétique terrestre. De notre étude, il ressort qu'en recherche
pétrolière, la magnétométrie permet de donner
approximativement la profondeur, la topographie et les caractéristiques
géophysiques des roches constituant le socle.
Il sied de signaler que la magnétométrie et la
gravimétrie sont souvent utilisées ensemble de par leur
similitude (variation du champ) et de par leur relation par la formule de
Poisson. Ces deux méthodes précèdent souvent les
méthodes sismiques qui donnent une sorte d'échographie du
sous-sol.
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3. Jean Borjex, Paul Claval, Albert-Harold Sauraut,
Léopold Sémery, Le pétrole et le gaz, Librairie
Larousse, Paris VI, 1976,
4. Jean Dercourt, Jacques Paquet, Pierre Thomas et Cyril
Langlois. Géologie. Objets, méthodes et modèles,
dunod, 12è éd., Paris, 2006,
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2. Nina QUELENIS, La genèse du pétrole,
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D. Notes de cours :
1. Bernard Giroux, Michel Chouteau, GLQ2200 -
Géophysique Appliquée I, Notes de cours- gravimétrie,
Laboratoire de Géophysique appliquée, Ecole Polytechnique
Montréal, 2008,
2. Bernard Giroux, Michel Chouteau, GLQ2200 -
Géophysique Appliquée I : Notes de cours-Magnétisme,
Laboratoire de Géophysique appliquée, Ecole Polytechnique
Montréal, 2008,
3. KANDA NKULA V, Notes de cours de Géologie
Générale, dispensé en G1 Géologie, UNIKIN,
Kinshasa, 2007-2008,
4. LUKIDIA LUKOMBO B., Notes de cours de Géologie
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7. Olivier Dequincey, Gravimétrie Et
Géodésie : Principes, Applications, Laboratoire de Sciences
de la Terre/ENS Lyon, 2010,
E. Sites Internet
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www.google.fr
2. www.alpesgeo.2003.fr/cr
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