I.A. Les origines du développement durable :
L'origine du développement durable est apparue durant
les Trente Glorieuses, période suivant la seconde guerre mondiale. Dans
un contexte de guerre froide, c'est durant ces années que la croissance
des pays développés a été la plus forte. Une course
à l'innovation, une guerre à distance, une reconstruction
après des années de conflits, l'ensemble de ses facteurs à
mener à une course à la croissance, à savoir quelle aller
être la nation la plus puissante et la plus rapide à se
reconstruire une économie durable.
C'est dans les années 1960 que la question de la
croissance et ses limites a été soulevée. En effet, une
forte croissance induit forcement des effets secondaires, souvent
indésirables mais à l'époque, encore méconnus.
C'est alors que des spécialistes ce sont penchés sur l'impact
qu'avait cette forte croissance sur l'environnement et la communauté
mondiale. Les premières limites de cette dernières sont apparues
des 1973 avec l'apparition d'un premier choc pétrolier, suivi quelques
années plus tard, d'un second, en 1979. Ces deux n'ont pas
étés anticipés, ce qui a fait grimper le prix de la
barrique à des taux historiques, créant ainsi des
réactions en chaine sur la globalité de l'économie
mondiale.
Ces différents chocs en on conclut sur la
méthode non durable de ce développement. En effet, ils ont mis en
évidence que la perspective d'une croissance basée sur les
énergies fossiles ne peut pas perdurer dans le temps. Une réserve
limitée, démontrée par un exemple poignant : le 2 aout
2017, c'est le jour à laquelle la terre à épuiser toutes
les ressources annuelles. Nous vivons donc à crédit, et cet
exemple démontre encore plus la non durabilité de ces
énergies fossiles. Que ce soit le gaz de schiste, le pétrole, les
gisements de métaux rares, le charbon... L'ensemble de ces
énergies, non renouvelables, donc non durables, emmènent
forcément à une rareté et donc, à une
flambée des prix un moment où ce dernier est en reste.
Au point de vue sociétale, démographique, les
spécialistes ont pu observer l'agrandissement des
inégalités riches/pauvres. De manière logique, ce sont les
pays les plus développés tels que les Etats-Unis, les grandes
puissances européennes, l'URSS ou encore le Japon qui on profiter de ces
30 glorieuses. (Ce sont également les pays qui ont étés
par le passé le plus impacté par la seconde guerre mondiale, tant
économiquement qu'humainement. Ces inégalités ont des
conséquences, là encore, la croissance à ses limites. Au
fil des années, il est de plus en plus difficile d'atteindre une
homogénéité économique, comme le laissait croire
une utopie des années 50. Les inégalités ne cessent de
s'accentuer. Un équilibre entre les nations est donc de plus en plus
difficile à être réaliser, ce qui
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apporte donc des tensions géopolitiques. Ces tensions
apparaissent bien sur entre les pays riches et pauvres, mais aussi entre les
pays riches. Certain veut rétablir un certain équilibre
économique et social entre les différentes nations, pendant que
d'autres n'ont que faire et reste focaliser sur un seul et unique objectif :
être en tête de la course à l'innovation. Ces
différentes stratégies, déséquilibres ; chaque
nation aura son terme pour définir la situation à
l'époque, sont forcément sujet à conflits. C'est donc dans
ce contexte d'innovation, de croissance continue, que de multiples tensions
apparaissaient. Ces dernières laisseront d'ailleurs place à une
guerre froide, une guerre fantôme entre les plus grandes puissances
mondiales, principalement entre les Etats Unis d'Amérique et l'URSS.
Le développement durable est une notion endiguant 3
points clés cités plus haut, ces 3 menant à un
équilibre, que l'on appellera par la suite, « Durable ».
C'est à Rome qu'a débutée
l'appréhension que cette croissance pouvait avoir envers
l'environnement. Le premier rapport du Club de Rome, en 1972, mettait
clairement en évidence, de façon prononcée et donc peu
crédible à l'époque, la chute d'une économie
prévue pour l'an 2100. Ce qui apparaissait comme une dystopie en 1972
s'est pourtant confirmée au fil des années. De façon plus
précise, ce rapport mettait en évidence que la poursuite d'une
telle croissance, sans agissement extérieurs, entrainement sans aucuns
doutes une baisse brutale de la population due à une explosion de la
mortalité, un appauvrissement généralisé des sols
cultivables ou encore de la perte des ressources énergétiques.
Tout cela, dus à la pollution grandissante.
Ce rapport apocalyptique n'a bien sûr pas eu l'impact
voulu, surtout en période de forte croissance. Chacune des puissances ne
pensant qu'au profit et à la première marche du podium
économique, il n'en avait que faire des impacts que celui-ci aurait-il
pu avoir sur le long terme.
Cependant, en 1973, avec l'apparition de la première
crise pétrolière mondiale, c'est à cet instant que le
premier rapport publié prend une certaine valeur et apporte une prise de
conscience générale, sans trop de répercutions ni de
mesures sérieuses pour le moment.
C'est à la fin de la décennie de 1970 et au
début des années 1980 qu'une réelle prise de conscience
s'oeuvre. En effet, les drames environnementaux se multiplient, « Olympic
Bravery, Amoco Cadiz, Seveso, Boehlen, Three Mile Island... » Tous ces
évènements, relayés sur chaque plateformes
multimédia, que ce soit radio ou télévision, on fortement
marqués l'opinion public envers l'environnement. Une relation entre le
développement, la croissance, et la pérennisation de notre
planète se met alors en place et entre progressivement dans les
consciences de chacun.
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Suite à cette suite d'évènements
industriels et environnementaux tragiques, une commission mondiale sur
l'environnement et le développement est dès lors mise en place
par l'Organisation des Nations Unies. C'est en 1983 qu'elle se tient lieux.
Soutenue par près de 22 pays, 23 personnes sont alors à l'oeuvre
afin de trouver des solutions ensembles pour lutter durablement contre la
détérioration lente mais certaine de notre habitat.
Sous la direction de Gro Harlem Brundtland, la première
ministre de Norvège, un programme est défini afin de comprendre
les enjeux et de les faire respecter par chacun des parties prenantes.
L'objectif ultime de cette convention ayant pour but de définir un
programme de coopération multidisciplinaire qui sera adopté par
chacune des nations présentes (les plus importantes) afin de pallier
à ces problèmes environnementaux.
C'est au regard de plus de 3ans d'études, de sondages,
d'analyses, qu'une synthèse mettant à profits l'ensemble des
parties prenantes (ONG, population, gouvernements, multinationales...)
regroupant l'ensemble des aspects, au travers l'ensemble des activités
polluantes et nocives pour l'environnement, que le rapport « Our Common
Future » est édité.
C'est donc par la suite de ces évènements
tragiques, en 1987, que le concept de développement durable apparait.
Lors de la première commission mondiale sur l'environnement et de
l'Organisation des Nations unies que la notion de « développement
durable » a été citée. Plus
précisément, c'est à l'intérieur d'un rapport
dénommé le « Rapport Brundtland », plus
communément appelé « Notre Avenir à Tous » que
la notion est apparue au grand public.
Ce dernier défini en un schéma simple ce en quoi
le développement durable consiste. Une phrase issue de ce rapport
indique que c'est un « un développement susceptible de
satisfaire les besoins de la génération actuelle sans
compromettre la possibilité pour les générations futures
de satisfaire les leurs »
Le principe : Concilier 3 aspects essentiels en un seul. Ces 3
aspect sont : Construire un environnement social non seulement équitable
pour l'économie mais également vivable pour l'environnement.
Considérer une économie à la fois équitable mais
aussi viable pour l'écologie. La fusion de ces 3 notions donne lieu
à la définition même du développement durable :
construit une
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économie équitable et viable, tant sur le plan
de la croissance, la durabilité écologique, et
l'égalité sociale.
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