La blockchain, une révolution de
l'intermédiation : Un gain pour les entreprises au détriment
des tiers de confiance ?
Hervé GUIMON
Jean-Louis LATHIERE
Executive Master finance d'entreprise et pilotage de la
performance Document présenté le 16/02/2018
Directeur de mémoire : Monsieur Jacques AMAR
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DECLARATION SUR L'HONNEUR
Nous certifions sur l'honneur que le présent
mémoire est le fruit d'un travail personnel et que toute
référence directe ou indirecte aux travaux de tiers est
expressément indiquée. Nous demeurons seuls responsables des
analyses et opinions exprimées dans ce document : l'Université
Paris Dauphine n'entend y donner aucune approbation ni improbation.
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REMERCIEMENTS
Nous tenons, en préambule, à remercier toutes
les personnes qui ont su nous conseiller et nous soutenir pendant la
progression de notre mémoire.
Tout particulièrement, c'est à M. Jacques Amar,
notre directeur de mémoire, que nous témoignons notre
reconnaissance. Il a suscité notre curiosité puis notre
intérêt pour le terrain encore peu exploré de la
blockchain. Par son écoute sensible, il a toujours répondu
à nos interrogations.
Enfin nous remercions MM. Burdet de la société
AREP et Henocque de la société KEEEX qui nous ont donné
accès au terrain de notre étude et nous ont consacré du
temps pour la réalisation d'interviews. Sans les informations et la
documentation qu'ils ont bien voulu partager avec nous, la construction de
notre mémoire n'aurait pas été possible.
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RESUME
La réflexion menée dans ce mémoire est
centrée sur les origines, le fonctionnement et les extensions
potentielles d'une technologie de stockage de données
sécurisées et de transmission de l'information qui permet de
réaliser des transactions en pair à pair : la
Blockchain. Elle a acquis une certaine visibilité pour la
première fois, en servant de support technique à une monnaie
virtuelle, le Bitcoin en 2008.
Cette innovation numérique de rupture a montré
rapidement qu'elle avait le pouvoir de modifier radicalement les modèles
économiques classiques en rendant les transactions plus simples,
rapides, sécurisées et moins coûteuses et fonctionnant sur
un dispositif décentralisé et autonome.
Cette étude aura pour objectif notamment
d'établir si les apports de la Blockchain modifieront les
coûts des relations contractuelles tels que définis par « la
théorie de l'Agence » et « la théorie des coûts
de transactions ». Et si l'instauration de données plus
transparentes et disponibles par tous conduira à la réduction de
l'asymétrie informationnelle et favorisera l'émergence de
nouveaux modes de gouvernance.
La blockchain, notamment par les smart contracts, a aussi pour
ambition de recréer une confiance irréprochable : celle
incarnée précédemment par différents experts ou
organismes dits « tiers de confiance », qui s'est
révélée défaillante en 2008. Ces derniers, dans
leur rôle de garants, devront sans doute faire évoluer leur
fonction.
Certaines entreprises se sont lancées d'ores et
déjà dans l'expérimentation de la blockchain. La SNCF,
face au défi de la gestion efficace des déchets dans les gares,
teste cette technologie pour réduire les dysfonctionnements
constatés sur la chaîne de tri et de ramassage des déchets
sur le site de la gare de Massy TGV. En étudiant ce cas, nos analyses
ont mis en évidence les apports et les marges d'amélioration pour
l'entreprise et aussi les déploiements désormais possibles.
MOTS CLES : Bitcoin, Blockchain, décentralisé,
tiers de confiance, intermédiation, disruption, coûts de
transaction, coûts d'agence
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