III- 5-3- Répartition des arbres en classe de
diamètre dans les parcelles expérimentales
La distribution des individus des deux (2) types (forêt
intacte et dégradée) de forêts ainsi que l'agroforesterie
de l'axe Impfondo-Dongou dans les classes de diamètre est
représentée dans les figures ci-dessous.
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III-5-1-1- Structure diamétrique de la forêt
dégradée de l'axe Impfondo-Dongou
La figure 19 ci-dessous présente le nombre d'individus
en classe de diamètre dans la forêt dégradée de
notre zone d'étude. Cette figure montre que le nombre d'individu vari de
0 à 221 suivant les classes de diamètre.

Figure 19 : Distribution diamétrique des
individus de la forêt dégradée
Cette figure qui montre une distribution de type exponentiel
décroissant des arbres en fonction des classes de diamètre. On
remarque que, la classe I est la plus élevée en nombre d'arbres
avec deux cent vingt un (221) arbres ce qui signifie que la forêt est
pleine régénération mais ce sont beaucoup plus les
espèces pionnières. La classe 0 succède également
la première classe avec cent quatre-vingt-dix (190) arbres suivie de la
classe II quatre-vingt-dix-huit (98) arbres. Par contre, les classes IX, X,
XVII et XVIII ne présentent aucun arbre du fait que, la forêt a
été dégradée. Il faut noter cependant un
défaut de réduction du potentiel de
régénération dans la classe 0
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III-3-1-2- Structure diametrique de la forêt intacte
de l'axe Impfondo-Dongou
La structure diamétrale dans la forêt primaire
dans notre zone d'étude varie de 0 à 406 individus suivant les
classes de diamètre (figure 20).

Figure 20 : Distribution diamétrique
d'arbres en classe de diamètre dans les forêts primaires
La courbe de distribution des arbres en classe de
diamètre est aussi de type exponentiel mais avec un potentiel de
régénération supérieur à celui
observé dans les forêts dégradée. Dans la classe I
on note 406 arbres suivie de la classe 0 avec deux cent soixante-cinq (265),
classe II cent soixante-deux (162), classe III cent soixante-un (161) arbres.
Les classes des arbres à gros diamètre sont faiblement
représentée en nombre comme: classe IX trois (3) arbres, classe X
un (1) arbre, classe XI trois (3) arbres, classe XVII deux (2) arbres et la
classe XVIII un (1) arbre. Une distribution en exponentielle
décroissante qui est observée dans cette forêt intacte.
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CHAPITRE IV : DISCUSSION IV-1- Composition
floristique
L'inventaire floristique et structural de l'axe
Impfondo-Dongou nous présente 1611 arbres réparti dans 37
familles, 114 espèces et 83 genres. La famille la plus
représentée qualitativement est celle des Euphorbiaceae (14,84%),
suivi des Urticaceae (14.59%) et des Myristicaceae (14.03%).
C'est dans la forêt dégradée que la
famille la plus représentée qualitativement est obtenue, il
s'agit des Urticaceae (14.15%), et des Euphorbiaceae (8.44%), comme stipule
Moutsamboté 1985, dans les forêts dégradée ou au
stade 2, la végétation devient dense aux espèces banales
héliophiles, annuelles de la famille des Urticaceae et des
Euphorbiaceae. Par contre, dans la forêt intacte un taux de pourcentage
faible observé dans la famille des Myristicaceae (9.06%) des
Fabaceae-Faboideae (6.77%), Fabacae-Ceasalpiniodeae (6.27%) et les
Myristicaceae (17.39%) dans l'agroforesterie.
L'analyse de ces résultats montre que les
espèces telle que: Musanga cecropioides R. Br(222 individus),
Staudtia kamerounensis var gabonensis (117 individus), Angylocalyx
pynaertii De Wild (102 individus), Macaranga spinosa Mûll.Arg
(88 individus) et Ceolocaryan preusii Warb. (66 individus) sont
les cinq (5) espèces les plus représentée sur l'axe
Impfondo-Dongou.
Mais les plus dominantes, celles qui occupent la strate
supérieure se répartissent de la manière suivante en
considérant les différents types de forêts: de la
forêt intacte Celtis adolphi-friderici Engl.
(forêt de terre ferme), Lophira alata (forêt
inondables), Guibourtia demeusei (forêt inondée).
Ces résultats correspondent à ceux obtenus par Vennitier
(1966), étude de la géographie du Cogo, Sita (1989), les
forêts du Congo; Moutsamboté (1998) dans son étude sur la
végétation du Nord-Congo qui disent que les forêts de la
Likouala sont caractérisées par les espèces de terre ferme
comme Celtis adolphi-friderici Engl., les espèces de
forêt inondée comme Guibourtia demeusei, les
espèces de forêt primaire inondable comme Lophira alata
d'où leur appellation.
Par contre les résultats dans les forêts
dégradées avec l'abondance-dominante de Musanga cecropioides
et Macaranga spp rejoint ceux obtenus par Omania et al,
2013 qui a étudié l'analyse floristique de la République
démocratique du Congo. Dans leurs études, ils affirment que de
façon générale les forêts dégradées
sont caractérisées par les espèces à croissance
rapides comme Musanga cecropioides R.Br et Macaranga spp, qui
forment à certains endroits des peuplements pur ou homogène. Lors
de notre collecte des données, nous avons observé des
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peuplements purs de ces deux espèces. La parcelle 11 de
notre base d'inventaire est essentiellement constituée de peuplement pur
de Musanga cecropioides.
Nos résultats ont montré que, les forêts
primaires sur terre ferme sont beaucoup plus dominées par les
espèces comme Celtis adolphi-friderici et sur les sols
hydromorphes ce sont les espèces comme Guibourtia demeusei, Lophira
alata qui dominent.
Dans les forêts dégradées le sous-bois est
dense et l'inventaire a montré la présence des espèces
suivantes: Palisota hirsuta, Costus afer, Aframomum
giganteum, etc. Ces résultats correspondent avec ceux de Evrard
1968, qui dit que, les forêts primaires de terre ferme sont
caractérisées par les espèces dominante à hauteur
importante et à diamètre considérable telles que
Celtis adolphi-friderici, Terminalia superba, et les forêts
primaire sur le sol hydromorphe sont caractérisées par
Guibourtia demeusei, Lophira alata. Par contre, il stipule que les
forêts dégradées sont fortement caractérisées
par les espèces héliophiles comme: Musanga cecropioides R.Br
et Macaranga spp avec un sous-bois diversifié et la
présence des lianes est très remarquables dans ces forêts
que dans les forêts primaires ou intactes (Moutsamboté, 1985),
dynamique de reconstituions de la forêt Yombé: Dimonika, Congo.
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