La place de la radio à Kinshasapar Pancrace KOY WELO Université de Kinshasa (UNIKIN) - Graduat 2016 |
CONCLUSION PARTIELLELes résultats de notre recherche dans ce présent travail sont : La radio ne meurt, elle n'est pas non plus avalée par d'autres médias malgré leur prolifération.Bref, elle résiste aux nouveaux médias. CHAPITRE TROISIEME : LA RADIO AUJOURD'HUIDans ce chapitre dernier, nous nous sommes fortement inspiré des auteurs Laurent GAURIAT et Joël CUOQ5(*) qui nous proposent un nouveau fonctionnement de la radio à l'heure de la modernité. Nous tenterons de montrer la radio comment elle est devenue aujourd'hui, c'est-à-dire la radio telle qu'elle peut être comprise à ce jour suite à l'évolution de la technologie. Nous présenterons ici la même radio, c'est-à-dire la radio qui existe depuis des siècles, celle connue du grand public, mais un accent sera mis sur son fonctionnement. Le vent de l'évolution technologique a soufflé et a atteint le vieux média de masses que nous appelons radio, il a produit un effet positif sur celle -ci, voilà pourquoi dans ce chapitre, le fonctionnement moderne de la radio vaudra une donnée importante. Avant d'arriver à cet aspect nouveau de la radio, nous faisons un survol sur le fonctionnement ancien de la radio, ce survol nous permettra de faire une entrée logique au fonctionnement moderne avec le souci de montrer en quelques mots d'où est venue la radio, où elle en est aujourd'hui, c'est aussi d'envisager les perspectives d'avenir de la radio. Ce chapitre comme le précédent, sera divisé en deux sections : § La première, c'est le bref résumé sur le fonctionnement traditionnel de la radio ; § La seconde section, elle, antithèse de la première, parle du fonctionnement moderne de la radio. Comme encore le chapitre précédent, celui-ci est précédé d'une introduction et se termine par une conclusion partielle, sans oublier la conclusion générale de l'ensemble du travail. Traditionnellement la radio était conçue comme un média qui, pour diffuser son information, n'utilise que le son, sans le son, la radio ne peut pas être suivie, ne peut pas envoyer son message, ni moins les gens ne peuvent pas l'écouter. Le son est donc l'élément prioritaire de la radio traditionnelle, la radio traditionnelle se sert du son pour transmettre son message ou son information. S'il y a le son pour la radio, il ya l'oreille pour l'être humain, auditeur de la radio. La radio transmet son message par le son en destination d'une oreille qui va l'écouter, l'oreille est par cette explication, le destinataire du son qu'émeut la radio . Ce schéma Son -Oreille a été analysé même par la plupart des auteurs, en Sciences de l'Information et de la Communication, voilà pourquoi pour eux, écrire pour la radio, c'est écrire pour l'oreille. Le récepteur ou auditeurs de la radio n'a pas besoin de corriger l'habillement du présentateur du radio journal car il ne le voit pas, il n'a pas non plus besoin d'émettre un jugement sur sa position physique, ce qui l'intéresse, c'est le son que produit ce dernier, la seule possibilité qui lui est donné est de corriger la voix qu'il écoute. Toutefois, cet auditeur, en entendant la voix, peut se faire l'image de la personne émettant le son mais cela lui importe peu. Et donc, suivant cette analyse, la radio traditionnelle, au-delà de ce qu'on peut imaginer de sa composition technique, se limite à ces deux éléments, le son et l'oreille, le premier (élément) pour la source, émission et le second pour la réception. Sans ces deux éléments, on ne peut pas comprendre la radio traditionnelle et elle-même ne peut pas s'appeler radio, c'est donc un passage obligé.Nous pouvons signaler pour finir qu'il existe des outils que cette radio utilise pour arriver au stade d'envoi ou de transmission de son message, notamment le microphone, utilisé comme amplificateur du son, émetteur, post radio celui-ci pour décoder le message envoyé par la source, par la chaîne de radio. Voilà de manière survolée ce qu'on peut dire sur le fonctionnement traditionnel de la radio. Le fonctionnement de la radio à l'heure de la modernité a connu un changement, ce changement centré surtout sur l'interactivité, qui est une donnée qui s'ajoute à tout ce qu'on connait du fonctionnement ancien.Les auditeurs de la radio sont devenus beaucoup plus actifs qu'ils n'étaient avant, la radio moderne leur donne la possibilité de participer à la rédaction de l'information, il sort de sa coquille pour devenir participant. Sans nous attarder sur les avantages sur les avantages de la radio, en dehors de son immédiateté d'informer quand la nouvelle tombe s'ajoute sa presque omniprésence. De son avantage d'être partout et disposée à informer dans l'immédiateté se dégage un autre nouvel aspect qui est une conséquence de l'évolution technologique, la radio s'est adaptée depuis un siècle à toutes les évolutions technologiques, comme pour dire que tant la technologie évolue, celle-ci évolue concomitamment. Aujourd'hui la radio ayant suivi et s'adaptant à toutes les évolutions technologiques, quitte le stade traditionnel à celui de la modernité, de la TSF (Télégraphie Sans fil) au transitor, la bande FM au Podcast, nous avons aujourd'hui la radio regardée.La radio regardée ici ne peut être confondue à la télévision, la radio étant soucieuse de chercher ses auditeurs partout où ils sont pour les informer, se transforme à la radio regardée. Cette même radio regardée s'appelle aussi radio filmée, radio 2.0, Social radio, radio visuelle, c'est donc un complément qui s'ajoute à la radio et la radio qui a migré vers la télévision, il s'agit d'une nouvelle radio. La nouvelle radio que nous avions appelée radio visuelle ou radio filmée, est un nouveau genre de radio qui, à part les éléments de base de la radio traditionnelle dont le son (voix) et l'oreille, ajoute l'écran et les yeux. Cette nouvelle sorte de radio permet aux auditeurs de voir les informations à leur portée sur l'écran et surtout donne aux auditeurs la possibilité de réagir sur les informations qui leurs sont destinées. Noter que ces réactions des auditeurs peuvent être positives ou négatives, ceci dicte d'ailleurs aux animateurs de la nouvelle radio la manière de classer les informations. La radio 2.0 ou radio visuelle se présente comme une radio des auditeurs, et uniquement pour eux, contrairement à la première radio où les auditeurs recevaient les informations déjà sélectionnées et hiérarchisées par les animateurs, celle-ci a une hiérarchisation voulue par les auditeurs, c'est-à-dire les auditeurs à qui l'on envoie les informations, choisissent lesquelles informations doivent venir avant et lesquelles encore doivent venir après, ils sont donc privilégiés comme des consommateurs actifs posant le choix sur le genre de produits à consommer. Cette façon de considérer les auditeurs nous donne la possibilité de dire que la radio 2.0 est une radio d'interactivité, d'échange avec ses auditeurs. Cette interactivité devient plus concrète rapide et peut être comprise encore comme vouloir des auditeurs, on peut dire avec la radio visuelle, si une information passe en premier ou en second lieu, c'est parce que les auditeurs l'ont voulu. Sur l'écran de cette radio se trouve une icône où les auditeurs réagissent aux propositions de la radio par affirmation (oui) ou par négation (non). Ce sont des stratégies développées par les radios pour être partout, rattraper les auditeurs. Les radios ont développé leurs sites internet avec des formats et une écriture spécifique, l'information de la radio devient plus riche qu'avant parce qu'elle est accompagnée des images qui ont pour rôle de symboliser ou d'appuyer l'information. Par exemple, si l'information porte sur le fleuve Congo, on mettra l'image dudit fleuve pour montrer ce dont on parle, une façon de donner à l'auditeur la chance non seulement de connaître le fleuve Congo mentalement, mais également de le connaître de vue, pour qu'un jour s'il y arrive, qu'il découvre que c'est bien ce dont il a entendu et vu. On comprend par ceci que l'information dépasse le schéma son-oreille, elle va jusqu'aux yeux, dorénavant on voit ce qu'on écoute. Du côté image, nous pouvons prendre l'exemple de la radio Okapi pour comprendre cette nouvelle donne. Dans son site internet de cette radio, il ya des informations avec leurs images et des icônes réservées aux auditeurs en vue d'obtenir leurs réactions. Soulignons tout de même que la radio Okapi n'en est pas arrivée là, juste un petit complément dans son fonctionnement, utiliser le son vers un auditeur pour lui donner de l'information, mais aussi lui ajouter des images pour rendre complète l'information, l'auditeur de la radio visuelle devient complet, il écoute, ensuite il regarde ce qu'il écoute. La radio 2.0 ou radio visuelle s'écoute comme toutes les autres radios, se lie à travers les informations qu'elle publie sur son site, un peu comme aussi toutes les autres radios qui ont des sites internet mais ce qui la distingue d'autres radios `est d'être regardée. Si on ne peut pas l'écouter à partir de son post-radio, on peut la lire ou la regarder, en l'écoutant, la lisant ou la regardant, on peut donner aussi son point de vue sur l'information. La radio 2.0, radio visuelle ou radio filmée, est appelée aussi social radio, son fonctionnement comme souligné dans les pages précédentes, est un peu différent de la première radio, radio traditionnelle car elle introduit les caméras dans les studios avec des images vidéos à l'intention de ses auditeurs. Partant de cette perspective, l'aspect de la radio visuelle le plus crucial, celui d'ailleurs sur lequel se pose ce chapitre c'est l'interactivité. L'interactivité est la caractéristique première de la radio visuelle. Il est vrai que dans la radio traditionnelle il ya l'interactivité entre la partie émettrice et la partie réceptrice mais dans la première, l'interactivité se fait après la diffusion de l'information et parfois des conditions définies pour la réaction ne sont pas claires. Dans celle-ci (radio visuelle), il ya une interactivité instantanée.Les auditeurs de la radio visuelle peuvent réagir à l'instant même où ils reçoivent l'information, ils n'ont pas besoin d'attendre que tout soit préparé et après on vient examiner. La diffusion de l'information subit chaque fois des modifications parce qu'elle prend en compte les réactions instantanées des auditeurs, leurs points de vue sur l'information que la radio doit diffuser, c'est Laurent Gauriat et Georges Cuoq,5(*) les deux auteurs précités qui ont rendu claire cette idée, en disant que la nouvelle radio(radio visuelle) sera mobile, interactive, elle sera donc une radio d'opinions.Ces opinions sont celles des auditeurs sur les informations qu'ils ont reçues ou qu'ils doivent recevoir. Si la radio 2.0 est une radio d'opinions, des auditeurs selon ce qu'on vient de voir c'est qu'il ya une façon de donner ces opinions, points de vues ou réactions.La radio 2 .0 ou social radio est une conséquence avions-nous dit, du développement de la technologie et plus particulièrement des nouvelles technologies de l'information et de la communication, c'est ainsi que la radio 2.0 présentée comme radio d'opinions, permet des réactions à ses auditeurs via le réseau internet. Par le réseau internet, on peut réagir aux informations de la radio, mais vue le caractère de ce réseau, le smart radio, radio visuelle a une antenne, un site, l'application RMC et les réseaux sociaux comme des espaces d'échanges réguliers et directs. A l'intérieur du réseau internet, on a créé une application RMC qui permet aux auditeurs internautes de réagir sur les informationsdu smart radio. A l'aide toujours de cette application, les auditeurs réagissent sous la mention opinions, ici ils répondent par oui ou non, mais l'application leur propose aussi parfois des dizaines de sujets, parmi lesquels ils choisissent quels sujets faire l'actualité, ou quel sujet à cause de sa pertinence, doit être à la une d'actualité. Les auditeurs décident sur le classement ou la hiérarchisation des informations. De ce fait, le choix fait par les auditeurs dans la sélection des informations est partagé sur les réseaux sociaux, c'est pourquoi nous avions même dit précédemment les réseaux et autres sont devenus des espaces d'échange permanent des auditeurs sont partagés ou publiés ici, les recommandations, les commentaires, les suggestions, ils sont écoutés, lus et vus dans les réseaux sociaux. * 7. GAURIAT L. et CUOQ J. Journaliste radio. Une voix, un micro, une écriture, Pug, France, 2016. * 8 Op. cit. GAURIAT L., CUOQ J. p. 122. |
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