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La place de la radio à  Kinshasa


par Pancrace KOY WELO
Université de Kinshasa (UNIKIN) - Graduat 2016
  

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1.2.1 CLASSIFICATION DES RADIOS

Les radios sont classifiées suivant un certain nombre de critères, lesquels critères donnent une catégorisation simple et synthétique des radios, les classifiant entre autres, selon le Droit, la programmation et selon la zone géographique où se trouve une station de radio :

a) LES CRITERES JURIDIQUES

Ces critère veulent que la radio implantée dans un espace cible, bien déterminé, soit d'obédience privée ou publique.Cette manière de reconnaitre une radio comme publique ou privée, facilite la tâche à l'Etat, pour pouvoir exercer sa pleine autorité surtout à ce qui concerne la régulation.

Les radios sont soient privées, soient publiques. Les privées sont des radios qui appartiennent à des personnalités physiques ou morales privées ou à des entreprises qui n'engagent pas l'Etat à l'instar des radios commerciales ;Les publiques sont des radios de l'Etat, des radios qui rendent service à la nation au Congo démocratique, on peut citer la R.T.N.C.

Il impérieux de noter que les radios tant publiques que privées rendent service à la nation, mais la différence est que les privées sont segmentaires, limitées, s'occupent des informations d'une frange d'activités selon une raison ou une autre, et ne dépendent pas du pouvoir public de l'Etat, contrairement aux publiques qui s'occupent de l'ensemble des activités étatiques pour la bonne marche de l'Etat, de son gouvernement.

b) LES CRITERES DE PROGRAMMATION

Ces critères mettent l'accent sur les programmes de la radio, son contenu.Ici nous avons les radios généralistes, qui sont des radios qui abordent tous les thèmes dans la diffusion de leurs informations, il ya une variété des thèmes, si aujourd'hui, elles parlent politique, demain environnement, santé, religion.

Autant l'actualité change, autant les thèmes changent, c'est en rapport avec cette observation que GAURIAT trouve que les radios sont dites généralistes parce que leurs programmes, d'une grande diversité de genres et de contenu, font une large part à l'information.Les thématiques par contre, comme le nom l'indique, abordent des thèmes spécifiques autours desquels, elles tournent à chaque fois qu'elles présentent leurs émissions ; si elles sont environnementales, elles ne parlent que de l'environnement.

Un sujet peut faire l'actualité de la contrée dans laquelle, est implantée la radio, ou ça fait même l'actualité du monde, mais vu qu'il ne cadre pas avec son thème, elle en parlera superficiellement ou même pas en parler et passer dessus.Dans les radios environnementalistes, les thèmes du protocole de Kyoto sur les émissions de gaz à effet de serre, la conservation de la nature, les forêts eaux et déserts, le reboisement, le déboisement sont très fréquents.

c) LES CRITERES DE LA ZONE GEOGRAPHIQUE

Ce critère distingue trois à quatre radios :

§ Les radios nationales qui sont des radios qui émettent à partir du haut sommet de l'Etat, on peut les appeler selon les critères juridiques, des radios publiques, elles ont de relais aux niveaux régionaux.

C'est ici le lieu de signaler que ce n'est pas toute radio qui émet au sommet de l'Etat qui est nationale, mais plutôt la radio publique par opposition à celle privée, ni moins toute radio qui a de relais aux niveaux régionaux ne l'est pas, il est des radios privées qui ont de relais mais reconnues jusque-là par l'Etat, comme étant des radios privées.

Certaines de ces radios de l'Etat émettent en onde courte et sont classées comme des radios internationales.

§ Les radios régionales, sont des radios en second degré, qui servent de relais aux radios nationales.

§ Les radios locales, sont des radios situées dans n lieu, pour un public cible, donné.

§ Les radios communautaires, sont des radios qui sont créées par la communauté et émettent leurs émissions, essentiellement pour la communauté.

Les travailleurs de ce genre de radios sont de volontaires et sont payés par les communautés elles-mêmes.Les radios communautaires, elles aussi se trouvent dans la classe des radios privées, conformément aux critères juridiques, cela se prouve même par sa particularité : les professionnels des médias (journalistes, cameramen, techniciens et autres) sont engagés par la communauté, travaillent pour la communauté et sont payés par la communauté.

De ces quatre radios, il convient d'ajouter par ailleurs, les radios confessionnelles, qui sont dans la catégorie des radios privées, créées pour l'évangélisation. Au Congo-Kinshasa, on en compte beaucoup, à l'instar de la radiotélévision catholique Elikia, la radiotélévision la voix de l'aigle etc.

1.2.2 UTILITE DE LA RADIO

La radio comme média de diffusion ne peut pas être sans utilité.Nous vivons dans un monde où l'information devient un peu comme un besoin naturel, autant on a besoin de manger à notre faim, on a besoin de boire pour étancher notre soif, autant on a besoin d'information pour vivre en homme cultivé, et la radio est le premier média qui nous informe à tout bout de champ, qui nous tient compagnie, l'information est son premier produit.

Nous assistons ici à une kyrielle d'avantages de ce média, nous tentons d'énumérer quelques-uns en titre indicatif :

§ La radio est un média d'immédiateté, elle donne à chaque fois que le public en a besoin.

§ La radio, pas comme les autres médias, se présente comme le média le plus accessible à tous.

§ La radio informe et laisse l'auditeur créer l'image de ce qu'il entend. C'est dans cet ordre que Falconi Aldo dit : « la radio sort l'auditeur de la confusion, elle lui donne la possibilité de créer l'image de ce qu'il entend »

L'auditeur se fait l'image de l'information qu'il a et prend position, l'information de la radio est pareille à celle que nous présente un roman, le lecteur donne lui-même un visage aux personnages qu'on lui présente et comprend de quoi, il est question.

§ L'information de la radio a aidé beaucoup à sortir de la confusion, à trouver solution aux problèmes auxquels, ils sont confrontés, pendant de siècles, en 1922 par exemple, grâce à la radio, on a réussi à sauver 700 personnes de 2200 qui étaient à bord du paquebot Titanic.

Par la radio, le bateau envoie un signe de détresse SOS aux bateaux d'alentours, les secours arrivent après quelques heures et réussissent 700 personnes.Les grandes puissances à l'époque étaient convaincues de l'importance de la radio, et ont exigé que chaque bateau ait une station radio fonctionnant 24 sur 24.

1.2. LE NOUVEAU MEDIA

Le nouveau média est un genre de média qui est né suite à l'évolution de la technologie, avec cette évolution, le monde a connu beaucoup de découvertes, en sciences de l'information et de la communication, on parle des nouvelles technologies de l'information et de la communication(NTIC).Ce terme regroupe un ensemble d'outils mis en place, donnant des possibilités de l'électronique de communication.

L'adjectif « nouveau » qui précède le mot média fait transparaître l'idée que c'est un c'est un type de média distinct des médias anciens, entre autres la radio, la télévision.

Ainsi Francis Bacon dans le lexique d'information montre que le nouveau média est l'expression qui désigne dans le langage courant, les techniques qui ont permis, dans les années 1970, grâce aux câbles et aux satellites, la démultiplication et dé massification de la radio et de la télévision ; puis dans les années 1980, les techniques qui sont nées de la convergence entre l'informatique et la télécommunication dans le sillage de la télématique.Balle nous donne ici une définition technique, essayons de le paraphraser en quelques petits mots :

a. En 1970, le nouveau média à sa naissance, signifiait un réseau né pour réduire l'impact de la radio et de la télévision du point de vue du nombre des radios et des télévisions de cette époque et arracher la masse concentrée à suivre ces deux médias.

b. En 1980, il est considéré comme une synthèse de l'informatique et la télématique, un équilibre qui accouche l'internet.

A ce jour, parler du nouveau média, c'est parler de l'internet. la plupart des médias dans le monde ont migré vers le net, ceci dans le but de reconquérir les publics leur arrachés par l'internet.

En République Démocratique du Congo par exemple, nous remarquons qu'en presse écrite, neuf journaux sur dix ont une version en ligne, pour ne pas dire tous.

1.3. THEORIES DES USAGES ET GRATIFICATION

La théorie des usages et gratification ou satisfaction, est l'une parmi les théories de la communication.Elle consiste à une inversion de l'ordre du questionnement ou la position du public vis-à-vis des médias, la question se pose sur le choix que fait le public sur les médias, pourquoi on choisit tel média et non tel autre, pourquoi tel magazine et pas tel autre.

A propos de cette théorie, Claude Jean Bertrand parle du renversement de la perspective générale, les gens ne se demandent pas ce que les médias font d'eux, ils se demandent au contraire, ce que eux font des médias.

Ceci va nous donner la possibilité de trouver la réponse à la question inversée. Que font les gens des médias ?, s'ils font quelque chose des médias c'est que pour eux, les médias ont une place.

Le travail sera plutôt de dégager après analyse, la place des médias et plus particulièrement la place de la radio. La réponse sera tributaire des avis du public sur ce qu'il fait des médias.

1.4. METHODE D'ANALYSE DE CONTENU

La méthode d'analyse de contenu, est une méthode de recherche en sciences sociales.Les chercheurs en sciences sociales, se servent de cette méthode, qui est pour eux, un couloir largement ouvert tendant vers les données.

Elle consiste en à mener une recherche via message pour pouvoir atteindre l'orbite, cela étant, le chercheur élabore des messages qu'il adresse aux gens, ceux-ci en retour, donnent des réponses qui seront analysées par le chercheur.

Le chercheur peut aussi par une simple observation factuelle, trouver des éléments sur le sujet de sa recherche, des informations sur son sujet de recherche, ce qui lui permettra de fonder sa propre explication sur ce qu'il comprend.

Deux définitions de cette méthode nous sont proposées par deux auteurs différents, Laurencen et Dominique Vinck. Nous allons essayer de les confronter et en ressortir une idée.Pour le premier,  la méthode d'analyse de contenu, est une quête, à travers des messages, des réalités et autres. Ce que nous nous retenons de cette définition c'est le mot « quête », recherche. L'analyse de contenu est d'abord et avant tout une recherche, une méthode au moyen de laquelle, on acquiert des informations.Tiré du paysage médiatique congolais, Marie Soleil et Frère, Cp britannique, Kinshasa, 1ère éd. 2008, 2è éd. 2015, p.150.

Vinck quant à lui, la méthode d'analyse de contenu est celle qui donne la possibilité au chercheur d'élaborer une interprétation.4(*)

Au travers des messages adressés aux gens, on arrive à découvrir ce dont on a besoin.

A en croire cette définition, la méthode d'analyse de contenu est celle qui permet au chercheur d'obtenir des données sur ce qu'il cherche en toute objectivité, sans prendre parti.Le chercheur, de par cette méthode, veut se rendre rassuré du caractère authentique de son constat.

Les messages dont parle Laurencen ici, sont par exemple le questionnaire élaboré pour l'opinion, en vue d'obtenir son avis sur un sujet de recherche quelconque, parce que souvent l'avis de l'opinion certifie en quelque sorte, un travail.

Cette méthode d'analyse de contenu est toujours accompagnée d'une ou de plusieurs techniques de récolte de données, pour sa suffisance, et dans le cas d'espèce, nous avons la technique d'observation et d'enquête, examiner une situation ou constater afin de dégager une étude, ensuite, après le constat, s'entretenir avec un échantillon sur le sujet qui a fait objet du constat.

* 4 Laurencen B. Analyse de contenu, Puf, Paris, 1977, p.48.

5 Dominique R. et Serge C. Dictionnaire de l'information, p. 147.

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