3.2 Le problème des noeuds cachés
FIGURE 3.1 - Les stations cachés.
La station A et la station C ne se détectent pas, mais
ont un récepteur commun. Dans ce cas, les stations A, et C
perçoivent toujours le médium comme étant libre et ne sont
ainsi jamais interrompues. Les transmissions simultanées des stations A
et C provoquent des collisions au niveau de la station B qui n'émet
jamais d'acquittement.
Dans le problème des »stations
cachées» présentésur la figure 3.1 : deux stations
indépendantes. non à portée de communication l'une de
l'autre et ni en détection de porteuse, cherchent a envoyer
des paquets au même destinataire. Dans cette configuration,
elles ne détectent pas leur activitéréciproque sur le
médium radio et donc considèrent que le médium est libre
et qu'elles peuvent
envoyer leurs paquets. Ces paquets peuvent alors entrer en
collisions au niveau du récepteur qui ne comprend pas les paquets. Ces
collisions provoquent l'augmentation des fenêtres de contention de
chacune des stations. Cette augmentation permet d'accroître la
probabilitépour une station de transmettre son paquet avec succès
car le seul moyen qu'une transmission soit correcte est que celle-ci ait lieu
pendant la période de décrémentation du backoff de la
station en concurrence. La probabilitéd'une transmission correcte
augmente quand les paquets transmis par les stations sont de petite taille.
Notons que l'apparition des collisions et l'augmentation de la fenêtre de
contention réduisent les performances du protocole MAC. Pour
empêcher l'apparition d'une telle situation, le mode DCF fournit un mode
optionnel d'échange de paquets de contrôle de petite taille
appelés RTS et CTS. Avant de transmettre ses données, un
émetteur envoie un paquet de contrôle RTS (Request To Send)
à son destinataire. Tous les mobiles à portée de
communication de l'émetteur qui ont reçu le RTS savent qu'une
communication va avoir lieu. Comme la durée de la communication est
précisée dans le paquet RTS, ces mobiles peuvent alors se bloquer
et s'empêcher d'émettre pendant toute cette période. Cette
opération est réalisée grâce au NAV (Network
Allocation Vector) qui stocke la valeur de cette durée et qui joue le
rôle d'horloge. Le récepteur qui reçoit le RTS renvoie un
paquet de contrôle CTS (Clear To Send) s'il n'est pas lui-même
bloquépar son NAV. Le CTS a le même effet que le RTS pour les
mobiles à portée de communication du récepteur. À
la réception du CTS, l'émetteur sait que le médium a
étéréservéet qu'il peut donc émettre ses
données.
31
Chapitre 3. Particularités de 802.11 dans un contexte
ad hoc
|