INTRODUCTION GENERALE
1(*)L'éclairage public joue plusieurs rôles
dans les projets d'aménagement des communes. Il s'agit avant tout d'une
mesure visant à accroitre la sécurité des espaces publics,
que cela soit dans des zones urbaines ou dans des zones rurales.
0.1. Problématique
Depuis novembre 2019, moins de 10 % de la population
congolaise dispose d'un accès à l'électricité, 35%
dans les zones urbaines (44.1 % à Kinshasa) et moins de 1% dans les
zones rurales2(*).Une grande
partie des zones rurales, n'estpas connectée au réseau
électrique de la Société nationale
d'électricité (SNEL). Cette dernière baigne dans le noir
régulièrement.
3(*)Par
ailleurs, le monde évolue très rapidement sur la voie de la
transition énergétique, en substituant l'utilisation des
énergiesfossiles à celle des énergies renouvelables. Les
raisons de cette transition sont que les réserves des énergies
fossiles connues, jusqu'alors dans le monde s'épuisent après
chaque exploitation ; de plus l'utilisation de ces dernières
occasionne une pollution importante de l'environnement.
Le quartier Mikondo de la commune de la N'sele, l'une des
vingt-quatre communes de la ville-province de Kinshasa n'est pas
connecté au réseau électrique de la SNEL. Ce dernier
demeure dans le noir depuis sa mise en place. Ce qui occasionne d'une part
l'insécurité en son sein et d'autre part la réduction des
temps d'activités économiques.
En aout 2021,bien que les lampadaires solaires
étaientimplantés sur un tronçon de 2 km de la route
Nsanda, l'une des principales artères du quartier Mikondo. Cependant, le
fonctionnement de ces derniers s'est avéré moins efficace. Cela
est dû au fait que l'énergie solaire est reçue de
manière intermittentesur les panneaux photovoltaïquesde ces
lampadaires.
Au regard de ce qui précède,il nous convient de
nous interroger sur des questions suivantes :
Ø Est-il possible de dimensionner et de mettre en place
un réseau d'éclairage public indépendant de
l'électricité produite et distribuée par la SNEL, afin
d'éclairer le quartier Mikondo ?
Ø Sachant que l'énergie solaire reçue sur
l'étendue du quartier Mikondo, n'est pas régulière et
qu'elle ne peut être prédite avec certitude,alors quelle est la
ressource énergétique régulière, prévisible,
susceptible à être exploitée dans ledit quartier? et
dont l'exploitation se fait sans impacts majeurs sur l'environnement ?
0.1.1. La question-clé de notre recherche
La question au centre de notre recherche est celle de
savoir,comment dimensionner un réseau d'éclairage public
fonctionnant avec de l'électricité produite par une source
d'énergie propre et régulière au sein du quartier Mikondo
afin de l'éclairer.
0.2. Hypothèse
Le réseau d'éclairage public utilisant de
l'électricité produite aux moyens des hydroliennes serait une
solution efficace à employer afin d'éclairer le quartier Mikondo
avec une énergie propre et disponible de façon
régulière.
0.3. Méthodologie
Les méthodes employées pour réaliser ce
travail sont les suivantes :
§ La documentation en rapport avec le thème
développé ;
§ L'utilisation du logiciel informatique ArcGIS 10.5 pour
réaliser certaines cartes et mesures ;
§ Les expéditions réalisées sur
terrain ;
§ Les échanges avec les autorités
administratives en place, responsables du quartier ;
§ La navigation sur internet.
0.4. Objectifs
Notre objectif principal est de contribuer significativement
au développement du quartier Mikondo, en proposant un modèle de
réseau d'éclairage public fonctionnant avec de
l'électricité produite au moyen des hydroliennes à fin
d'éclairer ledit quartier. De surcroit, L'objectif secondaire est de
participer au développement de l'emploie des énergies propres
accessibles au sein du quartier Mikondo, telle que l'énergie
cinétique de la rivière N'djili.
0.5. Résultat attendu
Au terme de ce travail, il sera question de présenter
le réseau d'éclairage public dimensionné susceptible
à utiliser de l'électricité produite au moyen des
hydroliennes. Ainsi que le coût économique de ce dernier.
0.6. Délimitation du travail
Nous signalons que le présent travail ne concerne que
le cas du quartier Mikondo de la commune de la N'sele, étudié sur
une période allant de 2019 à 2021.
0.7. Plan rédactionnel
Ce travail est subdivisé en trois chapitres essentiels
qui sont :
§ Les généralités sur la zone
d'étude, le quartier Mikondo de la commune de la N'sele ;
§ Les théories sur l'éclairage
public ;
§ Le dimensionnement du réseau d'éclairage
public utilisant de l'électricité produite par des hydroliennes
dans le quartier Mikondo.
Chapitre 1
Généralités sur la zone
d'étude, le Quartier Mikondo de la commune de la N'sele.
1.1. Introduction
Dans ce chapitre, il sera question de donner une vue
générale de notre zone d'étude, le quartier Mikondo de la
commune de la N'sele, très souvent appelé N'djili Brasserie.
Ainsi, dans les lignes qui suivent nous donnerons quelques
informations en rapport avec le quartier Mikondo, notamment sa situation
géographique, ses ressources potentielles ainsi que sa situation
énergétique, etc. Ces informations seront
présentées dans le but de cerner de manière globale, la
situation que vivent les habitants dudit quartier.
1.2. Historique
En 1938, l'actuel quartier Mikondo n'était qu'un
village dirigé par des chefs coutumiers4(*). Durant cette période le pays était
dirigé par des colons belges. Vers l'année 1926, la
première Brasserie de Kinshasa appelée jadis «Brasserie de
Léopoldville» était érigée dans ce
village5(*). Lequel village
quelques temps après porta le nom de N'djili-brasserie.
6(*)En
1968, huit ans après l'indépendance du pays, le feu Joseph
Désiré MOBUTU président à l'époque, signa
une ordonnance portant sur la création et la délimitation du
Quartier Mikondo, situé dans la commune de la N'sele du district de la
Tshangu. Dès ce moment, la direction administrative du quartier quitta
entre les mains des chefs coutumiers et fut transmise aux autorités de
la place, investies par l'Etat.
Ainsi, jusqu'à nos jours, la directionadministrative du
quartier est gérée par des personnes recommandées par la
hiérarchie municipale.
1.3. Situation géographique
Ce Quartier est situé dans la ville-province de
Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo,
précisément dans la commune de la N'sele du district de la
Tshangu. Ce dernier est borné comme suit :
· Au nord :le quartier Esanga de la Commune de
Kimbaseke ;
· Au sud : le quartier DingiDingi de la Commune de la
N'sele ;
· A l'est : le quartier KIKINI de la commune de la
N'sele ;
· À l'ouest : la rivière N'djili.
Il a une superficie de 2 km² (20 000 ha)
1.4. Démographie
7(*)En
2020, il comptait 20 119 habitants, cependant il a connu une segmentation
et actuellement sa population est de 18 601 habitants. Le quartier MIKONDO
étant essentiellementrural, il est occupé de manière
inégale sur son étendue par ses habitants. D'une part, Il y a des
endroits où l'on trouve une occupation importante et les
activités économiques s'y développent souvent, d'autre
part, il y a des endroits qui ne sont presque pas habités ou les sont
très faiblement.
Figure (1.1) : carte administrative du quartier
Mikondo
1.5. Agriculture
8(*)Le
quartier Mikondo est essentiellement rural, d'où l'agriculture constitue
une activité fréquente. Plusieurs espaces sont exploités
pour des fins agricoles. La route Nsanda par exemple est l'une des principales
artères du quartier qui sert de voie nationale de desserte agricole.
9(*)Sachant
que les sols du quartier Mikondo sont sablonneux, les autorités en place
ont engagées un agronome afin de fructifier les activités
agropastorales pour lutter contre la famine et la pauvreté. Celui-ci
emploie plusieurs techniques pour amender les sols qui sont relativement
pauvres, dû au fait que leur capacité de rétention d'eau
est faible.
1.6. Climat, sols et
végétation
Il est difficile de spécifier particulièrement
le climat présent dans le quartier Mikondo avec tous ses détails
possibles. Néanmoins nous allons juste donner un aperçu du climat
de la ville de Kinshasa, ville dans laquelle se trouve le quartier Mikondo.
· Climat10(*)
La Ville Province de Kinshasa connaît un climat de type
tropical, chaud et humide. Celui-ci est composé d'une grande saison de
pluie d'une durée de 8 mois, soit de la mi-septembre à la mi-mai,
et une saison sèche qui va de la mi-mai à la mi-septembre, mais
aussi, une petite saison de pluies et une petite saison sèche, qui court
de la mi-décembre à la mi-février. Quant à la
température, deux grands courants de vents soufflent pendant toute
l'année sur la ville, aussi bien en altitude qu'au niveau de basses
couches.
Sur les hauteurs, il y a deux grands courants de vents : les
alizés, très chauds et secs, du Nord-Est qui proviennent d'Egypte
et un courant équatorial très humide, presque permanent
au-delà de 300 m d'altitude, en provenance de l'Est.
Les basses couches de la Ville-Province de Kinshasa
reçoivent en permanence le courant de Benguela, un courant très
humide en provenance du Sud-Ouest.
Les écarts de température s'établissent
en général comme suit : plus de 18°C pour
latempérature diurne du mois le plus froid de l'année et environ
22°C pour la température nocturne du mois le plus chaud. Pour la
période 1986 - 1995, le mois de mars 1988 a connu la température
la plus haute, soit 26,5° C et le mois de juillet 1992 celle la plus
basse, soit 21,2° C.
Du point de vue pluviométrique, durant les trois
dernières décennies, la moyenne pluviométrique annuelle
observée dans la Ville-Province de Kinshasa est de 1 529,9 mm et le
minimum mensuel se situe en deçà de 50mm. Le mois de novembre
connaît le plus important volume des précipitations, avec une
moyenne de 268,1mm. Environ 40 % des précipitations tombent entre les
mois d'octobre, novembre et décembre qui sont les mois les plus humides
de l'année. Les pics de pluviosité se chiffrent à 203,3 mm
en avril et le nombre de jours de pluies atteint la moyenne annuelle de la
période de 112jours, avec un point culminant de 17,8 jours de pluies en
avril.
· Sols
De manière générale, les sols du quartier
MIKONDO sont essentiellement sablonneux avec quelques éléments
particuliers. Ils ont une faible capacité de rétention d'eau et
présentent par conséquent une utilité marginale pour les
activités agricoles. Néanmoins les activités agricoles
sont majoritaires dans ce site.
· Végétation
Elle est conditionnée par la nature du sol
présent. D'où cette végétation qui y pousse est
généralement une savane parsemée d'arbustes.
1.7. Hydrographie
11(*)Le
réseau hydrographique présent dans la zone est constitué
de quelques rivières telles que la rivière Nsangaet la
rivière de N'djili.
1.8. Situation énergétique
12(*)Depuis le mois d'octobre 2020, à Kinshasa, le
service public de l'électricité assuré par la
Société nationale d'électricité (SNEL) est
défaillant. Sur les 852 mégawatts (MW) nécessaires pour
répondre à la demande sans cesse croissante des habitants et des
industries de la ville de Kinshasa, cette société n'en produit
que près de 410 MW, accusant ainsi un déficit de plus de 442MW.
Par conséquent, sur l'ensemble de la ville, l'accès
théorique de la population à l'électricité est
estimé à 44.1 % tandis qu'il serait de 3 % dans la
périphérie.
Si on considère les coupures intempestives et les
délestages permanents, particulièrement dans les zones d'auto
construction à la périphérie qui constituent 80 % de
l'agglomération kinoise, ces taux peuvent être revus à la
baisse.
Le quartier Mikondo se trouvant dans la zone
périphérique de la ville de Kinshasa n'est pas connecté au
réseau de la SNEL.Il connait depuis son existence des sérieux
problèmes de manquesd'eau potable et d'électricité, qui
à ces jours sont des éléments clés et
nécessaires pour le développement de ce dernier.
Pour s'approvisionner en eau, les habitants du quartier,
certains qui sont proches de la rivière n'djili s'y rendent et d'autres
font recours simplement aux eaux de forages et à celles des pluies.
Quant à l'électricité, quelques habitants
utilisent des panneaux solaires pour généralement alimenter
quelques appareils électriques de faibles puissancestels que les
téléviseurs LED, les téléphones portables, les
radios, les lampes LED, ...Très peu utilisent des groupes
électrogènes. Jadis, en 2001 la société belge
RUTTEN ELECTROMECANIQUE S.A avait mis en fonction une hydrolienne de 5 kW dans
la rivière N'djili13(*). Elle fonctionna pendant 10 ans sous la tutelle de la
société RUTTEN, Cependant une fois remise entre les mains des
autorités étatiques, vers 2011 elle finit par tomber en panne
suite aux manques d'entretiens et à la perte des certaines pièces
nécessaires.
Pour cuisiner les aliments, la population du quartier
utilisent en grande partie les bois de cuisson et d'autres s'achètent de
la braise.
Concernant l'éclairage public dans le quartier Mikondo,
actuellement ce dernier baigne dans le noir chaque nuit, dû au fait qu'il
y absence d'un réseau d'éclairage public.
En août 2021, le président de la
République démocratique du Congo, Félix Antoine TSHISEKEDI
avait lancé le projet test de l'éclairage public de l'Agence
nationale de l'électrification et des services
énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER). La
phase test de ce projet a été réalisée sur un
tronçon de 2km de la route Nsanda, l'une des artères principales
du quartier Mikondo. L'éclairage public installé en place est un
éclairage public autonome solaire.
Cependant, Les résultats obtenus de ce type
d'éclairage ne sont pas satisfaisant, car l'éclairage public
installé sur cette route, ne présente pas un éclairement
suffisant et stable. D'où il est nécessaire de revenir sur cette
question d'éclairage public dans ce site.
Figure (1.3) : Un poteau d'éclairage public
autonome dans le quartier Mikondo
Figure (1.2) : L'hydrolienne en panne sur la
rivière N'djili
1.9. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons mis en évidence la
situation générale présente dans le quartier Mikondo,
particulièrement celle concernant la difficulté de
s'approvisionner en électricité et en eau potable et aussi de
bénéficier d'un éclairage public dans le quartier. Il est
donc important de travailler sur l'étude d'un réseau
d'éclairage public à mettre en place au sein dudit quartier.
Ainsi, dans le chapitre suivant nous présenterons
d'abord des notions essentielles liées à l'éclairage
public, ensuite nous donnerons des raisons majeures nous incitant à
préconiser l'emploie de la technologie des hydroliennes pour alimenter
le réseau d'éclairage public.
Chapitre 2
Théories sur l'éclairage public
2.1. Introduction
L'éclairage public est l'un des besoins important de
notre vie quotidienne qui varie dans la forme, les objectifs et les
utilisations14(*). De nos
jours, il est un facteur rendant la vie confortable que ce soit en milieu
urbain ou en milieu rural.
15(*)L'éclairage des lieux publics, des voies de
circulation, des monuments et sites, des villes et campagnes est devenu
aujourd'hui une préoccupation majeure des distributeurs d'énergie
électrique et des autorités administratives et politiques
(représente 19% de toute l'électricité consommée).
Il joue un rôle très important dans les villes aussi bien sur le
plan économique que social.
Ainsi dans ce chapitre nous expliciterons d'abord quelques
notions essentielles sur l'éclairage public qui nous servirons de base
pour le dimensionnement d'un réseau d'éclairage public
fonctionnant avec de l'électricité produite par les hydroliennes.
Ensuite, nous exhiberons quelques notions de base sur les hydroliennes. Enfin
nous mettrons en évidences les éléments à prendre
en compte pour dimensionner un réseau d'éclairage public selon
les normes.
2.2. But de l'éclairage public
16(*)De
manière générale, l'éclairage public a
été mise en place pour des raisons de sécurité. Il
permet d'augmenter la sécurité, la fluidité de la
circulation sur les chaussées et de réduire le nombre d'accidents
causée la nuit. La recherche a montré que l'éclairage
public peut réduire jusqu'à 30% les accidents de la route pendant
la nuit.
En outre, il permet le prolongement des certaines
activités économiques, sociales ou mêmes sportives vers des
heures tardives.
Par ailleurs, il assure le confort aux passagers, conducteurs
et riverains rendant ainsi l'environnement agréable servant d'un bon
cadre de vie.
2.3. Historique17(*)
Sous la domination romaine, les villes les plus importantes
sont correctement éclairées. Le plus ancien système
d'éclairage public est attesté à Ephèse au
IIèmesiècle. La voie qui reliait le port à la
ville était éclairée par des lanternes nichées dans
les colonnes des portiques. Au IVèmesiècle, Ammien
Marcellin décrit Antioche comme "une ville où la lumière
de la nuit rivalise avec la clarté du jour ».
Au moyen âge, l'éclairage public au sens
administratif était inexistant mais dans nombreuses villes
européennes, des ordonnances émanant de pouvoirs civils
imposaient une forme des balisages des rues, par exemple en imposant aux
riverains de suspendre des « lanternes et chandelles
ardentes » aux fenêtres.
C'est aux alentours de l'an 1 000, un premier
éclairage public est mentionné à Cordoba, Al-andalous.
En 1414 à Londres, chaque citoyen est tenu de suspendre
à sa croisée une lanterne afin d'éclairer la rue; et,
suivant John Stow, sir Henry Barton, lord-maire en 1417, ordonna qu'on allume
durant la nuit des lanternes avec bougies, de la Saint-Michel à la
Chandeleur. À ce compte, Londres aurait été la
première ville d'Europe régulièrement
éclairée. L'établissement fixe des premières
lanternes se fait à Paris aux environs de 1667. Auparavant
l'éclairage des rues ne reposait que sur quelques chandelles que l'on
recommandait de placer au premier étage des maisons bourgeoises.
Les autorités, en 1667, seraient les premières
à placer au milieu et aux deux extrémités de chaque rue
des lanternes garnies de chandelles et cet usage se généralisa
sur toutes les villes de la France. D'autres grandes villes européennes
commencèrent également à s'éclairer à cette
époque : Hambourg en 1673, Turin et Bruxelles en 1675, Berlin en 1682,
Copenhague en 1683, Vienne en 1688, Dublin en 1697.
En 1766, à Paris toujours, les lanternes cèdent
la place aux réverbères ; l'huile succédant aux chandelles
à double mèche.
Dès 1785, les travaux des ingénieurs
français Philippe Lebon et anglais William Murdoch contribue à la
découverte du gaz d'éclairage.
Dès 1817, Bruxelles s'équipe en gaz
d'éclairage et devient la première ville européenne dont
les rues sont éclairées au gaz de houille.
En 1857, l'industrie pétrolière naît en
Roumanie, avec la première raffinerie à Ploiesti, qui alimente
les 1 000 lampes à huile de l'éclairage public de Bucarest.
En 1878, lors de l'exposition universelle de Paris, plusieurs
places et avenues furent dotées de "bougies Jablochkoff", en fait des
lampes à arc électrique. La même année, Joseph Swan
brevète en Angleterre la lampe à incandescence.
En 1879, Thomas Edison utilise le principe de l'incandescence.
La lampe à incandescence d'Edison, introduite en Europe en 1882 permit
à l'électricité de pénétrer les foyers et
les commerces. A partir de 1930 Ces lampes à décharge qui ont un
spectre de raie discontinu ne possèdent plus de filament, mais deux
électrodes placées dans une enveloppe remplie d'un gaz ou d'une
vapeur métallique.
En 1970 la LED a commencé à se développer
d'un point de vue industriel dans un premier temps dans la signalétique,
et s'est vraiment diffusée dans l'éclairage général
depuis les années 2000/2010.
2.4. Grandeursphotométriques
Il est important de passer en revue quelques notions de la
photométrie, avant d'aborder les questions liées à
l'éclairage public.
2.4.1. La Lumière18(*)
La lumière visible, appelée aussi spectre
visible ou spectre optique est la partie du spectre
électromagnétique qui est visible pour l'oeil humain. Elle est
caractérisée par sa fréquence f et sa longueur d'onde ??
pendant une durée T. (longueur d'onde compris entre 0.38 et 0.78 um).
Il n'y a pas des limites exactes au spectre visible. L'oeil
humain adapté à la lumière possède
généralement une sensibilité maximale à la
lumière de longueur d'onde d'environ 550nm, ce qui correspond à
une couleur jaune-verte.
Figure (2.1) : Les ondes des lumières visibles
du spectre électromagnétique (source :
www.radiotelescopeamateur-e-monsite.com
)
(2.1)
Avec
C : vitesse de la lumière dans le vide, elle
d'environs 3 m/s
T : période en Seconde
f : fréquence en Hertz
2.4.2. Le flux lumineux19(*)
Le flux lumineux décrit la quantité de la
lumière émise par une source lumineuse.En général
on utilise le symbole ?? pour le designer et son unité est le Lumens
(lm).
2.4.3. L'efficacité lumineuse20(*)
L'efficacité lumineuse est le quotient du flux lumineux
par la quantité d'énergie électrique
consommée(lm/W). Elle indique la rentabilité d'une source
lumineuse.
2.4.4. L'intensité lumineuse
21(*)L'intensité lumineuse décrit la
quantité de la lumière émise dans une direction
donnée. Elle est en grande partie déterminée par de
guidage de flux, des réflecteurs par exemple et est
représenté par la courbe photométrique. Elle est par
ailleurs, le rapport entre le flux lumineux quittant une source et l'angle
solide dans lequel il se propage.
· L'angle solide
22(*)L'angle solide est l'analogue tridimensionnel de
l'angle plan ou bidimensionnel. Il est défini comme le rapport entre la
surface de la projection de l'objet sur une sphère et le carré du
rayon de celle-ci. Son unité est le stéradian (sr).
En général on utilise le symbole ?? pour
designer l'intensité lumineuse et son unité est le CANDELA
(cd)
2.4.5. L'éclairement
L'éclairement décrit la densité du flux
lumineux en un point d'une surface23(*). Il s'exprime par la formule suivante :
??= (2.2)
Où ??: est l'éclairement et son unité est
le LUX (L)
?? : est la valeur du flux lumineux atteignant la surface
réceptrice
LUX : 1 lm/m².
S : surface éclairée
L'appareil servant à mesurer l'éclairement est
le luxmètre.
2.4.6. La luminance24(*)
La luminance est la seule grandeur photométrique
perçue par l'oeil humain. Ce concept décrit l'impression de
luminosité que donne d'un côté une source
d'éclairage et de l'autre côté une surface. Ce faisant,
cette impression dépend fortement du facteur de réflexion
(couleur et surface). Elle est désignée par L ou Lv.
(2.3)
Avec
I : intensité lumineuse
S : surface éclairée
Angle d'éclairage
2.4.7. L'éblouissement25(*)
L'éblouissement exprime une contrainte
désagréable dans la perception visuelle, causée par une
lumineuse particulièrement d'intensité excessive ou par un
passage rapided'un milieu obscur à un milieu fortement
éclairé.
L'éblouissement peut limiter la capacité
à distinguer des objets ou des obstacles. De plus, il peut occasionner
un visuel inconfortable.
2.4.8. L'indice de rendu des couleurs26(*)
L'indice de rendu des couleurs (IRC) représente la
qualité de la lumière ; à savoir sa faculté
à rendre fidèlement la vraie nature des couleurs telles qu'on
peut les voir sous la lumière naturelle du soleil. Normalisé par
la Commission internationale de l'éclairage (CIE). Plus cet indice se
rapproche de 100, plus la qualité de la lumière est excellente.
2.4.9. Le diagramme photométrique
C'est une courbe fermée dont le "rayon" dans une
direction donnée, donne l'intensité de l'émission dans
cette direction (en lumen/stéradian/lumen ou candela/lumen)27(*). En d'autres termes, elle est
une représentation visuelle de la distribution de la lumière
d'une lampe. Elle tente de traduire une donnée tridimensionnelle (la
répartition d'une lampe ou d'une armature dans un espace) dans un
support bidimensionnel (une feuille ou un écran d'ordinateur).
Figure (2.2) : diagramme photométrique (
www.dmlights.fr
)
2.5. Composants principaux d'un réseau
d'éclairage public
L'éclairage public est l'ensemble des moyens
d'éclairage mis en oeuvre dans les espaces publics, à
l'intérieur et à l'extérieur des villes,
généralement en bordures des voiries et places publiques,
nécessaires à la sécurité ou à
l'agrément de l'homme28(*).
Un réseau d'éclairage public est
généralement composé des éléments
ci-après :
§ Les lampadaires ;
§ Les câbles ;
§ Les armoires électriques ;
§ Les postes de distributions ;
§ L'unité de production de l'énergie
électrique.
2.5.1. Les lampadaires
Le Lampadaire est un dispositif d'éclairage
d'appartement ou public placé en périphérie des voies de
circulation publiques, les parcs et les jardins, etc. Un lampadaire classique
est constitué principalement : du mât et du luminaire29(*).
a) Mât ou Support30(*)
Les luminaires sont fixés sur des consoles ou des
candélabres. Le support permet de placer un ou plusieurs luminaires dans
la position désirée dans l'espace. Le mât est une
pièce généralement verticale et forcément
fixé au sol. Il se compose de plusieurs parties :
§ Le fût : Partie principale ou unique d'un poteau
;
§ La plaque d'appui (option) : Cette plaque assure la
liaison entre le massif de fondation et le fût ;
§ La crosse : Elle assure le déport du luminaire
au-dessus de la chaussée.
Les types de mât
§ Poteaux en acier : Ils constituent la majeure partie
des poteaux couramment utilisés ;
§ Poteaux en alliage d'aluminium : Ils ont une excellente
tenue à la corrosion même en atmosphère polluée et
ne nécessitent aucun entretien ;
§ Des poteaux en béton, fonte et bois.
Le mât doit pouvoir :
§ Résister au vent, aux chocs et aux
vibrations ;
§ Résister aux intempéries (pluie, vents,
températures, neige) et à la corrosion ;
§ Être ancré solidement au sol (massif en
béton) ou sur une façade d'immeuble ;
§ Disposer d'une trappe de visite en pied de support pour
recevoir un coupe-circuit électrique.
b) Luminaires31(*)
Le luminaire contient la source lumineuse ainsi que les
éventuels auxiliaires. Son rôle est triple:
§ Il dirige au moyen de l'optique, la lumière
fournie par la source lumineuse vers l'espace à éclairer ;
§ Il protège la lampe et les éventuels
auxiliaires contre les influences externes (coups, eau, poussières,
etc.) ;
§ Il joue un rôle esthétique
particulièrement important dans les applications résidentielles
ou touristiques de par sa forme, ses couleurs et ses matériaux.
Même si la fonction principale du luminaire est de
répartir au mieux la lumière, tout luminaire absorbe une partie
plus ou moins importante du rayonnement lumineux de la source qu'il contient.
Leur rendement (LOR - Light Output Ratio) est défini comme le
pourcentage de lumière de la lampe émise au-dessus de
l'horizontale.
Il est important d'éviter toutes les émissions
vers le haut et l'horizontal, pour cette raisonles fiches matérielles
doivent être accompagnées d'un diagramme photométrique.
Selon la forme de luminaire il existe plusieurs types
d'éclairage :
ü Eclairage direct :
La lumière est directement projetée sur une
surface à éclairer. Par conséquent, les puissances
installées nécessaires au confort visuel sont
généralement faibles.
ü Eclairage indirect :
Le rayonnement lumineux est réfléchi une
première fois sur un autre plan avant de parvenir à la surface
à éclairer. Cette lumière assure un bon confort visuel.
ü Eclairage diffus :
Les rayons lumineux sont transmis à travers un
matériau translucide. L'éclairage diffus permet de gommer ou
d'adoucir les ombres.
ü Eclairage orienté :
L'adjonction d'un bouclier ou d'une grille paralume limitant
la propagation de la lumière ou l'éblouissement opère une
sélection des rayons lumineux émis par la lampe.
c) Les techniques de production de la lumière
Pour produire la lumière, Il existe essentiellement
deux techniques principales : l'incandescence (classique et halogène)
etla luminescence (décharge et LED).
ü Les lampes à
incandescence32(*)
L'incandescence consiste à faire chauffer un filament
à haute température.
Ø Les lampes à incandescence
classiques :
La lampe « classique »est un dispositif
inventé en 1879 par JOSEPH SWAN et améliorée par les
travaux de Thomas Edison, ce dispositif appelé «ampoule»,
contient un filament de tungstène qui porté à haute
température (environ 2823°K) par le passage d'un courant
électrique émet de la lumière. Généralement
l'ampoule est remplie d'un gaz inerte comme l'argon ou le krypton, qui permet
d'éviter la détérioration du filament.
Ces lampes ont un rendement lumineux faible dû au fait
que la plus grande partie del'énergie électrique est convertie en
chaleur plus qu'en lumière. Elles sont souvent utilisées pour
l'éclairage domestique intérieur.
Figure (2.3) : une lampe incandescente classique
(source :
www.elumino.fr)
Les avantages des lampes à incandescence
classiquessont :
§ Un allumage instantané ;
§ Elles sont bon marché ;
§ Elles offrent un excellent rendu des couleurs ;
§ Facilement recyclable (ne contient pas de produit
dangereux).
Les inconvénients des lampes à incandescence
classiques sont :
§ Elles ont une durée de vie très
limitée (1 000 heures) ;
§ Leur rendement de lumière est faible (12
à 20 lm/W) ;
§ L'efficacité lumineuse diminue sensiblement au
cours du temps ;
§ Risques de brûlures dus à la
température élevée de l'ampoule.
Ø Les lampes à incandescence
halogénés
Elle produit de la lumière de la même
façon qu'une lampe à incandescence classique, en portant à
incandescence un filament de tungstène, mais dans une petite ampoule en
verre de quartz remplie de gaz halogénés (iode et brome) à
basse pression. D'où l'appellation courante lampe quartz iode. Cette
ampoule fonctionne à des hautes températures où la
convection des gaz halogènes permet la régénération
en continu du filament, au moins partiellement, ce qui augmente la durée
de vie de l'ampoule.
Figure (2.4) : Une lampe incandescente
halogénée (source :
www.ilocls.org
)
Les avantages des lampes à incandescence
halogénées sont :
§ Aucun risque sanitaire, elles peuvent être
jetées avec les ordures ménagères ;
§ Allumage instantané ;
§ La qualité et la quantité de la
lumière sont identiques pendant toute la durée de vie ;
§ Rendement lumineux est de 30 %, supérieur (25
lm/W, pour les dernières générations de lampe
halogène à 230 V), par rapport à celui d'une ampoule
à incandescence classique ;
§ Très bon rendu des couleurs (IRC de 95 à
100, qualité de la lumière chaude, blanche et
éclatante) ;
§ Facilement recyclable (ne contient pas de produit
dangereux).
Les inconvénients des lampes à incandescence
halogénéessont :
§ Une durée de vie limitée (2 000
à 4 000 heures) ;
§ Risques de brulures suite à la
température élevée de l'ampoule ;
§ Supporte moins les marches/arrêts
répétés ;
§ Une consommation élevée (jusqu'à
500 W).
ü Les lampes à luminescence
Le principe de la luminescence est utilisé dans des
lampes à décharge et des lampes LED. Ce type des lampes sont
caractérisées par un grand rendement
énergétique.
Ø Lampe à décharge basse
pression :
33(*)La
lampe à décharge est une lampe électrique
constituée d'un tube ou d'une ampoule en verre remplie de gaz ou de
vapeur métallique sous basse pression, au travers duquel il fait passer
un courant électrique, il s'ensuit une conversion en photons donc de la
lumière.Elles ont un fort encombrement et proposent des puissances
faibles jusqu'à 180W. Telles que les tubes fluorescents et les lampes
à vapeur de sodium basse pression.
· Lampe à décharge haute
pression :
34(*)Les
lampe à décharge haute pression ont des caractéristiques
communes inverses aux lampes basse pression, elles ont un faible encombrement
et proposent des puissances qui peuvent aller jusqu'à plus de 3000 W, il
existe 3 différents types de lampes à décharge haute
pression qui sont les lampes à vapeur de sodium, les lampes à
vapeur de mercure et les lampes aux halogénures métalliques.
La couleur de la lumière émise par luminescence,
par ces lampes dépend du gaz utilisé parmi lesquels :
2. Le néon donne une couleur rouge ;
3. Le mercure s'approche du bleu en produisant une
quantité importante d'ultraviolet ;
4. Le sodium rayonne dans l'orange ;
5. Le xénon est légèrement grisé
à gris clair ou à forte intensité Bleu-vert très
vif à bleu.
Figure (2.5) : Une lampe à décharge
haute pression (
www.lightzoomlumiere.fr
)
Les avantages des lampes à décharge :
§ Une très grande efficacité lumineuse (60
à 120 lm/W) ;
§ Une durée de vie moyenne de 10 000
heures ;
§ Un spectre lumineux très proche de la
lumière réelle (lumière du jour).
Les inconvénients des lampes à
décharge :
§ Nécessite quelques minutes pour que le flux
lumineux soit maximum ;
§ Nécessite des amorceurs pour permettre leur
démarrage.
· Les lampes LED
35(*)La
LED, light-emitting diode, ou DEL, une diode électroluminescente (figure
2.6) est un composant électronique capable d'émettre de la
lumière lorsqu'il est parcouru par un courant électrique.
Lorsqu'un courant traverse la diode dans le sens passant, celle-ci émet
de la lumière. Contrairement aux sources lumineuses conventionnelles,
les LED sont des composants électroniques, à savoir de minuscules
puces électroniques en cristaux semi-conducteurs. Les LED se passent de
filtres chromatiques : leur lumière est directement produite en diverses
couleurs grâce aux différents matériaux
semi-conducteurs.
Pour produire de la lumières blanche, les LED
émettent de la lumière bleue à laquelle est ajouté
du phosphore jaune, ce qui donne une lumière blanche36(*).
Figure (2.6) : Une lampe LED (source :
www.teq.tn/ )
37(*)Les
avantages des lampes LED sont :
§ Durée de vie plus longue (après
30 000 h de fonctionnement, le rendement aura baissé en moyenne de
30 %, à condition que les composants électroniques de
l'alimentation restent fonctionnels) ;
§ Faible consommation électrique due à une
bonne efficacité lumineuse ;
§ Sécurité en très basse
tension ;
§ Faible production de chaleur ;
§ Pas de production d'ultraviolets ;
§ Possibilité d'alternances allumage/extinction
rapides et fréquents sans endommager la lampe ;
§ Impact environnemental plus faible que les lampes
fluorescentes, lié notamment à l'absence de polluants comme le
mercure.
Les inconvénients des lampes LEDsont :
§ Elles sont coûteuses ;
§ Les LED de forte puissance émettant une
lumière bleue présentant un risque pour des personnes atteintes
des maladies oculaires.
ü Les caractéristiques des
différents types des lampes38(*)
Le tableau suivant représente les
caractéristiques des déférents types des lampes
|
Les lampes
|
Incandescence
|
Luminescence
|
classique
|
Halogène
|
A décharge
|
LED
|
Basse pression
|
Haute pression
|
Durée de vie (H)
|
1 000
|
2 000
|
6 000 à 16 000
|
6 000 à 22 000
|
25 000 à 100 000
|
Efficacité L (Lm/W)
|
3 à 17
|
12 à 25
|
30 à 180
|
40 à 130
|
80 à 100
|
Flux L(Lm)
|
21 à 4850
|
60 à 9 900
|
120 à 32 000
|
1300 à 225000
|
140 à 950
|
IRC
|
100
|
100
|
20 à 85
|
20 à 95
|
80 à 90
|
Puissance(W)
|
7 à 300
|
5 à 500
|
4 à 1000
|
20 à 2100
|
1 à 100
|
Tableau 2.1 : les caractéristiques des lampes
d) Types d'implantation39(*) :
Pour identifier l'implantation appropriée à un
espace public, il est primordial de tenir compte des paramètres
suivants :
· L: largeur de la chaussée à
éclairer ;
· a : avancement du feu par rapport au bord de la
chaussée ;
· h : hauteur du feu ;
· e : espacement entre deux foyers lumineux.
Il existe 4 types principaux d'implantation des points
lumineux dans l'éclairage public.
· Implantation unilatérale (gauche ou
droite)
Dans ce type d'implantation, tous les luminaires sont
implantés sur un seul côté de la route. On l'utilise
principalement lorsque la largeur de la route est inférieure ou
égale à la hauteur des candélabres. La luminance de la
partie de la chaussée située loin des luminaires est
inévitablement plus faible que celle située du même
côté. Ce type d'installation est habituellement utilisé
pour l'éclairage d'une route constituant une chaussée simple
à double sens de circulation.
· Implantation bilatérale en
quinquonce
Dans ce type d'implantation, les luminaires sont situés
de chaque côté de la route, en implantation alternée (ou
zigzag). On l'utilise principalement lorsque la largeur de la route est
comprise entre 1 et 1,5 fois la hauteur des candélabres. Un soin
particulier devra être apporté à l'uniformité des
luminances de la chaussée. En effet, l'alternance de zones sombres puis
éclairées peut produire un effet 'zigzag'
désagréable. Ce type d'installation est habituellement
utilisé pour une route constituant une chaussée simple à
double sens de circulation.
· Implantation bilatérale vis-à-vis
Ce type d'implantation est caractérisé par des
luminaires implantés des deux côtés de la route en
opposition. On l'utilise principalement lorsque la largeur de la route est
supérieure à 1,5 fois la hauteur des candélabres. Ce type
d'installation est habituellement utilisé pour une route constituant une
chaussée simple à double sens de circulation.
· Implantation axiale
(rétro-bilatérale)
Les luminaires sont implantés au-dessus de la zone
centrale. Cette solution équivaut à une installation
unilatérale pour chaque chaussée individuelle.
Le Tableau suivant synthétise les principaux types
d'implantation des points lumineux en fonction de la hauteur des feux et la
largeur de la chaussée.
Type d'implantation recommandée
|
Rapport entre h et L
|
Types de chaussées
|
Observation
|
Implantation unilatérale
|
L = h
|
Chaussée simple à double sens de circulation
|
La luminance de la partie de la chaussée située
loin des luminaires est plus faible que celle située du même
côté
|
Implantation bilatérale en
Quinquonce
|
H < L = 1,5 h
|
Un soin particulier doit être apporté à
l'uniformité de luminance de la chaussée
|
Implantation bilatérale vis-à-vis
|
1,5 < h
|
|
Implantation axiale (rétro-bilatérale)
|
L = h
|
Chaussée double à deux sens de circulation
|
|
Tableau 2.2 : les principaux types d'implantations
e) Calcul des inter-distances et hauteurs de
feu40(*)
Les hauteurs de feux sont à préciser sur la base
d'une étude photométrique lors du choix du matériel. Les
distances inter-luminaires nommées inter-distances dépendent
également de la hauteur du feu.
Ordres de grandeur possibles :
· La largeur de la chaussée (L) peut être
égale à la hauteur de feux (h).
Donc L = h
· L'inter-distance est comprise entre 3,5 x h et 4 x h.
Il est à noter que certains luminaires LED permettent
d'atteindre des inter-distances allant jusqu'à 6 fois la hauteur de
feux, ce qui contribue à la diminution du nombre de points lumineux et
par conséquent ce qui réduit les frais d'exploitation, de
maintenance et de la facture énergétique.
Figure (2.7) : les différentes implantations
d'éclairage public (source :
www.eclairagepublic.eu
)
2.5.2. Câblage
Un câble électrique est un ensemble des fils
destinés à transporter l'énergie électrique. Il est
utilisé pour alimenter différents types des matériels
électriques en courant fort ou courant faible. En effet, il est
employé pour alimenter en énergie les appareils
électriques.
a) Résistance d'un câble
électrique
41(*)La
résistance d'un câble électrique désigne la
propriété des conducteurs électriques à s'opposer
au passage du courant électrique.La formule de la résistance peut
être écrite comme suite :
(2.4)
R : résistance en ? ;
L : longueur du câble en m ;
S : section du câble en mm² ;
: La résistivité du matériau en ?/m.
b) Notion de chute de tension
42(*)La
chute de tension dans un conducteur résulte de pertes dites pertes par
effet Joule. Une partie de l'énergie véhiculée est
directement absorbée par le conducteur et une autre est dissipée
sous forme de chaleur. D'où, La tension lue au point de départ du
câble sera toujours supérieure à celle reçue
à l'extrémité du câble.En tenant compte des normes
européennes, les chutes de tensions acceptables pour une installation
d'éclairage sont de l'ordre de 3%.
La chute de tension en courant alternatif dépend
principalement des éléments suivants43(*) :
(2.5)
§ Coef : il est égal à 1 pour le
courant alternatif triphasé et 2 pour le courant alternatif
monophasé ;
§ : résistivité du conducteur (0.023 pour le cuivre et 0.07
pour l'aluminium) ;
§ L : longueur en mètre ;
§ S : section en mm² ;
§ Cos facteur de puissance
§ I : intensité en Ampère ;
§ X : réactance linéique, elle est de
0.08m?/m ;
§ U' : chute de tension en Volts.
44(*)La
formule de calcul pour déterminer la chute de tension en courant continu
(en V) est :
U' = R x L x I (2.6)
La chute de tension relative est donnée par la formule
suivante :
ÄU = en % (2.7)
Nous pouvons aussi déterminés la perte
engendrée par effet joule, par la formule suivante :
(2.8)
§ P : puissance perdue sous forme de
chaleur(W)
§ I : courant (A) ;
§ R : résistance en ?.
2.5.3. Armoire électrique45(*)
Egalement appelée coffret de commande et de protection
(CCP), l'armoire d'éclairage public permet l'alimentation du
réseau d'éclairage public de distribution d'énergie. Il
renferme des équipements ou dispositifs de comptage, de commande et de
protection. Une armoire est généralement constituée d'une
partie pour le comptage de consommation électrique, une partie de
commande d'allumage des tous appareils de protection (disjoncteur, fusible).
Les composants de l'armoire électrique sont les
suivants :
· Les appareils de protection ;
· L'appareil de commande ;
· Les appareils de contrôle d'allumage.
a) L'appareil de commande
· Contacteur46(*)
Le contacteur est un composant
électromagnétique. Il fonctionne comme un interrupteur à
l'intérieur d'un circuit en établissant ou en interrompant le
passage du courant.
Le rôle d'un contacteur jour/nuit ou heures creuses est
de mettre en service automatiquement des équipements électriques
à consommation élevée.
b) Les appareils de protection
· Disjoncteur47(*)
Le disjoncteur électrique est un appareil qui permet de
couper l'électricité en cas de court-circuit ou de
surintensité. Il en existe plusieurs sortes et ils sont disposés
sur le tableau électrique. Il protège aussi contre la
surcharge.
Le rôle du disjoncteur est pareil que celui d'un
interrupteur, sauf que le disjoncteur se déclenche automatiquement.
· Le fusible48(*)
Le fusible est un dispositif de sécurité
conçu pour couper le courant électrique lors d'une surcharge ou
d'un court-circuit. Il permet d'ouvrir le circuit électrique pendant une
période de surintensité et prévient les incendies.
· Le parafoudre49(*)
Leparafoudre est un dispositif conçu pour
sécuriser une installation électrique, ainsi que les appareils en
cas de surtension provoquée par la foudre.
Il existe trois types de parafoudre.
Les parafoudres de type 1 : ils sont conçus pour
être utilisés sur des installations où le risque de la
foudre est important.
Les parafoudres de type 2 et ou types 3 : ils sont
conçus pour être utilisés à proximité des
équipements sensibles. Ils protègent l'ensemble de
l'installation. Ces parafoudres sont de faibles énergies.
c) Contrôle du temps d'allumage
Les appareils susceptibles à assurer l'allumage et
l'extinction des lampes de façon autonome sont les horloges, les
cellules photoélectriques, les détecteurs de présence et
le réducteur de puissance.
§ Horloge
mécanique50(*)
C'est le premier système de régulation
automatisé. Il s'agit d'une horloge classique qui, à une certaine
heure, va fermer un contacteur (le courant passe) et à une autre heure
va ouvrir le contacteur (le courant ne passe plus).
Inconvénients : ce système ne permet pas de
changer la régulation de la tombé de la nuit (selon la saison) et
ces horloges se dérèglent dans le temps par faute de
synchronisation. Aujourd'hui, elles n'existent presque plus.
§ Horloge
astronomique51(*)
Elle est très précise et détermine
automatiquement, par des calculs mathématiques, l'heure à
laquelle il est nécessaire de déclencher l'allumage de
l'éclairage et de l'éteindre.Contrairement aux horloges
mécaniques, l'horaire d'allumage varie donc de jour en jour.
L'utilisation de l'horloge astronomique représente environ 4000 h
d'allumage par an. Elle peut permettre de réaliser des économies
de l'ordre de 10 % dans le cas le plus favorables. De plus, elle permet par un
simple réglage de programmer des coupures nocturnes.
§ Cellule
photoélectrique52(*)
Une cellule photoélectrique est un dispositif
composé d'un capteur photosensible dont les propriétés
électriques (tension, résistance, etc.) varient en fonction de
l'intensité du rayonnement lumineux capté. Elle commande
l'éclairage en fonction de la luminosité. C'est la commande
automatique la plus simple qui prend le mieux en compte les conditions
atmosphériques réelles.
Cette appareille doit être orientée de sorte
à ne pas subir l'effet de sources lumineuses aléatoires, toute
cellule photoélectrique doit être située hors de la
portée du public. Elle est avantageuse du fait de leur encombrement
réduit, et qu'elle est moins chère que l'horloge astronomique.
§ Réducteurs de
puissance53(*)
Réducteur de puissance permet de réduire
l'éclairement en pleine nuit, donc réduire un peu la pollution
lumineuse.
En outre, ilgénère d'importantes
économies d'énergietouten maintenant un niveau
d'éclairement suffisant pour les besoinsvoulus.
§ Détecteurs de
présence54(*)
Les détecteurs de présence ou les
« capteurs de proximité » sont des dispositifs
autrefois mécaniques, mais aujourd'hui de plus en plus
caractérisés par l'absence de liaison mécanique entre le
dispositif de mesure et l'objet ciblé (personne, animal objet
animé tel qu'un véhicule). L'interaction entre le capteur et sa
« cible » est alors réalisée par
l'intermédiaire d'une caméra associée à un
système d'analyse d'image, ou plus souvent d'un champ
(magnétique, électrique, électromagnétique) ou d'un
capteur infrarouge.Les avantages de ce type d'appareils sont qu'ils s'adaptent
parfaitement aux besoins réels, qu'ils permettent d'éviter tout
gâchis énergétique.
Figure (2.8) : L'armoire électrique (
www.youtube.com)
2.5.4. Postes de distributions55(*)
Ces postes permettent de distribuer l'énergie
électrique produit sur une distance importante éloignée du
milieu de consommation.
Celles-ci sont généralement en moyenne tension,
2.4KV à 34.5KV.
Ce poste est composé des éléments
suivants :
§ Ligne d'approvisionnement
§ Transformateurs
§ Jeux de barres
§ Disjoncteur
§ Contacteur
§ Mise à la terre
§ Protection contre les surtensions
a) Ligne d'approvisionnement
Le poste de distribution est connecté à un
sous-système de transmission via au moins une ligne d'alimentation
souvent appelée alimentation primaire.
b) Les transformateurs
Les transformateurs réduisent la tension de la ligne
d'alimentation de niveau de distribution. Le poste de distribution utilise
généralement des transformateurs triphasés.
c) Les jeux de barres
Ils peuvent être trouvé dans tout le
système d'alimentation de la générationaux installations
industrielles jusqu'aux tableauxélectriques. Ils sont utilisés
pour transporter le courant important et pour distribuer le courant à
plusieurs circuits dans un appareillage ou un équipement.
d) Le Disjoncteur et le contacteur voire la section b)
du point 2.5.3
e) La mise à la terre
La mise à la terre est subdivisée en deux
catégories, qui sont la mise à la terre du système
d'alimentation et la mise à terre des équipements. La mise
à terre du système d'alimentation signifie que des connexions
électriques intentionnelles existent entre conducteurs de phase du
système électrique et la terre.
La mise à terre du système est nécessaire
pour contrôler les surtensions et pour fournir un chemin pour le flux de
courant de terre afin de faciliter la protection contre les défauts de
terre sensibles basées sur la détection du flux de courant de
sol.
f) Protection contre les surtensions
Les parafoudres sont utilisés dans le système
d'alimentations pour protéger l'isolation des surtensions.
2.5.5. L'unité de production
Très souvent, la source d'énergie
destinée à l'éclairage public est une source
d'énergie conventionnelle (centrale de production électrique :
thermique, nucléaire...)56(*). Cependant, à l'heure actuelle avec la
propulsion des énergies renouvelables dans la production de
l'électricité, il est envisageable d'utiliser des technologies
assez simples pour exploiter suffisamment de l'énergie propre.
Quant à notre travail, nous avons opté pour
l'énergie hydro-électrique. Et la technologie à mettre en
place pour obtenir cette dernière est celle des hydroliennes. Etant
donné que la rivière N'djili est frontalière au quartier
Mikondo et présente un potentiel exploitable pour des fins
hydroélectriques.
a) Les hydroliennes
57(*)L'hydrolienne désigne une installation
immergée, une hélice accompagnée d'une turbine
hydraulique, utilisant comme force motrice des courants marins ou fluviaux ce
que l'on nomme l'énergie cinétique pour créer
l'énergie mécanique. Cette dernière est transformée
en électricité. L'énergie hydrolienne est souvent
comparée à l'énergie éolienne de par son apparence
et son mode de fonctionnement. Elles sont employées dans des zones ayant
une vitesse d'écoulement assez important de l'ordre de 2m/s.
ü Fonctionnement de
l'hydrolienne58(*)
Le fonctionnement d'une hydrolienne peut se décomposer
ainsi :
1. La rotation des pales de l'hélice
réalisée par les courants marins, entraine une turbine qui
génère le mouvement mécanique. La turbine d'hydrolienne
fonctionne dans les deux sens du courant du cours d'eau en question ;
2. La rotation de la turbine de l'hydrolienne entraine un
alternateur qui convertit l'énergie mécanique en courant
alternatif et variable selon la vitesse d'écoulement ;
3. Le courant électrique alternatif est ensuite conduit
à la terre via un câble de connexion, puis transformer par un
convertisseur en courant continu pour être transporté sur une
ligne haute tension ;
4. Le courant électrique est acheminé vers le
réseau électrique.
Quant aux hydroliennes de faible puissance (500W à
20 000W), après la production, le courant passe par un
régulateur avant d'être envoyé aux domiciles ou à la
charge destinée.
La puissance théorique d'une hydrolienne est
donnée par la formule suivante :
Pcin = (2.9)
· Pcin : puissance cinétique en Watt
· : masse volumique du fluide (eau douce 1 000 kg )
· : vitesse du fluide en m/s
· : surface circulaire générée par la rotation
des pales
· : coefficient de puissance (0.57)
En tenant compte de la limite de Betz, la puissance maximale
récupérable théorique d'une hydrolienne peut s'exprimer
ainsi
Pmax= (2.10)
ü Les différents types
d'hydroliennes59(*) selon leurs
structures
· L'hydrolienne à axe horizontale, elles sont
souvent très utilisées. Elles sont similaires aux
éoliennes à axe horizontal. Elles sont fixées par un socle
au sol marin avec une partie non immersive pour pouvoir remonter les
hélices en cas d'incident, soient montées sur une barge ou une
plateforme permettant de la transporter et l'immerger facilement ;
· L'hydrolienne à axe verticale, elle consiste en
une hélice fixée sur un mat. Les pales de l'hélice sont
positionnées à la verticale du mat et tourne autour de
lui ;
· L'hydrolienne à turbine libre, elle consiste
à fixer les pales de l'hydrolienne sur un axe circulaire avec un trou
central. Ce trou permet à la faune environnante de passer à
travers ;
· L'hydrolienne à aile, elle imite les battements
des nageoires des poissons et des mammifères marins ;
· Les hydroliennes à la chaine, elles consistent
à poser, à même le fond marin ou les embouchures des
fleuves, une série d'hydroliennes les unes à côté
des autres ;
· L'hydrolienne à vis d'Archimède qui
reprend le mécanisme de la vis sans fin, inventé à
l'antiquité pour le pompage de l'eau nécessaire à
l'irrigation des cultures ;
· L'hydrolienne autoporteuse, elle consiste à
installer l'hydrolienne au bout d'un câble, et de la laisser graviter au
gré des mouvements du courant marin.
ü Les différents types d'hydroliennes
en fonction du milieu d'exploitation60(*)
· Les hydroliennes en milieux marins produisant des
puissances importantes (300kW à 1MW) ;
· Les hydroliennes en milieux fluviaux (40kW à
250KW)
· Les hydroliennes de rivière (500W à
20 000W)
ü Les avantages de
l'hydrolienne61(*) :
· La production est prévisible que celle de
l'éolienne ;
· Pas d'ouvrage de retenue d'eau et peu ou pas d'ouvrage
de génie civil ;
· Présence discrète voire invisible en
raison de l'immersion quasi-totale des composants de l'hydrolienne.
ü Les
inconvénients62(*)
· L'hydrolienne utilise régulièrement un
antifouling (produit toxique) pour éviter les algues et les organismes
écroûtant ;
· Les hydroliennes créent des zones de turbulences
qui modifient la sédimentation ;
· Risque pour certaines espèces aquatiques.
Quant au cas qui nous concerne, nous allons utiliser une ou
plusieurs hydroliennes de rivière. Les hydroliennes de rivière
jusqu'alors produisent une puissance de 2kW à 20kW voire 40kW.
D'où avec les hydroliennes de rivière, les usages
électriques sont très limités à cause de la
puissance exploitée, relativement faible63(*). Le système fonctionnant avec les hydroliennes
de rivière est généralement composé des
éléments suivants64(*) :
· Hydroliennes ;
· Batteries ;
· Convertisseur ;
· Régulateur ;
· Câblage.
2.6. Normes65(*)
La qualité d'un éclairage peut s'exprimer par le
modèle tridimensionnel classique qui incorpore le bien-être de
l'individu, l'économie et l'environnement. D'où les normes
européennes traduisent le bien-être de l'individu par le niveau
d'éclairement à prescrire et par le contrôle de
l'éblouissement de l'installation d'éclairage qui apporte
visibilité, confort, santé, ergonomie et sécurité
dans les activités.
La norme européenne d'éclairage public a pour
objectif d'établir les prescriptions sur les zones de circulation dans
les espaces publics extérieurs dans le but d'assurer la
sécurité aux usagers, le bon écoulement du trafic et la
protection des biens et des personnes.
Selon, la norme européenne, pour éclairer
confortablement une route de circulation générale, la valeur
requise de l'éclairement acceptable est entre 10 lux - 50 lux.
2.7.Maintenance d'un réseau d'éclairage
public66(*)
Chaque réseau d'éclairage nécessite des
travaux d'entretien pour garantir sa fonctionnalité à tout
moment. Sinon, la performance des installations d'éclairage public
diminue, et il en résulte un affaiblissement de la qualité
d'éclairage ainsi que des inconvénients et risques potentiels
liés (réduction de la fréquentation des espaces publics,
accidents, sécurité réduite, etc.).
Généralement la maintenance est
exécutée en amont ou en aval d'une défaillance. Trois
types de maintenances existent: la maintenance préventive, maintenance
corrective et la maintenance améliorative.
Figure (2.9) : Schéma de Maintenance
d'éclairage public
En général, les éléments
essentiels pour assurer la bonne performance des installations éclairage
public sont :
· La vérification régulière des
installations à travers des fiches de vérification
(checklists) ;
· Lesvéhicules de transport et de
travail :
· Un manuel d'entretien et de maintenance (soit
uniquement pour l'éclairage public, soit pour 'ensemble des biens de la
Commune) ;
· Les Ressources Humaines appropriées / la main
d'oeuvre formée ;
· Lecontrôle de la conformité des
installations ;
· L'outillageapproprié ;
· Lechangement des ampoules, des lampes et des
équipements obsolètes ou endommagés ;
· Lenettoyage régulier des appareils ;
· La mise à jour des plans des réseaux et
de l'inventaire des équipements.
L'optimisation de la maintenance dépend de plusieurs
facteurs qui ont un impact sur la performance, la longévité, les
couts de réalisation et les frais de fonctionnement des installations
d'éclairage public. Ces facteurs sont :
§ Equipment
sélectionné/installé ;
§ Préservation du débit lumineux
requis ;
§ Gestion de matériel et des ressources
humaines ;
§ Exécution de la maintenance
préventive ;
§ Budgétisation ;
§ Gestion des informations ;
§ Evaluation des actions.
2.8. Pollution lumineuse67(*)
Le halo lumineux au-dessus d'une ville ou d'un village est un
premier signe permettant de localiser une pollution lumineuse. Elle peut se
caractérisée par :
§ Un éclairage artificiel, brisant l'alternance
entre le jour et la nuit, perturbant ainsi tout un écosystème
avec des conséquences non négligeables sur les vivants ;
§ Une lumière artificielle mal orientée,
souvent dirigée vers le ciel, non concentrée sur la zone à
éclairer, ne rabattant pas correctement le rayonnement vers le
sol ;
§ Une lumière intrusive, débordant vers les
zones inutilement éclairées ;
§ Une lumière éblouissante,
préjudiciable aux conducteurs ;
§ Un sur-éclairage (éclairage
inadapté aux besoins) ;
§ Un gaspillage énergétique.
2.8.1. Les impacts de la pollution lumineuse
a) Impact sur la faune et la flore
L'environnement nocturne est essentiel pour toutes les
espèces, notamment parce qu'il contribue à leur bon
fonctionnement physiologique et à leur rythme biologique.
L'environnement nocturne constitue presque un écosystème à
part entière. Il est un habitat, une ressource, une condition de vie ou
de survie. En effet, la plupart d'espèces animales sont nocturne et ont
besoin du noir pour s'alimenter, se reproduire et se reposer.
La lumière a deux effets impactant majeurs:
· Un pouvoir attractif : elle attire certaines
espèces animales et les désorientes ;
· Un effet répulsif en créant une
barrière artificielle et morcelant ainsi certains habitats naturels.
Les insectes sont attirés par la lumière, ils
tournent autour, meurent d'épuisement, finissent par être
grillé par la chaleur de la lampe ou deviennent une proie facile pour
les prédateurs tels que les chauves-souris et les oiseaux.
Les chiroptères sont des mammifères les plus
affectés par la pollution lumineuse. Certaines espèces sont
repoussées par l'éclairage tel que le petit rhinolophe. D'autres
par contre se retrouvent en compétition alimentaire autour des
luminaires qui attirent les insectes. Ces phénomènes
génèrent l'exclusion et la disparition des certaines
espèces.
b) Impact sur la santé humaine
L'homme est un être diurne, qui a un rythme biologique
bien défini : actif le jour et se reposant la nuit. La nuit est un
moment particulièrement important, car nous synthétisons de la
mélatonine, hormone régulant d'autres hormones, le système
immunitaire, la protection des cellules (antioxydant, aux
propriétés anticancéreuses), mais aussi notre rythme
biologique, plus communément appelé « horloge
interne ». La lumière a un effet inhibiteur sur la
sécrétion de la mélatonine perturbant le rythme de
l'organisme et toutes les fonctions liées provoquant ainsi les troubles
de sommeil.
c) Impact sur nos ressources
énergétiques
Le fonctionnement de cet éclairage nécessite de
l'électricité, principalement produite à partir des
énergies fossiles. L'utilisation de ces énergies entraine une
émission de gaz à effet de serre. Il convient de maitriser ces
consommations électriques en évitant des lumières
inutiles.
d) Impact économique
L'éclairage pèse aussi de plus en plus sur la
facture énergétique d'une commune ou un quartier. Il
représente 50% de sa consommation d'électricité et environ
20% de son budget énergétique.
2.8.2. Réduction de la pollution lumineuse
Pour réduire la pollution lumineuse, il faut adapter
l'éclairage au besoin réel. En effet, la consultation du plan
d'éclairage public d'une commune ou d'un quartier et une visite sur
terrain vont permettre :
· D'installer des lampes économiques ;
· De mettre en place des luminaires bien
orientés ;
· De déterminer le nombre de lampes ;
· De déterminer la distance requise pour
l'implantation des luminaires.
2.9. Dimensionnement d'un réseau
d'éclairage public
Le dimensionnement du réseau d'éclairage public
se fait en suivant les étapes ci-après :
· La délimitation de la zone à
éclairer ;
· La Détermination des points lumineux et de la
puissance totale à fournir au réseau ;
· Le Dimensionnement de l'unité de production (cas
d'une ferme d'hydrolienne).
· Le Dimensionnement des postes de distributions et des
câbles.
2.9.1. Délimitation de la zone à
éclairer68(*)
Avant d'éclairer une surface, il est nécessaire
de connaitre ses mesures de longueur et de largeur afin de l'éclairer
suivant les normes. De plus, il est important d'apporter un éclairement
conforme à l'ambiance requise.
2.9.2.Détermination des Points lumineux et de la
puissance
a) Détermination de la lampe
Il est important de déterminer le type de lampe
à utiliser. Actuellement les Lampes LED sont les plus
sollicitées.
Les élémentsnécessaires à
connaitre sur la lampe sont :
· La puissance requise en watt ;
· L'indice des rendus des couleurs, ce dernier doit avoir
une valeur avoisinant 100 pour un éclairement rapproché à
celle de la lumière naturelle. Cette valeur est recommandée par
la CIE. ;
· La hauteur requise à la placée pour que
l'éclairement soit compris entre 10-50 LUX et que l'angle
d'éclairage soit inférieur à 30° ;
· Le flux lumineux ;
· L'efficacité lumineuse.
b) Détermination de la hauteur de feu
Ensuite, il est question de déterminer la hauteur du
mât conforme aux normes EN 40.
Les normes EN 40 utilisées pour les routes principales,
les rues, les parkings, etc., préconisent le choix de la hauteur de feu
entre 3m et 15m69(*). La
hauteur doit permettre un angle d'éclairage inférieur à
30°.
c) Détermination de l'espacement entre deux
points lumineux
Cet espacement est défini par la formule :
(2.11)
Avec
h : hauteur du feu
e : espacement entre deux foyers lumineux
(5 ou 6 pour la LED), Souvent on choisit le coefficient 6 pour
réduire le coût économique, en ayant un nombre
réduit des points lumineux.
d) Détermination des nombres de points
lumineux70(*)
Elle donnée par la formule suivante :
(2.12)
Avec
· N : nombre des points lumineux
· L : longueur totale de la voie
· e : espacement entre deux foyers
lumineux
e) Détermination de la puissance
La formule de la puissance à fournir est de :
(2.13)
Avec
Pt : puissance totale à fournir au réseau
Pu : puissance unitaire de la Lampe
En considérant, les différentes pertes
concédées depuis l'unité de production jusqu'aux lieux de
consommation, il est envisageable de produire une puissance de 1,3 Pt .
f) Détermination du type d'implantation
Cela dépend de la hauteur de feu ainsi que la largeur
de la voie à éclairer.
Dans le point d) de la section 2.5.1, cette
notion a été explicitement décrite.
2.9.3.Dimensionnement de l'unité de production
(cas d'une ferme d'hydrolienne)
a) Dimensionnement des hydroliennes71(*)
Pour dimensionner une ferme d'hydrolienne, il est
nécessaire de connaitre la puissance totale à produire. Ainsi, on
peut déterminer les nombres d'hydroliennes à installer par la
formule suivante :
(2.14)
Avec :
Nh : nombre d'hydroliennes ;
Pt : puissance totale à produire ;
Pu : puissance unitaire d'une hydrolienne.
Pour sa mise en place elle nécessite deux
paramètres principaux :
ü Une vitesse d'écoulement d'eau de la
rivière = 1.5m/s
ü Une profondeur de #177; 3 mètres
b) Détermination de
l'onduleur72(*)
L'onduleur doit avoir une puissance d'entrée maximale
supérieure à celle qui doit être produite par l'hydrolienne
ou la ferme d'hydroliennes. Il doit être soit en monophasé ou en
triphasé selon le besoin du réseau.
c) Détermination du convertisseur
AC/DC
Le convertisseur doit redresser le courant alternatif
reçu de l'hydrolienne en courant continu afin de le connecter à
l'entrée de l'onduleur. Car cette entrée requière le
courant continu pour son fonctionnement.
d) Détermination des
batteries73(*)
La capacité requise de la batterie est
déterminée par la formule suivante ;
Cap = (Energie crête ) / (coeff Utension) (2.15)
Avec
Cap : capacité en Ah ;
Coefficient de décharge : (allant de 0.5 - 0.8)
Utension : tension du système (12V, 24V, 48V)
Il est nécessaire de connaitre la consommation
journalière de l'énergie. Cette énergie est
déterminée en Wattheure ou kilowattheure. Elle est
déterminée par la formule suivante :
(2.16)
Avec
E : l'énergie consommée en Wh
P : la Puissance fourni au réseau en W
T : le temps de fonctionnement en heure
2.9.4. Le Dimensionnement des postes de distributions
et des câbles
a) Détermination de la section des câbles
En tenant compte de notion de chutes de tension, il est
important de déterminer la section des câbles à utiliser.
Ainsi, pour les déterminer, il faut se servir des formules
suivantes : (2.5), (2.6) et (2.7).
Les chutes de tensions recommandées par la
norme européenne, pour un éclairage sont de l'ordre de
3%.
Par ailleurs, il est important de choisir la nature chimique
du câble pour connaitre la résistivité du câble
afind'avoir une chute de tension conséquente. Très souvent on
choisit le cuivre à cause de sa résistivité faible
permettant une bonne conduction d'électricité.
b) Détermination des postes de
distributions74(*)
Les postes de distributions sont mis en place pour
réduire l'utilisation de câbles électriques dans le
réseau, étant donné que l'énergie électrique
transportée sur une longue distance connait des pertes énormes
d'énergie. D'où le transport de l'électricité est
fait en haute tension (400kV ou plus) pour réduire les pertes. Cependant
la consommation de l'électricité se fait en basse tension (400V
ou 230V).
Ainsi, il est important de disposer des postes de
distributions pour quitter de la haute tension à la basse tension ou
à la moyenne tension.
Les éléments principaux d'un poste de
distribution sont :
· Le transformateur ;
· Le disjoncteur ;
· Le contacteur ;
· Les jeux de barres ;
· Le parafoudre.
Pour déterminer le poste de distribution, il est
important de trouver un endroit propice servant au rapprochement des plusieurs
départs.
Un départ est une ligne
électrique servant à connecter plusieurs installations
électriques rapprochées. Il est choisi en fonction de sa
capacité de charge électrique à supporter.
· Détermination du
transformateur
Le transformateur sert à augmenter ou à abaisser
la tension d'un réseau de distribution ou de transport.
Pour faire le choix du transformateur, il faut connaitre les
éléments ci-après :
· Sa puissance apparente ;
· La tension d'entrée ;
· La tension de sortie.
· Détermination du disjoncteur, du
contacteur et du parafoudre
Le choix du disjoncteur se fait en fonction de
l'intensité du courant nominale à l'arrivée du poste de
distribution, ainsi que du type de réseau soit en monophasé ou en
triphasé. Cela est pareil pour le contacteur et le parafoudre.
c) Détermination des armoires
électriques
Pour déterminer le nombre d'armoires électriques
pour le réseau, il est important de connaitre le type de réseau
soit en monophasé ou en triphasé. Si le réseau est en
triphasé, il disposera moins d'armoires électriques. D'où
il est important de préconiser le réseau en triphasé pour
réduire le cout économique du réseau.
Spécialement une armoire électrique d'un
réseau d'éclairage public triphasé est composée des
éléments suivants :
· Une horloge astronomique ou une cellule
photosensible
· Un contacteur tripolaire
· Un disjoncteur P+N ou un fusible
· Un disjoncteur 4P
2.10. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons abordé différentes
notions essentielles liées à l'éclairage public. De plus
nous avons succinctement présenté quelques notions liées
à la technologie des hydroliennes pour la production de l'énergie
électrique. Sur ce, dans le chapitre suivant nous allons
démontrés aux moyens des études menées sur terrain,
la possibilité de mettre en place un réseau d'éclairage
public fonctionnant au moyen de l'énergie électrique produite par
les hydroliennes.
Chapitre 3
Etude pratique et dimensionnement d'un réseau
d'éclairage public utilisant de l'électricité produite au
moyen des hydroliennes dans le quartier Mikondo
3.1. Introduction
Dans le chapitre précédent, nous avons
explicitement décrit les éléments essentiels d'un
éclairage public. Ainsi, dans ce chapitre nous allons présenter
les résultats des études pratique et théorique faitessur
la possibilité de mettre en place un réseau d'éclairage
public ayant comme source d'énergie, l'hydroélectricité
produite au moyen des hydroliennes dans le quartier Mikondo.
Ainsi dans le présent travail, il sera question de
dimensionner le réseau d'éclairage public avec des mesures
réalisées sur terrain, notamment le quartier Mikondo de la
Commune de la N'sele. Ce dernier se fera suivant les étapes ci-dessous :
· La délimitation de la zone à
éclairer (le quartier Mikondo) ;
· Le Dimensionnement du réseau d'éclairage
public ;
· Le Dimensionnement de l'unité de production
d'énergie ;
· Le Dimensionnement du poste de distribution et les
câblages;
· L'Évaluation du coût de l'ensemble de
l'installation du réseau d'éclairage public.
3.2. Délimitation de la zone à
éclairer (quartier Mikondo)
Nous avons ainsi réalisé une carte de la zone
à éclairer du quartier Mikondo à l'aide du logiciel arc
Gis 10.5. Cette dernière donne des précisions sur les
coordonnées géographiques de la zone. Cette carte est
décrite par la figure (1.1). La réalisation de la carte nous a
permis de repérer 52 voies à éclairer.
Les coordonnées géographiques sont :
· Longitude : 15°21' E
· Latitude : 4° 28' S
3.3. Dimensionnement du réseau
d'éclairage public
a) Détermination et choix des
lampes
Le type de lampes LED à choisir doit être
destinée à l'éclairage public externe et son
éclairement doit être compris entre 10 Lux et 50 Lux.
La lampe LED OROLUX 40W est une l'une des
lampes LED qui répond à ces deux critères ci-dessus.
Voici ci-dessous les caractéristiques de la lampe LED
OROLUX 40 W75(*):
Puissance
|
37W
|
Tension d'entrée
|
100 - 240 V en AC 47 - 63 Hz
|
Facteur de puissance
|
= 0,95
|
Distribution photométrique
|
Type IIS ou Type II M
|
Consommation totale
|
40W
|
Nombre de source
|
18
|
Efficacité lumineuse
|
150 lm/W
|
Durée de vie
|
50 000h
|
IRC
|
RA > 70
|
Température de couleur
|
4 000 K
|
Flux lumineux
|
Crête - 4 657 lumens / 4 205 lumens
|
Température d'utilisation
|
-40° C / +45° C
|
Indice de protection
|
IP 66
|
Dimension
|
522mm/245mm/76mm
|
Poids
|
3,8 Kg
|
Optique
|
Verre granité trempé
|
Habillage
|
Aluminium injecté
|
Angle d'éclairage
|
= 3.5 hauteur du mat (24,5)
|
Hauteur d'utilisation
|
3m - 8m
|
Protection IK
|
IK 08
|
Classe de protection
|
1
|
Tenue au vent
|
180 Km/h
|
Tableau 3.1 : les caractéristiques de la lampe LED
OROLUX 40W
Avec 4205 lumens sur une surface de 7m 42m, nous aurons 14,3 LUX. Cette valeur est bien acceptable selon les
normes européennes, D'où le choix de la lampe LED OROLUX
40W.
Figure (3.1) : Lampes LED OROLUX 40W (
www.Luxener.com
)
b) Détermination de la hauteur de feu
Notre choix porte sur les candélabres ayant
7m comme hauteur de feu. En conformité avec la norme EN
40. Avec la hauteur de 7m, nous aurons un angle d'éclairage de 24.5 une
valeur acceptable pour un bon éclairement.
Tableau 3.2 : les caractéristiques du mât en
acier galvanisé cylindro-conique
Voici les caractéristiques du mât
proposé76(*) :
Hauteur
|
7m
|
Diamètre au sommet
|
60mm
|
Diamètre à la base
|
130mm
|
Hauteur portillon
|
300mm
|
Largeur portillon
|
80mm
|
Carrée inscrit portillon
|
85 78mm²
|
Entraxe fixation
|
200mm
|
Poids
|
60kg
|
Massif en béton
|
0,70 m 0,70 m 0,70 m
|
Matière
|
Acier galvanisé
|
Durée de vie
|
50 ans
|
Figure (3.2) : Un mat en acier galvanisé
choisi pour éclairage public (
www.lampesdirect.fr
)
c) Détermination de l'espacement entre deux
points lumineux
Comme, nous avons choisi la lampe LED, notre espacement est de
7m =42m.
d) Détermination des points lumineux
Connaissant ainsi l'espacement ou l'inter distance,
déterminons ainsi le nombre de poteaux sur les 52 voies.
Ne connaissant pas avec exactitude le nom de chaque voie du
quartier nous allons attribués une nomination à chacune d'entre
elles. Les indices servant à identifier chaque voie sont les distances
marquées sur la carte présenté figure (3.1).
Voies
|
Longueur
(mètres)
|
Nombre de points lumineux
|
Voies
|
Longueur
(mètres)
|
Nombre de points lumineux
|
A1
|
75
|
3
|
A27
|
855
|
21
|
A2
|
869
|
21
|
A28
|
152
|
5
|
A3
|
439
|
11
|
A29
|
77
|
3
|
A4
|
103
|
3
|
A30
|
74
|
3
|
A5
|
510
|
13
|
A31
|
934
|
23
|
A6
|
100
|
3
|
A32
|
153
|
5
|
A7
|
182
|
5
|
A33
|
114
|
4
|
A8
|
243
|
7
|
A34
|
150
|
5
|
A9
|
324
|
9
|
A35
|
222
|
6
|
A10
|
130
|
4
|
A36
|
120
|
4
|
A11
|
317
|
9
|
A37
|
128
|
4
|
A12
|
156
|
5
|
A38
|
132
|
4
|
A13
|
358
|
10
|
A39
|
43
|
2
|
A14
|
345
|
9
|
A40
|
165
|
5
|
A15
|
239
|
7
|
A41
|
109
|
4
|
A16
|
654
|
17
|
A42
|
242
|
7
|
A17
|
127
|
4
|
A43
|
106
|
4
|
A18
|
157
|
5
|
A44
|
93
|
3
|
A19
|
203
|
6
|
A45
|
94
|
3
|
A20
|
1103
|
27
|
A46
|
134
|
4
|
A21
|
225
|
6
|
A47
|
79
|
3
|
A22
|
271
|
7
|
A48
|
125
|
4
|
A23
|
407
|
11
|
A49
|
200
|
6
|
A24
|
145
|
4
|
A50
|
185
|
5
|
A25
|
122
|
4
|
A51
|
95
|
3
|
A26
|
52
|
2
|
A52
|
228
|
6
|
Tableau 3.3 : les nombres de points lumineux sur chaque
voie de la zone délimitée
Ø Résultats
Théoriquement, il faut 358 points lumineux à
installer sur l'ensemble de la zone délimitée. Cependant, sur le
plan pratique, il y a quelques points lumineux qui sont partagés en
commun entre deux voies. D'où sur terrain ou sur la carte nous aurons 49
points lumineux communs. Ainsi nous aurons 358-49 = 309 points
lumineux.
e) Type d'implantation :
Après que nous ayons déterminé les points
lumineux, l'étape suivante est celle de déterminer le type
d'implantation des points lumineux.
Toutes les voies de A1 à A52, ont une largeur = 7m.
Comme une la largeur est inférieure ou égale à la hauteur
du feu. Le type d'installation correspondant à ces conditions est
l'implantation unilatérale (gauche ou droite).
Par ailleurs, en appliquant la formule (2.12) dans le logiciel
Arc gis 10.5, nous avons pu réaliser la carte présentant
l'emplacement des points lumineux sur les 52 voies, tel que l'illustre la
figure (3.3)
Figure (3.3) : Carte de l'emplacement des points
lumineux
f) Détermination de la puissance
Etant donné que notre réseau est fait de 309
points lumineux et que la puissance unitaire de la lampe choisie est de 40W.
La puissance utile à fournir au réseau sera
309 40W = 12 360 W.
Sachant que de la production à la distribution de
l'électricité, différentes pertes sont
concédées, sur ce, pour pallier à cette situation nous
allons fournir une puissance équivalent à 1,3 12 360 W = 16 068 W.
3.4. Dimensionnement de l'unité de production
d'énergie
Les composantes de notre unité de production sont :
ü Les hydroliennes
ü Le convertisseur AC-DC
ü L'Onduleur MMPT
ü Les batteries
3.5.1. Choix et détermination des
hydroliennes
Pour déterminer les types d'hydrolienne et leur
emplacement, il est convenable de connaitre la profondeur de la rivière
et la vitesse d'écoulement d'eaude la rivière N'djili.
Ø Les caractéristiques essentielles de
la ressource exploitable
Pour mesurer ces différentes valeurs de la
rivière N'djili, nous avons menés 4 expéditions sur place.
Les résultats de ces expéditions sont les
suivants :
§ La prise des mesures de profondeurs et de vitesse
d'écoulement d'eau de la rivière N'djili au niveau de la zone
potentielle, zone dans laquelle zone se trouvent les rapides.
Ø Détermination de la profondeur
Pour déterminer les profondeurs des quelques sections
de la rivière nous avons utilisés les matériels
ci-après :
ü Une perche de 3.5 mètre ;
ü Un Décamètre de 20mètres ;
ü Un marqueur.
Nous avons réalisé les mesures sur une section
de la rivière qui se situe à moins d'un mètre du bord de
la rivière et celle qui se situe à plus d'un mètre du bord
de la rivière.
ü La mesure sur la Section située à moins
d'un mètre du bord de la rivière est de 2,7 mètres
de profondeur.
ü La mesure sur la section située à plus
d'un mètre du bord de la rivière est de 3,2 mètres
de profondeur.
Figure (3.5) : La prise de mesures de profondeurs dans
la rivière N'djili
Figure (3.4) : Les matériels servant à
la prise de mesures
Ø Détermination de la vitesse
d'écoulement d'eau de la rivière N'djili
Pour déterminer la vitesse d'écoulement d'eau de
la rivière, nous avons employé la méthode des flotteurs
pour déterminer la vitesse d'écoulement en surface de l'eau de la
rivière N'djili. Nous avons réalisé 5 mesures.
Les matériels pour les prélèvements de
mesures sont suivants :
ü Les Bouteilles en plastiques comme flotteurs ;
ü Décamètre de 20 mètre ;
ü Deux repères naturels ;
ü Une minuterie (horloge).
Les résultats obtenus sont les suivants :
Longueur en mètres
|
Temps en secondes
|
Vitesses en m/s
|
17
|
7
|
2.43
|
17
|
8
|
2.125
|
17
|
6
|
2.83
|
17
|
6
|
2.83
|
17
|
5
|
3.4
|
Tableau 3.4 : les valeurs des vitesses obtenues pour
chaque mesure
La vitesse moyenne est de 2.723 m/s, compte tenu des
imperfections des mesures, cette vitesse est multipliée par 0.8 pour
nous donner la valeur prenable.
V = Vmesurée 0.8 (3.1)
D'où la vitesse d'écoulement d'eau est : V =
2.723 0.8= 2.18 m/s
Ces valeurs sont acceptables pour faire fonctionner les
hydroliennes de rivière.
Figure (3.6) : le déplacement du flotteur dans
la rivière N'djili
Figure (3.7) : le décamètre servant
à mesuré la longueur de la section choisie
Ø Choix des hydroliennes
Notre choix d'hydrolienne repose sur les
caractéristiques suivantes :
· La puissance à fournir est de 16 068
W ;
· La disponibilité sur le marché.
Sur le marché, nous avons trouvé une hydrolienne
de 3 500 W. nous allons ainsi connecter 5 hydrolienne de
3 500W pour obtenir une puissance de 17 500W.
Ainsi, nous allons érigée une ferme
d'hydrolienne de puissance de 17.5kW
Nous proposons 5 hydroliennes P66 ayant des
caractéristiques suivantes77(*):
Puissance nominale
|
3 500W
|
Profondeur d'eau minimale
|
1.5 m
|
Vitesse d'écoulement d'eau requise
|
1.2 m/s - 3m/s
|
Dimensions
|
1 500
|
Poids
|
90 Kg
|
Matière première
|
Aluminium (5000)
|
Tableau 3.5 : les caractéristiques de l'hydrolienne
P66
Ø Les différents types d'installations de
l'hydrolienne P6678(*)
Figure (3.8) : Les différents types
d'installation de l'hydrolienne P66 ((source : Brochure de
l'hydrolienne_P66_guinard_energies_2018)
Ø La courbe caractéristique de
l'évolution de la puissance d'une hydrolienneP66 en fonction de la
vitesse de l'écoulement d'eau de la rivière79(*).
Figure (3.9) : La courbe de fonctionnement de
l'hydrolienne P66 (source : Brochure de
l'hydrolienne_P66_guinard_energies_2018) isolé_2016.
Ø Branchement
Notre ferme d'hydroliennes, sera constitué d'hydrolienne
p66 connecté chacune à un convertisseur AC-DC délivrant
une tension à la sortie de 125 Vdc. Ensuite les couples
hydrolienne convertisseur seront branchés en série. Le
branchement en série permet d'élever la tension, d'où
à la sorties de nos hydroliennes connectées nous aurons une
tension de 125Vdc 5 = 625Vdc.
3.5.2. Choix de L'onduleur
Quant au choix de L'onduleur, il est convenable, que ce dernier
soit hybride ayant la possibilité de connecté 2 sources. Il peut
être connecté ou non au réseau. Cet onduleur doit avoir une
puissance supérieure à 16 068W.
Ainsi, l'onduleur HUAWEI triphasé est
l'un des choix favorables.
Voici les caractéristiques de l'onduleur HUAWEI
triphasé80(*) :
Puissance de sortie nominale (W)
|
17 000
|
Puissance maxi d'entrée (Wp)
|
19 100
|
Tension maxi d'entrée DC (V)
|
1 000
|
Plage de tension MPPT (V)
|
200 - 950
|
Tension au démarrage (V)
|
250
|
Tension MPPT pour pleine charge (V)
|
400 - 800
|
Tension nominale DC (V)
|
620
|
Courant maxi d'entrée (A)
|
18
|
Courant de court-circuit (A)
|
25
|
Puissance Apparente (VA)
|
18 700
|
Nombre de trackerts MPPT
|
3
|
Tension de sortie (V)
|
220/400
|
Fréquence (Hz)
|
50/60
|
Courant de sortie maxi
|
28.4
|
Facteur de puissance de sortie (A)
|
0.8
|
Rendement maxi
|
98.5%
|
Poids (kg)
|
48
|
Indice de protection
|
IP65
|
Marque
|
HUAWEI
|
Tableau 3.6 : les caractéristiques de l'onduleur
HUAWEI triphasé de 19,1 kW
Figure (3.10) : l'onduleur HUAWEI triphasé de
19,1 kW (source : Brochure de l'onduleur triphasé HUAWEI
hybride)
3.5.3. Choix et détermination des batteries
Pour dimensionner les batteries, il nous faut d'abord
déterminer la quantité d'énergie à produire chaque
jour.
Sachant que les lampes seront allumées pendant 12h du
temps (de 18h00 à 6h00), nous pouvons déterminer cette
énergie. En se référant de la formule (2.16)
Elle est : 16 068 12h = 192 816 Wh 193 000 Wh
Ainsi la capacité requise est :
Cap = (193 000 3) / (0.8 48) = 15 078,1 Ah / 600 Ah = 25 batterie de 600Ah
Nous allons ainsi disposés de 24 batteries GEL
de 2V - 600 Ah.
Figure (3.11) : Une banque des batteries GEL de
2V-600Ah
Autres composantes
§ Les Jeux de barres
§ Les câbles de terre.
§ Le convertisseur AC/DC de puissance =3.5kW ayant une
tension de sortie de 125Vdc
3.5. Dimensionnement du poste de distribution et
les câblages
3.5.1. Dimensionnement des postes de distributions
a) Détermination du nombre des départs
et des postes
Pour avoir une charge acceptable sur une longueur de 600m,
nous aurons en moyenne 14 points lumineux sur un départ. Pour trouver le
nombre14des points lumineux nous avons divisés la
longueur du câble(600m) sur l'espacement(42m) entre deux points lumineux.
Ainsi pour trouver le nombre des départs nous allons
diviser le nombre des points lumineux (309) par 14. Ainsi nous aurons
23 départs.
Concernant notre réseau, avec 23
départs, nous avons dimensionné 6 postes de
distributions de 4 000 VA de puissance apparente.Pour trouver les 6
postes de distributions, suivant le rapprochement des départs, nous
avons préféré relier en moyenne 4 départs par
poste.
Ø Les composantes de chaque poste de
distribution :
ü Le disjoncteur 4P ;
ü Le contacteur tripolaire ;
ü Le transformateur d'isolement ;
ü Les jeux de barres.
ü Le parafoudre
b) Choix du transformateur d'isolement
Le transformateur d'isolement sert généralement
à fournir une isolation galvanique entre les lignes des courants
alternatifs. Particulièrement il fournit un abaissement ou une
élévation de tension de lignes.
Ci-dessous les caractéristiques du transformateur
d'isolement d'AbL 400V/400V81(*) :
Tension au primaire
|
400 V AC
|
Tension au secondaire
|
400 V AC
|
Puissance
|
4 000 VA
|
Nombre de sorties
|
3
|
Fréquence minimale
|
50 Hz
|
Fréquence Maximale
|
60 Hz
|
Température de fonctionnement
|
+50°C
|
Poids
|
43kg
|
Tableau 3.7 : les caractéristiques du
transformateur d'isolement
Figure (3.12) : Un transformateur ABL de 400V/400V
(source :
www.abltransfo.com/
)
Pour distribuer l'énergie électrique depuis les
postes de distributions jusqu'aux points lumineux, nous avons
dimensionnés 23 départs connectés aux 6 postes.
Poste 1
|
4 départs
|
Poste 2
|
4 départs
|
Poste 3
|
5 départs
|
Poste 4
|
4 départs
|
Poste 5
|
3 départs
|
Poste 6
|
3 départs
|
Tableau 3.8 : les nombres des départs par postes
c) Détermination du parafoudre
Le type de parafoudre à mettre en place, est celui de
type 2 ou type 3 pour protéger l'installation.Ainsi nous proposons le
parafoudre de marque ABB B751992
Voici ces caractéristiques82(*) :
Marque
|
ABB
|
Polarité
|
Triphasé 3P+N
|
Type de connexion
|
A vis
|
Type
|
Type 2 ou type 3
|
Norme
|
Certifié CE
|
Montage
|
Sur Rail DIN
|
Intensité maximum
|
20kA ou 40Ka
|
Tension
|
400V
|
Tableau 3.9 : les caractéristiques du parafoudre
ABB
Figure (3.13) : le parafoudre de type2-3
(source :
www.lelectricien.net/
)
d) Choix du contacteur tripolaire
Ainsi, nous proposons pour notre réseau le
contacteur 041 57_legrand.Ce choix se justifie par les
caractéristiques décrites dans le tableau (3.10).
Voici les caractéristiques du contacteur 041
57_legrand83(*):
Spécification électrique
|
Contacteur d'installation
|
Montage
|
Modulaire
|
Courant nominal
|
60A
|
Description des pôles
|
4P
|
Tension circuit de commande
|
400V AC
|
Commande manuelle
|
Oui
|
Nombre de contact
|
2
|
Caractéristiques
|
Silencieux
|
Tableau 3.10 : les caractéristiques du contacteur
041 57_legrand(60A)
e) Choix du disjoncteur 4P
Pour notre réseau, nous proposons le
disjoncteur 4p IC60N_scheinder. Ce choix se justifie par les
caractéristiques décrites dans le tableau (3.11).
Voici les caractéristiques du disjoncteur 4p
IC60N_scheinder84(*) :
Courant nominal
|
60A
|
Courbe de déclenchement
|
C
|
Nombre de pôles
|
4
|
Type de connexion
|
A vis
|
Tension de fonctionnement
|
400
|
Fréquence
|
60
|
Caractéristique
|
Modulaire
|
Garantie
|
2 ans
|
Tableau 3.11 : les caractéristiques du disjoncteur
4p IC60N_scheinder(60A)
3.5.2. Détermination de l'Armoire
électrique
Le réseau d'éclairage public
préconisé sera en triphasé, permettant ainsi à
réduire le nombre d'équipements nécessaire. Sur ce, au
lieu d'avoir 309 armoires pour un le réseau en monophasé, nous en
aurons 110 en triphasé. Car en triphasé les
équipements sont réduits suivant l'ordre d'environ de 0.34, que
s'ils étaient en monophasé.
Les composants de nos armoires sont les suivants :
· Une horloge astronomique ;
· Un contacteur tripolaire ;
· Un disjoncteur 4P ;
· Un disjoncteur P+N.
a) Choix de l'horloge astronomique
Pour une utilisation plus aisée, nous proposons
l'utilisation de l'horloge astronomique Theben - SYN 161 d -
16110011. Parce qu'elle est programmable deux fois par jour et elle
est moins couteuse.
Voici les caractéristiques de cette horloge
astronomique85(*) :
Type
|
Interrupteur, programmateur, minuterie
|
Affichage
|
Analogique
|
Programmation
|
Journalière
|
Fréquence assignée
|
50
|
Tension assigné
|
230
|
Nombre de contact
|
1
|
Type de contact
|
Inverseur
|
Alimentation
|
Batterie
|
Indice de protection
|
20
|
Nombre de modules
|
3
|
Montage
|
Modulaire
|
Garantie
|
2 ans
|
Perte de puissance
|
1,3W
|
Consommation en stand-by
|
0,5W
|
Tableau 3.12 : les caractéristiques de l'horloge
astronomique
Figure (3.14) : L'horloge astronomique theben SYN 161
d (source :
www.manomano.fr/
)
b) Choix du contacteur tripolaire
Ainsi, nous proposons pour notre réseau le
contacteur 041 57_legrand.Ce choix se justifie par les
caractéristiques décrites dans le tableau (3.13).
Voici les caractéristiques du contacteur 041
57_legrand86(*):
Spécification électrique
|
Contacteur d'installation
|
Montage
|
Modulaire
|
Courant nominal
|
25A
|
Description des pôles
|
4P
|
Tension circuit de commande
|
400V AC
|
Commande manuelle
|
Oui
|
Nombre de contact
|
2
|
Caractéristiques
|
Silencieux
|
Tableau 3.13 : les caractéristiques du contacteur
041 57_legrand
Figure (3.15) : le contacteur tripolaire du contacteur
041 57_legrand (source :
www.manomano.fr/
)
c) Choix du disjoncteur 4P
Pour notre réseau, nous proposons le
disjoncteur 4p IC60N_scheinder. Ce choix se justifie par les
caractéristiques décrites dans le tableau (3.14).
Voici les caractéristiques du disjoncteur 4p
IC60N_scheinder87(*) :
Courant nominal
|
25
|
Courbe de déclenchement
|
C
|
Nombre de pôles
|
4
|
Type de connexion
|
A vis
|
Tension de fonctionnement
|
400
|
Fréquence
|
60
|
Caractéristique
|
Modulaire
|
Garantie
|
2 ans
|
Tableau 3.14 : les caractéristiques du disjoncteur
4p IC60N_scheinder(25A)
Figure (3.16) : le disjoncteur 4p IC60N_scheinder
(source :
www.manomano.fr/
)
d) Choix du disjoncteur P+N
Nous proposons le modèle disjoncteur P+N
Resi9_schneider. Ce choix se justifie par les caractéristiques
décrites dans le tableau (3.12).
Voici les caractéristiques du disjoncteur P+N
Resi9_schneider88(*) :
Courant nominal
|
16
|
Courbe de déclenchement
|
C
|
Pouvoir de coupure
|
3
|
Type de connexion
|
Automatique
|
Tension de fonctionnement
|
230
|
Fréquence
|
50
|
Encombrement
|
1
|
Conditionnement
|
1
|
Caractéristique
|
Modulaire
|
Garantie
|
2 ans
|
Tableau 3.15 : les caractéristiques du disjoncteur P+N
Resi9_scheinder
Figure (3.17) : Le disjoncteur P+N Resi9_schneider
(source :
www.manomano.fr/
)
a) e) Branchement des composantes de l'armoire
électrique89(*)
Ce branchement est illustré par la figure (2.8)
Figure (3.18) : Schéma de branchement dans
l'armoire électrique (source :
www.youtube.com
)
3.5.3. Dimensionnement des câbles
Le dimensionnement sera fait suivant ces trois rôles
cités ci-haut.
a) Câbles de transport
Ces câbles transportent l'énergie
électrique depuis l'unité de production jusqu'aux postes de
distribution. Connaissant la puissance à fournir au réseau
(16 068W) nous pouvons dimensionner nos câbles afin de minimiser les
pertes d'énergies.
Par ailleurs, nous avons 6 postes de distribution telle que
l'illustre la figure (3.19), il est donc important de connaitre les distances
entre l'unité de production et Les postes de distributions :
Figure (3.19) : Les emplacements de poste des
distributions
Les distances comprises entre l'unité de production et
les 6 postes de distributions sont les suivantes :
ü Poste 1 la distance est de : 424 m
ü Poste 2 la distance est de : 314 m
ü Poste 3 la distance est de : 915 m
ü Poste 4 la distance est de : 1 069 m
ü Poste 5 la distance est de : 618 m
ü Poste 6 la distance est de : 1 078 m
Nos câbles de transport auront des
caractéristiques suivantes :
La matière est le cuivre pour tous les câbles et
les sections sont mentionnées dans le tableau (3.16) ainsi que les
longueurs.
Noms du poste
|
Longueur du câble en mètre
|
Section du câble
|
Chute de tension
|
Poste 1
|
500
|
35mm²
|
2.3%
|
Poste 2
|
400
|
25mm²
|
2.6%
|
Poste 3
|
1 000
|
70mm²
|
2.3%
|
Poste 4
|
1 100
|
70mm²
|
2.3%
|
Poste 5
|
700
|
50mm²
|
2.3%
|
Poste 6
|
1 100
|
70mm²
|
2.3%
|
Tableau 3.16 : les caractéristiques des
câbles de transports
b) Câbles de distribution
Ces câbles serviront à distribuer
l'énergie électrique sur chaque départ électrique.
Quant au cas qui nous concerne, notre réseau a 23
départs. Chaque départ s'étend sur une longueur de moins
de 800 mètres. D'où le câble de chaque départ aura
une longueur de 800 mètres. Ces câbles sont
en cuivre. Ainsi, Il nous faut déterminer la section de
ce câble.
Nous allons nous servir des formules (2.5) et (2.7) suivante
pour déterminer la section du câble.
La section du câble vendu dans le marché est de
16mm² essayons de trouver la chute de tension en
utilisant le câble avec cette section.
= 11,5 V
?U =
?U = = 0,0231 100 = 2,875%. (Acceptable)
Sur ce, les câbles de distributions pour notre
réseau ont les caractéristiques suivantes :
Longueur = 800 mètres ; Section =
16mm².
Figure (3.20) : Les câbles de distributions (
source :
www.manomano.fr
)
c) Les câbles de connexion
Ces câbles servent à alimenter les luminaires en
passant par l'armoirie électrique. Ils ont les caractéristiques
suivantes : Longueur = 100m ; Section = 1,5 - 2,5
mm².
3.6. Estimation du cout du réseau à
mettre en place
La plupart des prix ont étés lus sur internet dans
les sites suivants :
o https://www.manomano.fr
o https://www.amazon.fr
Nombres
|
Noms d'équipements
|
Prix unitaire (£)
|
Prix (£)
|
5
|
Hydroliennes
|
1 500
|
70 000
|
24
|
Batteries
|
135
|
3 200
|
2 300m
|
Câble 1.5mm²
|
0.8
|
1 840
|
18 400m
|
Câble 16mm²
|
12.58
|
231 472
|
400m
|
Câble 25mm²
|
17.95
|
7 180
|
500m
|
Câble 35mm²
|
29.04
|
14 520
|
700m
|
Câble 50mm²
|
37.06
|
25 942
|
3 200m
|
Câble 70mm²
|
54.95
|
175 840
|
(toutes sections)
|
Câble de terre
|
|
8 000
|
309
|
Poteaux
|
40
|
12 360
|
110
|
Armoire électrique + composants
|
133
|
14 630
|
309
|
Lampes LED
|
309
|
12 360
|
1
|
Onduleur
|
4 500
|
4 500
|
5
|
Convertisseur AC-DC
|
35
|
175
|
6
|
Transformateur d'isolement
|
535.00
|
3 210
|
6
|
Disjoncteur
|
89
|
534
|
6
|
Parafoudre
|
168.55
|
1 011
|
6
|
Contacteur
|
78
|
468
|
Tableau 3.17 : les couts des composantes du réseau
à mettre en place
Le total nous donne 574 882£. Ce prix n'est
qu'approximatif, il peut varier d'un prix à un autre. Cette
installation aura une durée de vie de 20 ansen moyenne. Du fait que
l'unité de production composée des hydroliennes garantissent une
durée de vie de 20ans.
Par ailleurs, nos Lampes LED ayant une durée de vie de
50 000h, avec un fonctionnement de 12h/jour au bout de 11 ans et 4 mois,
les lampes LED réduiront leur efficacité. Théoriquement
nous ne changerons que deux fois les lampes LED sur une durée de 20
ans.
En outre certains équipements présentent une
durée de vie de 10 ans en moyenne, tel que les équipements de
protection, d'autres présentent une durée de vie de 50 ans tels
que les câbles électriques et les poteaux en acier
galvanisé.
Considérant, le travail qui sera réalisé,
nous allons multiplier 573 871 £ 747 346.6 £.
d) 800 000 £ = 800 000 2300 FC = 1 840 000 000 FC
Taux du jour90(*) : 1£ = 2300 FC
L'Etat peut mettre en place ce réseau
d'éclairage public avec un cout d'environ
1 840 000 000 FC fonctionnant ainsi pendant 20
ans moyennement. Déjà avec un tarif de 1 000 FC par mois à
récolter aux près de 18 000 habitants du quartier Mikondo,
au bout de 9 ans l'Etat récupèrera le cout total de son
investissement. Cela sera bénéfique pour le quartier ainsi que le
pays.
Figure (3.21) : le réseau proposé
à mettre en place
3.7. Conclusion
Au cours de ce chapitre, nous avons dimensionné le
réseau d'éclairagepublicsusceptible à être installer
dans le quartier Mikondo qui jusqu'àprésent baigne dans le noir.
Les études menées nous ont montrés qu'avec un cout de
1 840 0000 000FC ; le quartier Mikondo peut bénéficier
d'un réseau d'éclairage public conforme aux normes et ainsi
permettre le prolongement d'activités jusqu'à tard la nuit. En
outre ce réseau fonctionnera avec une énergie propre, ne causant
aucun impact majeur sur l'environnement.
CONCLUSION GENERALE
Au terme ce travail, il sied de noter que ce dernier portait
sur la question d'études des faisabilités et du dimensionnement
d'un réseau d'éclairage public, utilisant de
l'électricité produite au moyen des hydroliennes dans le quartier
Mikondo de la commune de la N'sele.
Ce travail, qui est d'une importance sans équivoque,a été réalisé dans le but de
participer au développement du quartier Mikondo, en y apportant un
modèle d'un réseau d'éclairage public utilisant de
l'énergie électrique produite aux moyens des hydroliennes.
Ainsi,lesétapes décrivant nos résultats
sont les suivantes:
§ La délimitation du quartier Mikondo au moyen du
logiciel ArcGIS 10.5a conduit au repérage des 52 voies à
éclairer.
§ Le dimensionnement conduisant à la proposition
d'un modèle du réseau d'éclairage public. Ce modèle
du réseau d'éclairage public susceptible à être
installé au quartier Mikondo, sera composé : des 309 points
lumineux ; des 309 lampes LED OROLUX 40W ; des 309 poteaux en acier
galvanisé ; des 110 armoires électriques composées
chacune d'un disjoncteur 4P(25A), d'un disjoncteur P+N(16A), d'un contacteur
tripolaire(25A) et d'une horloge astronomique ; des 6 postes de
distributions avec chacune, un transformateur de 400V/400V avec une
puissance apparente de 4000VA, un disjoncteur 4P(60A), un contacteur
tripolaire(40A), un parafoudre de type 2-3, 3P+N(400V); des câbles
électriques de section 4 70mm²/3200m de longueur, de section 4 50mm²/700m de longueur, de section 4 35mm²/500m de longueur , de section 4 25mm²/400m de longueur , de section 4 16mm²/18 400m de longueur , de section 3 1,5mm²/2300m de longueur et 8 000m de câble de terre
(sections variées). La puissance utile à fournir au réseau
est de 16 068W.
§ La prise des mesures de vitesse d'écoulement
d'eau et de la profondeur de la rivière Nd'jili qui sont respectivement
2.18m/s et 3,2m de profondeur.
§ La détermination de l'unité de
production, a donné des résultats suivants : une ferme de 5
hydroliennes chacune de 3 500W ; 5 convertisseurs AC/DC ; 24
batteries gel de 2V-600Ah ; un onduleur Triphasé de 19 100W.
Le réseau aura une durée de vie de 20 ans en moyenne.
§ L'estimation du cout de ce réseau est de
1 840 0000 000FC.
Nos objectifs étant atteints en présentant ce
modèle de réseau d'éclairage public utilisant comme
énergie, de l'électricité produite au moyen des
hydroliennes. Toutefois, la satisfaction sera d'autant plus grande, une fois
que ce réseau sera réalisé concrètement sur
terrain, apportant une solution palpable.
Sachant que ce travail a connu quelques limites quant à
l'utilisation des technologies récentes de prélèvement des
mesures de vitesses d'écoulement d'eau de la rivière N'djili, il
est envisageable, qu'à la longue les études plus approfondies se
servent des technologies récentes et trèsprécises telles
que le courantomètre et les moulinets afin de prélever des
mesures très précises qui permettrons d'exploiter pleinement
l'énergie cinétique de la rivière N'djili.
En outre avec le développement de la technologie des
hydroliennes, il est envisageable de mener des étudesplus approfondies
sur des hydroliennes fluviales des puissances importantes d'ordre d'un
mégawatt pour alimenter le quartier Mikondo en électricité
et assouvir l'un des besoins primordiaux des habitants dudit quartier.
Références et Notes
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§ Cours d'électromécanique, Professeur
MUANDA_Université de Kinshasa/pétrole, gaz et énergies
nouvelles_2018
§ Guide Technique Module 3_Eclairage public, des
collectivités locales en Tunisie. _2019
§ ANALYSE EXPLICATIVE DES MOUVEMENTS SAISONNIERS SUR LA
VARIATION DE LA CONSOMMATION DES PRODUITS INDUSTRIELS : CAS DE LA
BRALIMA/BUKAVU_2008. _Luc LUSUNGU
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public et mesure de la température à la base de
PIC18F4550_2015
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système photovoltaïque autonome cas d'étude :
unité de Recherche d'Adrar_ (BOULHARES et TAKET) _2018,
§ Manuel pratique de l'éclairage,
ZUMTOBEL_3ème édition révisée juillet
2017
§ Mémoire sur l'éclairage public à
Djamaa. État des lieux_Benmebrouk_2019-2020
§ Fondamentaux de l'éclairage public, Deutsche
Gesellschatf fur internationational_Mars 2018
§ Cours d'encadrement du stage à EGECO_ Expert
Alain Bertrand_2020
§ Dossier thématique _dimensionnement d'une
installation solaire autonome en site isolé janvier 2001
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économique de Kinshasa_2019
§ Rapport d'échange entre J. PUMSU et le
secrétaire de la direction administrative du quartier Mikondo de la
commune de la N'sele_en date du 13 novembre 2021_ (document inédit)
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§ Renewables 2017 Global Status Report, » rapport de
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§ « Moderniser le régime d'autorisation
environnementale de la loi sur la qualité de l'environnement »
_l'hydrolienne de rivière Idénergie, l'innovation verte
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§ Brochure de l'hydrolienne_Idénergie_2016
§ « Cahier technique » _la revue de
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§ Brochure de l'hydrolienne_P66_guinard_energies_2018
§ Brochure « LUXENER l'éclairage
éco durable » _DT-HF-OROLUX40-0517-V0_2017
§ Brochure de l'onduleur triphasé HUAWEI hybride
connexion au secteur et isolé_2016
§ Dossier sur les hydroliennes _2012
III. Sites internet
§ https://zoom-eco.net
§
https://www.congovirtuel.com
§
https://www.congoforum.be
§
https://fr.m.wikipedia.org
§
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§
https://schema-electrique.net
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§ https://www.te38.fr
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https://www.lampesdirect.fr
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https://www.abltransfo.com
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quartier Mikondo de la commune de la N'sele_en date du 13 novembre 2021_ P.2
(document inédit)
* 7Rapport d'échange
entre J. PUMSU et le secrétaire de la direction administrative du
quartier Mikondo de la commune de la N'sele_en date du 13 novembre 2021_ P.2
(document inédit)
* 8Rapport d'échange
entre J. PUMSU et le secrétaire de la direction administrative du
quartier Mikondo de la commune de la N'sele_en date du 13 novembre 2021_ P.2
(document inédit)
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pratique et dimensionnement d'un système photovoltaïque autonome
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_DT-HF-OROLUX40-0517-V0_2017_ P.1
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https://www.lampesdirect.fr/blog/angle-de-diffusion-faisceau-lumineux
_ 29 novembre 2021 à 20h12'.
* 77Brochure de
l'hydrolienne_P66_guinard_energies_2018. P.2
* 78Brochure de
l'hydrolienne_P66_guinard_energies_2018. P.2
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l'hydrolienne_P66_guinard_energies_2018. P.2
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https://www.manomano.fr/p/contacteur-tarif-heures-creuses-ls-tripolaire-400-v-3-contacts-a-fermeture-25-a-2-1948120/informations
_ 30 novembre 2021 à 10h07'.
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https://www.manomano.fr/p/acti9-ic60n-disj-4p-25a-courb-c-172817/informations
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https://www.manomano.fr/p/programmateur-horaire-pour-rail-theben-1610011-1-pcs-59522243/informations
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https://www.manomano.fr/p/contacteur-tarif-heures-creuses-ls-tripolaire-400-v-3-contacts-a-fermeture-25-a-2-1948120/informations
_ 30 novembre 2021 à 10h07'.
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https://www.manomano.fr/p/acti9-ic60n-disj-4p-25a-courb-c-172817/informations
_ 30 novembre 2021 à 10h13'.
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https://www.manomano.fr/p/disjoncteur-phase-neutre-resi9-schneider-electric-16-a-33973857/informations
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89https://www.youtube.com/channel/UCf1B64WpiD0 2JMN8nrg0ag_ 21 novembre 2021 à 14h26'
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www.google.com _ 2
Décembre_2021
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