Institut National de la
Jeunesse, de l'Education
Physique et du Sport
(INJEPS)
Université
d'Abomey-Calavi
(UAC)
Département des Sciences et Techniques des
Activités Socio-éducatives
(STASE)
Mémoire pour l'obtention du Master
Professionnel
THEME
Option : Andragogie
DYNAMIQUE ENTREPRENEURIALE DES JEUNES A DANGBO AU
BENIN
Réalisé par :
GBEGNIHO Jacques
Sous la Supervision de :
Dr. AHODEKON S.C. Cyriaque
Maître de Conférences du CAMES
Sous la Direction de :
Dr. Arnauld GBAGUIDI Enseignant Chercheur à l'INJEPS
Décembre 2017
REPUBLIQUE DU BENIN
-----------
Institut National de la
Jeunesse, de l'Education
Physique et du Sport
(INJEPS)
Université
d'Abomey-Calavi
(UAC)
Département des Sciences et Techniques des
Activités Socio-éducatives
(STASE)
Mémoire pour l'obtention du Master
Professionnel
THEME
Option : Andragogie
DYNAMIQUE ENTREPRENEURIALE DES JEUNES A DANGBO AU
BENIN
Réalisé par :
GBEGNIHO Jacques
Sous la Supervision de :
Dr. AHODEKON S.C. Cyriaque
Maître de Conférences du CAMES
Sous la Direction de :
Dr. Arnauld GBAGUIDI Enseignant Chercheur à l'INJEPS
Décembre 2017
SOMMAIRE
IN MEMORIAM
iii
DEDICACE
v
REMERCIEMENTS
vi
SIGLES ET ABREVIATIONS
vii
LISTE DES CARTES, TABLEAUX, ET SCHEMAS
viii
LISTE DES GRAPHES
ix
INTRODUCTION
1
CHAPITRE 1 : CONTEXTUALISATION DE LA
RECHERCHE
3
1.1. Cadre général de la
recherche
3
1.2. Cadre juridique et institutionnel de la
promotion de l'emploi des jeunes
11
CHAPITRE 2 : PROBLEMATISATION DE LA
RECHERCHE
17
2.1. Revue de littérature
17
2.2. Clarification des concepts
21
2.3. Modèle d'analyse
21
2.4. Problématique de la
recherche
24
2.5. Hypothèses de recherche
27
CHAPITRE 3 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE
28
3.1. Nature de l'étude :
28
3.2. Population d'enquête
28
3.3. Échantillonnage
28
3.4. Techniques et outils
d'investigations
32
3.5. Méthodes de collecte et
d'analyse des données
33
3.6. Difficultés
rencontrées
34
CHAPITRE 4 : PRESENTATION, ANALYSES ET
DISCUSSION DES RESULTATS
36
4.1. Présentation des
résultats
36
4.2. Analyse et discussion des
résultats
53
4.3. Quelques suggestions à
l'attention des différents acteurs
60
CONCLUSION
63
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
65
IN MEMORIAM
A ma mère BONOU Charlotte, toi qui nous as
quittés de façon précoce, tes paroles en nous retentissent
encore.Que l'harmonie soit la maîtresse de tes progénitures et que
nos vies rendent gloire au très haut.
DEDICACE
A mon cher pèreGBEGNIHO AGOSSOU Mahudjro qui
malgré tout, s'est sacrifié pour que nous ayons un bel avenir.
Que l'Eternel nous fortifie et soit notre réel
partage.
Reçois ce document comme l'expression de ma plus
profonde gratitude
REMERCIEMENTS
J'adresse mes sincères remerciements à tous
ceux qui ont contribué à la réalisation de ce
mémoire. Il n'aurait pas été réalisé sans
l'appui moral, intellectuel et matériel de certaines personnes
auxquelles je témoigne ici ma profonde gratitude. Je tiens
spécialement à dire merci :
ü à mon Directeur de mémoire, Dr. GBAGUIDI
Arnauld Maître Assistant/CAMES pour avoir accepté d'encadrer ce
travail et lui apporter sa rigueur scientifique. Trouvez ici l'expression de ma
profonde gratitude et de mes sincères remerciements ;
ü au Dr. Cyriaque S. C. AHODEKON, Maître de
Conférences du CAMES pour son soutien
ü au professeur Kossivi ATTIKLEME et au Dr. Folly MENSAH,
respectivement Directeur et Directeur-Adjoint de l'INJEPS, vos conseils ont
été pour moi une lumière qui a éclairé mon
séjour à l'INJEPS ;
ü au Dr. Antoine HOUNGA, Chef de Département STASE
et au Dr AHOUANDJINOU Bernard sans oublier le Dr Albert TITO et Dr Alassane
BIGA pour les efforts consentis à la tête du Département
quant à notre Formation;
ü au Pr Barnabé AKPLOGAN, Dr DAKPO Pascal,
respectivement anciens Directeur, et Chef de Département que j'ai eu
l'honneur de croiser et qui m'ont inspiré ;
ü au Dr. Jules-Emile ABALLOT ; Maître de
conférences des Universités du CAMES, pour l'accompagnement
à l'entame de ce travail,
ü Monsieur Amadou MOUMOUNI ; pour les sacrifices et
l'accompagnement en temps réel dans la rédaction de ce
document
ü à tout le personnel enseignant de l'INJEPS pour
les efforts consentis dans le cadre de notre formation ;
ü aux membres du BUE 2012-2013 et 2014-2015, en
occurrence Fabrice BOSSOU, BIAOU Romulus, Remy ATTADEDJI, et les
différents collaborateurs ;
ü aux membres du COUS AC pour la bonne collaboration qui
a existé entre nous ;
ü à tous les camarades de promotion 2012-2013 pour
leur esprit de fraternité ;
ü à masoeur Topymine GBEGNIHO et mes
frères pour la compréhension et le soutien ;
ü à ceux qui de près ou de loin ont
contribué d'une manière ou d'une autre à la
réalisation de ce travail, trouvez ici, l'expression de ma profonde
gratitude.
SIGLES ET ABREVIATIONS
ACE : Agent Communal pour l'Emploi
DST : Direction des Services Techniques
EMICOV : Enquête Modulaire
Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages
FADEC : Fonds d'Appui pour le
Développement des Communes
FNPEEJ : Fonds National pour la Promotion
de l'Entrepreneuriat et de l'Emploi des Jeunes
INJEPS : Institut National de la Jeunesse, de
l'Education Physique et du Sport
INSAE : Institut National de la
Statistique, et de l'Analyse Economique
JCI : Jeune Chambre Internationale
JEVEV : Jeunesse pour Emploi Vert et Emploi
Verdissants
MCPP : Microcrédits au Plus
Pauvres
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
PAD: Programme Agricole de Développement
PADEAR : Programme Agricole pour le
Développement de l'Agriculture Rurale
PAPEJ : Programme Agricole pour la
Promotion de l'Emploi des Jeunes
PDAVV : Programme de Diversification
Agricole par la Valorisation des Vallées.
PEJ : Programme Emploi des Jeunes
PNE: Programme National pour l'Emploi
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PPEA : Programme Pilote pour l'Elevage et
l'Agriculture
RGPH: Recensement Général de la
Population et de l'Habitation
SDLP: Service du Développement Locale et
Planification
SFD : Services Financiers
Décentralisés
LISTE DES CARTESET TABLEAUX
Carte 1 : Situation de la Commune de
Dangbo..........................................................17
Carte 2 : Occupation du sol dans la Commune
de Dangbo.............................................18
Graphe 1 : Production Agricole en
Tonne................................................................22
Tableau I : Répartition de le
Population par arrondissements..........................................60
Tableau II : Répartition de la
population
d'Enquête....................................................61
Tableau II : Répartition des
enquêtés selon leurs
âges.................................................G
TableauIV: Répartition des
enquêtés selon leur
sexe.................................................G
Tableau V: Répartition des
enquêtés selon leurs catégories
socioprofessionnelles................H
Tableau VI: Nombre de jeunes et
effectifs ayant connaissance des structures d'aides,
ayant entrepris une démarche envers ces structures et
l'utilité de ces structures.....................H
Tableau VII : Raisons justifiant le fort
potentiel en ressources naturelles et le
faible taux de jeunes engagés dans
l'entrepreneuriat......................................................I
LISTE DES GRAPHES
Graphe no 1 :
Statut des jeunes dans la commune de
Dangbo..........................................35
Graphe no2: Personnes qui
ont déjà pris l'initiative
d'entreprise.....................................35
Graphe no3 :
Motivations des jeunes à prendre
l'Entrepreneuriat.................................37
Graphe no4:
Répartition des jeunes selon leur domaine d'entrepreneuriat
..........................38
Graphe no5 :
Connaissance des jeunes sur des ressources
valorisables..............................47
Graphe no6 :
Reconnaissance des ressources à valoriser
identifiées..................................48
Graphe no7 a :
Assurance de la réalisabilité d'idée entrepreneuriale
à Dangbo.....................48
Graphe no7 b : Raisons
de la réalisabilité d'idée entrepreneuriale à
Dangbo........................48
Graphe no8: Nombre de
jeunes qui ont déjà démarré leur
entreprise................................46
Grapheno 9 :Raisons
du non-démarrage
d'entreprises................................................46
Graphe no10:
Répartition des jeunes ayant tenté de surmonter leurs
difficultés.....................47
Graphe no11:Existence des
structures capables d'aider les jeunes...................................40
Graphe
no12:Répartition des structures qui aident mieux
les jeunes.................................41
Graphe no 13 :
Effectifs des jeunes ayant entrepris une
démarche.................................36
Graphe no14: Les actions
dont bénéficient les
jeunes...................................................41
Graphe no15 : Raisons
de la faiblesse des démarches envers les
structures..........................42
Graphe no16 :
Connaissance de l'utilité de ces
structures..............................................42
Graphe no17 : Attente
des jeunes vis-à-vis de la commune en matière
d'entrepreneuriat.........39
Graphe no18 : Figurine
des acteurs de l'entrepreneuriat à
Dangbo...................................40
INTRODUCTION
La réflexion sur les opportunités de
création d'emploi et de relance des activités est présente
dans beaucoup de programmes de développement conduits par des
institutions internationales comme le Programme
desNations Unies pour le
Développement (PNUD), l'Organisation
Internationale du Travail (OIT), la Banque
mondiale... Ces préoccupations s'expliquent par la situation
économique et financière des pays sous-développés
qui est peu favorable à l'emploiet caractérisée par une
dégradation des conditions de vie et la montée du
chômage.
Le Bénin n'est pas en marge de cette
réalité avec un taux d'accroissement dechômage de 2,6% en
2011 (EMICOV 2006-2011). Selon un rapport de la Direction
Générale du Travail
(DGT) en 20161(*), la croissance économique du pays encore
inférieure à 5%, n'est pas du tout inclusive. De ce fait,
l'accès à l'emploi n'est pas facile et le taux de chômage
ne fait qu'augmentersurtout au niveau des jeunes, avec 7%, soit 46 % de jeunes
chômeurs en 2016. La banque mondiale estime que l'économie
mondiale requiert 600 millions d'emplois nouveaux sur la décennie
à venir, rien que pour maintenir à un niveau favorable les taux
d'emplois, tandis que l'Organisation
Internationale du Travail
(OIT) relève que près de 36 % des chômeurs
du monde - soit presque 73,3 millions de jeunes, et ce chiffre va tripler si
l'on compte les jeunes sous-employés (OIT, 2015).
Partant, l'ancien président des USA, Barack OBAMA2(*)en 2015, déclarait
ceci :
« we believe in entrepreneurship, the basic
notion that if you've got an idea, and if you really work hard and you're able
to pick yourself up if you stumble a couple of times, you can eventually turn
that idea into reality, and this matters to us because encouraging the spirit
of entrepreneurship can help us to tackle some of the greatest challenges that
we face around the world«
C'est-à-dire, `' nous croyons en entrepreneuriat ;
la notions basique selon laquelle si vous avez une idée et que vous y
travaillez dur et de vous relever même si vous trébucher à
maintes reprises vous pouvez éventuellement tourner cette idée en
réalité, et cela est important pour nous car encourager l'esprit
d'entrepreneuriat peut nous aider à faire face à certains des
grands défis auxquels nous faisons face dans le monde''. Cette
déclaration ré appuie l'importance de l'entrepreneuriat pour
faire face aux défis de l'emploi et du développement durable.
Ainsi, les acteurs politiques, économiques et les
scientifiques s'accordent sur le faitque l'entrepreneuriat des jeunes peut
jouer un rôle important pour faciliter le développement
économique et la création d'emplois. Si les jeunes se mettent
souvent à leur propre compte, l'entrepreneuriat peut leur insuffler des
compétences précieuses telles que ; les capacités de
réflexion critique, de prise de décision, de commandement, de
travail d'équipe et d'innovation, qui toutes restent pertinentes tout au
long de leur vie.
En considérant ces réalités de
l'entreprenariat des jeunes aujourd'hui, nous nous proposons de répondre
à la question suivante : quelle est la dynamique entrepreneuriale
et quelles sont les difficultés et les opportunités pour
l'entrepreneuriat dans la commune de Dangbo ?, C'est donc pour comprendre ces
facteurs que le sujet de notre recherche s'intitule Dynamique entrepreneuriale
des jeunes à Dangbo au Bénin.
La présente recherche vise plusieurs objectifs.
L'objectif général visé est d':
- Analyser la dynamiqueentrepreneurialedes jeunes dans la
commune de Dangbo.
De façon spécifique, il s'agit de :
1. Faire une description des trajectoires professionnelles des
jeunes entrepreneurs à Dangbo
2. Identifier les acteurs qui interviennent dans la promotion
de l'entrepreneuriat dans la commune de Dangboet leurs actions
3. Déterminer les problèmes qui entravent
l'essor de l'entrepreneuriat des jeunes dans la commune de Dangbo ;
Pour atteindre ces objectifs, notre étude s'articule
autour de quatre chapitres. Le premier chapitre est consacré à la
contextualisation de la recherche. Le deuxième chapitre aborde la
problématisation de la recherche à travers une revue de
littérature, la clarification conceptuelle, le modèle d'analyse
et la problématique. Le troisième chapitre retrace la
démarche méthodologique, et donc l'ensemble des
procédés et techniques mis en oeuvre, pour la collecte des
informations. Et enfin, le quatrième chapitre se rapporte à la
présentation et à l'analyse des résultats ; puis aux
suggestions et perspectives.
CHAPITRE 1 : CONTEXTUALISATION DE LA RECHERCHE
1.1. Cadre général de la
recherche
Dans le but d'une meilleure compréhension de notre
étude, et afin de cerner ses différents aspects, il est important
de présenter le cadre dans lequel cette dernière s'est
déroulée.
1.1.1. Cadre physique de
l'étude
1.1.1.1. Situation géographique
La Commune de Dangbo est située dans le
département de l'Ouémé. Elle s'étendsur une
superficie de 149 km2 avec une densité de 443 habitants/km2. Elle est
limitée:
- au nord par la Commune d'Adjohoun,
- au sud par la Commune des Aguégués,
- à l'est par la Commune
d'Akpro-Missérété,
- à l'ouest par la Commune de So-Ava (Département
de l'Atlantique)
Source : PDC Dangbo,
2013
1.1.1.2. Relief et géomorphologie
Le relief de la commune de Dangbo peut être
regroupé en trois grands ensembles à savoir :
- une zone lacustre située de part et d'autre du fleuve
et qui englobe les arrondissements de Hêtin-Houédomey et
Késsounou ;
- une zone semi-lacustre qui regroupe les arrondissements de
Dêkin et de Gbéko ;
- le plateau réparti entre les arrondissements de
Dangbo, Hozin et Zounguè. Deux différentes zones
écologiques caractérisent ce relief atypique. Il s'agit de :
· la basse vallée
« Wodji » qui occupe toute la partie Ouest
avec des points côtés variant entre 5 et 6 mètres
d'altitude. Elle est constituée d'alluvions argilo-sableuses, d'argile
et de grès fins et est en grande partie inondée pendant les
hautes eaux ou crues du fleuve Ouémé allant de la période
de Juillet à Octobre. Dès la décrue, des terres
fertilisées du fait du dépôt d'alluvions sont
progressivement libérées, favorisant ainsi la production de
toutes sortes de cultures vivrières de décrue.
· le plateau
« Aguédji » qui couvre toute la partie Est avec
des altitudes variant entre 20 et 50 mètres permet de percevoir à
plusieurs endroits une vue pittoresque d'aplomb sur toute la basse
vallée et ses alentours et offrant une végétation
luxuriante observée en toute saison. Il est constitué
essentiellement d'argile latéritique rouge et d'argile bariolée.
Ces deux zones sont départagées par le fleuve Ouémé
qui traverse toute la commune.
La commune de Dangbo comprend six (6) formations
pédologiques dont une à extension très limitée
constituée de sols ferralitiques faiblement désaturés,
appauvris et hydromorphes qui est située à l'extrême Est de
l'arrondissement de Dangbo. Les sols ferralitiques faiblement
désaturés appauvris modaux sont majoritairement constitutifs des
arrondissements du Plateau notamment Dangbo et Zounguè. Les sols
hydromorphes moyennement organiques humides à gley, les sols
hydromorphes minéraux ou peu humifères à gley de
profondeur, les sols ferrugineux tropicaux lessivés sans
concrétions et les sols hydromorphes
minéraux ou peu humifères à pseudo-gley sont très
fertiles et propices à la culture du maïs, du niébé,
de la patate douce et au maraîchage.
1.1.1.3. Climat et Hydrographie
La commune de Dangbo est caractérisée par un
climat subéquatorial humide avec deux saisons de pluies et deux saisons
sèches. Les températures y sont moyennement élevées
atteignant parfois 33° à l'ombre. Une légère
influence de l'harmattan balaie la zone entre décembre et janvier.D'une
moyenne d'environ 80 jours, les précipitations varient entre 900 et
1.600 millimètres l'an.La commune de Dangbo dispose d'un réseau
hydrographique très important que constitue le fleuve
Ouémé qui la partage en deux parties. Propice à
l'exploitation des ressources halieutiques, le fleuve est aujourd'hui
confronté à des problèmes de pollution de tout genre. Il
s'agit principalement de son comblement résultant de la forte
érosion des berges, du trafic des produits pétroliers mais aussi
et surtout des résidus de métaux lourds (plomb et mercure) issus
des rejets des piles et autres déchets (ordures ménagères,
déchets biomédicaux, excréta humains et d'animaux etc.)
dans le fleuve par les populations.Ces perturbations humaines sont pour la
plupart à l'origine de la diminution sensible des ressources
halieutiques constatée de nos jours dans le fleuve.
Il faut faire également observer que la GIRE (Gestion
Intégrée des Ressources en Eau) n'est pas encore une
réalité dans la commune alors que de nombreux facteurs sont
réunis pour favoriser la mise en oeuvre de cette approche comme en
témoignent les divers usages qu'en font les populations à travers
l'agriculture, l'élevage, la pêche ou la pisciculture,
l'utilisation pour les besoins et autres usages domestiques.
1.1.1.4. Végétation
La végétation de la Commune de Dangbo est de
type savane arborée où prédominent les palmiers à
huile naturels. On rencontre par ailleurs, une dizaine de formations
forestières (forêts, forêts sacrées et autres)
estimée à environ 108,75 hectares (source : service des eaux
et forêts). Les forêts sont à dominance de samba, colatiers,
faux ébène, Daniella, linza. Ce couvert végétal est
aujourd'hui fortement dégradé sous la pression humaine pour des
fins de recherche de bois de chauffe, d'acajas et de bois d'oeuvre mais aussi
par la stagnation des eaux de crue qui déracinent certains arbres.
D'où il devient impérieux de les protéger à travers
le reboisement.L'essentiel du couvert végétal de la commune
résiste à la destruction par l'Homme à cause de la forte
sacralité qui l'entoure.
1.1.2. Les secteurs de
production et de soutien à la production
1.1.2.1. Agriculture
L'agriculture est la principale activité
économique pratiquée à Dangbo. Elle occupe plus de 75% de
la population active, soit 51.117 personnes réparties en 10.098
ménages (MAEP, Annuaires statistiques 2008-2009) et constitue 85% des
revenus des ménages. Le potentiel de superficie cultivable est d'environ
30.000 hectares de terres dont à peine 6.000 hectares sont actuellement
exploités.
C'est une agriculture extensive tributaire de la
pluviométrie (900 et 1600 mm par an).
On distingue deux (02) types de cultures :
· les cultures pluviales : elles se
pratiquent en saison pluvieuse. Les principales, généralement
destinées à la consommation et à la commercialisation,
sont : le maïs, le manioc, le niébé, l'arachide, la
patate douce et le taro. Ce type de culture occupe une grande place dans la
production agricole.
· les cultures de contre saison : elles se
pratiquent en période de décrue. Elles sont composées
essentiellement de piment, des légumes feuilles, de patate douce, de
maïs frais, de niébé, du riz, du manioc, de la tomate, du
gombo. Elles sont destinées le plus souvent à la
commercialisation.
L'agriculture reste dominée par de petits
exploitants avec 45,3% de la population active (INSAE, 2013), utilisant des
moyens de production rudimentaires notamment la houe, le coupe-coupe et la
hache. L'utilisation de ces matériels et outils rudimentaires, les
inondations, la faible organisation des producteurs, la mise en place tardive
des engrais, la faible maîtrise de l'eau, l'inexistence de crédits
adaptés à leurs besoins, l'insuffisance d'encadrement technique,
les difficultés d'accès aux localités,
l'insécurité foncière, la prolifération de
micro-organismes résistants aux traitements, l'émiettement des
terres cultivables pour raison d'héritage, les changements climatiques
ont pour conséquence une faible production agricole.
Figure 1 : Production
agricole en tonne
Source : CARDER Dangbo,
(2016)
1.1.2.2. Elevage
L'élevage constitue une activité secondaire
menée dans la commune. La commune de Dangbo possède d'importantes
potentialités en matière d'élevage. Occupé par 1075
personnes ce dernier est à dominance domestique et concerne les ovins,
les caprins, les porcins, les bovins et autres volailles(CARDER, Dangbo,
2016).On distingue :
· l'élevage extensif non
transhumant : il est pratiqué pendant la décrue
où les animaux sont livrés à eux-mêmes pour le
pâturage et l'eau.
· l'élevage extensif
sédentaire : qui se remarque pendant la période
d'inondation à travers le système de parcage des animaux. L'essor
de ce sous-secteur reste limité par le faible niveau d'organisation des
éleveurs, l'insuffisance d'encadrement technique, l'insuffisance de
pâturage, le vol d'animaux, la prévalence de maladies d'origine
animale, les conflits entre éleveurs et agriculteurs.
1.1.2.3. Pêche/Pisciculture
La pêche est une activité économique qui
occupe la population de Dangbo dont 22 pisciculteurs qui participent à
la campagne piscicole surtout pendant la crue (entre juillet et novembre).
Quant à la pisciculture, elle se pratique dans des étangs
creusés dans les plaines inondables ou par le biais de tranchées
réalisées dans la plaine à partir du lit principal du
fleuve Ouémé, avec une production de 18 t/an. CARDER,
Dangbo(2016)3(*)
Elle est confrontée à d'énormes
difficultés dont les principales sont relatives au non respect de la
réglementation en matière de pêche, la mauvaise gestion et
l'appauvrissement des plans d'eau, le comblement du fleuve, la pollution par le
trafic sur l'eau des produits pétroliers, la faible connaissance des
techniques de pisciculture et l'insuffisance de l'encadrement technique.
1.1.2.4. Exploitation du sable lagunaire
et forestière
Il existe dans la commune de Dangbo un important gisement de
sable fluvial dont l'exploitation aurait pu apporter une plus-value à
l'économie locale, permettre la réalisation d'infrastructures et
créer des milliers d'emplois à la jeunesse. Malheureusement
l'exploitation reste encore artisanale.
Quant à l'exploitation forestière, la commune de
Dangbo dispose d'importantes réserves de forêts qui subissent de
fortes pressions nées de la recherche de bois de chauffe ou d'oeuvre, ce
qui conduit à une disparition progressive des forêts naturelles.
Les autres ressources forestières exploitées dans la commune sont
constituées de forêts sacrées ainsi que des plantations de
palmier à huile.
1.1.2.5. Production industrielle
Le secteur industriel est presque inexistant dans la commune
de Dangbo. La seule rizerie industrielle installée à
« Mitro » n'est plus fonctionnelle. Il en est de même
de l'usine d'eau minérale « Aqua-Africa »
(Tovè) qui est fermée. On peut cependant compter quelques
unités de transformation de produits agricoles. Les principales
occupations des femmes concernent notamment :
- la transformation du manioc en gari et ses
dérivés ;
- la transformation de l'arachide ;
- la transformation des noix de palme ;
- la production du vin de palme.
Ces activités de transformation sont artisanales à
cause de l'insuffisante formation des promoteurs et les difficultés
d'accès au financement.
1.1.3. Secteur de
soutien à la production : Institutions financières ou de
micro-finance
L'environnement financier est marqué par l'inexistence
de banques pour la mobilisation de l'épargne en vue du financement du
développement local. Les seules structures de micro finances sont la
CLCAM (Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel) et la CREP qui
mobilisent l'essentiel de l'épargne des producteurs, commerçants
et artisans en vue du refinancement de leurs activités.
L'accès des populations aux microcrédits est
limité par les conditions d'accès qui ne sont pas adaptées
aux réalités du milieu. Au nombre de ces conditions, il faut
citer l'état civil et les garanties.
1.1.4. Services
déconcentrés de l'Etat
Les services déconcentrés présents dans
la commune sont en occurrence :
- Le Centre Communal pour la Promotion Agricole (CeCPA)
- Le Bureau des Postes et Télécommunications
(OPT)
- La Société Béninoise d'Energie
Electrique (SBEE)
- La Société Nationale des Eaux du Bénin
(SONEB)
- Le Centre Communal de Santé (CCS)
- La Recette-Perception (RP)
- La Circonscription Scolaire (CS)
- Le Centre de Promotion Social (CPS)
- La Recette Auxiliaire des Impôts (RAI)
- Le Tribunal de Conciliation (TC)
- La Brigade de Gendarmerie
La plupart de ces services
sont confrontés à des problèmes d'équipements, de
matériels et de personnel.
Au terme de cette description, l'évidence est qu'il n'y
a aucune institution ou programme spécial de promotion de
l'entrepreneuriat des jeunes. Néanmoins il existe des services,
programmes et projets conduits par l'Etat et auxquels les jeunes participent.
Ces projets et programmes sont mis en oeuvre par diverses structures d'aide
à l'insertion professionnelle
1.2. Cadre
juridique et institutionnel de la promotion de l'emploi des jeunes
1.2.1. Cadre
juridique en faveur de l'emploi des jeunes et de l'entreprenariat
En premier, il y a la Constitution de la République du
Bénin du 11 décembre 1990 ;
- la loi n°90-004 du 15 mai 1990 portant
déclaration de la main d'oeuvre, les embauches et les
résiliations des contrats de travail ;
- L'arrêté interministériel
n°132/MFPTRA/MSP/DC/SGM/DT/SST du 7 novembre 2000, du Ministère de
la Fonction Publique et du Ministère de la Santé, fixant la
nature des travaux et catégories d'entreprises interdites aux femmes
enceintes et aux jeunes gens, et l'âge limite auquel s'applique
l'interdiction.
La convention collective générale du travail
révisée le 30 décembre 2005, applicable aux entreprises et
établissements relevant du secteur privé.
A côté de ces actes, on note d'autres documents
de référence dont la vocation est de fixer les grandes
orientations dans le domaine de la promotion de l'emploi au Bénin. Il
s'agit principalement :
- des Actes du Forum National sur l'Emploi des
Jeunes ;
- du document de Politique Nationale de l'Emploi au
Bénin en cours d'actualisation ;
- le document de Politique de Communication Sociale pour la
Promotion de l'emploi au Bénin élaboré en 2003 ;
- le document de la politique nationale de la
jeunesse ;
- la charte des petites et moyennes entreprises ;
- l'étude sur l'emploi des femmes.
Notons enfin qu'un projet de Charte Nationale pour l'Emploi
est en cours de finalisation
1.2.2. Cadre
institutionnel : services et programmes de l'Etat pour la promotion de
l'emploi des jeunes
1.2.3. La Politique Nationale pour
l'Emploi
Face aux problèmes accrues de sous-emploi, une
Politique Nationale de l'Emploi est mise en place au Bénin. Selon sa
vision, « A l'horizon 2025, toutes les Béninoises et tous les
Béninois en âge de travailler disposent d'un emploi susceptible
de leur procurer un revenu permettant de satisfaire leurs besoins vitaux et
leur bien être intégral »4(*). Cette politique vise à consolider les acquis
et à favoriser la création de nouveaux emplois. Les objectifs
spécifiques qui en découlent sont :
· faciliter l'accès à l'emploi par
l'accroissement de l'offre et de l'employabilité,
· améliorer le fonctionnement du marché de
l'emploi, et
· renforcer les capacités humaines et
institutionnelles de la Politique Nationale de l'emploi.
· réguler la migration professionnelle
Les réformes engagées au niveau des entreprises
publiques en avril 1982 et le gel des recrutements dans la fonction publique
à partir de janvier 1987 ont eu pour conséquences l'apparition de
deux nouvelles catégories de chômeurs au Bénin : les
« déflatés » des entreprises publiques et les
« diplômés sans emploi ».
La problématique de l'emploi s'est progressivement
consolidée avec la persistance, l'aggravation de la crise
économique et financière que connaissait le pays qui ont conduit
aux programmes d'ajustement structurel avec leurs corollaires de
réduction des dépenses sociales, de liquidation/privatisation des
sociétés d'Etat et des départs volontaires et
ciblés de la fonction publique.Certaines catégories de personnes
connaissent désormais un risque de chômage
proportionnellement plus fort que le reste des actifs, notamment, les femmes,
les jeunes de 16 à 25 ans, les personnes non
diplômées ou faiblement qualifiées, les habitants de
régions en difficulté économique, etc.
La Politique Nationale de l'Emploi, devrait donc permettre de
renforcer la prise en compte de l'opérationnalisation des actions et
initiatives liées à l'emploi et au travail décent
contenues dans « Alafia Bénin 2025 5(*)», « les
Orientations Stratégiques de Développement », la
« Stratégie de Croissance pour la Réduction de la
Pauvreté », notamment dans la mise en oeuvre du Programme
d'Actions Prioritaires du Gouvernement à travers
l' « Agenda pour un Bénin Emergent ». Aussi, ce
document de Politique Nationale de l'Emploi constitue-t-il également la
marque de l'engagement du Gouvernement à opérationnaliser le
« Pacte mondial pour l'emploi » adopté par la
Conférence internationale du Travail en 2009 et le « Programme
pays pour un travail décent au Bénin 2010-2015 »
adopté en 2010.
1.2.3.1. Fonds National de la Micro
finance
Le Fonds National de la Micro finance (FNM) est
créé en 2006. Il est régi par le décret N°
2006-310-du 27 juillet 2006. Le FNM a pour mission de
« renforcer les capacités financières et
opérationnelles des systèmes financiers
décentralisés (SFD), afin de satisfaire de façon
permanente, les besoins de services financiers et non financiers de
proximité exprimés par leurs bénéficiaires que sont
les personnes n'ayant pas accès au système financier
classique. »Ceci s'opère à travers trois
axes d'intervention que sont :refinancement et mise en place de lignes de
crédits, renforcement est capacités et
appuis institutionnels, etSécurisation de prêts et bonification de
taux d'intérêts, tel le Programme de Microcrédit au plus
pauvres (MCPP)... En dix ans d'existence le montant total des
décaissements s'élève à
42 893 228 754 francs CFA.(MOUMOUNI, 2017).
1.2.3.2. Agence Nationale Pour
l'Emploi
La recherche de l'efficacité et de la synergie dans la
mise en oeuvre de la Politique Nationale de l'Emploi au Bénin est la
principale raison de la création, par décret N° 2003-224 du
07 juillet 2003 de l'Agence Nationale pour l'Emploi (ANPE). Sa création
était inscrite au programme d'action du gouvernement en tant que
dispositif de lutte contre le sous-emploi. L'ANPE est régie par la loi
N° 94-009 du 28 Juillet 1994 6(*)portant création, organisation et fonctionnent
des offices à caractère social, culturel et scientifique.
Placé sous la tutelle du Ministère chargé de l'emploi, il
a pour mission de contribuer à l'élaboration et à la mise
en oeuvre de la politique nationale pour l'emploi. En autre, elle est
chargée de :
- contribuer à l'élaboration des indicateurs sur
l'emploi, le chômage, la formation professionnelle et au
développement de la communication pour l'emploi ;
- faciliter l'intermédiation entre l'offre et la
demande d'emplois à travers des activités d'information,
d'orientation, d'appui-conseil et de prospection des potentialités
d'emploi en milieux urbain, périurbain, rural, etc.
- promouvoir l'emploi en général et l'emploi en
milieu rural en particulier, en collaboration avec le Fonds National de
Promotion de l'entreprise et de l'Emploi des jeunes (FNPEEJ) ;
- contribuer au développement de l'emploi à
travers des activités de formation initiale, de perfectionnement et de
reconversion ;
- mobiliser et gérer les ressources destinées au
financement des divers programmes et projets relatifs à la mise en
oeuvre de la Politique Nationale pour l'Emploi.
En bref, l'ANPE développe ses activités dans les
domaines de l'appui à :
- l'intermédiation sur le marché du
travail ;
- la pré-insertion à l'emploi ;
- l'emploi salarié ;
- l'emploi indépendant ;
- le renforcement des capacités des chercheurs
d'emploi.
Elle constitue un outil d'appui au financement des initiatives
entrepreneuriales des jeunes ; le Fonds National de Promotion de
l'Entreprise et de l'Emploi des Jeunes (FNPEEJ)
1.2.3.3. Fonds National pour la
Promotion de l'Emploi et de l'Entreprenariat des jeunes
Créé par décret 2007- 652 du 31
décembre 2007 portant création, attribution, organisation et
fonctionnement, il a pour objectif général de contribuer au
développement économique et social du Bénin en offrant aux
PME le financement de leurs investissements et aux jeunes de 15 à 40 ans
le maximum de possibilités de réaliser leurs projets
d'entreprises. Ses objectifs spécifiques sont les suivants :
- offrir aux entreprises la possibilité de se
développer par l'accès à des financements adéquats,
- stimuler l'accès des produits des PME
béninoises au marché international,
- améliorer les capacités d'insertion
professionnelle des jeunes,
- développer l'esprit d'entreprise
chez les jeunes pour élargir le cercle national d'entrepreneurs
potentiels,
- améliorer les chances de réussite des jeunes,
dans l'emploi indépendant,
- contribuer à promouvoir l'emploi à travers les
investissements multisectoriels d'intérêt national,
régional, intercommunal et communal.
De 2008 à 2012, le FNPEEJ a soutenu1150 projets et PME
pour un montant de 5 968 089 722 francs CFA. (MOUMOUNI,
2017).7(*)
A partir de 2014, une nouvelle expérimentation a
été explorée par l'implication de huit (08)
systèmes financiers décentralisés dont la mission est la
mise en place, le suivi, le coaching, le recouvrement des crédits
offerts aux bénéficiaires.
Un montant de 1 150 498 103 francs CFA a
été utilisé pour financer 1389 Micro Petites et Moyennes
Entreprises. Les trois programmes qui ont contribué à cela
sont :
Le Programme de Diversification Agricole par le Valorisation
des Vallées (PDAVV)
Le Programme d'appui aux jeunes et aux PME
Le Programme spécial de réinsertion
professionnelle des ex employés des sociétés DEFI EMPLOI
JEUNES et SAED BENIN GIE (PSR).
Les trois programmes ont couvert cinquante-trois (53) communes
du Bénin avec pour point d'ancrage les communes à statut
particulier où on récence le plus de bénéficiaires.
(MOUMOUNI, 2017)
1.2.3.4. Business Promotion Center
(BPC)
Le Projet d'appui à la mise en place des «
Business Promotion Center » s'inscrit dans le cadre du Plan d'actions du
Programme Pays (CPAP) 2014-2018 qui découle du Plan Cadre de
l'Assistance des Nations Unies au Bénin (UNDAF 2014-2018). Le Projet
opérationnalise l'un des trois effets retenus par le Système des
Nations Unies au Bénin et se fonde par ailleurs sur le Plan
Stratégique du PNUD (2014-2018). Il fait suite au Projet d'Appui
à la Promotion de l'Emploi des Jeunes (PAPEJ) mis en oeuvre avec le
Ministère chargé de l'Emploi et ayant permis de renforcer les
capacités des structures en charge de la promotion de l'emploi.
Ainsi, ce projet vise à transformer la vie des
populations des milieux défavorisés notamment les jeunes et les
femmes, en leur faisant bénéficier d'opportunités accrues
d'emplois productifs et d'activités génératrices de
revenus ainsi que d'une meilleure sécurité alimentaire. Pour
atteindre ces objectifs, le plan d'actions du projet s'articule autour de deux
axes d'intervention que sont : le renforcement des capacités des
institutions nationales, des collectivités locales et des OSC pour
l'élargissement de l'accès des jeunes et des femmes aux services
financiers en vue du développement d'une économie locale
basée sur les potentialités régionales et la mise en
place les BPC dans les Communes et de les développer à travers le
renforcement de leurs capacités matérielles et techniques et des
capacités techniques d'intervention des acteurs et partenaires du
projet.Il s'agit de la formation et l'accompagnement des jeunes et femmes,
primo créateurs d'entreprise ou porteurs de projet afin qu'ils puissent
acquérir des capacités techniques, managériales et
entrepreneuriales et être dotés des informations et outils
nécessaires pour leurs accès facile au financement de leurs
projets et la mise en place de leur propre entreprise. C'est également
le renforcement des MPME/PMI pour leur pérennisation et leur
développement.
Le deuxième axe porte sur leRenforcement des
capacités institutionnelles et techniques des organes chargés de
l'emploi, de la formation professionnelle et de la promotion de la jeunesse. A
travers cette orientation, le Projet vise à appuyer les structures en
charge de la promotion de l'emploi, de la formation professionnelle et de la
promotion de la jeunesse pour une meilleure intervention.
CHAPITRE 2 : PROBLEMATISATION DE LA RECHERCHE
2.1. Revue de
littérature
Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes
intéressés à des travaux existant pour mieux cerner les
contours de notre sujet de recherche.Le résumé de quelques
travaux se retrouve dans cette partie du travail.
Lors de l'analyse de l'importance de l'entreprenariat, le
Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement CNUCED,(2003)8(*) estime que : « le
développement du secteur privé et de l'entreprenariat est un
élément essentiel de la réalisation de l'un des objectifs
du millénaire pour le développement : la réduction de
la pauvreté »....Dans beaucoup de pays en
développement, comme le Bénin, le développement du secteur
privé est un moteur puissant de la croissance économique et de la
création des richesses.Quant à ses travaux sur l'esprit
d'entreprise et les exigences sociales et se penchant sur l'entreprenariat dans
la ville de Butembo, Kiyani Paluku(2004)9(*), est arrivé à
conclure que la population de Butembo a un esprit d'entreprise.
L'auteur a souligné que les entrepreneurs de Butembo, à
partir de leurs initiatives créent des richesses en produisant des biens
et des services et redistribuent les revenus en payant les facteurs qu'ils
utilisent. Quand une personne veut entreprendre, elle imite les autres au
début en menant d'abord les investigations sur les avantages et les
difficultés de l'activité choisie. Ainsi, Masika(2006)10(*) s'intéressa aux raisons du choix d'une
activité donnée qui relève du rôle social qu'elle
peut jouer, et sa capacité de génération de revenus.
La dynamique entrepreneuriale, dans les conclusions de
Kasereka (2008),11(*)est l'oeuvre de plusieurs acteurs. Les principaux
acteurs entrepreneuriaux sont les particuliers, les églises, les
Organisations non-Gouvernementales, les associations et syndicats, et parfois
les partis politiques. Pour lui, l'Etat en tant qu'entrepreneur n'est pas
tellement actif. Il ne s'occupe que des fonctions traditionnelles.On distingue
avec lui que les individus de tout genre peuvent entreprendre. Ainsi on
remarque les femmes dans le domaine commercial, de survie tandis que les hommes
s'activent plus dans le domaine de la croissance.
Pour Gartner et al (1992), la culture entrepreneuriale ne peut
pas être étudiée sans faire référence
à la pédagogie qui permet de la développer. L'enseignement
de l'entreprenariat est différent de celui du management du fait qu'il
amène à traiter avec «
l'équivoqualité » qui est inhérente au
démarrage d'une affaire (situations, développement de nouveaux
produits, et nouveaux services, de nouveaux marchés et de nouvelles
organisations.On peut également citer Saravasthy (2001), qui a introduit
les deux concepts de « réalisation de soi «
(«management style of being) et de «
causalité » (la causation). Dans ces conditions, la vision du
modèle entrepreneurial de Gibb (1992), est toujours d'actualité
et va dans le même sens où la culture entrepreneuriale peut
être inculquée à la condition d'utiliser des
méthodes pédagogiques particulières comme le Learning by
doing. Il s'agit de la mission de l'andragogue pour l'acquisition d'une culture
entrepreneuriale.
En effet, Cronin (2007)12(*) déclare que la pédagogie par l'action
pour enseigner l'entrepreneuriat est la plus appropriée, car elle est en
relation avec la nature holistique de la discipline. Enfin, Kirby et al
(2006),épousent ce même point de vue en prônant le
développement de qualités telles la créativité, la
persuasion, la pensée critique, le leadership et la résolution de
problèmes pour les plus importants.
Pour Giraudeau (2010) la formation à l'entrepreneuriat
n'a commencé en France qu'à la fin des années
quatre-vingt-dix pour qu'aux côtés d'une problématique
économique de promotion et de facilitation de la création
d'activité, émerge une problématique éducative,
valorisant l'enseignement à tous de l'esprit
d'entreprendre.Avant lui Rozier en 2009 a montré l'idée que
les pouvoirs publics aient un rôle à jouer dans ce domaine,
notamment via la médiation de l'école ; institution
socialisatrice par excellence. Mais comment réussir une telle
problématique éducative ? Sagodira (2011), dans son
étude sur la formation continue à l'entrepreneuriat :
par-delà le déterminisme social de l'acte entrepreneurial, il
montre qu'enseigner la création d'entreprises relève d'une
interaction avec les réalités psychologique, sociale et
économique; construire des savoirs en didactique de l'entrepreneuriat et
renvoie au métier de l'entrepreneur qui évolue. Ainsi,
l'acquisition de connaissance dans le domaine n'est pas figée. Et si
l'on veut enseigner la création d'entreprises on devra inclure des
disciplines diverses telles que la psychologie, sociologie et
l'économie.
Say (1803, Livre I, p. 66),distingue différents types
d'activités sociales : celles créatrices de richesse
économique et qui relèvent de l'entrepreneur d'industrie; celles
créatrices de richesse sociale, lesquelles sont prises en charge par des
organisateurs de l'entraide ou de la culture par l'entremise des organisations
de développement social ou culturel; enfin, celles qui produisent de la
richesse politique, donc des actions mises en oeuvre par des acteurs de la
sphère politique publique ou par des promoteurs d'actions collectives
(mouvements sociaux).
Selon Gasse (2003), certains antécédents et
certaines caractéristiques apparaissent d'abord mieux préparer
l'individu à se lancer dans l'aventure entrepreneuriale, ensuite,
l'environnement extérieur doit réunir les facteurs susceptibles
de créer un climat favorable à l'entrepreneuriat. Enfin, rappelle
l'auteur, le passage à l'acte d'entreprendre ne s'effectue que si
l'individu peut disposer des moyens et des ressources nécessaires au
moment et à l'endroit opportuns.Sur l'initiative de Gasse en 2008, des
experts venus des quatre coins du monde se sont regroupéspour
débattre sur le thème de l'entrepreneuriat africain et proposer
quelques actions de promotion d'une véritable culture entrepreneuriale
enracinée dans le continent. A ceci s'ajoute les initiatives prises dans
certains pays de comprendre le phénomène entrepreneurial dans sa
globalité. On citera plus particulièrement l'étude
récente diligenté par le gouvernement sénégalais
sur la connaissance du monde des petites et moyennes entreprises 13(*)(enquête de 2013). Pour
Oumou et Pauligard (2014), les besoins d`améliorer leur existence, de
lutter contre la pauvreté grandissante, de subvenir aux charges
familiales constituent les principales raisons de création d`entreprise
chez beaucoup de jeunes. Ainsi le phénomène de
l`événement entrepreneurial ne peut s`improviser et dépend
largement du contexte dans lequel opèrent les jeunes entrepreneurs.
Autrement dit, la création d`entreprise est à la fois une
expression de l`histoire personnelle du créateur, de ses aptitudes et de
ses variables socioculturelles (Codjo, 2012).
Pour ces auteurs, grâce àl'entrepreneuriatles
jeunes acquièrent en général de l'expertise dans des
domaines qui sont absents de l'enseignement traditionnel; et construisent des
carrières toutes particulières dont l'écho dépasse
le modèle économique typique en recourant aux talents de leurs
homologues et en favorisant le développement de leur
communauté.Ainsi chaque pays met en place des dispositifs pour amener
les jeunes à entreprendre. La lutte contre le chômage des jeunes
est une préoccupation centrale de l'Etat qui a mis en place plusieurs
dispositifs d'aide à l'insertion tels que l'ANPE, le FNPEEJ, le FNM,
etc. Autant pour l'Etat que pour ces différentes institutions d'aide
à l'insertion, l'entrepreneuriat représente une stratégie
importante pour la création des emplois.Mais une étude
menée par l'UNESCO (2009), montre que malgré tous les efforts
entrepris dans le secteur de l'emploi des jeunes, le Bénin enregistre
encore de nombreuses difficultés liées à
l'entreprenariat.
Le financement est une méthode nécessaire
à toute acquisition d'actifs. Selon, l'encyclopédie de la gestion
et du Management (1999), le financement assure la satisfaction des besoins
financiers d'une entreprise, tout à la fois nés de
l'investissement matériel ou immatériel et du besoin
engendré par le cycle de production. Un problème sérieux
souvent rencontré par les créateurs d'entreprises en
général au Bénin ou à Dangbo en particulier c'est
le financement.Selon la Banque Mondiale (2005). « Au Bénin,
seulement 20% de la population ont accès aux services financiers et
parmi ces 15% à 20% sont pris en compte par les IMF » Parmi les
personnes n'ayant pas accès au crédit, se trouve la jeunesse au
chômage qui n'a pas de garantie pour se faire financer. Camilleri, (2007)14(*)souligne le fait que des personnes d'un certain niveau
de revenu donné rencontrent des difficultés surtout
financières malgré leur motivation, leur courage, leur
créativité et l'optimisme. C'est ce que confirme Bruyat
cité par Fayolle (2005)en affirmant que la création d'une
entreprise, sa survie et sa réussite dépendent de la
possibilité de réunir les ressources nécessaires et de
développer des avantages concurrentiels. Casso (1982) de même
queOmou et Pauligard (2014) soutiennent cela en montrant que le capital pose
toujours problème. Les contraintes financières constituent ainsi
un frein à l'entreprenariat. La facilité d'accès au
crédit autorise le financement des activités. Ainsi, on
découvrira plus tard que des jeunes quoiqu'ils aient le financement ne
les utilisent pas à bon escient, ce qui pose toujours le problème
de culture entrepreneuriale.Le Rwandais Aloys Mahwa, à son tour
argumente les difficultés de conditionnalités des banques et
l'environnement macro qui répugnent les gens à investir
massivement. Il soulève le paradoxe de taux d'épargne
relativement élevé face à un secteur privé en
besoin de financement.
De tout ce qui précède il est opportun de se
questionner sur l'état de l'entrepreneuriat dans la commune de Dangbo,
et étudier la trajectoire d'emplois de ses jeunes.
2.2. Modèle d'analyse
Dans le cadre de ce mémoire, nous nous sommes
appuyés sur la théorie et les concepts de l'analyse
organisationnelle. Crozier et Friedberg15(*) (1997) ont développé une théorie
appelée théorie des organisations. Cette théorie
obéit à trois niveaux d'analyse : analyse systémique,
l'analyse stratégique et le rapport à l'environnement.
SelonBernoux16(*)(1999), est acteur : « celui (individu
ou groupe) qui participe à une action et qui a des intérêts
communs pour cette action. Un même groupe peut être un acteur
unique, lorsqu'il fait bloc à l'extérieur ou éclater en
plusieurs acteurs ». Il est un être actif, qui, tout en
s'adaptant aux règles de fonctionnement, les modifie à son tour
par son action. Dans leur ouvrage, Crozier et Friedberg (1997) mettent l'accent
sur le fait que l'action collective, n'est pas un phénomène
naturel, mais plutôt un construit social. Ils expliquent que les acteurs
agissent « rationnellement » selon leurs objectifs et leurs
motivations.
S'appuyant sur cette approche, nous pouvons considérer
par rapprochement les institutions étatiques de promotions de
l'entreprenariat et les ONG intervenant dans le domaine de l'entreprenariat
comme un construit social visant à trouver des solutions aux
problèmes collectifs.
Etant à la recherche des solutions collectives, les
institutions étatiques de promotions de l'entreprenariat et les ONG
intervenant dans le domaine interagissent avec d'autres organisations,
associations et acteurs de son environnement faisant partie du système
dans lequel elles se trouvent. Pour Crozier et Freiberg, « un
système est un ensemble dont toutes les parties sont
interdépendantes, qui possèdent donc un minimum de structuration,
ce qui le distingue du simple agrégat, et qui dispose en même
temps de mécanisme qui maintient cette structuration et qu'on appelle
mécanisme de régulation ».
Ainsi, dans le cadre d'un processus de promotion de
l'entreprenariat des jeunes les institutions étatiques, les ONG, et la
commune de Dangbo peuvent être perçus comme un système au
sein duquel tous les acteurs coopèrent quotidiennement et collectivement
pour le développement de l'entrepreneuriat.
Dans toute organisation, les acteurs mènent des
activités en développant des stratégies qui leurs
permettront d'atteindre leurs objectifs. Selon Crozier et Friedberg
(1977)17(*), la
stratégie de l'acteur constitue un point de départ indispensable,
car c'est l'acteur seul qui est le porteur et le témoin du construit
organisationnel. Ces stratégies doivent aboutir à des
résultats ou des buts conformément aux règles de
fonctionnement. Alors les acteurs de la commune de Dangbo tout en
développant leurs stratégies individuelles et privilégiant
leurs intérêts personnels sont tenus de se conformer à ces
règles qui régissent le fonctionnement de la commune afin de
réaliser ensemble cet intérêt général qui
est la promotion de l'entreprenariat. Cette capacité est appelée
« jeu » (Crozier et Friedberg, 1977). Le jeu est
le mécanisme qui intègre l'analyse stratégique et
l'analyse systémique et évite leur opposition. Il est donc un
instrument que les hommes ont élaboré pour régler leur
coopération. Dans le système d'action concret établi, les
différents acteurs notamment les institutions étatiques et les
ONG intervenant dans le domaine de l'entreprenariat y jouent un rôle
déterminant.
L'analyse systémique permettra d'étudier le
fonctionnement formel des institutions et les ONG intervenant dans le domaine
de l'entreprenariat. L'analyse stratégique, dévoilera le
fonctionnement informel qui résulte des négociations et
stratégies d'utilisation. L'analyse stratégique offre une
conception de l'action collective qui permet d'interpréter les relations
entre les acteurs dans un contexte donné.
Pour appréhender un espace d'action complexe
agencé par différentes logiques d'acteurs, le recours à
l'approche organisationnelle de l'action collective constitue un outil
analytique essentiel car elle permettra de saisir la complexité et les
enjeux des rapports entre acteurs. L'espace ou le contexte local dans lequel
s'opèrent les interactions est un construit social dans la mesure
où il est le produit de leur interdépendance
« stratégique » et de leur interaction (Friedberg,
1997). L'analyse des actions d'acteurs est placée dans le contexte
local, c'est-à-dire dans le système dans lequel ils sont
insérés. C'est lui qui détermine les conduites des acteurs
et les conditions spécifiques de leur coopération. Les acteurs
agissent et interagissent dans des espaces structurés et leur choix sont
pré-structurés par leur appartenance dans la mesure où ils
doivent tenir compte du contexte dans lequel ils sont placés.
Etant donné que les différents acteurs
intervenant dans le domaine de l'entreprenariat se situent dans un
environnement, l'importance de l'analyse de cet environnement s'avère
indispensable.
A cet effet, l'organisation comme étant un acteur du
système est influencée dans son fonctionnement par
l'environnement dans lequel elle se trouve puisqu'elle est conduite à
importer puis exporter certains éléments de son environnement,
dans le cadre d'un processus d'échanges. Elle s'inscrit dans un
environnement composé d'autres organisations, institutions et de
personnes avec lesquelles elle est en contact direct.
2.3. Clarification
des concepts
Dynamique entrepreneuriale :
Pour Chrakroun (2006), L'entrepreneuriat est un acte propre
à l'entrepreneur et la « dynamique
entrepreneuriale » peut être définie comme l'ensemble du
processus qui tend à favoriser la création et le
développement des entreprises. Ainsi présentée, la
dynamique entrepreneuriale correspond à un certain nombre de pratiques
tactiques et stratégiques. Elle se rapproche de ce que P. Drucker(2005)
définit comme l'innovation et l'esprit d'entreprise, à savoir une
intention délibérée, une tâche qui doit être
organisée de façon systématique et qui fait partie
intégrante du travail du dirigeant.
Entreprenariat
Au sens large, l'entreprenariat est le processus par lequel
une personne ou un groupe donné pénètre un environnement,
et prends une information en vue d'en faire des profits. C'est-à-dire
étudier un territoire et identifier un problème, puis proposer
une solution à ce problème, et cette solution sera accessible au
contre une contrepartie monétaire. C'est ainsi que le sujet entrepreneur
peut faire générer de l'argent selon sa vision et sur une
période donnée grâce à ce processus qu'il a
entrepris.Pour Berglund et Holgren (2007), parler de l'entreprenariat comme un
phénomène homogène semble être encore
problématique. La première vision de l'entrepreneuriat est
centrée sur la création de nouvelles organisations et
l'identification d'activités existantes Gartner et Aldrich (1993). Cette
conception indique que l'entreprenariat ne peut pas être vu comme un
phénomène qui est stable, mais qui est mouvant et aboutissant
selon les cas à divers outputs. C'est ainsi que Steyaert et Hjorth,
(2004) relaient d'autres valeurs telles que le social et l'écologie au
second plan, car la vision qui domine plus est celle qui associe
l'entreprenariat à la sphère industrielle et économique.
Néanmoins les deux visions nous intéressent dans cette
recherche.Pour (Léger-Jarmiou, 2001a), l'esprit entrepreneurial est
aussi dans la vie citoyenne. (Exemple : le téléthon).
L'entrepreneuriat vert :
Pour Mouhamed Boussetta (2014), encore appelé
(Eco-entrepreneuriat, ou entreprenariat durable) est un entrepreneuriat qui
d'une part, intègre les facteurs environnementaux, économiques et
sociaux dans son business plan , et d'autre part, qui propose des solutions et
alternatives innovantes en matière de production et de consommation
dites responsables » donc qui sont respectueuses de l'environnement
pour le développement durable. Volery (2002), dans la formulation de sa
définition, distingue deux types d'entrepreneurs verts : «
les entrepreneurs conscients de l'environnement », qui mettent au
point tout type d'innovation (produit, service, procède) susceptible de
diminuer les ressources utilisées et l'impact sur l'environnement ou
d'améliorer le rapport cout-efficacité tout en se fixant un
objectif de zéro déchet) « les entrepreneurs
verts », qui sont conscients des questions liées à
l'environnement et qui exercent leur activité sur un marché
environnemental. Ils recherchent les possibilités axées sur
l'environnement qui présentent des perspectives de
bénéfices intéressantes.
2.4.
Problématique
L'un des problèmes rencontrés par les jeunes de
nos jours est le chômage. La Constitution du 11 décembre
199018(*), en son article
30, reconnaît à tous les citoyens le droit au travail, et prescrit
que l'Etat « s'efforce de créer les conditions qui
rendent la jouissance de ce droit effectif... ».Mais,
la réalité est tout autre. En effet, pour améliorer les
capacités d'insertion professionnelle des jeunes, l'Etat a
créé des structures en charge de les accompagner dans leur
processus d'insertion. Il s'agit notamment des structures telles que le
Business Promotion Center (BPC) et le Fonds National de la Promotion de
l'Emploi et de l'Entrepreneuriat des Jeunes (FNPEEJ). Ces deux structures
travaillent pour développer chez les jeunes l'esprit et la culture
entrepreneuriale. Mais il est aisé de constater que dans les communes
rurales comme la commune de Dangbo, les jeunes ont très peu
d'informations sur les services de ces structures. Très souvent, ces
jeunes, malgré leurs ambitions de s'auto-employer ne savent pas les
démarches nécessaires pour entrer en contact avec ces structures.
Paradoxalement, les jeunes dénoncent aussi le fait que
les communes ne font pas assez d'efforts pour les accompagner dans les
démarches d'entrepreneuriat. Or avec la décentralisation, les
jeunes de chaque commune devraient bénéficier des actions des
dispositifs mis en place. A titre illustratif l'un des objectifs du
FNPEEJ19(*) est de,
« contribuer à promouvoir l'emploi à travers les
investissements multisectoriels d'intérêt national,
régional, intercommunal et communal. » Il se trouve que pour
la commune l'entrepreneuriat des jeunes est devenu un problème
crucial.
Dangbo est une commune de la vallée de
l'Ouémé qui compte une population de 66 555 avec un taux annuel
d'accroissement de la population qui est de 3,37 % soit en moyenne 2824
naissances (RGPH,4-2013).20(*)
L'environnement physique dans lequel vivent les populations
présente un fort potentiel attractif en ressources naturelles pour
beaucoup de forme de production. Les conditions sociales et naturelles ainsi
résultant sont aussi sensiblesque la promotion de l'entreprenariat
économique, social et ou vert générerait des
bénéfices auxinitiateurs. Ce que Bouslikhane
(2011) appelle capacité créatrice et proactive
de certains individus animés par d'autres motifs que la simple recherche
de la richesse.
Ainsi, ajoutée à l'essor économique,
l'émergence des organisations de `'services à la personne'', de
`'services à l'environnement `', et protection des ressources naturelles
ou d'initiatives semblables, pourraient permettre aux initiateurs de gagner
leur vie, et ce sont des formes d'entreprenariat qui contribue au
développement. C'est l'idée de Say (1803), qui présente
une vision intégrée des actions sociales prenant place dans la
société où cette dernière constitue un tout
segmenté en grands secteurs d'intervention dédiés au
développement économique, au développement social, au
développement culturel et au développement politique.Il s'agit
d'aider les jeunes à identifier des problèmes afin d'apporter des
solutions qui seront des opportunités pour créer des plus-values
qui contribuent au développement socio-économique local.Mais sur
ce plan de promotion de l'entrepreneuriat, des actions peinent à se
montrer d'autant qu'elles nécessitent des ressources humaine,
financière, pédagogique pour démarrer un secteur vierge.
Aujourd'hui, après l'école, les jeunes se
retrouvent sans emploi. Quelques personnes tentent d'entreprendre une affaire
mais se décourage ensuite. Les institutions d'encadrement sont presque
inexistantes. Les jeunes sont obligés de migrer vers le Nigeria, (INSAE,
RGPH, 3- 2013) ou vers le centre ville (exode rural). Certains n'ont aucune
autre solution et se trouvent obligés à faire du Taxi-Moto.
Beaucoup commencent de petits commercesmais tombent en faillite à cause
de la mauvaise gestion, conséquences de la méconnaissance des
règles de gestion.
Selon des chiffres, un effectif d'environ 40 % des jeunes est
dans la production agricole. Mais ce chiffre connait un
dépérissement car ils manquent d'assistance technique
adéquate et certains qualifient le secteur de difficile et
préfèrent abandonner et se retrouvent au chômage.Pour les
jeunes qui pensent à un business plan, un projet culturel ou
environnemental, ils sont découragés par le manque
d'accompagnement financier. Néanmoins en se basant sur le paradigme de
l'opportunité (Fayolle, 2005)21(*), on pourrait confirmer qu'il existe biens de
conditions favorables aux jeunes pour entreprendre dans la commune. C'est dans
cet ordre que la mairie etles projets programmes gouvernementaux initiés
devraient concourir à l'entreprenariat des jeunes même dans les
communes reculées. Quoique les institutions commele FNM (2006) aient
pour mission de « renforcer les capacités
financières et opérationnelles des systèmes financiers
décentralisés (SFD), afin de satisfaire de façon
permanente, les besoins de services financiers et non financiers de
proximité exprimés par leurs bénéficiaires que sont
les personnes n'ayant pas accès au système financier
classique. » les problèmes de
financements demeurent.
Considérant l'état actuel de la commune tout
porte à croire que les actions entreprises n'ont pas d'impacts sur les
jeunes, et que les jeunes sont laissés pour compte. Les jeunes semblent
être marginalisés et ont rarement accès aux
opportunités de formation et de culture entrepreneuriale pour d'autres,
alors qu'ils constituent 84,26 % de la population (PDC, 2013)22(*). Comme a souligné
Tchitou, (2012) le financement est une méthode
nécessaire à toute acquisition d'actifs. Selon,
l'encyclopédie de la gestion et du Management (1999), le financement
assure la satisfaction des besoins financiers d'une entreprise, tout à
la fois né de l'investissement matériel ou immatériel et
du besoin engendré par le cycle de production. De façon
subséquente, le problème constituerait une entrave non seulement
pour ceux qui auraient commencé, mais aussi pour tous jeunes ayant le
vouloir de s'y aventurer.
Alors que dans un territoire qui est riche en potentielles
naturelles ou l'accompagnement pour l'entreprenariat est renforcé, se
génère indubitablement quantité d'emplois et il connait
une émergence économique, sociale et environnementale, surtout
par le développement de l'entrepreneuriat vert (Schaper,
2005)23(*).
En sus des quelques actions de la mairie des acteurs
éparses apparaissent avec l'appui ou non des partenairespour aider dans
une certaine mesure par des formations à l'entrepreneuriat. Nous pouvons
noter sur le territoire quelques ONG qui interviennent pour encourager les
jeunes à l'entrepreneuriat.
Ils convient alors de s'interroger sur ces différents
acteurs et leurs actions.Qui sont les acteurs qui interviennent dans la
promotion de l'entrepreneuriat dans la commune de Dangbo et quelle description
faire des trajectoires professionnelles des jeunes entrepreneurs à
Dangbo ?
Quelles sont les difficultés à résoudre
pour avoir des jeunes engagés pour la création d'entreprise de
développement économique, social et environnemental durable
?
Les résultats spécifiques qui proviendront de
notre recherche basée sur ces questionnements pourraient contribuer
à orienter les différents acteurs dans des actions pour
l'entrepreneuriat, gage de l'essor économique, social et
environnemental.
Pour mieux résoudre ces questions soulevées,
nousavons formulés les hypothèses que voici :
2.5.
Hypothèses de recherche
- les jeunes de la commune de Dangbo sont majoritairement au
chômage et entreprennent peu.
- la faible dynamique entrepreneuriale des jeunes s'explique
par l'inaccessibilité aux services publics des structures en charge de
l'aide à l'insertion dans la commune deDangbo
- les jeunes de la commune de Dangbo se caractérisent
par un manque de culture entrepreneuriale, en dépit des ressources et
potentialités économiques disponibles.
Ainsi, à la suite de cette problématisation de
la recherche nous présentons la démarche méthodologique
qui nous a permis de conduire au mieux cette recherche.
CHAPITRE 3 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE
3.1. Nature de
l'étude :
Nous avons fait une étude qualitative et quantitative.
Elle vise à présenter décrire les trajectoires
professionnelles des jeunes entrepreneurs à Dangbo à
identifier les acteurs qui interviennent dans la promotion de l'entrepreneuriat
dans la commune de Dangbo et leurs actions et ressortir les problèmes
qui entravent l'essor de l'entrepreneuriat des jeunes dans la commune de
Dangbo.
3.2. Population
d'enquête
La population d'enquête se définit comme
l'ensemble des sujets sur lesquels porte une étude en fonction des
informations à recueillir. Dans le cadre de cette étude, la
population d'enquête est composée de 3 groupes cibles :
- Un groupe cible composé essentiellement des
autorités et chef services de la mairie et des structures
centralisées en charge de l'entrepreneuriat FNPEEJ, ANPE et qui ont un
rôle important à jouer dans l'insertion professionnelle des jeunes
à Dangbo et qui sont habiletés à nous renseigner sur
leurs initiatives
- Un groupe cible composé de jeunes ayant
déjà démarré une idée entrepreneuriale
- Un groupe composé de jeunes ; étudiants
toutes catégories confondues, jeunes entrepreneurs ou aspirants à
l'entreprenariat et ou à la recherche d'emploi.
À partir de ces groupes cibles, nous avons
réalisé l'échantillonnage.
3.3.
Échantillonnage
Selon Fourn, L. (2002, p.25),24(*) l'échantillon est une portion de la population
sur laquelle porte l'étude. Ainsi, l'étude s'est
déroulée dans la commune de Dangbo et porte sur un
échantillon bien déterminé. Dans le cadre de cette
étude, deux types de méthodes sont utilisées ; il
s'agit de la méthode dite à « choix
raisonné » et celle dite
« probabiliste ».
3.3.1. Méthodeà
choix raisonné
Le choix raisonné a été utilisé
pour identifier les autorités de la mairie et les responsables des
structures en charge de l'entrepreneuriat, et de l'insertion
socioprofessionnelle des jeunes. Ce choix est raisonné en ce sens que
ces personnes sont des acteurs incontournables sans lesquels, on ne peut
recueillir d'informations fiables dans le cadre de cette étude.
3.3.2. Méthode
probabiliste
Cette méthode encore appelée méthode
aléatoire a été utiliséepour identifier les jeunes
de la commune de Dangbo toutes catégories sociales confondues, qui
pourraient être concernés par des services rendus par les
structures d'aides à l'entrepreneuriat dans la commune.
3.3.3. Les techniques
d'échantillonnage
L'échantillon est l'ensemble des sujets auprès
de qui les informations ont été collectées pour mener
à bien cette recherche. Dans le cadre de la présente
étude, l'importance numérique de chacun des acteurs
diffère selon le nombre et les variables à mesurer. C'est
pourquoi la taille de l'échantillon varie d'un groupe à un autre.
En fonction de notre population d'enquête, nous avons
procédé :
- premièrement, au recensement des agents techniques
de la mairie car ils sont indiqués pour nous apporter des informations
utiles et spécifiques.
- deuxièmement, nous en avons retenu 3 structures de
promotion de l'emploi et de l'entrepreneuriat
- Quant aux jeunes nous en choisissons 102 selon le calcul de
l'échantillon. Cette frange de la population dont l'âge est
situé entre 15- 39 ans (UNESCO) est choisie car elle est la plus
concernée par la question de l'entrepreneuriat.
3.3.4. Taille de
l'échantillon
Nous avons fait référence à la formule de
SCHWARTZ pour déterminer la taille minimale n de l'échantillon
des bénéficiaires.
- La formule suivante précise que la taille de
l'échantillon est égale au carré du risque d'erreur
accepté (t2) et au produit pq où p est la proportion
des personnes jeunes ; étudiants de la communes, entrepreneur ou
aspirants à l'entreprenariat et ou à la recherche d'emploi
concernée par la question de l'entreprenariat et ayant besoin des
actions de ces organismes intervenant dans le domaine de l'entrepreneuriat,
divisé par le carré de la puissance avec a=1,96 de la population
de Dangbo résultant des études antérieures avec q=1-p.
n = taille minimale de l'échantillon
t = niveau de confiance à 95% (valeur type de 1,96)
p= nombre total de jeune = 26.409 /population totale 99271 =
0, 26 donc q = 0,26
e = marge d'erreur à 5% (valeur type de 0,5)
La taille minimale de l'échantillon sera
multipliée par C ; C = coefficient permettant d'atténuer
l'effet de simplification ou de réduction (soit 1,5)
q = taux estimatif du nombre de jeunes de la commune. Soit
q=1-p= 0,74
147,
7632
Pour des raisons de précision, nous avons arrondi cet
échantillon à 150 sujets.Donc, nous avons retenu 150 jeunes. Et
comme l'effectif de la population n'est pas identique dans tous les
arrondissements de la commune, nous avons donc procédé à
une règle de trois pour déterminer le nombre de sujets à
considérer dans chaque arrondissement. Cette opération consiste
à multiplier l'effectif de la population de chaque arrondissement par la
taille de l'échantillon sur l'effectif de la population de
Dangbo.
Tableau n° I: Répartition de la
population par arrondissement
Genres
|
Dékin
|
Gbéko
|
Houédomey
|
Hozin
|
Kessounou
|
Zounguè
|
Dangbo
|
Masculin
|
3435
|
4899
|
6 016
|
4 698
|
4 876
|
3 915
|
3 899
|
Féminin
|
3 460
|
5425
|
6 208
|
5 378
|
4 926
|
4 411
|
4 509
|
Total
|
6895
|
10324
|
12224
|
10 076
|
9 802
|
8 326
|
8 408
|
Source : INSAE, RGPH3, 2002
Soit A l'échantillon recherché à
Dékin:
A=6895 x150/99271= 10,41 arrondi à 11
Soit B l'échantillon recherché à
Gbéko:
B=10324 x150/99271= 15, 59 41 arrondi
à16
Soit C l'échantillon recherché à
Houédomey :
C=12224 x 150/99271= 18.47 41 arrondi
à19
Soit D l'échantillon recherché Hozin :
D=10 076 x150/99271= 15,22 41 arrondi
à15
Soit E l'échantillon recherché à
Kessounnou :
E=9 802 x 150/99271= 14, 81 41 arrondi à
15
Soit F l'échantillon recherché à
Zounguè :
F= 8 326 x 150/ 99271= 12,58 41 arrondi à
13
Soit G l'échantillon recherché à
Dangbo :
G= 8 408 x 150/997271 = 12,70 13
Au total cela fait 102 jeunes choisis dans la
commune.A ce nombre s'ajoute, 5 jeunes ayant
démarré une idée entrepreneuriale, 3
responsables des structures d'accompagnements ; leBPC, le FNPEEJ,
l'ANPE,02 autorités communales, qui sont tous
des structures et personnes ressources en charge de l'insertion des jeunes.
Ainsi nous avons au total 112sujets à
enquêtés.
Tableau n° II: Répartition de la
population d'enquête
N°
|
ACTEURS
|
EFFECTIFS
|
STRUCTURES
|
1
|
Autorités communales, personnes ressources
|
2
|
MAIRIE
|
2
|
Les Jeunes de la commune de Dangbo
|
102
|
Commune de Dangbo
|
3
|
Responsables de structures de promotion de l'entreprenariat
|
3
|
BPC Porto-Novo, FNPEEJ Cotonou, ANPE O/P, CARDER
|
4
|
Jeunes entrepreneurs
|
5
|
Entreprises personnelles
|
|
TOTAL
|
112
|
|
3.4. Techniques et
outils d'investigations
Pour collecter les informations, nous avons utilisé
trois (03) techniques à savoir l'analyse documentaire, l'enquête
par questionnaire, et l'entretien.
3.4.1. L'enquête par
questionnaire
L'enquête par questionnaire est une technique qui permet
de collecter des réponses par écrit pour une analyse
quantitative des données recueillies. Il peut être défini
comme une collection d'indicateurs destinés à
révéler les dimensions de l'objet d'étude au moyen d'une
investigation empirique. Cette technique nous a permis de collecter des
informations auprès des jeunes identifiés dans les 7
arrondissements de la communes afin d'appréhender leur connaissance des
acteurs et l'état des lieux de l'entrepreneuriat dans la commune. Cent
deux questionnaires ont été distribués à ces sujets
en fonction des objectifs de notre étude, des variables à saisir
et des informations à recueillir.
3.4.2. L'entretien
L'entretien constitue la modalité qualitative de
recueil de données verbales. Grâce à l'outil guide
d'entretiens ; cette technique a été réalisée
avec le groupe cible composé des autorités communales, de jeunes
entrepreneurs et des acteurs de l'entrepreneuriat. Elle nous a permis
d'échanger avec ces sujets sur le thème et surtout de mettre en
évidence les différentes actions, les difficultés, les
perspectives et solutions pour promouvoir l'entrepreneuriat des jeunes dans la
commune de Dangbo.
3.5.
Méthodes de collecte et d'analyse des données
3.5.1. Méthodes de
collecte données
L'enquête proprement dite s'est déroulée
dans les arrondissements de Dangbo centre, de Hozin, de Zounguè, de
Dèkin, de Kessounnou et de Gbéko, avec l'échantillon
précédemment défini. Les informations sont recueillies sur
un support papier sur lequel sont inscrites les questions d'enquête.
Par ailleurs, les sujets non instruits ont été
aidés à travers la transcription rigoureuse de leurs
réponses sur le questionnaire et ceci grâce à l'aide
d'élèves et étudiants sollicités. Il est à
noter que lesdits étudiants ont été sollicités sur
la base des critères suivants :
- comprendre et parler couramment la ou les langues de la
commune concernée,
- être au moins en terminale ou Etudiants
- Ensuite, avant le début de l'enquête, une
séance de travail a été organisée à
l'endroit de ces élèves et étudiants
L'entretien quant à lui, a été
enregistré avec un enregistreur d'appareil portable sur permission des
interrogés puis fidèlement transcrit.
3.5.2. Méthodes d'analyses des données
Les informations recueillies à partir des
questionnaires ont été traitées manuellement
(dépouillement, numérotation) et à base de tableaux avec
le logiciel Excel. Les questions étant toutes numérotées
au départ, le dépouillement et l'exploitation nous ont
été plus ou moins faciles. Les réponses aux questions
fermées ont été évaluées en
considérant l'effectif total de l'échantillon et l'information
recherchée pour pouvoir dégager les pourcentages. Quant aux
questions ouvertes, une analyse du contenu de chaque proposition a
été faite. Ainsi, des rapprochements, et des
différenciations ont été effectués avant leur
intégration aux tableaux.
Concernant les entretiens, le traitement des données a
consisté à dépouiller les informations recueillies qui
représentent les points de vue des diverses personnes
interviewées sur ce thème de recherche, à procéder
à leur catégorisation, à leur transcription et à
leur analyse. Nous avons traité tous les entretiens malgré le
fait que les réponses soient similaires à certains égards.
Les données ont été regroupées en fonction des
différentes interrogations du guide. Ainsi, les avis de tous les sujets
sur chacune des séquences ont été mis en relief et
analysés.
3.6.
Difficultés rencontrées
Dans l'évolution de ce travail de recherche dont
l'enquête s'est déroulée du 03 Juillet 2017 au 30 Septembre
2017, nous avons bénéficié de l'accueil chaleureux et de
la sympathie de certaines personnes que nous avons rencontrées. Mais
nous avions rencontré quelques difficultés qui de toute
évidence, font partie intégrante de toute entreprise humaine. Il
nous semble nécessaire d'évoquer celles que nous avons
particulièrement rencontrées lors de nos différentes
investigations. Elles sont relatives :
- à l'inexistence d'un répertoire des structures
intervenant dans le domaine de l'entrepreneuriat ;
- à la non-disponibilité des agents techniques
et des autorités locales qui sont souvent très occupées;
et les responsables d'institutions qui ont souvent d'autres occupations
- àla forte insuffisance de documents écrits sur
la commune de Dangbo en matière de l'entrepreneuriat
- à l'inexistence des statistiques des actions de
certains organismes
- à la réticence de certains sujets à
fournir les informations nécessaires ;
- à la difficulté à identifier le
siège géographique de certaines structures
centralisées.
Toutefois, ces difficultés ne nous ont pas
empêchés de mener à bout notre enquête. Le grand
intérêt que plusieurs personnes rencontrées ont
accordé à notre thème de recherche nous a motivéset
nous sommes parvenus à obtenir des résultats utilisables.
CHAPITRE 4 : PRESENTATION, ANALYSES ET DISCUSSION DES
RESULTATS
4.1.
Présentation des résultats
4.1.1.
Entrepreneuriat des jeunes dans la commune de Dangbo
4.1.1.1. Profil des jeunes de la commune
de Dangbo
La jeunesse de Dangbo est instruite à environs 49 %.
(INSAE, 2013) Ainsi, comparativement à la décennie
dernière les jeunes pratiquent les activités agricoles
conjointement avec la fréquentation de l'école. Pourtant beaucoup
de personnes ne s'y adonnent pas à fond, même une fois
l'école abandonnée. Par exemple, selon les statistiques de Carder
pour les dernières campagnes, nous pouvons distinguer 1075
éleveurs de volaille tandis seulement 5 personnes font la production de
pondeuses, avec 305 pour élevage des bovins et 515 pour les caprins qui
sont essentiellement des pratiques d'adultes dans la localité.
Pour les instruits, le pourcentage de jeunes ayant
arrêté les études au niveau du premier cycle sont plus
considérables que ceux qui ont pu concrétiser le second cycle. Ce
qui pousse les jeunes à vouloir rapidement satisfaire les besoins vitaux
mais souvent par de petits jobs instables.
Graphe no 1 : Statut
des jeunes enquêtés dans la commune de Dangbo
La figure ci-dessus montre que plus de la moitié des
jeunes de la commune est au chômage avec un taux de 52,94% de sans emploi
et seulement 21, 56% de profession indépendante, et même les
jeunes ayant un emploi salariés cherchent à entreprendre.
Du fait nous pouvons remarquer des jeunes qui s'adonnent
à des activités avec perspicacité et grand espoir de
réussir un jour. Mais toute porte à croire, qu'ils sont en vase
clos et privés d'opportunités autres. Toutefois ce sont des
jeunes très actifs qui présentent bien d'ardeur au travail. La
grande remarque est le faible accès aux opportunités
d'épanouissement.
4.1.1.2. Démarches
d'auto-emploi
Source : résultats issus
des enquêtes à Dangbo (Juillet 2017)
Graphe no 2: Proportion des
jeunes ayant pris l'initiative de créer une entreprise dans la
commune
La figure ci contre montre que presque la moitié des
répondants soit 48,03% n'ont jamais pensé à créer
une entreprise. Néanmoins 51,96% soit 53 personnes ont pris l'initiative
de créer une entreprise dans leur vie.
Les démarches d'auto emploi restent et demeurent pas
très connues des jeunes. La plupart des jeunes entrepreneurs que nous
avons questionnés sur le terrain ont abouti à leur stades suite
à de multiples essais. Pour un jeune de l'Ets Sodjinou, par exemple, il
n'a pas connaissance des démarches à faire afin de mieux
promouvoir ses articles. L'entrepreneuriat semble être un art qui
nécessite de démarches indéniables à suivre pour
mieux profiter à l'entrepreneur. Il s'agit des démarches de
plusieurs cotés soient de l'entrepreneur et de la structure
d'accompagnement. Au niveau de l'entrepreneur il s'agit d'avoir une idée
et d'avoir sillonné le marché pour s'assurer que son idée
de projet pourra aboutir selon qu'il y a le marché de vente disponible,
la possibilité d'accéder à la matière
première, la prise de contact avec de potentiels clients (Cf. FNPEEJ) et
bien sur l'acquisition de formation spécialisée dans le
domaine.Ainsi, le BPC a répertorié les 7 démarches
suivantes afin d`aider les jeunes qui viennent à eux.
La prise de contact avec le promoteur, le diagnostic et la
collectes des données, l'élaboration proprement dite du plan
d'affaire, le recueil des observations du Promoteur sur l'avant draft, les
travaux de contre-expertise pour l'évaluation du draft, la validation du
plan d'affaire par un jury, la certification du plan d'affaire par le BPC.
Suite à cette étape de signature de documents de projet, le jeune
entrepreneur peut alors soumettre sont projet d'entreprise à une
structure de financement si identifiée. Mais ces démarches
formelles dépendantes souvent des structures d'accompagnements sont
réservées aux jeunes qui leur ont fait recours. Et mieux pour les
personnes qui n'ont pas été beaucoup instruites, ils se lancent
dans l'entrepreneuriat avec leurs connaissances traditionnelles de la chose. Du
fait, par méconnaissances des démarches adéquates
très peu de jeunes y font recours (Cf. Figure 13) avec 12,74% contre
87,25% de jeunes qui n'ont jamais entrepris des démarches envers une
structure d'aide à l'entrepreneuriat.
Source : résultats issus
des enquêtes à Dangbo (Juillet 2017)
Graphe no13 :
Effectifs des jeunes ayant entrepris une démarche envers les
structures de promotion d'initiatives entrepreneuriales
Lafigure montre que seulement 12,74% des répondants ont
entrepris une démarche envers les structures de facilitation
d'entrepreneuriat évoquées. Par contre, 87,25% n'ont jamais
entrepris une démarche vers une structure d'aide à
l'entrepreneuriat...
Pour l'ANPE, il s'agit de s'inscrire dans la base de
données disponible avec les informations personnelles et celle de projet
ou d'idée d'entreprise. A cette inscription, les jeunes se trouvent
attribués un conseiller à l'emploi qui échange avec eux
sur leur devenir professionnel et leur idée d'entreprise.
4.1.1.3. Motivations d'entrepreneuriat
des jeunes de Dangbo
Comme pour satisfaire les besoins fondamentaux de l'homme, les
jeunes de la commune de Dangbo sont motivés à entreprendre. (Voir
graphe ci-dessous)
Source : résultats issus
des enquêtes à Dangbo (Juillet 2017)
Graphe no 3 :
Motivations des jeunes pour l'entrepreneuriat
Chacun en ce qui le concerne veut gagner de l'argent, veut
devenir patron, sortir du chômage, aider les autres ou pour
développer la commune. Vu la situation de l'emploi dans la commune, il y
a plus de jeunes qui veulent gagner de l'argent pour sortir du chômage
que de jeunes désireux entreprendre pour développer la commune.
Evidemment le manque d'argent est perçu comme un grand
défaut de vie et pourrait être sources de plusieurs autres
insatisfactions. Même si l'on se pose la question de savoir si
l'entrepreneur doit envisager uniquement le gain de l'argent dans la fourniture
de produits pour sa clientèle il n'en demeure pas moins importants,
selon les centres d'accompagnements tel le FNPEEJ, que l'entrepreneur doit
offrir un service de qualité afin de régler un problème de
la société ou du milieu.
Toutefois, les uns sont portés par l'envie d'aider la
commune (cf. Graphe 2) parce que conscients des difficultés que
traversent les populations dans leur domaine d'entreprise. C'est ainsi
qu'à l'Ets Nouatin et Fils nous avons retenu que `' les populations
d'Akpamè rencontrent d'énormes difficultés dans la
maintenance et le dépannage de leur appareils
électroménagers.'' Ce qui les a motivés à
entreprendre dans ce domaine est le désir d'apporter une solution
à ce problème. Ainsi 9,80% sont intéressés par le
développement de la commune qui est une initiative noble
témoignant de leur sens patriotique.
4.1.1.4. Les secteurs d'activités
intéressant les jeunes
Chose à ne pas douter, plusieurs secteurs attirent
les jeunes en matière d'entrepreneuriat. A cause de la situation
géographique de la commune, nous avons remarqué l'attachement des
jeunes pour le domaine agricole.
Source : résultats issus
des enquêtes Dangbo
Graphe no4 :
Répartition des jeunes selon leur domaine d'entrepreneuriat
Le graphe3 montre que 29,41% des répondants
préfèreraient entreprendre dans le domaine du commerce largement
supérieur à 19 à 20% des jeunes qui désirent
entreprendre dans le domaine de l'agriculture et de l'élevage.
Toutefois, seulement 3,92% déclarent s'investir dans la production.
En effet, cette commune fait partie intégrante de la
vallée de l'Ouémé comme décrit dans la
contextualisation. Traversée par le fleuve Ouémé long de
510 Km, les productions halieutiques, pastorales, et agricoles sont
favorisées par cette ressource en eau en jachère. Toutefois, des
jeunes ont choisi le commerce pour secteur d'entreprenariat. Comparativement
à l'agriculture, l'élevage ou l'artisanat pris à part, le
commerce occuperait plus de jeunes et fait 29,41%.
Et pour cause, la majorité des jeunes entrepreneurs
ayant déjà démarré une initiative de production a
fortement intégré le commerce. C'est le cas de ceux qui sont dans
le domaine de la maintenance qui achète des pièces au Nigeria et
les revendent après aux clients. Pour remarque, le secteur de la
transformation n'est pas indexé par les jeunes.
4.1.1.5. Les attentes des jeunes pour
l'entrepreneuriat
Le visage que présente l'entrepreneuriat dans la
commune n'est pas fort enviable. Ainsi, les jeunes répondants dans le
cadre de cette enquête, ont souligné qu'ils ont encore de l'espoir
en énumérant à cet effet les domaines dans lesquels est
possible un accompagnement futur.
Il s'agit en premier du domaine de la formation. Selon les
résultats de notre recherche, plus de la moitié soit 60,87% qui
ont exprimé les attentes en formation comme gage pour réussir
l'entrepreneuriat. Le besoin de connaissances théoriques et pratiques
nécessaires à la création d'entreprises étant une
clé d'utilité qui a forgé, pour le peu des jeunes
entrepreneurs à s'atteler mordicus à offrir des services
donnés et de rendre disponible des produits aux clients. C'est ainsi
qu'un promoteur déclare avoir déjà suivi certaines
formations et se veut un complément de formations spécifiques en
production animale qu'il entend d'amorcer.
Ensuite, nous avons noté que les espoirs en ce qui
concerne le financement sont largement exprimés par 72,54%. Ceci
dénote de la difficulté d'accès au financement qui
empêche et n'encourage pas les jeunes à franchir les
étapes. Il importe donc de souligner que le financement
d'activités entrepreneuriales est presque inexistante d'où ce
fort intérêt pour l'accès au crédit. Toutefois,
certains jeunes ont souligné le besoin en matériaux et
équipement à 30,39% pendant que les attentes pour l'accès
aux ressources semblent être des moindres.
Par ailleurs, pour l'ANPE, certains jeunes ne se rendent pas
compte de l'importance d'une formation avant un accès au financement.
Ils ont ainsi une tendance à vouloir tous azimut de fonds pour
entreprendre ce qui ne permet pas qu'ils réussissent leurs initiatives.
Source : résultats issus des
enquêtes Dangbo (Juillet 2017)
Graphe no17 :
l'attente des jeunes vis-à-vis de la commune en matière
d'entrepreneuriat
Quand à ce graphe, il montre que les problèmes
que veulent résoudre les jeunes sont à 60,78% la formation
à l'entrepreneuriat, 72,54% le besoin en financement pour
création d'une entreprise, 30,39% le besoin en équipement et
25,49% le besoin d'accès aux ressources qui sont relativement faible. Du
fait, les plus grands besoins exprimés par les répondants sont
l'appui financier et en formation.
4.1.2. Promotion de
l'entrepreneuriat dans la commune de Dangbo
4.1.2.1. Cartographie des acteurs
intervenants dans la promotion de l'entrepreneuriat
Les recherches du terrain ont montré la présence
d'acteurs intervenant dans le domaine de l'entrepreneuriat. Il s'agit notamment
du PADME indiqué par 41, 17% des jeunes, pour la promotion agricole et
le développement des moyennes entreprises, des ONG (16, 66%), qui
travaillent à donner une base de connaissance en entreprenariat souvent
grâce à des activités sporadiques précisément
des formations à très court terme en période de
vacances.
CARDER
Grapheno 18: acteurs de
l'entrepreneuriat à Dangbo
Source : résultats issus
des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)
Graphe no11 :
connaissance des structures capables d'aider les jeunes créer une
entreprise
Cette figure montre que la grande majorité des
répondants (soit 74,5%)sait qu'il existe des structures qui sont
capables d'aider les jeunes dans leur démarche d'entrepreneuriat. Mais
25,49% des enquêtés ne savent pas qu'il existe des structures pour
accompagner les jeunes dans l'entrepreneuriat.
Graphe no12:
Répartition des structures qui aident mieux les jeunes
Source : résultats issus
des enquêtes Dangbo
Cette figure montre que seulement 6,86% des
enquêtés reconnaissent que le BPC aide les jeunes dans leur
initiative de création d'entreprise pendant que 42 jeunes (soit 41,17%)
des jeunes enquêtés reconnaissent que PADME joue un rôle
primordial dans le processus de création d'entreprise dans la commune de
Dangbo.
Source : résultats issus
des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)
Graphe no14 : Les actions
dont bénéficient les jeunes lors des démarches
Le graphe ci-dessus montre que 6,86% des répondants ont
bénéficié des services d'orientation en allant vers ces
structures d'aides ; tandis que 5,88% d'eux bénéficient des
formations et seulement 1,96% de reprise de projet.
Source : résultats issus
des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)
Graphe no15 :
connaissance des raisons pour lesquelles les jeunes n'entreprennent
pas de démarches envers ces structures
Selon ce graphe 52,94% des répondants affirment que la
raison pour laquelle ils n'entreprennent pas de démarches envers ces
structures est qu'ils ne connaissent personne au niveau de ces structures
pouvant les y aider. De plus 7,84% de ces mêmes enquêtés
affirment quant à eux ils attendent que ces structures puissent leur
faire appel afin de les aider.
Source : résultats issus
des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)
Graphe no16 :
connaissance de l'utilité de ces structures
Ce graphe montre que 81,37% des répondants stipulent
que les structures d'aides à l'entrepreneuriat dites existantes et
pouvant aider les jeunes ne sont pas d'utilité jusqu'au jour de la
collecte de ces données. Seulement 14,7% des jeunes reconnaissent
l'utilité de ces structures.
Ensuite, les actions du FNPEEJ (16, 66%), quant à elles
peinent à impacter plus d'un. Faible est le pourcentage de jeunes ayant
reconnu leur actions dans la commune, et il n'y a pas de
bénéficiaire direct identifié au cours des recherches de
terrain. Les actions du BPC sont reconnues par 6, 86%. Ce dernier étend
aussi ses services aux jeunes de la commune qui le souhaitent. Nous avons
constaté que l'ANPE est indexée par 9, 8% des jeunes ; des
jeunes qui sont dits être plus à la quête de l'emploi tout
fait que pour entreprendre.
Quant à la mairie 12, 74% de nos enquêtés
l'ont identifiée comme principal acteur. Elle a des obligations envers
les jeunes dans ce contexte de la décentralisation. Mais, les fruits ne
donnent pas la promesse des fleurs. Les attentes des jeunes sont toujours en
instance. Les différentes banques quant à elles figurent sur
cette cartographie mais ne sont pas reconneus par beaucoup de jeunes. Les
Banques (BOA 2, 8%, ECO-BANK 15, 68%), ont toujours plusieurs barrières
qui ne permettent pas, surtout, aux jeunes d'accéder à leur
service. Il est d'ailleurs possible que l'interaction de chacune de ces
structures favorise la réalisation de leurs actions. C'est un peu la
nécessité pour un jeune de se formerd'abord avant
d'accéder à un financement. (Cf. Entretien ANPE).En bref, Il
s'agit des structures essentiellement externes à la commune.
Néanmoins ces structures proposent des types de services dont
bénéficient tous ceux qui se rendent chez elles et qui ont la
volonté d'entreprendre.
4.1.2.2. Les services offerts
Dans la dynamique de promotion de l'entrepreneuriat sur le
territoire national, chacune des structures a défini des services
à rendre afin d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés. Pour
la commune de Dangbo, nous pouvons donc souligner les services dont peuvent
bénéficier les jeunes, quoiqu'il s'agisse essentiellement des
structures externes.
En référence aux données
collectées, les structures d'aides à l'entrepreneuriat offrent
des services de formation, de rédaction de plan d'affaire, d'orientation
entrepreneuriale, de formation en leadership, de développement
personnel, conseils, reprise de projet etc. (Cf. figure 14).
C'est ainsi que le BPC offre une panoplie de services
spécifiques pour les jeunes entrepreneurs. Pour l'ensemble de ces offres
de formation il s'agit de développer des modules suivant une chronologie
permettant aux jeunes studieux de pouvoir créer leur entreprise. Primo,
on peut y distinguer les modules de culture de l'excellence et leadership
transformationnel, les motivations à l'auto-emploi et les secrets du
succès pour entreprendre.
Deuxio, il y a pour la création d'entreprise, les
modules de formation sur l'identification, la validation et la formulation de
l'idée d'entreprise, la formation à la créativité,
la formation sur les secteurs porteurs, les premiers pas d'une petite
entreprise, la création et le développement d'une petite
entreprise selon les créneaux porteurs de l'environnement. Partant, il
s'en suit après la création d'une entreprise que l'entreprise
soit bien gérée, et en viennent les modules pour la gestion
d'entreprise : il s'agit de la mise en place de :
- un système simplifié de comptabilité
dans une micro-entreprise,
- les techniques de mise en place d'une petite entreprise
efficace sur le marché, les outils de gestion financière et
fiscale.
- Les outils de gestion marketing opérationnelle et
développement, outils de management d'organisation, les marchés
et débouchées solvables, les marchés financiers.
Ce sont des offres très pertinentes pour les jeunes
entrepreneurs. Ainsi, nous distinguons les 7 étapes du processus
d'accompagnements des jeunes du BPC que sont :
- La prise de contact avec le promoteur,
- Le diagnostic et la collecte de données,
- L'élaboration proprement dite du plan d'affaires,
- Le recueil des observations du promoteur sur l'avant draft,
- Les travaux de contre-expertises pour l'évaluation du
draft,
- La validation du plan d'affaire par un jury,
- La certification du plan d'affaire par le BPC.
Outre de ces offres il y a des formations pour la
maîtrise de l'outil informatique, le parler en Anglais, des
Appui-conseil/Coaching/Assistance/traduction de documents, services
bureautiques et autres.
Quant à l`ANPE, elle travaille à conseiller les
jeunes sur l'emploi et l'insertion professionnelle et à les mettre en
relation avec des structures capables de leur faire bénéficier
des compétences, des stages, et de financement de leur projet
d'entreprise. Il travaille bien plus sur l'orientation, met des informations
utiles à la disposition des jeunes, participe au renforcement de
capacités, les techniques de recherche d'emploi, la recherche de
financements et le financement.
De plus le FNPEEJ s'occupe exclusivement du financement des
projets de jeunes bancables à eux soumis directement par les jeunes, ou
après certification d'une structure comme le BPC, ayant validé le
document suite à l'incubation. Le rôle joué par la mairie
est aussi quantifiable. Reconnue par 12,74% de nos répondants, elle
transmet les informations exploitables, par les entrepreneurs, informations
issues des différentes coopérations avec d'autres structures
d'aides, à disposition des jeunes. Mais en plus de ce rôle
d'intermédiaire, qualifié de passif par certains, elle offre des
cadres de travail pour l'exécution de certains projets, comme les salles
pour les préformations aux jeunes bénéficiaires du PEJ en
cours.
Toutefois la mairie semble ne pas être présente,
manque d'initiative dans cette course de promotion d'auto-emploi aux jeunes,
tout autant que plusieurs de ces structures de promotion sur lesquelles les
jeunes ont des perceptions mitigées.
4.1.2.3. Perception des jeunes sur les
services offerts
L'appréciation de l'intervention de structures d'aides
à l'entrepreneuriat est relative. Pour les jeunes, les actions de ces
structures ne sont pas les plus résonnantes. Les opinions sur les
services ne sont pas très encourageantes. Certains se plaignent de ne
pas connaître quelqu'un dans ces structures ; 52% des jeunes ont
affirmé cela. Il s'agit des idées selon lesquelles ce sont
uniquement les personnes qui ont un proche dans l'administration de ces
structures qui pourraient bénéficier des opportunités dont
elles disposent.
A la lecture du Graphe 2 on constate que 32,35% des jeunes
questionnées veulent gagner de l'argent en entreprenant quelque chose.
Par contre 9,8% de ces jeunes questionnés veulent entreprendre pour
développer la commune et aider les gens pendant que 13,72% des
répondants veulent sortir du chômage et 8,82 pourcent
préoccupés par le fait d'être patron.
Source : résultats issus
des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)
Graphe no8 :
connaissance du nombre de jeunes qui ont déjà
démarré leur entreprise
La figure ci-dessus montre 73,52% des répondants n'ont
jamais démarré une entreprise tandis que seulement 20,58% des
répondants ont démarré une fois une entreprise.
Source : résultats issus
des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)
Graphe no9: connaissance des
raisons du non démarrage de leurs entreprises
Il faut aussi noter jusqu'à 14,7% ont
déclaré n'avoir pas confiance en ces structures ce qui rejoint en
quelque sorte la première perception du clientélisme. Par
ailleurs les jeunes pensent également que ce soit les structures de
soutien à l'entrepreneuriat des jeunes qui viennent vers eux et non le
contraire. Selon ces jeunes, il n'est pas question d'aller vers l'information
qui les aiderait à réaliser leur idée d'entrepreneuriat,
mais que l'information vienne vers eux.
4.1.2.4. Contributions de la commune
La contribution de la mairie pour favoriser l'entrepreneuriat
des jeunes n'est pas assez perceptible dans la commune de Dangbo.
Source : résultats issus
des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)
Graphe no4 :
Connaissance des jeunes sur des ressources valorisables à
Dangbo
Selon ce graphe plus de la moitié soit 54,9% de la
population enquêtée reconnait qu'il y a des ressources à
valoriser dans la commune de Dangbo, tandis que seulement 13,72% des
répondants ne reconnaissent pas qu'il y a des ressources valorisable
dans cette commune.
Source : résultats issus
des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)
Graphe no5 :
répartition des jeunes selon la reconnaissance des ressources
à valoriser identifiées dans la commune Dangbo
Le graphe ci-dessus montre que 39,21% des répondants
reconnaissent que les produits viviers sont plus valorisables dans la commune.
Par contre très peu des répondants ont identifié d'autres
ressources comme valorisables dans la commune.
Source : résultats issus
des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)
Graphe no6 : Assurance
des enquêtés si leur idée entrepreneuriale peut
réussir dans la commune de Dangbo
Le graphe ci-dessus montre qu'un bon nombre des
répondants soient 79,41% reconnaissent qu'une idée
entrepreneuriale peut bien évidemment être réalisée
dans la commune de Dangbo. Par contre seulement 0,98 % des répondants
affirment que leur idée entrepreneuriale pourrait ne pas être
réalisée dans la commune de Dangbo.
Source : résultats
issus des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)
Graphe no7b : raisons
pour lesquelles les répondants sont sures que leur projet d'entreprise
peut réussir à Dangbo
Quant au présent graphe, il montre les raisons pour
lesquelles les répondants ont affirmé que leur idée
entrepreneuriale peut bien se réaliser dans la commune de Dangbo. Ainsi,
il présente que 54,9% des répondants soutiennent que c'est
à cause de la disponibilité de marché de vente, et 21,56%
reconnaissent le rôle de la mairie à les aider.
Toutefois, plusieurs ont reconnu la mise à disposition
de locaux pour les formations, comme la plus grande contribution de la mairie.
Aussi, la divulgation des informations relatives au projet ou programmes
pouvant aider les jeunes est un peu assurée par la mairie. Par
ailleurs, le soutien aux ONG, en leur autorisant d'exercer leur action dans la
localité est aussi une sorte de contribution peu négligeable. Les
organismes comme Born Fonden, Avenir Bénin et autres apportent leur
contribution en incubation et financement pour l'un et en formation l'autre.
En outre, plusieurs structures d'aide se sont
indignées du fait que la mairie manque d'effort d'actualisation et
d'anticipation afin de faire profiter ces jeunes de plusieurs
opportunités. Primo, pour le FNPEEJ, depuis leur avènement il
était lancé un appel à soumission de projet afin de
bénéficier des services du FNPEEJ pour des actions plus
rapprochées des communautés locales. Mais la commune de Dangbo
fait partiedu reste qui n'ont pas répondu à cet appel.
Aussi, on note d'autres plaintes de l'ANPE, qui quoique
soulignant la collaboration avec les collectivités locales pour
l'exécution de certains projets à la base, il déplore le
manque d'initiatives de la part des mairies, d'exploration des
opportunités afin de rendre disponible une base de données des
projets et programmes d'aide à l'entrepreneuriat et différentes
offres de services pour les jeunes. Il s'agirait ainsi de promouvoir mieux
vulgariser l'information auprès des jeunes. Mais une abnégation
pareille ne s'est pas encore remarquée. Le plus souvent pour certaines
actions ce sont à l'entame des échéances
électorales que des mouvements s'observent pour des actions de
très courtes durées.
4.1.2.5. Contribution des ONG
Partant des résultats de notre recherche, la
participation des Organisations Non Gouvernementales est aussi notoire en ce
qui concerne la promotion de l'entrepreneuriat. Pour les jeunes, les ONG comme
Born Fonden, HINDOWA TOWE, Avenir Bénin, JEVEV, organisent des
activités dans le domaine de la formation initiative à
l'entrepreneuriat. Grâce à ces formations les jeunes
reçoivent les connaissances de bases qui plantent la question de
l'avantage de l'entrepreneuriat en eux. Ainsi, remarquons-nous,
l'intérêt porté aux problèmes de leur entourage
immédiat et leur envie d'apporter une solution à ces
problèmes contre bénéfices. En effet, les formations
entreprises par ces organisations sont souvent de domaines multiples. Elles
permettent ainsi aux personnes de diversifier leur choix de formation.
Généralement on y distingue : formations en entrepreneuriat,
la fabrication de produit cosmétiques, Assistance de direction ;
délégué médical, en informatique, et fabrication de
savons cosmétiques...Toute une gamme de formations, mais il ne s'agit
pas de formation exclusivement orientées auto-prise en charge.
Du fait, que ces formations quoique sur le tas, permettent aux
jeunes, ou du moins pour le peu, de démarrer leur culture
entrepreneuriale. Toutefois, nombre des personnes ayant commencé
rencontrent des difficultés qui les font rebrousser chemin à
cause de non maitrise d'une bonne étude du marché, de gestion de
la production, de manque de financement ou d'un faible suivi et
encadrement.Ainsi, partant de la multiplicité des options, certains
perçoivent les ONG comme étant intéressées par
l'argent. Alors que les formations sont déclarées gratuites,
quelque frais surprises occurrent et entrainent l'abandon de certain
apprenant.
Aussi, les attestations sont délivrées dans de
courtes durées. Ce qui laisse penser que stratégiquement ces
acteurs ont des intérêts divers; cela peut aller du
`'figurantisme'' au gain rapide. C'est-à-dire que certains des jeunes
s'enregistrent pour recevoir uniquement les attestations et certaines ONG
initient des activités de formation avec l'imposition de trop de faux
frais imposés. Ajouté au personnel formateur moins
qualifié, on remarque que les principes de l'adulte en formation ne sont
pas les mieux respectés.
Selon plusieurs jeunes, il serait bienséant que ces ONG
se dotent d'un bon plan d'organisation et soient plus efficaces dans la
tâche. Il convient alors d'éviter les retards dans
l'exécution de la feuille de route, de créer de bonnes conditions
de travail et qu'il y ait une pleine participation des jeunes grâce
à une faible coïncidence des programmes avec les cours de vacances
et autres congés. Par ailleurs, le besoin d'évaluer les acquis de
ces apprentissages est aussi primordial.
4.2. Analyse et
discussion des résultats
4.2.1. Regards sur
la culture entrepreneuriale des jeunes de la commune de Dangbo
4.2.1.1. Manque d'initiatives
entrepreneuriales
A l'analyse des résultats issus des données
quantitatives collectées, il ressort que les initiatives
entrepreneuriales sont moins significatives sur le territoire de Dangbo.
Pour un territoire qui est partie intégrante de la
2ème vallée la plus riche au monde, et dont la
richesse en eau, en terre fertile et conditions climatiques ne sont pas
à démontrer, dire que des produits vivriers sont encore
importés sur ce territoire relève d'un paradoxe.
D'abord, l'idée de l'auto prise en charge moins bien
développée détache des personnes vieilles et jeunes encore
attachées à la terre. Car nous avions noté que près
de la moitié des répondants soit 48,03% n'ont jamais pensé
à créer une entreprise ne serait-ce qu'agricole ou de quelque
nature. Et pourtant faire de la production agricole, comme désiré
par certains, amènerait à évoluer pour faire de l'agro
business grâce à un accompagnement comme dans plusieurs autres
localités du monde. Un disfonctionnement est donc évident.
Ensuite, pendant une décennie le visage de la commune
n'a pas changé. Les jeunes eux-mêmes continuent d'identifier que
les ressources à valoriser sont les produits vivriers. Les initiatives
de transformation sont quasi absentes. Les flambées de prix agissent
autant sur les producteurs surtout ceux des produits à faible
durée de conservation tels les légumes, le gombo, le piment.
Alors que des projets entrepreneuriaux auraient permis de mettre en place un
système d'écoulement rapide des produits, sans que les
producteurs n'aient à vendre leur produits moins chers et de constater
la perte des récoltes invendues.
De plus, l'interface jeune est caractérisée par
plus de personnes chômeurs (Graphe 0) dormant prêt des ressources
naturelle et humaine (Graphe 5) ; fait en contradiction avec le
siècle actuel où certains jeunes, dans le contexte de la
mondialisation, se veulent plus créatifs avant de produire des biens et
des services.
Bien que convaincus de l'accès à la terre,
à l'eau et au marché d'écoulement disponible (Graphe, 7),
les jeunes manquent de notions élémentaires orientées et
pratiques de l'entrepreneuriat ;de démarches pour les premiers
pas, de stratégie de marché, de stratégie de liaison
produits et consommateurs, de stratégie marketing, et de
stratégie de gestion et d'innovation, selon le BPC. Du fait, la
question se pose de savoir qui sont les acteurs qui promeuvent
l'entrepreneuriat, et quelles sont les actions menées.
Pour le cas des jeunes entrepreneurs, combien n'était
pas la remarque de constater que plusieurs entrepreneurs veulent aller dans le
même sens. Par ailleurs, si les données qualitatives nous ont
indexé le projet PEJ comme l'action à l'entrepreneuriat qui est
en vue, il n'en demeure pas moins que l'historique de pareilles actions n'est
pas riche.
Il apparaît que ce manque d'initiatives est bipartite.
Tant au niveau des jeunes la motivation à l'action concrète n'est
pas visible et aussi les actions des structures d'aides n'ont pas de grands
résultats sur ces jeunes de la commune.
4.2.1.2. Les raisons objectives du
faible esprit entrepreneurial
Plusieurs raisons sous-tendent le faible esprit
entrepreneurial dans la commune de Dangbo. Au vu des informations de sources
qualitatives et quantitatives à cette étape de notre recherche,
on peut distinguer plusieurs raisons qui justifient l'état actuel de
l'entrepreneuriat des jeunes dans la commune de Dangbo.
En effet, l'explication de ce phénomène trouve
sa source dans les réalités sociologiques, l'héritage du
fonctionnariat ou la tendance à la bureaucratie, la
responsabilité des autorités locales, et le faible affinement du
rôle des structures déconcentrées.
Dans le cas de la commune de Dangbo, il faut dire que c'est
une commune essentiellement rurale ou aller à école pour les
jeunes est une réalisation pas des moindres. Et berné dans des
conceptions où l'instruction est synonyme de gagner sa vie future, les
jeunes semblent convaincus que l'emploi leur est garanti par l'Etat. Du coup,
voulant faire le grand intellectuel, ils négligent la valeur qu'avait
un grand cultivateur d'il y a quelques décennies, valeur perdue sous la
houlette de moyens archaïques de production, de dépendance
semencière créée par les détracteurs de
l'agriculture soutenable (The Gaia Fundation, 2016).
Et la négligence de cette valeur amène plus d'un
à minimiser l'agriculture comme non rentable, et du coup se forme un
jugement qui ne promeut pas l'entrepreneuriat agricole.
Ces réalités liées au concept du
fonctionnariat et bureaucratie largement promus, même par beaucoup de
programmes d'enseignement, empêchent les jeunes de percevoir les
avantages de l'entrepreneuriat qui est une discipline pratique, transversale et
ouverte sur le monde.
Partant, les uns et les autres décrètent,
dès les premiers jours de scolarité, d'avoir une bonne fonction,
un emploi bien rémunéré après leurs études,
sans même avoir une idée du quoi devenir avant même
qu'on ne parle du quoi faire pour le devenir. La plupart du temps ceci
constitue une proclamation qui comme une prédiction agissent sur eux et
transforme la création d'entreprise en un vouloir mais pas en une
réalité. (Cf. Ente. ANPE).
D'autre part quand nous venons à la
responsabilité des autorités locales, et le faible affinement du
rôle des structures déconcentrées il y a bien de facteurs
justificatifs.
Primo, les autorités locales ont une lourde
responsabilité dans la promotion de l'entrepreneuriat, mais les
informations collectées prouvent que ce rôle n'est pas bien
assumé. Cela s'explique par la non prise en compte des priorités
de la jeunesse dans le PDC. Ce document étant un outil de
développement, un canevas de référence
préalablement établies, qui contient l'orientation des actions
communales sur cinq (5) ans, en tout cas sa réalisation pour la
deuxième génération, s'est vu privée de beaucoup
d'actions pour encourager les jeunes à l'entrepreneuriat. Le
résultat participe bien-sur au faible esprit entrepreneurial
constaté (Figure 10).
Plusieurs des responsables de structures
déconcentrées de l'Etat ont souligné leur insatisfaction
liée aux faibles mesures prises par les autorités locales dans la
dynamique du soutien externe pour les actions à l'entrepreneuriat dans
la commune. On note aussi la lenteur dans la soumission des appels à
projets. (Cf. Ente Mairie). Tout ceci justifiant le rôle non bien
assuré des responsables locaux. En outre l'information n'est pas bien
gérée. Surtout pour les arrondissements situés dans des
zones non facile d'accès, ces jeunes ont de difficultés à
s'informer parce que situés à la périphérie.
Par ailleurs la raison semble aussi éducative. Le
système d'enseignement d'avant ou actuel n'apprend pas au jeunes comment
gagner de l'argent (Bob Proctor ; les paradigmes 2007). A tout cela
peuvent s'ajouter le manque de prise d'initiatives internes et faibles
ralliement aux projets au plan national, le clientélisme
soupçonné fragilisant les porteurs de projets, la promotion
d'activités incitatives, la faible culture entrepreneuriale, la
discrimination dans les services offerts.
Aussi, les démarches d'auto emploi ne sont pas bien
connues des jeunes. Pour Cinq jeunes entrepreneurs interviewés ils se
sont juste attelés à l'objectif visé, le désir de
réussir. Les démarches qu'ils ont menées à leur
début n'ont pas été d'assez formalisées. Mais
beaucoup de leur congénères manquent de cultiver cette
persévérance dans la prise de risque.
4.2.1.3. Les raisons subjectives du
faible esprit entrepreneurial
Au travers de cette étude bien d'autres raisons
qualifiable de subjectives nous amène à justifier le faible
esprit entrepreneurial des jeunes.
Primo, la faiblesse des actions des élus locaux
conduisant à la déception légitimée dans le rang
des jeunes. Lors des échéances électorales, les promesses
d'assistance des jeunes se font fort entendre. Les miettes de sous se
distribuent accompagnées des engagements verbaux de ; faire des
prêts aux jeunes, d'aménagement des voies et de créer des
emplois pour les jeunes. Mais une fois élue les vraies initiatives pour
accompagner la jeunesse sont négligées ou rejetées, au
détriment de projet parfois fictifs et ou égoïstes. (Cf.
entretien mairie). Pour le peu d'actions gouvernementaux, les conflits
d'intérêts court-circuitent l'intervention qui se limite
uniquement au centre.
Deuxio, nous avons le faible accès des zones
périphériques aux actions d'aides; une sorte de
difficulté spatiale. Le desserrement des circuits dans la commune de
Dangbo n'est pas fortement assuré. A cause de cela, certain jeunes sont
victimes de fait d'habiter dans leur village s'ils ne migrent pas vers le
centre communal. Il va de soi que plusieurs acteurs soulignent le manque des
moyens afin d'impacter même les hameaux reculés. La
présence même des autorités locales dans ces
localités dont ils sont responsables est séculière
à cause de leur occupation proche les centres villes. Ainsi, les jeunes
de localités de Kessounnou, Houédomey, de Gbéko, et
Hêtin se plaignent du faible accès à l'information, du
coût et du temps nécessaire pour participer à des
activités au centre ville. Sans compter le fait que la survivance
quotidienne n'était pas facile, (Cf. Ente Jeunes Entrepreneurs)
ajouté à ces contraintes, le réflexe du dépassement
de soi et la pensée de prendre une initiative pour entreprendre se
trouvent freinés par la clamée du manque d'argent (fonds de
démarrage) et du `ce n'est pas facile'. (Cf. Graphe 9).
La faiblesse des motivations des jeunes traduite par moindre
de démarches envers les structures d'aide à l'entreprenariat
Le manque d'exemple de grandes entreprises locales, qui
servirait de modèle pour les jeunes et la faible promotion des quelques
sociétés traditionnelles économiques, dont les
succès stories pourraient mieux inciter les jeunes du terroir. Et ce
défi non réalisé est du au manque d'acteurs locaux
internes ou initiatives privées pouvant faire une prospection et
développer des activités dans ce sens. Car, par exemple au sein
des activités du BPC, des ateliers de success stories sont
déclencheurs d'esprit entrepreneurial chez beaucoup de cibles.
Par ailleurs le faible développement du travail en
équipe rend la difficulté d'entreprendre plus forte au sein des
jeunes. Et si à priori, les initiatives de travail de groupes
ancestrales ne sont plus suivies, il n'est pas facile de s'en inspirer et
trouver confiance pour s'associer et réussir une entreprise en
équipe.
En résumé, on peut donc retenir, le manque des
dispositions précises d'information, de formation et de soutien à
l'entrepreneuriat, sans négliger la couverture trop peu suffisante des
structures déconcentrées et la rareté du financement.
4.2.2. Commune de
Dangbo : territoire propice à l'entrepreneuriat
4.2.2.1. Des ressources territoriales
à valoriser
D'après les résultats issus de notre recherche,
les potentialités en ressources naturelles de la commune de Dangbo sont
évidentes. Déjà, plus de la moitié des
enquêtés (Cf. Figure 4) ont reconnu l'existence de ces ressources.
Même si ces derniers ont pris l'initiative d'en valoriser ou pas.
Situé dans la basse vallée de
l'Ouémé, se conférant à la figure 5, ils vont des
ressources potières, à la permanence d'eau assurée par le
fleuve Ouémé, dont la sortie période irrigue fortement les
terres et les prédestinent à donner une bonne quantité de
récoltes. la présence de vaste espaces cultivables et fertiles,
parfois en jachère sert de véritables pâtures aux
cheftaines de boeufs.
Cette commune, à priori, est l'un des bastions
pour les productions agro et de plus bio. Essentiellement verte, plusieurs
interlocuteurs ont montré qu'elle est une zone de prédilection
pour encourager l'entrepreneuriat et l'entrepreneuriat vert en particulier.
Il en ressort que bien de facteurs de productions sont
présent dans cette commune, en plus de ces ressources naturelles,
l'existence d'une main d'oeuvre abondante (Cf. figure 7).
Mais si les actions peinent à se dessiner du
down up, c'est-à-dire des actions provenant
des collectivités locales, des initiatives internes pour sonner le glas
d'une phase envol pour l'essor de la valorisation des ressources tant
clamées, craindrait-on l'envahissement par les forces extérieures
qui miroitent de grosse sommes d'argents pour s'arroger les domaines et
ressources spoliant la population en les dépossédant de leurs
ressources.
Il urge donc d'identifier des solutions pour la stimulation de
l'entrepreneuriat dans la commune.
4.2.2.2. Stimuler
l'entrepreneuriat : rôle des autorités communales
La promotion de l'entrepreneuriat est nécessaire pour
la création des emplois, et l'amélioration des conditions de vie
des populations dans la commune de Dangbo. Partant de l'avènement de la
décentralisation, le germe qui devrait aider à booster le
développement économique des communes se retrouve. Pour
Akouété (2012), la décentralisation a pour enjeux
principaux, la promotion de la démocratie de proximité et le
développement local. Elle vise quatre objectifs essentiels : la
participation du citoyen à la gestion de la chose publique ; le
rapprochement de l'administration et de l'administré ; les affaires
propres de la population sont prises en charge à la base; la
valorisation des potentiels économiques de chaque commune ou
localité pour son développement.
De ce dernier nous voyons transparaître le pouvoir
accordée aux élus locaux de travailler pour éclore le
potentiel économique de leur terroir. Devenant ainsi les seuls
responsables au premier niveau capable d'impacter la situation de l'emploi des
jeunes, les autorités locales ont la possibilité de susciter au
sein des jeunes l'envie d'entreprendre, de mettre à dispositions des
moyens MOTHIFS (Matériels, Organisationnel, Temporel, Humaines,
Informationnel, Financière, et Spécifique) et faire de
l'entrepreneuriat le gage pour une réelle émancipation
économique. C'est ainsi que les jeunes qui ont identifiés la
mairie, à 13% des enquêtés (Cf. Figure 12), comme structure
capable d'aider les jeunes à entreprendre s'inscrivent en vrai. Etant
les acteurs à la base qui sont censés connaître les
réalités des communes dont ils sont en charge, ils agiront
à motiver les jeunes, avec des actions incitatives appropriées.
Au travers de ces résultats il s'avère que
beaucoup des politiques et programme déconcentrés, tendent
à toujours impliquer les mairies, c'est le cas du FNPEEJ, de l'ANPE, et
du BPC. Cette implication du BPC ressort du développement d'approches
participatives qui donnerait de résultats escomptés si bien fait.
Ainsi la pro-activité au niveau local, ou le dynamisme
démontré des services compétents permettront à ces
partenaires nationaux de mieux réussir leur mission, et permettant de
facto à la mairie de remplir la sienne.
Quant à ces services tout comme le Services de la
Planification qui a contribué cette recherche, faudra-il créer un
service spécial emploi des jeunes dans les mairies. Ceci permettrait de
rendre plus évidente les actions, et de disposer d'un organe de veille
informationnelle pour pallier aux difficultés jusque-là
éprouvées par la cible et les différents acteurs.
4.2.2.3. Evaluer l'impact des politiques
d'emplois au niveau du territoire
Partant des résultats de cette recherche, il importe de
donner une vue de l'évaluation qui est faite des différentes
politique d'emplois au niveau de la commune.
D'abord il faut remarquer que des efforts ont
été faits. N'eut été les disfonctionnement
structurels, organisationnel et le caractère peu suffisant des moyens
mis à dispositions, l'impact des politiques, ou l'estimation de la
valeur et de leur importance pour l'emploi seraient plus forte.
En effet, selon les statistiques du FNPEEJ, 5 jeunes
promoteurs ont été soutenus financièrement pour la mise en
place de leur projet entrepreneuriale permettant ainsi la création
d'emploi. Ce qui n'est qu'un début. La fréquentation des jeunes
à l'ANPE (antenne de Porto novo) est aussi forte selon les
enquêtes, et plusieurs d'entre eux sont plus ou moins orientés.
Pourtant, le taux actuel de chômeurs n'est pas
régressif. On remarque donc une faible répercussion des
politiques et programme. Aussi l'inexistence de plan interne d'action pour
l'emploi, outre de cela, les freins de développement tels que le
paternalisme excessifs et la gabegie et la corruption sont d'autres raisons qui
expliquent ce retard de la promotion de l'entrepreneuriat depuis des
années.
4.2.2.4. Vérification de la validité de
l'hypothèse
En considérant les résultats du tableaux VII,
relatifs aux faibles effectifs ayant connaissance des structures d'aides, les
graphes 11, 12 et 13 se rapportant au nombre restreint de structures d'aides,
et d'autre part ceux des entretiens concernant les mêmes
thématiques ainsi que l'analyse qui en ai faite, on peut en
déduire que l'hypothèse selon laquelle `'La faible
dynamique entrepreneuriale des jeunes s'explique par l'inaccessibilité
aux services publics des structures en charge de l'aide à
l'entreprenariat dans la commune de Dangbo'', est
confirmée. Et de même, les graphes 14, 15, portant sur les
barrières d'accès aux services déjà moins
diversifiés confirment aussi cette même hypothèse. Ensuite,
quand on examine les résultats des graphes 4, 6, 8 et le tableau VIII
où les jeunes reconnaissent l'existence de ressources valorisables et
estiment pouvoir y réussir leur projet entrepreneuriale,le faible taux
de jeunes ayant ou démarré une idée entrepreneuriale, avec
l'analyse qui en est faite; nous pouvons déduire que la seconde
hypothèse qui stipule qu' `' en dépit des ressources
et potentialités économiques disponibles, les jeunes de la
commune de Dangbo se caractérisent par un manque de culture
entrepreneuriale'',est confirmée.
4.3. Quelques
suggestions à l'attention des différents acteurs
Au vu de cette analyse faite de la dynamique entrepreneuriale
des jeunes dans la commune de Dangbo, il ressort trois catégories
d'acteurs en plus de la mairie que sont les jeunes, les structures
déconcentrées de l'Etat, les organismes non-gouvernementaux. Nous
proposons dans cette partie quelques solutions pour l'essor de
l'entrepreneuriat des jeunes dans la commune.
4.3.1. A l'endroit
des autorités locales nous suggérons de :
- S'activer pour s'inscrire dans le cadre de partenariat du
FNPEEJ
- Montrer du dynamisme dans la collaboration avec l'ANPE
- Mettre en oeuvre un plaidoyer pour une augmentation
substantielle des lignes budgétaires en faveur de l'entrepreneuriat des
jeunes au niveau des administrations communales dans le but de les amener
à initier des actions pour booster le développement
économique par l'auto-prise en charge des jeunes
- Mettre en place un plan de communication pour sensibiliser
les jeunes à l'idée d'entreprise ; seul moyen de
gérer le chômage et valoriser la vallée de
l'Ouémé tant convoitée
- Susciter la création des Centres et ONG pour mener
des actions en vue d'encourager l'entrepreneuriat des jeunes dans la commune
- Dynamiser les services compétents de la mairie afin
qu'ils conduisent mieux les partenariats entre les structures
déconcentrées de l'Etat
- Prendre des actions urgentes, et effectuer une large
prospection des différentes opportunités pouvant aider au
développement économique de la commune
- Identifier, promouvoir et soutenir les initiatives
déjà existantes afin de les encourager à l'action
- Impliquer tous les acteurs du terroir par des
journées de réflexions pour le développement
économique de la commune
- Mettre en place un système de parrainage de jeunes
entrepreneurs par des entreprises existantes au plan national ou
régional
- Mettre en place un comité de validation des contenus
de formations privées des organismes privés
- Formuler un plaidoyer pour l'insertion des cours de cultures
entrepreneuriale dès le secondaire ; à cumuler avec des
échanges `'success stories'' des entreprises locales ; construites
à la manière traditionnelle
- Développer chez les jeunes, dès l'initiation,
le sens du travail en équipe
- Encourager les Formations aux métiers du vert
4.3.2. A l'endroit
des organismes non gouvernementaux intervenant dans le domaine de
l'entrepreneuriat
- Renforcer la capacité technique des dirigeants et des
membres par des modules de formation pratique en gestion de groupe, en
technique de communication, leadership et gestion des conflits afin
d'améliorer leur méthode de gestion administrative et
d'organisation ;
- Organiser à l'intention des dirigeants et des membres
des formations en techniques d'élaboration et de gestion des projets
bancables ;
- Redynamiser les réseaux non fonctionnels afin
d'amener d'autres acteurs de l'environnement à adhérer pour plus
d'efficacité ;
- Mettre en place un creuset des jeunes
bénévoles pour l'entrepreneuriat en collaboration avec les
acteurs de la société civile intervenant dans le domaine de
l'entrepreneuriat;
- Etablir des partenariats avec les ONG ;
- Conscientiser les membres des associations de jeunes sur
l'importance de la communion d'actions pour l'autofinancement d'initiatives
d'entreprise qui sera géré par un comité chargé du
`' fundraising''
- Organiser des formations à l'intention de tous
surtout les dirigeants en techniques et stratégies de mobilisation de
ressources financières afin qu'ils soient en mesure de faire un bon
plaidoyer de leurs projets ;
- Chercher auprès des partenaires plus des appuis
techniques que financiers,
- Initier des actions pour l'orientation des jeunes aux
métiers du vert
4.3.3. A l'endroit
des jeunes
- Accroitre leurs capacités en leadership en suivant
des formations adéquates,
- Culture de l'esprit de recherche d'informations actives et
non passives
- Se rendre disponibles pour suivre des formations et
incubation les prédisposant à être de bon créateur
d'entreprises
- S'investir dans le domaine de l'entrepreneuriat
soutenable
4.3.4. A l'endroit
des structures déconcentrées de l'Etat
- Organiser des séances d'information sur les
démarches entrepreneuriales existantes
- Prospecter et Informer les jeunes sur les différentes
opportunités
- Informer les jeunes sur les palettes d'opportunités
de leurs structures
CONCLUSION
Ce travail visait à étudier la dynamique
entrepreneuriale et quelle sont les difficultés et les
opportunités pour l'entrepreneuriat dans la commune de Dangbo,
s'appuyant sur des informations, les actions entreprises, la perception des
jeunes et des différents acteurs externes sur le terrain, nous avons
procéder à une analyse enrichie des différentes
réponses.
La recherche a confirmé les acteurs intervenant
réellement dans la commune de Dangbo. Elle a également permis de
mettre en évidence les difficultés auxquelles sont
confrontés la jeune population face à l'entrepreneuriat, mais
aussi celles des intervenants externes ; difficultés qui
n'encouragent pas le grand retentissement de leur différentes actions.
Ce travail offre une vue compréhensive des secteurs d'activités
des jeunes et des motivations sous-jacentes, dans une commune à forte
potentialités agricoles ; largement suffisante pour booster le
développement économique et sociale de la vallée de
l'Ouémé.
Les recherches menées dans tous les arrondissements ont
soulignés les corrélations qui existent entre les
différents acteurs qui rendent possible l'entrepreneuriat dans la
commune. Mais dans un contexte ou le fonctionnariat tend à rimer
à avec le désir entrepreneuriale, c'est le dynamisme des
acteurs ; notamment les actions à l'amont dans ce secteur et la
capacité d'innovation et d'adaptation des partie prenantesqui
constituerait la source principale de création d'emplois par la
promotion de l'entrepreneuriat des jeunes dans ce secteur. Le domaine agricole
est le secteur où une grande majorité de jeunes trouveront un
emploi et pourront, pour certains d'entre eux, y créer effectivement des
entreprises durables. Pourtant, la formation à l'entrepreneuriat telle
que promue n'est pas totalement complète. Elle ne garantie pas aux
jeunes de développer beaucoup de capacité d'adaptation, de
motivation, de gestion et de création. On acquiert une formation
permettant de commencer une activité qui n'évolue pas souvent ou
s'estompe plus tard ou, mieux une formation limitée à une
production sans grande diversification. Du coup, il n'est pas rare de
rencontrer des jeunes qui bien ayant suivi une de ces formations en
Entrepreneuriat, ont encore des regards sur le fonctionnariat comme rescousse.
De même se demande-t-on si une première insertion pour emploi
salarié aiderait à démarrer sa propre entreprise. C'est en
cela qu'on dit que Lorsque la création d'entreprise n'est pas une
solution par défaut, l'innovation est au coeur de la démarche
(innovations sur les marchés, sur les technologies, sur l'organisation,
etc.). Cette dynamique s'enclenche lorsque l'entrepreneur et son
équipe parviennent à tirer parti des opportunités qui se
présentent pour développer leurs compétences et
l'activité. Lorsque des ressources technologiques, financières,
sociales, ou humaines manquent, l'entreprise stagne. Et pour y parvenir, dans
le contexte socio-économique actuel de la commune, la mairie est
indiqué pour redorer le blason, tout autant que les différentes
structures déconcentrées de l'Etat, telles que le BPC, l'ANPE, le
FNPEEJ. Une forte collaboration avec les différents acteurs s'impose
pour la promotion de l'entrepreneuriat, avec le développement des outils
et stratégies d'informations et de communication qui éviteront
que les efforts soient toujours mitigés.
Par ailleurs, avec la montée démographique la
tentative d'émigration vers la sous région occasionne que
désertent le forum des jeunes vaillants qui grâce à un peu
d'assistance contribueraient valablement au PIB par la création
d'entreprise agricoles dans la commune de Dangbo. Ainsi, au-delà de la
complémentarité entre les compétences de base et les
compétences en affaires, il devrait être possible
d'intégrer une formation à l'entrepreneuriat ou une initiation
aux pratiques financières dans les programmes scolaires.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Rapport, Ouvrages et Articles
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« Développer une culture entrepreneuriale chez les
jeunes » Ed Lavoisier, p 206
2. Colpin Gérard, René Brouillet. Les
métiers de l'eau. L'enseignement technique, n° 233, Janvier -
Février - Mars 2012, pp. I-XVI
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Afrique subsaharienne. Série Forum pourle Développement de
l'Afrique. Washington, DC : Banque mondiale. Licence : CreativeCommons
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Bénin, 2013-14
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Cambridge University Press;
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Compréhension de l'engagement d'un individu dans le processus de
création d'entreprise par une étude de cas », 4ème
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Commission Régionale d'Experts du BECO Stratégie de protection
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12. Michael Schaper, (2005) , Understanding the Green
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13. Olivia CHAMBARD, « La promotion de
l'entrepreneuriat dans l'enseignement supérieur. Les
enjeux d'une création lexicale », Mots. Les langages
du politique [En ligne], 102 | 2013, mis en ligne le 02
septembre 2015, consulté le 04 mai 2017. URL :
http://mots.revues.org/21374
14. Peter Drucker, cité par P.
CHARPENTIER. Op. cit., p 20 research »,
Academy of management. The Academy of Management; Jan 2000; 25, 1; p. 217
cité par BEN CHEIKH A; Op. Cit
15. Source : INSAE, Projection Article
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cadre théorique pour la recherche en entrepreneuriat : PhE=
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18. Articles, message à la nation
du ministre de la jeunesse, des sports et des loisirs à l'occasion de la
célébration de la journée internationale de la jeunesse le
12 Aout 2015
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sustainable future in Tunisia and elsewhere
20. Rapport des travaux de recherche 2010 :
Qualité de l'enseignement supérieur et marche du travail au
bénin Par L'équipe de recherche du ROCARE - Bénin SENOU
Barthélemy Mahugnon, Chercheur principal, SOGLO Mahougbé
Aimée, Chercheur, QUENUM Bertin Millefort, Chercheur,
OKAN Michel, Chercheur
21. Un partenariat pour l'avenir : 15 propositions pour une
nouvelle dynamique économique entre l'Afrique et la France;RAPPORT AU
MINISTRE DE
Thèses et Mémoires
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chômage et la pauvreté au Cameroun, Maîtrise,
Université Catholique d'Afrique centrale, disponible sur http :
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23. Gilles Sagodira. La formation continue _a
l'entrepreneuriat : par-delà le déterminisme social de l'acte
entrepreneurial. Education. Université de la Réunion, 2011.
Fran_cais. <NNT : 2011LARE0003>. <tel-00665537>
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www. Wikipedia.orgL'ÉCONOMIE ET DES
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41. www.usa.gov2015
ANNEXES
Université
d'Abomey-Calavi (UAC)
Institut National de la
Jeunesse, de l'Education
Physique et du Sport
(INJEPS)
REPUBLIQUE DU BENIN
Université
d'Abomey-Calavi (UAC)
Institut National de la
Jeunesse, de l'Education
Physique et du Sport
(INJEPS)
Guide d'entretien à l' endroit du
FNPEEJ, BPC et ANPE
Dans le cadre de la préparation de notre mémoire
de fin de second cycle universitaire en Science et Techniques des
Activités Socio-éducatives (STASE), nous effectuons une recherche
dont le thème est : « Dynamique
entrepreneuriale au bénin : cas de la commune de Dangbo
».
Nous vous prions de répondre sincèrement aux
questions qui vous sont adressées et nous vous assurons que vos
réponses seront exploitées dans l'anonymat et à bon
escient.
Identification
Structure :......................................................................................................
Nom et prénoms de
l'enquêté................................................................................
Fonction :.......................................................................................................
1- Qu'est-ce qui a motivé la création du
FNPEEJ/BPC/ANPE?
2- Quelles sont les domaines d'intervention du
FNPEEJ/BPC/ANPE?
3- Qui peut bénéficier des interventions du
FNPEEJ/BPC/ANPE?
4- Le FNPEEJ/BPC/ANPE couvre-t-il tout le territoire
national ? si, oui, comment est-il structuré pour que les jeunes
des 77 communes puissent bénéficier de ses actions ?
5- Les collectivités locales sont-elles
impliquées dans les activités du FNPEEJ/BPC/ANPE?
6- Pensez-vous que les résultats sont atteints ?
Si oui peut-on avoir quelques statistiques des résultats ?
7- Selon quelles modalités les interventions du
FNPEEJ/BPC/ANPE sont-elles faites ?
8- Avez-vous des bénéficiaires dans la commune
de Dangbo ?
9- Si oui dans quels secteurs d'activités leur projets
d'entreprises sont-ils orientés ?
10- Si non il y a-t-il des initiatives en cours ou en
préparation pour stimuler une forte mobilisation des jeunes des communes
rurales pour l'entrepreneuriat ?
11- Les communes sont-elles impliquées dans vos
programmes ?
12- Comment est faite cette implication dans le cadre de
l'application de vos projets et programmes ?
13- Pourrions-nous avoir des données statistiques ou
justificatives de cette collaboration ?
14- Y-a-t-il d'autres aspects du sujet que vous auriez
souhaitées aborder ?
Merci pour votre collaboration
REPUBLIQUE DU BENIN
Institut National de la
Jeunesse, de l'Education
Physique et du Sport
(INJEPS)
Université
d'Abomey-Calavi (UAC)
Guide d'entretien à l' endroit des jeunes ayant
démarré
Une activité dans la commune de
Dangbo
Dans le cadre de la préparation de notre mémoire
de fin de second cycle universitaire en Science et Techniques des
Activités Socio-éducatives (STASE), nous effectuons une recherche
dont le thème est : « Dynamique
entrepreneuriale des Jeunes de la commune de Dangbo
(Bénin)».
Nous vous prions de répondre sincèrement aux
questions qui vous sont adressées et nous vous assurons que vos
réponses seront exploitées dans l'anonymat et à bon
escient.
Identification
Nom et prénoms du
promoteur........................................
Formation
reçue................................................
Age :..............................................................
1- Veuillez présenter l'entreprise (Date de
création, Raison sociale de l'entreprise, Produits ou services de
l'entreprise, Nombre d'employé, Occasionnel ?.......CDI.......CDD,
Entreprise pluripersonnelle ou unipersonnelle)
2- Comment l'idée de votre entreprise est elle
née?
3- Êtes-vous satisfait de votre production ou
services ?
4- Quels sont les appuis que vous aviez eus au
démarrage de votre entreprise ?
5- Qui vous a soutenu ?
6- Etes-vous satisfaits de votre production ou
services ?
7- Arrivez-vous à vivres de votre de votre
entreprises ? si oui Comment ?
8- Quelles sont les difficultés que vous
rencontrez ?
9- Avez-vous d'autres ambitions par rapport à
votre entreprise ? lesquelles ?
10- Comment pensez-vous les réaliser ?
11- Votre formation vous-a- telle été utiles
dans votre entreprise ?
12- Quelles sont les perspectives de votre
entreprise ?
Merci pour la collaboration
Institut National de la
Jeunesse, de l'Education
Physique et du Sport
(INJEPS)
Université
d'Abomey-Calavi (UAC)
REPUBLIQUE DU BENIN
GUIDE D'ENTRETIEN
(A l'attention des agents de la Mairie)
Dans le cadre de la préparation de notre mémoire
de fin de second cycle universitaire en Science et Techniques des
Activités Socio-éducatives (STASE), nous effectuons une recherche
dont le thème est : « Dynamique
entrepreneuriale au bénin : cas de la commune de Dangbo
».
Nous vous prions de répondre sincèrement aux
questions qui vous sont adressées et nous vous assurons que vos
réponses seront exploitées dans l'anonymat et à bon
escient.
Identification (Facultatif)
Entretien N°
.........................................................................
Nom et Prénoms
....................................................................
Sexe
..................................................................................
Fonction
.............................................................................
1- Quel est l'état des lieux que vous pouvez faire en
ce qui concerne l'entrepreneuriat des jeunes au niveau de la commune de
Dangbo ?
2- Les jeunes de la commune de Dangbo entreprennent-ils ?
Dans quels secteurs d'activités?
3- En connaissez-vous qui ont réussi dans
l'entrepreneuriat au niveau de la commune ?
4- Selon vous, qu'est-ce qui a favorisé leur
réussite en entrepreneuriat ?
5- La mairie a-t-elle un rôle à jouer dans la
promotion de l'entrepreneuriat des jeunes dans la commune ?
6- Dans quelles mesures la mairie peut-elle aider à la
promotion de l'entrepreneuriat des jeunes ?
7- Quelles sont les actions que la mairie a déjà
menées dans le sens de la promotion de l'entrepreneuriat ?
8- Peut-on avoir des statistiques à ce sujet ?
9- Quels rapports la mairie entretien-elle avec les structures
telles que FNPEEJ, BPC, FNM, ANPE ?
10- Quelles sont les dispositions que la mairie prend pour
accompagner les jeunes dans l'entrepreneuriat ?
11- Quelles sont vos suggestions pour une meilleure
contribution des structures d'aide à l'emploi créées par
l'Etat, à la promotion de l'entreprenariat ?
12- Quels sont les secteurs d'activités prometteurs
vers lesquels vous pourriez orienter les jeunes porteurs de projets
d'entreprise ?
Merci pour votre collaboration
Université
d'Abomey-Calavi (UAC)
REPUBLIQUE DU BENIN
Institut National de la
Jeunesse, de l'Education
Physique et du Sport
(INJEPS)
Questionnaire d'enquête à l'endroit des
jeunes
de la commune de Dangbo
Dans le cadre de la préparation de notre mémoire
de fin de second cycle universitaire en Science et Techniques des
Activités Socio-éducatives (STASE), nous effectuons une recherche
dont le thème est : « Dynamique
entrepreneuriale au bénin : cas de la commune de Dangbo
».
Nous vous prions de répondre sincèrement aux
questions qui vous sont adressées et nous vous assurons que vos
réponses seront exploitées dans l'anonymat et à bon
escient.
Consignes : Nous vous prions de bien vouloir
répondre aux questions en cochant les cases correspondantes à
votre ou vos choix et en donnant votre avis quand c'est demandé.
Identification
NOM :
.........................................................
Prénoms :..................................................................
Age : (cochez) 10- 25 26- 39 40 et plus
Sexe :... M F
Arrondissement :......................................................................................................
Quartier /Tél:...............................................................................................................
Statut : Sans emploi
Salarié Profession indépendante
..... Informel Autres (Précisez ;
svp) .........................................
1- Avez-vous déjà pris l'initiative de
créer une entreprise ? Oui Non
2- Si oui ; quelles étaient vos motivations ?
Gagner de l'argent Devenir patron Sortir du chômage
Développer la commune Aider les gens
Autres
précisez..........................................................................................
3- Sur quoi porte votre projet d'entreprise ? Agriculture
Elevage Pisciculture Artisanat Commerce
4- Avez-vous identifié des ressources à
valoriser dans la commune ? Oui Non
5- Si oui laquelle ? Terre fertile L'eau
Ressources de poterie
Produits vivriers (comme Moringa, Tomate bio, Piment Mais)
Autres
précisez..........................................................................................
6- Pensez-vous que vous pouvez bien réaliser cette
entreprise dans la commune de Dangbo ?
Oui Non
7- Si oui, qu'est ce qui vous fait penser que votre entreprise
peut réussir dans Dangbo ? Accès à la terre
Disponibilité de l'eau Présence de la main d'oeuvre
Soutien de la mairie Le marché de vente disponible
8- Avez-vous démarré votre entreprise ?
Oui Non
9- Si non quelles sont les raisons ? Idée pas
claire, Vous ne savez pas par où commencer Les parents
ou amis vous ont découragé Vous n'êtes pas
sûr de réussir Vous n'avez pas de fond de
démarrage
10- Avez-vous tenté de surmonter ces
difficultés ? Oui Non
11- Savez-vous qu'il existe des structures capables de vous aider
dans votre démarche de créer une entreprise ? Oui Non
12- Si oui choisissez les bonnes FNPEEJ BPC
ANPE FNM Mairie PADME Eco-Bank BOA
ONG Avenir Benin
13- Avez-vous déjà entrepris une démarche
vers ces structures ? ......Oui Non
14- Si oui, quel a été le résultat de
votre démarche ? Conseils Formation Reprise de projet
Rédaction de plan d'affaire Orientation
15- Si non pour quelles raisons ? Vous ne connaissez
personne là-bas Vous ne croyez pas en ces structures Vous voulez
qu'elles vous fassent appel
16- L'aide de ces structures a-t-elle été utile
pour vous ? Oui Non
17- Quelles sont vos attentes vis-à-vis de la
commune en matière de l'entreprenariat ?
Appui en équipements Appui en formation
Appui financier
Facilités d'accès aux ressources
Merci pour la collaboration
Résultats des questionnaires
Tableau n° III :
Répartition des enquêtés selon leurs âges
Ages
|
Effectifs
|
Pourcentages %
|
|
10-25
|
51
|
50
|
|
26-39
|
40
|
39,22
|
|
40 et plus
|
11
|
10,78
|
|
Total
|
102
|
100
|
|
Source : résultats issus de l'enquête
Dangbo (Juillet 20117)
Il ressort de ce tableau que la tranche d'âge des
répondants la plus élevée soit 50% se situe entre 10-25
ans et la plus basse soit 10,78% se situe entre 40 ans et plus. Nous pouvons
conclure que la population de Dangbo est en majorité constituée
de plus jeunes.
Tableau n°IV: Répartition des
enquêtés selon leur sexe
Sexe
|
Effectifs
|
Pourcentage %
|
Féminin
|
27
|
26,47
|
Masculin
|
75
|
73,53
|
Total
|
102
|
100
|
Ce tableau montre qu'il y plus de répondants d'hommes
soit 73,53% des répondants que de femmes 26,47%.
Tableau n° V: Répartition des
enquêtés selon leur catégorie socioprofessionnelles
Profession
|
Effectifs
|
Pourcentage %
|
Sans employs
|
54
|
53%
|
Salariés
|
07
|
6,85%
|
Profession indépendante
|
22
|
21,57
|
Informel
|
9
|
8,82
|
Autres
|
10
|
9,80
|
Total
|
102
|
100
|
Source : résultats issus de l'enquête
Dangbo(Juillet 2017)
Ce tableau montre que les répondants les plus
représentatifs sont les sans emplois avec une proportion de 53%, ensuite
les personnes en profession indépendantes avec une proportion 21,57%, de
divers autres professions avec 9,8% suivi de l'informel et des salariés
qui sont les effectifs les moins représentatifs avec des proportions
respectives de 8,82% et 6,85%.
Tableau n°VI: Nombre de
jeunes et effectifs ayant connaissance des structures d'aides, ayant entrepris
une démarche envers ces structures et l'utilité de ces structures
Faits
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
OUI
|
NON
|
Total
|
OUI
|
NON
|
Total
|
Connaissance des Structures d'aides
|
76
|
26
|
102
|
74,51%
|
25,49%
|
100%
|
Démarches envers ces structures
|
13
|
89
|
102
|
12,74%
|
87,25%
|
100%
|
Utilité de ces structures selon les
répondants
|
15
|
83
|
102
|
14,70%
|
81,37%
|
100%
|
Ce tableau montre que 25,49% des répondants ne
connaissent pas des structures d'aide à l'entrepreneuriat alors que,
parmi les 74,51%, seulement 12,74% ont entrepris une démarche envers ces
structures. On dénote également que jusqu'à 81,37% ne
reconnaissent pas l'utilité de ces structures car n'ayant pas
accès.
Tableau n° VII : Raisons
justifiant le fort potentiel en ressources naturelles et le faible taux de
jeunes engagé dans l'entrepreneuriat
Faits
|
|
Effectifs
|
|
Pourcentages
|
OUI
|
NON
|
Total
|
OUI
|
NON
|
Total
|
Ressources à valoriser
|
88
|
14
|
102
|
88,27%
|
13,72%
|
100%
|
Assurance de pouvoir réaliser une idée
d'entreprise à Dangbo
|
101
|
1
|
102
|
99,01%
|
1,02%
|
100%
|
Avez-vous pris l'initiative de créer une entreprise
|
50
|
52
|
102
|
49,01%
|
50,98%
|
100%
|
Avez-vous démarré
|
21
|
81
|
102
|
20,59%
|
79,41%
|
100%
|
Selon ce tableau, 88,27% des répondants reconnaissent le
fort potentiel des ressources mais pour manque de culture entrepreneuriale,
jusqu'à 50,98% n'ont jamais pris l'initiative de créer une
entreprise et 79,41% n'ont jamais démarré une entreprise.
TABLE DES MATIERES
IN MEMORIAM
iii
DEDICACE
v
REMERCIEMENTS
vi
SIGLES ET ABREVIATIONS
vii
LISTE DES CARTES, TABLEAUX, ET SCHEMAS
viii
LISTE DES GRAPHES
ix
INTRODUCTION
1
CHAPITRE 1 : CONTEXTUALISATION DE LA
RECHERCHE
3
1.1. Cadre général de la
recherche
3
1.1.1. Cadre physique de l'étude
3
1.1.1.1. Situation géographique
3
1.1.1.2. Relief et géomorphologie
5
1.1.1.3. Climat et Hydrographie
6
1.1.1.4. Végétation
6
1.1.2. Les secteurs de production et de
soutien à la production
7
1.1.2.1. Agriculture
7
1.1.2.2. Elevage
8
1.1.2.3. Pêche/Pisciculture
8
1.1.2.4. Exploitation du sable lagunaire et
forestière
9
1.1.2.5. Production industrielle
9
1.1.3. Secteur de soutien à la
production : Institutions financières ou de micro-finance
10
1.1.4. Services déconcentrés
de l'Etat
10
1.2. Cadre juridique et institutionnel de la
promotion de l'emploi des jeunes
11
1.2.1. Cadre juridique en faveur de l'emploi
des jeunes et de l'entreprenariat
11
1.2.2. Cadre institutionnel pour la
promotion de l'emploi des jeunes
11
1.2.2.1. Fond National de la Micro
finance
13
1.2.2.2. L'Agence National Pour
l'Emploi
13
1.2.2.3. Fond National pour la Promotion de
l'Emploi et de l'Entreprenariat des jeunes
14
1.2.2.4. Business Promotion Center
(BPC)
15
CHAPITRE 2 : PROBLEMATISATION DE LA
RECHERCHE
17
2.1. Revue de littérature
17
2.2. Clarification des concepts
21
2.3. Modèle d'analyse
21
2.4. Problématique de la
recherche
24
2.5. Hypothèses de recherche
27
CHAPITRE 3 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE
28
3.1. Nature de l'étude :
28
3.2. Population d'enquête
28
3.3. Échantillonnage
28
3.3.1. Méthode non probabiliste (Choix
raisonné)
29
3.3.2. Méthode probabiliste
(Aléatoire)
29
3.3.4. Les techniques d'échantillonnage
29
3.3.5. Taille de l'échantillon
29
3.4. Techniques et outils
d'investigations
32
3.4.1. L'analyse documentaire
32
3.4.2. L'enquête par questionnaire
33
3.4.3. L'entretien
33
3.5. Méthodes de collecte et
d'analyse des données
33
3.5.1. Méthodes de collecte
données
33
3.5.2. Méthodes d'analyses des
données
34
3.6. Difficultés
rencontrées
34
CHAPITRE 4 : PRESENTATION, ANALYSES ET
DISCUSSION DES RESULTATS
36
4.1. Présentation des
résultats
36
4.1.1. Entrepreneuriat des jeunes dans la
commune de Dangbo
36
4.1.1.1. Profil des jeunes de la commune de
Dangbo
36
4.1.1.2. Démarches d'auto-emploi
37
4.1.1.3. Motivations d'entrepreneuriat des
jeunes de Dangbo
39
4.1.1.4. Les secteurs d'activités
intéressants les jeunes
40
4.1.1.5. Les attentes des jeunes pour
l'entrepreneuriat (17)
41
4.1.2. Promotion de l'entrepreneuriat dans
la commune de Dangbo
42
4.1.2.1. Cartographie des acteurs
intervenants dans la promotion de l'entrepreneuriat
42
4.1.2.2. Les services offerts
45
4.1.2.3. Perception des jeunes sur les
services offerts
47
4.1.2.4. Contributions de la commune
49
4.1.2.5. Contribution des ONG
52
4.2. Analyse et discussion des
résultats
53
4.2.1. Regards sur la culture
entrepreneuriale des jeunes de la commune de Dangbo
53
4.2.1.1. Manque d'initiatives
entrepreneuriales
53
4.2.1.2. Les raisons objective du faible
esprit entrepreneurial
54
4.2.1.3. Les raisons subjectives du faible
esprit entrepreneurial
56
4.2.2. Commune de Dangbo : territoire
propice à l'entrepreneuriat
57
4.2.2.1. Des ressources territoriales
à valoriser
57
4.2.2.2. Stimuler l'entrepreneuriat :
rôle des autorités communales
58
4.2.2.3. Evaluer l'impact des politiques
d'emplois au niveau du territoire
59
4.3. Quelques suggestions a l'attention des
différents acteurs
60
4.3.1. A l'endroit des autorités
locales
60
4.3.2. A l'endroit des organismes non
gouvernementaux intervenant dans le domaine de l'entrepreneuriat
61
4.3.3. A l'endroit des jeunes
62
4.3.4. A l'endroit des structures
déconcentrées de l'Etat
62
CONCLUSION
63
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
65
ANNEXE
* 1Rapport de la
Direction Générale du
Travail (DGT) en 2016
* 2 Discours de l'ancien
président des USA, Barack OBAMA, 2015
* 3 Statistiques des
productions végétales, CARDER, Dangbo(2016)
* 4 Programme Nationale pour
l'Emploi, Octobre 2011, Page 39
* 5Alafia Bénin 2025,
Document de politique adopté en 2010 ; cité dans le
Programme d'Action du Gouvernement
* 6,Création de
l'ANPE, par la loi N° 94-009 du 28 Juillet 1994, cité dans le
Rapport ANPE 2012
* 7(MOUMOUNI, 2017).
Thèse de Doctorat
* 8 CNUCED (2003)
« Importance de l'entrepreneuriat » (http :
(www. Unctad. Org)
* 9KIYANI PALUKU
S.(2004), Esprit d'entreprise et exigences économiques et
sociales cas de la l'entreprenariat en ville de
Butembo, mémoire inédit, faculté des Sciences
Economiques,
* 10MASIKA²
(2006)l'Esprit d'entreprenariat féminin en ville de Butembo cas des
tricoteuses, TFC inédit, faculté des Sciences
Economiques et Gestion UCG-BUTEMBO.
* 11KASEREKA (2008),
Dynamique entrepreneuriale en territoire Lubero, p.5
* 12 Cronin (2007)
https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2008-5-page-161.htm
* 13Les Déterminants
de l'Entrepreneuriat des Jeunes en Afrique de l'Ouest : Le Cas de la Mauritanie
et du Sénégal, P,17
* 14Camilleri.J-L,
(2007), La micro entreprise rurale en
Afrique : de la survie à la croissance de cas
Rwandais, l'Harmattan, Paris, p 139
* 15 Crozier, M. &
Friedberg, E. (1997). L'acteur et le système : les contraintes
de l'action collective. Paris, Edition du seuil, 437p.
* 16 Bernoux, P. (1999). La
sociologie des organisations : initiation théorique suivie de douze
cas pratiques. Paris, Seuil.5ème éd.382p.
* 17 Crozier, M. &
Friedberg, E. (1997). L'acteur et le système idem
* 18 Constitution
Béninoise du 11Décembre 1990, Article 30
* 19 Décret de
création du Fonds National pour Entrepreneuriat et l'Emploi des jeunes,
2007
* 20RGPH3-4, INSTITUT
NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DE L'ANALYSE ECONOMIQUE (INSAE)
* 21 Les compétences
entrepreneuriales et le processus entrepreneurial : une approche dynamique
Amina Omrane, Chercheur Associée
* 22 Plan de
Développement Communal, Dangbo 2012-2017
* 23Schaper, 2005,
Understanding the Green Entrepreneur, p.7
* 24 Démarche
scientifique pour la recherche en Santé
|