EPIGRAPHES
« Nous vivons dans un monde des conflits et
pourtant la vie y continue, sans doute grâce à la
coopération qui lie les individus et les nations. »
J.NEHRU
« L'intégration économique
du continent semble être la vie incontournable pour non seulement faire
sortir l'Afrique de son isolement voire de la marginalisation, mais encore elle
s'impose à celle-ci comme l'instrument privilégié pour
arrimer ses économies à l'économie
mondiale. »
Salia TRAORE
DEDICACES
Je dédie ce travail :
À ma charmante épouse Mimie Christelle
NGALULA MBOMBO ;
À mes chers enfants : Aaron KABAMBI WA
MBOMBO etLevi KALALA WA MBOMBO ;
À mon père Gaston KALALA KAKESE
MUTUMBAYI ;
À ma mère Esther TSHIABU WA
MBOMBO ;
À mes frères et soeurs : Joseph KAKESE
MUKANYA LESERIEUX, Josée BAMPENDIKALALA,
Thérèse NGALULA KALALA,
Théthé BITOTA KALALA, Kally
KALALAKAKESE, Bijoux BILONDA KALALA,
Honoré MUYA KALALA etEsther TSHIABU
KALALA;
À mes beaux-frères et belles soeurs : Pasteur
Jimmy KASONGA, Franck KABAMBA, Marcel
KALONJI, Théthé Rachel KAZADI ;
Au couple papa Willy BABENDA et toute sa
famille
Au révérend Pasteur Marcel MULUMBA
KENGA et sa famille ;
À tous les fidèles de la
communauté la COLOMBE et tous les amis collègues
serviteurs de Dieu;
Au Pasteur Docteur Billy MUSTHIPAYI et sa
famille;
À mes beaux-parentspapaRexMUKUNA KIYANDOMBA
etmaman Mado NGALULA ;
Au PDG Charles KABAMBI WA BEYA KABEet sa famille
;
À tous ceux que nous n'avons pas pu citer, notre esprit
les portera toujours.
Timothée MBOMBO KASANKIDI KALALA
In memorium
A toi mon jeune frère
Daniel KAZADI KALALA,
Tu avais vu comment nous avions amorcé ce parcours,
mais le destin divin ne t'a pas permis de voir sonparachèvement.
AVANT PROPOS
La coutume universitaire exige à la fin de chaque cycle
aux étudiants de rédiger un travail scientifique qui va
sanctionner leur acquisition et maîtrise de la science.
Ainsi soumis à cette pratique, nous nous plaçons
dans cette lancée pour répondre à cet exercice
académique après nos trois années de premier cycle en
Relations Internationales.
Lors de ce cycle, des savoirs si importants nous firent
transmis ; utilesà la transformation de l'univers en
général et de la RDC notre chère patrie en particulier.
A cet effet, nous manifestons notre reconnaissance
sincère à tous les chercheurs scientifiques qui, par leurs
oeuvres, nous avons eu à accéder aux certaines données
utiles pour notre travail.
A tout seigneur, touthonneur, dit-on,il nous revient de
remercier le Chef de travaux GUY NTAMBUE KAYEMBE pour avoir accepté la
direction de ce travail malgré ses multiples occupations.
Notre gratitude va également aux Professeurs, aux Chefs
de travaux, aux Assistants ainsi que des membres du corps administratif de la
faculté des sciences sociales administratives et politiques de
l'Université Officielle de Mbuji-Mayi(UOM) et plus
précisément ceux du département des Relations
Internationales pour leur encadrementdurant tout le temps passé à
leur côté.
Durant cette lutte nous avions rencontré plusieurs
compagnons (camarades étudiants) avec qui nous avons partagé des
pires et meilleurs moments dans l'apprentissage universitaire, ne pas citer
quelques-uns d'entreeux serait une ingratitude de notre part ; nous
citons : Jrs KALOMBO NGELEKA, Olivier MUDINDA WAZOBONGO, Jeande Dieu
NZENGU KALALA, Mimie MBELU MASENGO, Serge KAYEMBE TSHIALAMBA, etc...
Que tous les degrés de mes relations trouvent ici ma
profonde reconnaissance.
TimothéeMBOMBO KASANKIDI KALALA
ABREVIATIONS ET SIGNES
ABAKO : Alliance des Bakongo
ACP : Afrique Caraïbe et
Pacifique
BEI : Banque Européenne
d'Investissements
BDEGL : Banque de Développement
des Etats des Grands Lacs
CEA : Communauté Economique
Africaine
CEE : Communauté Economique
Européenne
CEEAC : Communauté Economique des
Etats d'Afrique Centrale
CEI : Commission Electorale
Indépendante
CEMAC : Communauté Economique et
Monétaire d'Afrique Centrale
CEPGL : Communauté Economique des
Pays des Grands Lacs
CNS : Conférence Nationale
Souveraine
COMESA : Marché Commun pour
l'Afrique Australe et de l'Est
COMTEL : Réseau de
Télécommunication du COMESA
CONAKAT : Conférence des
Associations Katangaises
COPAX : Conseil pour la Paix et la
Sécurité en Afrique Centrale
DGI : Direction Générale
des Impôts
ECOSOC : Conseil Economique et Social
EIC : Etat Indépendant du
Congo
EGL : Energie des Grands Lacs
ETD : Entités Territoriales
Décentralisées
FEC : Fédération
d'Entreprises du Congo
FED : Fonds Européen de
Développement
GECAMINES : Générale de
Carrières et des Mines
IRAZ : Institut de Recherches
Agronomiques et Zoologiques
MIBA : Minière des Bakwanga
MLC : Mouvement de Libération du
Congo
MNC : Mouvement National Congolais
NEPAD : Nouveau Partenariat pour le
Développement de l'Afrique
OCDE : Organisation de
Coopération et de Développement Economique
OFIDA : Office de Douanes et Accises
OI : Organisations Internationales
OKIMO : Office d'Or de Kilo Moto
OMC : Organisation Mondiale du
Commerce
ONG : Organisations Non
Gouvernementales
ONU : Organisation des Nations Unies
OUA : Organisation de l'Unité
Africaine
PIB : Produit Intérieur Brut
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PP : Pays Pauvres
PP : Parti du Peuple
PSA : Parti Solidaire Africain
PVD : Pays en Voie de
Développement
RCA : République
Centrafricaine
RDC : République
Démocratique du Congo
RSA : République Sud-Africaine
SADC : Communauté de
Développement de l'Afrique Australe
SADCC:Conseil Méridional Africain de
Coordination et Développement
SINELAC : Société
Internationale d'Electricité des Grands Lacs
SME : Système Monétaire
Européen
UA : Union Africaine
UDEAC : Union Douanière et
Economique d'Afrique Centrale
UE : Union Européenne
UNECA : Commission Economique des
Nations Unies pour l'Afrique
USA : United States of America(Etats
Unis d'Amérique)
WESTCOR : Western Power Corridor
ZEP : Zone d'Echange
Préférentiel
I. INTRODUCTION
I.1. Présentation
Les Relations Internationales se conçoivent comme les
rapports et les flux sociaux de toute nature qui traversent les
frontières, échappant ainsi à l'emprise d'un pouvoir
étatique unique et auxquels participent les acteurs qui se rattachent
à des sociétés différentes. (1(*))
C'est-à-dire, on ne peut pas parler des Relations
Internationales s'il n y a pas des rapports qui s'effectuent en dehors des
frontières nationales, ceux-ci conclus avec les acteurs de
différents Etats.
Tous les domaines de la vie sociale sont susceptibles de la
science des Relations Internationales, tels que les domaines :
économique,diplomatique,militaire,sportif,culturel,etc...ils
existentlorsqu'ils traversent les frontières de deux ou plusieurs Etats,
c'est-à-dire toutes les activités en dehors de ses propres
frontières constituent un gain relevant des Relations
Internationales.
Les Etats étant les acteurs privilégiés
relations Internationales, même s'ils n'exercent plus
l'exclusivité du pouvoir politique, à côté d'eux
s'ajoutent également les organisations internationales,
lessociétésmultinationales, les organisations non
gouvernementales à vocation internationale et aussi les individus
privés, comme les opérateurs
économiques,culturels,sportifs...qui exercent leursactivités en
dehors de leur propre Etat. Les Etats et les gouvernements pratiquent d'abord
leurs relations en terme de concurrence selon les intérêts de
chacun, c'est-à-dire, dans le régime où les pouvoirs sont
séparés, chaque organe a sa propre mission spécifique
définie par la constitution, c'est ainsi que l'on peut parler de la
diplomatie des chefs d'Etats et de la diplomatie des chefs des gouvernements
dans le monde. Ceci peut être clarifié avec la République
Démocratique du Congo où le Président de la
République est une institution distincte des autres.
Ces relations peuvent être harmonieuses ou non ;
selon les objectifs que poursuit chaque organe du pouvoir étatique.
Dans le cadre de ce travail, nous essayerons de
présenter des rapports de coopération économique
internationale où chacun des Etats membres est engagé avec une
prise de conscience certaine, dans le but d'arracher son intérêt
national ; il s'agit de la zone de libre-échange
économique internationale.
I.2. Choix et
intérêt du sujet
I.2.1. Choix du sujet
Nul scientifique n'ignore que l'université a trois
missions fondamentales dans un milieu donné ; il s'agit des
enseignements, de la recherche et de rendre service à la
société. Ce sont là les trois piliers moteurs de
l'existence d'une université. Comme nous savons, la coopération
internationale et les Relations Internationales sont
caractérisées par la poursuite de trois éléments
majeurs qui sont : l'intérêtnational, la
sécurité nationale et l'identité nationale. Ces trois
éléments constituent la base même de la politique
étrangère de n'importe quel Etat qui existe dans le monde.
(2(*))
Dans le cadre de ce travail, nous allons beaucoup plus
insister sur l'intérêt national que chaque Etat doit tirer dans sa
coopération avec les autres Etats. C'est la raison pour
laquelle « l'impact de la politique de la zone de
libre-échange sur la coopération économique internationale
de la RDC » a retenu notre attention.
Ce choix est capital parce que notre observation faite sur
l'économie de la RDC depuis la transition jusqu'à nos jours
révèle que c'est une économie déficitaire des
autres économies. Surce, nous avons constaté qu'avec ce type
d'économie il est impossible de participer dans une coopération
économique concurrentielle, car on vise son propre intérêt,
alors si la RDC s'engage dans une telle coopération elle servira les
intérêts des autres. Cette situation nous a poussés
à faire nos investigations sur ce sujet dans le but de conscientiser les
gouvernants de la RDC, etceux, des autres Etats à veiller sur les
décisions et les accords auxquels ils peuvent s'engager face à
leurs propres intérêts nationaux. Ce même sujet profitera
également aux chercheurs qui s'engageront dans le même ordre
d'idée comme un instrument ou une documentation de recherche dans le
cadre de la coopération économique internationale.
I.2.2. Intérêt du sujet
Tout travail scientifique a toujours eu un
intérêt pour lequel il est élaboré.
L'intérêt de notre sujet du travail se trouve à deux
niveaux, voire même trois :
Ø Economique
Ø Scientifique
Ø Personnel
I.2.2.1. Au niveau
économique
Ce sujet a été l'objet de notre
préoccupation afin de ressortir l'état de l'économie de la
RDC, et ainsi analyser si oui ou non cette économie pourrait
accéder à la politique de libre-échange tout en favorisant
son intérêt national.
I.2.2.2. Au niveau
scientifique
Ce travail n'est qu'un apport documentaire aux autres
chercheurs, qui, à leur tour peuvent le critiquer et apporter leurs
suggestions objectives.
I.2.2.3. Au niveau personnel
Ce sujet nous pousse à connaître les
différents facteurs qui sont à la base de l'état actuel de
l'économie congolaise et faire l'analyse des organisations
régionales auxquelles la RDC est membre ; qui soient susceptibles
d'assurer la coopération économique internationale, telles
que : l'Union Européenne, la SADC et les autres.
II. Problématiques et
Hypothèses
II.1.
Problématique
Entant que chercheur scientifique, nous ne pouvons jamais
directement passer à notre problématique sans pourtant la
définir. Nous la saisissons en premier lieu comme l'art
d'élaborer clairement les problèmes et aussi les résoudre
rigoureusement en suivant leur transformation. (3(*))
C'est dans la même optique qu'elle peut être
comprise comme le champ des connaissances théoriques dans lequel on pose
le problème du lien exact de sa proposition et des concepts requis pour
les poser. (4(*))
Par-là, nous considérons la problématique
comme un ensemble de questions d'une science où une philosophie peut
valablement poser en fonction de ses moyens, de son objet d'étude et de
ses points de vue. Notre problématique sur l'impact de la
politique de la zone de libre-échange sur la coopération
économique internationale de la RDCs'articule comme
suit :
Ø Quel impact peut produire la zone de
libre-échange économique sur l'économie nationale
de la RDC ?
Ø La RDC avec son type d'économie
dépendante, peut-elle tirer avantage pour le bien-être social de
sa population et maintenir ses recettes fiscales constituant une part
importante dans son budget national si elle s'engage dans une zone de
libre-échange ?
C'est tout autour de ces deux questions majeures que va
graviter l'essentiel de notre travail.
II.2. Hypothèses
D'après PINTO et GRAWITZ,l'hypothèse est une
proposition des réponses aux questions que l'on se pose à propos
de l'objet de la recherche formulée dans les termes tels que
l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse aux
questions.(5(*))
Elle est l'ensemble de données à partir
desquelles on essaie de démontrer par voie logique une proposition
nouvelle. Eu égard aux questions posées, nous proposons des
réponses à confirmer ou infirmer dans la conclusion
générale de notre travail.
Constatant l'état actuel de l'économie
congolaise, nous disons que la zone de libre-échange économique
ne saurait produire un impact positif sur la coopération
économique internationale de la RDC, puisque les facteurs dominant
l'économie de la RDC ne peuvent jamais favoriser la croissance
économique actuellement, encore par sa nature, l'économie de la
RDC est extravertie, caractérisée par une forte importation des
produits manufacturés comme les vêtements, les matériaux de
construction, les appareils électroniques,etc...et une moindre
exportation des minerais,des bois et services, de toutes ces matières
exportées, il faut dire que c'est ne pas la RDC qui détermine
les prix, mais les prix sont fixés par les demandeurs. C'est ainsi
que nous disons que la RDC ne peut pas faire face dans la zone de
libre-échange et son économie ne peut pas profiter au
bien-être social de sa population ;car la RDC importe même les
produits de première nécessité de base que elle-
même pouvait produire et exporter, comme :le riz, l'huile de palme,
la farine de maïs et manioc, la farine de blé... ;vue le
caractère économique de la RDC, elle doit commencer par beaucoup
produire et exporter. Lorsque cette politique sera réalisée, elle
pourra s'engager dans la politique de la zone de libre-échange afin de
tirer son intérêt national.
III. Méthodes et
techniques
III.1.Méthodes
Le mot méthode peut revêtir plusieurs sens selon
le cas dans lequel elle doit être utilisée. C'est la raison pour
laquelle nous essayeronsde l'expliquer selon les différentes
conceptions :
Pour le professeur TSHIAMALA MUJANGI,l'on entend par
méthode, lesdifférents procédés d'analyse
susceptible de conduire à une explication des phénomènes
observés. (6(*))
De leur part, PINTO et GRAWITZ définissent la
méthode comme un ensemble d'opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline atteint les vérités qu'elle poursuit,
les démontre et les vérifie. (7(*))
Concernant ce travail nous avons jugé bon d'appliquer
deux méthodes à savoir : historique et fonctionnelle.
III.1.1.Méthode
historique
Elle cherche dans l'explication des faits, lagenèse des
situations étudiées, leursantécédents, leurs
successions ou l'évolution dans le temps afin de mieux comprendre la
situation présente qu'on étudie. (8(*))
C'est ainsi dans le même ordre d'idée que SERGE
MUKUNA ajoute : dans la recherche de l'explication des faits sociaux, on
ne peut seulement se contenter de l'actuel ou du présent, mais on est
aussi obligé de recourir au passé des faits
étudiés, c'est-à-dire à l'histoire. (9(*)) Cetteméthode nous
permettra de connaître l'histoire économique de la RDC et de
certains systèmes régionaux africains dans le cadre d'application
du protocole au niveau de la coopération économique.
Il faut derechef soulignerque cette méthode est
susceptiblede nous fairecomprendre le mobile ayant poussé la
création du système de libre-échange à l'instar de
celui de l'UE déjà existant.Cependant, son évolution
jusqu'à l'intégration de la RDC dans la logique
cybernétique du libre-échangiste africain.
III.1.2.Méthode
fonctionnelle
Elle est basée sur la notion de fonction, entendue
comme la contribution qu'apporte l'élément à
l'organigramme dont il fait partie ; cette méthode consiste
à expliquer les phénomènes par la fonction qu'ils assurent
au sein de la société, c'est-à-dire, elle permet
d'évaluer la fonction que jouent les acteurs économiques
congolais dans la recherche de la croissance de l'économie
congolaise.
II.2.Techniques
Une technique peut être entendue comme un outil de
travail, un instrument qui permet de découvrir ou d'observer les faits
et de recueillir les différentes données sur ces faits. La
technique constitue une base concrète et pratique, elle reste
liée aux faits ou aux phénomènes à
étudiés. Pour la rédaction de ce travail, nous avons
maintenu les techniques ci-après : documentaire, l'observation et
l'interview.
III.2.1.Technique
documentaire
Elle consistera à examiner les divers documents
susceptibles de nous fournir les vérités que nous poursuivons
dans le cadre de ce travail. La documentation peut être écrite ou
non écrite.
A. Documentation écrite
Il s'agira des ouvrages, desrevues, des travaux de fin de
cycle, desmémoires, desthèses, des articles scientifiques, des
notes de cours, des données d'internet
(webographie)...intéressant directement ou indirectement notre
travail.
B. Documentation non écrite
Elle nous permettra de regrouper tous les autres documents non
écrits comme : lesrécits, les informations
télévisées ou radiodiffusées, lecinéma et
les documentaires. Grâce à cette technique nous avons pu
recueillir tant de réalités sur la situation économique de
la RDC, par exemple dans l'émission Dialogue entre congolais de la radio
OKAPI, la croissance et le développement sur la chaîne de
télévision DIGITAL CONGO,...
III.2.2.Technique
d'observation
Cette technique nous aidera à observer les situations
ayant engendrées l'instabilité économique de la RDC et en
tirer une solution pouvant aider à la relance de l'économie
congolaise ; comme la bonne gouvernance, les hommes qu'il faut à la
place qu'il faut (compétence humaine), l'indépendance de la
justice pour la permettre de bien exercer sa mission (sanctionner les ennemis
du développement).
III.2.3.Technique
d'interview
L'interview est un procédé d'investigation
scientifique utilisant un processus de communication verbale pour recueillir
des informations en relation avec le but visé. (10(*)) Enoutre, une interview est
entendue comme un entretien au cours duquel un enquêteur interroge une
personne sur un objet de recherche bien défini. Cette technique nous
facilitera d'interroger les personnes, ou de nous entretenir avec ceux qui sont
bien informés et qui maîtrisent ce sujet ou la politique
économique de la RDC, comme les professeurs d'université, les
chercheurs scientifiques à tous les niveaux pouvant contribuer à
la réalisation de ce sujet, voire même les gouvernants.
IV. Délimitation
spatio-temporelle
En matière scientifique, le champ d'action est toujours
vaste, c'est pourquoi il est toujours difficile d'étudier un
phénomène dans tout sonensemble, car cela exigerait un temps
assez long pour achever la recherche, et même le déroulement d'un
tel travail poserait des problèmes sérieux du point de vue
pratique. Pour ne pas demeurer dans le superflu de recherche,bon nombre de
chercheurs déterminent leur champ d'action dans le temps et dans
l'espace.
IV.1.Délimitation
dans le temps
La délimitation dans le temps de notre recherche va de
l'année 2001, période de la prise du pouvoir par le
président Joseph KABILA assumant la transition après la mort du
feu président Laurent Désiré KABILA passant par la
transition de 2003 dite (1+4) jusqu'aux jours d'installation des institutions
démocratiques de la 3ème République ;
c'est-à-dire, notre délimitation dans le temps va de 2001
à 2009.
IV.2.Délimitation
dans l'espace
En ce qui concerne l'espace en Droit international public,
toute Organisation Internationale ou régionale n'a pas de territoire
propre ; parcontre, elle se sert de ceux des Etats membres. (11(*))
C'est ainsi que notre étude s'étendra dans
l'environnement des Organisations Régionales et Internationales voire
même sous régionales où la RDC est membre et qui soient
susceptibles de favoriser le libre-échange économique ;
telles que : la SADC, laCEEAC, la CEPGL,le COMESA,l'UE, etc...ce sont ces
organisations et leurs membres qui vont nous servir d'espace d'étude de
notre travail.
V. Subdivision du
travail
Outre l'introduction générale et la conclusion,
notre travail gravitera autour de trois chapitres principaux, à
savoir :
Ø Chapitre premier,
lesgénéralités, il sera question de
mettre l'accent sur les concepts opératoires de notre sujet ; en
les définissant et présenter la RDC dans sa situation
générale ;
Ø Chapitre deuxième, l'étude de
la zone de libre-échange et présentation de certaines
organisations internationalescapable de favoriser le
libre-échange pour la RDC comme la SADC, la CEEAC, la CEPGL, le COMESA,
l'UE et l'OCDE ;
Ø Chapitre troisième, l'impact de la
zone de libre-échange sur la coopération internationale de la
RDC.
CHAPITRE PREMIER :
GENERALITES
Ce premier chapitre comportera deux grandes sections, la
première portera sur l'explication théorique des concepts
opératoires ; dans cette section nous avons le devoir
définir tous les concepts ayant trait au sujet de notre travail dans le
but d'orienter favorablement nos lecteurs dans la saisie nette des divers
vocables sur lesquels ils ne sont pas fixés.
Dans la deuxième section il s'agira de procéder
à la présentation de la République Démocratique du
Congo (RDC).Ici il sera question de donner l'histoire ou la naissance de la
RDC, sa situation géographique, son relief, son climat, sa situation
économique et son organisation politico-administrative actuelle.
Section
première : Explications théoriques des concepts
opératoires
§ 1. Politique
1.1. Définition
Le terme politique est l'un des termes les plus couramment
utilisé dans le cours des conversations. On parle de la politique du
gouvernement, d'uneentreprise, d'unefamille, d'une personne, etc...
On dit d'un tel homme qu'il ne connait pas la politique ou
bien il connait la politique soit on peut dire un tel problème
intéresse ceux qui font la politique. Le terme politique est
utilisé dans plusieurs sens et parfois sous nuances, confirmele
professeur MULUMBATI NGASHA.12(*)
De sa part, le dictionnaire petit Larousse en couleurs
définit la politique comme l'ensemble de pratiques, faits, institutions
et détermination du gouvernement d'un Etat ou d'une
société.13(*)
C'est dans cet ordre d'idée que nous allons
appréhender ce mot politique, c'est-à-dire, une stratégie
gouvernementale dans la coopération économique internationale de
la RDC. En d'autres termes ce sont les pratiques, les faits et les engagements
d'un Etat dans la coopération avec d'autres Etats.
La politique peut être aussi entendue comme la
connaissance de tout ce qui a rapport à l'art de gouverner un Etat et de
diriger ses relations extérieures. De ce point de vue, nous nous
sommes rendu compte qu'en Relations Internationales, il est possible de parler
de la politique internationale et de la politique étrangère des
Etats, voire aussi de l'action extérieure.
A. Politique étrangère
Dans les considérations théoriques, MARCEL MERLE
soutient que la politique étrangère est la partie de
l'activité étatique qui est tournée vers le
dehors,c'est-à-dire, par opposition à la politique
intérieure ; des problèmes qui se posent au-delà des
frontières. (14(*))
De cette définition il apparait qu'à travers la
politique étrangère l'Etat cherche à répondre selon
les termes propres de PHILIPPE BRAILLARD et MOHAMED REZA DJALILI au
comportement des acteurs internationaux et d'une manière
générale à agir sur l'environnement pour le conserver tel
quel quand il lui est favorable et transformer quand il lui apparait
défavorable.15(*)
Pour JAMES ROSENAU, la politique étrangère est
l'ensemble d'options prises par un Etat et qui la conduise à agir sur
son environnement extérieur de manière à préserver
des situations favorables et à écarter des situations
défavorables qui peuvent affecter son intérêt
national.16(*)
De notre part nous pouvons dire seulement que la politique
étrangère est l'ensemble d'options fondamentales que se fixe un
Etat de manière à gérer des rapports avec les autres
Etats.
B. Politique internationale
Nous pouvons définir la politique internationale comme
l'ensemble des processus d'interactions et d'articulations qui se
déroulent au niveau gouvernemental sur la scène
internationale ; la politique internationale est le condensé
complexe dérivé de mélange des politiques
étrangères des différents Etats. Lorsqu'on parle de la
politique étrangère on voit un Etat ou plusieurs, agissant
unilatéralement ; on voit ce qu'il fait et ce qu'il décide
en vue d'agir et de réagir face à son environnement
extérieur.
C. Action extérieure
De sa part RAYMOND ARON dans son ouvrage
intitulé : la république impériale,
différencie la politique extérieure à l'action
extérieure.
Il réserve la politique extérieure aux actions
du gouvernement et des diplomates, ce qu'il appelle la politique officielle.
L'action extérieure consiste pour lui, dans l'ensemble
d'influences et des combinaisons d'actions menéesnon seulement par les
acteurs politiques officiels mais aussi par les acteurs semi-officiels, voir
les acteurs officieux.17(*)
Ainsi,l'on se demande s'il peut exister une différence
entre la politique étrangère et la politique
internationale ? Certes, une différence existe entre ces deux
concepts.
Entre ces deux expressions, le synonyme est bien frappant, il
transpire chez DOUDOU THIAM qui utilise ces deux termes de manière
interchangeable.18(*)
Néanmoins,à recourir à l'anglais, il est
aisé d'établir la démarcation entre ces deux
concepts : internationalpolitics est la traduction française de
politique internationale, tandis que la politique étrangère est
rendue par foreignpolicy.
Il y a possibilité d'établir des
frontières entre politics et policy ; politics signifie la science
et l'art de gouverner un Etat ou une cité, d'après Oxford
englshdictionary ; 19(*)tandis que Policy est la décision ou le
programme choisi parmi plusieurs alternatives. Nous pouvons dire que la
différence entre la politique étrangère et la politique
internationale est clairement établie par JAMES DOUGHERTY et ROBERT
PFALTZGRAFF lorsqu'ils disent : le concept de politique
étrangère se réfèreà la formulation,
à l'exécution et à l'évolution des choix externes
tels qu'ils sont opérés à l'intérieur d'un Etat et
perçus à partir de la perspective de cet Etat. Si nous
considérons le système international dans son ensemble, il doit y
avoir toujours quelque chose d'interne concernant la politique
étrangère, quelques soient les orientations politiques du pays.la
politique étrangère est faite à l'intérieur ;
la politique internationale prend place en dehors, quelque part entre deux ou
plusieurs pays.20(*)
En résumé de cette discussion, nous pouvons dire
que la politique étrangère s'occupe des choix pris à
l'intérieur d'un Etat et orienté vers l'extérieure la
politique internationale, elle, s'effectue dans le concert des nations,
c'est-à-dire, elle s'exerce dans un milieu situé en dehors des
frontières nationales des Etats. Ce point de vue est partagé par
MERLE lorsqu'il écrit : pour analyser la politique internationale,
il faudrait tracer dans le système international des lignes
fonctionnelles verticales, c'est-à-dire, s'efforcer d'isoler des groupes
des questions, ou des domaines, sur base des critères pertinents pour
l'analyse politique. D'autrepart, pour élaborer une théorie de la
politique étrangère on peut combiner ces différents
domainesdans l'optique de l'Etat-acteur, l'analyse demeure fondée sur la
notion d'acteur et, dans cette perspective, l'étude de la politique
étrangère est la coordination horizontale des actions des Etats
dans divers domaines.21(*)
§ 2.Zone de
libre-échange
Il s'avère important d'expliquer chaque mot isoler de
l'ensemble zone de libre-échange afin d'en tirer une nette
compréhension littérale, il s'agit de :
· Zone
· Libre
· Echange
· Libre-échange
2.1. Zone
La zone peut être entendue comme une surface ou un
espace quelconque, une portion de territoire ou encore une région
géographique bien spécifiée.
2.2. Libre
Qui n'est soumis ; qui ne dépend pas ; qui ne
subit pas de domination ; qui est sans contrainte.
2.3. Echange
Est une opération par laquelle on échange. Sur
le plan économique international, ce sont des relations commerciales
entre les Etats.
2.4. Libre-échange
C'est un commerce entre les Etats, sans prohibition ni droits
de douanes, il s'oppose au protectionnisme
économique.
De toutes ces données explicatives nous pouvons
définir la zone de libre-échange comme étant une surface
quelconque qui n'est pas soumise aux conditions dans le cadre des relations
commerciales de deux ou plusieurs Etats, c'est-à-dire, où
s'exerce les importations et les exportations entre les différents Etats
sans subir les droits de douanes des Etats membres de cet espace.
Pour le professeur MWALABA, le libéralisme
économique est une doctrine selon laquelle la liberté d'action
individuelle la plus complète en matière de liberté
d'entreprendre, de libre choix de consommation, de travail, etc... serait
souhaitable, et l'intervention de l'Etat aussi limitée que
possible.22(*)
§ 3. Coopération
Le concept coopération qui sera d'usage courant dans le
troisième chapitre de travail est en fait l'épicentre de nos
analyses.
Nous savons que ce concept n'a jamais été
utilisé seul sans qualificatif, nous nous donnerons la tâche de le
définir avec quelques qualificatifs qui peuvent d'une manière ou
d'une autre intervenir dans la suite de notre travail.
Etymologiquement le mot coopération vient du latin
cumqui veut direavec, et opus qui veut dire
travail, oeuvre. Les deux mots misent ensemble donnent : travailler ou
oeuvrer en commun, c'est pourquoi le petit Larousse le définit dans le
premier sens comme une action de coopérer, de participer à une
oeuvre commune. Et dans son deuxième sens comme la politique d'entente
et d'échange entre deux ou plusieurs Etats.
Selon BETATI, la coopération est un mode de
collaboration interétatique institutionnalisée qui tend à
la coopération d'activités.23(*)
Dans le cadre de notre travail, la coopération est
à comprendre dans le sens de la définition de BETATI,car tous les
Etats du monde pour entrer en coopération dans n'importe quel domaine,
ils entrent d'abord en concertation puis signent des accords, des
traités et autres engagements qui les lient.
3.1. Types des
Coopérations
Depuis la création de l'Organisation des Nations Unies
(ONU), la charte de cette organisation internationale prévoit la
coopération entre les Etats pour favoriser la paix et la
sécurité dans le monde. C'estainsi que l'ONU pour favoriser un
développement efficace du monde a accordé aux continents les
prérogatives de se créer des organisations internationales
à compétence générale dans tous les
continents ; et on parle du régionalisme.24(*)
C'est dans cet ordre d'idée qu'est née les
organisations régionales continentales ci-après : OUA
(Organisation de l'Unité Africaine), aujourd'hui UA (Union Africaine),
CEE (Communauté Economique Européenne) la mère de l'UE
actuelle (Union Européenne) ; ainsi de suite pour chaque
continent.
Les Organisations régionales à vocation
continentale vont à leur tour reprendre le même statut pour
accorder aussi à leurs sous-régions le pouvoir de se créer
des Organisations internationales à compétence
générale. C'est par là que naîtra en Afrique par
exemple : la CEPGL (Communauté Economique des Pays des Grands
Lacs), la CEEAC (Communauté Economique des Etats d'Afrique Centrale), la
SADC (Communauté de Développement de l'Afrique Australe), le
COMESA (Marché Commun pour l'Afrique Australe et de l'Est),...C'est au
sein de ces Organisations sous-région ales que nous chercherons
lesquelles seront favorable la RDC à la création de la zone de
libre-échange.
Toutefois, il existe plusieurs types de coopérations,
mais nous allons tenter de donner à chacun de ces types une
définition qui n'est pas absolue.
3.1.1. La coopération
internationale
Cette coopération internationale est celle qui lie les
nations et les individus à travailler ensemble.
Selon KAMANDA WA KAMANDA : La coopération
internationale est l'organisation et l'interdépendance réelle des
nations et des peuples en fonction des avantages réels que les uns et
les autres vont équitablement en tirer.25(*)
Il faut cependant noter qu'au mois de novembre 1961 à
l'Assemblée Générale de l'ONU, le regretté
M.NEHRU,Premier Ministre indien dans sa déclaration avait parlé
que : «Nous vivons dans un monde des conflits etpourtant la vie y
continue, sans doute grâce à la coopération qui lie les
individus et les nations etc... ».26(*)
A partir de ces idées l'Assemblée
Générale de l'ONU vota à l'unanimité une
résolution faisant l'année 1965 l'année de la
coopération internationale.
A cet effet, une commission de coopération fut choisie
pour promouvoir le cadre dans lequel les Etats et les individus doivent
coopérer. Cette commission était composée des gens de
divers Etats qui échangèrent leurs points de vues pour encourager
les Etats et les institutions associées à l'ONU àfaire
savoir au monde jusqu'où la coopération entre les peuples et les
Etats avait été poussé et par quels moyens elle pourrait
être accrue.27(*)
3.1.2. La coopération
bilatérale
C'est cette coopération qui unit en son sein deux
acteurs étatiques. Cette forme de coopération peut être
fondée sur un domaine ou des domaines bien spécifiés.
C'est le cas par exemple de la coopération sino-congolaise.
3.1.3. La coopération
multilatérale
Elle met en marche ou en collaboration plusieurs acteurs
étatiques qui peuvent être d'une région
géographiquement déterminée ou qui estiment
coopérer dans un domaine précis. Par exemple les Etats membres de
l'UE se sont entendus de bannir leurs monnaies nationales au profit de celle de
l'Organisation (Euro).
3.2. Domaines de la
coopération
Il existe plusieurs domaines de coopération que parfois
nous ne saurons tous énumérés, mais il nous incombe de
parler des domaines qui ont trait à notre travail ;
notamment : économique, politique et militaire.
3.2.1. La Coopération
économique
C'est une coopération qui implique l'importation et
l'exportation,l'investissement, la signature des accords commerciaux et fiscaux
dans le cadre de la relance des activités économiques et
accroissement des revenus nationaux des Etats.
Dans la signature de ces accords on peut retrouver la
création des nouvelles structures économiques comme la zone de
libre-échange qui va faciliter tous les Etats membres à faire
circuler leurs marchandises dans la zone des pays signataires sans être
soumis à aucune contrainte fiscale.
3.2.2. La Coopération
politique
La coopération politique implique une influence que
peut avoir un Etat sur un autre dans l'organisation et le fonctionnement du
pouvoir politique et dans certaines institutions et organes .L'exemple qui nous
sert d'illustration est celui de certains jeunes Etats africains qui, à
leurs indépendances n'avaient pas des structures organisationnelles
propres en matière de l'organisation du pouvoir à leur naissance,
ils avaient fait appel aux vieux Etats pour leur aider dans l'organisation du
pouvoir politique. C'est cette collaboration de deux Etats ou plusieurs que
nous qualifions de la coopération politique.
3.2.3.La Coopération
militaire
Cette coopération inclue une participation d'un Etat
aux efforts militaires d'un autre Etat. C'est le cas de la participation
militaire des pays tels que l'Angola, laZambie, leZimbabwe, la Namibie,... aux
côtés de la RDC lors de ses différents conflits
armés à l'est des territoires nationales.
C'est avec ces différents concepts que nous venons
d'expliciter qui vont nous servirde pierre d'édifice à la
construction de notre travail.
Section
deuxième : Bref aperçu sur la République
Démocratique du Congo
§ 1.
Présentation politique
1.1. La Naissance de RDC
La naissance de la RDC comme une nation a des origines
lointaines que nous allons essayer de frôler en présentant les
étapes saillants de cette histoire.
Le problème commence à la fin du
XIXème siècle avec l'apparition du
phénomène d'industrialisation en Europe, c'est-à-dire, les
européens se demandent :
· Où trouver la matière première
pour l'industrie ?
· Où trouver la main d'oeuvre ?
C'est suite à ces préoccupations que va
naître le système du commerce triangulaire, qui à son tour
va engendrer le phénomène du capitalisme et de
l'impérialisme, dontles principaux pays acteurs étaient :
LaFrance, le Portugal,l'Allemagne,l'Italie et la Belgique.28(*)
Pour réussir à leur projet, ils vont
seréunir à la conférence de Berlin en novembre 1884
jusqu'au février 1885, à l'issu de cette conférence la Roi
de belge Léopold II varecevoir la cuvette du Congo et créera
l'Etat Indépendant du Congo(E.I.C).
Le Roi Léopold II envoie des explorateurs qui vont
faire la découverte de l'EIC et les missionnaires catholiques pour
évangéliser la population indigène afin de la dominer sous
son règne impérial. Pour arriver à récupérer
les richesses de l'EIC, le Roi Léopold II crée les compagnies
concessionnaires, la force publique vers les années 1888 ; il
organise l'exploitation de l'ivoire, ducobalt, de caoutchouc,... ; le 18
novembre 1903, le pillage a été officialisé en exigeant
l'impôt à tout citoyen. Suite à cette attitude du Roi
Léopold II, il y a eu des à plusieurs niveaux, entreautres, la
population indigène, les missionnaires protestants, la
société de protection des indigènes avec Edmond MOREL,
etc...
Après ces réactions contre le Roi Léopold
II, ce dernier finit par céder l'EIC à l'Etat belge en 1908, et
cette fois-ci l'EIC cesse d'être la propriété privée
de Léopold II et devient une colonie de la Belgique.29(*)
On constatera que l'Etat belge ne change que la forme
d'organisation d'exploitation, mais le fond reste toujours le même, ils
imposent le système de portage, de culture obligatoire, de l'impôt
en argent. Cette pratique va pousser la population à la révolte,
en 1941 grève à l'UnionMinière du Haut Katanga,
révolte des membres de KITAWALA ; en 1944 révolte deBakumuau
Kivu, mutinerie de Luluabourg (Kananga), mutinerie à Jadotville (Likasi), grève des ouvriers de chemin de fer
de Matadi.30(*)
Après la deuxième guerre mondiale de 1939
à 1945, la Belgique va changer son comportement vis-à-vis de la
population indigène par la création d'un syndicat noir de 1943
à 1946, la création des cités africaines en 1950, la
construction des maisons des cités africaines en 1950 ; c'est vers
les années 1950 que va se multiplier les associations qui vont donner
naissance aux élites qui se battront pour l'indépendance du
Congo.
Sur ce, une opinion se soulève en Belgique pour que le
Congo puisse avoir son indépendance après 30 ans. Cette opinion
venait du professeur VAN BILSEN,ce projet sera publié en 1955.31(*)
De leur part, les congolais s'opposent à ce projet et
réclame l'indépendance à l'immédiat. Au cours de
cette période va naître deux manifestes au Congo : la
conscience africaine en 1951, publiée en 1953 fondée par
l'Abbé Joseph MALULA,plus tard Cardinal ; et l'ABAKO en 1950
fondée par NZENZA N'LANDU, dirigé par Joseph KASAVUBU. A partir
de 1958 à 1959, l'évolution politique du Congo se
développe rapidement, c'est-à-dire plusieurs partis politiques
naissent, notamment : l'Alliance des Bakongo (ABAKO), le Mouvement
National Congolais (MNC), Conférence des Associations Katangaises
(CONAKAT), Parti Solidaire Africain (PSA), le Parti du Peuple (PP), etc...
Il y a eu d'autres facteurs qui expliquent la
précipitation de l'indépendance du Congo, tels que : la
guerre d'Algérie, les grèves et les révoltes populaires,
lesémeutes du 04 janvier 1959 à Léopoldville
(Kinshasa).
Suite à ces événements de troubles
à Léopoldville ; le Roi de la Belgique Baudouin, convoque
une table ronde à Bruxelles du 20 janvier au 12 février 1960
où participera les élites congolaises ; à l'issu de
cette table ronde la date de l'indépendance fut fixée au 30 juin
1960, c'était un certain jeudi. On organise les élections
à Kinshasa, Joseph KASAVUBU était élu président de
la République et Patrice Emery LUMUMBA élu comme Premier Ministre
du nouveau Etat qui va naître le 30 juin 1960.32(*)
1.2. La Situation géographique
La RDC est un pays de l'Afrique centrale, situé au
coeur du continent africain ; ses coordonnées géographiques
sont : 13°27' latitude sud et 5°20' latitude nord soit une
distance 2190 Km en direction Nord-Sud ; 12°10' et 31°15'
longitude Est soit en distance 2110 Km en direction Est-Ouest.
1.3. La Superficie
La RDC a une superficie de 2345000 km2, cette
superficie forme des frontières avec 9 pays et avec ces pays il y a une
possibilité que la RDC puisse harmoniser les relations de bon voisinage,
qui, à leurs tours peuvent engendrer la coopération
internationale.
La RDC grâce à sa superficie, elle occupe la
3ème position en Afrique après le Soudan et
l'Algérie, soit le quart de l'Europe ; quatre-vingt fois la
Belgique, quatre fois la France et soixante fois le Rwanda et le Burundi
réunis.33(*)
1.4. Les Pays limitrophes
La RDC est l'un des grands pays d'Afrique centrale, voire
même d'Afrique en générale, elle partage ses
frontières 9 autres pays dans ses quatre coins territoriaux :
§ Au nord : la République centrafricaine et
le Soudan ;
§ A l'Est : l'Ouganda, leRwanda, le Burundi et la
Tanzanie ;
§ A l'Ouest : le Congo Brazza et l'enclave de
Cabinda ;
§ Au Sud : la Zambie et l'Angola
La RDC a aussi des limites frontalières avec
l'océan atlantique, cette immensité de l'étendue
territoriale de la RDC est capable d'influencer les relations internationales,
mais à condition que la RDC prenne conscience de son état de
puissance sur le plan national.
1.5. De l'Etat congolais
La RDC est dans ses frontières du 30 juin 1960 un Etat
de droit, indépendant, démocratique, souverain, unitaire,
indivisible, social et laïc. Son emblème est le drapeau bleu ciel,
orné d'une étoile jaune dans le coin supérieur gauche et
traversé en biais d'un' bande rouge finement encadrée de
jaune.
Il faut savoir que cet emblème a une
signification : la couleur bleu représente la paix,
c'est-à-dire la RDC est un Etat qui prône la paix sur toute
l'étendue de son territoire national ;l'étoile
représente la connaissance, le savoir que l'on doit atteindre pour
arriver au développement intégral ;la couleur rouge
représente le sang des martyrs, laguerre, c'est-à-dire la RDC est
prêteà se défendre contre toute attaque par la guerre dans
le but de sauvegarder sa souveraineté ; et enfin la couleur jaune
représente la ressources potentielles que renferme la RDC
,qualifiées de scandale en plusieurs secteurs.
Sa devise est : Justice-Paix-Travail ;
Ses armoiries se composent d'une tête de léopard
encadrée à gauche et à droite d'une pointe d'ivoire et
d'une lance, le tout reposant sur une pierre ;
Son hymne national est : le Debout congolais ;
Sa langueofficielle est : le français ;
Ses langues nationales sont : le kikongo, lelingala, le
swahili et le tshiluba ; l'Etat en assure la promotion sans
discrimination.
Les autres langues du pays font partie du patrimoine culturel
congolais dont l'Etat en assure la protection.
La RDC est composée de la ville de Kinshasa et de dix
provinces dotées de la personnalité juridique ; ces
provinces sont : Bandundu, BasCongo, Equateur, Kasaï-Occidental,
Kasaï-Oriental,Katanga,Maniema,Nord Kivu, Province Oriental et Sud
Kivu.
Kinshasa est la capitale du pays et le siège des
institutions nationales ; elle a le statut de province. Après
l'année 2009, les provinces passeront de dix (10) à vingt-cinq
(25) plus la ville de Kinshasa.34(*)
En somme, l'immensité de l'étendue territoriale
de la RDC fait que les frontières sont à la merci des
ennemis ; donc il faut que les autorités politiques
exécutives développent une bonne coopération avec tous les
Etats limitrophesafin de pouvoir s'assurer du contrôle intégral de
l'étendue nationale.
§ 2. Cadre humain
Dans ce paragraphe nous aurons à parler de la
démographie et du peuplement en RDC.
2.1. La
Démographie
La croissance démographique rapporte à un Etat
une certaine puissance, notamment dans la formation d'une
arméenationale, dans le cadre des activités économiques
(productions,consommations, commerces etc...)
Jusqu'à ces jours nous n'avons pas un chiffre exacte du
nombre de la population congolaise ; mais les estimations donnent soixante
millions (60.000.000) d'habitants voire même plus ; soit une
densité de 22 habitants par km2.
Le taux de natalité est de 46% à cause de
précocité de mariage ; le taux de mortalité est de
28% à cause de conditions de vie non suffisante ; soit une
croissance naturelle de 18% à 25%.35(*)
2.2. Le Peuplement
La RDC est composée de plusieurs populations où
on retrouve plusieurs ethnies et tribus ; et plusieurs peuples qui
cohabitent sur l'étendue nationale. La RDC a une population à
majeure partie jeune ; la jeunesse du pays représente 56% et a
moins de 20 ans, ce qui nous pousse à confirmer que cet Etat s'il
s'organisait, un jour il jouera un rôle prépondérant parmi
les grandes puissances du monde en plus des ressources naturelles qu'elle
renferme. D'après une étude publiée par Léon se
Saint MOULIN, il y aurait 280 ethnies et tribus au Congo.36(*)
Sur le plan ethnique, on distingue quatre grands groupes qui
sont : les bantous, lessoudanais, les nilotiques et les hamites puis les
pygmées.
2.2.1. Les bantous
Ils couvrent le 1/3 du pays ; ce sont : les baluba,
lesBakongo, lesbalunda et les bayaka.
2.2.2. Les soudanais
Ils occupent le Nord du pays ; il s'agit de : les
azande,les mangbetu,les ngwandi, les lotos et les lugbara.
2.2.3. Les nilotiques et les
hamites
Eux occupent le Nord-Est et l'Est du pays, ce sont :
lesalur,les bakoma,les kakwa,les bashi et les tutsi
2.2.4. Les
pygmées
Ils vivent dans la forêt équatoriale et à
l'ouest du lac Tanganyika.
Nous tenons à préciser que la RDC est un grand
pays composé des plusieurs peuples qui constituent une ressource
économique susceptible de transformer et de développer sa patrie,
si elle est bien éduquée à tous les niveaux concernant le
développement.37(*)
§ 3. Cadre physique
Dans cette partie nous parlerons du relief, duclimat, de
l'hydrographie, du tourisme et de la protection de la nature.
3.1. Le relief
Les reliefs congolais s'ordonnent autour de la cuvette
centrale, les principaux types sont : la cuvette centrale, lesplateaux,
les montagnes et la plaine côtière.
3.1.1. La cuvette centrale
congolaise
C'est une vaste dépression qui couvre le 1/3 du pays
soit près de 800.OOO km2 ; elle est couverte de la
forêt équatoriale dense et marécages, son altitude moyenne
est d'au moins 400 mètres, on y note la présence de quelques
collines telles que : Mombayi et Zongo au Nord et moyen Kasaï et la
haute Lukeni au Sud.Elle renferme deux lacs de vestige : lac Tumba et lac
Maïndombe.
3.1.2. Les plateaux
Ils existent en RDC deux types de plateaux : les bas
plateaux et les hauts plateaux.
3.1.2.1. Les bas plateaux
Les bas plateaux se localisent autour de la cuvette centrale
congolaise.
· Au Sud : le plateau du Kasaï, qui va du
Bas-Congo au Nord du Katanga ;
· A l'Est : le plateau de Maniema ;
· Au Nord : le plateau de l'Ubangi et de
l'Uélé.
Leurs altitudes moyennes varient entre 800 et 700
mètres.
3.1.2.2. Les hauts plateaux
Ils se localisent entre les bas plateaux et les chaînes
de montagnes.
Exemple : le plateau de Lunda qui va de
l'Angola au sud du Katanga en se prolongeant au plateau Manika
3.1.3. Les montagnes
L'Est de la RDC reste le monopole des montagnes qui encadrent
les fossés d'effondrement. Toutefois, les montagnes sont aussi
rencontrées dans le Katanga et dans le Bas-Congo.
3.1.3.1. Lesmonts Est
Elles sont principalement formées par les fossés
tectoniques de l'Afrique centrale dont le fond est occupé par les
différents lacs.
On distingue :
· Les monts Ougoma : situés
au Nord de la Lukula et culminent au pic Sambirini (2250 mètres
d'altitude) ;
· Les monts Virunga : sont une
série des volcans dont les plus connus sont : le volcan en corps
actif : Karisimbi (4507 mètres d'altitude), Nyamlakira (3068
mètres d'altitude) et Nyiragongo (3470 mètres
d'altitude) ;
· Les monts Ruwenzori : se situent
entre le lac Albert et Edouard, ils culminent au pic Marguerite (5120
mètres d'altitude), il est le troisième sommet en Afrique
après le Kilimandjaro (6010 mètres d'altitude) en Tanzanie et le
mont Kenya (5200 mètres d'altitude) au Kenya.
3.1.3.2. Les monts bleus
Ils se localisent à l'ouest du lac Albert et culminent
au pic Hoyo (2000 mètres d'altitude).C'est la ligne du partage des eaux
du fleuve Congo et Nil.
3.1.3.3. Les monts du
Katanga
Elles comprennent les ensembles suivants :
· La chaîne de Mitumba : avec
1700 mètres d'altitude et elle se prolonge de la Zambie au
Kabalituri.
Les principaux reliefs sont :
1. Le plateau de Manika : entre le
fleuve Congo et la Lufira ;
2. Les monts Ex BIA : au Sud du lac
Upemba ( 1100 mètres d'altitude) ;
3. Le mont Kibara : se situe entre la
Lufira et la Luvua (1890 mètres d'altitude) ;
4. Les monts BIANO (1650 mètres
d'altitude) ;
5. Les monts Kundelungu : se trouve
à l'Est de la Lufira et à l'Ouest de la Luapula et Moëro.
3.1.3.4. Les montagnes du
Mayumbe
Ce sont les monts de cristal, ils sont fortement
érodés et tendres au relief de plateau, leurs altitudes moyennes
varient entre 600 et 1050mètres, ils culminent au pic UIA (1050
mètres d'altitude). Toutefois, le relief dominant est celui de
colline.
3.1.4. La plaine littorale ou
côtière
Elle borde la côte du fleuve Congo de l'Atlantique, elle
est limitée par les monts de cristal, elle se tend sur 100 km, et son
altitude moyenne varie entre 0 et 100 mètres.38(*)
3.2. Les climats
La RDC a plusieurs climats dans son sein dû à son
immensité et à la position géographique qu'elle occupe par
rapport à l'Equateur.
De ce fait, nous nous donnons le luxe de déterminer les
caractéristiques générales des facteurs climatiques de la
RDC :
· La latitude, plus on s'éloigne de
l'équateur, les précipitations et les températures
diminuent.
· L'altitude, plus on s'élève en altitude,
la température diminue et les pluies augmentent.
· Le courant marin froid de Benguela, amènela
sécheresse sur la côte ouest (au Bas Congo)
· Les masses d'air, le courant du Sud-Ouest appelé
moussons atlantiques humides et froids provenant de l'anticyclone de Sainte
Hélène et les alizés du Sud-Est qui sont secs et
froids ; et ceux du Nord-Est qui sont chauds et secs.
3.2.1. Types de climats
A. Le climat
équatorial
C'est un climat que l'on rencontre dans les régions
proche de l'équateur entre 0° et 4° d'altitude Nord et Sud,
coïncide avec la cuvette centrale congolaise, il pleut toute
l'année et les précipitations sont abondantes et varient entre
2000 mm d'eau par an avec un maxima en avril et octobre, après les
équinoxes de mars et septembre et le maxima en février et
juillet, il y a une saison ,celle de pluie, les températures sont
toujours élevées et varient entre 25 et 27°,il y a une forte
humidité, le vent calme (calmes équatoriaux).
B.Les climats tropicaux
On distingue deux types, humide et sec, leurs
caractères communs sont au niveau de la localisation de
caractéristique et des avantages. Ils se localisent sur le reste du pays
(RDC) sauf à l'Est et dans le Haut Katanga où règne le
climat d'altitude ;il y a alternance de deux saisons ;une de pluie et
l'autre sèche dont la durée varie avec la latitude et la
température moyenne annuelle élevée plus au moins à
20°C,le vent alizés, invasiondes saisons dans le deux
hémisphères, la végétation est la savane, la
forêt claire et la galerie forestière, régularité du
débit du fleuve Congo et la possibilité de cultiver toute
l'année.39(*)
D. Le climat d'altitude
Ici il y a une précipitation abondante, surtout au pied
des montagnes entre 1300 et 1400 mm par an. Les températures sont
modérées (15 à 18°C) deux saisons, la saison pluie et
la saison sèche. C'est un climat qui se localise à l'Est de la
RDC et le Haut Katanga, sa végétation est étagée,
l'amplitude thermique y est faible, plus au moins 3°C.40(*)
3.3. L'hydrographie
L'hydrographie congolaise est dominée par le bassin du
fleuve Congo. Le fleuve Congo par sa longueur (4700 km) est le deuxième
en Afrique après le Nil (6400 km), il est le cinquième au monde,
son débit varie entre 50.OOO et 80.000 m3 par seconde,il se
classe deuxième au monde par son débit après Amazone
(200.000 m3 par seconde), son débit est régulier.
Il tire sa source au Katanga (Lualaba) et son embouchure au
Bas Congo, on distingue sur son parcours trois sections :
· Les cours supérieurs, vont de
la source à Kisangani ; il est aussi appelé Lualaba, il est
entrecoupé de chutes et des rapides ;
· Les cours moyens, vont de Kisangani
à Kinshasa, ici le fleuve est entièrement navigable ;
· Les cours inférieurs, vont de
Kinshasa à l'embouchure, de Kinshasa à Matadi à
l'embouchure, il est entrecoupé de chutes et des rapides (32 chutes). De
Kinshasa à Matadi, il n'est pas navigable sur un parcours de 45 km.
Les principaux affluents du fleuve Congo sont :
§ Le Kasaï dans
l'hémisphère Sud, il est important par son débit et son
trafic (1200m3 /seconde et 2000 km de longueur) ;
§ L'Ubangi dans
l'hémisphère Nord, important par sa longueur (2300 km) ;
§ La Sangha, qui est une rivière
du Congo-Brazza.
La RDC dispose trois types de lacs :
o Les lacs de vestiges : Tumba et
MaïNdombe ;
o Les lacs de plateaux : Moero et
Banguelo ;
o Les lacs tectoniques : il y a les lacs
de fossés ou d'effondrement tels que : lac Albert, Edouard et
Tanganyika ; et les lacs de cratères tel que Kivu.
Le lac Tanganyika est le plus vaste de l'Afrique après
le lac Victoria (8.300 km3), alors que Tanganyika ne compte que
(3.200 km3) ; il est le plus profond du monde avec 1471 m
d'altitude.
Le lac Kivu est le plus haut d'Afrique et même du monde,
situé à haute altitude de 1460 mètres.
En RDC on peut encore noter la présence de plusieurs
rivières telles que :
Simili,Ruzizi,Lukunga,Luapula,Kwa,Fimi,Lubi,Lubilanji, etc...41(*)
3.4. Tourisme et protection de
la nature
3.4.1. Tourisme
Toutes les beautés naturelles permettent le
développement touristique en RDC. Le tourisme est favorisé par la
production artistique, les ressources naturelles, le folklore et l'accueil
chaleureux que les congolais réservent aux voyageurs
étrangers.
Pour cela, il faut organiser les infrastructures
routières et hôtelières. Les régions touristiques
sont : Kinshasa,Bas Congo,Nord
Kivu,Kibali-Ituri,Kasaï-Oriental,Kasaï-Occidental, Katanga,
Maniema,etc...
3.4.2. Protection de la
nature
Il y a en RDC plusieurs parcs nationaux qui
s'élèvent au nombre de sept (7) et plusieurs réserves.
· Parc de Garamba,crée en 1938,
il se localise à Kibali-Ituri,avec comme faune :
Girafe,Rhinocéros blancs, Eléphants etc... ;
· Parc de Virunga, crée en 1929,
c'est le plus beau et le plus vieux de tous, avec comme faune : Buffle,
Hippopotame,Lion,Antilope,Léopard,Gorille,Rhinocéros et quelques
Oiseaux ;
· Parc de Kahuzi-Biega,crée en
1970, avec comme faune : Gorille de montagne ;
· Parc de Maïko,crée en 1970
et situé entre Nord Kivu, Maniema et la Province Orientale, sa faune
est : Okapi, Gorille ;
· Parc de Salonga,crée en 1970,
il est divisé en deux : Salonga Nord et Salonga Sud ;
situé au Sud de l'Equateur et au Nord du Bandundu, sa faune est :
Chimpanzésnoirs, Eléphants,Singes et Serpents ;
· Parc de l'Upemba,crée en 1939,
situé au Katanga, sa faune est constituée des zèbres,
deséléphants, deslions, des antilopes et des rhinocéros
noirs ;
· Parc de Kundelungu,crée en
1970, situé dans le Haut Katanga, sa faune est : Antilopes,
Guépards.42(*)
A cause des guerres prolongées à l'Est de la
RDC, d'autresparcs n'existent que par le nom et on peut noter la disparition de
certaines espèces.
3.5. Son économie
« Le Zaïre, commebeaucoup d'autres pays en
développement, possède des ressources minières,importantes
qu'il espère utiliser pour son industrialisation ; en passant au
stade de la pure production à des niveaux de traitement devant permettre
la mise sur le marché des produits finis. Actuellement, le pays exploite
les ressources minières non énergétiques
ci-après : le cuivre et les métaux associés comme (le
zinc, le cobalt et l'argent), l'étain, lemanganèse,
lepyrophore,le tungstène, le columbium et le tantale. A cette liste, il
convient d'ajouter aussi les substances minérales précieuses
exploitées qui sont le diamant et l'or. L'importance des ressources
minières nationales montre à suffisance pourquoi le Zaïre
considère le développement de ce secteur comme un
élément capital dans sa politique de transformation
économique et sociale. A preuve, différents projets et
développement réalisés par le pays depuis son
indépendance en 1960, ont été financés
principalement par le secteur minier avec ses ressources, et plus
particulièrement du secteur cuprifère. Cette dépendance du
pays à l'égard du secteur minier a été maintes fois
dénoncée, et dans les recherches antérieures, nous avions
préconisé, dansune forme imagée que le Zaïre
abandonne son mariage monogamique avec l'industrieminière, qu'il
s'efforce de diversifier davantage son économie, bref, de devenir
polygame. »43(*)
La RDC en dehors des ressources minières possède
d'autres ressources qui sont végétales,
hydrographiques,climatiques etc..., c'est dans cet ordre d'idée que nous
pouvons affirmer l'adage : « Le Congo
est, un scandale géologique ».
Le professeur KABATUSUILA dans sa communication sur les
préalables au développement de la RDC, affirme que la richesse
d'un pays ne se trouve pas dans la terre pour ceux qui veulent
s'étendre, direautrement, la richesse d'un pays c'est ce que les
habitants possèdent. Malheureusement,les habitants de la RDC ne boivent
pas du pétrole de Moanda, ne mangent pas le cuivre du Katanga ni le
diamant de deux Kasaï ; il faut une autre stratégie pour
sauver le ventre avant de penser à d'autres besoins.44(*)
De tous ceux-ci, les politiques congolais doivent songer
à la bonne gouvernance des ressources pour permettre à la RDC
à se développer et s'imposer sur la scène internationale
grâce à ses potentialités.
3.5.1. Caractéristiques
de l'économie de la RDC
L'économie congolaise présente des
caractéristiques d'une économie très vulnérable
dans la mesure où tout ne dépend que de l'extérieur.
L'Etat à son niveau n'a pas encore mis en marche des infrastructures
économiques de base permettant à cette nation de se plier sur
elle-même.
A. Une économie fragile par sa
structure
Les secteurs d'activités congolaises ne sont pas
complémentaires entre eux, ils sont dépendants de ceux des pays
développés. C'est une économie, demandant d'une part et
d'autre part une économie périphérique par rapport aux
économies développées du Nord
(Europe,Amérique,Japon, etc...)
Cette structure est une situation héritée de la
métropole, confirme KITENGE dans « Le Zaïre une puissance
en devenir »45(*)
B. La dépendance de
l'économie congolaise
La dépendance de l'économie congolaise est
perçue sur plusieurs plans ; de l'exportation et même sur le
plan d'importation. Au premier plan,l4etat congolais ne dispose pas des grandes
industries de transformation qui peuvent l'aider à rendre ses
productions nationaux bruts (PIB) en produits finis ;ce qui fait que les
Etats développés puissent encore obliger à cet Etat de se
conformer à leurs caprices ;à ce niveau, la
souveraineté est soit perdue par cet Etat dans l'idée de vouloir
à ce que ces Etats riches acceptent d'acheter ou de transformer les
produits de cet Etat (RDC).
Cette dépendance économique s'identifie dans le
commerce extérieur de la RDC dans le cadre de l'exportation de ses
produits, si un dirigeant politique prenait une décision qui ne va pas
dans l'angle de l'intérêt national d'un Etat exportateur de ces
produits, cet Etat lésé peut refuser d'importer les produits du
Congo.
Cette situation avait été même à
l'époque de L.D.KABILA et celui-ci avait parlé d'un embargo
économique imposé indirectement à l'Etat.46(*)
Sur le plan des bouleversements économiques dus
à certaines circonstances exceptionnelles, l'Etat congolais doit faire
demande à des prêts auprès des institutions
financières internationales pour résoudre certains
problèmes auxquels il est confronté. Du fait que la plupart des
entreprises de l'Etat sont en faillite, l'Etat congolais doit de nouveau
s'agenouiller auprès des Etats développés pour demander de
l'aide au développement. En plus, la variable du cours des
matières premières rend l'économie congolaise peu stable,
victime de la détérioration des termes de change.
En cas de mauvaises conjonctures surtout bien que les
exploitations augmentent en volume une valeur, n'augmente pas au même
rythme que celle des produits importés. Par conséquent, le pays
ne pourra plus importer la même quantité de biens avec les
recettes de ses exportations et d'autres parts la dépendance manifeste
des recettes publiques vis-à-vis d'un secteur extraverti handicape la
croissance économique.
C. Le dualisme de l'économie
congolaise
Elle se caractérise par la coexistence de deux secteurs
juxtaposés, traditionnel et moderne, différenciés par la
détermination de leurs productions, les techniques et les
systèmes utilisés. Le secteur traditionnel principalement vivrier
est orienté vers le marché intérieur destiné
à la consommation directe ; le secteur moderne est extraverti, il
est intégré au commerce international et englobe l'extraction
minière, les cultures industrielles et manufacturières.
D. Une économie peu
diversifiée
Depuis longtemps, l'économie congolaise ne reposait que
sur l'exportation du cuivre qui apportait à l'Etat 80% de son revenu
national ; il faut noter cependant que ce cuivre extrait au Congo est
associé aux autres minerais dont nous citons : lezinc et le cobalt
exploités par la GECAMINES qui était la première
entreprise de l'Etat, aujourd'hui en risque de péril.
De nos jours, la RDC ne vit que de l'exportation des autres
produits miniers et forestiers ainsi que du tourisme.
E. Le dynamisme de l'économie
congolaise
La caractéristique de l'économie congolaise
s'explique du fait de la conjoncture économie annuelle et aussi des
autres circonstances particulières dues à la volonté des
dirigeants politiques.
A travers le temps, la santé de l'appareil
économique congolaise se dégradait de plus en plus, cette
dégradation s'observe à travers :
· La variation annuelle du PIB ;
· La baisse de différents secteurs de
production ;
· L'évolution des recettes d'exploitation.
Depuis 1975, la RDC ne connaissait que la stagnation
économique, celle-ci se traduit par une variation du PIB
inférieur à 2% par an. La mauvaise conjoncture internationale
(facteur exogène) et la désarticulation (facteur endogène)
de différents secteurs de production défavorisent une croissance
soutenue de l'économie. Excepté le secteur minier, l'agriculture
et l'industrie constituent les secteurs les moins dynamiques de
l'économie congolaise. Au fil des années, le poids de leur
contribution dans le PIB ou dans les recettes d'exportation ne fait que
s'amenuiser.
3.6. Relations
extérieures de la RDC
La RDC fait partie des membres intégrants de plusieurs
organisations sous régionales en Afrique et voire même dans le
reste du monde. Elle participe aux efforts de libéralisation
économique au sein des organisations sous régionales où
elle est membre ; telles que : la CEEAC, le COMESA,la SADC, et les
autres etc...
La RDC fait également partie des pays
bénéficiant de tarifs commerciaux préférentiels
avec les USA (Etats Unis d'Amérique) et avec l'Union Européenne
dans le cadre de l'initiative « Tout sauf les
armes ».
La RDC a signé avec la Chine en 2007 un contrat dont le
montant s'élève à 8,5 milliards de dollars
américains, qui permettra la relance de l'industrie minière. La
Chine s'engage à construire des infrastructures et exploitera en
contrepartie les ressources minières. Il s'agira de construire des
routes, deshôpitaux, des écoles et des logements ; ceux qui
vont s'enregistrer dans la politique prioritaire du Président de la
République et du Gouvernement,
dénommée : « Cinq
chantiers » ; ce contrat avec la Chine a suscité
des vives critiques au niveau de la Communauté internationale et des
institutions internationales qui pensent que ce contrat RDC-Chine peut
constituer un alourdissement de la dette congolaise.47(*)
3.7. Organisation
politico-administrative de la RDC
La RDC est un Etat bien structuré sur le plan
politico-administratif, c'est-à-dire, il y a un système de
séparation des pouvoirs.
La constitution du 18 février 2006 consacre trois
pouvoirs, c'est-à-dire, le pouvoir exécutif, législatif et
judiciaire.
Le pouvoir exécutif exerce la politique
générale de l'Etat par l'entremise du Président de la
République et le Gouvernement de la République dirigé par
le Premier Ministre ; le pouvoir législatif légifère
et propose au pouvoir exécutif ; enfin le pouvoir judiciaire
contrôle l'applicabilité des lois et propositions du pouvoir
législatif au pouvoir exécutif.
La RDC a un régime politique semi présidentiel
ou semi parlementaire, c'est-à-dire, lepouvoir est partagé entre
l'exécutif et le législatif. La constitution du prévoit au
cours de cette année 2009 la décentralisation territoriale,
c'est-à-dire, les provinces vont passer de 11 à 26 ; il y
aura également des Entités Territoriales
Décentralisées (ETD), comme : lacommune, lachefferie,
laprovince, la ville, etc...celles-ci auront une personnalité juridique
accordée par le gouvernement central.
La constitution prévoit également en
matière des recettes à caractère national une
rétrocession de 40% aux provinces et 60% pour le gouvernement
central ; la création d'une caisse de péréquation qui
va aider aux provinces de faire face à leur déficit
budgétaire. Nous ne saurons tout parler dans ce travail sur
l'organisation politico-administrative de la RDC conformément à
la constitution du 18 février 2006 compte tenu de l'abondance des
matières incombant cette partie.
CHAPITRE DEUXIEME :
L'ETUDE DE LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE
Dans ce chapitre il sera question de comprendre ce qu'est la
zone de libre-échange, c'est-à-dire, ladéfinition,
l'historique, les théories de certains auteurs, les avantages et les
inconvénients ; enfin nous allons présenter
brièvement quelques Organisations régionales où la RDC
peut participer à la politique de libre-échange.
Section1: Des origines de
la zone de libre-échange
§1.
Définition
Etymologiquement du latin : liber signifie
libre ; etexcambriaresignifie échanger ou troquer.
De cela, le libre-échange est un système
économique qui prône la libre circulation des produits et services
au sein d'une zone géographique par la suppression des barrières
douanières (droits et taxes) et de tout ce qui peut entraver le
commerce.48(*)
Si nous pouvons bien saisir cette définition, nous
arriverons à comprendre que le libre-échange est un
système dans lequel les économies des Etats entrent en
compétition des unes aux autres ; et par contre, un Etat qui n'a
pas développé son économie ne peut pas se retrouver dans
une zone de libre-échange vis-à-vis de son intérêt
national.
§2. Historique
Le libre-échange comme tel est un système dans
lequel son histoire est vaste dans le monde, car il est compris et
défini de plusieurs manières selon les conceptions des
auteurs.
C'est pourquoi ici, nous aurons à présenter une
brève histoire de la zone de libre-échange depuis les origines et
son développement avec les différents auteurs.
De prime abord, le libre-échange classique s'est
constitué théoriquement au 17èmesiècle
sous l'influence des philosophes de lumière,
principalementbritanniques : John LOCKE, Davis HUME, Adam SMITH ; et
français : TURGOT, Abbé de CONDILLAC, MONTESQUIEU.
Sa position découle d'un raisonnement philosophique
articulant des principes généraux applicables à tous les
hommes, en tous les temps, en tous les lieux et à toutes les
activités humaines.49(*)
C'est dans ce même ordre d'idée que CHRISTIAN VAN
LIERDE soutient cette position en disant : « le
libre-échange date du 18ème siècle avec
l'avènement de la révolution française de 1789 qui avait
sa première devise : la liberté. Le libre-échange va
de pair avec l'économie ».50(*)
Sur cette base, lelibéralismeconsiste en l'application
aux actes économiques des principes philosophiques et politiques
libéraux qui découlent de la primauté de la liberté
individuelle sur toutes les formes des pouvoirs. Aux temps moderne, voulant
montrer que, par de là l'arbitraire et l'absolutisme du souverain, le
libre jeu des intérêts individuels dans la société
civile conduit à un ordre et non au chaos ; le libéralisme
classique conteste à la fois la légitimité et
l'efficacité de l'action de l'Etat et cette contestation est absolue.
Fréderic BASTIAT dans : Harmonies
économiques (1850) résume mieux cette position classique
« N'attendre de l'Etat que deux choses : liberté et
sécurité. Et bien voir que l'on ne saurait au risque de les
perdre toutes deux, en demander une troisième ».51(*)
Le libéralisme économique néoclassique
est une approche plus récente, née au
20èmesiècle, qui cherche à donner une
justification scientifique reposant sur la théorie de l'équilibre
général proposé à la fin du 19ème
siècle par Léon WALRAS, VILFREDO PARETO et actuellement ARROW,
DEBREU, qui ont établi de façon rigoureuse les conditions
d'existence et stabilité de cet équilibre.52(*)
Pour les néoclassiques, »le marché est
essentiellement un processus cognitif de découverte,d'échange, de
conservation et de traitement d'information dans lequel le système des
prix oriente les comportements individuels vers les agissements trouvés
les plus utiles par la société, tout en réalisant une
suffisante économie d'information et d'organisation, puisque toutes les
informationsprivées sont condensées en un seul indicateur
disponible à tous.53(*)
Ayant démontré que le libre jeu des acteurs
économiques conduit à une situation d'optimum économique
au sens de PARETO ; les néoclassiques en déduisent le
précepte libéral que l'Etat ne doit pas intervenir dans le
fonctionnement du marché, sous peine de dégrader la situation
globale (une situation d'équilibre optimal au sens de PARETO, existe
lorsqu'il n'est pas possible d'augmenter l'utilité d'un individu sans
dégrader celle d'au moins un autre individu).
Le libre-échangisme a été
développé par les physiocrates de 18ème
siècle qui faisaient de l'agriculture la principale source de richesse,
commeFrançois QUESNAY (1694-1774) ; et les économistes
libéraux du 19ème siècle qui défendaient
la liberté du commerce et de l'entreprise comme, David RICARDO
(1772-1873)54(*)
Amorcé par les physiocrates, amélioré par
les classiques anglais ; le libre-échange devient la pièce
maîtresse du libéralisme du 19ème siècle
et du néolibéralisme contemporain.
Il faut toutefois, retenir que le contraire ou l'opposé
du libre-échange c'est le protectionnisme économique.
Le libre-échange adresse trois critiques essentielles
au protectionnisme qui sont :
1) La protection est désavantageuse du point de vue de
la production nationale. Elle détruit l'esprit de concurrence,
développe les privilèges et endort l'économie,
c'est-à-dire, le système économique du protectionnisme
écarte l'idée primordialede concurrence des économies des
Etats dans la zone de libre-échange prônait par les
libéralistes ;alors qu'à partir d'une concurrence des
économies, un Etat peut évaluer le degré de son
économie ;comme l'affirme le secrétaire au Trésor
américain Alexander HAMILTON : « livrée
à elle-même, l'industrieaméricaine n'est pas en mesure de
concurrencer sur son propre territoire l'industrie britannique en raison
de son manque d'expérience et de savoir-faire.»55(*) ;
2)La protection nuit aux consommateurs nationaux. Le produit
protégé connait une hausse de son prix de vente à
l'intérieur du pays ;
3) La protection est une menace pour la paix internationale,
elle suscite des rivalités internationales diverses ; alors que le
monde entier est entrain de promouvoir la mondialisation économique qui
concrétisera celle dite politique.
Il existe quelques recommandations formulées en faveur
du libre-échange par les différents auteurs :
Ø ADAM SMITH recommande le libre-échange, mais
justifie les actes de navigation anglaise au nom de la sécurité
de l'Etat ;
Ø JOHN STUART MILL recommande le libre-échange,
mais admet la protection pour les peuples jeunes ainsi que pour les industries
naissantes, à condition qu'elles conviennent aux conditions dans
lesquelles se trouvent les pays considérés ;
Ø En France, LEROYBEAULIEU pense que la science
économique montre suffisamment les avantages de la liberté du
commerce international pour toutes les considérées globalement,
mais qu'elle ne prétendepas que cette liberté soit sans risque
pour des nations particulières. LEROY BEAULIEU admet par ailleurs,
commeADAM SMITH une protection fondée sur des raisons de
sécurité ou de puissance nationale.56(*)
§3. Les
théories de la doctrine de libre-échange
De par sa nature, la doctrine de libre-échange peut
être exploitée à l'aide d'une triade théorique
ci-après :
v La théorie de l'avantage absolu d'ADAM
SMITH ;
v La théorie des coûts comparatifs de
RICARDO ;
v La théorie des valeurs internationales de STUART
MILL.
3.1. La théorie de
l'avantage absolu d'ADAM SMITH
On la considère comme le point de départ d'un
raisonnement qui est destiné à s'affiner et à s'informer
successivement.
Considérons deux pays X et Y, et supposons que chacun
d'eux soit plus doué que l'autre dans la fabrication d'un bien A et d'un
bien B. La spécialisation internationale d'après ADAM SMITH, veut
que « chaque pays produise et exporte les marchandises dans laquelle
il a un désavantage absolu ». En opérant ainsi, chaque
pays tirera profit du commerce international. Le coût absolu d'un produit
qui dans un pays est égal à la quantité de travail
nécessaire produit par une unité de ce bien dans ce
pays.57(*)
Exemple :
Considérons deux pays :Xc = RDC et Yz= ZAMBIE
et deux marchandises :
Ah = Huile de palme et Bm = Maïs.
En Xc = RDC ;
En Yz = ZAMBIE
Huile de palme (Ah) : 20h/t
75h/t
Maïs (Bm) : 60h/t
45h/t
NB : h=heure et t=tonne
La RDC a un avantage absolu à se spécialiser
dans la production de l'huile de palme pour laquelle elle est plus douée
et à se procurer par l'échange avec la Zambie qui est plus
douée dans la production de maïs.
La supériorité ou l'avantage se traduit par la
constatation que l'un de deux pays met moins de temps que l'autre à
fabriquer l'un de deux biens.
En RDC pour produire une tonne de maïs, il faut employer
60 heures de travail. Les 60h/t représentent le coût absolu
d'huile de palme tandis qu'en Zambie pour produire 1 tonne de maïs, il
faut employer 45 heures de travail. Les 45h/t représentent le coût
absolu de la production d'huile de palme en Zambie.
En somme, on pourrait dire qu'Adam SMITH veut appliquer aux
nations le principe de la division du travail pour le plus grand bien de toutes
les nations. Il s'occupe ainsi aux mercantilistes pour lesquels, dans
l'échange international il y a le plus souvent un gagnant et un
perdant.
Pour ces partisans, le libre-échange favorise le
développement économique général à long
terme. Son efficacité est liée à l'utilisation optimale
des moyens de productions par la spécialisation de chaque nation dans
les productions où elle possède un avantage absolu.58(*)
3.2. La théorie des
coûts comparatifs de RICARDO
1°) RICARDO reprend le raisonnement
d'Adam SMITH et le généraliste, en démontrant que
même si un pays est désavantagé par rapport à un
autre dans la production de tous les biens, les deux pays ont avantage
malgré tout à se spécialiser dans la production des biens
dans lesquels ils sont soit le plus avantagé soit le moins
désavantagé ; et non seulement dans la production où
ils ont un avantage absolu.
2°) Le coût comparatif ou
coût relatif comparé d'un bien Ah par rapport à un autre
bien Bm dans un pays donné est égal au rapport des coûts
absolus de ces biens, ainsi dans l'exemple ci-dessus,
Le coût relatif de maïs en RDC est égal
à :
=60/20= 3/1
Le coût relatif de maïs en Zambie est égal
à :
= /75 = 3/5
3°) La loi de coût relatif
comparé
Pour savoir si l'échange international est possible on
compare le coût relatif d'un même produit.
Soit dans l'exemple choisi ci-dessous :
Exemple : Cc = 3/1 et Cz = 3/5
La RDC,Xc a intérêt à se
spécialiser dans la production d'huile de palme parce que le coût
relatif est 3/1 supérieur à 3/5 ; et la Zambie,Yz a
intérêt à se spécialiser dans la production du
maïs, parce que son coût comparatif de maïs est 3/5
inférieur à 3/1.
La loi de coût relatif comparé peut être
formulée de la manière suivante : « la condition
nécessaire et suffisante pour l'existence d'échange entre deux
pays produisant les deux mêmes marchandises est que le coût relatif
de chacun de deux produits soit différent dans le deux
pays ».
Lorsque cette condition est remplie, chaque pays a
intérêt à se spécialiser dans la production de la
marchandise pour laquelle il a la plus grande supériorité ou la
plus grande infériorité, c'est-à-dire, celle dont le
coût relatif comparé est plus bas.59(*)
Exemple : Considérons deux situations suivantes,
à quel niveau précis se situera les échanges ?
Graphique 1
Graphique 2
Xc
Xc= RDC
Yz= ZAMBIE
Yz
1°) En situation d'isolement, c'est-à-dire, celle
qui se crée lorsque les deux pays produisent les marchandises et les
vendent sur leurs marchés intérieurs.
Dans le graphique (1&2) ci-haut, les deux droites X et Y
expriment respectivement la situation d'isolement du Congo et de la Zambie.
2°) En situation d'échange ouvert,
c'est-à-dire, celle qui se crée lorsque les deux pays appliquent
la règle de l'avantage absolu. Ils produisent et exportent la
marchandise dans laquelle ils ont un avantage absolu. Pour une telle situation,
on fusionne les deux graphiques, 1 & 2 pour obtenir la graphique 3.
La zone des échanges est comprise entre les droites
Xcet Yz, c'est-à-dire, lazone des
échanges est comprise entre X et Y (la zone hachurée), pour bien
dire, entre les deux rapports d'échanges 3/1 et 3/5.60(*)
Xc
Graphique 3
Yz
Suggestions
Ø Si les rapports des coûts de deux produits sont
les mêmes dans les deux pays on aura une seule droite (XY) ; dans
ces conditions les deux pays n'ont aucun intérêt à
échanger entre eux les deux produits.
Ø Les points les plus proches de la droite d'isolement
du pays Xc (RDC) représentent des rapports d'échanges plus
favorables au pays Yz (Zambie). Les points les plus proches de Yz (Zambie)
représentent des rapports d'échanges les plus favorables au pays
Xc (RDC).
Les points situés sur la bissectrice de l'angle Xoy
représente le rapport d'échanges qui sont également
profitables aux deux pays.
L'analyse de David RICARDO indique certes, entre quelles
limites l'échange s'effectuera-t-il en fait ? C'est à partir
de cette interrogation que s'efforcera la théorie des valeurs
internationales à répondre.
3.3. La théorie des
valeurs internationales de STUART MILL
La théorie des valeurs internationales permet de savoir
comment se forme le rapport d'échange international et comment les
avantages de la division internationale du travail se partage entre les
Nations. John STUART MILL mène son analyse par approximation successive.
Nous le suivrons dans la démonstration en distinguant
deux grandes séries d'hypothèses.
Première
hypothèse : Echange de deux marchandises
entre deux pays.
a) Si on néglige ou on fait abstraction des prix de
transport et d'autres frais connexe aux commerces, le rapport d'échange
international devient également rapport d'échange
extérieur pour les deux pays considérés ;
b) C rapport d'échange sera généralement
compris entre les rapports d'échanges d'isolements, c'est-à-dire,
qu'en échanges ouverts, le rapport d'échange est
déterminé à l'intérieur des limites fournies par
les coûts comparatifs et donc par la demande réciproque ;
c) Ce rapport s'établit suivant la loi de l'offre et de
la demande en fonction de demande réciproque de deux pays de telle
façon que se réalise l'égalité des importations et
des exportations. En effet, l'offre d'une marchandise est faible en vue de la
demande de l'autre et ; et par conséquent, on peut tenir pour
établi que lorsque deux pays échangent deux marchandises, la
valeur d'échange de ces marchandises entre les pays s'ajoutera
d'elle-même aux inclinaisons (goûts) et aux ressources de
consommateurs de deux pays à la fois, de sorte que les quantités
offertes par chaque pays soient exactement suffisantes pour se payer les
quantités demandées ;
d) Les élasticités d'offre et de demande de deux
pays sont susceptibles d'exercer une influence sur les termes de
l'échange. En effet, les valeurs auxquelles un pays échange son
produit avec les pays étrangers dépendent du montant et
l'extensibilité de leurs demandes pour ses propres marchandises
comparées à sa propre demande pour les produits étrangers.
Plus la demande étrangère pour ses propres marchandises
excède, sa propre demande pour les marchandises étrangères
plus favorablesera pour ce pays les termes de l'échange,
c'est-à-dire, qu'il obtiendra davantage des marchandises
étrangères pour une quantité donnée de siennes.
Deuxième
hypothèse : Echange entre plusieurs
marchandises et échangeentre plusieurs pays.
John STUART MILL s'efforce de montrer que l'introduction de
plusieurs marchandises et ; entre plusieurs pays dans son modèle ne
modifie pas les conditions précédentes.
a) Echange de plusieursmarchandises entre plusieurs pays si
nous ajoutons oeufs à côté d'échange des maïs
importés de la Zambie ; et le café à
côté de l'huile de palme exporté par la RDC vers la
Zambie ; le principe ne change pas. Les exportations de chaque pays
compenseront exactement ces importations puisqu'on entend par exportation la
somme des marchandises,seulement il y a un rapport pour lequel les demandes de
chacun de deux pays s'équilibre exactement ; ce rapport sera celui
auquel le produit du travail congolais s'échange entre le produit du
travail zambien ;
b) Echange de deux marchandises entre plusieurs pays. La
théorie des valeurs internationales reste valeur même si un pays A
paie ses importations en provenance d'un pays B,grâce à ces
exportations dans un troisième pays, car il y a égalité de
la valeur des exportations pour chaque pays ;
c) En conclusion, la théorie des valeurs
internationales de John STUART MILL peut être appelée
équation de la demande internationale, nous les résumons comme
suit : « les produits d'un pays d'échange contre les
produits des autres pays à des valeurs telles que la totalité des
exportations puissent payer la totalité de ses coûts
extérieurs sont ceux dont les produits sont les plus vendus à
l'étranger et qui demandent les produits
étrangers ».
C'est à partir de ces trois théories
régissant la doctrine de libre-échange que chaque Etat peut
parvenir à promouvoir sa politique commerciale dans la zone de
libre-échange.
§4. Les avantages et
les inconvénients du libre-échange
4.1. Les avantages du
libre-échange
D'après Christian VAN LIERDE,le libre-échange
présente deux principaux avantages :61(*)
1°) Le libre-échange accroît le
bien-être général des peuples en permettant à chaque
pays :
Ø Soit de se procurer ce qu'il n'a pas ;
Ø Soit de se procurer ce qu'il a mais à meilleur
compte.
2°) Le libre-échange en facilitant les
échanges commerciaux entre les peuples facilite du même coût
les échanges des idées et développe aussi l'esprit de
tolérance, de compréhension et de solidarité.
4.2. Les
inconvénients du libre-échange
Ø En l'absence d'instance de régulation, les
prix soumis à la loi du marché peuvent se révéler
désavantageux à un moment donné pour une Nation
(concurrence faussée, cartel, spéculation,...) et provoquer une
grave crise ;
Ø Dans les pays pauvres (PP) ou pays en voie de
développement (PVD), les peuples sont victimes à la fois des
grandes puissances et de leurs propres classes dirigeantes qui s'enrichissent
sur leurs dos ;62(*)
Ø Dans les pays où la majorité de leur
budget national dépend des recettes fiscales ; le
libre-échange préjudicie leurs économies (cas de la
RDC).
Quelques accords internationaux tendant à
favoriser le libre-échange
1°) Accords bilatéraux de
réciprocité commerciale entre deux pays ;
2°) Création de zones de
libre-échange lorsque le traité de libre-échange implique
plusieurs pays et s'étend à l'ensemble des biens (avec
éventuellement des exceptions pour certains biens) ;
3°) Accords multilatéraux
négocier au niveau de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) dans le
cadre de la mondialisation moderne.63(*)
C'est avec toutes ces précisions des données
à notre disposition que nous mettons fin à cette section
première.
Section 2 :
Brève présentation des organisations régionales et sous
régionalesde libre-échange
Il sied de signaler que dans cette section nous
présenterons brièvement cinq organisations, dont quatre sont
africaines et une européenne dans lesquelles la RDC est membre ; et
qui prône l'établissement d'une zone de
libre-échange ; il s'agit de : la SADC, le COMESA, la CEEAC,
la CEPGL et l'Union Européenne, qui est lepartenaire
privilégiéde la coopération économique de la RDC
dans le monde.
§1. La
Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC)
C'est en 2000, la communauté de développement de
l'Afrique australe (SADC) remplaçait le conseil méridional
africain de coordination de développement (SADCC), une organisation des
Etats de la ligne de front créée en 1979 pour coordonner leurs
programmes économiques afin de réduireleur dépendance
à l'égard de l'Afrique du Sud sous l'apartheid.
Son adhésion a été élargie en 2000
pour inclure l'Angola, leBotswana, laRDC, leLesotho, leMalawi, lesÎles
Maurice, laMozambique, laNamibie, leSeychelles, la RSA,le Swaziland,
laTanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.
Depuis la fin de la ségrégation raciale en
Afrique du Sud, les activités de l'organisation régionale
couvrent des activités socio-économiques et politiques ;
telles que la résolution des conflits, lecommerce et la
coopération agricole, le plus important a été
l'établissement d'une zone de libre-échange de la
communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) en 2000.
C'est devenu le principal moteur économique régional de l'Afrique
australe.
Selon la Communauté Economique Africaine (CEA), les
pays de la SADC ont le plus fort taux de commerce intra-communautaire, soit 31%
pour les exportations et 24% pour les importations ; influencésen
grande quantité par la forte économie exportatrice de l'Afrique
du Sud.
Bien que la SADC ait été établie avec un
organe couvrant la politique, la défense et la sécurité
pour favoriser la paix et la sécurité dans la
région ; contrairement à ses succès
économiques, les activités de la SADC dans ce domaine ont
été controversées et dommageables à l'organisation,
avec seulement de maigres résultats positifs. La décision du
Président MUGABE de Zimbabwe en 1998 en tant que Chef de cet organe,
d'intervenir militairement sous les auspices de la SADC pour soutenir le
régime de Kinshasa ; alors le plus récent membre de
l'organisation a profondément divisé celle-ci et
créé une crise institutionnelle.
Président MANDELA, alors président du Sommet des
Chefs d'Etats, s'est opposé à cette intervention, mettant en
cause le droit du Président MUGABE d'entrainer l'organisation dans le
conflit sans en consulter le Sommet. Ces guerres ont profondément
divisé la SADC, puisque certains de ses membres les plus puissants ont
soutenu différentes parties ; ou au moins différentes
politiques dans les guerres de la RDC.64(*)
§2. Le Marché
Commun pour l'Afrique Australe et de l'Est (COMESA)
Le COMESA a été formée en 1994 pour
remplacer l'ancienne Zone d'Echange Préférentielle (ZEP) qui
existait depuis 1981. Sa composition de 20 Etats membres inclut l'Angola,
leBurundi, lesComores, laRDC, leDjibouti,
l'Egypte,l'Erythrée,l'Ethiopie, leKenya, leMadagascar, leMalawi,
laNamibie, les Îles Maurice, leRwanda, lesSeychelles, leSoudan, le
Swaziland,l'Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe. La plupart des membres de la
SADC appartiennent également au COMESA.
Ses premiers objectifs étaient de créer une
vaste zone économique et d'échanges pour promouvoir la croissance
et le développement dans la région. Jusqu'ici, le COMESA a mis en
application un programme agressif de libre-échange ; et a
lancé COMTEL pour établir un réseau de
télécommunication régionale.
Selon la commission économique de l'ONU pour l'Afrique
(UNECA), il se classe quatrième dans les exportations totales de
l'Afrique (9,3%) et cinquième dans les importations (7,4%).
Il accompli de réels progrès au cours de 1997,
mais les conflits violents et les crises politiques et économiques qui
ont secoués le continent ces dernières années ont
considérablement ralenti ses activités.65(*)
§3. La
Communauté Economique des Etats d'Afrique Centrale (CEEAC)
La CEEAC a été créée le 18 octobre
1983 par les Etats membres de l'Union Douanière et Economique d'Afrique
Centrale (UDEAC) et de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs
(CEPGL) : leCameroun, laRépublique Centrafricaine, le Tchad, la
République du Congo, la Guinée Equatoriale, le Gabon, le Burundi,
le Zaïre (RDC), le Rwanda, l'Angola, le Sao Tomé et Principe. Le
but était d'élargir la zone d'échange, promouvoir la
coopération sous régionale, et établir un marché
commun en Afrique centrale.
Bien qu'elle ait commencé ses activités en 1985,
elle a cessé ses opérations en 1992 à cause du manque de
financement. Comme tant d'autres organismes en Afrique, ses ressources
primaires provenaient de financement volontaire des membres, ceux-ci ne
payaient pas régulièrement leurs cotisations. Un effort de
revitaliser la communauté a été fait à un Sommet de
la CEEAC tenu au Gabon en février 1998. A ce Sommet, l'Angola est
passé du statut d'observateur au statut de membre à part
entière, et le leadership avait décidé de chercher une
collaboration plus étroite avec la Commission Economique de l'ONU pour
l'Afrique (UNECA), afin de développer un mécanisme autonome de
financement pour l'Organisation. Sous les auspices de l'ONU, l'année
suivante la CEEAC créa le Conseil pour la paix et la
sécurité en Afrique centrale (COPAX), pour la promotion, la
maintenance et la consolidation de la paix et la sécurité en
Afrique centrale. La même année, en 1999, la CEEAC avait
formalisé ses relations avec la CEA, qui, avec le Conseil Economique et
Social (ECOSOC) avait désigné la CEEAC comme étant la
communauté économique régionale principale pour l'Afrique
centrale ; du fait de sa politique d'adhésion complète pour
la région, elle conclue alors quelques ententes de coopérations
avec l'autre Organisation principale opérant en Afrique centrale ;
la Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC).
Cependant, malgré ses efforts et quelques exercices régionaux de
maintien de la paixorganisés par le Gabon en 2000 ; l'invasion de
laRDCpar le Rwanda et l'Ouganda en août 1998, et la décision de
l'Angola de soutenir le Gouvernement de Kinshasacontre eux, avait mis ces
activités à l'arrêt. En requérant le statut
d'observateur à l'Assemblée Générale de l'ONU en
1999,la CEEAC reconnaissait le manque de confiance engendré par les
tensions et les conflits comme cause principale de la stagnation et de la
paralysie de la communauté et ainsi défini une série de
changement institutionnels, tels que l'établissement d'une nouvelle
position de Secrétaire Général adjoint chargé de
l'intégration humaine, la paix et la stabilité ;en plus de
la COPAX. En dépit de ces efforts d'établir dans l'organisationun
mécanisme pour la prévention et la résolution des
conflits, la guerre dans la région persistait. Le fait que certains de
ses membres soutenaient les parties en conflits dans la guerre, avait
causé une faille dans l'organisation ; elle avait ainsi rendue en
grande partie inactive. Selon l'UNECA,les pays de la CEEAC commercent
très peu entre eux (seulement 1,3% des exportations totales intra
CEEAC), ce qui compte pour seulement 0,1% des exportations totales de
l'Afrique, et son niveau d'intégration est classé comme
erratique.66(*)
§4. La
Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL)
La CEPGL a été créée en septembre
1976 par le Burundi, le Rwanda et l'ancien Zaïre (RDC), avec son
siège à Gisenyi au Rwanda, pour établir un marché
commun en Afriquecentrale et pour assurer la sécurité
économique de ses membres. Le but était de reconstruire les liens
d'avant l'indépendance de ces trois Etats, de coordonner et d'harmoniser
une politique diverse. Avant que la guerre en RDC n'éclate en 1996, les
membres de la CEPGL avaient signés une entente monétaire entre
leurs banques centrales, et par le passé en 1980 avaient convenu de la
libre circulation des officiels et des hommes d'affaires. Plusieurs
institutions spécialisées ont été également
créées : une compagnie d'énergie SINELAC
(Société Internationale d'Electricité des Grands Lacs)
à Bukavu, une banque de développement la BDEGL (Banque de
Développement des Etats des Grands Lacs) à Goma, une institution
spécialisée pour l'énergie l'EGL (Energie des Grands Lacs)
à Bujumbura, et une institution spécialisée pour
l'agriculture l'IRAZ (Institut de recherches Agronomiques et Zoologiques)
à Gitega. En outre, les Etats membres ont coopérés
à plusieurs joint-ventures dans la production du courant
électrique, et à la fabrication des bouteilles, de ciment et des
outils agricoles. En 1985 les Etats membres ont signés une convention
permettant la libre circulation des personnes, des marchandises et des
capitaux ; mais elle n'a jamais été mise en application du
fait de soucis croissant de sécurité au Zaïre (RDC) et au
Burundi. SINELAC aurait pu être un succès, maisl'état
désastreux des économies de la sous-région a eu comme
conséquence le non-paiement chronique des factures dues à la
SINELAC par les distributeurs locaux d'énergies. SINELAC fonctionnait
donc à perte, quasiment depuis sa création ; et tous les
nouveaux investissements pour l'amélioration de son infrastructure
matérielle étant arrêtés.67(*)
La BDEGL n'a pas fait mieux, installer pour financer les
projets régionaux, elle a la plupart du temps financé ceux qui
étaient nationaux, et a été à bord de la faillite
à cause du non-paiement de la dette. Depuis le début de la guerre
en 1996 au Zaïre (RDC), elle a stoppé toute activité. La
crise de 1993 au Burundi, legénocide au Rwanda en 1994 et les guerres en
RDC depuis 1996, associé à la crise financière croissante
dans la région ont amené à l'arrêt de toute
coopération dans la sous-région. Mais depuis l'arrestation de
NKUNDA BATWARE au mois de janvier 2009, une tentative de reprise de
coopération est en cours. Grâce à la forte diplomatie
déployée par le Gouvernement de la RDC et du Rwanda, on
espère que les activités peuvent reprendre dans la
sous-région ; car il y a eu plusieurs négociations cette
année depuis l'arrestation de NKUNDA BATWARE par le Tribunal rwandais,
mais une question reste ouverte sur le cas NKUNDA,ne serait-ce pas une
mascarade politique? Selon la CEA, la CEPGL se range maintenant parmi les
organismes régionaux avec un moindre volume de commerce inter-membres
(seulement 0,1% d'exportations totalesintra-CEPGL), et compte pour 0,0%
d'exportations totales pour l'Afrique ; bref, les activités
économiques dans la CEPGL sont presqu'inexistantes compte tenu de leur
taux plus faible.68(*)
§5. L'Union
Européenne (UE)
L'UE a été créée le 25 mars 1957
par le traité de Rome et entrée en vigueur le 01 janvier
1959.Lors de sa création il y avait six membres, mais aujourd'hui ils
sont à vingt-cinq, sans compter les membres conventionnels qui ne sont
pas de l'Europe, il s'agit de : l'Allemagne,l'Autriche, laBelgique, le
Danemark,l'Espagne, laFinlande, laFrance, la Grande Bretagne, la
Grèce,l'Irlande,l'Italie, leLuxembourg, lePays-Bas, lePortugal,
laPologne, la Suède,l'Estonie, laLettonie, laChypre, la
République Tchèque, la Hongrie, laLituanie, leMalte, la
Slovénie et la Slovaquie.
Les objectifs principaux de l'UE sont : l'union
douanière, l'unionéconomique, politique et sociale (circulation
des travailleurs, harmonisation des avantages sociaux) et mettre en
évidence les orientations nouvelles. Mais le premier souci de l'UE est
la création d'un marché commun par l'union douanière,
c'est-à-dire, un commerce sans barrière grâce à
l'union douanière. L'UE crée la banque Européenne
d'investissement (BEI) pour fournir les capitaux aux membres qui veulent
créer les entreprise ; le Système Monétaire
Européen (SME) avec la monnaie unique (Euro) avec l'unité de
compte ECU qui est définie comme un panier de devise.
A côté de laBEI, on ajoute le Fonds
Européen de Développement (FED) qui a la mission d'aider les pays
associés et dont les capitaux proviennent des pays membres. Pour son bon
fonctionnement, l'UE a créé quelques institutions comme : la
Cour de Justice de Luxembourg, l'Assemblée Consultative, les
Commissaires, un Conseil qui décide.69(*)
Après les indépendances en Afrique, 18 Etats
francophones avaient signés des accords commerciaux ; entre autres
le Zaïre (RDC), en 1963 il y a eu les accords de Yaoundé1, avec la
dotation du 2èmeFED, en 1968 on note la réunion de
Yaoundé2 avec la dotation du 3èmeFED, il y a eu la
conventiond'Arusha (Tanzanie) et de Lomé (Togo) et de l'Afrique
Caraïbe Pacifique (ACP). L'UE a signé les accords de
coopération avec la RDC dans le cadre de l'initiative
« Tout sauf les armes »,
c'est-à-dire, on peut tout s'échanger, mais sauf le commercedes
armes. Sommetoute, le constat est forcément médiocre sur le plan
opérationnel des organisations régionales africaines. Vu la
complexité des problèmes auxquels est confronté ces Etats,
les organisations régionales n'ont pas de coudées franches, car,
ils ne disposent d'aucun moyen pour la mise en oeuvre de leurs politiques
économiques.
La RDC est l'épicentre de maux qui sévit en
Afrique : des différentes pénétrations au Nord et
instabilité sociale et sécuritaire à l'Est, des incursions
au Sud-Ouest, toute cette légion de problèmes affectent peu ou
prou le bon fonctionnement des organisations régionales en lesquelles
les différents pays limitrophes de la RDC font d'ores et
déjà partie. Cependant, le fonctionnement adéquat de la
stratégie du libre-échange entre Etats partie au protocole au
sein de l'organisation régionale ne peut qu'être obsolète.
Il faut la paix et la sécurité sans oublier la confiance
interétatique pour que le libre-échange soit une
réalité à l'instar de l'UE.
En grosso modo, la RDC est membre de plusieurs organisations
régionales et sous régionales, ce qui nécessitera le
libre-échange,mais quel sera l'impact des toutes ces organisations sur
la coopération économique internationale de la RDC ?
C'est cette question qui constituera le méandre de
notre troisième chapitre ; par conséquent, nous bouclons
notre deuxième chapitre.
CHAPITRE TROISIEME :
L'IMPACT DE LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE SUR LA COOPERATION ECONOMIQUE
INTERNATIONALE DE LA RDC
Cechapitre portera trois sections, dont la première
fera un survol de la situation économique de la RDC, dansle premier
chapitre nous avions déjà présenter l'économie de
la RDC ainsi que ses caractéristiques ;dans notredeuxième
section il sera question présenter l'état de la
coopération économique internationale de la dans les
différentes organisations régionales et sous régionales
africaines et les organisations économiquesd'outre-mer ;enfin la
troisième section fera l'étude de l'impact de la zone de
libre-échange sur la coopération économique internationale
de la RDC.
Section 1 : Situation
économique de la RDC
Dans cette section il sera question de présenter les
ressources économiques de la RDC d'une
manièregénérale,et après nous ferons notre analyse
critique sur la manière d'exploitation de ses ressources et la
manière de leurs utilisation.
§1. Le potentiel
économique de la RDC
La RDC est l'un des Etats les plus riches potentiellement
d'Afrique, maisce potentiel a été gaspillé et est
resté en grande partie inexploité.
1.1. Le potentiel agricole
La plus grande bénédiction agricole de la RDC
est justifiée par le fait que les deux millions trois cents
quarante-cinq mille hectares (2.345.000Ha), c'est-à-dire, la superficie
nationale ; sont tous propres aux activités agricoles.70(*)
L'abondante pluviométrie qui couvre bien l'ensemble du
territoire national en est un élément contributif en donnant
l'humidité nécessaire à la terre au moment voulu.
La diversité climatique (cinq zones climatiques),
saisonnière et de la végétation : se configurent avec
la richesse du sol pour constituer un autre élément capital de la
richesse du potentiel du Congo.
Le potentiel agricole du Congo est en effet varié et
couvre aussi bien les terres volcaniques de l'Est et du Nord-Est, et les terres
riches en humus épais de la cuvette centrale et des hauts plateaux,
terres connues pour leur fertilité. La variété du relief
fait entre autre que le pays est propice aussi bien aux cultures de basse
altitude que la haute altitude ; aux cultures des zones
équatoriales, tropicales que tempérées.
La RDC est donc capable de produire toutes ces cultures
qu'elles soient pérennes (qui dure longtemps) ou saisonnières,
vivrières ou d'approvisionnement, industrielles, de consommation locale
ou d'exportation.
Par ailleurs, la diversité des climats se combine aussi
avec le fait que le pays est traversé par l'équateur pour
enrichir encore le potentiel agricole de RDC.
D'une part, le pays bénéficie de quatre saisons
agricoles naturelles qui s'alternent au rythme de saisons climatiques entre le
Nord et le Sud. A l'équateur même, comme il pleut pratiquement
toute l'année sans interruption, il y a comme une sorte de saison
agricole interrompue.
De l'autre, cette alternance de saison et la position du pays
à cheval sur l'équateurfont que la RDC fait annuellement deux
récoltes (saison A et B) au Nord et deux récoltes au Sud, soit
quatre récoltes annuelles selon le rythme naturel des saisons
agricoles.
De plus, dans la zone climatique équatoriale il est
possible de faire trois à quatre récoltes annuelles parce que
dans cette zone on récolte aussi bien avec le Nord qu'avec le Sud.
Et comme les saisons agricoles s'alternent entre le Nord et le
Sud de l'équateur, la RDC peut donc faire quatre récoltes
annuelles de produits vivriers (une récolte tous les trois mois) sans
recourir à la culture irriguée ou contre saison. Chose possible
vu le volume d'eaux disponibles avec la richesse de l'hydrographie du pays.
Aucun autre pays n'est aussi bien doté par la nature sur le plan
agricole. C'est la raison pour laquelle la RDC est le grenier naturel du
continent africain, et elle peut valablement le devenir en
réalité s'il y a un peu de la volonté politique dans le
chef des autorités. En effet, si les pays qui n'ont qu'une saison au
maximum arrivent à résoudre leur problème alimentaire et
même exporter des produits vivriers, que ne peut faire la RDC avec ses
quatre saisons agricoles sur plus de 234 millions des hectares ?
C'est par ici que notre exhortation est adressée aux
autorités congolaises de promouvoir l'agriculture sous toutes ses formes
sur l'étendue de la république en dotant aux agriculteurs les
machines qui vont leurs permettre de faire de très grandes productions
agricoles afin de faire face à la crise alimentaire qui sévit
dans ce pays et exporter les restes pour l'accumulation des capitaux dans
l'économie nationale. Le secteur agricole n'est pas à
négliger pour la RDC, car il procure beaucoup à l'économie
s'il est bien structuré et peut même développer l'Etat.
C'est le cas avec la Chine à l'époque de MAO TSETUNG, on avait
plus privilégié l'agriculture, et grâce à cette
agriculture, la Chine avait fait face à beaucoup
d'événements.
C'est dans cette même optique d'idée que le
professeur MULUMBA LUKOJI soutient que : « la
dépendance du pays à l'égard du secteur minier a
été maintes fois dénoncée et dans les recherches
antérieures avait préconisé dans une forme imagée,
que le Zaïre abandonne son mariage monogamique avec l'industrie
minière, qu'il s'efforce de diversifier davantage son économie,
bref,devenir polygame ».71(*)
C'est-à-dire, la RDC doit diversifier les secteurs de
production, entre autre l'agriculture. L'économie agricole du pays
montre en effet que sans encadrement technique requis, le pays produit les
spécialisations suivantes avec des rendements variés selon les
zones agricoles72(*) :
a) Les céréales
Leriz, le maïs,le millet ;
b) Les légumineuses
Haricots de différentes
sortes,pois,soja,arachide,sésame,pistache ou voandzou ;
c) Les plantes à tubercules et
racines
Manioc (le tubercule la plus consommée en RDC),
patatedouce, igname,pomme de terre, oignons et taro ou colocases ;
d) Les cultures industrielles
saisonnières
Canne à sucre, tabac et coton
e) Les cultures industrielles
pérennes
Café (robusta et arabica), cacao, thé,
caoutchouc,copal,quinquina, pyrèthre,aggrave,sisal,urena,punga,
rauwolfia, citronnelle, papaïne ;
f) Les oléagineux
Commel'huile de palme et de palmistes
g) Les fruits et légumes
Que ce soit en culture maraîchères ou
pluviales : ils comprennent tous les fruits et légumes de zones
équatoriales, tropicales, ainsi que des fruits et légumes de
zones à climat pluvieux tempéré chaud ;
h) Les bois
Avec la prestigieuse forêt équatoriale et la
savane boisée ou des galeries forestières en bordure de la
cuvette.73(*)
Que la société congolaise agisse dans le sens du
progrès bien qu'elle ait visé de se lancer dans l'agriculture
pour faire face à l'insécurité alimentaire qui la
quête, car, c'est un domaine rentable ; quant à l'Etat
congolais, il doit stimuler la population paysanne par des subventions à
l'agriculture,alors, en ce là, la RDC occupera sa position de grenier
africain vire mondial.
1.2. Le potentiel de la
pêche et l'élevage
1.2.1. La pêche
En ce qui concerne la pêche, la RDC dispose d'un
potentiel remarquable principalement pour les poissons d'eau. En effet, le
potentiel des eaux intérieures (fleuve, rivières et lacs) est
estimé à 500.000 tonnes de poissons frais par an. Alors qu'en
période d'activités florissantes le pays ne produisait pas plus
d'un cinquième de ce potentiel, soit 100.000 tonnes de poissons frais
par an. A ce potentiel il faut ajouter celui de pêche maritime qui,
bienqu'arrêtée complètement depuis quelques vingtaines
d'années, avait montré en son temps qu'elle pouvait
approvisionner régulièrement Kinshasa (le plus grand centre de
consommation) et la province du Bas-Congo.
Aujourd'hui ce sont des bateaux étrangers qui viennent
pêcher même dans les eaux maritimes congolaises, participant aussi
au pillage des ressources du pays. Quelque part nous constatons la
négligence des autorités qui est traduit par
l'incompétence dans la gestion de la chose publique.
1.2.2. L'élevage
Le potentiel du pays en élevage est encore parmi les
plus importants en Afrique ; comme déjà indiqué
ci-haut, le relief de la RDC ressemble à une assiette avec des bords
surélevés.
A l'exception de cette cuvette centrale, tout le pourtour qui
est fait de hauts plateaux, de vastes plaines et des zones de montagnes avec
une végétation de savane herbeuse, et bénéficie
d'un climat doux ou relativement doux ; et particulièrement propice
à l'élevage de gros bétail (bovidés) dans presque
toutes les provinces du pays, le Nord du Katanga et la région du Graben
étant encore les mieux dotés à ce sujet.
En fait aussi bien la pratique de l'économie
traditionnelle que la mise en valeur coloniale ont confirmé cet immense
potentiel ; la province orientale, le Katanga et le grand Kivu sont les
trois plus grands centres d'élevage de bovins du pays bien que cet
élevage soit aussi pratiqué dans d'autres provinces.
En ce qui concerne les autres types d'élevages qui
portent sur le petit bétail comme les suidés, les ovidés,
les caps ridés et les volailles ;tout le pays est propice à
ce type d'élevage, et ce dernier est pratiqué partout,
c'est-à-dire, quel pays est bien capable de couvrir largement ses
besoins en viande et exporter vers d'autres pays ;mais la faute grave est
que la population de la RDC est incapable de manger la viande à sa faim,
et elle parvient à manger cette viande sur l'ensemble du pays que les
jours de festivités de fin d'année comme : la Noël et
le saint Sylvester (communément appelé Bonne année).
L'élevage dont les capacités potentielles
varient entre 30 et 40 millions de bovins avec une charge bétail de 1/6
à 1/12 pendant toute l'année n'est pas encore la priorité
du gouvernement, il est peu développé en RDC.74(*)
En somme, cet énorme potentiel agricole, de pêche
et élevage montre que le pays n'est pas seulement un scandale
géologique connu et renommé comme on le dit souvent, mais qu'il
est également un scandale agricole en Afrique. La RDC est en effet
capable de nourrir ou simplement d'approvisionner tout le continent africain et
exporter outre-mer aussi bien les produits vivriers que les produits agricoles
d'approvisionnement industriel.
L'histoire économique de ce pays a en effet
montré que le pays a pu, à des moments de croissance agricole se
ranger au rang des grands producteurs africains ,et même mondiaux de
certaines de ses spécialités agricoles .Mais le drame est
qu'aujourd'hui, l'agriculture de la RDC a perdu ou abandonné une telle
prétention, comme elle est devenue incapable de nourrir les populations
congolaises elles-mêmes, et d'approvisionner l'industrie locale.
1.2. Le potentiel minier
Les civilisations précoloniales avaient
déjà permis d'avoir une certaine connaissance des ressources
minières du Congo, bien que largement insuffisante. Mais c'est avec la
mise en valeur coloniale qu'il a été possible d'avoir une
idée plus ou moins complète de ces ressources, de celles qui sont
exploitées et de certaines de celles qui ne sont pas encore. Il est vrai
que les recherches géologiques ultérieures montreront sans doute
l'existence d'autres gisements miniers dans le sous-sol congolais.
La production minière qui a commencé, vola plus
d'un siècle a joué un rôle important de la gestion
économique de la RDC durant l'époque coloniale et après
l'indépendance jusqu'à la fin des années 1980. En effet,
le sous-sol de la RDC compte parmi les plus riches au monde au regard de la
géologie et de la minéralogie ; étant donné
cet avantage naturel, la défaillance de l'économie de la RDC est
généralement attribuée à la
« malédiction des ressources naturelles »
(maladie hollandaise).75(*)
La RDC possède des gisements contenant une cinquantaine
de minerais recensés, mais seulement une douzaine de ces derniers est
exploitée : le cuivre, le cobalt, l'argent, l'uranium, le plomb, le
zinc, le cadmium, le diamant, l'or, l'étain, le tungstène, le
manganèse et quelques métaux rares comme le coltan. Les
réserves sont très importantes, ainsi le pays possède la
deuxième réserve mondiale en cuivre avec 10% du total
recensé sur la planète et surtout les plus importantes
réserves de cobalt (près de 50%). Les recettes d'exportations
minières atteignaient en 1990 environ un milliard de dollars
américains.76(*)
Dans cette perspective,MULUMBA LUKOJI estime que l'importance
des ressources minières nationales montre à suffisance pourquoi
le Zaïre (RDC) considère le développement de ce secteur
comme un élément capital dans sa politique de transformation
économique et sociale ; àpreuve, différents projets
et développements réalisés par le pays depuis son
indépendance en 1960, ont été financés
principalement par les ressources provenant du secteur minier et plus
particulièrement du secteur cuprifère.77(*)
La RDC a pu maintenir un niveau de production minière
qui le mettait au rang de premier producteur mondial du diamant
industriel ;premier producteur mondial du cobalt, sixième
producteur mondial du cuivre, septième producteur de l'étain,
huitième producteur mondial du zinc, neuvième producteur mondial
de manganèse, douzième producteur mondial du calcium,
etc...l'immensité de ressources minières du pays est telle qu'on
l'a appelé avec raison « scandale
géologique ».78(*)
La GECAMINES est l'exemple patent, avec une concession
minière de plus de 18.800 km2pour le cuivre, était la
principale entreprise minière du pays et fournissait en 1980 environ 66%
des recettes budgétaires de l'Etat et 70% de ses recettes d'exportation.
Elle jouait un rôle social et économique important pour beaucoup
de petites et moyennes entreprises (PME) se trouvant dans sa
périphérie. Pendant plus de 30 ans cette entreprise a
été le poumon de l'économie congolaise ; elle
était citée parmi les plus grands employeurs de la RDC.
A côté de ce géant on trouvait des groupes
de moindre importance : Zaïre-Etain (détenu à 50-50 par
l'Etat et par Géomines belge) qui exploitait la cassitérite
(aujourd'hui disparue) ; l'Office des mines d'or de Kilo Moto (OKIMO),
société d'Etat assurant l'extraction de l'or ; la
société Minière de Bakwanga (MIBA) avec une contribution
de l'ordre de 20% à celle de la GECAMINES dans les années 1980
dans sa production de diamant. Mais aujourd'hui la réalité n'est
plus la même, toutes ces entreprises sont des canards boiteux,leurs
productions minières se sont effondrées avec elle, cela dû
à la mauvaise gestion partant des autorités politiques jusqu'aux
mandataires chargés de diriger ces entreprises, c'est pourquoi nous
préconisons que la justice fasse son travail et des parts de
responsabilités soient établis et des sanctions s'en suivent
à l'égard des tous les coupables pour servir de modèle
à ceux qui viendront après eux ;mais comme l'impunité
bat son plein en RDC, c'est la raison pour laquelle toutes les entreprises
publiques sont entrain de fermer chaque fois.
La production de la GECAMINES en cuivre est passée de
465.000 tonnes avec un prix de 2.855 USD la tonne (en 1990) à 19.000
tonnes avec un prix de 18.000 USD la tonne (en 2002) entraînant des
conséquences graves sur l'économie et sur la situation
sociale.
Les mesures de restriction et de libéralisation du
secteur minier prises depuis 2004 sur l'ensemble du territoire national n'ont
rien donné,d'autant plus qu'on a assisté à l'expropriation
des terres des paysans au profit de nouvelles concessions minières,
à la fraude généralisée et aux contrats
léonins. Une commission d'experts nationaux à l'initiative du
gouvernement avec l'appui des services internationaux spécialisés
a été mise en place afin d'enquêter sur les
différents contrats signés avec les multinationales ; un
pré-rapport a été établi et formule que l'Etat a
été bradé et spolié avec la complicité de
plus hautes autorités ; tous ces contrats sont donc sujets à
une revisitation.79(*)
1.4. Le potentiel
industriel et énergétique
1.4.1. Le Potentiel
industriel
Le secteur industriel n'a contribué pour 5,6% au PIB en
2003 ; autrefoisimportant, il est actuellement composé de quelques
petites usines dont le textile, l'agro-alimentaire, la chimie et le secteur des
biens d'équipement.
Toutefois, les branches de production ont souffert de la crise
qui frappe le pays ; les industries manufacturières ont
été coupées de leurs débouchés en produits
finis, elles utilisent qu'entre 15 et 17% des capacités productives
installées. A ses moments d'activités florissantes, l'industrie
congolaise, si elle était bien organisée, elle pouvait être
l'une des plus avancées en Afrique noire et la RDC pouvait se
féliciter d'être l'un des pays les plus industrialisés en
Afrique sub-saharienne ; malheureusement, le déclin
économique et la chute des activités industrielles font que
nombreuses branches qui résistent encore ont sensiblement réduit
le niveau de leurs activités aujourd'hui.
1.4.2. LePotentiel
énergétique
Sur le plan énergétique, la RDC
dispose : le pétrole qui est déjà en
exploitation sur la côte Ouest du pays, le charbon en exploitation au
Katanga et le gaz méthane non encore exploité au Kivu ; il y
a parmi eux la production du biogaz sur base du potentiel en ressources
d'élevage et de la riche végétation du pays.
Il y a aussi bien évidemment l'énergie solaire
qui peut être exploitée ave les fortunes diverses compte tenu de
la pluviosité et du degré d'ensoleillement dans les
différentes zones climatiques. A ce jour, ces trois gisements de
ressources d'énergie (gaz méthane,biogaz et soleil) ne sont pas
encore exploités en RDC. La RDC dispose d'un autre gisement en
ressources énergétiques, sans doute le plus important de tous,
qui est son énorme potentiel hydroélectrique.
Le barrage d'Inga est le plus important gisement
hydroélectrique du pays, surle fleuve dans le Bas-Congo à moins
de 50 km en amont de Matadi. Dans sa conceptioninitiale, la mise en valeur du
potentiel hydroélectrique d'Inga est un aménagement en trois
phases qui se subdivisent en seize étapes.
La riche hydrographie de la RDC confère au barrage Inga
un potentiel estimé à 100.000 MW, soit 13% du potentiel
hydroélectrique mondial. La puissance installée totale est
évaluée actuellement à 2516 MW, soit 2,5% du potentiel
total pour une production moyenne possible de 14.500 Wh ; la production
effective n'est actuellement que de 6000 à 7000 Wh.
Hydroélectricité représente 96% de la production
d'électricité, les 4% restant étant fourni par des
centrales thermiques de faible puissance situées, pour la plupart dans
des zones isolées.
Cet ensemble INGA comprend aujourd'hui deux centrales ayant
une puissance totale de 1.775 MW ; Inga1 avec 6 groupes totalisant 351 MW
et Inga2 avec ses huit groupes totalisant 1.424 MW.
Dans son état définitif, le complexe Inga
fournirait plus de 25% de la production mondiale d'énergie
électrique hydraulique.80(*)
L'apport potentiel des centrales d'Inga est
obéré, leur production ne dépasse pas 40% de leur
capacité. Une bonne partie de cette production est destinée
à l'exportation, laissantainsi la demande locale insatisfaite.
Ceci nous pousse à réfléchir sur le type
des dirigeants que nous avons en RDC pour savoir s'ils travaillent pour le bien
être de qui ? Comment le courant qui est produit au Congo peut
être un luxe pour les congolais, c'est-à-dire, difficile à
être disponible pour tout congolais, alors que les étrangers qui
l'on tiré en RDC l'utilise à leur aise.
Cette situation fait que le taux d'accès des
populations à l'électricité est de 1% en milieu rural, 30%
pour les villes et 6% sur le plan national ; alors que la moyenne en
Afrique subsaharienne est de 24,6%.
Depuis plusieurs années, le projet d'un grand Inga a
été envisagé, il s'agit d'un barrage qui utiliserait toute
la puissance du fleuve Congo.
Dans le cadre du NEPAD, le site d'Inga a été
retenu pour un projet d'interconnexion des réseaux sur toute l'Afrique,
et même l'Europe a été pensée. Un autre projet, le
Western Power Corridor (WESTCOR) sur le même site ; cette fois-ci
pour l'intégration sous régionale de la zone de la SADC pour la
production et le transport de l'énergie électrique existe. Ce
projet pourrait générer cinq milliard USD chaque année une
fois complètement outillé au tarif d'aujourd'hui.81(*)
1.5. Le potentiel
touristique
La RDC est en réalité un jardin naturel
où il devrait faire beau vivre, qu'il faudrait visiter dans sa vie, et
qui devrait être aménagé en conséquence.
Son relief et son climat offrent diverses zones
écologiques faites de montagnes, des plateaux et des plaines, mais
aussi des forêts naturelles sont une richesse touristique ; la
richesse de la faune congolaise avec ses espèces rares comme OKAPI et
les autres, etc...
Enfin, il y a la diversité des peuples qui habitent
l'immense territoire congolais qui représentent une richesse culturelle
du point de vue linguistique, artistique (musique, danse,art
décoratif,sculpture,tissage,peinture, etc...)
En fait, la RDC est un autre scandale de la nature, le
scandale touristique ; il y a des pays qui ont bâti leur
développement avec une contribution non négligeable, sinon
importante de leur secteur touristique qu'ils ont su bien mettre en valeur.
Pour la RDC, l'aménagement des sites touristiques comme
des parcs et réserves naturelles et des circuits touristiques ; la
valorisation du potentiel touristique avec des jardins botaniques et
zoologiques, des musés de civilisations congolaises, des arts, la
capitalisation de certains lieux historique constitue une politique qui
requiert des investissements et la capacité requise de maintenance.
Nous pouvons nous permettre de citer quelques sites
touristiques bien connus au pays comme : les inscriptions historiques de
DIEGO CAO, la route des caravanes, l'historique et moribond jardin botanique de
Kisantu au Bas-Congo, le lac Maï-Ndombe au Bandundu, les chaînes des
montagnes avec en particulier le massif du Ruwenzori, les parcs nationaux de
Virunga et de Kahuzi-Biega, la chute de la Lofoi considérée comme
la plus haute d'Afrique,etc... ; la RDC bénie par la nature ,est
aussi une terre de tourisme, peud'endroits au monde égalent la
beauté des territoires du Nord-Est de ce pays. Mais la politique
touristique n n'y a jamais été mis en vigueur ;
récemment la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) et
le Ministère de tutelle ont montré un faible penchant pour
relancer ce secteur.82(*)
Le secteur touristique de la RDC est entravé par
plusieurs raisons à savoir : la destruction et insuffisance des
infrastructures socio-économique, insécurité physique dans
certaines parties du pays, surtout avec des groupes armés, l'absence
d'une loi-cadre en matière de tourisme. C'est pourquoi nous interpellons
les autorités congolaises à pouvoir valoriser ce secteur
touristique qui peut aussi contribuer à l'économie nationale et
attirer un grand nombre des étrangers au pays.
1.6. Le potentiel humain
EnRelations Internationales plusieurs facteurs sont
susceptibles d'établir les rapports entre les Etats, parmi eux figure le
facteur démographique, c'est-à-dire, un Etat qui a une forte
densité démographique est envié pour plusieurs
raisons ; politique,économique,militaire, culturelle,
etc...83(*)
Par ailleurs, la RDC ayant aujourd'hui une population
s'élevant à soixante millions d'habitants, celle-ci constitue un
potentiel humain dans le cadre de la coopération internationale en
matière économique.
Pour que cette population arrive au développement de la
nation, il faut qu'elle soit éduquée et animée d'un esprit
d'excellence ; quant à l'Etat congolais,ildoit créer des
emplois afin de lutter contre le taux élevé du chômage,
sinon, cette population ne servira à rien ; au contraire elle
constituera un frein au développement du pays, à
côté de tout cela il faut également l'instruire pour
qu'elle soit un facteur réel de développement.84(*)
1.7. L'économie informelle de la RDC
L'économie de la RDC est aujourd'hui bien plus pauvre
qu'elle ne l'était à l'indépendance ; La
désorganisation de l'offre et l'érosion presque continue de la
demande l'ont entraînée depuis les années 70 dans une
spirale négative provoquant l'informatisationde secteurs entiers, voire,
leur criminalisation jusqu'à ce que le pays s'installe dans une
économie de guerre à la fin des années 90. Selon le
rapport de la Conférence Nationale Souveraine (CNS), le secteur informel
de l'économie congolaise représentait près de 60% des
activités économiques. Douze ans après, il était
évident que ce pourcentage représente plus de 80% des
activités.85(*)
Selon les estimations statistiques, la population oeuvrantdans
l'économie informelle est estimée à 19.871.347 personnes
soit 72% de la population en âge actif.86(*)
La part de l'économie informelle dans la
création d'emplois s'est accrue continuellement au point de devenir le
secteur dominant de la RDC. L'économie informelle en RDC revêt
plusieurs formes.
Bien que le volume de production de ce secteur informel ait
grandement augmenté, il ne joue pas un rôle essentiel dans
l'économie nationale ; fournissant des revenus minimum à ses
employés.
Vu la diversité du potentiel économique que
regorge la RDC, nous ne serons pas à mesure de le présenter en
toute leur entièreté, mais ce que nous venons de présenter
nous servira d'échantillon pour l'analyse de nos deux sections qui
suivent par rapport à la zone de libre-échange de la RDC.
Section 2 : La
coopération économique internationale de la RDC
Parler de la coopération économique
internationale sans pour autant relever l'impact de la zone de
libre-échange sur les structures économique internes des Etats
membres,d'autant plus que la plupart des auteurs qui ont eu à traiter de
cette question considèrent les zones de libre-échange à
vocation économique susceptible d'accélérer le
développement des membres. C'est dans cette perspective que nous allons
analyser l'enjeu de la coopération internationale de la RDC.
§ 1. Les enjeux de la
coopération internationale de la RDC avec les Etats voisins
Dansle documentaire « la fin du règne de
Mobutu », le feu Président Mzee Laurent Désiré
KABILA disait : « La RDC occupe une position
stratégique au coeur de l'Afrique, alors il faut finir avec Mobutu afin
de permettre à d'autres Etats d'Afrique centrale à pouvoir se
développer »
Comme la RDC est un pays se trouvant dans une position
géographique importante en Afrique, et aussi du fait qu'elle est
détentrice de plusieurs ressources du sol et du sous-sol ;ces
qualités font d'elle qu'elle soit une zone stratégique
d'influence pour certains grands Etats du monde, et d'Afrique en particulier,
voire même des organisations qui cherchent à établir des
relations avec ce grand pays à la dimension continentale.
C'est la raison pour laquelle dans ce paragraphe, nous allons
analyser les relations que ce géant d'Afrique centrale entretien avec
ses voisins que nous avons déjà énumérés au
nombre de neuf dans notre premier chapitre.
1.1. La coopération de la RDC avec les Etats de
l'Est
Depuis l'entrée au pouvoir de L.D.KABILA, la
coopération entre la RDC et tous les Etats de l'Est était bonne
dans la mesure où ces Etats avaient beaucoup soutenus L.D.KABILA dans sa
lutte contre le Président MOBUTU ; ces Etats avaient de même
une coopération militaire avec la RDC. Mais chose grave le 02 août
1998 une autre guerre se déclenche dans le pays à partir de
Kinshasa, laquelle opposait L.D.KABILA à ses alliés d'hier qui
étaient mêlé au congolais et cherchant à renverser
le régime de L.D.KABILA.
A partir de ce jour,L.D.KABILA avait parlé d'une
agression barbare dont la RDC est victime de la part de ses voisins de
l'Est, notamment le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda. Aux yeux de la
population, ces Etats sont des agresseurs jaloux des richesses de la RDC et du
luxe qu'ils aient vécu en RDC et que, la population congolaise disait
qu'il ne servirait à rien de coopérer avec ses Etats
agresseurs.
Mais une chose, il faut retenir que même quand les
bonnes relations ou coopérations existaient entre ces Etats et la RDC,
la coopération économique n'a pas été
fréquente compte tenu de l'état des économies de tous ces
Etats qui ne sont pas développées, les petites activités
commerciales qui s'effectuent étaient pratiqué par les individus
et non par les Etats.
1.2. La coopération de la RDC avec les Etats du
Nord
Au Nord de la RDC nous avons seulement deux Etats : la
République Centrafricaine (RCA) et le Soudan ; interrogé par
Jeune Afrique économique sur ses rapports avec ses voisins du Nord de
son vivant, L.D.KABILA dira qu'il a des bons rapports et meilleures relations
avec ces Etats du Nord congolais.87(*)
En dehors de deux pays du Nord qui ont les frontières
directes avec la RDC s'ajoute le Tchad, mais une situation est cependant
à signaler que la RCA avait des bonnes relations avec la RDC avant la
mort de L.D.KABILA, et à sa mort lorsque les rebelles de François
BOZIZE ont tenté pour la première fois de prendre le pouvoir, le
Président Ange Félix PATASSE avait fait appel aux militaires
congolais de J.P.BEMBA du Mouvement de Libération du Congo (MLC) pour
lui sauver, cette situation avait beaucoup inquiété les nouvelles
autorités de Kinshasa avec à la tête le Président
Joseph KABILA.
Quelques jours plus tard, la chute du Président
A.F.PATASSE s'est annoncé au mois de mars 2003 et le gouvernement
congolais était le premier à reconnaître ce gouvernement de
la RCA en envoyant son ministre des affaires étrangères SHE
OKITUNDU et de nos jours ces relations sont revenues à la normale ;
une fois de plus, de ces relations, nous pouvons les envisagées au
niveau politique seulement, mais au niveau économique elles sont quasi
inexistantes.
1.3. La coopération de la RDC avec les Etats de
l'Ouest
A l'Ouest de la RDC nous avons également deux
Etats : la République populaire du Congo, connue sous le nom de
CONGO/BRAZZA et la République d'Angola. La coopération entre ces
deux Etats et la RDC est bonne dans la mesure où tous ces trois Etats
étaient d'abord confrontés aux problèmes des rebellions,
les rebelles de ces Etats entretenaient des relations entre eux pour
déstabiliser les régimes de ces Etats.
Eu égard à cette situation, les trois chefs
d'Etats se sont rencontrés pour discuter sur les problèmes
sécuritaires autour de leurs frontières ; vient après
une bonne coopération.
Quant à l'Angola, nous ne pouvons pas manquer de
signaler la situation conflictuelle qui s'est manifestée au niveau de
KAHEMBA avec la RDC, mais en toute chose une commission est montée pour
trouver solution pacifique par des négociations. C'est dans cette
perspective qu'il s'était tenu à Luanda au mois de mai dernier
(2009) une rencontre entre les autorités du gouvernement de l'Angola et
celles de la RDC représentées par le ministre des affaires
étrangères Alexis TAMBWE MWAMBA avec comme objectif de
régler les situations de conflit frontalier et renforcer la
coopération entre ces deux Etats ; Congo/Brazza DEMEURE L4etat qui
entretien beaucoup plus de relations économiques avec la
RDC, surtout que l'épouse du président du Congo/Brazza a une
nationalité congolaise de la RDC.
Toutefois, les échanges commerciaux s'effectuent sur le
fleuve normalement entre ces deux Etats qui ont les capitales les plus
rapprochées au monde.
1.4. La coopération de la RDC avec les Etats du
Sud
Au Sud de la RDC nous nous retrouvons avec deux Etats ;
à dire vrai c'est un seul parce que l'Angola nous l'avons
déjà situé comme Etat de l'Ouest de la RDC quoiqu'il est
encore du Sud de la RDC.
Au Sud il y a la Zambie avec qui nous avons des longues
relations et coopérations économiques, la plupart des
denrées alimentaires consommées au Katanga jusqu'au Kasaï
proviennent de la Zambie.
Derechef, la position stratégique qu'occupe la RDC au
coeur de l'Afrique que FRANTZ FANON a traduite en une expression imagée
lorsqu'il a dit : « L'Afrique a la forme d'un revolver dont la
gâchette est placée au Zaïre » lui confère
une prééminence géopolitique ; cette position dont le
pays a fait les frais lorsqu'il venait d'accéder à son
indépendance en 1960.
En ayant vécu une période sombre de guerres
intestines et de sécessions où les intérêts
géostratégiques des grandes puissances n'ont pas
été absentes, plaçait ce pays à même de jouer
un rôle de premier plan sur la scène diplomatique africaine. C'est
cela qui a poussé le Zaïre (RDC) à se choisir le principe de
la vocation africaine. A ce sujet YEZI PYANA FUMU a pu écrire:
« Le Zaïre (RDC) est avant tout un Etat africain, situé
au coeur de l'Afrique. Immense et entouré de nombreux voisins, le
Zaïre se sent proche de tous les autres Etats du continent non seulement
par la géographie, mais aussi par les moeurs, l'histoire et la culture.
Cette position naturelle résulte de sa vocation particulière qui
est l'expression d'une individualité étatique unique et
singulière, comme un appel spécifique adressé à ce
pays par la nature, afin la vie politique des Etats du
continent ».88(*)
Somme toute, la RDC est le trait d'union entre plusieurs pays
de l'Afrique centrale, elle est entourée des pays francophones,
anglophones, arabophones et lusophones.89(*)
Elle doit (RDC) opter la politique de bon voisinage,
c'est-à-dire, une bonne coopération avec tous ses voisins de
quatre coins territoriaux, et puis s'intégrer à l'Afrique comme
une partie à un tout ; la RDC se doit de mener une action et
adopter une attitude de solidarité à celle de l'ensemble
africain. Ceci dégage l'urgence de la promotion de l'unité
africaine ; cette dernière sera bénéfique à
l'expansion économique de la RDC surtout dans sa partie Est où il
y a toujours des guerres et des menaces de guerres.
§ 2. La
coopération économique internationale de la RDC dans le cadre des
organisations régionales et sous régionales d'Afrique
et d'outre-mer
Il importe de signaler que la RDC est un Etat qui fait partie
de plusieurs organisations économiques, politiques, juridiques,...dans
le monde ;mais il nous reste question de savoir si dans toutes ces
organisations la RDC parvient à atteindre les buts pour lesquels elle a
été poussé à faire partie de toutes ces
organisations ?
2.1. La coopération
économique internationale de la RDC dans le cadre des organisations
régionales et sous régionales d'Afrique
Dans cette partie nous avions déjà
envisagé de parler de la coopération économique
internationale de la RDC avec la Communauté de Développement de
l'Afrique Australe (SADC),le Marché Commun pour l'Afrique Australe et
Orientale (COMESA),la Communauté Economique des Etats d'Afrique Centrale
(CEEAC) et la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs
(CEPGL) ; dans le cadre de libre-échange, mais après nos
recherches nous avons constaté qu'aucune organisation régionale
qui prône le libre-échange entre ses membres a pu mettre en oeuvre
ce genre d'initiative, le tout demeure au niveau des textes et des
idées. C'est la raison pour laquelle l' ancien ministre congolais des
affaires étrangères et la coopération internationale
Antipas MBUSA NYAMUISI, lors de la Conférence des Chefs d'Etats et des
gouvernement de la SADC qui avait eu lieu à Johannesburg en Afrique du
Sud en août 2008,conférence à laquelle la SADC avait
décidé d'instaurer un marché de libre-échange entre
ses membres, mais le ministre congolais au nom du gouvernement de la
République avait montré l'abstinence de la RDC dans le domaine de
libre-échange quoiqu'étant membre de la SADC, et les raisons
avancées étaient que l'économie de la RDC n'est pas une
économie compétitive et, une partie importante de son budget
national provient des recettes de douanes qui sont taxés sur les biens
importés surtout par les étrangers, alors accepter le
libre-échange pour la RDC, c'est gaspiller ses avantages
fiscaux.90(*)
Alors nous demandons aux autorités compétentes
congolaises ayant le pouvoir de signer les accords et les traités
internationaux de ne plus s'engager à n'importe quel accord ou
traité dans lequel l'Etat n'a pas un intérêt, car les
relations internationales sont les relations en tout premier lieu les relations
d'intérêt.91(*) C'est-à-dire, l'objectif de la politique
étrangère de chaque Etat est de poursuivre son
intérêt national.
2.2. La coopération
économique internationale de la RDC dans le cadre des organisations
économiques d'outre-mer
Dans ce cadre nous avons pensé à traiter la
coopération économique de la RDC avec deux organisations
économiques privilégiées pour la RDC, il s'agit de l'Union
Européenne (UE) et de l'Organisation de Coopération et de
Développement Economique (OCDE).
2.2.1. La
coopération économique RDC - UE
La RDC se trouve avec l'Union Européennedans une
initiative économique dénommée : « Tout
sauf les armes », dans cette initiative, la commission
européenne a lancé un programme qui étend le libre
accès au marché communautaire, en franchise de droits et quota
à tous les produits en provenance des pays moins avancés,
c'est-à-dire, dans cette initiative, il y a une coopération
économique à tous les niveaux sauf les armes et munitions. Mais
quel intérêt la RDC pourra-t-elle tirer dans cette initiative?
Positif ou négatif ? C'est cela que va constituer les
méandres de la troisième section de ce chapitre.
2.2.2. La
coopération économique RDC - OCDE
L'Organisation de Coopération et de
Développement Economique (OCDE) est une organisation économique
à dimension mondiale ; créée en 1948 avec comme
membres à l'origine : la Belgique, la France, l'Italie, le
Portugal, le Royaume Uni, les Etats Unis d'Amérique, l'Allemagne, le
Japon fut admis dès la première cession.92(*)
Elle reste le partenaire privilégié de la RDC en
coopération économique, car toutes les exportations en
matières premières de la RDC sont toujours vendues vers ce bloc
de l'OCDE.93(*)
Le constat est que ce bloc est constitué de tous les
pays les plus industrialisés du monde et les plus
développés économiquement ;ce sont ces pays qui
déterminent les prix des matières premières qui sont
exportées par la RDC, mais comment la coopération
économique RDC - OCDE pourra-t-elle produire un impact nécessaire
pour la RDC ;tant que les prix de ses matières premières
sont fixés par l'acheteur ;c'est pourquoi nous plaidons pour la
création en RDC d'un marché local où elle va commencer
à déterminer les prix de ses matières
premières ;avec ceci, il pourra y avoir une véritable
coopération.
Aussi longtemps que les prix des matières
premières provenant des Etats du tiers monde sont fixés par les
Etats développés et les plus industrialisés, ces derniers
ne pourront plus se développer, alors il est inutile de parler d'une
coopération économique selon les objectifs et la mission de
l'OCDE qui sont la restauration, la stabilisation et la croissance des
économies nationales des Etats membres. C'est dans cette perspective que
les Etats du tiers monde avaient demandés à ces pays puissants
économiquement à faire un nouvel ordre économique
international (NOEI) afin de leurs permettre à se développer
aussi, car l'ancien système ne leur permettait pas à se
développer ; c'est pourquoi on avait parlé du non
-alignement des Etats du tiers monde, car les pays industrialisés
avaient refusés de revoir leur système.94(*)
C'est cette position de non-alignement des Etats du tiers
monde que nous recommandons encore aujourd'hui aux Etats
défavorisés économiquement par les grandes puissances
économiques du monde, et de se constituer en un bloc où
eux-mêmes peuvent organiser leurs propres marchés
internationaux.
§3. Situation
économique internationale de l'exportation et importation de la RDC
La situation du commerce extérieur de la RDC est
caractérisée par une moindre exportation et une forte
importation, dixit!
3.1. L'exportation
3.1.1. Contenu
Les exportations de la RDC sont essentiellement
constituées des matières premières minières et
agricoles. La RDC exporte très peu des produits finis. En ce
qui concerne les produits miniers, la RDC exporte principalement : le
cuivre, le cobalt, le diamant, l'or, le manganèse,
l'étain,....pour ce qui est des produits agricoles, la RDC
exporte : le bois, le café, le quinquina, etc...
Depuis les différentes guerres qui ont secouées
le pays, ces produits d'exportation précités de la RDC ont
été exportés en désordre vers tous les Etats
limitrophes de la RDC, surtout ceux de la partie Est du pays ; et ceci
effectué par des individus prédateurs de différentes
rébellions organisées au pays.
3.1.2. Volume
Les quantités exportées par la RDC accusent une
tendance à la baisse pour les produits miniers que pour les produits
agricoles ; à cause de la vétusté de l'outil de
production et des effets pervers d'une spécialisation mal
entretenue.95(*)
Depuis 1990, la production nationale a vraiment baissé,
qu'elle a entraîné la baisse du volume des exportations surtout
avec la faillite de plusieurs entreprises publiques.
3.1.3. Valeur
La baisse de la production nationale a eu pour
conséquence non seulement la baisse du volume des exportations, mais
aussi de la valeur de celle-ci. La RDC n'exportant depuis l'indépendance
que les matières premières presqu'à l'état brut, ne
gagne pas beaucoup d'argent, c'est-à-dire, beaucoup de devises de la
vente de ses produits, car sur le marché international les prix de ces
matières premières sont faibles ; ces derniers temps, et
évoluent avec tendance à la baisse, comme par exemple tous les
métaux et pierres précieuses qui sont en une baisse terrible ces
derniers temps.
Les pays acheteurs des matières premières en
provenance des pays sous-développés se sont organisés en
se regroupant dans les organisations économiques internationales en vue
de constituer le monopole d'acheteurs ou consommateurs de façon à
imposer des prix qui leurs sont avantageux. Pendant ce temps, les pays vendeurs
des matières premières, dont la RDC fait partie ne savent pas
s'organiser pour constituer un cartel des vendeurs ou producteurs des
matières premières en vue d'imposer les prix qui peuvent leur
être avantageux.
3.1.4. Orientation
géographique des exportations de la RDC
Les exportations de la RDC sont caractérisées
non seulement par la mono-exportation, c'est-à-dire, dominéepar
un ou deux produits, à savoir : le cuivre et le café, mais
aussi par leur destination mono polaire,c'est-à-dire, orientées
vers un seul bloc acheteur, à savoir, l'OCEDE.96(*)
La RDC exporte difficilement vers d'autres blocs comme l'Asie
et l'Afrique, etce, depuis son indépendance ; il s'agit là
d'une concentration des exportations qui ne peut pas profiter au pays.
3.2. L'importation
3.2.1. Contenu
Comme pour les exportations, la RDC importe essentiellement les
produits finis, à savoir les biens d'équipement et les biens de
consommation courante.
3.2.2. Volume
La RDC importe en volume plus des biens de consommation
courante que les biens d'équipement. Les importations du pays sont
essentiellement dominées par les produits que la RDC devrait s'efforcer
de produire elle-même sur son propre territoire, il s'agit : de riz,
d'huiles alimentaires, de la farine de blé (froment), de la farine de
maïs, du sucre, du café, du thé, du chocolat ou cacao,...
Pour les biens d'équipement, la RDC les importe de
mains en mains, c'est-à-dire, à une faible quantité, alors
que la croissance économique dans un pays est fonction du taux des
investissements qui apprécie en termes d'importation des biens
d'équipement productif.97(*)
C'est dans cette optique que nous invitons les
autorités de la RDC à beaucoup plus investir dans
l'économie auto dynamisation afin favoriser la production locale, qui
à son tour permettra de subvenir aux fins de la population et exporter
les restes excédentaires de la consommation de la population pour la
croissance économique du pays.
3.2.3 Orientation
géographique des importations de la RDC
Comme pour les exportations, les importations congolaises
viennent d'un même bloc vendeur, à savoir,l'OCEDE ;Les
importations en provenance de l'Asie et l'Afrique sont moindres, alors que de
nos jours la diversification des importations permettrait au pays d'obtenir
avantage de ses échanges extérieurs à cette ère de
la mondialisation où les pays asiatiques rivalisent les pays de
l'OCDE ;La RDC doit rompre son mariage monogamique dans la
coopération, pour répéter encore le professeur MULUMBA
LUKOJI précité.
Section 3 : L'impact de la
zone de libre-échange sur la coopération économique
internationale de la RDC
Cinq décennies après l'indépendance, la
coopération internationale de la RDC demeure toujours dépendante
des produits primaires. Comme on le sait, ce pays poursuit une politique
commerciale résolument dépendante ;particulièrement
de la zone européenneet trilatérale (entendez par là, le
commerce extérieur entre la RDC et la zone européenne,
l'Amérique du Nord et le Japon) ;tandis que la plupart d'autres
pays tendent aujourd'hui de former des vastes ensembles au sein desquels les
échanges sont plus au moins privilégiés, mais la RDC
conserve toujours sa politique d'il y a quarante ans,voire,plus.
C'est ainsi que le professeur LUMPUNGU KAMANDA dira :
« les pays industrialisés sentent et supportent le choc, alors
que ceux du tiers monde où se retrouve la RDC voient leurs
économies réduites à la croissance zéro ou
négative, parce que leurs structures économiques sont
inadaptées, etque, obligéspar la force des circonstances,
à participer à la coopération internationale, ils
subissent plus la loi des grands qu'ils n`influencent ».98(*)
C'est la raison pour laquelle, la réponse de la
problématique du travail : quel sera l'impact de la
zone de libre-échange sur la coopération économique de la
RDC est prouvée d'une manière négative,
c'est-à-dire, la zone de libre-échange aura apporté un
impact négatif sur la coopération économique de
celle-ci.
Dans les lignes qui suivent l'on comprendra comment l'impact
de la zone de libre-échange sur la coopération de la RDC est
négatif. La coopération économique internationale est une
source des revenus pour l'Etat par les taxes et les droits de douanes ;
elle est la base de la transformation des structures économiques d'un
Etat grâce à la circulation des biens, au transfert des
technologies et expériences qu'elle occasionne ; c'est un
dénominateur commun entre les Etats.
Avec tout ce que nous venons d'établir comme situation
économique de la RDC, il serait aberrant d'affirmer que la
coopération économique de la RDC dans le cadre de la zone de
libre-échange aurait un impact positif sur le développement
économique et durable du pays.
§1. L'impact de la zone de
libre-échange sur la situation économique de la RDC
Comme nous l'avions déjà dit ci-haut que
l'impact de la zone de libre-échange sur la coopération
économique internationale de la RDC est négatif, cette
négativité se manifeste au plan économique par le fait que
si la RDC s'engage activement dans une zone de libre-échange, elle sera
un déversoir, c'est-à-dire, un lieu où on va commencer
à envoyer les marchandises de tous les membres de la zone de
libre-échange pour profiter de son potentiel humain qui constitue un
acquis sur le plan économique, car comme nous l'avons dit supra :
en Relations Internationales un Etat qui a une forte densité
démographique est susceptible d'influencer la coopération
économique. Et aussi, nous savons que la production de la RDC est de
moins en moins faible jusqu'à tel point qu'elle ne peut faire face aux
besoins de la population congolaise à 50%, alors nous constaterons que
avec la présence des produits étrangers sur le sol congolais
cela va davantage déséquilibrer et affaiblir cette production
qui, au départ était déjà faible.
Encore, parce que la RDC n'a pas une production qui peut lui
permettre d'exporter vers les autres Etats membres de la zone de
libre-échange, nous comprendrons que la présence de la RDC dans
la zone de libre-échange sera pour servir les intérêts des
autres, alors qu'en relations internationales toute action que peut
entreprendre un Etat, a comme objectif majeur d'arracher son propre
intérêt national.
Par ailleurs, il faut souligner que la RDC ne justifie pas
d'une autonomie en termes de produits de première
nécessité. Il faut noter que la plus grande quantité des
produits des autres Etats qui vont entrer en RDC sans subir les droits de
douane aura à concurrencer même la petite production locale, c'est
ce que nous avions qualifié précédemment du
déséquilibre et d'affaiblissement, car les producteurs locaux
seront concurrencés par les étrangers qui ne paient pas les
douanes et certaines taxes, alors l'engagement de la RDC dans une zone de
libre-échange est synonyme de la destruction de l'économie
locale.
Plus il y aura l'abondance des produits étrangers sur
le pays, plus la population se désengagera à ses activités
productives au profit des étrangers.
Cette situation va engendrer un autre phénomène,
la carence des devises, c'est-à-dire, quand les étrangers vont
vendre leurs produits en monnaie locale (franc congolais),à la fin de
leurs transactions ils seront obligés de changer la monnaie locale en
devises qu'ils pourront rapatrier chez eux, et pour la RDC c'est une
soustraction de ses devises.
§2. L'impact de la zone de
libre-échange sur le plan fiscal de la RDC
L'impact négatif qu'apporte la zone de
libre-échange sur le plan fiscal de la RDC se matérialise dans le
sens que le budget de l'Etat est composé d'une grande partie de la somme
provenant des douanes et impôts et surtout les matières en
provenance des étrangers,s'il arrive que la RDC supprime les droits de
douanes sur les matières des Etatsmembres de la zone de
libre-échange, il y aura une répercussion négative sur les
recettes que devait percevoir l'Etat congolais, c'est-à-dire, les
entreprises publiques chargés de cette mission connaîtront
également des problèmes sérieux qui peuvent engendrer des
effets négatifs sur la vie sociale des travailleurs, comme
l'assainissement et non-paiement des fonctionnaires, et aussi le chômage
pour ceux qui seront exclus de l'entreprise.
Tous ceux-ci arrivent parce que les recettes que les
régies financières du pays devraient percevoir, ont
été exemptées à cause du respect du traité
de la zone de libre-échange.
Dans le but de résoudre le problème de perte des
recettes par la RDC au travers de ces entreprises financières
comme : l'Office de Douanes et Accises OFIDA), et la Direction
Générale des Impôts (DGI) ;il y a eu une Mission du
COMESA qui était venue à Kinshasa en 2005 pour persuader les
autorités congolaises à faire participer la RDC dans la zone de
libre-échange du COMESA,les membres de cette délégation
avaient imaginés proposer à la RDC des mécanismes de
compassassions de pertes de recettes que perdrait la RDC par la suppression des
droits des douanes et impôts.
Ces mécanismes ont été envisagés
à deux niveaux : primo, envisager une réforme fiscale au
niveau interne, de sorte que les recettes perdues en termes de suppression des
droits de douanes soient récupérées en termes
d'impôts indirects, notamment en créant ce qu'ailleurs on appelle
la taxe sur la valeur ajoutée, secundo, il est créé un
fonds du COMESA destiné à compenser, ou d'intervenir
auprès des Etats qui auraient justifiés une perte sensible en
termes des recettes douanières.99(*)
§3.L'impact de la zone de
libre-échange sur la vie sociale de la population en RDC
Comme nous l'avons déjà dit, la zone de
libre-échange déséquilibre et affaiblit la production
locale, alors elle ne peut pas contribuer à l'amélioration nette
du bien-être matériel de la population congolaise, car les
recettes que la RDC devait occasionner par les droits de douanes sur les
matières exportées par les Etas membres sont annulées,
alors que la part de ces recettes était si importante pour faciliter
l'amélioration du bien-être social de la population, alors comme
conséquence, l'Etat congolais ne sera pas à mesure de
réaliser sa prévision budgétaire ;il y aura un
déficit budgétaire, l'Etat ne saura plus atteindre les objectifs
qu'il s'était assigné, entre autre l'amélioration des
conditions sociales de la population, donc la zone de libre-échange a un
impact négatif sur la vie sociale de la population congolaise.
§4. L' impact de la
coopération économique de la RDC avec l'UE et l'OCDE
Toujours dans notre continuité d'idée, l'UE et
l'OCDE demeurent les organisations de coopération les plus
privilégiées pour la RDC. Mais la majorité des Etats qui
constituent ces deux organisations est composée des Etats les plus
industrialisés du monde et les plus
organiséséconomiquement, alors la coopération de la
RDCavec ces organisations en termes de concurrence ou compétition des
économies ne fera qu'apporter un impact négatif sur la situation
de l'économie de la RDC.
Toutefois, nous ne pouvons pas rester sans ignorer que ces
organisations restent les partenaires potentiels à tous les niveaux pour
le développement de la RDC. C'est le cas par exemple, lors de
l'organisation des élections de 2006 en RDC, la grande partie de
l'argent qui avait financé ce processus provenait de ces
organisations,le budget national de la RDC est soutenu à 50% par ces
organisations, plusieurs aides publiques au développement sont
financées par les mêmes organisations en RDC ;comme
aujourd'hui pour faire la révision du fichier électoral il faut
que ces organisations donnent les matériels nécessaires et
financent avec plusieurs fonds pour la paie des agents de la Commission
Electorale Indépendante (CEI) dans toute la République, le
processus de la décentralisation territoriale en RDC pour qu'il soit
effectif, il faut que ces organisations déboursent beaucoup de
fonds ;ceux-ci justifient la coopération qui existe entre la RDC et
l'UE et l'OCDE, mais la question reste à savoir : ces aides ou dons
sont-ils réellement des dons et aident justifiant une coopération
bilatérale ou multilatérale ? La réponse serait cette
précision donnée par le professeur TSHIMPANGA
MATALA : « toutes les aides que ces organisations donnent
aux pays moins avancés sur le plan du développent ne sont pas des
aides proprement dites, mais ce sont des prêts que ces Etats devraient
rembourser ».100(*)
Ainsi donc, si les aides que la RDC bénéficie
dans sa coopération avec l'UE et l'OCDE sont des prêts
remboursables,que dégénérera cette coopération ,si
au préalable la RDC reste caractérisée par la mauvaise
gouvernance, le détournement de fonds publics et la corruption à
un niveaux très élevé par les gouvernants à tous
les niveaux, c'estce qui fera que la coopération de la RDC avec l'UE et
l'OCDE ne fera qu'augmenter la dette extérieure de l'Etat congolais,
chose qui dégénère un impact négatif sur la
situation économique, sociale et politique.
Sur le plan politique, puisque la RDC acceptent ces appuis et
aides à la coopération; l'impact négatif serait
que ;la main qui donne est celle qui domine, donc, ces organisations
auront une domination sur la RDC en s'ingérant même dans les
affaires qui touche à sa souveraineté, en dictant leur
volonté sur les autorités du pays ;ces dernières se
retrouveront dans une situation où elles sont obligées à
faire ce qui n'est pas leur volonté ;car la non-exécution de
la volonté des puissances peut amener l'évincement du pouvoir ou
l'assassinat physique.
En somme, il y a du temps pour que la RDC organise son
économie nationale, c'est-à-dire, acheter beaucoup de biens
d'équipement, car la croissance économique est fonction du taux
des investissements.101(*)
Cette croissance économique rendra l'économie de
la RDC compétitive et concurrentielle dans toutes les
coopérations que la RDC aura à conclure, et sur ce,
l'intérêt national sera garanti.
§5. Suggestions
Suggérer c'est inspirer ou donner une idée
à quelqu'un. C'est dans cette logique que nous demandons aux
autorités de la RDC à :
Ø Ne plus s'engager pour le moment dans la zone de
libre-échange suite à la situation actuelle de l'économie
congolaise ; car s'engager précipitamment c'est signer la mort de
l'Etat congolais ;
Ø Promouvoir les investissements, c'est-à-dire,
acheter beaucoup de biens d'équipements pour la relance de la production
nationale, c'est cette production qui pourra déterminer si oui ou non la
RDC peut participer activement dans une zone de libre-échange ;
Ø Reconstruire les infrastructures de base comme :
les routes de desserte agricole, les sites touristiques, les hôtels
répondant aux standards internationaux ;
Ø Diversifier la production,ce n'est pas seulement
rester collé au secteur minier, mais penser également à
d'autres secteurs rentables comme les industries, la pêche,
l'élevage et l'agriculture ; si la RDC fait de la politique
agricole une priorité des priorités, elle fera face à
beaucoup de problèmes économiques et connaître une
émergence rapide qui aboutira à son
développement ;
Ø Développer une bonne politique concernant les
petites et moyennes entreprises nationales ;
Ø Le parlement doit voter des bonnes lois qui
favorisent un bon climat des affaires, c'est-à-dire, qui attireront les
investisseurs étrangers au pays ;
Ø Acheter des bateaux de pêche pour pêcher
tous les poissons qui se trouvent dans le lac Tanganyika et autres
rivières et le fleuve Congo, cela combattra la famine des
congolais ; et permettra à la relance de l'économie
nationale avec ce qui sera exporté ;
Ø Subventionner toutes les actions qui participent
à la croissance de l'économie nationale tant publiques que
privées ; surtoutl'agriculture,la pêche et l'élevage
sur tout l'ensemble du territoire nationale ;
Ø Multiplier les partenaires dans la coopération
économique international, tout en abolissant tous les contrats et
accords ratifiés qui ne produits pas des bénéfices
à l'Etat congolais ;
Ø Appliquer le principe de bonne gouvernance,
c'est-à-dire, favoriser la méritocratie, mettre l'homme qu'il
faut à la place qu'il faut ; laisser la justice jouer son
rôle en toute indépendance, combattre le clientélisme
politique et sanctionner les incompétents et les détourneurs des
denierspublics, pour servir d'exemple aux autres.
Eu égard à tout ce qui précède,
nous tenons à signifier que ce travail n'a pas la prétention
d'être complet ni exhaustif, mais nous espérons que d'autres
chercheurs pourront aborder d'autres sujets dans le même sens que nous
afin d'y apporter un plus à ce que nous avons déjà fait.
Nous restons ouvert à toutes vos critiques et remarques constructives en
vue de l'amélioration.
Conclusion
générale
La conclusion générale d'un travail scientifique
n'est que le condensé de ce dernier. C'est ainsi que nous voici arriver
au terme de notre analyse sur l'impact de la politique de la zone de
libre-échange sur la coopération économique internationale
de la RDC.
Afin de parvenir à une conclusion adéquate, nous
nous sommes posé des questions faisant l'objet de la
problématique du travail, àsavoir, Quel impact la zone de
libre-échange peut apporter sur la coopération économique
de la RDC ? Ensuite, la RDC et ses caractéristiques
économiques, peut-elle se retrouver vis-à-vis de son
intérêt national dans une zone de libre-échange ?
Nous avions proposé des réponses sous forme des
hypothèses pour être confirmer ou infirmer. Les analyses de notre
travail nous ont conduits à confirmer que l'impact de la zone de
libre-échange sur la coopération économique de la RDC sera
négatif sous plusieurs formes compte tenu du désordre et de la
mauvaise gestion au sein de la structure économique de la RDC.
Ceux-ci a engendré la fable production dans tous les
secteurs productifs de l'économie nationale ; la fermeture de
plusieurs entreprises publiques et les conséquences qui en
découlèrent.
Cette faiblesse de la production a fait que le pays ne soit
pas à mesure d'exporter, parce que la production nationale actuelle de
la RDC est insuffisante pour subvenir aux besoins de la population locale, et
comme le pays n'est pas à mesure d'exporter, il n'aura pas des
devises ;cela créera aussi à son tour une conjoncture
négative sur l'économie monétaire, cette dernière
à son tour fera que le pays ne soit pas à mesure de
répondre favorablement à ses obligations vis-à-vis de la
population, entre autres, lenon-paiement des agents de l'Etat.
Il nous arrive de constater que la RDC malgré ses
caractéristiques économiques énumérées
ci-haut, il y a des domaines dans lesquels elle présente de l'espoir
pour son économie dans l'avenir, la seule condition est que le pays doit
s'impliquer beaucoup plus dans les activités économiques pouvant
relancer la situation économique actuelle pour qu'à l'avenir,
cette économie devienne aussi compétitive dans la
coopération économique internationale surtout dans cette
ère de la mondialisation ;qui est un vent qui emportera toutes les
économies faibles.
Pour arriver à monter l'architecture de ce travail,
trois grands chapitres ont été misent sur pied :
Ø Dans le premier chapitre, il était question
des généralités, c'est-à-dire, définir les
concepts opératoires du travail,entre autres : la politique, la
zone de libre-échange et la coopération relier à ses
qualificatifs, enfin la présentation de la RDC ;
Ø S le deuxième chapitre nos recherches
étaient consacrées à l'étude de la zone
delibre-échange, dans cette partie nous avons fait voir la
définition,l'histoire, lesthéories, les avantages ainsi que les
inconvénients de libre-échange, et la présentation de
quelques organisations régionales africaines de libre-échange
comme : la SADC, le COMESA, la CEEAC, et la CEPGL ; et deux
organisations économiques d'outre-mer : l'UE et l'OCDE.
Ø Quant au troisième chapitre, il s'agissait de
l'impact de la zone de libre-échange sur la coopération
économique internationale de la RDC, après une étude
succincte des événements, nous sommes arrivés à
conclure que la zone de libre-échange apportera un impact négatif
dans la coopération économique internationale de la RDC, suite au
caractère dépendant de son économie et du manque de la
production suffisante pouvant entraîner cette économie à un
état compétitif et concurrentiel.
Ainsi dit, nous terminons notre travail à ce niveau
tout en restant ouvert à vos remarques et critiques qui seront les
bienvenues.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. BERTHAUD, C., Le marché commun des origines
à nos jours, 4ème Ed. Masson, Paris, 1991
2. BETATI, M., La souveraineté au
XXème siècle, Ed. Armand Colin, Paris, 1979
3. BRAILLARD, D., et DJALILI, M., Les Relations
Internationales,PUF, Paris, 1989
4. CORNEVIN, R., Histoire du Zaïre : des origines
à nos jours, Ed. Ayez, Bruxelles, 1989
5. JORDAN, R.S., Coopération multilatérale
pour un développementéconomique, social et scientifique, Ed.
Inter-nationales, Paris, 1975
6. JULIAS, Dictionnaire philosophique, Ed. Larousse,
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7. KABATUSUILA, B., « Les préalables au
développement en RDC », In Economie de guerre, bonne
gouvernance en RDC, UPC, Kinshasa, 1999
8. KABENGELE DIBWE, G., Géographie économique et
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Kinshasa, 2008
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Internationales, Ed. CAP, Kinshasa, 2008
10. KAMANDA, W.K., Le défi africain : une
puissance économique qui s'ignore, Ed. ABC, Paris, 1967
11. LABANA, L.A.,Relations Internationales.
Présentation panoramique et approche théorique, Ed., MES,
Kinshasa, 2006
12. LIERDE, C.V., Economie politique, Ed. CRP,
Kinshasa, 1984
13. MABI, M., La coopération monétaire en
Afrique des zones monétaires à l'Union africaine des
paiements, Ed. PUZ, Kinshasa, 1976
14. MARIAN, M., La bonne guerre, Ed. France-empire,
Paris, 1966
15. MBAYA, K.J., L'économie politique de la
prédation au Congo Kinshasa. Des origines à nos jours
1985-2003, Ed. ICREDES, Kinshasa, Montréal, Washington, 2005
16. MERLE, M., La politique étrangère,
PUF, Paris, 1984
17. MEUNIER, R., Association européenne de
libre-échange (AELE), Ed. EDIDEPS, Kinshasa, 1986
18. MULUMBATI, N., Introduction à la science
politique, Ed.Africa, Lubumbashi, 1977
19. PINTO, R., et GRAWITZ, M., Méthodes des sciences
sociales, Ed. Dalloz, Paris, 1971
20. RICHARD, N.G., et MILLIKAN, M.F., Coopération
internationale et développement, Ed. Inter-nationales, Paris,
1968
21. YEZI, P.F., La géopolitique internationale du
Zaïre,Ed.Africa, Lubumbashi, 1979
22. Dictionnaire petit Larousse en couleurs, Ed.
Larousse, Paris, 1987
II. ARTICLES
ETREVUES
1. ATTEBERY, D., Situation actuelle de la recherche
agronomique au Zaïre, In Zaïre-Afrique, février 1985
2. BUSUKU, J., Le COMESA pour sortir la RDC du
sous-développement,
www.Congoactualité.net.
3. De SAINT MOULIN, L., « Conscience nationale
et identités ethniques. Contribution à une culture de la
paix », In Congo-Afrique, n°327, Février 2003,
4. JEUNEAFRIQUE ECONOMIE, N°286, 1999
5. MULUMBA, L., La législation minière africaine
pourquoi faire ? Cas de la législationminière Zaïroise,
In Zaïre-Afrique, N° 241, janvier 1990
6. MUNSALA, B., Des milliards USD Chinois à la
portée de la RDC, In Journal observateur, n°2804, du 28
janvier 2008
III. DOCUMENT OFFICIEL
1. Constitution de la 3ème
République, RDC, 18 Février 2003
IV. TFC, MEMOIRES, THESES
1. NGOIE, T.G., Exercice de la puissance et quête
statutaire dans la relation interafricaine, Thèse, UNILU,
2002-2003
2. NGOY, D., Coopération RDC-SADC après la
guerre, TFC, G3 RI, UNILU, 2002-2003
V. NOTES DE COURS
1. KABONGO MAKANDA, F., Théories des Relations
Internationales, G1.R.I., UOM, 2006-2007, Inédit.
2. KABONGO MAKANDA, F., Histoire diplomatique, G2.R.I., UOM,
2007-2008, Inédit.
3. KAPINGA, D., Education à la citoyenneté,
G1.R.I., UOM, 2006-2007, Inédit.
4. MUKUNA NGANDU, S., Méthodes des recherches en
sciences sociales, G2.R.I., UOM, 2007-2008, Inédit.
5. MULAMBU, M.F., Histoire politique et administrative du
Congo, G1 R.I., UOM, 2006-2007, Inédit.
6. MUTEBA, B., Education politique, 5ème et
6ème HP, IM, 1996-1997, Inédit.
7. MWALABA, K.J., Théorie de l'échange
international, L1 Economie, UNILU/UOM, 2007-2008,
Inédit
8. TSHIAMALA MUJANGI, I., Scienceadministrative, G1.R.I., UOM,
2006-2007, Inédit.
9. TSHIMPANGA, M.K., Théories et doctrines des
Relations Internationales, G23.R.I., UOM, 2008-2009, Inédit.
10. TSHIPATA, C., Géographie 6ème HP,
IM, 1996-1997, Inédit.
11. TSHITAMBWE KAZADI, H., Droitinternationalpublic, G3.R.I.,
UOM, 2008-2009, Inédit.
VI.WEBOGRAPHIE
1.
www.Congoactualité.net
2.
www.toupie.org
3.
www.oxford.org
4.
www.wikipedia.org
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHES
I
DEDICACES
II
ABREVIATIONS ET SIGNES
V
I. INTRODUCTION
- 1 -
I.1. Présentation
- 1 -
I.2. Choix et intérêt du sujet
- 2 -
I.2.1. Choix du sujet
- 2 -
I.2.2.1. Au niveau économique
- 3 -
I.2.2.2. Au niveau scientifique
- 3 -
I.2.2.3. Au niveau personnel
- 3 -
II. Problématiques et Hypothèses
- 3 -
II.1. Problématique
- 3 -
II.2. Hypothèses
- 4 -
III. Méthodes et techniques
- 5 -
III.1.Méthodes
- 5 -
III.1.1.Méthode historique
- 6 -
III.1.2.Méthode fonctionnelle
- 6 -
II.2.Techniques
- 6 -
III.2.1.Technique documentaire
- 7 -
III.2.2.Technique d'observation
- 7 -
III.2.3.Technique d'interview
- 7 -
IV. Délimitation spatio-temporelle
- 8 -
IV.1.Délimitation dans le temps
- 8 -
IV.2.Délimitation dans l'espace
- 8 -
V. Subdivision du travail
- 9 -
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES
- 10 -
Section première : Explications
théoriques des concepts opératoires
- 10 -
§ 1. Politique
- 10 -
1.1. Définition
- 10 -
A. Politique étrangère
- 11 -
B. Politique internationale
- 11 -
C. Action extérieure
- 12 -
§ 2.Zone de libre-échange
- 13 -
2.1. Zone
- 13 -
2.2. Libre
- 14 -
2.3. Echange
- 14 -
2.4. Libre-échange
- 14 -
§ 3. Coopération
- 14 -
3.1. Types des Coopérations
- 15 -
3.1.1. La coopération internationale
- 16 -
3.1.2. La coopération bilatérale
- 16 -
3.1.3. La coopération
multilatérale
- 17 -
3.2. Domaines de la coopération
- 17 -
3.2.1. La Coopération économique
- 17 -
3.2.2. La Coopération politique
- 17 -
3.2.3. La Coopération militaire
- 18 -
Section deuxième : Bref aperçu
sur la République Démocratique du Congo
- 18 -
§ 1. Présentation politique
- 18 -
1.1. La Naissance de RDC
- 18 -
1.2. La Situation géographique
- 20 -
1.3. La Superficie
- 20 -
1.4. Les Pays limitrophes
- 21 -
1.5. De l'Etat congolais
- 21 -
§ 2. Cadre humain
- 22 -
2.1. La Démographie
- 22 -
2.2. Le Peuplement
- 23 -
2.2.1. Les bantous
- 23 -
2.2.2. Les soudanais
- 23 -
2.2.3. Les nilotiques et les hamites
- 23 -
2.2.4. Les pygmées
- 23 -
§ 3. Cadre physique
- 24 -
3.1. Le relief
- 24 -
3.1.1. La cuvette centrale congolaise
- 24 -
3.1.2. Les plateaux
- 24 -
3.1.2.1. Les bas plateaux
- 24 -
3.1.2.2. Les hauts plateaux
- 25 -
3.1.3. Les montagnes
- 25 -
3.1.3.1. Les monts Est
- 25 -
3.1.3.2. Les monts bleus
- 25 -
3.1.3.3. Les monts du Katanga
- 26 -
3.1.3.4. Les montagnes du Mayumbe
- 26 -
3.1.4. La plaine littorale ou
côtière
- 26 -
3.2. Les climats
- 26 -
3.2.1. Types de climats
- 27 -
A. Le climat équatorial
- 27 -
B. Les climats tropicaux
- 27 -
D. Le climat d'altitude
- 28 -
3.3. L'hydrographie
- 28 -
3.4. Tourisme et protection de la nature
- 29 -
3.4.1. Tourisme
- 29 -
3.4.2. Protection de la nature
- 29 -
3.5. Son économie
- 30 -
3.5.1. Caractéristiques de l'économie
de la RDC
- 31 -
A. Une économie fragile par sa
structure
- 31 -
B. La dépendance de l'économie
congolaise
- 32 -
C. Le dualisme de l'économie
congolaise
- 33 -
D. Une économie peu
diversifiée
- 33 -
E. Le dynamisme de l'économie
congolaise
- 33 -
3.6. Relations extérieures de la RDC
- 34 -
3.7. Organisation politico-administrative de la
RDC
- 34 -
CHAPITRE DEUXIEME : L'ETUDE DE LA ZONE DE
LIBRE-ECHANGE
- 36 -
Section1: Des origines de la zone de
libre-échange
- 36 -
§1. Définition
- 36 -
§2. Historique
- 36 -
§3. Les théories de la doctrine de
libre-échange
- 39 -
3.1. La théorie de l'avantage absolu d'ADAM
SMITH
- 40 -
3.2. La théorie des coûts comparatifs
de RICARDO
- 41 -
3.3. La théorie des valeurs internationales
de STUART MILL
- 44 -
§4. Les avantages et les inconvénients
du libre-échange
- 46 -
4.1. Les avantages du libre-échange
- 46 -
4.2. Les inconvénients du
libre-échange
- 46 -
Section 2 : Brève présentation
des organisations régionales et sous régionales de
libre-échange
- 47 -
§1. La Communauté de
Développement de l'Afrique Australe (SADC)
- 47 -
§2. Le Marché Commun pour l'Afrique
Australe et de l'Est (COMESA)
- 48 -
§3. La Communauté Economique des Etats
d'Afrique Centrale (CEEAC)
- 49 -
§4. La Communauté Economique des Pays
des Grands Lacs (CEPGL)
- 50 -
§5. L'Union Européenne (UE)
- 52 -
CHAPITRE TROISIEME : L'IMPACT DE LA ZONE DE
LIBRE-ECHANGE SUR LA COOPERATION ECONOMIQUE INTERNATIONALE DE LA RDC
- 54 -
Section 1 : Situation économique de la
RDC
- 54 -
§1. Le potentiel économique de la
RDC
- 54 -
1.1. Le potentiel agricole
- 54 -
1.2. Le potentiel de la pêche et
l'élevage
- 57 -
1.2.1. La pêche
- 57 -
1.2.2. L'élevage
- 58 -
1.2. Le potentiel minier
- 59 -
1.4. Le potentiel industriel et
énergétique
- 62 -
1.4.1. Le Potentiel industriel
- 62 -
1.4.2. Le Potentiel énergétique
- 62 -
1.5. Le potentiel touristique
- 64 -
1.6. Le potentiel humain
- 65 -
1.7. L'économie informelle de la
RDC
- 66 -
Section 2 : La coopération
économique internationale de la RDC
- 66 -
§ 1. Les enjeux de la coopération
internationale de la RDC avec les Etats voisins
- 67 -
1.1. La coopération de la RDC avec les
Etats de l'Est
- 67 -
1.2. La coopération de la RDC avec les
Etats du Nord
- 68 -
1.3. La coopération de la RDC avec les
Etats de l'Ouest
- 68 -
1.4. La coopération de la RDC avec les
Etats du Sud
- 69 -
§ 2. La coopération économique
internationale de la RDC dans le cadre des organisations
régionales et sous régionales d'Afrique et d'outre-mer
- 70 -
2.1. La coopération économique
internationale de la RDC dans le cadre des organisations régionales et
sous régionales d'Afrique
- 70 -
2.2. La coopération économique
internationale de la RDC dans le cadre des organisations économiques
d'outre-mer
- 71 -
2.2.1. La coopération économique RDC -
UE
- 72 -
2.2.2. La coopération économique RDC -
OCDE
- 72 -
§3. Situation économique internationale
de l'exportation et importation de la RDC
- 73 -
3.1. L'exportation
- 73 -
3.1.1. Contenu
- 73 -
3.1.2. Volume
- 74 -
3.1.3. Valeur
- 74 -
3.1.4. Orientation géographique des
exportations de la RDC
- 74 -
3.2. L'importation
- 75 -
3.2.1. Contenu
- 75 -
3.2.2. Volume
- 75 -
3.2.3 Orientation géographique des
importations de la RDC
- 76 -
Section 3 : L'impact de la zone de
libre-échange sur la coopération économique internationale
de la RDC
- 76 -
§1. L'impact de la zone de libre-échange
sur la situation économique de la RDC
- 77 -
§2. L'impact de la zone de libre-échange
sur le plan fiscal de la RDC
- 78 -
§3.L'impact de la zone de libre-échange
sur la vie sociale de la population en RDC
- 79 -
§4. L' impact de la coopération
économique de la RDC avec l'UE et l'OCDE
- 79 -
§5. Suggestions
- 81 -
Conclusion générale
- 83 -
II. ARTICLES ET REVUES
- 86 -
III. DOCUMENT OFFICIEL
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V. NOTES DE COURS
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VI. WEBOGRAPHIE
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TABLE DES MATIERES
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* 1 KABONGO MAKANDA, F.,
Théories des Relations Internationales, G1.R.I., UOM, 2006-2007,
Inédit.
* 2 KABONGO MAKANDA, F.,
Op.cit., Inédit.
* 3 JULIAS, Dictionnaire
philosophique, Ed. Larousse, Paris, 1968, p.112.
* 4 PINTO, R., et GRAWITZ, M.,
Méthodes des sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris, 1971,
p.289.
* 5 PINTO, R., et GRAWITZ,
M., Op.cit., p.23.
* 6 TSHIAMALA MUJANGI, I.,
Science administrative, G1.R.I., UOM, 2006-2007, Inédit.
* 7 PINTO, R., et GRAWITZ,
M., Op.cit., p.103.
* 8 TSHIAMALA MUJANGI, I.,
Op.cit., Inédit.
* 9 MUKUNA NGANDU, S.,
Méthodes des recherches en sciences sociales, G2.R.I., UOM,
2007-2008, Inédit.
* 10 PINTO, R., et GRAWITZ,
M., Op.cit., p.27.
* 11 TSHITAMBWE KAZADI, H.,
Droit international public, G3.R.I., UOM, 2008-2009, Inédit.
* 12 MULUMBATI, N.,
Introduction à la science politique, Ed. Africa, Lubumbashi,
1977, p.29.
* 13Dictionnaire petit
Larousse en couleurs, Ed. Larousse, Paris, 1987, p.719.
* 14 MERLE, M., La politique
étrangère, PUF, Paris, 1984, p.07.
* 15 BRAILLARD, D., et DJALILI,
M., Les Relations Internationales, PUF, Paris, 1989, pp.57-58.
* 16 JAMES ROSENAU, Cité
par KABONGO MAKANDA, F., Op.cit., Inédit.
* 17 RAYMOND, A. Cité
par KABONGO MAKANDA, F., Op.cit., Inédit.
* 18 DOUDOU, T., cité
par NGOIE, T., Exercice de la puissance et quête statutaire dans la
relation interafricaine, Thèse, UNILU, 2002-2003, p.29.
* 19
WWW.Oxford English
dictionary.org.
* 20 DOUGHERTY, J., et
PFALTZGRAFF, R., cité par NGOIE, T., Op.cit., p.30.
* 21 MERLE, M., Op.cit.,
pp.205-206.
* 22MWALABA, K.,
Théories de l'échange international, L1.économie,
UNILU/UOM, 2007-2008, Inédit.
* 23 BETATI, M., La
souveraineté au XXème siècle, Ed. Armand
Colin, Paris, 1979, p.72.
* 24 KADONY, N., cité
par NGOY D., Coopération RDC-SADC après la guerre, TFC,
G3.R.I., UNILU, 2002-2003, p.7.
* 25 KAMANDA, W.K., Le
défi africain : une puissance économique qui s'ignore,
Ed. ABC, Paris, 1967, p.134.
* 26 MARIAN, M., La bonne
guerre, Ed. France-Empire, Paris, 1966, p.28.
* 27 NGOY, D., TFC,
Op.cit., Inédit.
* 28 KAPINGA, D., Education
à la citoyenneté, G1.R.I., UOM, 2006-2007, Inédit.
* 29 MULAMBU, M.F., Histoire
politique et administrative du Congo, G1 R.I., UOM, 2006-2007,
Inédit.
* 30 KAPINGA, D.,
Op.cit., Inédit.
* 31 MUTEBA, B., Education
politique, 5ème et 6ème HP, IM, 1996-1997,
Inédit.
* 32 KAPINGA, D.,
Op.cit., Inédit.
* 33 CORNEVIN, R., Histoire
du Zaïre : des origines à nos jours, Ed. Ayez, Bruxelles,
1989, p.5.
* 34CONSTITUTION DE LA
3ème REPUBLIQUE, RDC, 18 février 2006, S.1,
art.1-2.
* 35 KABENGELE DIBWE, G.,
Géographie économique et humaine de la République
démocratique du Congo, Ed. CAP, Kinshasa, 2008, pp.51-53.
* 36 De SAINT MOULIN,
L., « Conscience nationale et identités ethniques.
Contribution à une culture de la paix », In
Congo-Afrique, n°327, Février 2003, pp.96-136.
* 37 MULAMBU, M.F.,
Op.cit., Inédit.
* 38 TSHIPATA, C.,
Géographie 6ème HP, IM, 1996-1997,
Inédit.
* 39 TSHIPATA, C.,
Op.cit., Inédit.
* 40 TSHIPATA, C.,
Op.cit., Inédit.
* 41 TSHIPATA, C.,
Op.cit., Inédit.
* 42 TSHIPATA, C.,
Op.cit., Inédit.
* 43 MULUMBA, L.,
« La législation minière africaine pourquoi
faire ? Cas de la législation minière
Zaïroise », In Zaïre-Afrique, n°241, janvier
1990, p.7.
* 44 KABATUSUILA, B.,
« Les préalables au développement en RDC »,
In Economie de guerre, bonne gouvernance en RDC, UPC, Kinshasa, 1999,
p.143.
* 45 KITENGE et alii,
cité par NGOY, D., TFC, Op.cit., p.12.
* 46 FREDERIC, D.,
« La nouvelle donne », In Jeune Afrique
économie, n°286, p.199.
* 47 MUNSALA, B., Des milliards
USD Chinois à la portée de la RDC, In Journal observateur,
n°2804, du 28 janvier 2008, pp.3-5.
* 48www.toupie.org.
* 49 MWALABA, K.J.,
Théorie de l'échange international, L1 Economie, UNILU/UOM,
2007-2008, Inédit.
* 50 VAN LIERDE, C.,
Economie politique, Ed. CRP, Kinshasa, 1984, p.3O.
* 51 BASTIAT, F., cité
par MWALABA, K.J., Op.cit., Inédit.
* 52 MWALABA, K.J.,
Op.cit., Inédit.
* 53 BERTHAUD, C., Le
marché commundes origines à nos jours, 4ème Ed.
Masson, Paris, 1991, p. 23.
* 54
www.toupie.org, art.cit
*
55www.wikipedia.org.
*
56www.wikipedia.org.
* 57 MWALABA, K.J.,
Op.cit., Inédit.
* 58
www.toupie.org, art.cit.
*
59www.wikipedia.org.
* 60 MWALABA, K.J.,
Op.cit., Inédit.
* 61 VAN LIERDE, C.,
Op.cit., p.30.
* 62 WEISS, H., La dimension
politique des dynamiques régionales des conflits dans les Grands Lacs,
In Dynamique des conflits et crises de développement en Afrique
centrale, Ed. DUBOIRIS, Paris, 2004, pp.137-138.
* 63MEUNIER, R., Association
européenne de libre-échange (AELE), Ed. EDIDEPS, Kinshasa,
1986, p.9.
* 64 WEISS, H., Op.cit.,
pp.137-138.
* 65 Idem, pp.141-142.
* 66 WEISS, H., Op.cit.,
pp.138-139.
* 67 WEISS, H., Op.cit.,
pp.136-137.
* 68 WEISS, H., Op.cit.,
pp.136-137.
* 69 BERTHAUD, C.,
Op.cit., pp.22-25.
* 70MBAYA, K.J.,
L'économie politique de la prédation au Congo Kinshasa. Des
origines à nos jours 1985-2003, Ed. ICREDES, Kinshasa,
Montréal, Washington, 2005, p.96.
* 71 MULUMBA, L.,
Op.cit., p.7.
* 72ATTEBERY, D., Situation
actuelle de la recherche agronomique au Zaïre, In Zaïre-Afrique,
février 1985, pp.202-203.
* 73 ATTEBERY, D.,
Op.cit., p.203.
* 74www.wikipedia.org
* 75www.google.org
* 76 S.A.
Wikipédia/exploitation.org
* 77 MULUMBA, L.,
op.cit., p.7
* 78 MBAYA, K.J.,
op.cit., p.11
* 79 MUNSALA, B., Des milliards
USD à la portée de la RDC, in Journal l'observateur,
n°2804, 28 janvier 2008
* 80 S.A.,
Wikipédia.org
* 81 S.A.,
Wikipédia.org
* 82www.Google.fr.
* 83LABANA, L.A., Relations
Internationales, Présentation panoramique et approches
théoriques, Ed. MES, Kinshasa, 2006, p.22.
* 84 NTAMBWE, K.G.,
3ème Journée Scientifique des sciences Sociales, UOM,
mai, 2009.
* 85 S.A.,
Wikipédia.org
* 86 Idem
* 87 FREDERIC, D.,
« La nouvelle donne », in Jeune-Afrique
économie, n°286, p.199.
* 88 YEZI, P.F., cité
par NGOIE, T., op.cit., pp.101-102.
* 89 MOBUTU, S.K.W.,
cité par YEZI, P.F., La géopolitique internationale du
Zaïre, Lubumbashi, Ed. AFRICA, 1979, p.25.
* 90 KAMWANYA, L., Dialogue
entre congolais, Radio Okapi, 18 août 2008, de 20h15' à 21h00'.
* 91 MORGENTHAU, H.,
cité par LABANA, L.A., op.cit., pp.66-67.
* 92 OHLIN, G., L'organisation
de coopération et de développement économique, in
Coopération internationale et développement, Ed.
Inter-nationales, Paris, 1968, pp.267-286.
* 93 KABENGELE DIBWE,
G.,op.cit., p.72O.
* 94 KABONGO MAKANDA, F.,
Histoire diplomatique, G2 RI, UOM, 2007-2008, inédit.
* 95 KABENGELE DIBWE,
G.,op.cit., p.718.
* 96 KABENGELE DIBWE,
G.,op.cit., p.718.
* 97 BUSUKU, J., Le COMESA pour
sortir la RDC du sous-développement,
www.congo actualité.net.
* 98 LUMPUNGU, K., cité
par MABI, M., La coopération monétaire en Afrique des zones
monétaires à l'union africaine des paiements, Ed. PUZ,
Kinshasa, 1976, p.7.
* 99 Cinq questions à
PALUKU, C., www.lepotentiel.com.
* 100 TSHIMPANGA, M.K.,
Théories et doctrines des Relations Internationales, G3 RI, 2008-2009,
inédit.
* 101 KABENGELE DIBWE,
G.,op.cit., p.724.