CONCLUSION
Les caractéristiques hydrodynamiques de
l'aquifère permettent d'avoir une connaissance sur le fonctionnement
hydrodynamique du bassin versant de Douka Longo. Les valeurs des niveaux
statiques ponctuels des dix-sept puits suivis varient entre 2,63 m et 24,29 m
avec une moyenne 9,92 m. Les valeurs des niveaux piézométriques
varient entre 222,37 m et 464,30 m avec une valeur moyenne de 281,13 m.Les
données piézométriques recueillies au niveau des puits
couvrant la zone d'étude ont servi à l'élaboration de la
carte piézométrique. L'étude de la carte
piézométrique de la zone d'étude a permis de constater que
les eaux s'écoulent de façon générale NE-SW au
E-Wet montrant l'existence de deux zones, une zone d'alimentation et une zone
de captage. Le débit du mayo Douka Longo à son exutoire en saison
sèche est de 0.033 m3/s. les vitesses d'infiltration de
l'eau dans le BVDL varient entre 0,6 cm/min et 4,2 cm/min avec une moyenne de
1,7 cm/min. La perméabilité des formations lithologiques
traversées qui sont pour l'ensemble des sables argilo-limoneux varient
entre 1,5.10-6 et 1,46.10-5m/s illustrant ainsi qu'elles
sont peu à assez perméables. Les eaux souterraines du BVDL sont
acides pour les standards d'usage en agriculture (4,57= pH= 8,05) avec des
minéralisations faibles à importantes et des valeurs de TDS
inférieures à la valeur limite de 450 mg/l à l'exception
des puits P9 (478 mg/l), P11 (507 mg/l) et P15 (809 mg/l).
CONCLUSION GENERALE ET
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERALE
Situé à quarante km au sud de la ville de
Garoua, le bassin versant de Douka Longo se localise entre 8°29'0'' et
9°56'0'' de latitude Nord et 12°34'0'' et 14°17'30' de longitude
Est. Les caractéristiques environnementales rencontrées dans le
bassin versant sont identiques à celles de la ville de Garoua à
savoir :
- Un climat tropical de type soudano-sahélien,
caractérisé par deux saisons fortement contrastées (une
saison sèche et une saison humide) ; les températures sont
variables néanmoins, l'on note, pour la période de 1971 à
2018, une maximale de 33,4°C en mars et une minimale de 25°C en
Janvier. La pluviométrie est peu à assez importante ; le
diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen (1957) tracé à
partir des données recueillies pour la période allant de 1960
à 2018 à la station de Garoua-aéroport, montre les maximas
de pluies aux mois de juillet, aout et septembre avec une moyenne interannuelle
de 1027,9 mm.
- La végétation rencontrée est une savane
soudanienne arbustive ayant un aspect de savane claire et
dégradée ;
- Le relief est caractérisé par l'alternance des
collines et des vallées. Il révèle que les collines sont
comprises entre 300 et 400 m d'altitude et les vallées situées
entre 250 et 400 m de hauteur ;
- Les formations géologiques composant le socle du
bassin versant de Douka Longo sont constituées des formations du socle
(granito-gneissique) couvert par endroit par les roches volcaniques. On y
rencontre plusieurs types de sols (sol sablonneux, argileux et argileux
hydromorphes).
Sur le plan physiographique, le BVDL a une superficie de 681,50 km², un périmètre de 186,54 km et un indice de compacité de Gravelius
égal à 2,01 lui conférant une forme allongée
assimilable à un rectangle équivalent de longueur 79,15 km et de
largeur 8,61 km. Le relief présente des pentes relativement faible (IPR
= 0,5) caractérisé par l'alternance des collines et des
vallées. Le réseau hydrographique du bassin versant de Douka
Longo est peu développé et centré vers un seul collecteur
qui est la rivière mayo Douka Longo.
L'objectif spécifique de cette étude est
l'évaluation de la cinétique d'infiltration, du coefficient de
perméabilité des sols à saturation, de la
disponibilité en eau de surface et souterraine et établir le
bilan hydrique dans le bassin versant de Douka Longo.
L'évaluationde la disponibilité en eau
souterraine dans le bassin versant de Douka Longo au cours du 12 au 16 mars
2020, révèle que la surface piézométrique est
située à environ 10,10 m du sol. Dans les ouvrages suivis
(puits), les niveaux piézométriques les plus élevés
ont été observés à Tongo et les plus bas à
Boundjoumi avec respectivement 464,30 m et 222,37 m. l'examen de la carte
piézométrique des eaux souterraines du bassin versant fait
ressortir que :
- Les écoulements souterrains sont de deux types
(convergents et divergents).
- Les puits situés à l'Est du bassin
c'est-à-dire ceux situés dans les quartiers de Tongo et
WouroNogas constituent des aires d'alimentation de la nappe tandis que, ceux
placés au Nord dans les quartiers de Bolta, OuroGnebe et Dawala
constituent des aires de stockage et peuvent se prêter facilement aux
implantations des ouvrages de captage.
L'évaluation des ressources
en eau de surface disponible dans le BVDLs'est faite par la
détermination du débit à l'exutoire du mayo Douka Longo
à l'aide du jaugeage à gué (point par point) au micro
moulinet. Ce débit, estimé en période d'étiage et
en absence de pluie est de 0,033 m3/s
correspondant à la vidange de l'aquifère pour soutenir
l'écoulement de surface. Ce débit montre qu'il y a bel et bien
une interaction entre les eaux de surface et les eaux souterraines dans ce
bassin versant.
L'évaluation de la
cinétique d'infiltration déterminéeà partir des
données d'essai d'infiltration montre que les vitesses d'infiltration
varient entre 0,6 cm/min et 4,2 cm/min avec une moyenne de 1,7 cm/min. les valeurs du coefficient de
perméabilité à saturation du bassin versant de Douka Longo
varient de 1,50.10-6 m/s (OURO-NDJIDDA) à
1,46.10-5m/s (MADA) avec une moyenne de 7,21.10-6 m/s.Ces
valeurs illustrent ainsi que les différents horizons traversés
sont peu perméables à assez perméable et présentent
des terrains constitués de sables fins et limons argileux.
Le bilan hydrique, établi pour la période
moyenne 1960-2018 (58 ans), révèle que
l'aquifère à nappe libre du bassin versant de Douka Longo se
recharge de mai à septembre (saison de pluies) et se vidange
progressivement d'octobre à avril. L'infiltration est de 85,21 mm pour
une précipitation moyenne interannuelle de 1048,4 mm soit un coefficient
d'infiltration de 8,13 % qui assure l'alimentation de l'aquifère
à nappe libre. L'évolution des paramètres (P, RFU, DA et
WS) du bilan hydrique montre que les agriculteurs de la commune de Ngong ont 6
mois sur 12 propices pour l'agriculture c'est-à-dire de mai à
octobre. Les six autres mois c'est-à-dire de novembre à avril, ne
sont pas propices à l'agriculture car la RFU du sol est totalement
épuisée pendant cette période. L'analyse des
paramètres du bilan hydrique montre que les ressources en eau ne sont
pas disponibles pendant toute l'année ce qui entraine directement un
déficit sur le rendement agricole. Les agriculteurs qui veulent cultiver
12 mois sur 12 doivent utiliser les techniques d'irrigation pour
améliorer la production agricole pendant les périodes
défavorables à l'agriculture.
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