I.2-
TRAVAUX ANTERIEURS COMPLEMENTAIRES
Plusieurs travaux ont été effectués en
géosciences et en hydrosciences dans la région du
Nord-Cameroun.
En pédologie, Brabant et Gavaud, 1985 ont
procédé à l'étude des sols et les ressources en
terres du Nord-Cameroun et y ont répertorié douze
catégories de sols réparties comme suit :
- Quatre sont caractérisées par la
prédominance des concentrations d'hydroxyde de fer sur les horizons
illuviaux et argilisés : il s'agit des sols ferrugineux.
- Trois intègrent l'extension des horizons
éluviaux à l'imperméabilité et l'alcalinisation
croissante des horizons illuviaux et argilisés en milieu sec ; ce
sont les sols lessivés, les planosols et les vertisols.
- Deux autres correspondent à la
pédogénèse dominée par l'altération et
l'argilisation ; ce sont les sols fersiallitiques et les vertisols.
- Les trois dernières sont réservées
à la pédogénèse peu différenciée sur
des matériaux d'apport récent ou des substrats
érodés.
En hydrologie et hydrogéologie, Ewodo et al., 2017 ont
mené une étude sur la caractérisation de la
productivité des aquifères du socle de la région de
l'Extrême Nord, Cameroun. Il en découle de cette étude que,
dans la zone de socle de la région de l'Extrême Nord, les
débits de forages réalisés oscillent entre 0,04 m/h et 4
m/h avec une moyenne de 1,66 m/h. Ngounou et al., 2007 ont fait une
étude sur l'apport de la géologie, de l'hydrogéologie et
des isotopes de l'environnement à la connaissance des
nappes en creuxdu grand Yaéré
(Nord-Cameroun). Il en résulte de cette étude que l'absence de
dépendance entre les niveaux piézométriques superficiels
et les niveaux profonds place le problème des anomalies
piézométriques du Grand Yaéré dans un contexte
totalement différent de celui des anciens auteurs dont les
interprétations se sont appuyées sur l'existence d'une nappe
libre généralisée monocouche.Tatienou et Lekedji, 1991 ont
mené une étude sur les grands traits géologiques,
géomorphologiques, géologiques et hydrogéologiques de la
région du Nord-Cameroun. Il en ressort de cette étude que le
domaine du logone-Tchad contient une nappe généralisée aux
caractéristiques hydrodynamiques et hydrochimiques homogènes,
dont les ressources sont importantes. Son exploitation peut être
envisagée, les abords des axes d'alimentation matérialisés
par le réseau hydrographique constitueraient les zones les plus
prometteuses.
En agronomie,Vallée Gilbert et al., 1994 ont fait une
étude sur le fonctionnement hydrique des sols ferrugineux du Nord
Cameroun. Tentatives d'amélioration de leur régime hydrique. Les
résultats de cette étude montrent que, le climat, à
travers la pluviométrie, joue le rôle principal pour la production
agricole. Les techniques culturales comme le semis direct avec couverture morte
ou mulch, sont susceptibles d'apporter des solutions tout en permettant un
rendement satisfaisant même si celui-ci est inférieur au
labour.M'Biandoun et Olina, 2006 ont mené une étude sur la
pluviosité en région soudano-sahélienne au Nord du
Cameroun. Il en ressort de ces travaux que la zone d'étude
possède une pluviosité caractérisée par une grande
variabilité dans l'espace et dans le temps, une forte agressivité
des pluies, une mauvaise répartition de la pluviosité annuelle,
des déficits pluviométriques pouvant intervenir en juin, juillet
et août, et une possibilité d'arrêt précoce des
pluies (3e décade de septembre).Hervé
Guibert et al., 2003 ont fait une étude sur la productivité et
contraintes des systèmes de culture au Nord-Cameroun. Il en ressort de
ces travaux que, l'agriculture au Nord-Cameroun est une activité
permettant une bonne productivité de la terre, mais valorisant
actuellement mal le travail fourni par les exploitants.Les
céréales se présentent comme valorisant mieux le travail
que les cultures d'arachide ou de cotonniers. Par contre, l'arachide et le
cotonnier sont des cultures plus intensives et à plus forte
productivité à l'hectare.
|