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Cartographie du risque d'insécurité à  Cotonou au Bénin


par Kocou Mano Hermann ATTUY
Université d'Abomey-Calavi - Master 2 Option: Gestion des Risques et Catastrophes 2019
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (UAC)

***************

INSTITUT DE GEOGRAPHIE, DE L'AMENAGEMENT DE
TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
(IGATE)
***************

MASTER INTEGRATION REGIONALE ET DEVELOPPEMENT

(MIRD)

***************

Option : Gestion des Risques et Catastrophes

CARTOGRAPHIE DU RISQUE

D'INSECURITE A COTONOU AU BENIN

Réalisé par : Sous la direction du

K. M. Hermann ATTUY Professeur Ibouraïma YABI

Professeur Titulaire de Géographie et Aménagement du Territoire à l'Université d'Abomey-Calavi

Dr Moïse CHABI

Maître-assistant à l'Université Nationale des Sciences Technologie, Ingénierie et Mathématique d'Abomey

Membre du jury :

Président : Dr Toussaint VIGNINOU, Maître de conférences (CAMES) Chef Département de Géographie et Aménagement du Territoire à l'UAC;

Rapporteur : Dr Moïse CHABI, Maître-Assistant à UNSTIM/Abomey;

Examinateur : Prof Ibouraïma YABI, Professeur Titulaire de Géographie et Aménagement du Territoire à l'UAC.

Note : 16/20 Mention : Bien

Soutenu, le 24/04/2021

i

II

Sommaire

Dédicaces 2

Sigles et acronymes 3

Remerciements 4

Résumé/Abstract 6

Introduction 7

10

CHAPITRE I

REVUE DE LITTERATURE, CLARIFICATION DES CONCEPTS, PROBLEMATIQUE ET CADRE THEORIQUE

1-1-Revue de littérature 10

1-2- Clarification des concepts 12

1-3-Problématique 14

1-4-Approche méthodologique 16

CHAPITRE II

25

FACTEURS GEOGRAPHIQUES, SOCIOECONOMIQUES DE L'INSECURITE ET CARTOGRAPHIE DES TYPES D'INSECURITE

2-1- Facteurs géographiques et socioéconomique d'insécurité dans la ville de Cotonou

25

2.2- types d'insécurité 31

2.3- cartographie des types d'insécurité 34

III

CHAPITRE III

42

STRATEGIES DE REDUCTION DES RISQUES

D'INSECURITE A COTONOU

3.1- Stratégie préventive 46

3-2- Stratégies proactive 53

Conclusion 55

Bibliographie 58

Liste des figures 61

Liste des tableaux 61

Liste des photos 62

Table des matières Annexes

66

iv

Dédicace

Ce travail est dédié à :

? mes chers enfants Kim Esénam, Esthella Gbèdolo et Kennedy Yémalin Olamidé, ma chère épouse Assana SEIDOU, mon adorable maman Marie GOUVI, mon feu père Etoh ATTUY qui sont pour moi une source d'espoir et de détermination ;

? tous les fonctionnaires de la Police Républicaine qui luttent quotidiennement contre le grand banditisme pour la libre circulation des personnes et des biens en toute heure sur toute l'étendue du territoire béninois.

V

Sigles et acronymes

ABC : Abus de Confiance

AFNOR : Association française de normalisation

BCPR : Bureau for Crisis Prevention and Recovery

CBV : Coup et blessure volontaire

CDSP : Centre de Documentation de Sécurité Publique

DDPR/L : Direction Départementale de la Police Républicaine/Littoral

DGPR : Direction Générale de la Police Républicaine

DSP : Direction de la Sécurité Publique

DSP : Direction de Statistique et de Planification

EMICoV : Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie des ménages

GPS : Global Positioning System

GRC : Gestion des Risques et Catastrophes

IGATE : Institut de Géographie de l'Aménagement de Territoire et de l'Environnement

IGN : Institut de Géographie National

INSAE : Institut National de Statistique et d'Analyse Economique

IPAR : Initiative Prospective Agricole et Rurale

ISO : Norme ISO, définie par l'Organisation Internationale de Normalisation

MARP : Méthode Active de la Recherche Participative

MIRD : Master Intégration Régionale et Développement

MISP : Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité Publique

PCN : Plan de Contingence National

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat

SIG : Système d'Information Géographique

SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti

UAC : Université d'Abomey-Calavi

UNDP : Programme des Nations Unies pour le Développement

UNDRO : United Nations Disaster Relief Co-ordinator

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Remerciements

Le présent travail a été possible grâce au concours fort appréciable des personnes qui n'ont ménagé aucun effort pour sa réussite. Au terme de ce travail, j'adresse mes vifs remerciements à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à sa réalisation. Je tiens particulièrement à présenter ma gratitude à mon maître de mémoire, Ibouraïma F. YABI, Professeur Titulaire, Enseignant-Chercheur au Département de Géographie et Aménagement du Territoire, de l'Université d'Abomey-Calavi pour avoir accepté de diriger ce mémoire malgré ses multiples occupations.

J'exprime également ma profonde gratitude à mon Co- directeur de mémoire Dr Moïse CHABI, maître-assistant à l'Université Nationale des Sciences Technologie, Ingénierie et Mathématique d'Abomey pour sa rigueur méthodologique et les conseils qu'il m'a prodigués pour l'amélioration de ce travail ;

Du plus profond de mon coeur, je tiens à adresser mes sincères remerciements aux enseignants du Master Intégration Régionale et Développement (MIRD) pour avoir assuré ma formation, et donnée le goût de la recherche qui consiste à voir le danger avant les autres et les avertir pour éviter des catastrophes à venir ;

Aux membres de jury pour le temps qu'ils ont bien voulu consacrer à l'appréciation de ce travail.

Mes remerciements vont à l'endroit des ainés scientifiques et tous les doctorants, je veux nommer Docteurs Emile ATYE, Olivier KOUDAMILORO, Doctorants René ZONDEKON, Josias ADEGANDJOU pour leurs contributions et la fraternité qui ont caractérisé nos relations.

A monsieur le ministre de l'intérieur et de la sécurité publique Sacca LAFIA, qui en homme d'État a autorisé la présente recherche ;

Au Contrôleur Général de Police Soumaila YAYA, Directeur Général de la Police Républicaine, qui dans son souci de renforcement des capacités de son personnel

VII

a autorisé mon inscription pour le Master et a facilité la rédaction du présent document ;

Au Général Laurent AMOUSSOU pour ses conseils, recommandations, son esprit d'écoute et son soutien au quotidien ;

Au Commissaire Principal de Police Raoufou Abiola OSSENI pour sa sollicitude et soutien permanent ;

Au Directeur du Centre de Documentation de Sécurité Publique (CDSP), Capitaine K. Dénis OGAN qui m'a accueilli pour le stage dans le prestigieux centre malgré la sensibilité des données qu'il a sous sa direction ;

Au Chef Service Statistique du CDSP, Lieutenant Judes S. AKPONA pour sa disponibilité et son accompagnement ; à tout le personnel du Centre de Documentation de Sécurité Publique (CDSP) rencontrés au cours de notre stage, en particulier : Maître D. Médard AGUE, Brigadier de Police Martial SOUALY pour leur soutien et encouragement ;

Au Lieutenant Ansèlme L. SANGAN pour sa grandeur d'esprit et son sens de compréhension du collaborateur ;

Au Brigadier-Chef de Police, Edouard W AGBESSI pour ses conseils ;

J'adresse mes remerciements. A tous les Directeurs et Commissaires des unités de Cotonou qui m'ont permis d'obtenir des données utiles à la réalisation de ce travail. Je leur dis Merci ;

A tous mes parents, frères, soeurs, cousins et cousines qui se battent tous les jours pour se frayer un chemin dans cette vie. Que cet opuscule leurs serve d'exemple, car tout vient à point à qui sait se battre et être patient ;

Je n'oublierai pas Mr H. Raoul LAILO, qui avec passion a su me transmettre ses connaissances en géomatique ;

A Mme Octavie S. AVOHA pour ses conseils, assistance et disponibilité ;

Je remercie tous les camarades de la 8ème promotion de Master Gestion des Risques et Catastrophes. Ce travail a été pour moi une occasion de découvrir l'esprit de sacrifice et d'abnégation qui caractérise certaines personnes.

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Résumé:

Cotonou principale ville du Bénin, ville côtière et attrayante, est situé dans un corridor à l'intérieur duquel évoluent quelques-unes des plus importantes villes de l'Afrique au sud du Sahara. Cette situation géographie permet à la principale ville du Bénin d'évoluer à la fois au sein d'un réseau urbain national et régional (ou supranational), qui en tout temps est sous la menace de l'insécurité, du haut banditisme. La présente recherche permet d'évaluer les risques d'insécurité à Cotonou et de faire leur cartographie.

La démarche méthodologique est axée sur la collecte des données, le traitement des données et l'analyse des résultats à l'aide de la Norme ISO 31000 : 2009 pour l'évaluation du risque selon le processus global d'appréciation et de traitement des risques.

Les résultats obtenus montrent d'une part que l'exode rural, l'immigration, le chômage, le sous-emploi, la crise économique sont autant de facteurs qui favorisent l'accroissement de l'insécurité à Cotonou ; d'autre part, les infractions telles que le vol à main armée, le cambriolage, l'abus de confiance, le recel, l'escroquerie sont les plus fréquents dans les arrondissements de Cotonou ce qui nous amène à voir des zones dites « zone rouge » telles que Xlakodji plage, kpankpan, Agbato tokpa daho, Carrefour catimini à Minnontin, maison des jeunes d'Agla etc. qui sont dans des quartiers de grands banditisme. Pour ralentir un temps soit peu ce phénomène récurrent dans la ville de Cotonou, la cartographie des zones dites « zone rouge » d'insécurité ainsi que les types d'insécurité qu'elles regorgent, ajouté aux mesures proactives et préventives s'avèrent nécessaire.

Mots clés : Cartographie, Cotonou, zone rouge, risque d'insécurité.

Abstract :

Cotonou, the economic capital of Benin, a coastal and attractive city, stands out as one of the largest city in West Africa due to its geographical position and its peri-urbanization. A very urbanized city which at all times is under the threat of insecurity, high banditry. This research makes it possible to assess the risks of insecurity in Cotonou and to map them.

The methodological approach is focused on data collection, data processing and analysis of results using the ISO 31000 : 2009 standard for risk assessment according to the overall risk assessment and treatment process. .

The results obtained show on the one hand that the rural exodus, immigration, unemployment, under-employment and the economic crisis are all factors which favor the increase in insecurity in Cotonou ; on the other hand, offenses such as armed robbery, burglary, breach of trust, concealment, swindling are the most frequent in the districts of Cotonou which leads us to see areas called " zone red »such as Xlakodji beach, kpankpan , Agbato tokpa daho , Carrefour sly in Minnontin , youth center of Agla etc who are in neighborhoods of serious banditry. To slow down a time is just this phenomenon recurring in the city of Cotonou, the mapping of the zones' area red "insecurity and the types of insecurity that they abound, coupled with proactive and preventive measures are necessary.

Keywords : Cartography, Cotonou, red zone, risk of insecurity

1

Introduction

L'une des fonctions régaliennes de tout État est d'assurer la sécurité des personnes et des biens (MOSER & MCILWAINE, 2004). Jusque dans les années 1990, la sécurité s'entendait et se concevait uniquement dans le sens de la sécurité de l'État (PNUD, 2016). La notion de sécurité, qui naguère était focalisée sur les menaces militaires, s'est élargie pour englober un large spectre de menaces non militaires, (Fernand AMOUSSOU, 2016). Elle se résumait alors essentiellement à la sécurité nationale, entendue sécurité territoriale (PNUD, 2016). L'État était ainsi au centre de la question sécuritaire. Cette doctrine, dominante à l'époque, se fondait sur le principe que seul l'État peut assurer la protection contre les menaces extérieures et intérieures. Elle supposait en outre que si la sécurité de l'État était assurée, alors celle des individus qui vivaient à l'intérieur de ses frontières l'était également (PNUD, 2016).

En revanche, l'insécurité est présentée comme une préoccupation majeure en partie parce qu'elle génère des comportements et attitudes qui nuisent au vivre-ensemble et à la qualité de vie des personnes (Nordin LAZREG, 2016). Les crimes et délits apparaissent comme l'une des menaces à la qualité de vie ainsi qu'une barrière au développement des nations (MOSER & MCILWAINE, 2004). Selon d'autres chercheurs, le sentiment d'insécurité parmi la population a un impact direct sur les comportements et leurs attitudes. Ils démontrent que la peur conduit à un repli sur soi ou sur la famille, à une dégradation de la confiance interpersonnelle, à une diminution de la solidarité, à une baisse de la tolérance et du respect des autres (Nordin LAZREG, 2016). Le risque « d'insécurité » est lié, d'une part à la présence d'un événement ou aléa qui est la manifestation d'un phénomène naturel ou anthropique, et d'autre part à l'existence d'enjeux qui représentent l'ensemble des conséquences ou des pertes attendues "vies humaines, blessés, dommages aux biens, à l'activité économique, aux moyens de

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subsistance, à l'environnement ou au patrimoine". (UNDRO, 1979 ; UNDP/BCPR, 2004).

La répartition de la population par grands groupes d'âges, laisse apparaître une forte proportion de la population de 15-59 ans (48,9 %), (INSAE-RGPH4, 2013). Ses jeunes qui forment la majorité de la population urbaine vivent dans le chômage et le sous-emploi ce qui les amène à se livrer aux infractions tels que la cybercriminalité, l'escroquerie, le vol, le viol, etc. Cotonou, principale ville du Bénin a connu à l'instar des autres capitales africaines, une croissance rapide et non maîtrisée aussi bien sur le plan spatial que sur le plan démographique (GAYE, 1993). Elle est une des trois communes à statut particulier et demeure toujours la première ville du Bénin avec 679 012 habitants en 2013 contre 665 100 en 2002, INSAE, (RGPH4, 2013). Dans la période actuelle, l'insécurité s'étend à plusieurs domaines de la vie sociale (Philippe ROBERT, 2013). La présente recherche aborde celle liée à la délinquance. Il est certain que la délinquance juvénile représente à l'heure actuelle un des problèmes les plus angoissants pour nos villes (Soumaïla YAYA, 2019). Les violences, la violation des règlements, le vandalisme, la drogue, etc, sont là les multiples visages de ce phénomène qui, à Cotonou, prend une connotation particulière eu égard aux difficultés économiques et au manque de repères auquel sont confrontés les jeunes (Micheline AGOLI-AGBO, 1996). Cette insécurité paraît déroutante et on peine à en comprendre ses mécanismes. Cas elle n'est pas le simple décalque du risque auquel on se trouve exposé ou de l'expérience que l'on a de la délinquance à en croire (Philippe ROBERT, 2013) elle est plus qu'une énigme. Et pour tenter de résoudre cette énigme de l'insécurité dans la commune de Cotonou en utilisant les techniques de la géomatique pour étudier et cartographier les types d'insécurité que la présente recherche à son intérêt. Notons également qu'à notre connaissance aucune étude n'a été faite pour cartographier les types d'insécurité dans ladite commune. D'où la nécessité de faire des études approfondies et actualisées sur le sujet : «Cartographie du risque d'insécurité à Cotonou au Bénin ».

3

La présente recherche s'articule autour de trois chapitres :

? le premier chapitre aborde la revue de littérature, clarification des concepts, la problématique et l'approche méthodologique ;

? le deuxième chapitre, va consister à la détermination des facteurs géographiques, socioéconomiques de l'insécurité et la cartographie des types d'insécurité ;

? le troisième chapitre sera consacré à l'élaboration des stratégies préventives et réactives pour sécuriser la ville de Cotonou.

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CHAPITRE I

REVUE DE LITTERATURE, CLARIFICATION DES CONCEPTS,
PROBLEMATIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE

Ce chapitre présente, la revue de littérature, la clarification des concepts, la problématique et l'approche méthodologique.

1-1- La revue de littérature

La revue de littérature a permis d'appréhender les connaissances scientifiques qui ont été déjà élaborées sur la thématique ainsi que les outils et techniques appropriés pour la réalisation des objectifs de cette recherche. La synthèse bibliographique réalisée dans le cadre de cette recherche se rapporte aux études consacrées aux risques d'insécurité liée à la délinquance. Mais aucune étude spécifique n'a abordé la cartographie du risque d'insécurité à Cotonou au Bénin.

Le travail de BRILLON (1973) cité par Micheline AGOLI-AGBO (2002), parle des jeunes qui vivent mal les déstructurations socio-politiques et économiques que connait l'Afrique ce qui constitue un terrain éminemment favorable à l'éclosion et au développement des situations conflictuelles ou criminogènes. Abandonnés par leurs familles et sans soutien de la société, les jeunes défavorisés « ...glissent subrepticement de l'inadaptation à la prédélinquance, et de la délinquance de subsistance aux activités criminelles proprement dites » (HOCHET, 1992). René LEVY et Philippe ROBERT (1984), écrivent que la cristallisation, est bien fondée sur la délinquance, d'un sentiment d'insécurité dont le spectre d'origine est beaucoup plus large. Dulong dans son livre « sens et non-sens » (1981) dit que certaines couches sociales ou fractions de classes, qui craignent d'être abandonnées par l'État, trouvent dans la gestion de la délinquance une excellente illustration de cette appréhension, sur laquelle elles peuvent cristalliser leur peur. Et Verneuil (1981), s'inspire des recherches de RANULF (1964) et de D'Anjou

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& al. (1978), en présentant une version un peu différente, montre la spontanéité que les groupes en proie à l'insécurité économique, tendent à lui trouver un objet de cristallisation aisée; le sentiment d'insécurité préexiste à la campagne d'opinion, mais il a d'autres causes que la délinquance, et c'est la campagne en question qui le rabat sur celle-ci. Pour (Philippe ROBERT, 2013), l'insécurité découle surtout d'un message médiatique qui grossit de manière indue la criminalité. L'autre extrémité de l'insécurité est moins liée à l'expérience ou à l'exposition au risque délinquantiel. Moins expérientielle, elle est plus expressive (MAURIN, 2009).

Finalement, le sentiment d'insécurité apparaît surtout lié au rang social. Ceux qui bénéficient de multiples ressources éducatives, professionnelles, financières ne présentent guère de crispations sécuritaires. L'insécurité est donc quelque chose de complexe : sur une face réaction à un risque, sur une autre expression d'une préoccupation qui dépasse la seule délinquance. Toute manifestation particulière d'insécurité peut pencher plutôt d'un côté ou plutôt de l'autre. Dans le premier cas, on relèvera une forte consonance entre l'insécurité et l'exposition personnelle à la délinquance ou l'expérience que l'on en a, le risque personnel joue peu et l'on observe des situations contre-intuitives comme c'est le cas chez les périurbains de grande banlieue.

Dans l'article de (Robert POTTIER, 1997), il démontre que la peur et de préoccupation de l'insécurité correspondent à des cheminements différents : le premier dépend de l'exposition à la criminalité combinée avec la vulnérabilité physique ou sociale que l'on ressent ; le second prolifère dans des populations qui craignent de n'avoir pas les ressources pour faire face au changement, qui l'appréhendent donc et haïssent toute forme de désordre. Les peurs concrètes varient souvent dans des proportions importantes selon les situations, les circonstances, les personnes en cause, les localisations ; on ne peut pas les résumer par un chiffre simple. Pour une même personne, les scores de peur peuvent varier du tout au tout selon qu'elle parle de chez soi, de son quartier, des différents

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modes de transport, ou encore de la peur pour ses proches, notamment pour ses enfants. MEYER & AL (2001), de leur part, la télédétection et les SIG sont des outils particulièrement performants pour l'étude des risques naturels. En effet, en fonction de l'étendue de la zone étudiée, de la disponibilité des données spatiales et des objectifs visés, l'une ou l'autre approche peut être utilisée pour cartographier les risques.

1-2-Clarification des concepts

Pour une bonne compréhension des résultats de cette recherche, plusieurs concepts doivent être clarifiés.

La sécurité : selon le dictionnaire LAROUSSE est une situation dans laquelle quelqu'un, quelque chose n'est pas exposé à aucun danger, à aucun risque, en particulier d'agression physique, d'accidents, de vol, de détérioration.

Et le dictionnaire français vivant la définit comme un sentiment de confiance intérieure résultant du fait qu'on serait à l'abri de tout danger. Elle est appréhendée comme un état de paix, de tranquillité résultant du fait que les mesures propres à éviter tout désordre intérieur et à résister à toute. A en croire le Général Fernand AMOUSSOU (2016) elle est un ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics pour parer aux menaces et aux risques susceptibles d'affecter la vie de la nation, notamment en ce qui concerne la protection de la population, l'intégrité du territoire et la permanence des institutions de la République. Selon (Mc SWEENEY, 1999) l'histoire des théories de la sécurité est marquée par deux idées principales :

- la sécurité est condition de l'existence de la communauté internationale interétatique et l'indépendance dans les relations internationales. C'est cette idée qu'a donnée naissance à la notion de sécurité collective.

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- La sécurité a trait à l'existence de l'État et à sa capacité à exercer le pouvoir. C'est aspect est celui qui a conditionné l'émergence du concept de sécurité nationale.

Dans cette étude, la sécurité est définie comme l''absence effective de danger matériel et s'exprime par le sentiment de tranquillité.

La sûreté : selon le petit LAROUSSE c'est un caractère précis, efficace de quelqu'un ou de quelque chose, sur lequel on peut compter d'une façon certaine https://www.larouse.fr. Ludovic PIETRE-CAMBACEDES (2010) de sa part, la sûreté correspond de façon générique à la démarche, ainsi qu'aux méthodes et dispositions associées, visant à limiter les risques de nature accidentelle, i.e. sans malveillance, étant susceptibles d'avoir des répercussions sur l'environnement du système considéré. Nous désignons ici par système l'objet de l'étude, de toute taille et nature (logiciel, organisation, installation industrielle, etc.), et par environnement l'ensemble des autres entités interagissant avec le système étudié et dont les caractéristiques et le comportement sont généralement moins connus et hors de contrôle ; Souvent confondues, les notions de sûreté et de sécurité se différencient par la nature des risques contre lesquelles lutter. La sécurité désigne les moyens humains, techniques et organisationnels de prévention et d'intervention contre les risques à caractère accidentel. Pour cette étude, la sûreté est l'ensemble des dispositions prisent permettant d'éviter la surprise afin d'assurer la quiétude de la population à Cotonou.

L'insécurité : désigne dans la vie quotidienne le sentiment fait d'anxiété ou de peur que peut ressentir un individu ou une collectivité devant ce qui peut devenir. C'est un sentiment ressenti, réel ou non, par une personne se trouvant dans une situation ou un lieu qui est perçu comme comportant de nombreuses carences concernant les garanties au sujet d'absence de danger. Il s'oppose au sentiment de sécurité ou de sérénité. C'est l'état d'un lieu qui n'est pas sûr, qui est soumis à la délinquance ou à la criminalité ; l'insécurité qui règne dans certaines banlieues.

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C'est le sentiment de vivre dans un environnement physique ou social favorisant les atteintes aux personnes et aux biens. https://www.larouse.fr. Pour Ph. Robert (1990), «L'insécurité est une représentation collective et question pénale». Dans le cas de cette étude c'est la délinquance et la criminalité dont est confrontée la population à Cotonou.

Délinquance : selon LAROUSSE c'est un ensemble des infractions commises en un temps et en un lieu donné https://www.larouse.fr. C'est également un ensemble de violations d'interdits légaux ou réglementaires (Claire GAVRAY, 2010).

Risque: Situation dans laquelle des enjeux vulnérables se trouvent face à la menace d'occurrence d'un aléa, qui aurait pour conséquences de graves pertes, dommages et dysfonctionnements; Il est aussi la menace dont la gravité sur l'homme, son environnement direct et ses installations, est telle que la société se trouve absolument dépassée par l'immensité du désastre. DUSAULX VOY (1796) de sa part, c'est un danger éventuel, plus ou moins prévisible, inhérent à une situation ou à une activité

Aléa : dans le Plan National de Contingence (PNC, 2020), aléa est défini comme un phénomène menaçant d'origine naturelle et/ou anthropique, susceptible d'affecter un espace donné, en particulier par la nature et la valeur des éléments exposés que cet espace supporte (hommes, biens, activités....); Il se caractérise par sa nature, son identité, son intensité, sa probabilité d'occurrence et sa fréquence quand elle peut être estimée. On distingue plusieurs types d'aléas à savoir : aléa socio naturel, aléa biologique, aléa géologique, aléa hydrométéorologique, aléas naturels, aléas technologiques.

Enjeu : dans le Plan National de Contingence (PNC, 2020), l'enjeu est tout ce qu'on peut gagner ou perdre avec la survenue d'un aléa; il détermine les personnes, biens, activités, moyens, patrimoine, systèmes... susceptibles d'être

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affectés par un aléa naturel ou anthropique et de subir des préjudices ou des dommages;

Vulnérabilité : est la probabilité pour un individu, une population, une localité ou pour quelque chose d'être plus négativement atteint que ses pairs, par une situation, un évènement imprévu, un aléa ou un choc (PNC, 2020).

Victimisation : est le fait d'être considéré comme victime d'un acte ou d'un phénomène donné (rejet social, catastrophe naturelle, agression, terrorisme, racisme, etc.). Le fait d'attribuer aux victimes la responsabilité de la situation dans laquelle elles se trouvent est un phénomène nommé `'double victimisation» ou victim blaming. (Robert PHILIPPE, 2013)

Cartographie : selon LAROUSSE c'est l'ensemble des opérations ayant pour objet l'élaboration, la rédaction et l'édition de cartes.

La cartographie est la science qui traite de l'établissement des cartes de toutes sortes. Elle englobe toutes les phases des travaux depuis les premiers levés jusqu'à l'impression finale (ONU, 1948). Mieux c'est l'ensemble des études et des opérations scientifiques, artistiques et techniques faites à partir des résultats

d'observation directes ou de l'exploitation d'une documentation pour
l'élaboration de cartes, de plan ou d'autres modes d'expression et de leur utilisation (Association Cartographique Internationale)

1-3-Problématique

Elle prend en compte la justification du sujet, les objectifs de recherche, les hypothèses de travail.

1-3-1-Justification du sujet

L'insécurité est devenue depuis quelques années un thème « à la mode » dans la plupart des médias ainsi que dans les discours de certains hommes politiques

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(Anthony GAROSCIO, 2006). Pour (Philippe ROBERT, 2013) l'insécurité découle surtout d'un message médiatique qui grossit de manière indue la criminalité. Ainsi les médias font une place globalement importante à la délinquance et aux crimes les plus spectaculaires et les plus effrayants qu'ils soient. Le facteur le plus important, à la fois générateur de l'insécurité et des conflits violents, est le sous-développement, avec ses corollaires de pauvreté et de misère (Micheline AGOLI-AGBO, 2002). Ainsi s'ajoute selon le (Rapport IPAR, 2016) la présence et la capacité de réponses des services de sécurité publique d'une part et le type de l'habitat d'autre part, posant ainsi la problématique de la gouvernance urbaine en l'occurrence les inégalités d'accès aux services publics entre les citoyens.

Etant un pays sous-développé, le Bénin à l'instar des autres pays de l'Afrique de l'Ouest n'est pas resté en marge quant aux questions de l'insécurité grandissante. D'après les données des enquêtes AFROBAROMETRE (2018), l'insécurité semble effectivement être à la hausse dans notre pays en découlant sur l'accroissement de la peur et de l'expérience de la criminalité. La commune de Cotonou en particulier ne se fait pas compter l'avènement du grand banditisme que connaissent les villes surpeuplées. A en croire (N'Bessa, 1997) le poids démographique de Cotonou est d'environ 10 % de la population Béninoise avec une densité moyenne de 8 490 habitants au km2 et 8 595 habitants au km2 en 2013 (INSAE, RGPH4, 2013). L'accroissement rapide et soutenu de la population urbaine de Cotonou entre 1960 et 1979 est dû à une forte immigration due à la concentration de l'administration publique, des entreprises publiques et privées et de nouvelles entreprises industrielles en particulier. En effet, le statut de capital économique et de ville portuaire qu'à cette dernière ajouté au climat socioéconomique, politique du moment multiplient la fréquence des infractions tels que le braquage à mains armé la disparition des enfants dans les écoles primaires et collèges, la cybercriminalité, le trafic de drogue, les meurtres etc. comment expliquer cela ? C'est ce que cherche à réaliser la présente recherche.

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De plus, la cartographie de ses types d'infractions enregistrées va permettre de connaître les zones d'insécurité à Cotonou. D'où le présent sujet « Cartographie du risque d'insécurité à Cotonou au Bénin ».

Dès lors, une série de questions mérite d'être posées :

Quels sont les facteurs géographiques et socioéconomiques de l'insécurité dans la ville de Cotonou ?

Comment cartographier les types d'insécurité dans la ville de Cotonou ? Quels sont les mesures pour réduire les risques d'insécurité à Cotonou ?

Pour répondre à ces questions des hypothèses ont été émises: 1-3-2- Hypothèses de travail

Les conditions naturelles associées aux spécificités socioéconomiques favorisent l'insécurité ;

Les types d'insécurité varient selon les arrondissements ;

La mise en oeuvre des stratégies préventives et réactives permettent de limiter le risque d'insécurité à Cotonou.

Pour vérifier ces hypothèses, des objectifs ont été fixés : 1-3-3- Objectif de recherche

L'objectif général de cette recherche est d'utiliser les techniques de la géomatique pour étudier et cartographier les risques d'insécurité et Cotonou. Trois objectifs spécifiques s'y dégagent. Il s'agit de :

Déterminer les facteurs géographiques et socioéconomiques de l'insécurité. Cartographier les types d'insécurité

Elaborer des stratégies préventives et réactives pour limiter les risques d'insécurités à Cotonou.

Pour mener à bien cette recherche, une approche méthodologique a été adoptée.

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1-4- Approche méthodologique

Dans le cadre de cette recherche, l'approche méthodologique est axée sur la collecte des données, le traitement des données et l'analyse des résultats.

1-4-1- Données utilisées

Dans le cadre de cette recherche, plusieurs données ont été utilisées. Il s'agit entre autres :

- des statistiques sécuritaires (crimes, délits et contravention) obtenues des commissariats d'arrondissement, à la Direction Départementale de la Police Républicaine Littoral (DDPR/L), à la Direction de la Sécurité Publique (DSP), au Centre de Documentation de Sécurité Publique (CDSP) et Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP); elles ont permis de déterminer l'évolution de la situation sécuritaire dans la Commune de Cotonou ;

- les données relatives à la démographie et les statistiques de revenus des ménages dans la Commune de Cotonou, sont tirés respectivement des bases de données de l'Institut National de Statistique et d'Analyse Economique (INSAE 2002 et 2013) et de la Mairie de Cotonou; elles ont permis de connaître l'évolution de la population ;

- des informations socio-anthropologiques sont obtenues par des questionnaires et par entretiens avec les personnes ressources. Elles ont permis d'apprécier les effets socio-économiques de l'insécurité dans la ville de Cotonou ;

- la prise de coordonnées avec le GPS des zones hautement criminogènes la conception de cartes par le logiciel ArcGIS 10.4

1-4-2-Collecte des données

Elle est une étape indispensable dans l'atteinte des objectifs de cette recherche. Elle comprend les étapes suivantes : les matériels et outils puis les techniques de collecte des données puis les enquêtes de terrain.

13

1-4-2-1 Recherche documentaire

Cette partie consiste à faire des investigations dans les centres de documentation, des institutions spécialisées, les bibliothèques, les organismes susceptibles de fournir des informations relatives au sujet de recherche.

Le tableau I présente la liste des centres de documentation parcourus, la nature de l'information et les types d'informations recueillies.

Tableau I : Liste des centres de documentation et les types d'informations recueillies

Centres de documentation

Nature des documents

Types d'informations

recherchées

commissariats

d'arrondissement, à la
DDPR/L, à la DSP

Données des statistiques

sécuritaires (crimes,
délits, et contravention)

l'évolution de la situation

sécuritaire dans la Commune de Cotonou

INSAE

Données sur la

population du secteur
d'étude

Connaissances

démographiques et
socioéconomiques

MIRD

Ouvrages- thèses-

mémoires- rapports

d'étude et articles

Informations générales sur les techniques de rédaction du rapport de stage et le canevas de mémoire

Centre de Documentation

de Sécurité Publique
(CDSP)

Ouvrages- rapports

d'étude et articles ;
Données des statistiques

sécuritaires (crimes,
délits)

Evolution de la sécurité à Cotonou

Bibliothèque centrale de

l'UAC et site se recherche web

Ouvrages- thèses-

mémoires- rapports

d'étude et articles

Informations générales sur la

cartographie, sur la
méthodologie de recherche, et de rédaction

Mairie de la commune de Cotonou

Données

cartographiques et
statistiques

Données relatives au

développement local de la commune puis sur les risques

auxquels la population est
exposée

MISP

Ouvrages-articles- rapports

Informations générales sur la sécurité au Bénin

14

IGN

 

Autres données d'occupation du sol en Shapefile.

Information général sur

cartographie

Researchegate

https://www.researchgate.net/

Ouvrages- thèses-

mémoires- rapports

d'étude et articles

Informations générales sur les techniques de rédaction du rapport de stage et le canevas de mémoire

 

Source : Enquête de terrain, juin 2020

Ce tableau I présente les différents centres de documentations parcourus. Ceci a permis d'identifier les ouvrages scientifiques, les articles et les cartes (de base et thématiques), nécessaire à l'analyse du sujet. La recherche documentaire a été complétée par les informations recueillies lors des travaux de terrains.

1-4-2-2 Travaux de terrain

L'enquête de terrain a permis de descendre dans les unités de la police républicaine de la ville de Cotonou pour recueillir des informations pouvant favoriser l'analyse de la situation objet d'étude. Elle regroupe l'échantillonnage, les outils et les techniques de collecte des données.

? Echantillonnage

Vu la spécificité de la présente recherche, nous avons opté pour un échantillon aléatoire. Au total cent vingt (120) personnes ont été interrogées dans les treize (13) arrondissements de Cotonou (tableau II). Cet échantillonnage est pris suivant les exigences administratives et se présente comme sur :

? trois (03) fonctionnaires de la police républicaine par commissariat d'arrondissement

? trois (03) fonctionnaires de la police républicaine par unités spéciales de la ville de Cotonou

? trois (03) chefs quartiers par arrondissement,

15

? et douze (12) personnes ressources (cadres civils et militaires des ministères en charge de la sécurité et de la défense, responsables de société de sécurité privée).

Les personnes interrogées ont tous répondu aux critères :

o être âgé de 18 ans au moins ;

o avoir résidé régulièrement dans l'un des arrondissements de la ville de Cotonou au cours des cinq (05) dernières années ;

o avoir une connaissance sur la criminalité dans la ville de Cotonou. Tableau II : Effectif des personnes enquêtées par arrondissement

Arrondissements

FP/Commis sariats

FP/Unités spéciales

Chefs quartiers

Personnes ressources

Total

1er Arrondissement

03

03

03

1

10

2ème

Arrondissement

03

0

03

1

07

3ème

Arrondissement

03

03

03

1

10

4ème

Arrondissement

03

0

03

1

07

5ème

Arrondissement

03

18

03

1

25

6ème

Arrondissement

03

0

03

1

07

7ème

Arrondissement

03

0

03

1

07

8ème

Arrondissement

03

0

03

1

07

9ème

Arrondissement

03

03

03

1

10

10ème

Arrondissement

03

0

03

1

07

11ème

Arrondissement

03

0

03

1

07

12ème

Arrondissement

03

03

03

-

09

13ème

Arrondissement

03

0

03

1

07

Total

120

Source : Enquête de terrain, juillet 2020

16

Au total cent vingt (120) personnes ont été interrogées dans les treize (13) arrondissements de Cotonou (tableau II).

? Outils et techniques de collecte des données

Divers outils et techniques de collecte des données ont été utilisés. Les outils de collecte des données utilisés sont:

w' le guide d'entretien et les fiches de questionnaires ont été adressés aux person nes ressources et aux groupes cibles afin de recueillir les informations pour atteindre les objectifs ;

w' le questionnaire pour recueillir les informations socio-anthropologiques, un appareil photo pour la prise de vue.

Dans le souci d'entrer en possession d'un maximum de données et d'informations fiables, plusieurs techniques ont été mises en oeuvre. Il s'agit de :

- l'observation directe qui permet d'appréhender les systèmes de production ;

- la Méthode Active de Recherche Participative (MARP), qui consiste à s'intéresser d'abord aux réalités quotidiennes des acteurs enquêtés. Cette méthode a pour objectif la collecte des informations relatives aux objectifs fixés ; entretien a permis de compléter les informations recueillies auprès de chaque commissaire et directeur de la Police Républicaine de Cotonou. Elle a permis également d'avoir la certitude sur les différentes informations recueillies de part et d'autre dans la Commune.

1.4.3- Traitement des données et analyse des résultats

Les questionnaires remplis sont codifiés et traités manuellement. La quantification des résultats d'enquêtes a été réalisée sur le score réel (réponses positives et négatives) de chaque rubrique du questionnaire et non à partir du nombre total de personnes interrogées. Les résultats obtenus ont permis de connaître les facteurs géographiques

17

et socioéconomiques, les types d'insécurité et leur cartographier. La connaissance des types d'insécurité ont permis le calcul du risque et la criticité exprimés de la façon suivante :

Risque = Probabilité * Gravité = Aléa * Vulnérabilité

Criticité = Probabilité d'occurrence x Gravité. Pour ce, se référer à la matrice de criticité afin de :

V' de colorer la cellule de criticité du tableau

V' de caractériser le risque

V' d'envisager des actions de maîtrise du risque supplémentaire

Colorer la case de criticité en se basant sur la matrice de criticité ci-dessous :

V' Vert pour les risques acceptables et maîtrisé;

V' Orange pour les risques tolérables à surveiller

V' Rouge pour les risques inacceptables et non maîtrisés

Les informations sont résumées en tableaux et graphiques. La réalisation des histogrammes, des cartes et le calcul de certaines valeurs statistiques avec des tests paramétriques sont faits au moyen des logiciels tels que : le tableur Excel et ArcGIS 10.4.

L'analyse des résultats a été faite à l'aide de deux méthodes d'évaluation du risque appliqué à l'étude de cartographie du risque d'insécurité à Cotonou au Bénin. Les figures 2 et 3 présentent le canevas des modèles appliqué à l'étude du risque d'insécurité à Cotonou.

MATRICE DE CRITICITE

M1 M2 M3 M4

G4 4 16 36 64

G3 3 12 27 48

G2 2 8 18 32

G1 C=1 4 9 16

F1 F2 F3 F4
Tableau III : Matrice de criticité

Source : AFNOR 2002

CARACTERISATION DU RISQUE

RISQUES ACCEPTABLES

RISQUES TOLERABLES

RISQUES INACCEPTABLES ET NON MAITRISES

Tableau IV : Caractéristique du risque Source : AFNOR 2002

Les risques sont maîtrisés/ pas des mesures supplémentaires

Les risques sont maîtrisés mais restent sous surveillance

Les risques ne sont pas maîtrisés/ des mesures sont à prendre

18

NB : La matrice de criticité ou matrice des risques qui n'a pas de règles standard pour les classes de Potentialité de Risque/hiérarchisation des priorités d'évaluation ainsi l'opération de groupements, laissée à l'appréciation des utilisateurs.

L'évaluation du risque selon le processus global d'appréciation et de traitement des risques par Norme ISO 31000 :2009 répond aux questions :

V' Que se passe-t-il et pourquoi (par identification des risques) ? V' Quelles sont les conséquences ?

V' Quelle est la probabilité d'occurrence ?

19

? Existe-t-il des facteurs permettant de limiter la conséquence du risque ou de réduire la probabilité d'occurrence du risque ?

20

Figure 1 : processus global d'appréciation et de traitement des risques Source : Norme ISO 31000: 2009

En somme, le chapitre I a permis de s'imprégner des travaux scientifiques réalisés antérieurement et relatif au sujet de recherche à travers la revue de littérature afin de rendre plus aisée la compréhension du document. L'approche méthodologique adoptée a permis d'obtenir des résultats qui sont développés dans les chapitres suivants.

21

CHAPITRE II

FACTEURS GEOGRAPHIQUES, SOCIOECONOMIQUE DE L'INSECURITE ET CARTOGRAPHIE DES TYPES D'INSECURITE Dans ce second chapitre, il sera question d'identifier les facteurs qui favorisent l'insécurité et de cartographier les types d'insécurité dans la ville de Cotonou.

2-1- Facteurs géographiques et socioéconomiques

Plusieurs facteurs géographiques et socioéconomiques favorisent l'insécurité dans la ville de Cotonou notamment : la situation géographique de la de Cotonou, aspect démographique, l'exode rural, l'immigration, le chômage, sous-emploie, la crise économique.

2-1-1- Facteurs géographiques

2-1-1-1- Situation géographique de la ville de Cotonou

La ville de Cotonou est située au sud du Bénin entre 6°20' et 6°23' de latitude Nord et 2°22' et 2°30' de longitude Est (Boukari & al., 1995, cités par Odoulami, 2009). Elle est sur le cordon littoral qui s'étend entre le lac Nokoué et l'Océan Atlantique, constitué de sables alluviaux d'environ cinq mètres de hauteur maximale. Elle représente la seule commune du département du Littoral et est limitée au nord par la commune de Sô-Ava et le lac Nokoué, au Sud par l'Océan Atlantique, à l'Est par la commune de Sèmè-Kpodji et à l'Ouest par celle d'Abomey-Calavi. Elle couvre une superficie de 79 km2, dont 70% se trouve à l'Ouest du chenal. Les quartiers de l'Est sont reliés à la partie Ouest par trois ponts. A l'Ouest de Cotonou, se trouvent le Port Autonome et l'Aéroport International qui font de la ville, la plus importante porte d'entrée et de sortie du Bénin, tandis que l'Est dispose d'une vaste zone industrielle.

(MONOGRAPHIE, 2006).

22

Figure 2 : Facettes administravie de la ville de Cotonou Source : Fonds topographiques IGN (2006)

23

Figure 3 : Facettes morphologiques de la ville de Cotonou Source : Fonds topographiques IGN (2006)

2-1-1-2- Aspect démographique

La ville de Cotonou est l'une des trois communes à statut particulier avec 679 012 habitants en 2013 contre 665 100 en 2002, soit une légère hausse de 2,09% sur la période 2002-2013, après un accroissement de 2,17% sur la décennie 1992-2002 (INSAE, RGPH4 2013). Aujourd'hui, Cotonou est devenue une représentation du Bénin en miniature et sa croissance accélérée est en train de donner naissance à une vaste « région Urbaine » allant de Sèmè-Podji et Porto-Novo (à l'Est) jusqu'à Ouidah (à l'Ouest).

24

Tableau V: Effectif de la population en 2013 par arrondissement

Arrondissements

Quartiers de villes

Total
quartier

Population

1er Arrondissement

DANDJI, DONATEN, FINAGNON, TCHANHOUNKPAME, TOKPLEGBE, AVOTROU, N'VENAMEDE, SURU-LERE, TANTO, YAGBE

10

57 962

2ème Arrondissement

IREDE, KPONDEHOU II, LOM'NAVA, SENANDE I, KOWEGBO (SENADE II), AHOUASSA, GANKPODO, DJEDJELAYE, KPONDEHOU I, MINONTCHOU, YENAWA

11

61 668

3ème Arrondissement

ADJEGOUNLE, ADOGLETA, GBENONKPO, HLACOMEY, KPANKPAN, MIDOMBO, SEGBEYA NORD, SEGBEYA SUD, AGBATO, AGBODJEDO, AYELAWADJE I, AYELAWADJE II, FIFATIN

13

69 991

4ème Arrondissement

ENAGNON, FIFADJI HOUTO, SODJATINME CENTRE, SODJATINME EST, SODJATINME OUEST, ABOKICODJI CENTRE, ABOKICODJI, LAGUNE, DEDOKPO, GBEDJEWIN, MISSESSIN, OHE

11

36 357

5ème Arrondissement

GUINCOME, TOKPA HOHO, WLACODJI KPODJI, WLACODJI PLAGE, DOTA, GBETO, MIFONGOU, ZONGO EHUZU, ZONGO NIMA, JONQUET, BOCOSSI TOKPA, GBEDOKPO, MISSEBO, MISSITE, NOUVEAU PONT

15

20 039

6ème Arrondissement

AIDJEDO I, AIDJEDO II, AIDJEDO III, AIDJEDO IV, AHOUANSORI, AGATA, AHOUANSORI TOWETA I, AHOUANSORI TOWETA II, GBEDJROMEDE, LADJI, DANTOKPA, HINDE I, HINDE II, JERICHO, AHOUANSORI AGUE, VOSSA, DJIDJE I, DJIDJE 2

17

75 336

7ème Arrondissement

GBEDOMIDJI, GBENAN, SEDAMI, SEDJRO, TODOTE, YEVEDO, DAGBEDJI, ENAGNON, FIGNON, MISSITE, SEHOGAN

11

27 535

8ème Arrondissement

AGBODJEDO, AGONTIKON, GBEDAGBA, HOUEHOUN, HOUENOUSSOU, MEDEDJRO, TONATO, MINONKPO

8

32 420

9ème Arrondissement

FIFADJI, VOSSA KPODJI, ZOGBO, ZOGBOHOUE

4

57 691

10ème Arrondissement

GBENONKPO, KOUHOUNOU, MIDEDJI, MISSEPLE, MISSOGBE, VEDOKO, YENAWA

7

38 728

11ème Arrondissement

GBEDIGA I, GBEDIGA II, GBEGAMEY I, GBEGAMEY II, GBEGAMEY III

GBEGAMEY IV, ST JEAN I (MIFFONGOU), ALLOBATIN, AYIDOTE, FINAGNON, HOUEYIHO I, HOUEYIHO II, VODJE CENTRE

13

34 879

12ème Arrondissement

AIBATIN I, CADJEHOUN, COCOTIER, FIDJROSSE CENTRE, FIDJROSSE KPOTA, FIYEGNON I, FIYEGNON II, AHOUANLEKO,

14

97 920

25

 

CADJEHOUN 2, CADJEHOUN 3, CADJEHOUN 4, CADJEHOUN 5, CADJEHOUN KPOTA, VODJE KPOTA

 
 

13ème Arrondissement

AGLA, AHOGBOHOUE, AIBATIN II, GBEDEGBE, HOUENOUSSOU, MISSITE

6

68 486

TOTAL

140

679 012

Source : INSAE, RGPH4 2013

Figure 4 : Population et poids démographique par arrondissement dans Cotonou

Plusieurs raisons justifient le surpeuplement qui est l'un des facteurs favorisant l'insécurité à Cotonou.

? Exode rural

A la recherche d'une vie meilleur les jeunes quittent les quatre coins du Bénin surtout des zones ruraux pour s'installer à Cotonou. Une foi surplace, la cherté et le train de vie fond désertés certains d'entre eux dans la rue occasionnant de grave

26

bévue. L'exode rural est devenu un phénomène récurent qui concours à la menace de quiétude dans ladite ville.

? Immigration

Considéré comme « Petit havre de paix » dans la sous-région ouest-africaine en proie à des crises politiques et sécuritaires, Cotonou de par sa position constitue une destination privilégiée de nombreux étrangers. Elle est une ville de transit vers d'autres destinations pour plusieurs autres migrants (COURGEAU 1988). Cette population de migrant à Cotonou est de 45167 dont 55,7°/° de femmes, (INSAE, RGPH4 2013).

La traditionnelle solidarité africaine est aussi en crise. Avec les pertes d'emplois et le sous-équipement chronique, les familles urbaines ne savent plus quoi imaginer pour s'assurer leur bien-être. Nombre de parents, par manque de moyens, ont dû démissionner face à leurs responsabilités, abandonnant les enfants à eux-mêmes. Certains d'entre eux transitent pour la plupart, par la rue avant de se retrouver dans les prisons.

2

Planche N°1: Condition de vie précaire des sans domicile à Kpondéwou (1) et l'entrée de la prison civile de Cotonou (2)

Prise de vue : ATTUY, juillet 2020

2-1-2- Facteur socioéconomique

2-1-2-1- Chômage

Le chômage est un phénomène qui touche plus les femmes que les hommes. La population à la recherche d'un emploi est d'environ 2,3 % selon (l'EMICoV, 2015). Ce taux de chômage est très élevé en milieu urbain. Dans la ville Cotonou 6,1% de la population actif est au chômage (EMICoV, 2015). Les jeunes qu'ils soient diplômés ou non vivent mal les inégalités socio-politiques et économiques que connaît la ville de Cotonou. Ce qui constitue une source d'insécurité.

a

b

27

Planche N°2: l'insuffisance d'éclairage public et l'état de dégradation avancée des voies. Au quartier Vossa (a) situation contraire dans le quartier Akogbato (b)

Prise de vue : ATTUY, juillet 2020

2-1-2-2- Sous-emploi

La proportion de personnes touchant une rémunération inférieure au SMIG (40000 F.CFA) est de 61 ,8% en 2015 (EMICoV, 2015). Dans la ville de Cotonou 51,1% de la population actif est en sous-emploi (INSAE-EMICoV, 2015).

2-1-2-3- Crise économique

Au regard de l'évolution prévisible de la conjoncture économique aux plans national et international en 2020, le taux de croissance économique devrait se situer à 2,3% en 2020 contre une prévision initiale de 7,6% et une première

28

révision à 3,5% en avril 2020, révèle le rapport d'exécution l'Etat, gestion 2020. La pandémie de COVID-19 a induit un choc sur l'offre et la demande. Les mesures de cordon sanitaire, la distanciation et la fermeture des frontières, prises aux plans nationaux et sous régional pour contrôler la pandémie de COVID-19 n'ont pas été sans impact sur la situation sécuritaire dans la ville de Cotonou.

2-2- Types d'insécurité

Les différents types d'insécurité sont un ensemble de catégories d'infractions de la loi N°2012-15 portant code de procédure pénale en République du Bénin

2-2-1- Les contraventions

Les contraventions sont des infractions que la loi punit d'une peine de police ou d'une amende. Dans la ville de Cotonou les contraventions majeur sont : Non port de casque, non respects du code de la route, surcharge, défaut d'assurance, non-respect de sens de marche, stationnement défectueux.

? Evolutions des contraventions du 1er Janvier 2018 au 30 Juin 2020 dans la ville de Cotonou

NOMBRES DE CAS

10000

4000

8000

6000

2000

0

8777

5169

Contavention

Contravention

3519

2018

2019

2020

Figure 5 : Statistique des contraventions à Cotonou Source : DGPR/DSP 2020

29

Il est constaté que les contraventions ont eu un pique en 2019 ceci s'explique par la mise en application des sanctions du respect de la piste cyclable et autres infractions du code de la route.

Nombre de cas

820

800

780

760

740

720

700

680

660

Janvier Février Mars Avril Mai Juin

Données mensuelles 2020

753

741

718

Contravention

753

786

802

Contravention

Figure 6 : Courbe d'évolution des contraventions à Cotonou

Source : DGPR/DSP, 2020

Une baisse des contraventions est constatée en mars avec 718 cas et un accroissement jusqu'en Juin 2020.

2-2-2- Délit

Le délit est une infraction punie de peine correctionnelle. Dans la ville de Cotonou les contraventions majeurs sont : vol, recel, abus de confiance, braquage, escroquerie, coups et blessures volontaires, violence et voies de fait, menaces, cambriolage, détention de chanvre indien, faux et usage de faux.

Nombre de cas

40000

35000

30000

25000

20000

15000

10000

5000

0

37606

2015 2016 2017 2018 2019 2020

Données annuelles

19314

17157

Délit

9280

15758

9148

Délit

Figure 7 : Courbe d'évolution des délits à Cotonou Source : DGPR/DSP, 2020

30

Dans la ville de Cotonou la barre de 35000 cas était dépassée en 2015 et une baisse au-dessous des 10000 cas en 2018 grâce à la réforme du système sécuritaire. Cette réforme qui a fusionnée la Gendarmerie et la Police en un seul corps appelé « Police Républicaine ». Au départ avait annoncé l'amélioration de des conditions de vie des fonctionnaires de la Police Républicaine avec un accompagnement des primes alimentaire journalier pour chaque élément en patrouille comme exemple. Mais la réalité est autre après; un relâchement de l'exécution des patrouilles explique la monté des cas de délits au-dessus de 10000 cas. Il s'ajoute à l'opération de libération des espaces publics qui a conduit à la fermeture des petites unités production de bien et service renvoyant des citoyen en chômage plausible source de l'augmentation des cas enregistrés tels que le vol, le cambriolage, le braquage etc. La situation sécuritaire par rapport aux délits évolue en dent de scie dans la vie de Cotonou, l'idéal est d'arrivée à une situation en dessous de 500 cas.

2-2-3- Les crimes

Infraction grave, que les lois punissent d'une peine afflictive ou infamante. Dans la ville de Cotonou les crimes majeurs sont : association de malfaiteurs, viol, homicide volontaire, assassinat

Crime

20000

10622

6539

130 222 53

2015 2016 2017 2018 2019 2020

15000

10000

5000

0

Nombre de cas

-5000

18809

Données annuelles

Crime Linéaire (Crime)

Figure 8 : Courbe d'évolution des crimes à Cotonou Source : DGPR/DSP, 2020

31

L'insécurité dans la ville de Cotonou en 2015 était très inquiétant la barre de 20000 cas était presque atteint. Les cas les plus fréquent était la disparition des enfants, les sacrifices humaine par les « Gayman » et autres. Le linéaire des crimes montre une chute des cas de 2016 à 2020.

Nombre de cas

40000

35000

30000

25000

20000

15000

10000

5000

0

Evolution de la situation sécuritaire à Cotonou

37606

18809

2015 2016 2017 2018 2019 2020

Données annuelles

Crime Délit Contravention

19314

10622

17157

6539

9280

5169

130 222 53

15758

8777

9148

3519

Figure 9 : Courbe d'évolution des contraventions, délits et crimes à Cotonou

Source : DGPR/DSP, 2020

La situation sécuritaire dans la ville de Cotonou a évolué dans le temps, les différents types d'insécurité ont connus une baise

2-3- Cartographie des types d'insécurité

Les différentes infractions enregistrées par les unités de police sont spatialisées. Pour mieux comprendre la probabilité d'occurrence des types d'insécurités des scénarios sont proposés et analysés.

32

2-3-1- Scenarios et analyses

2-3-1-1- Matrice de comparaison des aléas suivant la probabilité d'occurrence et la sévérité

La matrice suivante exprime le croisement entre aléas sur la base de leur probabilité d'occurrence et de leur sévérité en vue de leur hiérarchisation. Les tableaux VI et VII montrent respectivement la matrice de comparaison des aléas et leur classification.

Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV Escroquerie Détention de

chanvre indien

Faux et
usage de
faux

Viol Viol sur

mineur

Infraction
cybernétique

Meurtre Homicide

involontaire

Association de
malfaiteurs

Vol

Vol Cambriolage

Vol Cambriolage ABC

Vol Cambriolage Recel ABC

Vol Cambriolage Recel ABC CBV

Vol Cambriolage Recel ABC Escroquer

ie

Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV Escroquerie

Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV Escroquerie Faux et usage de

faux

Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV Escroquerie Détention de

chanvre indien

Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV Escroquerie Détention de

chanvre indien

Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV Escroquerie Détention de

chanvre indien

Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV Escroquerie Détention de

chanvre indien

Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV Escroquerie Détention de

chanvre indien

Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV Escroquerie Détention de

chanvre indien

Vol Vol Vol Vol Vol Vol Vol Vol Vol Vol Vol Vol Vol Vol

Cambrio lage

Cambrio lage

ABC Recel Recel Recel Recel Recel Recel Recel Recel Recel Recel Recel

Cambriol age

ABC ABC ABC ABC ABC ABC ABC ABC ABC ABC ABC

Cambrio lage

CBV Escroquerie Braquage Braquag

e

Escroque rie

Cambriolage Cambriolage Cambrio

Escroquerie CBV CBV CBV CBV CBV CBV CBV CBV

Escroquerie Escroque

rie

Camb

lage riolag

e

Faux et usage de faux

Faux et usage de faux

Faux et usage de faux

Faux et usage de faux

Faux et usage de faux

Faux et usage de faux

Faux et usage de faux

Braqu age

Escro querie

Détent ion de chanv re indien

Faux et usage de faux

Viol

Infrac tion cyber nétiqu e

Viol Vol sur

mineur

Viol Vol sur

mineur

Viol Vol sur

mineur

Cambriolag e

Braquage Braquage Braquage Braquage Braquage

Escroquerie Escroquerie Escroquerie Escroquerie Escroquerie

Détention de chanvre indien

Faux et usage de faux

Viol Infraction

cybernétique

Infraction cybernétiqu e

Cambriolage Cambriolage Cambriolage Cambriolage

Détention de chanvre indien

Faux et usage de faux

Infraction cybernétique

Infraction cybernétique

Infraction cybernétique

Infraction cybernétique

Détention de chanvre indien

Faux et usage de faux

Viol Viol Viol

Viol sur mineur

Infraction cybernétique

Meurtre

Association de

malfaiteurs

Détention de chanvre indien

Faux et usage de faux

Viol sur mineur Viol sur mineur

Infraction cybernétique

Homicide involontaire

Association de malfaiteurs

Détention de chanvre indien

Faux et usage de faux

Infraction cybernétique

Association de malfaiteurs

Association de malfaiteurs

Vol

Cambriolage

Recel

ABC

Braquage

CBV

Escroquerie

Détention de chanvre indien

Faux et usage de faux

Viol

Viol sur mineur

Infraction cybernétique

Meurtre

Homicide involontaire

Association de malfaiteurs

33

Tableau VI: Matrice de comparaison des aléas Source : Enquête terrain juillet 2020

34

Aléa

 

Vulnérabilité

Effectif Fréquence

Occurrence de
l'aléa

Effectif Fréquence

Effectif
total

Rang

Vol

14

13,33

14

13,33

28

1

Cambriolage

13

12,38

13

12,38

26

2

Recel

11

10,48

11

10,48

22

4

ABC

12

11,43

12

11,43

24

3

Braquage

8

7,62

8

7,62

16

7

CBV

9

8,57

9

8,57

18

6

Escroquerie

10

9,52

10

9,52

20

5

Détention de chanvre indien

6

5,71

6

5,71

12

9

Faux et usage de faux

7

6,67

7

6,67

14

8

Viol

4

3,81

4

3,81

8

11

Viol sur mineur

3

2,86

3

2,86

6

12

Infraction cybernétique

5

5,11

5

5,11

10

10

Meurtre

1

0,95

0

0

1

14

Homicide involontaire

0

0

1

0,95

1

14

Association de

malfaiteurs

2

1,90

2

1,90

4

13

Tableau VII: Récapitulatif de la matrice de comparaison des aléas

Source : Enquête terrain Octobre 2020

A l'issue de ce croisement, cinq aléas prioritaires ont été retenus : Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie.

2-3-1-2- Matrice de criticité des aléas

Pour hiérarchiser les aléas nous avons utilisé la matrice de criticité selon leur fréquence. Elle se résume suivant le tableau ci-dessous :

4 4 8

Possible 3 3 6

Impossible 1 1 2 3

Hautement probable

Très

probable

Assez fréquent

Peu

probable

6 6 12 18 24 30

36

Vol

30

25

Cambriolage

5 5 10 15 20

Escroquerie

12

Infraction cybernétique

16

Braquage

24

20

Détention de chanvre indien

15

CBV

ABC

9

Association de

malfaiteurs

18

12

Faux et usage de faux

Recel

12

10

Viol sur mineur

2 2 4 6 8

Viol

6

4 5

Meurtre

Homicide involontaire

35

1 2 3 4 5 6

Sans effet

Négligeable Notable Grave Très

grave

Catastrophe

Tableau VIII: Matrice de criticité des aléas

Source : Enquête terrain Octobre 2020

Risque inacceptable : Vol, Escroquerie, Cambriolage, ABC, Braquage

Risque tolérable : Détention de chanvre indien, Faux et usage de faux, Association

de malfaiteurs, Viol, Viol sur mineur, Meurtre

Risque acceptables : Homicide involontaire

En analyse on peut retenir que Vol, Escroquerie, Cambriolage, ABC sont les aléas

fréquemment enregistrés dans la ville de Cotonou. Il est donc important de mener

des actions afin de réduire leur fréquence.

36

2-3-2- Le niveau de criminalité sur le plan national

Le niveau de la criminalité est présenté dans le tableau ci-dessous Tableau IX: Statistiques crimes et délits de 2015 à 2018

Département

Année

2015

2016

2017

2018

ALIBORI

2 044

1 824

1 470

2 545

ATACORA

1 725

2 249

2 581

674

ATLANTIQUE

17 900

16 950

11 517

15 890

BORGOU

948

2 060

3 143

15 890

COLLINES

1 541

1 849

2 418

6 998

COUFFO

547

876

802

3 952

DONGA

312

166

96

2 722

LITTORAL

56 415

29 936

23 696

14 580

MONO

4 233

4 089

3 354

4 230

OUEME

7 170

8 141

10 242

8 580

PLATEAU

710

1 052

2 319

3 471

ZOU

3 931

5 057

8 121

6 647

TOTAL

97 476

74 249

69 759

73 945

Source : SGSI/DSP, 2019

Evolution de la criminalité au Bénin

60 000

50 000

40 000

30 000

20 000

10 000

0

2015 2016 2017 2018

Figure 10 : Evolution de la criminalité au Bénin Source : SGSI/DSP, 2019

37

Figure 10 met en évidence l'évolution de la criminalité sur le plan national. Ainsi, on peut voir clairement que le département du Littoral se distingue par son niveau élevé de criminalité sur les quatre (04) années avec le pique en 2015 pour 56 415 cas infractions

2-3-3- Le niveau de criminalité à Cotonou

Le tableau ci-dessous présente la criminalité à Cotonou de 2015 à 2019

Tableau X: Statistiques crimes et délits par Catégories d'infractions de 2015 à 2019

Année

Catégories d'infractions

Atteintes aux biens

Atteintes aux personnes

Atteintes aux moeurs

Total

Nature de l'infraction

Crime

Délit

Crime

Délit

Crime

Délit

Crime

Délit

2015

Cas

d'infractions

10052

20300

8430

16186

327

1120

18809

37606

personnes impliquées

76

120

62

95

19

70

157

285

2016

Cas

d'infractions

4699

7629

5817

11411

106

274

10622

19314

personnes impliquées

205

554

19

83

12

22

236

659

2017

Cas

d'infractions

3662

9708

2767

6857

110

592

6539

17157

personnes impliquées

687

1143

274

511

47

145

1008

1799

2018

Cas

d'infractions

9462

4921

197

14580

2019

Cas

d'infractions

11179

242

6719

18140

Source : DGPR/DSP, 2020

38

2-3-3- Zones géographiques d'insécurité

2-3-3-1- La répartition de types d'insécurité

Tableau X: présente les arrondissements et quartiers de villes de Cotonou avec les types d'infractions

Arrondissements

Villages / quartiers

Population totale

Risque
prioritaire 1

Zone rouge:

1er Arrondissement

DANDJI, TCHANHOUNKPAME, AVOTROU, SURU- LERE, TANTO, YAGBE

57 962

Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie

2ème Arrondissement

KPONDEHOU II, LOM'NAVA, SENANDE I, KOWEGBO (SENADE II), AHOUASSA, GANKPODO, KPONDEHOU I, MINONTCHOU, YENAWA

61 668

Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie

3ème Arrondissement

ADOGLETA, HLACOMEY, KPANKPAN, MIDOMBO, SEGBEYA NORD, AGBATO

69 991

Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie

4ème Arrondissement

ENAGNON, SODJATINME EST, SODJATINME OUEST, ABOKICODJI CENTRE, DEDOKPO, MISSESSIN

36 357

Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie

5ème Arrondissement

ZONGO EHUZU, ZONGO NIMA

20 039

Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie

6ème Arrondissement

AIDJEDO IV, AHOUANSORI, AGATA, AHOUANSORI TOWETA I, AHOUANSORI TOWETA II, GBEDJROMEDE, LADJI, HINDE I, HINDE II, AHOUANSORI AGUE, VOSSA, DJIDJE I, DJIDJE 2

75 336

Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie

39

Arrondissements

 

Villages / quartiers

Population totale

Risque
prioritaire 1

7ème Arrondissement

SEDAMI, SEDJRO, TODOTE, YEVEDO, DAGBEDJI, ENAGNON, MISSITE, SEHOGAN

27 535

Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie

8ème Arrondissement

AGBODJEDO, AGONTIKON, GBEDAGBA, HOUEHOUN, HOUENOUSSOU, MEDEDJRO, TONATO, MINONKPO

32 420

Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie

9ème Arrondissement

FIFADJI, VOSSA KPODJI, ZOGBO, ZOGBOHOUE.

57 691

Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie

10ème Arrondissement

GBENONKPO, MIDEDJI, MISSEPLE, MISSOGBE, VEDOKO, YENAWA

38 728

Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie

11ème Arrondissement

GBEGAMEY IV, ALLOBATIN, AYIDOTE, FINAGNON, HOUEYIHO I, HOUEYIHO II, VODJE CENTRE

34 879

Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie

12ème Arrondissement

AIBATIN I FIDJROSSE KPOTA, FIYEGNON I, FIYEGNON II, CADJEHOUN 5, CADJEHOUN KPOTA, VODJE KPOTA, AKOGBATO

97 920

Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie

13ème Arrondissement

AGLA, AHOGBOHOUE, AIBATIN II, GBEDEGBE, HOUENOUSSOU, MISSITE

68 486

Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie

Total

679 012

 

Zone rouge 2 :

1er Arrondissement

TANTO, YAGBE, AVOTROU, DANDJI, TCHANKPAME

57 962

Détention de chanvre indien,

40

Arrondissements

 

Villages / quartiers

Population totale

Risque
prioritaire 1

 
 
 

Faux et usage de faux

2 ème Arrondissement

KOWEGBO, GANKPODO, MINONTCHOU, YENAWA

61 668

CBV,

Détention de chanvre indien

3ème Arrondissement

HLACOMEY, KPANKPAN, MIDOMBO, AGBATO, AGBODJEDO, ADOGLETA, AYELAWADJE

69 991

Détention de chanvre indien, Faux et usage de faux

4 ème Arrondissement

ENAGNON, FIFADJI HOUTO, SODJATINME CENTRE, SODJATINME EST, SODJATINME OUEST, ABOKICODJI CENTRE, ABOKICODJI, LAGUNE, DEDOKPO, GBEDJEWIN, MISSESSIN, OHE

36 357

Détention de chanvre indien, Faux et usage de faux

5 ème Arrondissement

GUINCOME, TOKPA HOHO, WLACODJI KPODJI, WLACODJI PLAGE, DOTA, GBETO, MIFONGOU, ZONGO EHUZU, ZONGO NIMA, JONQUET, BOCOSSI TOKPA, GBEDOKPO, MISSEBO, MISSITE, NOUVEAU PONT

20 039

Détention de chanvre indien, Faux et usage de faux

6ème Arrondissement

AIDJEDO I, AIDJEDO II, AIDJEDO III, AIDJEDO IV, AHOUANSORI, AGATA, AHOUANSORI TOWETA I, AHOUANSORI TOWETA II, GBEDJROMEDE, LADJI, DANTOKPA, HINDE I, HINDE II, JERICHO, AHOUANSORI AGUE, VOSSA, DJIDJE I, DJIDJE 2

75 336

Détention de chanvre indien, CBV

7ème Arrondissement

GBEDOMIDJI, GBENAN, TODOTE, DAGBEDJI, ENAGNON, FIGNON, MISSITE, SEHOGAN

27 535

CBV,

Détention de chanvre indien

8ème Arrondissement

AGBODJEDO, AGONTIKON, GBEDAGBA, HOUEHOUN, HOUENOUSSOU, MEDEDJRO, TONATO, MINONKPO

32 420

 

9ème Arrondissement

FIFADJI, VOSSA KPODJI, ZOGBO, ZOGBOHOUE

57 691

Détention de chanvre indien, braquage, infraction cybernétique

10ème Arrondissement

GBENONKPO, KOUHOUNOU, MIDEDJI, MISSEPLE, MISSOGBE, VEDOKO, YENAWA

38 728

 

11ème Arrondissement

GBEDIGA I, GBEDIGA II, GBEGAMEY I, GBEGAMEY II, GBEGAMEY III, GBEGAMEY IV, ST JEAN I (MIFFONGOU), ALLOBATIN, AYIDOTE, FINAGNON, HOUEYIHO I, HOUEYIHO II, VODJE CENTRE

34 879

Détention de chanvre indien, Faux et usage de faux

41

Arrondissements

 

Villages / quartiers

Population totale

Risque
prioritaire 1

12ème Arrondissement

AIBATIN I, CADJEHOUN, COCOTIER, FIDJROSSE CENTRE, FIDJROSSE KPOTA, FIYEGNON I, FIYEGNON II, AHOUANLEKO, CADJEHOUN 2, CADJEHOUN 3, CADJEHOUN 4, CADJEHOUN 5, CADJEHOUN KPOTA, VODJE KPOTA

97 920

Vol à l'arraché, Faux et usage de faux

13ème Arrondissement

AGLA, AHOGBOHOUE, AIBATIN II, GBEDEGBE, HOUENOUSSOU, MISSITE

68 486

Détention de chanvre indien

Total

679 012

 

Tableau XI: présente les arrondissements et quartiers de villes de Cotonou avec les types d'infractions

Source : Enquête terrain Octobre 20

Figue 11 Répartition spatiale d'insécurité dans la ville de Cotonou

42

43

Les coordonnées des zones rouges prises au cours de l'enquête sur le terrain du début juillet 2020 à fin novembre 2020 sont projetées sur carte. Ainsi, on observe suivent un diamètre de 150 ; 200 ; 250 et 300m les zones d'insécurité. Le classement des arrondissements à risque d'insécurité nous avons respectivement

5ème, 6ème, 9ème, 2ème et 3ème.

2-3-4-2- Calcul du taux de criminalité

Le taux de criminalité est utilisé dans le but de mesurer la pression de la criminalité sur la population : c'est le rapport entre le nombre de crimes et délits et la population considérée par fraction de 100000 habitants. Ce taux est particulièrement significatif puisque permettant de rapprocher le nombre crimes et délits à la population du territoire où les faits ont été recensés, pondérant ainsi le volume des faits constatés à celui de la population. La réserve qu'il convient d'apporter à la signification du taux de criminalité tient aux mouvements de la population du territoire considéré et des criminels qui viennent des communes limitrophes et même des pays limitrophes particulièrement le Nigéria.

44

Tableau XII : Taux de criminalité 2015 à 2018 au Bénin

Département

Année

2015

2016

2017

2018

ALIBORI

22

18

14

23

ATACORA

21

27

30

8

ATLANTIQUE

115

104

67

89

BORGOU

7

15

22

46

COLLINES

20

24

30

48

COUFFO

7

11

10

42

DONGA

5

3

2

41

LITTORAL

828

438

346

213

MONO

80

76

60

74

OUEME

60

66

80

65

PLATEAU

11

15

32

46

ZOU

43

54

84

67

Niveau national

91

67

60

62

Source : SGSI/DSP, 2019

Le tableau XII montre que sur le plan national le département du Littoral est en tête en terme de criminalité.

45

CHAPITRE III

STRATEGIES POUR SECURISER LA VILLE DE COTONOU Dans ce chapitre des stratégies opérationnelles ainsi que des orientations stratégiques ont été formulées afin de mieux sécuriser la ville département de Cotonou

3-1- Stratégie préventive

Elle va consister à la proposition de stratégies opérationnelles.

3-1- Formulation de proposition de stratégies opérationnelles

L'ensemble des solutions possibles aux différents problèmes et dysfonctionnement du maillage sécuritaire dans la ville de Cotonou identifiés sont diagnostiqués ainsi des stratégies opérationnelles (SO) sont proposés :

SO1 : Equiper et renforcer les commissariats d'arrondissements en effectifs;

SO2 : Créer des Postes de Police de Proximité et accroître les patrouilles de jour comme de nuit ;

SO3 : Doter la Direction de Sécurité Publique et le Commissariat Central de Cotonou de Centre des Opérations (CO) équiper des moyens adéquats tels que des drones et des SIG avec et un personnel qualifié ;

SO4 : Motiver les fonctionnaires de la police républicaine par des primes de patrouilles ;

SO5 : Organiser des bilans de santé chaque semestre afin de vite déceler les maux dont souffrent les fonctionnaires de la police républicaine pour une prise en charge sanitaire adéquat ;

SO6 : Instituer l'assurance maladie aux fonctionnaires de la police républicaine et leur famille ;

46

SO7 : Renforcer en effectif la police municipale, l'équiper et la mettre à contribution pour la production de la sécurité de la ville;

SO8 : Faire participation les élus locaux à la production de la sécurité en renseignant les forces de sécurité publique sur les refuges des suspects dans leur localité ;

SO9 : Sensibiliser la population sur sa participation à la production de la sécurité par le renseignement donné à temps au réel ;

SO10: Elaborer un plan d'actions pour la sécurité et sa mise en oeuvre par les élus locaux et la Police Républicaine ;

SO11 : Répondre de façon pratique et concrète au chômage et le sous emploie qui touche les jeunes

SO12 : Installer des caméras de surveillance au niveau des carrefours

SO13 : Sensibiliser les commençants a installé des caméras devant les boutiques et magasins ainsi que les banques et institution ;

SO14 : Initier des programmes d'insertion au profit des repris de justice ;

SO15 : Créer des postes police de proximité pour améliorer le maillage sécuritaire et la carte sécuritaire de la ville ;

SO16 : Etendre des réseaux d'électricité et d'eau dans les zones encore enclavées;

SO17 : Mener les travaux d'aménagement et de tracé des voies dans les zones difficiles d'accès

SO18 : Renforcer la sécurité au niveau des voies d'accès secondaire de la ville avec un contrôle accru des usagers à la tombée de la nuit

SO19 : Mener des missions coup de poing pour rayer les ghettos de la ville et des projets d'occupation desdits lieux.

47

SO20 : Etablir un répertoire des habitants au niveau de chaque quartier de la ville.

SO21 : Créer un cadre de concertation (autorités en charge de la sécurité et élus locaux) pour faire face à l'insécurité.

SO22 : Installer dans tous les commissariats de la ville des terminaux SIPAO ;

SO23 : Adapter la carte sécuritaire aux réalités du terrain en tenant compte de la proximité des unités de police des circonscriptions administratives.

Des stratégies opérationnelles (SO) nous obtenons des orientations stratégiques (OS) afin d'améliorer la libre circulation des personnes et des biens à Cotonou. Pour cela, il faut :

V' Elaboration, adoption et mise en oeuvre d'une politique participative en matière de sécurité par les élus locaux et les autorités en charge de la sécurité;

V' Renforcement de la sécurité publique et du système de défense;

V' Améliorer les conditions de vie des populations ;

V' Assurer l'accès des populations à l'énergie électrique et l'éclairage public dans les banlieues.

3-1-1- Elaboration, adoption et mise en oeuvre d'une politique participative en matière de sécurité par les élus locaux et les autorités en charge de la sécurité

Pour l'amélioration à court et long terme de la sécurité dans la ville de Cotonou, il faudrait entre autres, Elaborer un document de politique sécuritaire dans lequel sera définit la politique à mettre en oeuvre pour la commune. Ce document doit se basé sur la stratégique opérationnelle S10: Elaboration d'un plan d'actions pour la sécurité et sa mise en oeuvre par les élus locaux et la Police Républicaine. Ce plan d'action doit contenir les stratégies opérationnelles

48

s'inscrivant dans les orientations stratégiques SO2, SO4, SO7, SO8, SO9, SO10, SO13, SO15, SO18, SO19, SO20, SO21, SO23 à savoir :

OS2 : Créer des Postes de Police de Proximité et accroître les patrouilles de jour comme de nuit;

OS4 : Motiver les fonctionnaires de la police républicaine par des primes de patrouilles ;

OS7 : Renforcer en effectif la police municipale, l'équiper et la mettre à contribution pour la production de la sécurité de la ville;

OS8 : Faire participation les élus locaux à la production de la sécurité en renseignant les forces de sécurité publique sur les refuges des suspects dans leur localité ;

OS9 : Sensibiliser la population sur sa participation à la production de la sécurité par le renseignement donné à temps au réel ;

OS10: Elaborer un plan d'actions pour la sécurité et sa mise en oeuvre par les élus locaux et la Police Républicaine ;

OS13 : Sensibiliser les commençants a installé des caméras devant les boutiques et magasins ainsi que les banques et institution;

OS15 : Créer des postes police de proximité pour améliorer le maillage sécuritaire et la carte sécuritaire de la ville ;

OS18 : Renforcer la sécurité au niveau des voies d'accès secondaire de la ville avec un contrôle accru des usagers à la tombée de la nuit

OS19 : Mener des missions coup de poing pour rayer les ghettos de la ville et des projets d'occupation desdits lieux ;

49

OS20 : Etablir un répertoire des habitants au niveau de chaque quartier de la ville ;

OS21 : Créer un cadre de concertation (autorités en charge de la sécurité et élus locaux) pour faire face à l'insécurité ;

OS23 : Adapter la carte sécuritaire aux réalités du terrain en tenant compte de la proximité des unités de police des circonscriptions administratives.

La mise en place effective de cette politique sur la sécurité de la ville de Cotonou appelle à une volonté des autorités à divers niveaux.

3-1-2- Renforcement de la sécurité publique et du système de défense

La finalité des stratégies opérationnelles dans cette thématique serait de doter les services de sécurité de moyens nécessaires pour leur bon fonctionnement. La capacité actuelle de la Police Républicaine ne permet pas la garantie de la sécurité dans toute la ville de Cotonou. Ainsi la municipalité et l'état central doivent mettre les moyens nécessaires à l'ère des nouvelles technologies de défense et du numérique pour un meilleur rendement. Pour cela les stratégies opérationnelles qu'il faut s'inscrivent dans les orientations stratégiques SO1, SO3, SO4, SO5, SO6, SO12 et SO22, à savoir :

OS1 : Equiper et renforcer les commissariats d'arrondissements en effectifs;

OS3 : Doter la Direction de Sécurité Publique et le Commissariat Central de Cotonou de Centre des Opérations (CO) équiper des moyens adéquats tels que des drones et des SIG avec et un personnel qualifié ;

OS5 : Organiser des bilans de santé chaque semestre afin de vite déceler les maux dont souffrent les fonctionnaires de la police républicaine pour une prise en charge sanitaire adéquat ;

50

OS6 : Instituer l'assurance maladie aux fonctionnaires de la police républicaine et leur famille ;

OS12 : Installer des caméras de surveillance au niveau des carrefours

OS22 : Installer dans tous les commissariats de la ville des terminaux SIPAO ;

La lutte contre l'insécurité prend en compte le renforcement de la sécurité publique et du système de défense, mais il faut que les conditions de vie des populations soient améliorées pour que règne la quiétude dans la ville de Cotonou.

3-1-3- Améliorer les conditions de vie des populations

Si la prévention doit être considérée comme prioritaire lorsqu'elle concerne la délinquance émanant des groupes de populations vivant dans une extrême pauvreté, des difficultés familiales, des échecs scolaires, il faut souvent trouver la cause dans les bouleversements liés à la crise économique et sociale. Pour cela les stratégies opérationnelles qu'il faut pour l'amélioration des conditions socio-économiques et culturelles des populations s'inscrivent dans les orientations stratégiques S11 et S14, à savoir :

OS11 : Répondre de façon pratique et concrète au chômage et le sous emploie qui touche les jeunes ;

OS14 : Initier des programmes d'insertion au profit des repris de justice ;

Cependant, la réponse au chômage et le sous-emploi qui touche les jeunes peu qualifiés que qualifiés et qui les installent dans une spirale d'exclusion les privant de tout espoir d'un monde meilleur d'un avenir certain, doit être pratique et concrète. Il faudra d'abord que soient améliorées les conditions socio-

51

économiques de leurs familles. Ensuite sensibiliser les populations sur la nécessité de la sauvegarde des normes et valeurs régissant leur société. Car le sentiment d'insécurité exprimé par les citoyens naît bien évidemment de la perte du lien social, de la marginalisation, etc.

L'Etat et la municipalité devraient mettre en action des programmes de développement qui permettront aux populations de bénéficier des atouts socio-économiques de leur milieu de vie habituel et aussi des ressources financières nécessaires qui donnent accès à l'éducation et aux services sociaux de base.

Au-delà d'un tel programme, les populations devraient par elles même prendre conscience de leur situation en étant plus productives. C'est-à-dire qu'avec le soutien des autorités locales elles doivent se mettre en coopérative et initier des activités génératives de revenus capables d'accroître leurs revenus et leurs moyens financiers.

3-1-4- Assurer l'accès des populations à l'énergie électrique et l'éclairage public dans les banlieues

La prise en compte de l'accès à l'eau potable, à l'énergie électrique et les voies d'accès dans les orientations stratégiques s'inscrivent dans les stratégies opérationnelles S16 et S17, à savoir :

OS16 : Mener les projets d'extension des réseaux d'électricité et d'eau ;

OS17 : Mener les travaux d'aménagement et de tracé des voies dans les zones difficiles d'accès

L'amélioration de la sécurité de la population dans une démarche d'aménagement du territoire qui vise à une réflexion préventive qui s'appuie sur la planification. Ainsi, par exemple la prise en compte et la prévision de la présence des forces de défense et sécurité dans les réserves administratives au

52

cours des opérations d'urbanisation. L'électrification des banlieues et l'ouverture des voies permettront aux fonctionnaires de la Police Républicaine de mener en les opérations sécurisation de la ville.

53

Photo N°1: Difficulté d'accès au quartier Ladji au cours d'une mission de renseignement

Prise de vue : ATTUY, Octobre 2020

3-2- Stratégie proactive

Ici, nous avons stimulés avec le logiciel ArcGIS 10.4, à vol d'oiseau, sans tenu compte des facteurs du trafic routier, l'intervention des éléments de la Police Républicaine en cas de commission d'une infraction de Droit de l'Humain dans les zones rouges de la ville de Cotonou. Elle se résume dans la figure 11 ci-dessous.

54

Figue 11 : Zones rouges et action de la Police

55

Des zones d'insécurité de diamètre de 150 ; 200 ; 250 et 300m, une simulation d'intervention de la Police Républicaine à la survenance d'une situation dans les 5 ; 10 ; et 15 minutes sur un rayon de 300 ; 400 et 500 mètres ; montre que le maillage de la ville de Cotonou n'est pas encore total. Le criminel après commission de l'infraction peut se s'échapper avec aisance. Ainsi, montre les limites de la carte sécuritaire actuelle.

En général les citoyens dans les villes de Cotonou, sont différemment touchés par l'insécurité. Dans la ville de Cotonou, peu de délits sont commis dans les centres administratifs et commerciaux par rapport à la périphérie. De même, le type d'infractions commis dans les zones urbaines diffère de plus en plus qu'on se déplace vers les zones périurbaines. Ceci se traduit par deux facteurs situationnels : la présence et la capacité de réponses des services de sécurité publique d'une part et le type de l'habitat d'autre part, posant ainsi la problématique de la gouvernance urbaine en l'occurrence les inégalités d'accès aux services publics entre les citoyens.

Il y a ici un problème social, économique et psychologique dû à l'urbanisation forcée des populations de la périphérie.

1) Les colons qui y ont construit créent un attrait chez les personnes issues de la périphérie ;

2) Après avoir vendu toutes leurs parcelles, elles n'ont plus rien ;

3) Etant peu scolarisées et formées, ces personnes ont peu de déboucher car l'agriculture était leur principale activité. Or toutes les terres sont vendues. Toutes ces raisons justifient la différence entre la situation du centre et la périphérie (Moïse CHABI, 2013).

L'insécurité doit notamment se traiter avec une présence policière affirmée, visible, rassurante et dissuasive, de manière ponctuelle ou régulière, dans certains quartiers, certains secteurs particuliers ou certaines zones publiques de la ville de

56

Cotonou. Ainsi, il y a lieu donc de mettre en oeuvre l'approche Police de Proximité avec une création sélective des Postes de Police de Proximité dans les quartiers difficiles d'accès en prenant en compte les zones rouge.

57

CONCLUSION

La sécurité dans la ville de Cotonou face à l'accroissement démographique et les facteurs socioéconomiques est sujette à de nombreuses défaillances. Bien que des efforts soient menés en vue de sa gestion efficiente, les résultats obtenus jusqu'à ce jour sont loin d'être satisfaisants.

La présente recherche se veut une contribution pour utiliser les techniques de la géomatique pour étudier et cartographier les types d'insécurité à Cotonou.

Les résultats obtenus au cours des recherches ont permis de confirmer que :

Les conditions naturelles associées aux spécificités socioéconomiques favorisent l'insécurité. La position géographique, l'accroissement démographique, la crise financière, l'exode rural, le chômage, le sous-emploi ajouté sa périurbanisation sont des sources d'insécurité à Cotonou, la capitale économique du Bénin, ville côtière et attrayante;

Les types d'insécurité varient selon les arrondissements. Les plaintes des habitants enregistrées par les différents commissariats d'arrondissement montrent l'évolution non maîtrisée des délits et crimes (Tableau VII: Statistiques des impacts) ainsi que la variance des infractions. En milieu urbain les habitants sont confrontés au cambriolage, vol par agression, les infractions cybernétiques etc ; tandis que dans les milieux périurbain et banlieue c'est le braquage, le viol, la détention de chanvre indien et autres ;

L'exécution accrues des patrouilles de jour et de nuit par les commissariats d'arrondissement et quelques mission des unités spécialisées dans la ville de Cotonou, expliquent la réduction des infractions (Figure 6 : Statistique des contraventions, délits et crimes à Cotonou).

Pour remédier à l'insécurité à Cotonou, il convient donc de prendre des mesures adéquates. A cet effet des suggestions formulées vont dans le sens de :

58

w' Elaboration, adoption et mise en oeuvre d'une politique participative en matière de sécurité par les élus locaux et les autorités en charge de la sécurité;

w' Renforcement de la sécurité publique et du système de défense; w' Améliorer les conditions de vie des populations ;

w' Assurer l'accès des populations à l'énergie électrique et l'éclairage public

dans les banlieues.

Au total, les hypothèses sont vérifiées. Cependant, pour la mise en place effective de ces propositions, il faut une volonté des autorités à divers niveaux et la participation individuelle des populations de la ville de Cotonou.

Les résultats obtenus montrent d'une part que la croissant démographique, l'exode rural, l'immigration, le chômage, le sous-emploi, la crise économique sont autant de facteurs qui favorisent l'accroissement de l'insécurité à Cotonou ; d'autre part, les infractions tels que le braquage, vol à main armée, le cambriolage, l'abus de confiance, le recel, l'escroquerie sont les plus fréquents dans les arrondissements de Cotonou ce qui nous amène à voir des zones dites « zone rouge ».

Afin de mettre en évidence les zones rouges des 13 arrondissements, une approche méthodologique par combinaison multicritères a été opérée grâce au logiciel ArcGIS 10.4. Il ressort que du 1er arrondissement au 6ème, 9ème, 12ème et 13ème qui ont des limites avec les plans d'eaux sont à très fort risque d'insécurité. Ainsi, 51 sur 140 quartiers se trouvent dans les zones à risque d'insécurité. La sévérité des infractions prend source du niveau de développement des quartiers.

Si la ville de Cotonou doit faire face à l'insécurité, c'est parce que la population s'accroît avec une extension spatiale considérable. Cet accroissement démographique et spatial, toutefois, n'est pas seulement source de problèmes, il peut également être source d'espérance. Il est toujours possible d'innover.

59

L'installation des caméras de surveillance au niveau des carrefours de la ville et la dotation de la Police Républicaine des drones et des Systèmes d'Information Géographique sont des conditions essentielles pour une meilleure sécurisation des personnes et des biens.

Cette étude, limitée à la ville de Cotonou, offre un tremplin pour des recherches sur la stratégie de gestion des risques d'insécurité dans toutes les communes dont la sécurité est menacée au Bénin. De plus, elle ouvre la voie à des réflexions sur l'introduction de nouvelles technologies telles que les Systèmes d' Information Géographique dans la gestion de la sécurité.

60

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62

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45. SWEENEY Mc, Intérêt et identité d'une sécurité pour une sociologie des relations internationales, Cambridge Université Press, Cambridge, 1999, p.67

63

Liste des figures

Figure 1 : processus global d'appréciation et de traitement des risques

Figure 2 : Facettes admiratives de la ville de Cotonou Figure 3 : Facettes morphologiques de la ville de Cotonou

Figure 4 : Population et poids démographique par arrondissement dans Cotonou

Figure 5 : Statistique des contraventions à Cotonou

Figure 6 : Courbe d'évolution des contraventions à Cotonou

Figure 7 : Courbe d'évolution des délits à Cotonou

Figure 8 : Courbe d'évolution des crimes à Cotonou

Figure 9 : Courbe d'évolution des contraventions, délits et crimes à Cotonou

Figure 10 : évolution de la criminalité au Bénin

Figure 11 : Répartition des zones d'insécurité

Figure 12 : Zones rouges et action de la Police

Liste des tableaux

Tableau II : Liste des centres de documentation et les types d'informations recueillies

Tableau II : Effectif des personnes enquêtées par arrondissement

Tableau III : Matrice de criticité

Tableau IV : Caractéristique du risque

Tableau V: Effectif de la population en 2013 par arrondissement

Tableau VI: Matrice de comparaison des aléas

Tableau VII: Récapitulatif de la matrice de comparaison des aléas Tableau VIII: Matrice de criticité des aléas

64

Tableau IX: Statistiques crimes et délits de 2015 à 2018

Tableau X: Statistiques crimes et délits par catégories d'infraction de 2015 à 2018

Tableau XI: Présente les arrondissements et quartiers de villes de Cotonou avec les types d'infractions

Tableau XII: Taux de criminalité de 2015 à 2018

Liste des photos

Photo N°1: Difficulté d'accès au quartier Ladji au cours d'une mission de renseignement

Liste des planches

Planche N°1: Condition de vie précaire des sans domicile à Kpondéwou (1) et l'entrée de la prison civile de Cotonou (2)

Planche N°2: l'insuffisance d'éclairage public et l'état de dégradation avancée des voies. Au quartier Vossa (a) situation contraire dans le quartier Akogbato

(b)

65

Table des matières

Sommaire ii

Dédicace iv

Sigles et acronymes v

Remerciements vi

Résumé: viii

Introduction 1

CHAPITRE I 4

REVUE DE LITTERATURE, CLARIFICATION DES CONCEPTS,

PROBLEMATIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 4

1-1- La revue de littérature 4

1-2-Clarification des concepts 6

1-3-Problématique 9

1-3-1-Justification du sujet 9

1-3-2- Hypothèses de travail 11

1-3-3- Objectif de recherche 11

1-4- Approche méthodologique 12

1-4-1- Données utilisées 12

1-4-2-Collecte des données 12

1-4-2-1 Recherche documentaire 13

1-4-2-2 Travaux de terrain 14

1.4.3- Traitement des données et analyse des résultats 16

CHAPITRE II 21

FACTEURS GEOGRAPHIQUES, SOCIOECONOMIQUE DE L'INSECURITE ET

CARTOGRAPHIE DES TYPES D'INSECURITE 21

2-1- Facteurs géographiques et socioéconomiques 21

66

2-1-1- Facteurs géographiques 21

2-1-1-1- Situation géographique de la ville de Cotonou 21

2-1-1-2- Aspect démographique 23

2-1-2- Facteur socioéconomique 27

2-1-2-1- Chômage 27

2-1-2-2- Sous-emploi 27

2-1-2-3- Crise économique 27

2-2- Types d'insécurité 28

2-2-1- Les contraventions 28

2-2-2- Délit 29

2-2-3- Les crimes 30

2-3- Cartographie des types d'insécurité 31

2-3-1- Scenarios et analyses 32

2-3-1-1- Matrice de comparaison des aléas suivant la probabilité d'occurrence et la

sévérité 32

2-3-1-2- Matrice de criticité des aléas 35

2-3-2- Le niveau de criminalité sur le plan national 36

2-3-3- Le niveau de criminalité à Cotonou 37

2-3-3- Zones géographiques d'insécurité 38

2-3-3-1- La répartition de types d'insécurité 38

2-3-4-2- Calcul du taux de criminalité 43

CHAPITRE III 45

STRATEGIES POUR SECURISER LA VILLE DE COTONOU 45

3-1- Stratégie préventive 45

3-1- Formulation de proposition de stratégies opérationnelles 45

3-1-1- Elaboration, adoption et mise en oeuvre d'une politique participative en matière

de sécurité par les élus locaux et les autorités en charge de la sécurité 47

67

3-1-2- Renforcement de la sécurité publique et du système de défense 49

3-1-3- Améliorer les conditions de vie des populations 50

3-1-4- Assurer l'accès des populations à l'énergie électrique et l'éclairage public dans

les banlieues 51

3-2- Stratégie proactive 53

CONCLUSION 57

BIBLIOGRPHIE 60

Liste des figures 63

Liste des tableaux 63

Liste des photos 64

Liste des planches 64

Table des matières 65

Annexes

IDENTITE DE L'ENQUETE

Arrondissement : Quartier : Nom et Prénoms :

Sexe: Age: Profession
Fonction :

Niveau d'instruction :

Fiche N° Date :
Questionnaire N° 1

Cible : Chargé de Commissariat, chef d'arrondissement, chef quartier, et tout spécialiste de la sécurité publique

1- Quels sont les facteurs socioéconomiques qui favorisent l'insécurité dans votre circonscription administrative ?

1-Le chômage 2-La déscolarisation 3- L'exode rural

9- L'impunité 10- La politique

4-La pauvreté

8-L'inégalité

5- La démographie

7- La corruption

68

11- Le sentiment d'isolement 12- la diversification des

populations

13-La crise financière

16.L'autres:

14-Le divorce 15-Immigration

2- Quels sont les conditions naturelles qui favorisent l'insécurité à Cotonou?

1-La position géographique 2- La topographie et système de pente

3-La géomorphologie 6- L'hydrographie

4- La pédologie 5- La végétation

69

7Autres :

3- Quels sont les différents types d'insécurité que vous connaissez ?

1-Crimes 4Autres:

2- Délits 3- Contravention

 
 
 

4- Quels sont les différentes formes de crimes fréquemment enregistrés ?

1-Assassinat 2- Viol
3- Meurtres

4Autres:

5- Quels sont les différentes formes de délits fréquemment enregistrés ?

1-Vol

2- Cambriolage 3- Braquage

 

4Autres :

6- A quel période de l'année des cas d'insécurité sont plus enregistrés ?

1-Période des fêtes 4-Période des vacances 7-Toute saison

2- Périodes de la rentrée 3- Période des congés

5- Période pluvieuse 6- Période sèche

8..Autres:

 
 
 
 
 
 

7- A quel moment de la journée les crimes sont-ils enregistrés?

1-De 00h à 06h 2- De 06h à 12h 3- De 12h à 18h

4-De 18h à 22h 5- De 22h à 00h
6..Autres:

8- A quel moment de la journée les délits sont-ils enregistrés?

1-De 00h à 06h 2- De 06h à 12h 3- De 12h à 18h

4-De 18h à 22h 5- De 22h à 00h

70

6..Autres:

9- Quelles sont les zones à haut risque d'insécurité dans votre circonscription administrative?

 
 
 
 

1-Centres commerciaux

2-

Marchés

3- Buvettes

 

5-

 
 

4-Voies publiques

 

6-Lieux de plaisir

 

8-

Bâtis inachevés

 

7-Place publique

 

9..Autres :

 
 
 
 

10- Comment les délinquants/criminels opèrent-ils ?

1-Moyen d'arme à feu

2-Intimidation

3-Par le biais de complice

 

4..Autres :

11- Quels sont les actions menées pour limiter le risque d'insécurité ?

1-.Les Patrouille 2- Les interpellations 3- Les contrôles de routine
4-Les renseignements

5- Autres

12- Qui sont les auteurs des délits et crimes ?

1-Hommes / Femme -18 ans 2- Hommes / Femme 18 ans à 35 ans
3-Hommes / Femme 35 ans et plus

4- Autres

13- Quel est la provenance des délinquants ?

1-Même quartier 2- Autre quartier 3- Autre communes
4- Autre pays

14- Que pensez-vous de la situation sécuritaire ces 5 dernières années ?

71

15- Vos suggestions pour une meilleure stratégie préventive et réactive permettant de limiter le risque d'insécurité à Cotonou

Questionnaire 2

Cible : Chargé de commissariat, DDPR/L, DSP Identification de l'enquêté

Date

Nom Prénoms : Sexe:

Grade

Fonction :

Ville Arrondissement
Statistique :

 

Mois

Années

Crimes

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F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

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2016

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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2018

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2019

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2020

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mois

années

Délits

J

F

M

A

M

J

J

A

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O

N

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2016

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2017

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2018

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2019

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2020

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Mois

années

Contraven
tions

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

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2016

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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2019

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2020

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ANNEE 2016

Mois

Crimes

infractions

J

F

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A

M

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N

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Délits

infractions

J

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A

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