UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (UAC)
***************
INSTITUT DE GEOGRAPHIE, DE L'AMENAGEMENT
DE TERRITOIRE ET DE
L'ENVIRONNEMENT (IGATE) ***************
MASTER INTEGRATION REGIONALE ET DEVELOPPEMENT
(MIRD)
***************
Option : Gestion des Risques et Catastrophes
CARTOGRAPHIE DU RISQUE
D'INSECURITE A COTONOU AU BENIN
Réalisé par : Sous la direction
du
K. M. Hermann ATTUY Professeur Ibouraïma
YABI
Professeur Titulaire de Géographie et Aménagement
du Territoire à l'Université d'Abomey-Calavi
Dr Moïse CHABI
Maître-assistant à l'Université Nationale
des Sciences Technologie, Ingénierie et Mathématique d'Abomey
Membre du jury :
Président : Dr Toussaint VIGNINOU,
Maître de conférences (CAMES) Chef Département de
Géographie et Aménagement du Territoire à l'UAC;
Rapporteur : Dr Moïse CHABI,
Maître-Assistant à UNSTIM/Abomey;
Examinateur : Prof Ibouraïma YABI,
Professeur Titulaire de Géographie et Aménagement du Territoire
à l'UAC.
Note : 16/20 Mention : Bien
Soutenu, le 24/04/2021
i
II
Sommaire
Dédicaces 2
Sigles et acronymes 3
Remerciements 4
Résumé/Abstract 6
Introduction 7
10
CHAPITRE I
REVUE DE LITTERATURE, CLARIFICATION DES CONCEPTS,
PROBLEMATIQUE ET CADRE THEORIQUE
1-1-Revue de littérature 10
1-2- Clarification des concepts 12
1-3-Problématique 14
1-4-Approche méthodologique 16
CHAPITRE II
25
FACTEURS GEOGRAPHIQUES, SOCIOECONOMIQUES DE L'INSECURITE
ET CARTOGRAPHIE DES TYPES D'INSECURITE
2-1- Facteurs géographiques et socioéconomique
d'insécurité dans la ville de Cotonou
|
25
|
2.2- types d'insécurité 31
2.3- cartographie des types d'insécurité 34
III
CHAPITRE III
42
STRATEGIES DE REDUCTION DES RISQUES
D'INSECURITE A COTONOU
3.1- Stratégie préventive 46
3-2- Stratégies proactive 53
Conclusion 55
Bibliographie 58
Liste des figures 61
Liste des tableaux 61
Liste des photos 62
Table des matières Annexes
|
66
|
iv
Dédicace
Ce travail est dédié à :
? mes chers enfants Kim Esénam, Esthella Gbèdolo
et Kennedy Yémalin Olamidé, ma chère épouse Assana
SEIDOU, mon adorable maman Marie GOUVI, mon feu père Etoh ATTUY qui sont
pour moi une source d'espoir et de détermination ;
? tous les fonctionnaires de la Police Républicaine qui
luttent quotidiennement contre le grand banditisme pour la libre circulation
des personnes et des biens en toute heure sur toute l'étendue du
territoire béninois.
V
Sigles et acronymes
ABC : Abus de Confiance
AFNOR : Association française de normalisation
BCPR : Bureau for Crisis Prevention and Recovery
CBV : Coup et blessure volontaire
CDSP : Centre de Documentation de Sécurité
Publique
DDPR/L : Direction Départementale de la Police
Républicaine/Littoral
DGPR : Direction Générale de la Police
Républicaine
DSP : Direction de la Sécurité Publique
DSP : Direction de Statistique et de Planification
EMICoV : Enquête Modulaire Intégrée sur
les Conditions de Vie des ménages
GPS : Global Positioning System
GRC : Gestion des Risques et Catastrophes
IGATE : Institut de Géographie de l'Aménagement
de Territoire et de l'Environnement
IGN : Institut de Géographie National
INSAE : Institut National de Statistique et d'Analyse
Economique
IPAR : Initiative Prospective Agricole et Rurale
ISO : Norme ISO, définie par l'Organisation
Internationale de Normalisation
MARP : Méthode Active de la Recherche Participative
MIRD : Master Intégration Régionale et
Développement
MISP : Ministère de l'Intérieur et de la
Sécurité Publique
PCN : Plan de Contingence National
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
RGPH : Recensement Général de la Population et
de l'Habitat
SIG : Système d'Information Géographique
SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti
UAC : Université d'Abomey-Calavi
UNDP : Programme des Nations Unies pour le
Développement
UNDRO : United Nations Disaster Relief Co-ordinator
vi
Remerciements
Le présent travail a été possible
grâce au concours fort appréciable des personnes qui n'ont
ménagé aucun effort pour sa réussite. Au terme de ce
travail, j'adresse mes vifs remerciements à tous ceux qui ont
contribué de près ou de loin à sa réalisation. Je
tiens particulièrement à présenter ma gratitude à
mon maître de mémoire, Ibouraïma F. YABI, Professeur
Titulaire, Enseignant-Chercheur au Département de Géographie et
Aménagement du Territoire, de l'Université d'Abomey-Calavi pour
avoir accepté de diriger ce mémoire malgré ses multiples
occupations.
J'exprime également ma profonde gratitude à mon
Co- directeur de mémoire Dr Moïse CHABI, maître-assistant
à l'Université Nationale des Sciences Technologie,
Ingénierie et Mathématique d'Abomey pour sa rigueur
méthodologique et les conseils qu'il m'a prodigués pour
l'amélioration de ce travail ;
Du plus profond de mon coeur, je tiens à adresser mes
sincères remerciements aux enseignants du Master Intégration
Régionale et Développement (MIRD) pour avoir assuré ma
formation, et donnée le goût de la recherche qui consiste à
voir le danger avant les autres et les avertir pour éviter des
catastrophes à venir ;
Aux membres de jury pour le temps qu'ils ont bien voulu
consacrer à l'appréciation de ce travail.
Mes remerciements vont à l'endroit des ainés
scientifiques et tous les doctorants, je veux nommer Docteurs Emile ATYE,
Olivier KOUDAMILORO, Doctorants René ZONDEKON, Josias ADEGANDJOU pour
leurs contributions et la fraternité qui ont caractérisé
nos relations.
A monsieur le ministre de l'intérieur et de la
sécurité publique Sacca LAFIA, qui en homme d'État a
autorisé la présente recherche ;
Au Contrôleur Général de Police Soumaila
YAYA, Directeur Général de la Police Républicaine, qui
dans son souci de renforcement des capacités de son personnel
VII
a autorisé mon inscription pour le Master et a
facilité la rédaction du présent document ;
Au Général Laurent AMOUSSOU pour ses conseils,
recommandations, son esprit d'écoute et son soutien au quotidien ;
Au Commissaire Principal de Police Raoufou Abiola OSSENI pour
sa sollicitude et soutien permanent ;
Au Directeur du Centre de Documentation de
Sécurité Publique (CDSP), Capitaine K. Dénis OGAN qui m'a
accueilli pour le stage dans le prestigieux centre malgré la
sensibilité des données qu'il a sous sa direction ;
Au Chef Service Statistique du CDSP, Lieutenant Judes S.
AKPONA pour sa disponibilité et son accompagnement ; à tout le
personnel du Centre de Documentation de Sécurité Publique (CDSP)
rencontrés au cours de notre stage, en particulier : Maître D.
Médard AGUE, Brigadier de Police Martial SOUALY pour leur soutien et
encouragement ;
Au Lieutenant Ansèlme L. SANGAN pour sa grandeur
d'esprit et son sens de compréhension du collaborateur ;
Au Brigadier-Chef de Police, Edouard W AGBESSI pour ses conseils
;
J'adresse mes remerciements. A tous les Directeurs et
Commissaires des unités de Cotonou qui m'ont permis d'obtenir des
données utiles à la réalisation de ce travail. Je leur dis
Merci ;
A tous mes parents, frères, soeurs, cousins et cousines
qui se battent tous les jours pour se frayer un chemin dans cette vie. Que cet
opuscule leurs serve d'exemple, car tout vient à point à qui sait
se battre et être patient ;
Je n'oublierai pas Mr H. Raoul LAILO, qui avec passion a su me
transmettre ses connaissances en géomatique ;
A Mme Octavie S. AVOHA pour ses conseils, assistance et
disponibilité ;
Je remercie tous les camarades de la 8ème
promotion de Master Gestion des Risques et Catastrophes. Ce travail a
été pour moi une occasion de découvrir l'esprit de
sacrifice et d'abnégation qui caractérise certaines personnes.
VIII
Résumé:
Cotonou principale ville du Bénin, ville
côtière et attrayante, est situé dans un corridor à
l'intérieur duquel évoluent quelques-unes des plus importantes
villes de l'Afrique au sud du Sahara. Cette situation géographie permet
à la principale ville du Bénin d'évoluer à la fois
au sein d'un réseau urbain national et régional (ou
supranational), qui en tout temps est sous la menace de
l'insécurité, du haut banditisme. La présente recherche
permet d'évaluer les risques d'insécurité à Cotonou
et de faire leur cartographie.
La démarche méthodologique est axée sur
la collecte des données, le traitement des données et l'analyse
des résultats à l'aide de la Norme ISO 31000 : 2009 pour
l'évaluation du risque selon le processus global d'appréciation
et de traitement des risques.
Les résultats obtenus montrent d'une part que l'exode
rural, l'immigration, le chômage, le sous-emploi, la crise
économique sont autant de facteurs qui favorisent l'accroissement de
l'insécurité à Cotonou ; d'autre part, les infractions
telles que le vol à main armée, le cambriolage, l'abus de
confiance, le recel, l'escroquerie sont les plus fréquents dans les
arrondissements de Cotonou ce qui nous amène à voir des zones
dites « zone rouge » telles que Xlakodji plage, kpankpan, Agbato
tokpa daho, Carrefour catimini à Minnontin, maison des jeunes d'Agla
etc. qui sont dans des quartiers de grands banditisme. Pour ralentir un temps
soit peu ce phénomène récurrent dans la ville de Cotonou,
la cartographie des zones dites « zone rouge »
d'insécurité ainsi que les types d'insécurité
qu'elles regorgent, ajouté aux mesures proactives et préventives
s'avèrent nécessaire.
Mots clés : Cartographie, Cotonou,
zone rouge, risque d'insécurité.
Abstract :
Cotonou, the economic capital of Benin, a coastal and
attractive city, stands out as one of the largest city in West Africa due to
its geographical position and its peri-urbanization. A very urbanized city
which at all times is under the threat of insecurity, high banditry. This
research makes it possible to assess the risks of insecurity in Cotonou and to
map them.
The methodological approach is focused on data collection,
data processing and analysis of results using the ISO 31000 : 2009 standard for
risk assessment according to the overall risk assessment and treatment process.
.
The results obtained show on the one hand that the rural
exodus, immigration, unemployment, under-employment and the economic crisis are
all factors which favor the increase in insecurity in Cotonou ; on the other
hand, offenses such as armed robbery, burglary, breach of trust, concealment,
swindling are the most frequent in the districts of Cotonou which leads us to
see areas called " zone red »such as Xlakodji beach, kpankpan , Agbato
tokpa daho , Carrefour sly in Minnontin , youth center of Agla etc who are in
neighborhoods of serious banditry. To slow down a time is just this phenomenon
recurring in the city of Cotonou, the mapping of the zones' area red
"insecurity and the types of insecurity that they abound, coupled with
proactive and preventive measures are necessary.
Keywords : Cartography, Cotonou, red zone, risk
of insecurity
1
Introduction
L'une des fonctions régaliennes de tout État est
d'assurer la sécurité des personnes et des biens (MOSER &
MCILWAINE, 2004). Jusque dans les années 1990, la sécurité
s'entendait et se concevait uniquement dans le sens de la
sécurité de l'État (PNUD, 2016). La notion de
sécurité, qui naguère était focalisée sur
les menaces militaires, s'est élargie pour englober un large spectre de
menaces non militaires, (Fernand AMOUSSOU, 2016). Elle se résumait alors
essentiellement à la sécurité nationale, entendue
sécurité territoriale (PNUD, 2016). L'État était
ainsi au centre de la question sécuritaire. Cette doctrine, dominante
à l'époque, se fondait sur le principe que seul l'État
peut assurer la protection contre les menaces extérieures et
intérieures. Elle supposait en outre que si la sécurité de
l'État était assurée, alors celle des individus qui
vivaient à l'intérieur de ses frontières l'était
également (PNUD, 2016).
En revanche, l'insécurité est
présentée comme une préoccupation majeure en partie parce
qu'elle génère des comportements et attitudes qui nuisent au
vivre-ensemble et à la qualité de vie des personnes (Nordin
LAZREG, 2016). Les crimes et délits apparaissent comme l'une des menaces
à la qualité de vie ainsi qu'une barrière au
développement des nations (MOSER & MCILWAINE, 2004). Selon d'autres
chercheurs, le sentiment d'insécurité parmi la population a un
impact direct sur les comportements et leurs attitudes. Ils démontrent
que la peur conduit à un repli sur soi ou sur la famille, à une
dégradation de la confiance interpersonnelle, à une diminution de
la solidarité, à une baisse de la tolérance et du respect
des autres (Nordin LAZREG, 2016). Le risque « d'insécurité
» est lié, d'une part à la présence d'un
événement ou aléa qui est la manifestation d'un
phénomène naturel ou anthropique, et d'autre part à
l'existence d'enjeux qui représentent l'ensemble des conséquences
ou des pertes attendues "vies humaines, blessés, dommages aux biens,
à l'activité économique, aux moyens de
2
subsistance, à l'environnement ou au patrimoine".
(UNDRO, 1979 ; UNDP/BCPR, 2004).
La répartition de la population par grands groupes
d'âges, laisse apparaître une forte proportion de la population de
15-59 ans (48,9 %), (INSAE-RGPH4, 2013). Ses jeunes qui forment la
majorité de la population urbaine vivent dans le chômage et le
sous-emploi ce qui les amène à se livrer aux infractions tels que
la cybercriminalité, l'escroquerie, le vol, le viol, etc. Cotonou,
principale ville du Bénin a connu à l'instar des autres capitales
africaines, une croissance rapide et non maîtrisée aussi bien sur
le plan spatial que sur le plan démographique (GAYE, 1993). Elle est une
des trois communes à statut particulier et demeure toujours la
première ville du Bénin avec 679 012 habitants en 2013 contre 665
100 en 2002, INSAE, (RGPH4, 2013). Dans la période actuelle,
l'insécurité s'étend à plusieurs domaines de la vie
sociale (Philippe ROBERT, 2013). La présente recherche aborde celle
liée à la délinquance. Il est certain que la
délinquance juvénile représente à l'heure actuelle
un des problèmes les plus angoissants pour nos villes (Soumaïla
YAYA, 2019). Les violences, la violation des règlements, le vandalisme,
la drogue, etc, sont là les multiples visages de ce
phénomène qui, à Cotonou, prend une connotation
particulière eu égard aux difficultés économiques
et au manque de repères auquel sont confrontés les jeunes
(Micheline AGOLI-AGBO, 1996). Cette insécurité paraît
déroutante et on peine à en comprendre ses mécanismes. Cas
elle n'est pas le simple décalque du risque auquel on se trouve
exposé ou de l'expérience que l'on a de la délinquance
à en croire (Philippe ROBERT, 2013) elle est plus qu'une énigme.
Et pour tenter de résoudre cette énigme de
l'insécurité dans la commune de Cotonou en utilisant les
techniques de la géomatique pour étudier et cartographier les
types d'insécurité que la présente recherche à son
intérêt. Notons également qu'à notre connaissance
aucune étude n'a été faite pour cartographier les types
d'insécurité dans ladite commune. D'où la
nécessité de faire des études approfondies et
actualisées sur le sujet : «Cartographie du risque
d'insécurité à Cotonou au Bénin
».
3
La présente recherche s'articule autour de trois
chapitres :
? le premier chapitre aborde la revue de littérature,
clarification des concepts, la problématique et l'approche
méthodologique ;
? le deuxième chapitre, va consister à la
détermination des facteurs géographiques, socioéconomiques
de l'insécurité et la cartographie des types
d'insécurité ;
? le troisième chapitre sera consacré à
l'élaboration des stratégies préventives et
réactives pour sécuriser la ville de Cotonou.
4
CHAPITRE I
REVUE DE LITTERATURE, CLARIFICATION DES
CONCEPTS, PROBLEMATIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE
Ce chapitre présente, la revue de littérature,
la clarification des concepts, la problématique et l'approche
méthodologique.
1-1- La revue de littérature
La revue de littérature a permis d'appréhender
les connaissances scientifiques qui ont été déjà
élaborées sur la thématique ainsi que les outils et
techniques appropriés pour la réalisation des objectifs de cette
recherche. La synthèse bibliographique réalisée dans le
cadre de cette recherche se rapporte aux études consacrées aux
risques d'insécurité liée à la délinquance.
Mais aucune étude spécifique n'a abordé la cartographie du
risque d'insécurité à Cotonou au Bénin.
Le travail de BRILLON (1973) cité par Micheline
AGOLI-AGBO (2002), parle des jeunes qui vivent mal les déstructurations
socio-politiques et économiques que connait l'Afrique ce qui constitue
un terrain éminemment favorable à l'éclosion et au
développement des situations conflictuelles ou criminogènes.
Abandonnés par leurs familles et sans soutien de la
société, les jeunes défavorisés « ...glissent
subrepticement de l'inadaptation à la prédélinquance, et
de la délinquance de subsistance aux activités criminelles
proprement dites » (HOCHET, 1992). René LEVY et Philippe ROBERT
(1984), écrivent que la cristallisation, est bien fondée sur la
délinquance, d'un sentiment d'insécurité dont le spectre
d'origine est beaucoup plus large. Dulong dans son livre « sens et
non-sens » (1981) dit que certaines couches sociales ou fractions de
classes, qui craignent d'être abandonnées par l'État,
trouvent dans la gestion de la délinquance une excellente illustration
de cette appréhension, sur laquelle elles peuvent cristalliser leur
peur. Et Verneuil (1981), s'inspire des recherches de RANULF (1964) et de
D'Anjou
5
& al. (1978), en présentant une version un
peu différente, montre la spontanéité que les groupes en
proie à l'insécurité économique, tendent à
lui trouver un objet de cristallisation aisée; le sentiment
d'insécurité préexiste à la campagne d'opinion,
mais il a d'autres causes que la délinquance, et c'est la campagne en
question qui le rabat sur celle-ci. Pour (Philippe ROBERT, 2013),
l'insécurité découle surtout d'un message
médiatique qui grossit de manière indue la criminalité.
L'autre extrémité de l'insécurité est moins
liée à l'expérience ou à l'exposition au risque
délinquantiel. Moins expérientielle, elle est plus expressive
(MAURIN, 2009).
Finalement, le sentiment d'insécurité
apparaît surtout lié au rang social. Ceux qui
bénéficient de multiples ressources éducatives,
professionnelles, financières ne présentent guère de
crispations sécuritaires. L'insécurité est donc quelque
chose de complexe : sur une face réaction à un risque, sur une
autre expression d'une préoccupation qui dépasse la seule
délinquance. Toute manifestation particulière
d'insécurité peut pencher plutôt d'un côté ou
plutôt de l'autre. Dans le premier cas, on relèvera une forte
consonance entre l'insécurité et l'exposition personnelle
à la délinquance ou l'expérience que l'on en a, le risque
personnel joue peu et l'on observe des situations contre-intuitives comme c'est
le cas chez les périurbains de grande banlieue.
Dans l'article de (Robert POTTIER, 1997), il démontre
que la peur et de préoccupation de l'insécurité
correspondent à des cheminements différents : le premier
dépend de l'exposition à la criminalité combinée
avec la vulnérabilité physique ou sociale que l'on ressent ; le
second prolifère dans des populations qui craignent de n'avoir pas les
ressources pour faire face au changement, qui l'appréhendent donc et
haïssent toute forme de désordre. Les peurs concrètes
varient souvent dans des proportions importantes selon les situations, les
circonstances, les personnes en cause, les localisations ; on ne peut pas les
résumer par un chiffre simple. Pour une même personne, les scores
de peur peuvent varier du tout au tout selon qu'elle parle de chez soi, de son
quartier, des différents
6
modes de transport, ou encore de la peur pour ses proches,
notamment pour ses enfants. MEYER & AL (2001), de leur part, la
télédétection et les SIG sont des outils
particulièrement performants pour l'étude des risques naturels.
En effet, en fonction de l'étendue de la zone étudiée, de
la disponibilité des données spatiales et des objectifs
visés, l'une ou l'autre approche peut être utilisée pour
cartographier les risques.
1-2-Clarification des concepts
Pour une bonne compréhension des résultats de
cette recherche, plusieurs concepts doivent être clarifiés.
La sécurité : selon le dictionnaire LAROUSSE est
une situation dans laquelle quelqu'un, quelque chose n'est pas exposé
à aucun danger, à aucun risque, en particulier d'agression
physique, d'accidents, de vol, de détérioration.
Et le dictionnaire français vivant la définit
comme un sentiment de confiance intérieure résultant du fait
qu'on serait à l'abri de tout danger. Elle est appréhendée
comme un état de paix, de tranquillité résultant du fait
que les mesures propres à éviter tout désordre
intérieur et à résister à toute. A en croire le
Général Fernand AMOUSSOU (2016) elle est un ensemble des mesures
prises par les pouvoirs publics pour parer aux menaces et aux risques
susceptibles d'affecter la vie de la nation, notamment en ce qui concerne la
protection de la population, l'intégrité du territoire et la
permanence des institutions de la République. Selon (Mc SWEENEY, 1999)
l'histoire des théories de la sécurité est marquée
par deux idées principales :
- la sécurité est condition de l'existence de la
communauté internationale interétatique et l'indépendance
dans les relations internationales. C'est cette idée qu'a donnée
naissance à la notion de sécurité collective.
7
- La sécurité a trait à l'existence de
l'État et à sa capacité à exercer le pouvoir. C'est
aspect est celui qui a conditionné l'émergence du concept de
sécurité nationale.
Dans cette étude, la sécurité est
définie comme l''absence effective de danger matériel et
s'exprime par le sentiment de tranquillité.
La sûreté : selon le petit LAROUSSE c'est un
caractère précis, efficace de quelqu'un ou de quelque chose, sur
lequel on peut compter d'une façon certaine
https://www.larouse.fr.
Ludovic PIETRE-CAMBACEDES (2010) de sa part, la sûreté correspond
de façon générique à la démarche, ainsi
qu'aux méthodes et dispositions associées, visant à
limiter les risques de nature accidentelle, i.e. sans malveillance,
étant susceptibles d'avoir des répercussions sur l'environnement
du système considéré. Nous désignons ici par
système l'objet de l'étude, de toute taille et nature (logiciel,
organisation, installation industrielle, etc.), et par environnement l'ensemble
des autres entités interagissant avec le système
étudié et dont les caractéristiques et le comportement
sont généralement moins connus et hors de contrôle ;
Souvent confondues, les notions de sûreté et de
sécurité se différencient par la nature des risques contre
lesquelles lutter. La sécurité désigne les moyens humains,
techniques et organisationnels de prévention et d'intervention contre
les risques à caractère accidentel. Pour cette étude, la
sûreté est l'ensemble des dispositions prisent permettant
d'éviter la surprise afin d'assurer la quiétude de la population
à Cotonou.
L'insécurité : désigne dans la vie
quotidienne le sentiment fait d'anxiété ou de peur que peut
ressentir un individu ou une collectivité devant ce qui peut devenir.
C'est un sentiment ressenti, réel ou non, par une personne se trouvant
dans une situation ou un lieu qui est perçu comme comportant de
nombreuses carences concernant les garanties au sujet d'absence de danger. Il
s'oppose au sentiment de sécurité ou de
sérénité. C'est l'état d'un lieu qui n'est pas
sûr, qui est soumis à la délinquance ou à la
criminalité ; l'insécurité qui règne dans certaines
banlieues.
8
C'est le sentiment de vivre dans un environnement physique ou
social favorisant les atteintes aux personnes et aux biens.
https://www.larouse.fr. Pour
Ph. Robert (1990), «L'insécurité est une
représentation collective et question pénale». Dans le cas
de cette étude c'est la délinquance et la criminalité dont
est confrontée la population à Cotonou.
Délinquance : selon LAROUSSE c'est un ensemble des
infractions commises en un temps et en un lieu donné
https://www.larouse.fr.
C'est également un ensemble de violations d'interdits légaux ou
réglementaires (Claire GAVRAY, 2010).
Risque: Situation dans laquelle des enjeux vulnérables
se trouvent face à la menace d'occurrence d'un aléa, qui aurait
pour conséquences de graves pertes, dommages et dysfonctionnements; Il
est aussi la menace dont la gravité sur l'homme, son environnement
direct et ses installations, est telle que la société se trouve
absolument dépassée par l'immensité du désastre.
DUSAULX VOY (1796) de sa part, c'est un danger éventuel, plus ou moins
prévisible, inhérent à une situation ou à une
activité
Aléa : dans le Plan National de Contingence (PNC,
2020), aléa est défini comme un phénomène
menaçant d'origine naturelle et/ou anthropique, susceptible d'affecter
un espace donné, en particulier par la nature et la valeur des
éléments exposés que cet espace supporte (hommes, biens,
activités....); Il se caractérise par sa nature, son
identité, son intensité, sa probabilité d'occurrence et sa
fréquence quand elle peut être estimée. On distingue
plusieurs types d'aléas à savoir : aléa socio naturel,
aléa biologique, aléa géologique, aléa
hydrométéorologique, aléas naturels, aléas
technologiques.
Enjeu : dans le Plan National de Contingence (PNC, 2020),
l'enjeu est tout ce qu'on peut gagner ou perdre avec la survenue d'un
aléa; il détermine les personnes, biens, activités,
moyens, patrimoine, systèmes... susceptibles d'être
9
affectés par un aléa naturel ou anthropique et
de subir des préjudices ou des dommages;
Vulnérabilité : est la probabilité pour
un individu, une population, une localité ou pour quelque chose
d'être plus négativement atteint que ses pairs, par une situation,
un évènement imprévu, un aléa ou un choc (PNC,
2020).
Victimisation : est le fait d'être
considéré comme victime d'un acte ou d'un phénomène
donné (rejet social, catastrophe naturelle, agression, terrorisme,
racisme, etc.). Le fait d'attribuer aux victimes la responsabilité de la
situation dans laquelle elles se trouvent est un phénomène
nommé `'double victimisation» ou victim blaming. (Robert PHILIPPE,
2013)
Cartographie : selon LAROUSSE c'est l'ensemble des
opérations ayant pour objet l'élaboration, la rédaction et
l'édition de cartes.
La cartographie est la science qui traite de
l'établissement des cartes de toutes sortes. Elle englobe toutes les
phases des travaux depuis les premiers levés jusqu'à l'impression
finale (ONU, 1948). Mieux c'est l'ensemble des études et des
opérations scientifiques, artistiques et techniques faites à
partir des résultats
d'observation directes ou de l'exploitation d'une
documentation pour l'élaboration de cartes, de plan ou d'autres modes
d'expression et de leur utilisation (Association Cartographique
Internationale)
1-3-Problématique
Elle prend en compte la justification du sujet, les objectifs
de recherche, les hypothèses de travail.
1-3-1-Justification du sujet
L'insécurité est devenue depuis quelques
années un thème « à la mode » dans la plupart
des médias ainsi que dans les discours de certains hommes politiques
10
(Anthony GAROSCIO, 2006). Pour (Philippe ROBERT, 2013)
l'insécurité découle surtout d'un message
médiatique qui grossit de manière indue la criminalité.
Ainsi les médias font une place globalement importante à la
délinquance et aux crimes les plus spectaculaires et les plus effrayants
qu'ils soient. Le facteur le plus important, à la fois
générateur de l'insécurité et des conflits
violents, est le sous-développement, avec ses corollaires de
pauvreté et de misère (Micheline AGOLI-AGBO, 2002). Ainsi
s'ajoute selon le (Rapport IPAR, 2016) la présence et la capacité
de réponses des services de sécurité publique d'une part
et le type de l'habitat d'autre part, posant ainsi la problématique de
la gouvernance urbaine en l'occurrence les inégalités
d'accès aux services publics entre les citoyens.
Etant un pays sous-développé, le Bénin
à l'instar des autres pays de l'Afrique de l'Ouest n'est pas
resté en marge quant aux questions de l'insécurité
grandissante. D'après les données des enquêtes
AFROBAROMETRE (2018), l'insécurité semble effectivement
être à la hausse dans notre pays en découlant sur
l'accroissement de la peur et de l'expérience de la criminalité.
La commune de Cotonou en particulier ne se fait pas compter l'avènement
du grand banditisme que connaissent les villes surpeuplées. A en croire
(N'Bessa, 1997) le poids démographique de Cotonou est d'environ 10 % de
la population Béninoise avec une densité moyenne de 8 490
habitants au km2 et 8 595 habitants au km2 en 2013
(INSAE, RGPH4, 2013). L'accroissement rapide et soutenu de la population
urbaine de Cotonou entre 1960 et 1979 est dû à une forte
immigration due à la concentration de l'administration publique, des
entreprises publiques et privées et de nouvelles entreprises
industrielles en particulier. En effet, le statut de capital économique
et de ville portuaire qu'à cette dernière ajouté au climat
socioéconomique, politique du moment multiplient la fréquence des
infractions tels que le braquage à mains armé la disparition des
enfants dans les écoles primaires et collèges, la
cybercriminalité, le trafic de drogue, les meurtres etc. comment
expliquer cela ? C'est ce que cherche à réaliser la
présente recherche.
11
De plus, la cartographie de ses types d'infractions
enregistrées va permettre de connaître les zones
d'insécurité à Cotonou. D'où le présent
sujet « Cartographie du risque d'insécurité à
Cotonou au Bénin ».
Dès lors, une série de questions mérite
d'être posées :
Quels sont les facteurs géographiques et
socioéconomiques de l'insécurité dans la ville de Cotonou
?
Comment cartographier les types d'insécurité dans
la ville de Cotonou ? Quels sont les mesures pour réduire les risques
d'insécurité à Cotonou ?
Pour répondre à ces questions des hypothèses
ont été émises: 1-3-2- Hypothèses de
travail
Les conditions naturelles associées aux
spécificités socioéconomiques favorisent
l'insécurité ;
Les types d'insécurité varient selon les
arrondissements ;
La mise en oeuvre des stratégies préventives et
réactives permettent de limiter le risque d'insécurité
à Cotonou.
Pour vérifier ces hypothèses, des objectifs ont
été fixés : 1-3-3- Objectif de
recherche
L'objectif général de cette recherche est
d'utiliser les techniques de la géomatique pour étudier et
cartographier les risques d'insécurité et Cotonou. Trois
objectifs spécifiques s'y dégagent. Il s'agit de :
Déterminer les facteurs géographiques et
socioéconomiques de l'insécurité. Cartographier les types
d'insécurité
Elaborer des stratégies préventives et
réactives pour limiter les risques d'insécurités à
Cotonou.
Pour mener à bien cette recherche, une approche
méthodologique a été adoptée.
12
1-4- Approche méthodologique
Dans le cadre de cette recherche, l'approche
méthodologique est axée sur la collecte des données, le
traitement des données et l'analyse des résultats.
1-4-1- Données utilisées
Dans le cadre de cette recherche, plusieurs données ont
été utilisées. Il s'agit entre autres :
- des statistiques sécuritaires (crimes, délits
et contravention) obtenues des commissariats d'arrondissement, à la
Direction Départementale de la Police Républicaine Littoral
(DDPR/L), à la Direction de la Sécurité Publique (DSP), au
Centre de Documentation de Sécurité Publique (CDSP) et
Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité Publique
(MISP); elles ont permis de déterminer l'évolution de la
situation sécuritaire dans la Commune de Cotonou ;
- les données relatives à la démographie
et les statistiques de revenus des ménages dans la Commune de Cotonou,
sont tirés respectivement des bases de données de l'Institut
National de Statistique et d'Analyse Economique (INSAE 2002 et 2013) et de la
Mairie de Cotonou; elles ont permis de connaître l'évolution de la
population ;
- des informations socio-anthropologiques sont obtenues par
des questionnaires et par entretiens avec les personnes ressources. Elles ont
permis d'apprécier les effets socio-économiques de
l'insécurité dans la ville de Cotonou ;
- la prise de coordonnées avec le GPS des zones
hautement criminogènes la conception de cartes par le logiciel ArcGIS
10.4
1-4-2-Collecte des données
Elle est une étape indispensable dans l'atteinte des
objectifs de cette recherche. Elle comprend les étapes suivantes : les
matériels et outils puis les techniques de collecte des données
puis les enquêtes de terrain.
13
1-4-2-1 Recherche documentaire
Cette partie consiste à faire des investigations dans les
centres de documentation, des institutions spécialisées, les
bibliothèques, les organismes susceptibles de fournir des informations
relatives au sujet de recherche.
Le tableau I présente la liste des centres de
documentation parcourus, la nature de l'information et les types d'informations
recueillies.
Tableau I : Liste des centres de documentation
et les types d'informations recueillies
Centres de documentation
|
Nature des documents
|
Types d'informations
recherchées
|
commissariats
d'arrondissement, à la DDPR/L, à la
DSP
|
Données des statistiques
sécuritaires (crimes, délits, et
contravention)
|
l'évolution de la situation
sécuritaire dans la Commune de Cotonou
|
INSAE
|
Données sur la
population du secteur d'étude
|
Connaissances
démographiques et socioéconomiques
|
MIRD
|
Ouvrages- thèses-
mémoires- rapports
d'étude et articles
|
Informations générales sur les techniques de
rédaction du rapport de stage et le canevas de mémoire
|
Centre de Documentation
de Sécurité Publique (CDSP)
|
Ouvrages- rapports
d'étude et articles ; Données des
statistiques
sécuritaires (crimes, délits)
|
Evolution de la sécurité à Cotonou
|
Bibliothèque centrale de
l'UAC et site se recherche web
|
Ouvrages- thèses-
mémoires- rapports
d'étude et articles
|
Informations générales sur la
cartographie, sur la méthodologie de recherche, et de
rédaction
|
Mairie de la commune de Cotonou
|
Données
cartographiques et statistiques
|
Données relatives au
développement local de la commune puis sur les risques
auxquels la population est exposée
|
MISP
|
Ouvrages-articles- rapports
|
Informations générales sur la
sécurité au Bénin
|
14
IGN
|
Autres données d'occupation du sol en Shapefile.
|
Information général sur
cartographie
|
Researchegate
https://www.researchgate.net/
|
Ouvrages- thèses-
mémoires- rapports
d'étude et articles
|
Informations générales sur les techniques de
rédaction du rapport de stage et le canevas de mémoire
|
|
Source : Enquête de terrain, juin 2020
Ce tableau I présente les différents centres de
documentations parcourus. Ceci a permis d'identifier les ouvrages
scientifiques, les articles et les cartes (de base et thématiques),
nécessaire à l'analyse du sujet. La recherche documentaire a
été complétée par les informations recueillies lors
des travaux de terrains.
1-4-2-2 Travaux de terrain
L'enquête de terrain a permis de descendre dans les
unités de la police républicaine de la ville de Cotonou pour
recueillir des informations pouvant favoriser l'analyse de la situation objet
d'étude. Elle regroupe l'échantillonnage, les outils et les
techniques de collecte des données.
? Echantillonnage
Vu la spécificité de la présente
recherche, nous avons opté pour un échantillon aléatoire.
Au total cent vingt (120) personnes ont été interrogées
dans les treize (13) arrondissements de Cotonou (tableau II). Cet
échantillonnage est pris suivant les exigences administratives et se
présente comme sur :
? trois (03) fonctionnaires de la police républicaine
par commissariat d'arrondissement
? trois (03) fonctionnaires de la police républicaine
par unités spéciales de la ville de Cotonou
? trois (03) chefs quartiers par arrondissement,
15
? et douze (12) personnes ressources (cadres civils et
militaires des ministères en charge de la sécurité et de
la défense, responsables de société de
sécurité privée).
Les personnes interrogées ont tous répondu aux
critères :
o être âgé de 18 ans au moins ;
o avoir résidé régulièrement dans
l'un des arrondissements de la ville de Cotonou au cours des cinq (05)
dernières années ;
o avoir une connaissance sur la criminalité dans la ville
de Cotonou. Tableau II : Effectif des personnes
enquêtées par arrondissement
Arrondissements
|
FP/Commis sariats
|
FP/Unités spéciales
|
Chefs quartiers
|
Personnes ressources
|
Total
|
1er Arrondissement
|
03
|
03
|
03
|
1
|
10
|
2ème
Arrondissement
|
03
|
0
|
03
|
1
|
07
|
3ème
Arrondissement
|
03
|
03
|
03
|
1
|
10
|
4ème
Arrondissement
|
03
|
0
|
03
|
1
|
07
|
5ème
Arrondissement
|
03
|
18
|
03
|
1
|
25
|
6ème
Arrondissement
|
03
|
0
|
03
|
1
|
07
|
7ème
Arrondissement
|
03
|
0
|
03
|
1
|
07
|
8ème
Arrondissement
|
03
|
0
|
03
|
1
|
07
|
9ème
Arrondissement
|
03
|
03
|
03
|
1
|
10
|
10ème
Arrondissement
|
03
|
0
|
03
|
1
|
07
|
11ème
Arrondissement
|
03
|
0
|
03
|
1
|
07
|
12ème
Arrondissement
|
03
|
03
|
03
|
-
|
09
|
13ème
Arrondissement
|
03
|
0
|
03
|
1
|
07
|
Total
|
120
|
Source : Enquête de terrain, juillet
2020
16
Au total cent vingt (120) personnes ont été
interrogées dans les treize (13) arrondissements de Cotonou (tableau
II).
? Outils et techniques de collecte des
données
Divers outils et techniques de collecte des données ont
été utilisés. Les outils de collecte des données
utilisés sont:
w' le guide d'entretien et les fiches de questionnaires ont
été adressés aux person nes ressources et aux groupes
cibles afin de recueillir les informations pour atteindre les objectifs ;
w' le questionnaire pour recueillir les informations
socio-anthropologiques, un appareil photo pour la prise de vue.
Dans le souci d'entrer en possession d'un maximum de
données et d'informations fiables, plusieurs techniques ont
été mises en oeuvre. Il s'agit de :
- l'observation directe qui permet d'appréhender les
systèmes de production ;
- la Méthode Active de Recherche Participative (MARP),
qui consiste à s'intéresser d'abord aux réalités
quotidiennes des acteurs enquêtés. Cette méthode a pour
objectif la collecte des informations relatives aux objectifs fixés ;
entretien a permis de compléter les informations recueillies
auprès de chaque commissaire et directeur de la Police
Républicaine de Cotonou. Elle a permis également d'avoir la
certitude sur les différentes informations recueillies de part et
d'autre dans la Commune.
1.4.3- Traitement des données et analyse des
résultats
Les questionnaires remplis sont codifiés et
traités manuellement. La quantification des résultats
d'enquêtes a été réalisée sur le score
réel (réponses positives et négatives) de chaque rubrique
du questionnaire et non à partir du nombre total de personnes
interrogées. Les résultats obtenus ont permis de connaître
les facteurs géographiques
17
et socioéconomiques, les types
d'insécurité et leur cartographier. La connaissance des types
d'insécurité ont permis le calcul du risque et la
criticité exprimés de la façon suivante :
Risque = Probabilité * Gravité = Aléa *
Vulnérabilité
Criticité = Probabilité d'occurrence x
Gravité. Pour ce, se référer à la matrice de
criticité afin de :
V' de colorer la cellule de criticité du
tableau
V' de caractériser le risque
V' d'envisager des actions de maîtrise du risque
supplémentaire
Colorer la case de criticité en se basant sur la matrice
de criticité ci-dessous :
V' Vert pour les risques acceptables et
maîtrisé;
V' Orange pour les risques tolérables à
surveiller
V' Rouge pour les risques inacceptables et non
maîtrisés
Les informations sont résumées en tableaux et
graphiques. La réalisation des histogrammes, des cartes et le calcul de
certaines valeurs statistiques avec des tests paramétriques sont faits
au moyen des logiciels tels que : le tableur Excel et ArcGIS 10.4.
L'analyse des résultats a été faite
à l'aide de deux méthodes d'évaluation du risque
appliqué à l'étude de cartographie du risque
d'insécurité à Cotonou au Bénin. Les figures 2 et 3
présentent le canevas des modèles appliqué à
l'étude du risque d'insécurité à Cotonou.
MATRICE DE CRITICITE
M1 M2 M3 M4
G4 4 16 36 64
G3 3 12 27 48
G2 2 8 18 32
G1 C=1 4 9 16
F1 F2 F3 F4 Tableau III : Matrice de
criticité
Source : AFNOR 2002
CARACTERISATION DU RISQUE
RISQUES ACCEPTABLES
RISQUES TOLERABLES
RISQUES INACCEPTABLES ET NON MAITRISES
Tableau IV : Caractéristique du risque Source :
AFNOR 2002
Les risques sont maîtrisés/ pas des mesures
supplémentaires
Les risques sont maîtrisés mais restent sous
surveillance
Les risques ne sont pas maîtrisés/ des mesures sont
à prendre
18
NB : La matrice de criticité ou matrice des risques qui
n'a pas de règles standard pour les classes de Potentialité de
Risque/hiérarchisation des priorités d'évaluation ainsi
l'opération de groupements, laissée à
l'appréciation des utilisateurs.
L'évaluation du risque selon le processus global
d'appréciation et de traitement des risques par Norme ISO 31000 :2009
répond aux questions :
V' Que se passe-t-il et pourquoi (par identification des
risques) ? V' Quelles sont les conséquences ?
V' Quelle est la probabilité d'occurrence ?
19
? Existe-t-il des facteurs permettant de limiter
la conséquence du risque ou de réduire la probabilité
d'occurrence du risque ?
20
Figure 1 : processus global d'appréciation
et de traitement des risques Source : Norme ISO 31000: 2009
En somme, le chapitre I a permis de s'imprégner des
travaux scientifiques réalisés antérieurement et relatif
au sujet de recherche à travers la revue de littérature afin de
rendre plus aisée la compréhension du document. L'approche
méthodologique adoptée a permis d'obtenir des résultats
qui sont développés dans les chapitres suivants.
21
CHAPITRE II
FACTEURS GEOGRAPHIQUES, SOCIOECONOMIQUE DE L'INSECURITE
ET CARTOGRAPHIE DES TYPES D'INSECURITE Dans ce second chapitre, il
sera question d'identifier les facteurs qui favorisent
l'insécurité et de cartographier les types
d'insécurité dans la ville de Cotonou.
2-1- Facteurs géographiques et
socioéconomiques
Plusieurs facteurs géographiques et
socioéconomiques favorisent l'insécurité dans la ville de
Cotonou notamment : la situation géographique de la de Cotonou, aspect
démographique, l'exode rural, l'immigration, le chômage,
sous-emploie, la crise économique.
2-1-1- Facteurs géographiques
2-1-1-1- Situation géographique de la ville de
Cotonou
La ville de Cotonou est située au sud du Bénin
entre 6°20' et 6°23' de latitude Nord et 2°22' et 2°30' de
longitude Est (Boukari & al., 1995, cités par Odoulami,
2009). Elle est sur le cordon littoral qui s'étend entre le lac
Nokoué et l'Océan Atlantique, constitué de sables
alluviaux d'environ cinq mètres de hauteur maximale. Elle
représente la seule commune du département du Littoral et est
limitée au nord par la commune de Sô-Ava et le lac Nokoué,
au Sud par l'Océan Atlantique, à l'Est par la commune de
Sèmè-Kpodji et à l'Ouest par celle d'Abomey-Calavi. Elle
couvre une superficie de 79 km2, dont 70% se trouve à l'Ouest du chenal.
Les quartiers de l'Est sont reliés à la partie Ouest par trois
ponts. A l'Ouest de Cotonou, se trouvent le Port Autonome et l'Aéroport
International qui font de la ville, la plus importante porte d'entrée et
de sortie du Bénin, tandis que l'Est dispose d'une vaste zone
industrielle.
(MONOGRAPHIE, 2006).
22
Figure 2 : Facettes administravie de la ville de
Cotonou Source : Fonds topographiques IGN (2006)
23
Figure 3 : Facettes morphologiques de la ville de
Cotonou Source : Fonds topographiques IGN (2006)
2-1-1-2- Aspect démographique
La ville de Cotonou est l'une des trois communes à
statut particulier avec 679 012 habitants en 2013 contre 665 100 en 2002, soit
une légère hausse de 2,09% sur la période 2002-2013,
après un accroissement de 2,17% sur la décennie 1992-2002 (INSAE,
RGPH4 2013). Aujourd'hui, Cotonou est devenue une représentation du
Bénin en miniature et sa croissance accélérée est
en train de donner naissance à une vaste « région Urbaine
» allant de Sèmè-Podji et Porto-Novo (à l'Est)
jusqu'à Ouidah (à l'Ouest).
24
Tableau V: Effectif de la population en 2013 par
arrondissement
Arrondissements
|
Quartiers de villes
|
Total quartier
|
Population
|
1er Arrondissement
|
DANDJI, DONATEN, FINAGNON, TCHANHOUNKPAME, TOKPLEGBE, AVOTROU,
N'VENAMEDE, SURU-LERE, TANTO, YAGBE
|
10
|
57 962
|
2ème Arrondissement
|
IREDE, KPONDEHOU II, LOM'NAVA, SENANDE I, KOWEGBO (SENADE II),
AHOUASSA, GANKPODO, DJEDJELAYE, KPONDEHOU I, MINONTCHOU, YENAWA
|
11
|
61 668
|
3ème Arrondissement
|
ADJEGOUNLE, ADOGLETA, GBENONKPO, HLACOMEY, KPANKPAN, MIDOMBO,
SEGBEYA NORD, SEGBEYA SUD, AGBATO, AGBODJEDO, AYELAWADJE I, AYELAWADJE II,
FIFATIN
|
13
|
69 991
|
4ème Arrondissement
|
ENAGNON, FIFADJI HOUTO, SODJATINME CENTRE, SODJATINME EST,
SODJATINME OUEST, ABOKICODJI CENTRE, ABOKICODJI, LAGUNE, DEDOKPO, GBEDJEWIN,
MISSESSIN, OHE
|
11
|
36 357
|
5ème Arrondissement
|
GUINCOME, TOKPA HOHO, WLACODJI KPODJI, WLACODJI PLAGE, DOTA,
GBETO, MIFONGOU, ZONGO EHUZU, ZONGO NIMA, JONQUET, BOCOSSI TOKPA, GBEDOKPO,
MISSEBO, MISSITE, NOUVEAU PONT
|
15
|
20 039
|
6ème Arrondissement
|
AIDJEDO I, AIDJEDO II, AIDJEDO III, AIDJEDO IV, AHOUANSORI,
AGATA, AHOUANSORI TOWETA I, AHOUANSORI TOWETA II, GBEDJROMEDE, LADJI, DANTOKPA,
HINDE I, HINDE II, JERICHO, AHOUANSORI AGUE, VOSSA, DJIDJE I, DJIDJE 2
|
17
|
75 336
|
7ème Arrondissement
|
GBEDOMIDJI, GBENAN, SEDAMI, SEDJRO, TODOTE, YEVEDO, DAGBEDJI,
ENAGNON, FIGNON, MISSITE, SEHOGAN
|
11
|
27 535
|
8ème Arrondissement
|
AGBODJEDO, AGONTIKON, GBEDAGBA, HOUEHOUN, HOUENOUSSOU, MEDEDJRO,
TONATO, MINONKPO
|
8
|
32 420
|
9ème Arrondissement
|
FIFADJI, VOSSA KPODJI, ZOGBO, ZOGBOHOUE
|
4
|
57 691
|
10ème Arrondissement
|
GBENONKPO, KOUHOUNOU, MIDEDJI, MISSEPLE, MISSOGBE, VEDOKO,
YENAWA
|
7
|
38 728
|
11ème Arrondissement
|
GBEDIGA I, GBEDIGA II, GBEGAMEY I, GBEGAMEY II, GBEGAMEY III
GBEGAMEY IV, ST JEAN I (MIFFONGOU), ALLOBATIN, AYIDOTE, FINAGNON,
HOUEYIHO I, HOUEYIHO II, VODJE CENTRE
|
13
|
34 879
|
12ème Arrondissement
|
AIBATIN I, CADJEHOUN, COCOTIER, FIDJROSSE CENTRE, FIDJROSSE
KPOTA, FIYEGNON I, FIYEGNON II, AHOUANLEKO,
|
14
|
97 920
|
25
|
CADJEHOUN 2, CADJEHOUN 3, CADJEHOUN 4, CADJEHOUN 5, CADJEHOUN
KPOTA, VODJE KPOTA
|
|
|
13ème Arrondissement
|
AGLA, AHOGBOHOUE, AIBATIN II, GBEDEGBE, HOUENOUSSOU, MISSITE
|
6
|
68 486
|
TOTAL
|
140
|
679 012
|
Source : INSAE, RGPH4 2013
Figure 4 : Population et poids démographique
par arrondissement dans Cotonou
Plusieurs raisons justifient le surpeuplement qui est l'un des
facteurs favorisant l'insécurité à Cotonou.
? Exode rural
A la recherche d'une vie meilleur les jeunes quittent les quatre
coins du Bénin surtout des zones ruraux pour s'installer à
Cotonou. Une foi surplace, la cherté et le train de vie fond
désertés certains d'entre eux dans la rue occasionnant de
grave
26
bévue. L'exode rural est devenu un
phénomène récurent qui concours à la menace de
quiétude dans ladite ville.
? Immigration
Considéré comme « Petit havre de paix
» dans la sous-région ouest-africaine en proie à des crises
politiques et sécuritaires, Cotonou de par sa position constitue une
destination privilégiée de nombreux étrangers. Elle est
une ville de transit vers d'autres destinations pour plusieurs autres migrants
(COURGEAU 1988). Cette population de migrant à Cotonou est de 45167 dont
55,7°/° de femmes, (INSAE, RGPH4 2013).
La traditionnelle solidarité africaine est aussi en
crise. Avec les pertes d'emplois et le sous-équipement chronique, les
familles urbaines ne savent plus quoi imaginer pour s'assurer leur
bien-être. Nombre de parents, par manque de moyens, ont dû
démissionner face à leurs responsabilités, abandonnant les
enfants à eux-mêmes. Certains d'entre eux transitent pour la
plupart, par la rue avant de se retrouver dans les prisons.
2
Planche N°1: Condition de vie
précaire des sans domicile à Kpondéwou (1) et
l'entrée de la prison civile de Cotonou (2)
Prise de vue : ATTUY, juillet
2020
2-1-2- Facteur socioéconomique
2-1-2-1- Chômage
Le chômage est un phénomène qui touche
plus les femmes que les hommes. La population à la recherche d'un emploi
est d'environ 2,3 % selon (l'EMICoV, 2015). Ce taux de chômage est
très élevé en milieu urbain. Dans la ville Cotonou 6,1% de
la population actif est au chômage (EMICoV, 2015). Les jeunes qu'ils
soient diplômés ou non vivent mal les inégalités
socio-politiques et économiques que connaît la ville de Cotonou.
Ce qui constitue une source d'insécurité.
a
b
27
Planche N°2: l'insuffisance
d'éclairage public et l'état de dégradation avancée
des voies. Au quartier Vossa (a) situation contraire dans le quartier Akogbato
(b)
Prise de vue : ATTUY, juillet
2020
2-1-2-2- Sous-emploi
La proportion de personnes touchant une
rémunération inférieure au SMIG (40000 F.CFA) est de 61
,8% en 2015 (EMICoV, 2015). Dans la ville de Cotonou 51,1% de la population
actif est en sous-emploi (INSAE-EMICoV, 2015).
2-1-2-3- Crise économique
Au regard de l'évolution prévisible de la
conjoncture économique aux plans national et international en 2020, le
taux de croissance économique devrait se situer à 2,3% en 2020
contre une prévision initiale de 7,6% et une première
28
révision à 3,5% en avril 2020,
révèle le rapport d'exécution l'Etat, gestion 2020. La
pandémie de COVID-19 a induit un choc sur l'offre et la demande. Les
mesures de cordon sanitaire, la distanciation et la fermeture des
frontières, prises aux plans nationaux et sous régional pour
contrôler la pandémie de COVID-19 n'ont pas été sans
impact sur la situation sécuritaire dans la ville de Cotonou.
2-2- Types d'insécurité
Les différents types d'insécurité sont un
ensemble de catégories d'infractions de la loi N°2012-15 portant
code de procédure pénale en République du Bénin
2-2-1- Les contraventions
Les contraventions sont des infractions que la loi punit d'une
peine de police ou d'une amende. Dans la ville de Cotonou les contraventions
majeur sont : Non port de casque, non respects du code de la route, surcharge,
défaut d'assurance, non-respect de sens de marche, stationnement
défectueux.
? Evolutions des contraventions du 1er Janvier 2018 au
30 Juin 2020 dans la ville de Cotonou
NOMBRES DE CAS
10000
4000
8000
6000
2000
0
8777
5169
Contavention
Contravention
3519
2018
2019
2020
Figure 5 : Statistique des contraventions à
Cotonou Source : DGPR/DSP 2020
29
Il est constaté que les contraventions ont eu un pique
en 2019 ceci s'explique par la mise en application des sanctions du respect de
la piste cyclable et autres infractions du code de la route.
Nombre de cas
820
800
780
760
740
720
700
680
660
Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Données mensuelles 2020
753
741
718
Contravention
753
786
802
Contravention
Figure 6 : Courbe d'évolution des
contraventions à Cotonou
Source : DGPR/DSP, 2020
Une baisse des contraventions est constatée en mars
avec 718 cas et un accroissement jusqu'en Juin 2020.
2-2-2- Délit
Le délit est une infraction punie de peine
correctionnelle. Dans la ville de Cotonou les contraventions majeurs sont :
vol, recel, abus de confiance, braquage, escroquerie, coups et blessures
volontaires, violence et voies de fait, menaces, cambriolage, détention
de chanvre indien, faux et usage de faux.
Nombre de cas
40000
35000
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
37606
2015 2016 2017 2018 2019 2020
Données annuelles
19314
17157
Délit
9280
15758
9148
Délit
Figure 7 : Courbe d'évolution des
délits à Cotonou Source : DGPR/DSP, 2020
30
Dans la ville de Cotonou la barre de 35000 cas était
dépassée en 2015 et une baisse au-dessous des 10000 cas en 2018
grâce à la réforme du système sécuritaire.
Cette réforme qui a fusionnée la Gendarmerie et la Police en un
seul corps appelé « Police Républicaine ». Au
départ avait annoncé l'amélioration de des conditions de
vie des fonctionnaires de la Police Républicaine avec un accompagnement
des primes alimentaire journalier pour chaque élément en
patrouille comme exemple. Mais la réalité est autre après;
un relâchement de l'exécution des patrouilles explique la
monté des cas de délits au-dessus de 10000 cas. Il s'ajoute
à l'opération de libération des espaces publics qui a
conduit à la fermeture des petites unités production de bien et
service renvoyant des citoyen en chômage plausible source de
l'augmentation des cas enregistrés tels que le vol, le cambriolage, le
braquage etc. La situation sécuritaire par rapport aux délits
évolue en dent de scie dans la vie de Cotonou, l'idéal est
d'arrivée à une situation en dessous de 500 cas.
2-2-3- Les crimes
Infraction grave, que les lois punissent d'une peine
afflictive ou infamante. Dans la ville de Cotonou les crimes majeurs sont :
association de malfaiteurs, viol, homicide volontaire, assassinat
Crime
20000
10622
6539
130 222 53
2015 2016 2017 2018 2019 2020
15000
10000
5000
0
Nombre de cas
-5000
18809
Données annuelles
Crime Linéaire (Crime)
Figure 8 : Courbe d'évolution des crimes
à Cotonou Source : DGPR/DSP, 2020
31
L'insécurité dans la ville de Cotonou en 2015
était très inquiétant la barre de 20000 cas était
presque atteint. Les cas les plus fréquent était la disparition
des enfants, les sacrifices humaine par les « Gayman » et autres. Le
linéaire des crimes montre une chute des cas de 2016 à 2020.
Nombre de cas
40000
35000
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
Evolution de la situation sécuritaire à
Cotonou
37606
18809
2015 2016 2017 2018 2019 2020
Données annuelles
Crime Délit Contravention
19314
10622
17157
6539
9280
5169
130 222 53
15758
8777
9148
3519
Figure 9 : Courbe d'évolution des
contraventions, délits et crimes à Cotonou
Source : DGPR/DSP, 2020
La situation sécuritaire dans la ville de Cotonou a
évolué dans le temps, les différents types
d'insécurité ont connus une baise
2-3- Cartographie des types
d'insécurité
Les différentes infractions enregistrées par les
unités de police sont spatialisées. Pour mieux comprendre la
probabilité d'occurrence des types d'insécurités des
scénarios sont proposés et analysés.
32
2-3-1- Scenarios et analyses
2-3-1-1- Matrice de comparaison des aléas
suivant la probabilité d'occurrence et la
sévérité
La matrice suivante exprime le croisement entre aléas
sur la base de leur probabilité d'occurrence et de leur
sévérité en vue de leur hiérarchisation. Les
tableaux VI et VII montrent respectivement la matrice de comparaison des
aléas et leur classification.
Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV
Escroquerie Détention de
chanvre indien
|
Faux et usage de faux
|
Viol Viol sur
mineur
|
Infraction cybernétique
|
Meurtre Homicide
involontaire
|
Association de malfaiteurs
|
Vol
Vol Cambriolage
Vol Cambriolage ABC
Vol Cambriolage Recel ABC
Vol Cambriolage Recel ABC CBV
Vol Cambriolage Recel ABC Escroquer
ie
Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV
Escroquerie
Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV
Escroquerie Faux et usage de
faux
Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV
Escroquerie Détention de
chanvre indien
Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV
Escroquerie Détention de
chanvre indien
Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV
Escroquerie Détention de
chanvre indien
Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV
Escroquerie Détention de
chanvre indien
Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV
Escroquerie Détention de
chanvre indien
Vol Cambriolage Recel ABC Braquage CBV
Escroquerie Détention de
chanvre indien
Vol Vol Vol Vol Vol Vol Vol Vol Vol Vol
Vol Vol Vol Vol
Cambrio lage
Cambrio lage
ABC Recel Recel Recel Recel Recel Recel
Recel Recel Recel Recel Recel
Cambriol age
ABC ABC ABC ABC ABC ABC ABC ABC ABC ABC ABC
Cambrio lage
CBV Escroquerie Braquage
Braquag
e
Escroque rie
Cambriolage Cambriolage Cambrio
Escroquerie CBV CBV CBV CBV CBV CBV CBV CBV
Escroquerie Escroque
rie
Camb
lage riolag
e
Faux et usage de faux
Faux et usage de faux
Faux et usage de faux
Faux et usage de faux
Faux et usage de faux
Faux et usage de faux
Faux et usage de faux
Braqu age
Escro querie
Détent ion de chanv re indien
Faux et usage de faux
Viol
Infrac tion cyber nétiqu e
Viol Vol sur
mineur
Viol Vol sur
mineur
Viol Vol sur
mineur
Cambriolag e
Braquage Braquage Braquage Braquage Braquage
Escroquerie Escroquerie Escroquerie Escroquerie
Escroquerie
Détention de chanvre indien
Faux et usage de faux
Viol Infraction
cybernétique
Infraction cybernétiqu e
Cambriolage Cambriolage Cambriolage
Cambriolage
Détention de chanvre indien
Faux et usage de faux
Infraction cybernétique
Infraction cybernétique
Infraction cybernétique
Infraction cybernétique
Détention de chanvre indien
Faux et usage de faux
Viol Viol Viol
Viol sur mineur
Infraction cybernétique
Meurtre
Association de
malfaiteurs
Détention de chanvre indien
Faux et usage de faux
Viol sur mineur Viol sur mineur
Infraction cybernétique
Homicide involontaire
Association de malfaiteurs
Détention de chanvre indien
Faux et usage de faux
Infraction cybernétique
Association de malfaiteurs
Association de malfaiteurs
Vol
Cambriolage
Recel
ABC
Braquage
CBV
Escroquerie
Détention de chanvre indien
Faux et usage de faux
Viol
Viol sur mineur
Infraction cybernétique
Meurtre
Homicide involontaire
Association de malfaiteurs
33
Tableau VI: Matrice de comparaison des aléas Source :
Enquête terrain juillet 2020
34
Aléa
|
Vulnérabilité
Effectif Fréquence
|
Occurrence de l'aléa
Effectif Fréquence
|
Effectif total
|
Rang
|
Vol
|
14
|
13,33
|
14
|
13,33
|
28
|
1
|
Cambriolage
|
13
|
12,38
|
13
|
12,38
|
26
|
2
|
Recel
|
11
|
10,48
|
11
|
10,48
|
22
|
4
|
ABC
|
12
|
11,43
|
12
|
11,43
|
24
|
3
|
Braquage
|
8
|
7,62
|
8
|
7,62
|
16
|
7
|
CBV
|
9
|
8,57
|
9
|
8,57
|
18
|
6
|
Escroquerie
|
10
|
9,52
|
10
|
9,52
|
20
|
5
|
Détention de chanvre indien
|
6
|
5,71
|
6
|
5,71
|
12
|
9
|
Faux et usage de faux
|
7
|
6,67
|
7
|
6,67
|
14
|
8
|
Viol
|
4
|
3,81
|
4
|
3,81
|
8
|
11
|
Viol sur mineur
|
3
|
2,86
|
3
|
2,86
|
6
|
12
|
Infraction cybernétique
|
5
|
5,11
|
5
|
5,11
|
10
|
10
|
Meurtre
|
1
|
0,95
|
0
|
0
|
1
|
14
|
Homicide involontaire
|
0
|
0
|
1
|
0,95
|
1
|
14
|
Association de
malfaiteurs
|
2
|
1,90
|
2
|
1,90
|
4
|
13
|
Tableau VII: Récapitulatif de la matrice de
comparaison des aléas
Source : Enquête terrain Octobre
2020
A l'issue de ce croisement, cinq aléas prioritaires ont
été retenus : Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel,
Escroquerie.
2-3-1-2- Matrice de criticité des
aléas
Pour hiérarchiser les aléas nous avons
utilisé la matrice de criticité selon leur fréquence. Elle
se résume suivant le tableau ci-dessous :
4 4 8
Possible 3 3 6
Impossible 1 1 2 3
Hautement probable
Très
probable
Assez fréquent
Peu
probable
6 6 12 18 24 30
36
Vol
30
25
Cambriolage
5 5 10 15 20
Escroquerie
12
Infraction cybernétique
16
Braquage
24
20
Détention de chanvre indien
15
CBV
ABC
9
Association de
malfaiteurs
18
12
Faux et usage de faux
Recel
12
10
Viol sur mineur
2 2 4 6 8
Viol
6
4 5
Meurtre
Homicide involontaire
35
1 2 3 4 5 6
Sans effet
|
Négligeable Notable Grave Très
grave
|
Catastrophe
|
Tableau VIII: Matrice de criticité des
aléas
Source : Enquête terrain Octobre
2020
Risque inacceptable : Vol, Escroquerie, Cambriolage, ABC,
Braquage
Risque tolérable : Détention de chanvre indien,
Faux et usage de faux, Association
de malfaiteurs, Viol, Viol sur mineur, Meurtre
Risque acceptables : Homicide involontaire
En analyse on peut retenir que Vol, Escroquerie, Cambriolage, ABC
sont les aléas
fréquemment enregistrés dans la ville de Cotonou.
Il est donc important de mener
des actions afin de réduire leur fréquence.
36
2-3-2- Le niveau de criminalité sur le plan
national
Le niveau de la criminalité est présenté
dans le tableau ci-dessous Tableau IX: Statistiques crimes et
délits de 2015 à 2018
Département
|
Année
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
ALIBORI
|
2 044
|
1 824
|
1 470
|
2 545
|
ATACORA
|
1 725
|
2 249
|
2 581
|
674
|
ATLANTIQUE
|
17 900
|
16 950
|
11 517
|
15 890
|
BORGOU
|
948
|
2 060
|
3 143
|
15 890
|
COLLINES
|
1 541
|
1 849
|
2 418
|
6 998
|
COUFFO
|
547
|
876
|
802
|
3 952
|
DONGA
|
312
|
166
|
96
|
2 722
|
LITTORAL
|
56 415
|
29 936
|
23 696
|
14 580
|
MONO
|
4 233
|
4 089
|
3 354
|
4 230
|
OUEME
|
7 170
|
8 141
|
10 242
|
8 580
|
PLATEAU
|
710
|
1 052
|
2 319
|
3 471
|
ZOU
|
3 931
|
5 057
|
8 121
|
6 647
|
TOTAL
|
97 476
|
74 249
|
69 759
|
73 945
|
Source : SGSI/DSP, 2019
Evolution de la criminalité au Bénin
60 000
50 000
40 000
30 000
20 000
10 000
0
2015 2016 2017 2018
Figure 10 : Evolution de la criminalité au Bénin
Source : SGSI/DSP, 2019
37
Figure 10 met en évidence l'évolution de la
criminalité sur le plan national. Ainsi, on peut voir clairement que le
département du Littoral se distingue par son niveau élevé
de criminalité sur les quatre (04) années avec le pique en 2015
pour 56 415 cas infractions
2-3-3- Le niveau de criminalité à
Cotonou
Le tableau ci-dessous présente la criminalité
à Cotonou de 2015 à 2019
Tableau X: Statistiques crimes et délits par
Catégories d'infractions de 2015 à 2019
Année
|
Catégories d'infractions
|
Atteintes aux biens
|
Atteintes aux personnes
|
Atteintes aux moeurs
|
Total
|
Nature de l'infraction
|
Crime
|
Délit
|
Crime
|
Délit
|
Crime
|
Délit
|
Crime
|
Délit
|
2015
|
Cas
d'infractions
|
10052
|
20300
|
8430
|
16186
|
327
|
1120
|
18809
|
37606
|
personnes impliquées
|
76
|
120
|
62
|
95
|
19
|
70
|
157
|
285
|
2016
|
Cas
d'infractions
|
4699
|
7629
|
5817
|
11411
|
106
|
274
|
10622
|
19314
|
personnes impliquées
|
205
|
554
|
19
|
83
|
12
|
22
|
236
|
659
|
2017
|
Cas
d'infractions
|
3662
|
9708
|
2767
|
6857
|
110
|
592
|
6539
|
17157
|
personnes impliquées
|
687
|
1143
|
274
|
511
|
47
|
145
|
1008
|
1799
|
2018
|
Cas
d'infractions
|
9462
|
4921
|
197
|
14580
|
2019
|
Cas
d'infractions
|
11179
|
242
|
6719
|
18140
|
Source : DGPR/DSP, 2020
38
2-3-3- Zones géographiques
d'insécurité
2-3-3-1- La répartition de types
d'insécurité
Tableau X: présente les arrondissements et quartiers de
villes de Cotonou avec les types d'infractions
Arrondissements
|
Villages / quartiers
|
Population totale
|
Risque prioritaire 1
|
Zone rouge:
|
1er Arrondissement
|
DANDJI, TCHANHOUNKPAME, AVOTROU, SURU- LERE, TANTO, YAGBE
|
57 962
|
Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie
|
2ème Arrondissement
|
KPONDEHOU II, LOM'NAVA, SENANDE I, KOWEGBO (SENADE II), AHOUASSA,
GANKPODO, KPONDEHOU I, MINONTCHOU, YENAWA
|
61 668
|
Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie
|
3ème Arrondissement
|
ADOGLETA, HLACOMEY, KPANKPAN, MIDOMBO, SEGBEYA NORD, AGBATO
|
69 991
|
Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie
|
4ème Arrondissement
|
ENAGNON, SODJATINME EST, SODJATINME OUEST, ABOKICODJI CENTRE,
DEDOKPO, MISSESSIN
|
36 357
|
Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie
|
5ème Arrondissement
|
ZONGO EHUZU, ZONGO NIMA
|
20 039
|
Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie
|
6ème Arrondissement
|
AIDJEDO IV, AHOUANSORI, AGATA, AHOUANSORI TOWETA I, AHOUANSORI
TOWETA II, GBEDJROMEDE, LADJI, HINDE I, HINDE II, AHOUANSORI AGUE, VOSSA,
DJIDJE I, DJIDJE 2
|
75 336
|
Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie
|
39
Arrondissements
|
Villages / quartiers
|
Population totale
|
Risque prioritaire 1
|
7ème Arrondissement
|
SEDAMI, SEDJRO, TODOTE, YEVEDO, DAGBEDJI, ENAGNON, MISSITE,
SEHOGAN
|
27 535
|
Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie
|
8ème Arrondissement
|
AGBODJEDO, AGONTIKON, GBEDAGBA, HOUEHOUN, HOUENOUSSOU, MEDEDJRO,
TONATO, MINONKPO
|
32 420
|
Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie
|
9ème Arrondissement
|
FIFADJI, VOSSA KPODJI, ZOGBO, ZOGBOHOUE.
|
57 691
|
Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie
|
10ème Arrondissement
|
GBENONKPO, MIDEDJI, MISSEPLE, MISSOGBE, VEDOKO, YENAWA
|
38 728
|
Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie
|
11ème Arrondissement
|
GBEGAMEY IV, ALLOBATIN, AYIDOTE, FINAGNON, HOUEYIHO I,
HOUEYIHO II, VODJE CENTRE
|
34 879
|
Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie
|
12ème Arrondissement
|
AIBATIN I FIDJROSSE KPOTA, FIYEGNON I, FIYEGNON II, CADJEHOUN 5,
CADJEHOUN KPOTA, VODJE KPOTA, AKOGBATO
|
97 920
|
Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie
|
13ème Arrondissement
|
AGLA, AHOGBOHOUE, AIBATIN II, GBEDEGBE, HOUENOUSSOU, MISSITE
|
68 486
|
Vol, Cambriolage, Abus de confiance, Recel, Escroquerie
|
Total
|
679 012
|
|
Zone rouge 2 :
|
1er Arrondissement
|
TANTO, YAGBE, AVOTROU, DANDJI, TCHANKPAME
|
57 962
|
Détention de chanvre indien,
|
40
Arrondissements
|
Villages / quartiers
|
Population totale
|
Risque prioritaire 1
|
|
|
|
Faux et usage de faux
|
2 ème Arrondissement
|
KOWEGBO, GANKPODO, MINONTCHOU, YENAWA
|
61 668
|
CBV,
Détention de chanvre indien
|
3ème Arrondissement
|
HLACOMEY, KPANKPAN, MIDOMBO, AGBATO, AGBODJEDO, ADOGLETA,
AYELAWADJE
|
69 991
|
Détention de chanvre indien, Faux et usage de faux
|
4 ème Arrondissement
|
ENAGNON, FIFADJI HOUTO, SODJATINME CENTRE, SODJATINME EST,
SODJATINME OUEST, ABOKICODJI CENTRE, ABOKICODJI, LAGUNE, DEDOKPO, GBEDJEWIN,
MISSESSIN, OHE
|
36 357
|
Détention de chanvre indien, Faux et usage de faux
|
5 ème Arrondissement
|
GUINCOME, TOKPA HOHO, WLACODJI KPODJI, WLACODJI PLAGE, DOTA,
GBETO, MIFONGOU, ZONGO EHUZU, ZONGO NIMA, JONQUET, BOCOSSI TOKPA, GBEDOKPO,
MISSEBO, MISSITE, NOUVEAU PONT
|
20 039
|
Détention de chanvre indien, Faux et usage de faux
|
6ème Arrondissement
|
AIDJEDO I, AIDJEDO II, AIDJEDO III, AIDJEDO IV, AHOUANSORI,
AGATA, AHOUANSORI TOWETA I, AHOUANSORI TOWETA II, GBEDJROMEDE, LADJI, DANTOKPA,
HINDE I, HINDE II, JERICHO, AHOUANSORI AGUE, VOSSA, DJIDJE I, DJIDJE 2
|
75 336
|
Détention de chanvre indien, CBV
|
7ème Arrondissement
|
GBEDOMIDJI, GBENAN, TODOTE, DAGBEDJI, ENAGNON, FIGNON, MISSITE,
SEHOGAN
|
27 535
|
CBV,
Détention de chanvre indien
|
8ème Arrondissement
|
AGBODJEDO, AGONTIKON, GBEDAGBA, HOUEHOUN, HOUENOUSSOU, MEDEDJRO,
TONATO, MINONKPO
|
32 420
|
|
9ème Arrondissement
|
FIFADJI, VOSSA KPODJI, ZOGBO, ZOGBOHOUE
|
57 691
|
Détention de chanvre indien, braquage, infraction
cybernétique
|
10ème Arrondissement
|
GBENONKPO, KOUHOUNOU, MIDEDJI, MISSEPLE, MISSOGBE, VEDOKO,
YENAWA
|
38 728
|
|
11ème Arrondissement
|
GBEDIGA I, GBEDIGA II, GBEGAMEY I, GBEGAMEY II, GBEGAMEY III,
GBEGAMEY IV, ST JEAN I (MIFFONGOU), ALLOBATIN, AYIDOTE, FINAGNON, HOUEYIHO I,
HOUEYIHO II, VODJE CENTRE
|
34 879
|
Détention de chanvre indien, Faux et usage de faux
|
41
Arrondissements
|
Villages / quartiers
|
Population totale
|
Risque prioritaire 1
|
12ème Arrondissement
|
AIBATIN I, CADJEHOUN, COCOTIER, FIDJROSSE CENTRE, FIDJROSSE
KPOTA, FIYEGNON I, FIYEGNON II, AHOUANLEKO, CADJEHOUN 2, CADJEHOUN 3, CADJEHOUN
4, CADJEHOUN 5, CADJEHOUN KPOTA, VODJE KPOTA
|
97 920
|
Vol à l'arraché, Faux et usage de faux
|
13ème Arrondissement
|
AGLA, AHOGBOHOUE, AIBATIN II, GBEDEGBE, HOUENOUSSOU, MISSITE
|
68 486
|
Détention de chanvre indien
|
Total
|
679 012
|
|
Tableau XI: présente les arrondissements et quartiers
de villes de Cotonou avec les types d'infractions
Source : Enquête terrain Octobre 20
Figue 11 Répartition spatiale
d'insécurité dans la ville de Cotonou
42
43
Les coordonnées des zones rouges prises au cours de
l'enquête sur le terrain du début juillet 2020 à fin
novembre 2020 sont projetées sur carte. Ainsi, on observe suivent un
diamètre de 150 ; 200 ; 250 et 300m les zones
d'insécurité. Le classement des arrondissements à risque
d'insécurité nous avons respectivement
5ème, 6ème, 9ème,
2ème et 3ème.
2-3-4-2- Calcul du taux de
criminalité
Le taux de criminalité est utilisé dans le but
de mesurer la pression de la criminalité sur la population : c'est le
rapport entre le nombre de crimes et délits et la population
considérée par fraction de 100000 habitants. Ce taux est
particulièrement significatif puisque permettant de rapprocher le nombre
crimes et délits à la population du territoire où les
faits ont été recensés, pondérant ainsi le volume
des faits constatés à celui de la population. La réserve
qu'il convient d'apporter à la signification du taux de
criminalité tient aux mouvements de la population du territoire
considéré et des criminels qui viennent des communes limitrophes
et même des pays limitrophes particulièrement le
Nigéria.
44
Tableau XII : Taux de criminalité 2015 à 2018 au
Bénin
Département
|
Année
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
ALIBORI
|
22
|
18
|
14
|
23
|
ATACORA
|
21
|
27
|
30
|
8
|
ATLANTIQUE
|
115
|
104
|
67
|
89
|
BORGOU
|
7
|
15
|
22
|
46
|
COLLINES
|
20
|
24
|
30
|
48
|
COUFFO
|
7
|
11
|
10
|
42
|
DONGA
|
5
|
3
|
2
|
41
|
LITTORAL
|
828
|
438
|
346
|
213
|
MONO
|
80
|
76
|
60
|
74
|
OUEME
|
60
|
66
|
80
|
65
|
PLATEAU
|
11
|
15
|
32
|
46
|
ZOU
|
43
|
54
|
84
|
67
|
Niveau national
|
91
|
67
|
60
|
62
|
Source : SGSI/DSP, 2019
Le tableau XII montre que sur le plan national le
département du Littoral est en tête en terme de
criminalité.
45
CHAPITRE III
STRATEGIES POUR SECURISER LA VILLE DE COTONOU
Dans ce chapitre des stratégies opérationnelles ainsi
que des orientations stratégiques ont été formulées
afin de mieux sécuriser la ville département de Cotonou
3-1- Stratégie préventive
Elle va consister à la proposition de stratégies
opérationnelles.
3-1- Formulation de proposition de stratégies
opérationnelles
L'ensemble des solutions possibles aux différents
problèmes et dysfonctionnement du maillage sécuritaire dans la
ville de Cotonou identifiés sont diagnostiqués ainsi des
stratégies opérationnelles (SO) sont proposés :
SO1 : Equiper et renforcer les commissariats
d'arrondissements en effectifs;
SO2 : Créer des Postes de Police de
Proximité et accroître les patrouilles de jour comme de nuit ;
SO3 : Doter la Direction de
Sécurité Publique et le Commissariat Central de Cotonou de Centre
des Opérations (CO) équiper des moyens adéquats tels que
des drones et des SIG avec et un personnel qualifié ;
SO4 : Motiver les fonctionnaires de la police
républicaine par des primes de patrouilles ;
SO5 : Organiser des bilans de santé
chaque semestre afin de vite déceler les maux dont souffrent les
fonctionnaires de la police républicaine pour une prise en charge
sanitaire adéquat ;
SO6 : Instituer l'assurance maladie aux
fonctionnaires de la police républicaine et leur famille ;
46
SO7 : Renforcer en effectif la police
municipale, l'équiper et la mettre à contribution pour la
production de la sécurité de la ville;
SO8 : Faire participation les élus
locaux à la production de la sécurité en renseignant les
forces de sécurité publique sur les refuges des suspects dans
leur localité ;
SO9 : Sensibiliser la population sur sa
participation à la production de la sécurité par le
renseignement donné à temps au réel ;
SO10: Elaborer un plan d'actions pour la
sécurité et sa mise en oeuvre par les élus locaux et la
Police Républicaine ;
SO11 : Répondre de façon
pratique et concrète au chômage et le sous emploie qui touche les
jeunes
SO12 : Installer des caméras de
surveillance au niveau des carrefours
SO13 : Sensibiliser les commençants a
installé des caméras devant les boutiques et magasins ainsi que
les banques et institution ;
SO14 : Initier des programmes d'insertion au
profit des repris de justice ;
SO15 : Créer des postes police de
proximité pour améliorer le maillage sécuritaire et la
carte sécuritaire de la ville ;
SO16 : Etendre des réseaux
d'électricité et d'eau dans les zones encore enclavées;
SO17 : Mener les travaux d'aménagement
et de tracé des voies dans les zones difficiles d'accès
SO18 : Renforcer la sécurité au
niveau des voies d'accès secondaire de la ville avec un contrôle
accru des usagers à la tombée de la nuit
SO19 : Mener des missions coup de poing pour
rayer les ghettos de la ville et des projets d'occupation desdits lieux.
47
SO20 : Etablir un répertoire des
habitants au niveau de chaque quartier de la ville.
SO21 : Créer un cadre de concertation
(autorités en charge de la sécurité et élus locaux)
pour faire face à l'insécurité.
SO22 : Installer dans tous les commissariats de
la ville des terminaux SIPAO ;
SO23 : Adapter la carte sécuritaire
aux réalités du terrain en tenant compte de la proximité
des unités de police des circonscriptions administratives.
Des stratégies opérationnelles (SO) nous
obtenons des orientations stratégiques (OS) afin d'améliorer la
libre circulation des personnes et des biens à Cotonou. Pour cela, il
faut :
V' Elaboration, adoption et mise en oeuvre d'une politique
participative en matière de sécurité par les élus
locaux et les autorités en charge de la sécurité;
V' Renforcement de la sécurité publique et du
système de défense;
V' Améliorer les conditions de vie des populations ;
V' Assurer l'accès des populations à
l'énergie électrique et l'éclairage public dans les
banlieues.
3-1-1- Elaboration, adoption et mise en oeuvre d'une
politique participative en matière de sécurité par les
élus locaux et les autorités en charge de la
sécurité
Pour l'amélioration à court et long terme de la
sécurité dans la ville de Cotonou, il faudrait entre autres,
Elaborer un document de politique sécuritaire dans lequel sera
définit la politique à mettre en oeuvre pour la commune. Ce
document doit se basé sur la stratégique opérationnelle
S10: Elaboration d'un plan d'actions pour la
sécurité et sa mise en oeuvre par les élus locaux et la
Police Républicaine. Ce plan d'action doit contenir les
stratégies opérationnelles
48
s'inscrivant dans les orientations stratégiques SO2,
SO4, SO7, SO8, SO9, SO10, SO13, SO15, SO18, SO19, SO20, SO21, SO23 à
savoir :
OS2 : Créer des Postes de Police de
Proximité et accroître les patrouilles de jour comme de nuit;
OS4 : Motiver les fonctionnaires de la police
républicaine par des primes de patrouilles ;
OS7 : Renforcer en effectif la police
municipale, l'équiper et la mettre à contribution pour la
production de la sécurité de la ville;
OS8 : Faire participation les élus
locaux à la production de la sécurité en renseignant les
forces de sécurité publique sur les refuges des suspects dans
leur localité ;
OS9 : Sensibiliser la population sur sa
participation à la production de la sécurité par le
renseignement donné à temps au réel ;
OS10: Elaborer un plan d'actions pour la
sécurité et sa mise en oeuvre par les élus locaux et la
Police Républicaine ;
OS13 : Sensibiliser les commençants a
installé des caméras devant les boutiques et magasins ainsi que
les banques et institution;
OS15 : Créer des postes police de
proximité pour améliorer le maillage sécuritaire et la
carte sécuritaire de la ville ;
OS18 : Renforcer la sécurité au
niveau des voies d'accès secondaire de la ville avec un contrôle
accru des usagers à la tombée de la nuit
OS19 : Mener des missions coup de poing pour
rayer les ghettos de la ville et des projets d'occupation desdits lieux ;
49
OS20 : Etablir un répertoire des
habitants au niveau de chaque quartier de la ville ;
OS21 : Créer un cadre de concertation
(autorités en charge de la sécurité et élus locaux)
pour faire face à l'insécurité ;
OS23 : Adapter la carte sécuritaire
aux réalités du terrain en tenant compte de la proximité
des unités de police des circonscriptions administratives.
La mise en place effective de cette politique sur la
sécurité de la ville de Cotonou appelle à une
volonté des autorités à divers niveaux.
3-1-2- Renforcement de la sécurité publique
et du système de défense
La finalité des stratégies
opérationnelles dans cette thématique serait de doter les
services de sécurité de moyens nécessaires pour leur bon
fonctionnement. La capacité actuelle de la Police Républicaine ne
permet pas la garantie de la sécurité dans toute la ville de
Cotonou. Ainsi la municipalité et l'état central doivent mettre
les moyens nécessaires à l'ère des nouvelles technologies
de défense et du numérique pour un meilleur rendement. Pour cela
les stratégies opérationnelles qu'il faut s'inscrivent dans les
orientations stratégiques SO1, SO3, SO4, SO5, SO6, SO12 et SO22,
à savoir :
OS1 : Equiper et renforcer les commissariats
d'arrondissements en effectifs;
OS3 : Doter la Direction de
Sécurité Publique et le Commissariat Central de Cotonou de Centre
des Opérations (CO) équiper des moyens adéquats tels que
des drones et des SIG avec et un personnel qualifié ;
OS5 : Organiser des bilans de santé
chaque semestre afin de vite déceler les maux dont souffrent les
fonctionnaires de la police républicaine pour une prise en charge
sanitaire adéquat ;
50
OS6 : Instituer l'assurance maladie aux
fonctionnaires de la police républicaine et leur famille ;
OS12 : Installer des caméras de
surveillance au niveau des carrefours
OS22 : Installer dans tous les commissariats de
la ville des terminaux SIPAO ;
La lutte contre l'insécurité prend en compte le
renforcement de la sécurité publique et du système de
défense, mais il faut que les conditions de vie des populations soient
améliorées pour que règne la quiétude dans la ville
de Cotonou.
3-1-3- Améliorer les conditions de vie des
populations
Si la prévention doit être
considérée comme prioritaire lorsqu'elle concerne la
délinquance émanant des groupes de populations vivant dans une
extrême pauvreté, des difficultés familiales, des
échecs scolaires, il faut souvent trouver la cause dans les
bouleversements liés à la crise économique et sociale.
Pour cela les stratégies opérationnelles qu'il faut pour
l'amélioration des conditions socio-économiques et culturelles
des populations s'inscrivent dans les orientations stratégiques S11 et
S14, à savoir :
OS11 : Répondre de façon
pratique et concrète au chômage et le sous emploie qui touche les
jeunes ;
OS14 : Initier des programmes d'insertion au
profit des repris de justice ;
Cependant, la réponse au chômage et le
sous-emploi qui touche les jeunes peu qualifiés que qualifiés et
qui les installent dans une spirale d'exclusion les privant de tout espoir d'un
monde meilleur d'un avenir certain, doit être pratique et
concrète. Il faudra d'abord que soient améliorées les
conditions socio-
51
économiques de leurs familles. Ensuite sensibiliser les
populations sur la nécessité de la sauvegarde des normes et
valeurs régissant leur société. Car le sentiment
d'insécurité exprimé par les citoyens naît bien
évidemment de la perte du lien social, de la marginalisation, etc.
L'Etat et la municipalité devraient mettre en action
des programmes de développement qui permettront aux populations de
bénéficier des atouts socio-économiques de leur milieu de
vie habituel et aussi des ressources financières nécessaires qui
donnent accès à l'éducation et aux services sociaux de
base.
Au-delà d'un tel programme, les populations devraient
par elles même prendre conscience de leur situation en étant plus
productives. C'est-à-dire qu'avec le soutien des autorités
locales elles doivent se mettre en coopérative et initier des
activités génératives de revenus capables
d'accroître leurs revenus et leurs moyens financiers.
3-1-4- Assurer l'accès des populations à
l'énergie électrique et l'éclairage public dans les
banlieues
La prise en compte de l'accès à l'eau potable,
à l'énergie électrique et les voies d'accès dans
les orientations stratégiques s'inscrivent dans les stratégies
opérationnelles S16 et S17, à savoir :
OS16 : Mener les projets d'extension des
réseaux d'électricité et d'eau ;
OS17 : Mener les travaux d'aménagement
et de tracé des voies dans les zones difficiles d'accès
L'amélioration de la sécurité de la
population dans une démarche d'aménagement du territoire qui vise
à une réflexion préventive qui s'appuie sur la
planification. Ainsi, par exemple la prise en compte et la prévision de
la présence des forces de défense et sécurité dans
les réserves administratives au
52
cours des opérations d'urbanisation.
L'électrification des banlieues et l'ouverture des voies permettront aux
fonctionnaires de la Police Républicaine de mener en les
opérations sécurisation de la ville.
53
Photo N°1: Difficulté d'accès
au quartier Ladji au cours d'une mission de renseignement
Prise de vue : ATTUY, Octobre 2020
3-2- Stratégie proactive
Ici, nous avons stimulés avec le logiciel ArcGIS 10.4,
à vol d'oiseau, sans tenu compte des facteurs du trafic routier,
l'intervention des éléments de la Police Républicaine en
cas de commission d'une infraction de Droit de l'Humain dans les zones rouges
de la ville de Cotonou. Elle se résume dans la figure 11 ci-dessous.
54
Figue 11 : Zones rouges et action de la
Police
55
Des zones d'insécurité de diamètre de 150
; 200 ; 250 et 300m, une simulation d'intervention de la Police
Républicaine à la survenance d'une situation dans les 5 ; 10 ; et
15 minutes sur un rayon de 300 ; 400 et 500 mètres ; montre que le
maillage de la ville de Cotonou n'est pas encore total. Le criminel
après commission de l'infraction peut se s'échapper avec aisance.
Ainsi, montre les limites de la carte sécuritaire actuelle.
En général les citoyens dans les villes de
Cotonou, sont différemment touchés par
l'insécurité. Dans la ville de Cotonou, peu de délits sont
commis dans les centres administratifs et commerciaux par rapport à la
périphérie. De même, le type d'infractions commis dans les
zones urbaines diffère de plus en plus qu'on se déplace vers les
zones périurbaines. Ceci se traduit par deux facteurs situationnels : la
présence et la capacité de réponses des services de
sécurité publique d'une part et le type de l'habitat d'autre
part, posant ainsi la problématique de la gouvernance urbaine en
l'occurrence les inégalités d'accès aux services publics
entre les citoyens.
Il y a ici un problème social, économique et
psychologique dû à l'urbanisation forcée des populations de
la périphérie.
1) Les colons qui y ont construit créent un attrait
chez les personnes issues de la périphérie ;
2) Après avoir vendu toutes leurs parcelles, elles
n'ont plus rien ;
3) Etant peu scolarisées et formées, ces
personnes ont peu de déboucher car l'agriculture était leur
principale activité. Or toutes les terres sont vendues. Toutes ces
raisons justifient la différence entre la situation du centre et la
périphérie (Moïse CHABI, 2013).
L'insécurité doit notamment se traiter avec une
présence policière affirmée, visible, rassurante et
dissuasive, de manière ponctuelle ou régulière, dans
certains quartiers, certains secteurs particuliers ou certaines zones publiques
de la ville de
56
Cotonou. Ainsi, il y a lieu donc de mettre en oeuvre
l'approche Police de Proximité avec une création sélective
des Postes de Police de Proximité dans les quartiers difficiles
d'accès en prenant en compte les zones rouge.
57
CONCLUSION
La sécurité dans la ville de Cotonou face
à l'accroissement démographique et les facteurs
socioéconomiques est sujette à de nombreuses défaillances.
Bien que des efforts soient menés en vue de sa gestion efficiente, les
résultats obtenus jusqu'à ce jour sont loin d'être
satisfaisants.
La présente recherche se veut une contribution pour
utiliser les techniques de la géomatique pour étudier et
cartographier les types d'insécurité à Cotonou.
Les résultats obtenus au cours des recherches ont permis
de confirmer que :
Les conditions naturelles associées aux
spécificités socioéconomiques favorisent
l'insécurité. La position géographique, l'accroissement
démographique, la crise financière, l'exode rural, le
chômage, le sous-emploi ajouté sa périurbanisation sont des
sources d'insécurité à Cotonou, la capitale
économique du Bénin, ville côtière et attrayante;
Les types d'insécurité varient selon les
arrondissements. Les plaintes des habitants enregistrées par les
différents commissariats d'arrondissement montrent l'évolution
non maîtrisée des délits et crimes (Tableau VII:
Statistiques des impacts) ainsi que la variance des infractions. En milieu
urbain les habitants sont confrontés au cambriolage, vol par agression,
les infractions cybernétiques etc ; tandis que dans les milieux
périurbain et banlieue c'est le braquage, le viol, la détention
de chanvre indien et autres ;
L'exécution accrues des patrouilles de jour et de nuit
par les commissariats d'arrondissement et quelques mission des unités
spécialisées dans la ville de Cotonou, expliquent la
réduction des infractions (Figure 6 : Statistique des contraventions,
délits et crimes à Cotonou).
Pour remédier à l'insécurité
à Cotonou, il convient donc de prendre des mesures adéquates. A
cet effet des suggestions formulées vont dans le sens de :
58
w' Elaboration, adoption et mise en oeuvre d'une politique
participative en matière de sécurité par les élus
locaux et les autorités en charge de la sécurité;
w' Renforcement de la sécurité publique et du
système de défense; w' Améliorer les conditions de vie des
populations ;
w' Assurer l'accès des populations à
l'énergie électrique et l'éclairage public
dans les banlieues.
Au total, les hypothèses sont vérifiées.
Cependant, pour la mise en place effective de ces propositions, il faut une
volonté des autorités à divers niveaux et la participation
individuelle des populations de la ville de Cotonou.
Les résultats obtenus montrent d'une part que la
croissant démographique, l'exode rural, l'immigration, le chômage,
le sous-emploi, la crise économique sont autant de facteurs qui
favorisent l'accroissement de l'insécurité à Cotonou ;
d'autre part, les infractions tels que le braquage, vol à main
armée, le cambriolage, l'abus de confiance, le recel, l'escroquerie sont
les plus fréquents dans les arrondissements de Cotonou ce qui nous
amène à voir des zones dites « zone rouge ».
Afin de mettre en évidence les zones rouges des 13
arrondissements, une approche méthodologique par combinaison
multicritères a été opérée grâce au
logiciel ArcGIS 10.4. Il ressort que du 1er arrondissement au
6ème, 9ème, 12ème et
13ème qui ont des limites avec les plans d'eaux sont à
très fort risque d'insécurité. Ainsi, 51 sur 140 quartiers
se trouvent dans les zones à risque d'insécurité. La
sévérité des infractions prend source du niveau de
développement des quartiers.
Si la ville de Cotonou doit faire face à
l'insécurité, c'est parce que la population s'accroît avec
une extension spatiale considérable. Cet accroissement
démographique et spatial, toutefois, n'est pas seulement source de
problèmes, il peut également être source
d'espérance. Il est toujours possible d'innover.
59
L'installation des caméras de surveillance au niveau
des carrefours de la ville et la dotation de la Police Républicaine des
drones et des Systèmes d'Information Géographique sont des
conditions essentielles pour une meilleure sécurisation des personnes et
des biens.
Cette étude, limitée à la ville de
Cotonou, offre un tremplin pour des recherches sur la stratégie de
gestion des risques d'insécurité dans toutes les communes dont la
sécurité est menacée au Bénin. De plus, elle ouvre
la voie à des réflexions sur l'introduction de nouvelles
technologies telles que les Systèmes d' Information Géographique
dans la gestion de la sécurité.
60
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63
Liste des figures
Figure 1 : processus global d'appréciation et de
traitement des risques
Figure 2 : Facettes admiratives de la ville de Cotonou Figure
3 : Facettes morphologiques de la ville de Cotonou
Figure 4 : Population et poids démographique par
arrondissement dans Cotonou
Figure 5 : Statistique des contraventions à
Cotonou
Figure 6 : Courbe d'évolution des contraventions
à Cotonou
Figure 7 : Courbe d'évolution des délits
à Cotonou
Figure 8 : Courbe d'évolution des crimes à
Cotonou
Figure 9 : Courbe d'évolution des contraventions,
délits et crimes à Cotonou
Figure 10 : évolution de la criminalité au
Bénin
Figure 11 : Répartition des zones
d'insécurité
Figure 12 : Zones rouges et action de la Police
Liste des tableaux
Tableau II : Liste des centres de documentation et les types
d'informations recueillies
Tableau II : Effectif des personnes enquêtées
par arrondissement
Tableau III : Matrice de criticité
Tableau IV : Caractéristique du risque
Tableau V: Effectif de la population en 2013 par
arrondissement
Tableau VI: Matrice de comparaison des aléas
Tableau VII: Récapitulatif de la matrice de
comparaison des aléas Tableau VIII: Matrice de criticité des
aléas
64
Tableau IX: Statistiques crimes et délits de 2015
à 2018
Tableau X: Statistiques crimes et délits par
catégories d'infraction de 2015 à 2018
Tableau XI: Présente les arrondissements et quartiers
de villes de Cotonou avec les types d'infractions
Tableau XII: Taux de criminalité de 2015 à
2018
Liste des photos
Photo N°1: Difficulté
d'accès au quartier Ladji au cours d'une mission de
renseignement
Liste des planches
Planche N°1: Condition de vie
précaire des sans domicile à Kpondéwou (1) et
l'entrée de la prison civile de Cotonou (2)
Planche N°2: l'insuffisance
d'éclairage public et l'état de dégradation avancée
des voies. Au quartier Vossa (a) situation contraire dans le quartier
Akogbato
(b)
65
Table des matières
Sommaire ii
Dédicace iv
Sigles et acronymes v
Remerciements vi
Résumé: viii
Introduction 1
CHAPITRE I 4
REVUE DE LITTERATURE, CLARIFICATION DES CONCEPTS,
PROBLEMATIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 4
1-1- La revue de littérature 4
1-2-Clarification des concepts 6
1-3-Problématique 9
1-3-1-Justification du sujet 9
1-3-2- Hypothèses de travail 11
1-3-3- Objectif de recherche 11
1-4- Approche méthodologique 12
1-4-1- Données utilisées 12
1-4-2-Collecte des données 12
1-4-2-1 Recherche documentaire 13
1-4-2-2 Travaux de terrain 14
1.4.3- Traitement des données et analyse des
résultats 16
CHAPITRE II 21
FACTEURS GEOGRAPHIQUES, SOCIOECONOMIQUE DE L'INSECURITE ET
CARTOGRAPHIE DES TYPES D'INSECURITE 21
2-1- Facteurs géographiques et socioéconomiques
21
66
2-1-1- Facteurs géographiques 21
2-1-1-1- Situation géographique de la ville de Cotonou
21
2-1-1-2- Aspect démographique 23
2-1-2- Facteur socioéconomique 27
2-1-2-1- Chômage 27
2-1-2-2- Sous-emploi 27
2-1-2-3- Crise économique 27
2-2- Types d'insécurité 28
2-2-1- Les contraventions 28
2-2-2- Délit 29
2-2-3- Les crimes 30
2-3- Cartographie des types d'insécurité 31
2-3-1- Scenarios et analyses 32
2-3-1-1- Matrice de comparaison des aléas suivant la
probabilité d'occurrence et la
sévérité 32
2-3-1-2- Matrice de criticité des aléas 35
2-3-2- Le niveau de criminalité sur le plan national
36
2-3-3- Le niveau de criminalité à Cotonou 37
2-3-3- Zones géographiques d'insécurité
38
2-3-3-1- La répartition de types
d'insécurité 38
2-3-4-2- Calcul du taux de criminalité 43
CHAPITRE III 45
STRATEGIES POUR SECURISER LA VILLE DE COTONOU 45
3-1- Stratégie préventive 45
3-1- Formulation de proposition de stratégies
opérationnelles 45
3-1-1- Elaboration, adoption et mise en oeuvre d'une politique
participative en matière
de sécurité par les élus locaux et les
autorités en charge de la sécurité 47
67
3-1-2- Renforcement de la sécurité publique et
du système de défense 49
3-1-3- Améliorer les conditions de vie des populations
50
3-1-4- Assurer l'accès des populations à
l'énergie électrique et l'éclairage public dans
les banlieues 51
3-2- Stratégie proactive 53
CONCLUSION 57
BIBLIOGRPHIE 60
Liste des figures 63
Liste des tableaux 63
Liste des photos 64
Liste des planches 64
Table des matières 65
Annexes
IDENTITE DE L'ENQUETE
Arrondissement : Quartier : Nom et Prénoms
:
Sexe: Age: Profession Fonction :
Niveau d'instruction :
Fiche N° Date : Questionnaire N°
1
Cible : Chargé de Commissariat, chef d'arrondissement,
chef quartier, et tout spécialiste de la sécurité
publique
1- Quels sont les facteurs socioéconomiques qui favorisent
l'insécurité dans votre circonscription administrative ?
1-Le chômage 2-La déscolarisation 3- L'exode
rural
9- L'impunité 10- La politique
4-La pauvreté
8-L'inégalité
5- La démographie
7- La corruption
68
11- Le sentiment d'isolement 12- la diversification des
populations
13-La crise financière
16.L'autres:
|
14-Le divorce 15-Immigration
|
2- Quels sont les conditions naturelles qui favorisent
l'insécurité à Cotonou?
1-La position géographique 2- La topographie et
système de pente
3-La géomorphologie 6- L'hydrographie
|
4- La pédologie 5- La végétation
|
69
7Autres :
3- Quels sont les différents types
d'insécurité que vous connaissez ?
1-Crimes 4Autres:
|
2- Délits 3- Contravention
|
|
|
|
4- Quels sont les différentes formes de crimes
fréquemment enregistrés ?
1-Assassinat 2- Viol 3- Meurtres
4Autres:
5- Quels sont les différentes formes de délits
fréquemment enregistrés ?
1-Vol
|
2- Cambriolage 3- Braquage
|
|
4Autres :
6- A quel période de l'année des cas
d'insécurité sont plus enregistrés ?
1-Période des fêtes 4-Période des vacances
7-Toute saison
|
2- Périodes de la rentrée 3- Période des
congés
5- Période pluvieuse 6- Période sèche
|
8..Autres:
|
|
|
|
|
|
|
7- A quel moment de la journée les crimes sont-ils
enregistrés?
1-De 00h à 06h 2- De 06h à 12h 3- De 12h à
18h
4-De 18h à 22h 5- De 22h à 00h 6..Autres:
8- A quel moment de la journée les délits sont-ils
enregistrés?
1-De 00h à 06h 2- De 06h à 12h 3- De 12h à
18h
4-De 18h à 22h 5- De 22h à 00h
70
6..Autres:
9- Quelles sont les zones à haut risque
d'insécurité dans votre circonscription administrative?
|
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|
1-Centres commerciaux
|
2-
|
Marchés
|
3- Buvettes
|
|
5-
|
|
|
4-Voies publiques
|
|
6-Lieux de plaisir
|
|
8-
|
Bâtis inachevés
|
|
7-Place publique
|
|
9..Autres :
|
|
|
|
|
10- Comment les délinquants/criminels opèrent-ils
?
1-Moyen d'arme à feu
|
2-Intimidation
|
3-Par le biais de complice
|
|
4..Autres :
11- Quels sont les actions menées pour limiter le risque
d'insécurité ?
1-.Les Patrouille 2- Les interpellations 3- Les contrôles
de routine 4-Les renseignements
5- Autres
12- Qui sont les auteurs des délits et crimes ?
1-Hommes / Femme -18 ans 2- Hommes / Femme 18 ans à 35
ans 3-Hommes / Femme 35 ans et plus
4- Autres
13- Quel est la provenance des délinquants ?
1-Même quartier 2- Autre quartier 3- Autre communes 4-
Autre pays
14- Que pensez-vous de la situation sécuritaire ces 5
dernières années ?
71
15- Vos suggestions pour une meilleure stratégie
préventive et réactive permettant de limiter le risque
d'insécurité à Cotonou
Questionnaire 2
Cible : Chargé de commissariat, DDPR/L, DSP Identification
de l'enquêté
Date
Nom Prénoms : Sexe:
Grade
Fonction :
Ville Arrondissement Statistique :
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