L'analyse des caractères agro-morphologiques de 45
génotypes de riz en condition de plateau (pluvial strict) ont permis de
voir les différentes variations au sein de la population. L'analyse de
variance a montré une différence significative au sein des
lignées pour tous les caractères sauf, nombre de talles fertiles,
cycle semis-maturité et le rendement, cela signifie que les variations
de ces trois caractères ne sont pas dues au facteur étudié
qui est le matériel végétal mais aux facteurs
exogènes.
Le rendement en gramme/plant a été positivement
corrélé avec tous les autres caractères sauf pour le CSF
50% et le CSM 50% avec lesquels il a corrélé négativement.
Ces résultats corroborent avec ceux de Zia-Ul-Qamar et al.,
(2005), et de Khan et al., (2014) qui ont aussi observé
une corrélation négative du rendement en grain avec les cycles de
50% floraison et 50% maturité. Cela signifie que dans cet environnement,
plus la floraison tarde plus le rendement baisse et inversement. Aussi plus le
cycle du génotype est long moins il produit et inversement.
La corrélation a été positive entre le
rendement et la longueur de la panicule, ce résultat confirme celui de
Hasan et al. (2010) et Ogunbayo et al., (2014), qui ont
également trouvé une corrélation positive entre les
mêmes paramètres.
De la même manière, la hauteur des talles a
été corrélée positivement avec le rendement, comme
chez Pillot et al.,(1990).
Le poids de 1000 grains et le nombre de panicule par plant
(nombre de talles fertiles) sont des composantes très importantes du
rendement. Le poids de 1000 renseigne sur la capacité d'accumulation des
substances de réserves en conditions environnementales. Comme pour
Osundare et al.,(2017), le rendement en grains a été
positivement corrélé avec le nombre de panicules/plant et
positivement corrélé avec le poids de 1000 grains aussi.
Le nombre de grains par panicule a été
positivement corrélé avec le rendement, ce qui signifie que plus
le nombre de grains par panicule augmente plus le rendement augmente, un
résultat qui confirme celui de Dembélé (2014) qui a
trouvé une corrélation positive entre le nombre de grains par
panicule et le rendement.
La floraison et la maturité sont des paramètres
proportionnels, de ce fait le cycle semis-floraison a été
corrélé positivement avec le cycle semis-maturité, ce
résultat confirme celui de
Tiwari et al., 2019, qui ont eu une
corrélation positive entre le cycle semis-floraison et le cycle
semis-maturité.
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La classification hiérarchique ascendante a permis de
classer les génotypes en 3 groupes majeurs, le groupe 2 a
renfermé les génotypes les plus grands en termes de hauteur
moyenne et les plus productifs. Des résultats similaires ont
été obtenus par Shrestha et al., (2021). La hauteur de
la plante est un paramètre de croissance important pour toute culture
puisqu'elle définit ou modifie les caractéristiques contribuant
au rendement (Reddy et Redd, 1997).
Le groupe 3 renfermait les lignées ayant le rendement
et le nombre de talles fertiles (panicules) plus bas. Ramasamy et al.
(1987) ont rapporté un résultat similaire, indiquant que le
rendement en grains du riz est fortement influencé par la
capacité de tallage. Les talles productives sont l'une des composantes
du rendement les plus importantes, car le rendement final est principalement
déterminé par le nombre de panicules par unité de surface
(Roy et al., 2014). La PPDS au seuil 5% représente la valeur
à laquelle la différence entre 2 lignées pour un
caractère donné doit être supérieure pour qu'elles
puissent être considérées comme différentes ; si
elle est inférieure, on considérera ces lignées comme
étant pratiquement les mêmes.
Ce test du rendement a permis d'identifier 5 génotypes
élites parmi les 45 mis en compétition : ARICA 5,
ART35-49-D1-2, ART27-58-7-1-2-4-2-2, PCT-11\0\0\2_Bo\2\1>44-M-4-3-M,
ART35-114-1-6N-2. Ils pourraient être utilisés comme
parents à haut potentiel de rendement pour les croisements.