I.3.2 Hydrographie
La zone d'étude appartient exclusivement au bassin
versant de la Sanaga de direction générale Est-Ouest(Olivry,
1986). Les eaux de la Sanaga sont grossies dans le secteur d'étude par
celles de plusieurs affluents : Evi, Banga, Ntiou, Mokono, Miala, Messimi,
Messeme et Mé(Fig. 3). Le parcours de ces différents cours d'eau
forme un réseau hydrographique essentiellement dendritique relativement
lâche et encaissé.
I.4 Géographie humaine et
économique
I.4.1 Géographie
humaine
Les populations autochtones peu denses de Mbandjock
appartiennent aux grands groupes des Bantous, Semi-Bantous et Soudanais,
constitués des Yekaba et Bamvele ; les Yezoum et Mvele.(Moukouri-Kuoh,
1974 ; Bouchite et al., 1976). Aujourd'hui l'arrondissement
abrite plusieurs ethnies allogènes : les Toupouris, les Mousgoum,
les Bassas, les Ewondo, les Etong, les Manguissa, les Bamilékés.
Quelques expatriés en majorité francophones viennent meubler
cette mosaïque. On peut citer : les Ivoiriens, les Français, les
Sénégalais et autres.
I.4.2 Géographie
économique
L'agro-industrie domine l'espace urbain et périurbain
de Mbandjock. Il s'agit en occurrence de la SOSUCAM qui possède de
vastes plantations de canne à sucre et utilise un appareillage moderne.
Cependant, parallèlement à cette agriculture de rente, subsiste
une agriculture traditionnelle qui utilise un outillage rudimentaire dont ses
principales spéculations sont : l'arachide, le maïs, le manioc, la
canne à sucre, la banane plantain et quelques fruits. Aux
côtés de ces agriculteurs se retrouventaussi des pêcheurs,
des chasseurs et des éleveurs traditionnels du petit bétail qui
ne servent le plus souvent qu'à satisfaire la demande de la consommation
locale et au petit commerce. L'activité artisanale quant à elle
se manifeste à travers la vannerie (fabrication des paniers, des
panneaux de pèche, des nattes de toiture en raphia, nattes de
séchage de cacao) ; des mobiliers (chaises en rotin, lits en
bambou) ; de la sculpture sur bois pour la fabrication des instruments de
musique (tam-tam, tambours) et des ustensiles de cuisine (pilon, mortier,
spatules) et des statuettes. Les populations optent pour les habitations en
terre battue, pisée et en planche.
Figure 3.
Géomorphologie de la zone de Mbandjock et ses environs
réalisée (Cameroon Mosaic STRM, extrait).
II. GEOLOGIE
II.1.Socle
Sur le plan géologique, la zone d'étude
appartient auplateau Sud-Camerounais.Ce dernier est constitué de roches
métamorphiques du socle ancien du Précambrien de la zone mobile
d'Afrique centrale (Vallerie, 1973). Lazone de
Mbandjock appartient au socle de série de Yaoundé
constituée des métasédiments méso à
Néoprotérozoïque. Les paragenèses minérales de
cette série sont essentiellement constituées de migmatites et de
micaschistes à quartz, feldspaths potassiques associés aux
plagioclases, biotites, grenats et accessoirement la sillimanite(Nzenti et
al., 1988). Dans le secteur d'étude, quatre principales
formations lithologiques ont été distinguées(Dumort,
1968). Il s'agitdesmigmatites, micaschistes, quartzites etdes gneiss à
deux micas(Fig. 4).
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