I.3. LES POLITIQUE DU COMMERCE INTERNATIONAL
Nous pouvons définir la politique commerciale comme
étant l'attitude adoptée par un Etat en mesure d'échanges
économiques avec d'autres pays.
Dans ce monde du 21eme siècle, aucune nation ne peut
vivre en vase clos ou en autarcie. C'est ainsi qu'on distingue actuellement 2
sortes de politique commerciale : le libre-échange, le dumping et le
protectionnisme.
A. LE LIBRE ECHANGE (la liberté des
échanges)
C'est la politique des importations et exportations libres. La
crise n'a pas freiné les efforts du GATT pour libérer les
échanges mondiaux et de nouvelles négociations
multilatérales, auxquelles ont participé 97 pays assurant 90% des
exportations, se sont ouvertes à TOKYO en septembre 1973. Les accords du
TOKYO Round ont été signés en avril 1979 et
prévoyaient une réduction des droits de douane de l'ordre de plus
d'un tiers sur huit ans à partir de 1980 et une limitation des obstacles
non tarifaires (tels que les normes techniques).
De nouvelles négociations multilatérales se sont
ouvertes en septembre 1986 à PUNTA-DEL-ESTE en Uruguay (d'où le
non d'Uruguay Round) dans le cadre desquelles les pays du GATT discutent de la
libéralisation des échanges des produits agricoles, des services
(banques, assurances, transports...) et des investissements.
3 DEKKICH Djamel (2012), « Impact de
l'ouverture sur la croissance économique de l'Algérie »,
mémoire de master, Alger
4 AFUMBA Jean Pierre (2018), « Géographie
économique », support de cours G3 FASE/UPC, Kinshasa.
11
L'économiste Américain PAUL SAMUELSON a
synthétisé l'argumentation en faveur du libéralisme en ce
terme : le commerce sans entrave favorise une division internationale du
travail mutuellement profitable dans tous les pays. Il permet de rehausser le
niveau d'existence dans le monde entier". Mais, malgré tous les efforts
fournis par le GATT, le libre-échange n'est plus d'application pour de
raisons diverses (raisons fiscales, sociale, économique ou
monétaire). Même les pays à régime d'économie
libre sont devenus protectionnistes en instaurant le droit de douane en vue de
protéger un secteur économique national contre la concurrence
étrangère et de procurer à l'Etat des recettes
supplémentaires.5
B. DUMPING ET PROTECTIONNISME
La crise économique a rendu plus ample la concurrence
entre les différents pays dont certains recourent, pour pouvoir
maintenir, voire développer leurs ventes sur le marché mondial,
au dumping. Le dumping peut être "social" (les pays
sous-développés vendent à bas prix parce que le coût
de leur main d'oeuvre est peu élevé), "Economique" (c'est le cas
des pays de l'Est dont les entreprises ignorent souvent encore la notion de
rentabilité) ou "monétaire" (lorsqu'un pays laisse sa monnaie se
déprécier pour abaisser ses prix à l'exportation).
La réplique au dumping est le protectionnisme qui prend
des formes diverses. La plus classique est l'adoption de droits de douane qui
frappent les produits importés. Or, si les tarifs douaniers ont
diminué depuis la fin de la guerre grâce à l'action du
GATT, les droits dits compensateurs se sont multipliés depuis le
début de la crise dans le cadre des procédures antidumping. Un
autre procédé est le recours aux obstacles non tarifaires comme
le contingentement des importations sous la forme d'accords d'autolimitation
négociés mais en fait imposés aux pays fournisseurs, les
règlements sanitaires ( pour les produits agricoles), les normes
techniques (pour les produits industriels), la priorité accordée
aux entreprises nationales sur les marchés publics.
La comparaison entre le système des droits de douane et
le contingentement montre donc que les droits de douane représentent une
protection plus flexible, évitant le problème crée par
l'apparition d'une rente à l'importation.6
5 MBEMBA MALEMBE Franck (2008), «
l'incidence du commerce international sur le développement
économique de a RD Congo », mémoire de licence,
Kinshasa.
6 MBEMBA MALEMBE Frank (2008), «
l'incidence du commerce international sur le développement
économique de a RD Congo », mémoire de licence,
Kinshasa.
12
|