UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO
« U.P.C »
B.P. 4745 KINSHASA II
FACULTE D'ADMINISTRATION DES AFFAIRES ET SCIENCES
ECONOMIQUES
COMMERCE INTERNATIONAL ET CROISSANCE
ECONOMIQUE EN RDC : 1990-2020
MARDOCHEE MUKUNA Mike
Directeur
Travail de Fin de Cycle présenté en vue de
l'obtention du titre de Graduée en Administration des Affaires et
Sciences Economiques
NSHUE MBO MOKIME Alexandre Chef des
travaux
t
Année Académique 2019 - 2020
ÉPIGRAPHE
« La maxime de tout chef de famille prudent est de ne
jamais essayer de faire chez soi la chose qui lui coûtera moins à
acheter qu'à faire. Le tailleur ne cherche pas à faire ses
souliers, mais il les achète au cordonnier. Ce qui est prudence dans la
conduite de chaque famille en particulier, ne peut guère être
folie dans celle d'un grand empire ».
Adam SMITH
1
DEDICACE
A mes neveux Marc-Ethan MABANZA AKILI et Amélia Hope
META KALOMBO, je dédie ce travail.
2
REMERCIEMENTS
A la fin de notre formation de graduat, il nous est d'un
agréable devoir de manifester notre sympathie et notre reconnaissance
à tous ceux qui ont rendu possible la réalisation de ce
Travail.
De primes à bord, nous remercions le Dieu de William
Branham, pour son indicible amour, sa merveilleuse grâce et son
incomparable bonté qui sont l'accomplissement et l'achèvement de
tout notre être.
Nous adressons nos sincères remerciements au Chef des
travaux Alexandre NSHUE MBO MOKIME, Directeur du Présent travail et
à l'assistant Patrick LUKAU pour leurs sens de bienveillance et
disponibilité permanente.
Notre reconnaissance aux autorités de notre
université ainsi Qu'aux enseignants qui ont assuré notre
formation durant le cycle de graduat.
Nous remercions nos parents et soeurs pour tant d'affectation
à notre égard. Nous citons : Alix MUKUNA, Monique TSHIKA,
Blandine KAMUANYA, Nathalie MUSHIYA, Solange TSHIALA, Rebecca TSHIBUABUA,
Gertie KANYIKI, Monia MUKUNA, Monique CIKA et Mélanie MASENGU.
Notre pensée est également tournée
à nos amis et proches de tous les jours pour leurs conseils et leurs
soutiens. Il s'agit de : Bénédicte AZIPENZA, Daniel BITIJULA,
Dany CHIMUSA, Elie KOLELA, Gloire MUTOKA, Grace KASUMBI, Honorine AMISI, John
LUMBALA, Judith NZEBA, Keny MUBANGA, Laureine LUSAMBA, Merveille NSUDILA,
Rachel MWANZA, Raïssa MIANDABU, Rebecca TSHIBOLA, Samuel TSHIMANGA, Serge
TSHIKUNA, Thesie DISASHI et les autres trouvent ici l'expression de notre
gratitude.
Pour finir, à tous ceux qui, moralement ou
matériellement, intellectuellement ou spirituellement, ont
contribué à notre formation et à la réalisation de
ce travail, nous leurs disons un grand merci.
3
1. MISE EN CONTEXTE
L'histoire économique a été
marquée depuis le milieu du XIXe siècle par une succession de
longues phases d'expansion et de récession de la croissance et des
échanges internationaux. Sans négliger les autres causes de
développement économique telles que l'accumulation du capital ou
le progrès technique.
Ce phénomène historique est suffisamment net
pour inciter à penser que le développement des échanges
représente une des conditions essentielles de la croissance
économique.
Depuis plusieurs années la république
démocratique du Congo traverse une crise socioéconomique aigue
caractérisée par une dégradation
accélérée des conditions de vie et par une économie
extravertie à un rythme accéléré. C'est qui a eu
pour conséquence une disparition des diverses institutions industrielles
tant publiques que privées sur le territoire congolais.
Le commerce extérieur apparait alors comme principal
levier sur lesquels les pays en voie de développement comptent s'appuyer
pour un développement économique et social durable. Les
débats et études portant sur le pourquoi des échanges de
produits entre résidents et non-résidents, nationaux et
étrangers ainsi que leurs effets sur la croissance économique ne
cessent d'évoluer en fonction des mutations que connaissent les
échanges internationaux.
Nous citons à titre illustratif :
? BALEMBOMFUMU MUNLEMVO (2010) dans : « L'apport de la
RDC dans le commerce international de 2001 à 2007, état des lieux
et perspectives ». L'auteur a voulu comprendre et connaître quelle
est la part de la RDC dans les exportations et les importations sur le
marché mondial, quel est l'impact de la participation de la RDC dans le
commerce international et enfin quelles sont les obstacles rencontrés
par l'économie congolaise pour son insertion dans le marché
mondial.
A la suite de son travail, il a constaté que la
déliquescence des structures économiques internes et les
faiblesses des échanges extérieurs ont conduit à la
marginalisation de la RDC dans le déroulement des échanges
mondiaux. Le profit économique de la RDC présente beaucoup des
signes d'essoufflement, les
4
structures productives à très faibles valeur
ajoutée et destinée à l'exportation, la
productivité des différents secteurs est faible, et la production
locale est peu compétitive tant sur le plan prix, que de la
qualité.
? MOUSSA VALIAN (2011) dont l'étude portait sur «
l'effet du commerce international sur la croissance économique du
Burkina-Faso » s'était proposé de voir si l'ouverture de
Burkina-Faso favorisait l'acquisition des investissements directs
étrangers et cerner l'influence du degré d'ouverture sur le taux
de croissance économique. Après utilisation d'un modèle
économétrique pour tester ses hypothèses émises ;
il se constate que dans le long terme le degré d'ouverture impacte
positivement sur la croissance économique contrairement à
l'impact négatif dans le court terme. Les investissements quant à
eux impactent positivement la croissance économique dans le long tout
comme dans le court terme.
2. PROBLEMATIQUE
Le commerce international est devenu une variable importante
dans le monde économique contemporain ; il manifeste la
complémentarité et l'imbrication des producteurs et des
consommateurs des différents pays et affecte l'autonomie des politiques
économiques.
Il augmente l'efficacité des producteurs, permet une
meilleure utilisation des ressources et à chaque pays, de se procurer de
biens et services dont il ne dispose pas (pétrole, café,...), ou
qu'il ne produit pas faute de compétence technique et technologique,
(technologie appropriée, qualité de la main d'oeuvre). Pour un
pays comme le nôtre, les échanges extérieurs sont toujours
un domaine non négligeable dans les stratégies pour
l'amélioration de la balance commerciale.
La croissance économique quant à elle est une
préoccupation majeur des pays en voie de développement en
général et de la RDC en particulier. Elle est essentiellement un
processus visant à améliorer la vie des individus en leur
procurant plus des biens et services.
Cette évolution est amenée par des mesures
d'accroissement de la seule production économique fondée sur les
facteurs classiques, telle que la quantité de capital, de travail ou
encore la productivité et l'innovation.
5
L'économie congolaise est tributaire du commerce
extérieur, c'est-à-dire des recettes qu'elle tire de ses
exportations. Cette dépendance s'explique en raison de la contribution
des recettes d'exportation au PIB et aux ressources fiscale ainsi que leur
rôle dans l'équilibre de la balance des paiements
Comme dans une économie, toute chose restant
égale par ailleurs, à chaque fois qu'il y aura
déséquilibre de la balance commerciale, on observera soit une
augmentation des importations par rapport aux exportations ou une augmentation
de ces dernières par rapport aux importations.
Face à ce constat nous partons de la question suivante
pour mener nos recherches : quelle est la relation entre l'ouverture
commerciale et la croissance économique depuis la décennie 90
jusqu'à ces jours ? De cette question principale
découlent deux questions spécifiques à savoir :
? Quelle est la corrélation entre la balance commerciale
et la croissance ?
? Quelles sont les effets pervers d'un déficit commercial
sur la performance économique de la RDC ?
3. HYPOTHESES
Dans le langage courant, le terme hypothèse
évoque la présomption que l'on peut construire autour d'un
problème donné. Selon le Robert méthodique,
l'hypothèse signifie une proposition relative à l'explication de
phénomènes naturels et qui doit être vérifié
par les faits.
Actuellement, les pays dont les économies connaissent
une croissance rapide sont généralement ceux qui enregistrent les
meilleurs résultats sur le plan commercial, c'est-à-dire ceux qui
s'adaptent rapidement aux possibilités commerciales et à
l'évolution de la conjoncture.
S'agissant de la première préoccupation nous
pouvons affirmer que la relation entre l'ouverture commerciale et la croissance
économique en RDC est positive depuis la décennie 90
jusqu'à ces jours c'est-à-dire la croissance économique
évolue à la hausse lorsque le degré d'ouverture est de
plus en plus grand.
6
Quant à la seconde préoccupation, nous
considérons que la croissance est linéairement expliquée
par la balance commerciale. Plus la balance commerciale est positive, plus la
croissance est considérable et inversement.
Enfin, concernant notre préoccupation nous avons pu
relever comme effets pervers d'une balance déficitaire sur la
performance : la baisse du niveau de production et la dégradation du
taux de croissance.
En effet, une balance commerciale déficitaire, suppose une
domination des importations sur les exportations qui induit donc une diminution
du niveau de production (PIB) ainsi qu'une baisse du taux de croissance.
4. METHODOLOGIE 4.1METHODE
La présente recherche obéie à une certaine
méthodologie :
La méthode comparative : nous a aidés à
retrouver les éléments de ressemblance et de dissemblance entre
les faits comparés. Elle permet aussi de déceler les liens de
causalité entre les facteurs générateurs des similitudes
ou des différences entre les choses comparées.
La méthode analytique : C'est une méthode qui
consiste à interpréter et à faire des analyses des
données recueillies.
4.2 TECHNIQUE
Dans la présente étude, nous avons
utilisé la technique documentaire.
Elle nous a permis de consulter les ouvrages de base, les
rapports scientifiques, les revues scientifiques, les notes des professeurs,
les mémoires, les sites internet,... en rapport avec notre sujet.
Sur base de cette technique, nous avons pu assiéger
une explicitation sur les mots d'importance capital de notre sujet et
élaboré le cadre théorique dans lequel se trouve certains
concepts nouveaux permettant de clarifier notre sujet de recherche.
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
7
Le choix de ce thème est justifié par notre
préoccupation et curiosité scientifique d'appréhender le
comportement sur l'un des principaux indicateurs macroéconomiques soit
le PIB et le lien qu'il entretien avec l'échange international.
L'intérêt scientifique de ce travail est de
contribuer à l'enrichissement des sciences économiques en mettant
à la disposition des chercheurs une documentation fouillée.
L'intérêt pratique de ce travail est de contribuer
au développement de notre pays en proposant des recommandations pour les
acteurs du gouvernement de la république.
6. DELIMITATION
La rigueur scientifique exige que tout travail scientifique
soit délimité dans l'espace et dans le temps :
? Dans l'espace, cette étude a porté sur le
commerce international et la croissance économique en République
Démocratique du Congo.
? Dans le temps, elle concerne la période de 1990
à 2019.
7. OBJECTIFS ET CANEVAS Objectif
général
L'objectif général de ce travail est
d'étudier l'évolution du commerce international et de la
croissance économique en RDC de 1990 à 2019.
Objectifs spécifiques
Spécifiquement, ce travail nous permet de :
? Décrire la relation entre la croissance
économique et le degré d'ouverture ? De faire une description de
la base l'économie congolaise ainsi que la valeur et le volume des
transactions à l'internationale
Canevas
Hormis l'introduction et la conclusion, il sera question de
parler des considérations générales sur le commercial et
la croissance économique dans le premier chapitre, de la RDC dans le
commerce international dans le second et enfin
8
de l'analyse de l'évolution du commerce international
et de la croissance économique en RDC.
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES SUR LE
COMMERCE INTERNATIONAL ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Dans ce chapitre, il est question de revoir la
littérature aussi bien théorique qu'empirique portant sur le
commerce international et la croissance économique. A cet effet, deux
sections sont développées : la première est
consacrée à la considération théorique tandis que
dans la seconde il est question de faire une discussion empirique.
I.1. CONSIDERATION THEORIQUE
I.1.1. GENERALITES SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL
DEFINITIONS
Dans la littérature économique beaucoup
d'auteurs utilisent les expressions commerce extérieur et commerce
international (échange international) comme étant synonymes. Le
commerce extérieur, c'est celui qui comprend l'ensemble des
échanges entre habitants des pays différents. Il est
divisé en commerce d'importation, d'exportation et de transit.
Le commerce d'importation, c'est celui qui consiste à
acheter de l'étranger le produit destiné à la consommation
locale. Le commerce d'exportation est celui qui consiste à vendre
à l'étranger le bien produit dans les frontières d'un
pays. Et le commerce de transit est la faculté accordée à
un produit originaire d'un pays A et destiné à la consommation
d'un pays C de traverser le pays B sans acquitter le droit de douanier.
En définitive, le commerce extérieur peut
être considéré comme l'ensemble des échanges entre
un pays et l'ensemble de ses partenaires extérieurs. Et le commerce
international peut donc être défini comme l'ensemble de
transactions commerciales entre les différentes nations du monde.
9
I.2. LES PRINCIPALES THEORIES ET DOCTRINES DU COMMERCE
INTERNATIONAL
A. LES DOCTRINES MERCANTILISTES
Ce sont des doctrines dont l'objectif est d'accroitre la
richesse et la puissance nationale en intensifiant l'exportation des biens en
échange de l'or( bullionisme espagnol) ou limiter les importations par
rapport aux exportations dans le cas d'une commercialisation ( mercantilisme
anglais ) ou encore préconiser l'exportation des produits finis(
mercantilisme français ). C'est donc chercher les moyens d'enrichir
l'Etat.
Cette doctrine trouve son fondement dans l'instauration des
conditions dans lesquelles les échanges internationaux profiteraient
à un pays au détriment des autres Co - échangistes.
Même si l'échange est improductif par lui - même, chaque
nation en particulier à la possibilité d'orienter
l'échange vers son propre intérêt, au dépend des
autres, des Co - échangistes. Comme seul le plus fort peut tirer profit
du commerce international, ce sont les avantages absolus d'un pays qui
déterminent les courants d'échanges. Plusieurs doctrines ont
été développées pour justifier cette prise de
position telle que le bullionisme espagnol, le mercantilisme anglais et le
mercantilisme espagnol. 1
B. LA THEORIE CLASSIQUE DE L'ECHANGE INTERNATIONAL
Grâce à la division du travail, les pays peuvent,
au lieu de produire tous leurs biens eux -mêmes, importer les biens
produits par d'autres pays et en retirer un bénéfice car la
spécialisation améliore sensiblement la productivité.
Smith, auteur de ladite théorie considère en plus le commerce
extérieur comme avantageux en lui - même, pourvu qu'il arrive
à son heure et se développe spontanément. 2
C. LA THEORIE ECONOMIQUE DU COMMERCE INTERNATIONAL
Selon les tenants de cette doctrine, la spécialisation
d'échange se fait selon la dotation relative en facteurs de production
dans chaque pays.
La théorie économique ne s'est pas
arrêtée en si bon chemin. Dans le cadre plus vaste de la macro
économie, elle cherche à comprendre, derrière la loi des
avantages comparatifs, quels sont les facteurs qui déterminent la
spécialisation
1 EKINA John (2019), « Histoire des faits
économiques », support de cours G3 FASE/UPC, Kinshasa.
2 idem
10
internationale. Une thèse qui, par sa cohérence
logique est encore aujourd'hui d'explication. La plus acceptée de cette
spécialisation est celle d'HECKSCHER - OHLIN. -
D. LA THEORIE D'HECKECHER - OHLIN (Loi des proportions des
facteurs)
Selon cette théorie, un pays se spécialise selon
son intensité relative en facteurs de production. Ainsi il exportera des
biens qui utilisent son facteur de production relativement abondant et
importera des biens qui utilisent intensivement son facteur de production qui
est relativement rare.4
I.3. LES POLITIQUE DU COMMERCE INTERNATIONAL
Nous pouvons définir la politique commerciale comme
étant l'attitude adoptée par un Etat en mesure d'échanges
économiques avec d'autres pays.
Dans ce monde du 21eme siècle, aucune nation ne peut
vivre en vase clos ou en autarcie. C'est ainsi qu'on distingue actuellement 2
sortes de politique commerciale : le libre-échange, le dumping et le
protectionnisme.
A. LE LIBRE ECHANGE (la liberté des
échanges)
C'est la politique des importations et exportations libres. La
crise n'a pas freiné les efforts du GATT pour libérer les
échanges mondiaux et de nouvelles négociations
multilatérales, auxquelles ont participé 97 pays assurant 90% des
exportations, se sont ouvertes à TOKYO en septembre 1973. Les accords du
TOKYO Round ont été signés en avril 1979 et
prévoyaient une réduction des droits de douane de l'ordre de plus
d'un tiers sur huit ans à partir de 1980 et une limitation des obstacles
non tarifaires (tels que les normes techniques).
De nouvelles négociations multilatérales se sont
ouvertes en septembre 1986 à PUNTA-DEL-ESTE en Uruguay (d'où le
non d'Uruguay Round) dans le cadre desquelles les pays du GATT discutent de la
libéralisation des échanges des produits agricoles, des services
(banques, assurances, transports...) et des investissements.
3 DEKKICH Djamel (2012), « Impact de
l'ouverture sur la croissance économique de l'Algérie »,
mémoire de master, Alger
4 AFUMBA Jean Pierre (2018), « Géographie
économique », support de cours G3 FASE/UPC, Kinshasa.
11
L'économiste Américain PAUL SAMUELSON a
synthétisé l'argumentation en faveur du libéralisme en ce
terme : le commerce sans entrave favorise une division internationale du
travail mutuellement profitable dans tous les pays. Il permet de rehausser le
niveau d'existence dans le monde entier". Mais, malgré tous les efforts
fournis par le GATT, le libre-échange n'est plus d'application pour de
raisons diverses (raisons fiscales, sociale, économique ou
monétaire). Même les pays à régime d'économie
libre sont devenus protectionnistes en instaurant le droit de douane en vue de
protéger un secteur économique national contre la concurrence
étrangère et de procurer à l'Etat des recettes
supplémentaires.5
B. DUMPING ET PROTECTIONNISME
La crise économique a rendu plus ample la concurrence
entre les différents pays dont certains recourent, pour pouvoir
maintenir, voire développer leurs ventes sur le marché mondial,
au dumping. Le dumping peut être "social" (les pays
sous-développés vendent à bas prix parce que le coût
de leur main d'oeuvre est peu élevé), "Economique" (c'est le cas
des pays de l'Est dont les entreprises ignorent souvent encore la notion de
rentabilité) ou "monétaire" (lorsqu'un pays laisse sa monnaie se
déprécier pour abaisser ses prix à l'exportation).
La réplique au dumping est le protectionnisme qui prend
des formes diverses. La plus classique est l'adoption de droits de douane qui
frappent les produits importés. Or, si les tarifs douaniers ont
diminué depuis la fin de la guerre grâce à l'action du
GATT, les droits dits compensateurs se sont multipliés depuis le
début de la crise dans le cadre des procédures antidumping. Un
autre procédé est le recours aux obstacles non tarifaires comme
le contingentement des importations sous la forme d'accords d'autolimitation
négociés mais en fait imposés aux pays fournisseurs, les
règlements sanitaires ( pour les produits agricoles), les normes
techniques (pour les produits industriels), la priorité accordée
aux entreprises nationales sur les marchés publics.
La comparaison entre le système des droits de douane et
le contingentement montre donc que les droits de douane représentent une
protection plus flexible, évitant le problème crée par
l'apparition d'une rente à l'importation.6
5 MBEMBA MALEMBE Franck (2008), «
l'incidence du commerce international sur le développement
économique de a RD Congo », mémoire de licence,
Kinshasa.
6 MBEMBA MALEMBE Frank (2008), «
l'incidence du commerce international sur le développement
économique de a RD Congo », mémoire de licence,
Kinshasa.
12
I.4. BALANCE COMMERCIALE
La balance commerciale est la différence, en termes de
valeur monétaire, entre les exportations et les importations de biens ou
de biens et services (dépend du pays) dans une économie sur une
période donnée. On parle aussi de solde commercial.
Selon la comptabilité, la balance commerciale d'un
État ou d'une autre zone géographique ou économique est
l'élément de comptabilité nationale qui répertorie
et résume ses exportations et importations de biens, et de services
marchands (on parle de la balance des biens et services). Toutefois, dans
certaines nomenclatures, le terme de balance commerciale est limité aux
échanges de biens, hors services.
Une balance commerciale positive signifie que le pays exporte
plus de biens et services qu'il n'en importe : on parle alors d'«
excédent commercial » ou de « balance excédentaire
». Quand elle est négative, on parle de « déficit
commercial ».
I.4.1 GENERALITES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
1. DEFINITION
La croissance économique désigne la variation
positive de la production de biens et de services dans une économie sur
une période donnée, généralement une période
longue.
Les économistes utilisent le terme de croissance
conventionnellement pour décrire une augmentation de la production sur
le long terme.
Selon François Perroux : la croissance
économique correspond à l'augmentation soutenue pendant une ou
plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une
nation, le produit global net en termes réels.
Simon Kuznets va au-delà et affirme qu'il y a
croissance lorsque la croissance du PIB est supérieure à la
croissance de la population.
À court terme, les économistes utilisent
plutôt le terme d'« expansion », qui s'oppose à «
récession », et qui indique une phase de croissance dans un cycle
économique. La croissance potentielle estime l'écart entre la
croissance mesurée et
7 ADELEDZE-DOGLAN Agbenyégan (2012), «
Transfert de technologie et croissance économique : une estimation en
panel au sein de l'UEMOA », mémoire de master, Lomé.
13
celle qui serait obtenue avec une pleine utilisation de tous
les facteurs de production ; cet écart est minimal au plus fort d'une
expansion.
Au sens strict, la croissance décrit un processus
d'accroissement de la seule production économique. Elle ne renvoie donc
pas directement à l'ensemble des mutations économiques et
sociales propres à une économie en développement. Ces
transformations au sens large sont, conventionnellement,
désignées par le terme de développement économique.
7
2. MESURE DE LA CROISSANCE
La croissance économique est mesurée par le
« taux de croissance économique ». Celui-ci
se calcule par la différence entre le PIB réel
(c'est-à-dire le PIB corrigé des variations de prix) de deux
années successives (par exemple l'année t et l'année t+1),
rapportée au PIB de la première année.
Mathématiquement :
Taux de la croissance économique(g) = (PIBt-1- PIB1 /PIB1)
x 100
Parfois lorsqu'on s'intéresse à la croissance du
niveau de vie, on utilise le taux de la croissance par habitant qui peut
s'obtenir par soustraction du taux d'accroissement démographique au taux
de croissance économique, soit :
Taux de croissance du PIB par habitant2(*) Ghab = g-n,
Où g indique le taux de croissance du PIB et n le taux
d'accroissement démographique de la même année.
Le PIB correspond à la valeur totale
de la production interne de biens et services marchands dans un pays
donné au cours d'une année par les agents résidents
à l'intérieur du territoire national.
Comme les biens et services produits dans une économie
ont des unités de mesure différents et donc non comparables
directement les uns aux autres il faut les sommer proportionnellement à
leur valeur. Cette valeur est donnée par leur coût complet de
production (au coût des facteurs) exprimé par le prix.
Théoriquement, il existe donc trois approches pour
calculer le PIB
d'un pays :
14
? Par la production : on fait la somme des valeurs
ajoutées en se basant sur les résultats fournis par les
entreprises et les administrations.
? Par la dépense : on additionne les dépenses
finales effectuées par les différents agents économiques
(les ménages, les entreprises, l'Etat et les administrations publiques)
et le solde des opérations courantes avec l'extérieur.
? Par les revenus : par le total des salaires
distribués par les entreprises, les impôts indirects et
l'excédent brut d'exploitation des entreprises.
A côté du PIB dont l'usage est aujourd'hui
largement répandu, certains pays développés utilisent le
produit national brut (PNB) qui est la somme des valeurs ajoutées de
toutes les entreprises nationales implantées tant dans le pays
qu'à l'étranger.8
I.4.2 DISCUSSION EMPIRIQUE
Nous allons faire une étude de cas portant sur «
L'apport de la RDC dans le commerce international de 2001 à 2007,
état des lieux et perspectives » fait par BALEMBOMFUMU MUNLEMVO
(2010).
L'auteur a voulu comprendre et connaître quelle est la
part de la RDC dans les exportations et les importations sur le marché
mondial, quel est l'impact de la participation de la RDC dans le commerce
international et enfin quelles sont les obstacles rencontrés par
l'économie congolaise pour son insertion dans le marché
mondial.
Il a émis les hypothèses selon lesquelles :
? la contribution de la RDC dans le déroulement des
échanges mondiaux est marginale.
? l' instabilité persistante des prix des produits
primaires , une spécialisation internationale moins favorable,
l'insuffisance des gains de compétitivité de ses produits
primaires, le manque de diversification de la gamme des produits
exportés, la concentration géographique des exportations sur un
petit nombre des pays ainsi que la faiblesse de son industrie locale et enfin
la dépendance de l'économie à son commerce
extérieur.
8 KAZADI KITENGE Frank(2015), «
l'évolution de la croissance en RDC », mémoire de graduat,
Kinshasa.
15
Pour arriver au bout de son étude, il a fait l'usage de
l'approche méthodologique descriptive, en vue de faire voir les
données recueillis par la technique documentaire, quelle a
été la part de la RDC dans le volume des échanges
mondiaux, à l'aide des tableaux, chiffres à l'appui.
Après analyse et traitement des données il est
arrivé aux résultats
suivants :
? la déliquescence des structures économiques
internes et les faiblesses des échanges extérieurs ont conduit
à la marginalisation de la RDC dans le déroulement des
échanges mondiaux.
? Le profit économique de la RDC présente
beaucoup des signes d'essoufflement, les structures productives à
très faibles valeur ajoutée et destinée à
l'exportation, la productivité des différents secteurs est
faible, et la production locale est peu compétitive tant sur le plan
prix, que de la qualité.
? l'Instabilité persistante des prix des produits
primaires, spécialisation en un petit nombre de produits primaires,
insuffisance des grains de compétitivité, concentration
géographique des exportations sur un petit nombre des pays,
dépendante de l'économie envers le commerce extérieur.
Pour Conclure, la RDC ne contribue que timidement à
l'économie mondiale tant au niveau de l'offre, de la demande que des
flux financiers. La participation de l'économie congolaise est
très négligeable et en constante diminution. Toute cette
situation s'explique par le fait que les obstacles majeurs freinent son
expansion.
16
CHAPITRE
II. LA RDC DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL
Ce chapitre est consacré à la description de la
base l'économie congolaise ainsi que la valeur et le volume des
transactions à l'internationale. Cette partie comprend 2 sections, la
première aborde la base de l'économie congolaise et la
deuxième porte sur l'import-export et le transit.
II.1. Base de l'économie de la RDC
Depuis le milieu des années 1980, l'économie
congolaise connait des très graves difficultés. Depuis lors, la
situation économique de la RDC n'a cessé de s'aggraver
malgré quelques tentatives visant à stabiliser et à
atténuer les difficultés auxquelles elle est confrontée.
L'économie congolaise est une des économies les moins
compétitives d'Afrique. Elle occupait, en 2006 selon la Banque mondiale,
la 178ème position, c'est-à-dire la dernière
place sur la liste des pays du monde considérés d'après
leurs capacités à offrir de réelles facilités de
faire des affaires.
Après une période de relatif dynamisme
économique, la République démocratique du Congo a subi une
sévère dépression entre le milieu des années 1980
et le milieu des années 2000 liée à une gestion
marquée par la corruption, puis aux guerres civiles qui ont
ravagé le pays.
Pendant des décennies, l'objectif principal des
dirigeants de la RDC consistait en l'exploitation des ressources naturelles et
la recherche d'une économie de rente, indépendamment des
conséquences économiques pour le pays. Le résultat de
cette politique a été un déclin continu de la croissance
de l'économie.
Durant les années 1980, le taux de croissance moyen
était très modeste 1.8% par an, passant à 5,1% dans les
années 1990. Le revenu par personne est tombé à 110 US en
2003. C'est seulement après la fin de la guerre que des réformes
économiques ont été sérieusement envisagées,
l'économie a été stabilisée et la tendance
négative du PIB redressée. La croissance du PIB est passée
de 6% en 2003 à 6,5% en 2005 et il était attendu à 7% en
2008.9
9 KABENGELE, DIBWE G.,
Notes des cours de relations économiques
internationales, G3, RI, UNIKIN, 2007-2008.
Inédit
17
Quid de la Croissance du PIB réel
En 2003, le secteur transport et
télécommunications était le plus dynamique, notamment
suite à d'importants investissements directs étrangers dans la
téléphonie mobile. La construction et les travaux publics, tout
comme le gouvernement et le secteur privé, se sont engagés dans
la réhabilitation du logement et de l'infrastructure.
Le secteur minier a bénéficié de
l'introduction du nouveau protocole d'accord sur les mines (le code minier),
qui a libéralisé le commerce de diamants et éliminé
le monopole de la Gécamines. Des nombreuses sociétés
internationales sont impliquées dans l'exploitation et l'exploration des
riches ressources minières.
Le secteur Energétique (précisément
l'électricité) se remet lentement, en raison d'un besoin
énorme et continu en investissement pour mettre à jour les
unités productives existantes. Dans ce domaine, la RDC a un
énorme potentiel. Le barrage d'Inga, sur le fleuve Congo, peut à
lui seul couvrir les besoins en électricité de toute l'Afrique
sub-saharienne, mais la production actuelle stagne à environ 2% de son
potentiel à cause des turbines défaillantes et au manque
d'investissement (énorme) pour augmenter la capacité.
La croissance du secteur agricole a été lente
parce que l'agriculture commerciale a presque entièrement disparu et la
croissance de l'agriculture de subsistance est faible, freinée par
l'absence de marché, les infrastructures insuffisantes, le manque de
crédit et les prix élevés d'engrais et des
graines.10
Quid de la Croissance économique par
secteur
Le secteur industriel est le seul qui ne s'est pas
développé. Les raisons principales sont le manque
d'investissement pour la modernisation, la faible demande interne et
l'accès difficile au crédit.
Le dynamisme du secteur productif a été
généré par le secteur privé car le gouvernement a
réduit sa présence dans l'économie, suite au protocole
d'investissement, au protocole d'accord sur les mines et autres instruments,
mais aussi et surtout à cause de la faible capacité de production
des unités publiques.
10 NORRO, M., Economie africaine :
analyse économique de l'Afrique subsaharienne,
2ème édition de Boeck, Université, Bruxelles,
1998, p.55.
18
Le secteur privé, néanmoins, fait face à
quelques contraintes structurelles qui rendent difficiles son fonctionnement
sur le marché, diminuant sa contribution potentielle au
développement économique de la RDC. Le système juridique
est trop lent à régler des litiges entre agents
économiques. C'est le résultat non seulement de la rupture du
système juridique, mais aussi de la législation
désuète datant du système colonial. L'alternative de
recourir à l'arbitrage international n'est pas faisable en raison de son
coût élevé.
Le secteur financier de son côté ne soutient pas
les activités du secteur privé. Les rares banques commerciales
privées préfèrent octroyer des prêts à court
terme et à haut taux d'intérêt, créant des
conditions difficiles pour les entrepreneurs de financer l'investissement
à long terme.
Le secteur financier de la RDC est trop faible et les
instruments financiers sont trop peu nombreux pour répondre aux besoins
du secteur privé. Les faibles infrastructures physiques ajoutent des
coûts de fonctionnement au processus productif. Les représentants
du secteur privé estiment que sans ces contraintes, l'économie
pourrait grandir plus rapidement, à un taux de 10% à 12% par
an.11
1. Production interne
Les économies africaines possèdent des
structures qui les distinguent d'autres économies dite
sous-développée comme celle de l'Amérique Latine ou de
l'Asie du Sud-Est. Elles sont caractérisées par la
prédominance des secteurs primaires et tertiaires et l'absence de
véritable industrialisation, l'absence des relations intersectorielles,
la dépendance extérieure et les forts taux de croissance
démographique.
Ainsi, l'économie sous-développée en voie
de développement apparaît comme un processus évolutif,
caractérisé essentiellement par le désajustement
fondamental et totalement nouveau entre la croissance démographique et
la stagnation relative des ressources, et caractérisé
secondairement des épiphénomènes non-permanents.
L'économie congolaise quant à elle, est
essentiellement extravertie c'est-à-dire elle produit localement des
matières premières à l'état brut pour exporter et
d'autre parts, elle dépend plus des importations de biens de
consommations
11
www.wikipedia.org:
l'économie de la république démocratique du Congo
19
(produits manufacturiers, énergétiques,
agricoles et industriels) qu'elle peut elle-même produire si les moyens
et programme cohérent y sont consentis.
En 2001, la RDC a mis en oeuvre un programme de stabilisation
du cadre-économique dénommé Programme Intérimaire
Renforcé (PIR) en sigle. Le programme, élaboré avec
l'assistance des services du FMI, avait une double finalité, à
savoir : - stabiliser le cadre macro-économique en vue de
préparer les conditions de relance économique et favoriser la
reprise de la coopération internationale. Au plan
macro-économique, le PIR avait pour objectif ultime de casser
l'hyperinflation. Cette stabilisation était destinée à
rétablir les conditions de rentabilité des investissements par la
mise en place d'un cadre susceptible de sécuriser les biens et les
personnes. En ce qui concerne les relations de la RDC avec le reste du monde,
le programme a visé essentiellement le rétablissement de la
coopération avec les institutions de Bretton Woods et les autres
partenaires tant multilatéraux que bilatéraux.
Ce programme a permis la décélération du
rythme de dégradation de l'activité économique
observé depuis plusieurs années. D'importante inversion des
tendances ont été enregistrées grâce au PIR qui a
débuté au mois de juin. En effet, le PIB a décru de 1,1%
contre 5,5% en moyenne entre 1990 et 2001.
Cependant, après la fin du PIR en 2003, la RDC a
renoué encore des accords multilatéraux et bilatéraux avec
ses partenaires traditionnels, ceci l'a emmené à conclure son
deuxième programme dénommé Programme économique du
gouvernement (PEG) en sigle qui avait pour but de restaurer l'autorité
du gouvernement sur l'étendue du territoire national d'un
côté, et de l'autre relancer l'économie du pays par la
maîtrise de tous les paramètres du cadre macroéconomique.
Ce programme a durée de 2003 à 2006.
Actuellement, la production interne de la RDC, après
mise en oeuvre de ces deux programmes économiques, s'est sensiblement
améliorée dans tous les secteurs de production, de la production
minière et métallique, en passant par la production
énergétique, la production agricole jusqu'à la production
manufacturière. La relance des activités industrielles
démontre la santé économique du pays.12
12
www.wikipedia.org:
l'économie de la république démocratique du Congo
20
2. Apport extérieurs
Depuis plusieurs années, la RDC bénéficie
de l'appui des partenaires extérieurs pour le développement de
son économie. Cet apport se divise en 3 catégories à
savoir :
? - L'assistance financière
? - L'assistance technique ou matérielle
? - Les investissements directs étrangers (IDE).
A. Assistance financière
La RDC mobilise les ressources extérieures non
remboursables auprès de ses partenaires extérieurs
multilatéraux comme bilatéraux. La RDC
bénéficié aussi des dons et prêts auprès de
ses partenaires.
B. Assistance technique ou matérielle
Dans le cadre de cette assistance, l'Etat congolais s'est vu
être accompagné par la BM (Banque Mondiale) et le FMI (Fond
Monétaire International) dans l'élaboration des programmes, des
plans tels que le PIR, le PEG, le FRPC, le DSCRP, le PPTE etc. L'union
européenne aussi et la BAD sans oublier la République
Sud-Africaine ont contribué efficacement au développement de la
RDC ces dernières décennies.
C. Investissements directs étrangers
(IDE)
D'autres systèmes beaucoup plus efficaces ont
été développés pour aider au développement
des pays amis. Les investissements directs étrangers constituent le
moyen adéquat pour raffermir les liens de collaboration, d'entente et de
coopération mutuellement avantageuse entre des nations et les peuples du
monde.
Au niveau de la RDC, les secteurs miniers, de constructions,
de services télécommunications et bancaires ont connu un boom
économique. Le boom minier s'est réalisé au Katanga, les 2
Kasaï, la province orientale, les 2 Kivu et le Maniema et cette situation
a même permis la cotation en bourse de certaines entreprises
congolaises.
En 2003, les flux d'investissements étrangers ont
atteint 132 millions de dollars et représentaient 23,6 % de la formation
brute de capital fixe. Les IDE (investissements directs étrangers) en
RDC se sont élevés à 500 millions de dollars en 2006,
contre 405 millions en 2005 et une moyenne annuelle de seulement 5
21
millions entre 1990 et 2000. Les investisseurs
étrangers, plus particulièrement les Chinois et les
Sud-Africains, ont diversifié leurs placements dans le secteur minier
mais également dans l'énergie et le secteur bancaire. Avec le
retour de la paix et le succès des élections, les montants d'IDE
devraient encore augmenter. Déjà, il y a décrispation au
niveau des investisseurs. Ils viennent de plus en plus nombreux et divers.
Les secteurs de transport et de manufacture sont en expansion
aussi. Les mouvements des capitaux entre les pays peuvent prendre deux formes
soit la création d'entreprise à l'étranger ou soit une
prise de participation dans une société étrangère
ou un rachat. Plusieurs sociétés étrangères se sont
implantées en RDC ou ont créé des succursales en RDC. Cela
se constate surtout dans le secteur de communication, bancaire ou soit
globalement dans le secteur service.
Pour être plus concret, dans le secteur minier, nous
pouvons parler des multiples joints venture signés entre la GECAMINES et
les multinationales étrangères. La MIBA avec les Sud-Africains de
De Beers, Kilomoto avec les canadiens d'Anglo-gold.
Dans le secteur de la télécommunication, nous
avons le rachat de GSM par Vodacom, SAIT telecom (OASIS) par Tigo et
l'implantation de Celtel devenu ZAIN et de CTT (Congo Chine Telecom).
Dans le secteur bancaire, il y a la prise des parts des belges
de Fortis dans la BCDC et l'implantation des banques comme la Banque
congolaise, la BIAC, l'ECOBANK, de la PROCREDIT BANK CONGO,
etc.13
II.2. Importation, exportation et transit
1. Importation
Durant toute la période coloniale, les importations ont
été constituées des biens de consommation, des biens
d'approvisionnement et des biens d'équipement nécessaire à
la mise en valeur de la colonie. La politique d'import-substitution
adoptée par les autorités coloniales visait à remplacer
certaines importations par des productions locales. Ce processus de changement
dans la structure productive permet une réduction dans l'offre globale
d'une part notable de
13LONGUNGA, R., La mondialisation et les
économies des pays africains : craintes et perspectives,
mémoire, Eco, UNIKIN, p.14, Inédit
22
certaines importations, surtout dans le domaine alimentaire.
Mais cette stratégie connue plus tôt une limite et le pays
continua d'importer des biens intermédiaires et des biens
d'équipements, ainsi que d'ailleurs certains biens de consommation.
Ainsi, la structure des importations de la RDC est
restée relativement stable jusqu'à nos jours. Les importations
congolaises sont essentiellement composées des biens de consommation, de
l'énergie, de matières premières et semi-produits, de
biens d'équipement et d'autres biens.
Ces derniers (c'est-à-dire les importés par la
GECAMINES et les autres importations) représentent 47,6% et 49,4% de la
valeur total des importations en 2000 et 2001, respectivement, ils occupent
ainsi la 1ère place parmi les biens importés, suivi
des biens de consommation (21,9% et 21,1%), des matières
premières et semi-produit (11,0% et 10,6% de l'énergie (10,3% et
10,0%) et de biens d'équipement (9,2% et 8,9%) respectivement pour les
mêmes années.14
2. Exportation
L'histoire nous renseigne que la RDC n'exportait que les
produits agricole et miniers depuis l'époque coloniale. La RDC a
commencé par le caoutchouc et aujourd'hui, elle a diversifié son
exportation agricole avec du café, thé, cacao, etc. Depuis
l'effondrement des cours des minerais vers les années 80, la GECAMINES,
principales exportatrice des minerais au Congo, est tombée en faillite
et le pays a enregistré une baisse sensible des exportations
minières qui fut la principale source d'approvisionnement en devise et
contributrice majoritaire aux recettes budgétaires de l'Etat. Avec
l'éclosion des PME, des industries lourdes et légères, la
RDC exporte aussi divers produits industriels dont le ciment, le sucre, le
pétrole brut, et les produits chimiques.
Cependant, avec les pillages, des guerres, la megestion, les
crises économiques diverses qu'a connu le pays, sa capacité
productrice étant affaiblie, les exportations ont essentiellement
diminué les dix dernières années, causant au passage la
désarticulation totale de l'économie congolaise. Les sources
d'approvisionnement en devise sont devenues limitées.
14 OMC, Rapport sur le
commerce mondiale, 2003, p.28
23
Ainsi, la structure des exportations congolaises se
présente avec des secteurs très réduits à cause de
non transformation des produits exportés (sans valeur ajoutée),
par l'outil de production qui n'est pas modernisé,
développé et recapitalisé.
Les exportations ont chuté de 1,5 milliard de dollars
en 1996 à environ 800 millions en 1999. Malgré la progression
enregistrée depuis 2000, les exportations, représentant 1,3
milliard de dollars en 2003, n'ont pas encore retrouvé le niveau des
années 1990. Cependant, depuis 2001, la part des exportations dans le
PIB s'est accrue, de 13,3 % en 2001 à 27 % en 2004.
Parallèlement, la part des importations est en forte hausse
(passée de 12 % du PIB en 2001 à 27,4 % en 2004), traduisant la
reprise des investissements d'infrastructures et la mise en place du
réseau GSM. Cette évolution a entraîné un
déficit commercial, qui s'élevait à plus de 0,4 % du PIB
en 2004.
Concernant les destinations des exportations congolaises,
celles-ci vont essentiellement vers les pays de l'OCDE et autres. Il sied de
noter que contrairement aux importations qui sont composées
essentiellement des produits finis, les exportations elles ne sont pas
constituées des produits travaillés, à part le ciment, le
sucre de canne et certains produits chimiques, le reste est composé des
produits bruts (non traité) et sans valeur
ajoutée.15
3. Transit
Au regard de la position géostratégique
qu'occupe la RDC en Afrique avec 9 voisins et une ouverture vers l'océan
Atlantique, ce pays est à même d'être la plaque tournante
des économies environnantes et même de l'Afrique entière.
La RDC devrait être le pont ou la courroie de transmission des biens
économiques et des personnes entre l'Afrique de l'Est et de l'Ouest,
entre les pays du Nord et ceux du Sud.
En effet, l'état des aéroports, des ports
maritimes, lacustres et fluviaux ainsi que le chemin de fer et des routes
à l'intérieur du pays, est désastreux. La RDC ne
possède pas à ce jour un aéroport moderne capable de
supporter le flux aérien qui traverse son espace, faisant ainsi perdre
au pays le bénéficie des frais du survol de l'espace
aérien congolais et d'escale. Sur le plan maritime, l'état de
délabrement du port de Matadi, Boma et Moanda, le manque
d'équipement moderne pour le transbordement des marchandises font que le
pays ne gagne pas ce qui devrait lui
15 OMC, Rapport sur le
commerce mondiale, 2009, p.32
24
revenir. Le manque de dragage du fleuve Congo, des lacs
Tanganyika, Albert, Kivu n'inspire plus confiance aux armateurs de ces eaux.
La RDC, jusqu'à ce jour, n'a toujours pas construit des
autoroutes reliant les pays de la sous-région entre eux, les chemins de
fer n'en sont pas moins modernisés, réhabilités ainsi que
leurs locomotives.
D'autres difficultés rencontrées en RDC pour le
développement du transit sont liées notamment à la
réglementation, à la valeur ou au volume des marchandises qui
doivent transiter par le territoire congolais. La législation congolaise
exige par exemple qu'un bâtiment étranger soit conduit par un
capitane congolais quand il se trouve sur les eaux territoriales Congolais et,
les droits à payer auprès de la RVM, sont
élevés.16
16SINGI M. F., Le commerce extérieur
de la RDC face aux tendances actuelles du commerce mondial : analyse et
perspectives et stratégiques, MEMI, FASEG, UNIKIN,
Kinshasa, 2002-2003, p.18
25
CHAPITRE. III. L'ANALYSE DE L'EVOLUTION DU
COMMERCE INTERNATIONAL ET DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC
Dans ce présent chapitre, nous analyserons les
données de l'économie de la RDC de 1990 à 2019 pour
montrer comment la croissance économique et le commerce international
ont évoluée, vérifier s'il existe une corrélation
entre les deux variables et d'étudier l'évolution de la balance
commerciale et ses effets pervers sur la performance économique.
Trois sections sont retenues donc pour y arriver :
SECTION 1 : PRESENTATION DES DONNEES : il sera question de
présenter les données sur les exportations, importations, la
balance commerciale et le PIB de la RDC de 1990 à 2019 ainsi que leurs
évolutions.
SECTION 2 : ANALYSE DE CORRÉLATION : consistera
à déterminer le coefficient de Brave Pearson entre :
? Taux de croissance et degré d'ouverture
? Balance commerciale et le taux de croissance
SECTION 3 : INTERPRETATIONS DES RESULTATS : il sera question
d'interpréter les résultats de l'analyse de corrélation
SECTION 1 : PRESENTATION DES DONNEES
TABLEAU 1.
ANNEE
|
PIB ($ US constants de 2010)
|
Exportations de biens et de services ($ US constants de
2010)
|
Importations de biens et de services ($ US constants de
2010)
|
balance commercial
|
1990
|
2,4302E+10
|
2907698509
|
4807661180
|
-1899962670
|
1991
|
2,2256E+10
|
2708057272
|
3984850784
|
-1276793513
|
1992
|
1,9919E+10
|
1671824768
|
2321096123
|
-649271354
|
1993
|
1,7236E+10
|
1085124309
|
2114826790
|
-1029702480
|
1994
|
1,6564E+10
|
810787479
|
1956158259
|
-1145370780
|
1995
|
1,668E+10
|
1107535634
|
2355214469
|
-1247678836
|
1996
|
1,6509E+10
|
1046621286
|
2717917416
|
-1671296130
|
1997
|
1,5582E+10
|
807061284
|
2116925722
|
-1309864439
|
1998
|
1,5329E+10
|
1346652622
|
2628217176
|
-1281564554
|
26
1999
|
1,4674E+10
|
2146736343
|
3928870869
|
-1782134526
|
2000
|
1,366E+10
|
2432037317
|
3786405822
|
-1354368505
|
2001
|
1,3373E+10
|
1873156998
|
3048261727
|
-1175104729
|
2002
|
1,3767E+10
|
2641466115
|
5562280274
|
-2920814158
|
2003
|
1,4535E+10
|
5555714249
|
6382440380
|
-826726130
|
2004
|
1,5515E+10
|
5439902949
|
6557293958
|
-1117391009
|
2005
|
1,6467E+10
|
6719969292
|
7409634526
|
-689665235
|
2006
|
1,7343E+10
|
5930563552
|
6715584858
|
-785021307
|
2007
|
1,8428E+10
|
7713529191
|
8510660691
|
-797131500
|
2008
|
1,9576E+10
|
7180469323
|
8909385144
|
-1728915822
|
2009
|
2,0135E+10
|
7180469323
|
6389761812
|
790707510,7
|
2010
|
2,1566E+10
|
1,0704E+10
|
8865916412
|
1838542759
|
2011
|
2,3048E+10
|
1,3869E+10
|
1,1084E+10
|
2785132107
|
2012
|
2,4682E+10
|
1,7623E+10
|
1,235E+10
|
5273158610
|
2013
|
2,6775E+10
|
1,9036E+10
|
1,365E+10
|
5385994977
|
2014
|
2,9311E+10
|
2,0684E+10
|
1,6569E+10
|
4115298846
|
2015
|
3,1338E+10
|
1,9346E+10
|
1,7248E+10
|
2098034058
|
2016
|
3,209E+10
|
1,8628E+10
|
1,7097E+10
|
1531152934
|
2017
|
3,3286E+10
|
2,0443E+10
|
1,8352E+10
|
2090489581
|
2018
|
3,5224E+10
|
2,1412E+10
|
2,0967E+10
|
445495701,3
|
2019
|
3,6768E+10
|
1,9601E+10
|
2,127E+10
|
-1668899553
|
Source : banque mondiale
PIB ($ US constants de 2010)
4E+10
3,5E+10
3E+10 2,5E+10
2E+10 1,5E+10
|
|
1E+10
5E+09
0
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
2014 2016 2018
Evolution du PIB :
27
Commentaire : de manière
générale le PIB de la RDC a varié de manière
progressive entre 1990 et 2019.
Evolution des exportations :
Exportations de biens et de services ($ US constants de
2010)
2,5E+10
2E+10 1,5E+10 1E+10 5E+09
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
2014 2016 2018
Evolution des importations :
Importations de biens et de services ($ US constants de
2010)
2,5E+10
2E+10 1,5E+10 1E+10 5E+09
|
|
0
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
2014 2016 2018
Commentaire : de 1990 à 2019 les
importations en RDC ont évolués d'une manière progressive
sauf quelques baisses importantes enregistrés en 1192, 1997, 2001,2006
et2009.
28
Evolution de la balance commerciale :
Balalnce commerciale
6E+09
5E+09
4E+09
3E+09
2E+09
1E+09
0
-1E+09
-2E+09
-3E+09
-4E+09
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010
2012 2014 2016 2018
Commentaire : de 1992 en 2002 la balance
commerciale de la RDC était négative, c'est qui veut dire que les
importations ont excédés les exportations durant cette
période. Entre 2004 et 2006 la balance commence reste positive
c'est-à-dire les exportations ont commencé à
excéder les importations avant une rechute entre 2006 et 2008. A partir
de 2009 il y'a une montée en puissance des exportations par rapport
importations (balance commerciale positive) et en 2012 une chute progressive
des exportations jusqu'en 2018.
De ce qui précède, il se dégage qu'entre
1990 et 2019, les importations ont étaient les facteurs qui ont beaucoup
plus joué sur le PIB de la RDC pendant plus de 18 ans.
SECTION 2 : ANALYSE DE CORRÉLATION
Soit X (le degré d'ouverture) et Y (le taux de
croissance économique) deux grandeurs statistiques quantitatives
observées. On souhaite :
1. Décrire l'intensité de la relation entre X et
Y.
2. Caractériser la forme de la liaison (la relation)
entre X et Y (positive ou négative). 1. Notations
Nous utiliserons les conventions suivantes :
? Une variable est notée en majuscules (X est une
variable).
29
> xi correspond à la valeur prise par l'observation
numéro i pour la variable
X.
> Yi correspond à la valeur prise par l'observation
numéro i pour la variable
Y.
> Nous travaillons sur un échantillon de n
observations
??
> La moyenne empirique calculée sur
l'échantillon est ?? = ?? 1 ? ????
??=0
??
> La covariance est Cov(X, Y)= ?? 1 ? (???? - ??). (???? - ??
)
??=1
> L'écart type empirique est Sx =
|
v? (??-?? )
??=4
??=1
??
|
> Le coefficient de corrélation est ?? = ??????(
??,??)
????.*????
> Le coefficient de détermination : r2
2. Calcul du coefficient de corrélation de
Bravais-Pearson
A) Taux de croissance et degré
d'ouverture
Soit n = 29, xi = taux de croissance économique et Yi
degré d'ouverture repris dans le tableau suivant :
TABLEAU 2.
ANNEE
|
Taux de croissance
|
Degré d'ouverture
|
1990
|
|
31,74744083
|
1991
|
-8,4210515
|
30,07265354
|
1992
|
-10,5000086
|
20,04585591
|
1993
|
-13,4690505
|
18,56546242
|
1994
|
-3,8999968
|
16,70473804
|
1995
|
0,69999883
|
20,76016077
|
1996
|
-1,02317264
|
22,80278012
|
1997
|
-5,6170466
|
18,76540355
|
1998
|
-1,62415404
|
25,93085862
|
1999
|
-4,27014083
|
41,40342408
|
2000
|
-6,91092732
|
45,52285942
|
2001
|
-2,10017302
|
36,8007152
|
2002
|
2,94776518
|
59,58833416
|
2003
|
5,57782231
|
82,13221179
|
2004
|
6,73837393
|
77,32777658
|
2005
|
6,13515116
|
85,80774286
|
30
2006
|
5,32097957
|
72,91886127
|
2007
|
6,25947776
|
88,03937424
|
2008
|
6,22589427
|
82,19315411
|
2009
|
2,85506401
|
67,39770318
|
2010
|
7,10797658
|
90,7476103
|
2011
|
6,87467089
|
108,2642737
|
2012
|
7,08689895
|
121,4358989
|
2013
|
8,48195664
|
122,0730039
|
2014
|
9,4702881
|
127,0963257
|
2015
|
6,91618781
|
116,7708576
|
2016
|
2,3993791
|
111,3269508
|
2017
|
3,72694765
|
116,5518414
|
2018
|
5,8211211
|
120,3139234
|
2019
|
4,38452888
|
111,1593206
|
?? = 1,62740555 et ?? = 70,9834509 ;
? (???? - ??
29 ). (???? - ?? ) = 5656,34149
??=0
; Cov = 5656,34149; v? 29 (???? - ??
)2 = 32,7810826
??=1
; Sx = 32,7810826 ;
v?
.29 (???? - ?? )2 = 207,687886; Sy =
207,687886 ??=1.
??=
|
5656,34149
|
= 0,830808945
|
32,7810826*207,687886
|
On a :
?? = 1,27548658
et ??
= 107575737; ? (???? - ??
29 ). (???? - ?? ) = 1,992E+11
??=0
; Cov = 1,992E+11
B) balance commerciale et taux de croissance
Soit n = 29, xi = le taux de croissance et Yi = difference
entre biens et services exportés et importés (balance
commerciale) repris respectivement dans le Tableau 2 et 1.
31
v?
29 (???? - ?? )2 = 32,420915; Sx =32,420915 ??=1 ; v?
.29 (???? - ?? )2 = 1,1402E+10; Sy = 1,1402E+10
??=1
?? =
|
1,992??+11
|
= 0,538893555
|
32,420915*1,1402??+10
|
r2 = 0,29040626
SECTION 3 : INTERPRETATIONS DES RESULTATS
Après l'analyse de corrélation effectué
à la secttion 2 , il en ressort ce
qui suit :
A) entre le taux de croissance économique et le
degré d'ouverture, un coefficient de corrélation égale
à 0,83. Le coeffiecient de corrélation ( r ) etant positif et
tendant vers 1, nous concluons que le degré d'ouverture et la croissance
entrentiennent une rélation positive forte ( 0,83) c'est-à-dire
plus le degré d'ouverture est important , plus la croissance qui
s'ensuit est importante ; la croissance économique en RDC de 1990
à ces jours évolue donc à la hausse lorsque le
degré d'ouverture est de plus en plus grand.
B) entre la balance commerciale et la croissance , le
coefficent de corrélation est de 0,53,et donc la relation entre ces deux
variables est positive c'est-à-dire lorsque les importations augmentent
la balance commerciale est de plus en plus deficitaire. Il existe donc une
corrélation entre la balance commerciale et la croissance car le
cefficient de Brave pearson est different de 0.
Mais avec le coefficient de determination r2 = 0.29, on peut
dire que 29% de la variance de Y est expliquée par X et inversement,
c'est qui revient à dire que la croissance est lineairement
expliquée par la balance commerciale.
Par ailleurs, lorsque nous considerons l'equation mère
de la comptabilité nationale Y=PIB= C+I+X-M, toute chose restante par
ailleuirs , l'augmenatation de induit une diminution de Y. Il s'en suit une
diminution du taux de croissance. Alors , la baisse du niveau de production et
la degradation du taux de croissance sont les effets pervers de la balance
commerciale deficitaire sur la performance économique.
32
CONCLUSION GENRALE
Nous voici au terme de notre Travail s'intitulant «
commerce international et croissance économique en RDC : 1990-2020
». L'objectif de ce Travail était de déterminer la relation
entre l'ouverture commerciale et la croissance économique depuis la
décennie 90 jusqu'à ces jours. De manière
spécifique, il était question dans ce travail de répondre
aux interrogations suivantes :
? Quelle est la corrélation entre la balance commerciale
et la croissance ?
? Quelles sont les effets pervers d'un déficit commercial
sur la performance économique de la RDC ?
Au regard des préoccupations présentées
ci-dessus, des hypothèses ont été formulées de la
manière suivante : la relation entre l'ouverture commerciale et la
croissance économique et l'ouverture commerciale en RDC durant la
période sous étude est positive, la balance commerciale explique
linéairement la croissance ce qui induit pour une balance
déficitaire la baisse de la production et du taux de croissance.
Pour confirmer ou infirmer ces hypothèses, nous avons
fait recours à plusieurs méthodes dont la plus importante est la
méthode statistique appuyée par le logiciel EXCEL pour faire une
analyse de corrélation.
Après analyse, nous avons trouvé une relation
positive entre le degré d'ouverture et la croissance et un coefficient
de détermination de 0.29 entre la balance commerciale et le taux de
croissance afin de conclure que 29% de la variance de Y est expliquée
par X et inversement, c'est qui revient à dire que la croissance est
linéairement expliquée par la balance commerciale et que la
baisse du niveau de production et la dégradation du taux de croissance
sont les effets pervers de la balance commerciale déficitaire sur la
performance économique.
Eu égard à ce qui précède nous
affirmons nos hypothèses de Travail au regard des résultats
trouvés et concluons que le modèle de cette étude est donc
valable, sous réserve de vérification des Tests non
réalisés dans ce travail relatifs à l'Econométrie,
une matière de la Licence.
33
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. ALAYA M, (2006), « Investissements Directs Etrangers
et Croissance Economique
2. BRASSEUL, JACQUES, Histoires et faits économiques
de l'antiquité à la révolution industrielle. Tome 1 Paris
Armand 2001
3. BREMOND et al. , Sciences économiques et sociales,
Paris, Hatier, 1988, 543p. D'AGOSTINO Serge, Libre-échange et
protectionnisme, Paris, Bréal, 2003, 128p.
4. HIBOU B, Bilan de l'Intégration Régionale en
Afrique, Université de Versailles, mars, 2006.
5. NSHUE MBO MOKIME A., Macroéconomie, théories
et exercices résolus, Kinshasa, Université Protestante au Congo,
2007.
6. RAINELL M, Nouvelle Théorie du Commerce
international, La découverte, 2001.
II. NOTES DE COURS
1. EKINA JONH, cours de l'histoire des faits
économiques, G3 FASE, UPC, 2019. Inédit
2. KAYANGA M'FULME, cours de comptabilité nationale,
G3 FASE, UPC, 2019. Inédit
3. NGANDA AFUMBA, cours de géographie
économique et économie des transports, G2 FASE, UPC, 2018.
Inédit
III. SITES INTERNETS
www.banquemondiale.org
www.memoireonline.com/05/10/3486/m
impact-des-exportations-dans-lePIB-de-la-RD-Congo-de2000-20092.html
JEAN - MARC SIROËN, CERESA. L'ouverture commerciale
est-elle mesurable ? Http: //
www.Dauphine.fr
siroën/siroën.PDF. Université Paris Dauphine
34
Table des matières
ÉPIGRAPHE 1
DEDICACE 1
REMERCIEMENTS 2
1. MISE EN CONTEXTE 3
2. PROBLEMATIQUE 4
3. HYPOTHESES 5
4. METHODOLOGIE 6
4.1METHODE 6
4.2 TECHNIQUE 6
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 6
6. DELIMITATION 7
7. OBJECTIFS ET CANEVAS 7 CHAPITRE I. CONSIDERATIONS
GENERALES SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL ET LA CROISSANCE
ECONOMIQUE 8
I.1. CONSIDERATION THEORIQUE 8
I.1.1. GENERALITES SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL 8
I.2. LES PRINCIPALES THEORIES ET DOCTRINES DU COMMERCE
INTERNATIONAL 9
I.3. LES POLITIQUE DU COMMERCE INTERNATIONAL 10
I.4. BALANCE COMMERCIALE 12
I.3.1 GENERALITES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE 12
I.3.2 DISCUSSION EMPIRIQUE 14
CHAPITRE
II. LA RDC DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL
16
II.1. Base de l'économie de la RDC 16
II.2. Importation, exportation et transit 21 CHAPITRE. III.
L'ANALYSE DE L'EVOLUTION DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE EN RDC 25
SECTION 1 : PRESENTATION DES DONNEES 25
SECTION 2 : ANALYSE DE CORRÉLATION 28
SECTION 3 : INTERPRETATIONS DES RESULTATS 31
CONCLUSION GENRALE 32
BIBLIOGRAPHIE 33
|