I.2. La formation initiale des enseignants au Canada
Au Québec, Selon Lenoir (2010, p.38), dans son article
intitulé la réforme de la formation à
l'enseignement au Québec in la Revue internationale
d'éducation de Sèvres, « la formation initiale
à l'enseignement s'inscrit de nos jours dans un courant dominant qui
caractérise les systèmes scolaires occidentaux. Ceux-ci ont tous
été conduits, au cours des dernières décennies,
à prôner la professionnalisation du métier d'enseignant et
à adopter dans cette perspective l'approche par compétences
(APC)». Un référentiel de douze compétences a
été élaboré comme cadre de référence
générale sur les orientations de la formation à
l'enseignement. Ces douze compétences du référentiel sont
organisées autour de quatre axes dont le premier est centré sur
la formation d'enseignants cultivés, et maitrisant la langue. Le second
axe porte sur la conception, le pilotage des situations
d'enseignement-apprentissage et les contenus à enseigner. Le
troisième axe fait référence au contexte social et
scolaire. Il se rapporte à l'adaptation des interventions avec les
élèves présentant des besoins particuliers, à
l'utilisation des technologies en lien avec le développement
professionnel des enseignants et aux compétences portant sur les
exigences de la collaboration avec les parents, les collègues ainsi
qu'avec tous les partenaires sociaux.
Le dernier axe aborde l'identité professionnelle. Les
enseignants doivent s'engager dans une démarche individuelle et
collective de développement professionnel et intégrer la
dimension éthique dans l'exercice de la profession enseignant.
Ces quatre axes déclinés en compétences
dont doivent faire preuve les enseignants, ne peuvent être une
réalité sans une formation initiale. De nos jours, face aux
nombreux défis auxquels sont confrontés les enseignants dans
l'exercice de leur métier, il leur faut effectivement développer
de nouvelles compétences pour y apporter des réponses
adéquates.
I.3. La formation initiale des enseignants en Afrique
L'ancêtre des écoles de formation de l'Afrique
francophone fut sans doute l'école William Ponty de Dakar,
créée officiellement en 1903. Elle est une école
fédérale de l'Afrique Occidentale française (AOF) dont la
mission était de former les jeunes cadres africains. Les meilleurs
sortants de l'école devenaient instituteurs et les autres étaient
orientés dans l'administration publique. Retenir les plus brillants
comme enseignants dénote de la grande importance que le colon
lui-même accordait aux apprentissages.
I.3.1. La formation des enseignants au
Sénégal
C'est la Faculté des Sciences et Technologies de
l'Éducation et de la Formation (FASTEF) qui accueille les
étudiants ayant été reçus au concours
d'entrée. Dans son offre de formation initiale on trouve
différents types de formations. La formation des professeurs
d'enseignement secondaire (PES) avec le niveau de la maîtrise pour une
durée de deux années de formation, celle des professeurs
d'enseignement moyen (PEM) avec le niveau de la licence pour une année
de formation et les professeurs de collège d'enseignement moyen (PCEM)
avec le niveau du Baccalauréat pour deux années de formation. Il
faut noter que l'école normale supérieure était connue
sous le nom de CPS (Centre Pédagogique Supérieur).
Les contenus enseignés visent à faire
acquérir des compétences en matière d'éducation et
de formation, d'animation socioéducative et d'administration. Ainsi, La
formation vise à amener le futur enseignant à maîtriser les
disciplines à enseigner, les règles fondamentales de gestion et
d'administration. Le futur enseignant doit aussi maîtriser un certain
savoir-faire axé sur des aptitudes à confectionner et à
utiliser des matériels didactiques, et à la transmettre des
connaissances. Le savoir-être dont l'enseignant doit faire preuve est
axé sur la déontologie, la morale et la conscience
professionnelle.
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