UNIVERSITE DE DSCHANG
.......................
ECOLE DOCTORAL
....................
UNITE DE FORMATION DOCTORAL EN SCIENCES
AGRONOMIQUES
.............................
|
|
UNIVERSITY OF DSCHANG POST GRADUATE
SCHOOL
DOCTORAL TRAINING UNIT IN AGRONOMIC
SCIENCES
....................
|
FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES (FASA)
FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES (FAAS)
CONTRÔLE DE LA QUALITE MICROBIOLOGIQUE
DES
POISSONS CONGELES VENDUS DANS LES
POISSONNERIES DE LA VILLE DE YAOUNDE :
Cas
du Maquereau (trachurus trachurus)
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du diplôme de Master Professionnel en Normes
et
Contrôle Qualité des Produits Agropastoraux et
Forestiers
Option : Technologie Alimentaire
Par
TEMGOUA TSAMO Edouard
Matricule CM-UDS 14ASA0785
3e Promotion
Décembre 2016
Licence en Biochimie
UNIVERSITE DE DSCHANG
.......................
ECOLE DOCTORAL
....................
UNITE DE FORMATION DOCTORAL EN SCIENCES
AGRONOMIQUES
.............................
|
|
UNIVERSITY OF DSCHANG POST GRADUATE
SCHOOL
DOCTORAL TRAINING UNIT IN AGRONOMIC
SCIENCES
....................
|
FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES (FASA)
FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES (FAAS)
CONTRÔLE DE LA QUALITE MICROBIOLOGIQUE
DES
POISSONS CONGELES VENDUS DANS LES
POISSONNERIES DE LA VILLE DE YAOUNDE :
Cas
du Maquereau (trachurus trachurus)
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du diplôme de Master Professionnel en Normes
et
Contrôle Qualité des Produits Agropastoraux et
Forestiers
Option : Technologie Alimentaire
Par
TEMGOUA TSAMO Edouard
Matricule CM-UDS 14ASA0785
3e Promotion
Licence en Biochimie
Superviseur Académique:
Dr YAOUBA
AOUDOU
Chargés de Cours
FASA, UDs
Encadreur Professionnel :
Dr NGONO MBALLA Rose
Directeur Général du Laboratoire
National de
Contrôle de Qualité des
Médicament et
d'Expertise
(LANACOME)
Décembre 2016
créateur qui t'as rappelé
auprès de lui avait
d'autres plans pour toi. Tu restes
présente
Même si ton départ a
été très brusque, nous gardons la
ferme assurance que ton
dans nos coeurs et nous ne t'oublierons
jamais.
i
DEDICACE
A ma défunte Grande soeur Tongo
Temgoua
Sandrine Josiane
ii
REMERCIEMENTS
Au terme de cette étude, il nous revient de remercier
vivement tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à
la réussite de ce travail. Nous remercions avant tout Dieu le tout
puissant pour sa grâce qu'il nous accorde ;
· Au Dr. NGONO MBALLA Rose, Directeur
Général du Laboratoire National de Contrôle Qualité
des Médicaments et d'Expertises (LANACOME) ainsi qu'à toute son
équipe. Je vous remercie vivement de m'avoir accepté afin
d'effectuer ce stage au sein de votre structure. Trouver ici l'expression ma
sincère et profonde gratitude ;
· Au Professeur MVONDO ZE ANTOINE
DAVID, Doyen de la FASA, en acceptant notre inscription au sein de
cette école. Trouvez ici, l'expression de nos sincères
remerciements ;
· Au Professeur FONTEH Florence, vous
avez oeuvré sans relâche pour le rayonnement de la formation du
Master Pro en Normes et Contrôle Qualité des Produits
Agropastoraux et Forestiers dont les enseignements et les examens ont
été menés à terme et à la date
prévue. Trouvez ici, l'expression de ma sincère et profonde
reconnaissance ;
· Au Dr YAOUBA Aoudou, pour la
qualité, la rigueur et la richesse des enseignements que vous nous avez
dispensés. Vous avez accepté de diriger ce travail malgré
vos multiples occupations. Votre simplicité et vos conseils resteront
à jamais gravés dans notre mémoire. Veuillez trouver ici,
l'expression de ma parfaite reconnaissance ;
· A Monsieur le Délégué
Départemental du MINEPIA du Mfoundi ainsi que les
délégués des Sept (07) arrondissements de ce
département pour l'intérêt porter pour cette étude,
malgré vos multiple occupations, vous n'avez ménager d'aucun
efforts pour mettre du votre à la réalisation d'une part
très importante de ce travail, recevez notre profonde gratitude ;
· A mes parents Mr TEMGOUA Maurice, Mme DONFACK
Cécile, Mme KENFACK Martine, pour tout ce que vous m'avez
donné tout au long de ma vie, que ce travail soit le couronnement de vos
efforts, je vous aime de tout mon coeur ;
· A Messieurs NDZANA MVONDO et LIBAM IV Pernel
ISACAR respectivement Maitre de stage et encadreur professionnel pour
leur attention sans relâche et pour leur encadrement à la
réussite de ce travail ;
· A mes collègues
délégués de filière de la FASA pour vos
encouragements sans relâche et le climat de complémentarité
développé entre nous, que cela aille de l'avant ;
· Le personnel enseignant de la FASA
pour les enseignements reçus durant la formation, et qui ont
été ceux sans quoi la résolution de ce problème
n'aurait été possible ;
·
iii
Mes camarades de la 3è promotion de
master pro en Normes et contrôle qualité pour toutes les
épreuves que nous avons surmontées ensemble ;
· La Famille TOHOTA pour m'avoir offert
un logement, je vous remercie sincèrement et que ce travail soit le
témoignage de ma parfaite gratitude ;
· Mes soeurs Sorelle, Jacky, et Mes frère
Fabien, Olivier, Japhet, Brice, Jean Marie, Cynthia, Guilain, Dorian
pour leur soutien, et leur encouragement ;
· A toutes la Famille Yangoué
à Bafoussam pour tout leur amour et soutien inconditionnel
accorder à mon endroit, trouver ici mes sincères
remerciements.
· Mr NGUIVOUM THEA Constantino pour son
implication personnel durant tout mon parcours à la FASA, recevez mes
sincères remerciements ;
· A Mr AROUNA Boutiquier au Quartier
Mendong pour m'avoir soutenu financièrement tout au long de ce travail
;
· Tous ceux qui, de près ou de loin ont
contribué, de quelques manières que ce soit, à la
réalisation de cette oeuvre.
iv
PAGES
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
LISTE DES PHOTOS ix
LISTE DES ANNEXES x
LISTE DES ABREVIATIONS xi
RESUME xii
ABSTRACT xiii
INTRODUCTION 1
CHAPITRE1: PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL «
LANACOME » 5
1.1-Logo du LANACOME 5
1.2-Historique et évolution 5
1.4- Partenaires institutionnels du LANACOME 8
I.5-La fiche signalétique du LANACOME 9
1.6-Les objectifs du LANACOME 9
1.7-Missions du LANACOME 9
1.8- Vision 10
1.9- Présentation et localisation du LANACOME 10
1.10-Localisation de la zone d'étude 14
1.10.1- Localisation géographique 14
CHAPITRE 2 : PARCOURS DANS L'ENTREPRISE 17
2.1.1- Imprégnation dans la structure 17
2.1.2- Rédaction de la revue de littérature
ainsi que les protocoles d'analyses en relation
avec le thème de travail 17
2.1.3- Mise en stage par Mr le Délégué
départemental du MINEPIA du Mfoundi pour les
travaux sur le terrain 18
2.1.4- Collecte des données dans les poissonneries ;
prélèvement des différents lots de
poissons ; analyses microbiologiques et évaluation
sensorielle 18
2.2- Difficultés rencontrées liée aux
travaux en entreprise 18
2.3- Les suggestions 18
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE 20
1. Microbiologie, hygiène et contrôle
qualité du poisson congelés 20
1.1-Contamination endogène ou primaire 20
1.1.1-Localisation des bactéries des produits de la
pêche 20
1.1.2-Nature de la flore bactérienne du milieu
aquatique 20
1.1.2.1-Germes typiquement aquatiques 21
1.1.2.2-Germes telluriques 21
v
1.1.2.3-Germes de contamination humaine et animale 21
1.2-Contamination exogène ou secondaire 21
1.2.1- Vecteurs animés de la contamination 21
1.2.1.1- Homme 22
1.2.1.2- Animaux 23
1.2.2- Vecteurs inanimés de la contamination 23
1.3- Espèces bactériennes rencontrées
24
I.3.2-Intérêt du dénombrement
Staphylococcus présumés pathogènes 25
1.3.3-Intérêt du dénombrement de la flore
mésophile aérobie totale 25
1.4-Conséquences de la contamination des produits de
la mer 26
1.4.2-Accidents alimentaires 26
1.5-Congélation du poisson 26
1.5.1-Nécessité de congeler le poisson 26
1.6-Qualité du poisson congelé 27
1.6.1-Qualité hygiénique 27
1.6.1.1-Les locaux 27
I.6.1.2. L'hygiène du personnel 27
1.6.2-La qualité organoleptique 29
1.6.3-Gestion de la qualité 30
1.7-Attentes des consommateurs 31
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES 32
2.1- Matériel : 32
2.1.1-Matériel d'enquête 32
2.1.2-Matériel de prélèvement 32
2.2-Méthode de l'étude 33
2.3. Collecte des données secondaires 33
2.4. Collecte des données primaires 34
2.5. Conduite de l'essai 34
2.5.1- prélèvement et transport des
échantillons au laboratoire 34
1.5.2- Méthode d'interprétation des
résultats 37
2.5.3- Paramètres étudiés 38
2.5.4- Analyses statistiques 38
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION 39
3.1- Résultats 39
3.1.3-Répartition des poissonneries en fonction du
respect de la règlementation en matière
d'hygiène et installation des locaux. 40
vi
3.1.3- Répartition des consommateurs en fonction de leur
avis quant à la participation aux
suggestions et des produits prisés 41
3.2.- Qualité microbiologique des poissons
congelés 42
3.2.1- répartition des poissonneries en fonction du
niveau de contamination par les germes
considérés. 42
3.2.2- Prévalence de
contamination des produits par la flore mésophile aérobie totale
(FMAT)
42
3.2.3- Prévalence de contamination des produits par les
staphylocoques 43
3.2.4- Prévalence de contamination des poissons
congelés par les Coliformes thermotolérants
à 44°C (CTT) 44
3.2.5- Prévalence de contamination des poissons
congelés par les Salmonelles 44
3.2.2- prévalence des cinq (05) germes
considérés dans les poissonneries examinées 45
3.2.1- Valeurs moyennes de contamination des poissonneries 45
3.3-DISCUSSION 46
3.3.1- Appréciation des résultats de
l'enquête 46
3.3.2- Appréciation de la qualité microbiologique
du poisson 47
3.3.2.1- La flore mésophile aérobie totale à
30°C 47
3.3.2.3- Staphylococcus aureus 48
3.3.2.4- Salmonelles 48
CONCLUSION 50
RECOMMANDATIONS 51
PERSPECTIVES 52
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 53
ANNEXES 59
LISTE DES TABLEAUX
PAGES
vii
Tableau1 : La fiche signalétique du
LANACOME 9
Tableau 3 : Composition bactérienne du
milieu aquatique 24
Tableau 5 : Critères microbiologiques
relatifs aux poissons congelés, frais et fumés destinés
à
la consommation humaine 38
Tableau 7 :
Répartition des poissonneries en fonction du sexe du personnel
et des notions
d'hygiène 40
Tableau 9 :
Répartition des consommateurs en fonction de leur avis quant
à la
participation aux suggestions et des produits prisés
42
Tableau 8 : Répartition des poissonneries en
fonction du respect de la règlementation en
matière d'hygiène et installation des locaux.
41
Tableau 10 : répartition des poissonneries en
fonction de la prévalence de contamination par
les germes considérés. 42
Tableau 11 :
Prévalence de contamination des produits par la flore
mésophile aérobie totale
(FMAT) 43
Tableau 12 : Prévalence de contamination
des produits par les staphylocoques 43
Tableau 13 : Prévalence de contamination
des poissons congelés par les Coliformes
thermotolérants à 44°C (CTT) 44
Tableau 13 : prévalence des cinq (05)
germes considérés dans les poissonneries examiné. 45
Tableau 14 : Synthèse du niveau de
contamination du produit par les quatre germes
comparativement aux normes 46
LISTE DES FIGURES
PAGES
viii
Figure 1 : Logo du LANACOME 5
Figure 2 : Le plan de localisation du
LANACOME 11
Figure 3 : Organigramme du LANACOME
12
Figure 4 : Localisation de la zone
d'étude 16
Figure 5 : Méthodologie
générale 33
Figure 6 : Synthèse du niveau de
contamination du produit par les quatre germes
comparativement aux normes ..43
ix
LISTE DES PHOTOS
PAGES
|
Photo 1 : Colonies de FMAT sur boîte de
pétri
|
42
|
Photo 2: Colonies de staphylocoques sur boite
de pétri
|
43
|
Photo 3: Colonies de coliformes fécaux
sur boite de pétri
|
44
|
Photo 4: Recherche des Salmonelles
|
..49
|
Photo 5 : Socle de manipulation
|
57
|
Photo 6 : Cartons de poissons disposés
à même le sol
|
57
|
Photo 7 : Analyses microbiologique au
laboratoire
|
57
|
Photo 8 : Mise à l'étuve des
boites pétries
|
57
|
Photo 9 : Echantillons dans des emballages
plastiques stériles
|
58
|
Photo 10 : Panel pour évaluation
sensorielle
|
58
|
Photo 11 : Chambre froide
|
58
|
Photo 12 : Poisson après
décongélation prélevés dans un congélateur
de poissonnerie
|
58
|
Photo 13 : Maquereau congelés
|
58
|
|
LISTE DES ANNEXES
PAGES
x
Annexe 1 : Quelques photos 57
Annexe 2 : Fiche d'enquete . 64
Annexe 3 : Fiche de propreté
microbiologique . 67
xi
LISTE DES ABREVIATIONS
AFNOR : Association Française de
Normalisation
ANOR : Agence des Normes et de la
Qualité
ASR : Anaérobies
Sulfito-Réducteurs
Abs/25g : Absence dans 25 grammes
BPF : Bonnes Pratiques de Fabrication
BPH : Bonnes Pratiques d'Hygiène
DAOA : Denrées Alimentaires d'Origine
Animale
EPT : Eau Peptonée
Tamponnée
F.A.O : Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture
FMAT : Flore Mésophile Aérobie
Totale
HACCP: Hazard Analysis Critical Control
Point
INS : Institution National de la
Statistique
IRAD : Institut de Recherche pour le
Développement
ISO: International Standardization
Organization (Organisation International de
Normalisation)
LANACOME : Laboratoire National de
Contrôle de Qualité des Médicaments et
d'Expertises.
MINAGRI : Ministère de
l'Agriculture
MINEPIA : Ministère de
l'Élevage, Pêche, et des Industries Animales.
MIQ : Méthode d'indice de
qualité
NF : Norme Française
PCA : Plate Count Agar
QMA : Qualité Microbiologique
Acceptable
QMNC : Qualité Microbiologique Non
Conforme
QMS : Qualité Microbiologique
Satisfaisante
UCF/g : Unité Formant colonie par
gramme
xii
RESUME
La présente étude a consisté à
évaluer la qualité microbiologique des poissons congelé,
dont principalement le maquereau commercialisés dans les poissonneries
de la ville de Yaoundé. Les Germes Aérobie Mésophiles
(GAM), les Coliformes thermo-tolérants, les Staphylocoques
présumés pathogènes et les Salmonelles ont
été recherchés selon la norme NF et ISO. Afin
d'évaluer la qualité microbiologique de ce produit,
l'étude a porté sur l'inspection de 25 poissonneries et l'analyse
microbiologique de 20 lots de poissons congelés. Les échantillons
sont prélevés au niveau des congélateurs des poissonneries
de la ville de Yaoundé. L'inspection des poissonneries a
révélé une méconnaissance et l'inobservance des
bonnes pratiques d'hygiène et de congélation. Sur les 160
personnels de poissonneries recensés, 62,5% sont des hommes et 37,5%
femmes ; 37% des personnels n'ont reçu aucune formation en
hygiène. L'analyse microbiologique des échantillons a
révélé que 15% de la matière première et
21,87% de poissons congelés sont de qualité microbiologique non
conforme. Les germes responsables de cette mauvaise qualité sont pour
les maquereaux congelés : FMAT 0 % des échantillons satisfaisants
; coliformes fécaux : 60 % des échantillons satisfaisants ;
staphylocoques : 95 % des échantillons satisfaisants ; Salmonelles :
absence dans 25g soit 100% échantillons satisfaisants. Ces
résultats montrent que les maquereaux congelés
prélevés présentent un meilleur niveau de contamination.
Cette étude a ainsi permis de montrer qu'un effort reste à faire
quant à l'amélioration de la qualité sanitaire des
maquereaux (trachurus trachurus) commercialisés dans la ville
de Yaoundé vue le fait que 100% des données collectées
concernant le produits de poissonneries le plus prisés par les
consommateurs était orienter vers le maquereau .
Mots clés : Poisson congelé,
qualité microbiologique, maquereau (Trachurus trachurus),
Yaoundé, hygiène.
xiii
ABSTRACT
The present study consisted in evaluating the microbiological
quality of the frozen fish, of which mainly the mackerel marketed in the fish
shops of Yaoundé town.The aerobic mesophilic germs , Coliforms, the
Staphilococca supposed pathogenic and the Salmonellas were required according
to standard NF and ISO. In order to evaluate the microbiological quality of
this product, the study related to the inspection of 25 fish shops and the
microbiological analysis of 20 batches of frozen fish. The samples are taken on
the level of the freezers of the fish shops of the town of Yaoundé. The
inspection of the fish shops revealed an ignorance and the non-observance of
the good practices of hygiene and congelation. On the 160 personnel of fish
shops listed, 62, 5% are men and 37,5% women ; 37% of the personnel did not
receive any training in hygiene. The microbiological analysis of the samples
revealed that 15% of the raw material and frozen fish 21, 87% are of
microbiological quality non-in conformity. The germs responsible for this bad
quality are for frozen mackerels: FMAT 0 % of the satisfactory samples; faecal
coliforms: 60 % of the satisfactory samples; staphilococca: 95 % of the
satisfactory samples; Salmonella: absence in 25g is 100% satisfactory samples.
These results show that the taken frozen mackerels have a better level of
contamination. This study thus made it possible to show that an effort remains
to make as for the improvement of the medical quality of the mackerels
(trachurus trachurus) marketed in the town of Yaoundé seen the
fact that 100% of the data collected concerning the products of fish shops the
most snuffed by the consumers were to direct towards mackerel.
Key words: Frozen fish , microbiological
quality, mackerel (trachurus trachurus),Yaoundé, hygiene.
xiv
1
INTRODUCTION
Denrée animale d'origine halieutique par excellence,
le poisson occupe une place de choix dans l'alimentation des populations de par
sa demande sans cesse croissante (FAO, 2002). Avec une valeur hautement
nutritive, les poissons constituent un complément précieux dans
les régimes alimentaires pauvres en protéines, vitamines et sels
minéraux (FAO, 2006). Cependant, Ce sont des denrées alimentaires
très périssables, avec une vitesse d'altération
relativement élevée après la pêche (Gram et al.,
1987; Liston, 1992). En effet, entre 25-30 °C dans les pays
tropicaux, les poissons s'altèrent en moins de 12 heures (FAO, 2006).
Face à cet enjeu, les Etats s'attèlent à fournir aux
populations des produits de qualité ce qui cadre bien avec l'un des
objectifs du millénaire pour le développement lié à
la sécurité alimentaire des populations à travers la
fourniture régulière et constante des aliments en quantité
et en qualité satisfaisante (Sofi, 2005). En Afrique, la consommation
moyenne annuelle de poisson par habitant qui était de 14,3kg en 2001,
est passée à 17kg de poisson par an et par habitant en 2002. De
ce fait, les activités de pêche favorisent la
sécurité alimentaire par la fourniture des protéines
animales à des prix relativement abordables pour la population locale et
la création d'emploi (FAO, 2010). Au Cameroun, le poisson compte pour
49% dans le régime alimentaire comme source de protéines
d'origine animale dans les ménages. Son importance est encore plus
grande au sein des couches les plus démunies de la population (MINAGRI.,
2002). En effet, la consommation du poisson par tête et par an au
Cameroun était de 17,9 kg (FAO, 2003), alors que la consommation totale
de protéines animales d'origine non poissonneuse en 2000 (boeufs, porcs,
ovins/caprins & volaille) a été estimée à 13,8
kg par personne/an (INS, 2008).
S'il est clair que les produits de la pêche tiennent
une place de choix dans l'alimentation des populations, peu a été
dit sur le rôle de l'hygiène et du contrôle de la
qualité microbiologique, chimique et physique (métaux lourds) des
produits destinés à la consommation humaine. Néanmoins, de
toutes les denrées périssables, le poisson est sans doute l'une
des plus fragiles. Dès qu'il se retrouve hors de son milieu, son
altération commence (DHAOUIS, 1994). La contamination bactérienne
des produits élaborés est un souci majeur pour les pays
importateurs en raison du risque que peuvent présenter les germes pour
la santé du consommateur. Ainsi, pour la maîtrise des
paramètres agissant sur la contamination des produits, les industries
halieutiques et de commercialisation des produits halieutiques ont fourni de
gros efforts dans la mise en place d'un système de refroidissement par
l'utilisation d'un froid précoce et continu pendant tout le processus de
production. De ce fait, on peut toujours se demander si de tels produits
traités par le froid mettent à l'abri de tout risque de
développement de bactéries dangereuses.(BOLNOT, 1998).Ces
bactéries constituent
2
les principales sources de contamination des poissons qui,
crus ou insuffisamment traités, sont une voie
épidémiologique importante de transmission des maladies
microbiennes pouvant entraîner des cas de toxi-infections alimentaires
(Sylla, 2000). Ces infections ont des conséquences
particulièrement graves dans les pays en voie de développement et
posent donc le problème de santé publique (Kaferstein, 1997). Au
Maroc, 86% des cas de toxi-infections alimentaires entre 2000 et 2004 sont
d'origine bactérienne dont 10% des cas déclarés sont
provoqués par les produits de pêche contaminés (Cohen
et al., 2006).
Problématique
De nos jours, la consommation en produits halieutiques est de
plus en plus accrue, cette attraction vis-à-vis du poisson est due au
fait qu'il représente la deuxième source de protéines
après la viande ; de plus les consommateurs trouvent une certaine
garantie pour leur santé voir une assurance. Cependant, le poisson
congelé, dont principalement le maquereau (consommé par 70% de la
population camerounaise, selon le ministère du Commerce) est parmi les
denrées alimentaires les plus importées au Cameroun (MINEPIA,
2015). Seulement, de la capture au consommateur, le chemin est long et complexe
et le produit mis en vente n'est pas toujours de qualité acceptable pour
le consommateur (idée Casamance, 2009). En effet, l'hygiène qui
est appliquée aux produits en amont des zones de pêche lors des
étapes de mareyage, les conditions de transport, de même que
l'hygiène des locaux (poissonneries) où sont entreposés
les produits, la vente de poissons en état de putréfactions sont
là quelques difficultés qu'il faudrait maîtriser si l'on
veut s'assurer de la qualité des produits. Malgré ces risques
potentiels et la forte consommation du poisson, peu d'études en ont
été consacrées. D'où la nécessité du
présent thème qui traitera de l'innocuité et de la
sécurité sanitaire des poissons congelés vendus dans les
poissonneries de la ville de Yaoundé, en vue d'évaluer la
qualité hygiénique et microbiologique de ces derniers.
Objectif général
Le présent travail vise à évaluer la
qualité microbiologique et sanitaire des poissons congelés vendus
dans les poissonneries de la ville de Yaoundé.
Objectifs spécifiques
Pour atteindre cet objectif, il s'agira de manière plus
spécifique de :
y' D'apprécier le niveau d'hygiène des
poissonneries et du personnel ; y' Déterminer la flore de contamination
microbienne ;
3
? D'évaluer le niveau du respect de la
règlementation en vigueur par les opérateurs de poissonneries en
vue des mesures correctives pouvant être mis en oeuvre par les pouvoirs
publics.
? Promouvoir la sécurité sanitaire des poissons
congelés vendus au Cameroun. Intérêts du
travail
Sur le plan théorique
Cette étude contribuera à l'enrichissement de
la littérature sur les nouvelles approches de vulgarisation, les
méthodes d'hygiène et les procédés de
contrôle des installations des produits de mer afin d'éviter les
conséquences négatives sur la santé publique et sur
l'économie.
Sur le plan pratique, elle permettra aux
chercheurs de capitaliser les expériences réalisées et
réviser la méthode et les outils utilisés et au
Gouvernement comme aide à la définition de nouvelles politiques
de contrôle et de respect en matière d'hygiène.
Sur le plan socio-économique, cette
étude contribuera à la réduction considérable
d'avaries, à diminuer conséquemment les pertes post conservation,
augmenter le revenu de la structure tout en renseignant les consommateurs sur
la qualité des produits consommés.
Difficultés rencontrées
Tout au long de ce stage, nous avons fait face à
quelques difficultés ayant entaché la qualité du
présent travail. Il s'agit principalement de la durée de stage
relativement courte pour pouvoir mener à bout ce travail ;cela qui ne
nous a pas permis de travailler sur un large éventail en ce qui concerne
les analyses microbiologiques, mais cela a été seulement
réaliser dans le cas de l'évaluation sensorielle et des
enquêtes mener dans les poissonneries. On a donc été
amené à réduire la taille de nos échantillons.
L'autre difficulté rencontrée a été le manque de
soutien financier de la part des proches.
4
PARTIE I : RAPPORT TECHNIQUE
|
|
5
CHAPITRE 1: PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL
« LANACOME »
1.1-Logo du LANACOME
La figure 1 illustre le logo du Laboratoire National de
Contrôle de Qualité des Médicaments et d'Expertise
Figure 1 : Logo du LANACOME Description du
logo :
Le logo est constitué de 04 entités à
savoir :
V' Une carte du Cameroun portant les couleurs national
(vert-rouge-jaune) ;
V' Deux ballons à fond plat l'un plus grand que
l'autre ;
V' Deux flacons avec couvercles, l'un plus grand que
l'autre, ceci traduire le fait que la
taille des éléments à analyser importe peu
;
V' Un serpent enroulé autour d'une tige :
Symbole d'établissement Pharmaceutique ;
V' Du nom de l'entreprise : LANACOME
1.2-Historique et évolution
L'Office National Pharmaceutique du Cameroun (ONAPHARM),
Etablissement Public doté de la personnalité juridique et de
l'autonomie financière, fût crée en 1985 et placé
sous la tutelle du Ministère de la Santé Publique. Ses missions
telles que définies par le décret 85-1126 du 08 Août 1985,
stipulaient entre autres « de contrôler la
qualité du médicament importé et fabriqué
localement ». En créant l'ONAPHARM, le Gouvernement
soulignait ainsi l'importance du médicament comme élément
essentiel de la politique de santé, sa qualité, son
efficacité et son innocuité devant être garantie. C'est
pour satisfaire ces exigences que fût crée en Janvier 1990 au sein
de l'ONAPHARM, un laboratoire qui devait servir de support technique. Compte
tenu de l'importance qu'accorde l'OMS au contrôle de qualité des
médicaments, son bureau régional pour l'Afrique a
érigé ce laboratoire en Laboratoire Régional de
Contrôle de Qualité (LRCQ Cameroun), au même titre que les
laboratoires du NIGER, du GHANA et du ZIMBABWE. En 1995, le décret
N°95/035 du 20 Février dissout l'ONAPHARM et le LRCQ perd son
support institutionnel. Il est alors provisoirement
6
rattaché au Ministère de la Santé
Publique. Cette situation n'était pas sans conséquences car elle
ne garantissait pas d'une part son autonomie et d'autre part son fonctionnement
optimal. Consciente de ces problèmes, l'autorité de tutelle a
voulu combler le vide juridique en créant et organisant le Laboratoire
National de Contrôle de Qualité des Médicaments et
d'Expertise (LANACOME), par décret N° 96/055 du 12 Mars 1996. Ce
décret confère au laboratoire le statut d'Etablissement Public
Administratif (EPA), doté de la personnalité juridique et de
l'autonomie financière.
1.3-Les faits marquants de son évolution
· 1996, le LANACOME a hérité à sa
création d'un patrimoine de dotation provenant de l'ex ONAPHARM ;
· 23 Novembre 1998, nomination d'un Directeur
Général ;
· 1998, « l'Etude Organisationnelle et Technique du
LANACOME, dans le cadre de la relance » réalisé par M.
BINDJOULI, consultant de l'OMS, avait diagnostiqué les problèmes
qui se posaient au lancement des activités : Organe de gestion non
installé - non mobilisation des ressources financières requises -
locaux et équipements peu Mars 2000, la seconde étude
réalisée par le Dr TRAPSIDA Jean Marie, consultant de l'OMS
visait à établir un état des lieux. L'audit avait
noté qu'en dépit de quelques actions réalisées pour
l'amélioration du cadre de travail, plusieurs objectifs de relance
n'avaient pas encore été atteints ;
· 2003, élaboration et adoption du plan de
développement du LANACOME ;
· 2004, départ du Directeur Général
et désignation d'un intérimaire ;
· 05 Juillet 2004, décision n° 0285/
MSP/CAB/DAJC portant mise en place d'un groupe de travail chargé de
relecture des textes du LANACOME ;
· 2005, adhésion au sein du Réseau
Franco-africain des Laboratoires Nationaux de Contrôle de Qualité
des Médicaments qui comprend 12 membres (AFSSAPS, Algérie,
Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, CHMP, Madagascar, Mali, Maroc, Niger,
Sénégal et Tunisie) ;
· 09 Août 2006, Examen du projet de décret
portant réorganisation du LANACOME à la Présidence de la
République ;
· 22 février 2007, décision
n°52/MSP/CAB portant mise en place d'un comité de Gestion
Provisoire. Le Ministre de la Santé Publique en est le Président
;
· 07 Septembre 2007, arrêté
préfectoral n°001228/AP/J06/BASC instituant une commission de choix
de site pour la construction d'un nouvel immeuble siège du
7
Laboratoire National de Contrôle de qualité des
Médicaments et d'Expertise (LANACOME) ;
· 1er Juillet 2008, première assise du Comité
Provisoire de Gestion adaptés ;
· Suite au décret n° 2015/419
du 17 Septembre 2015 signé du Président de la
République, son excellence Paul BIYA, Mme
ABONDO née NGONO MBALLA Rose est nommée
Directeur Général du LANACOME, et apportera donc
jusqu'à ce jour une nouvelle vision pour l'institution qui s'engage
d'ailleurs dans l'évaluation de la conformité des produits avant
embarquement à l'état du Cameroun prôner par le
gouvernement
Le LANACOME va donc fonctionner comme un projet soutenu par
l'Organisation Mondiale de la Santé, qui le caractérise comme un
Laboratoire qui devra couvrir la Région d'Afrique Centrale. Pour cela,
l'OMS va assurer l'assistance technique, la formation continue du staff
à la mise en oeuvre des procédures et méthodes d'analyses,
l'approvisionnement en réactifs et en substances de
référence.
Depuis sa mise en fonctionnement, le LANACOME a effectué
et mis en oeuvre :
· Des activités de contrôle de
qualité des médicaments et des produits connexes : vaccins,
produits alimentaires, compléments alimentaires, produits
cosmétiques, préservatifs et dispositifs médicaux.
· De la recherche sur la qualité de
médicaments en circulation en collaboration avec les partenaires
techniques et financiers (OMS) études collaboratives, etc...
· Quelque expertise pour les stupéfiants,
quelques plantes médicales et dispositifs médicaux tels
qu'alcootests
· Quelques évaluations des dossiers de demandes
d'Autorisation de mise sur le marché
· Des formations continues et des stages à
l'endroit des étudiants d'institutions Universitaires. Pourtant depuis
2003, le LANACOME a fait l'objet de plans de restructuration qui lui ont permis
de partir du statut de projet appuyé par les partenaires vers une
structure publique administrative. Par décret n°2015/419 du
17 Septembre 2015 du président de la République Paul
BIYA, portant nomination d'un Directeur Général, le
LANACOME vient de prendre son envol pour exister comme Etablissement Public
Administratif doté d'une autonomie financière.
8
1.4- Partenaires institutionnels du LANACOME
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
· Contrôle de qualité des médicaments
et autres produits de santé
· Contrôle de qualité au niveau des zones de
grand trafic (Littoral, Sud-Ouest, Extrême-Nord, Ouest)
MINISTERE DES PECHES ET DES INDUSTRIES
ANIMALES
· Contrôle de qualité des médicaments
vétérinaires
· Recherche des résidus chimiques et biologiques
dans les produits d'élevage, halieutiques, charcuteries, produits
laitiers
· Gestion des risques
MINISTERE DU COMMERCE
· Contrôle de qualité et Expertise des
produits importés mis à la consommation
· Expertise des produits à mettre à la
consommation
MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT
RURAL
· Contrôle de qualité et formulation des
produits phytosanitaires
· Recherche des résidus de pesticides dans les
produits agricoles
· Expertise phytosanitaire
MINISTERE DES MINES, DE L'INDUSTRIE ET DU DEVELOPPEMENT
TECHNOLOGIQUE
· Contrôle de qualité des produits
industriels
· Gestion de la qualité
· Expertise
AGENCE DES NORMES ET DE LA QUALITE (ANOR) ;
DOUANES
· Expertise des produits de consommation dans les postes
d'entrée GENDARMERIE ET POLICE
· Expertises
9
1.5-La fiche signalétique du LANACOME
La fiche signalétique du LANACOME est
présentée par le tableau 1 :
Tableau1 : La fiche signalétique du
LANACOME
Raison sociale Laboratoire de Contrôle
de Qualité des Médicaments et d'Expertise
Sigle LANACOME
Forme juridique Etablissement Public
Administratif doté d'une autonomie financière.
Siège social Yaoundé
Direction générale
Yaoundé (Face Ministère de l'Eau et de l'Energie)
Nature des activités Laboratoire de
contrôle qualité des Médicaments, des produits
alimentaires
et phytosanitaires
Boîte Postale 12216
Yaoundé-Cameroun
Téléphone + 237 222 23 06 40 /
222 60 43 02
Fax + 237 222 23 93 50
Email
contact@lanacome.cm
Site internet
www.lanacome.cm
Numéro contribuable M039600015394 G et
N°CNPS : 321-0105238-B.
1.6-Les objectifs du LANACOME
Le LANACOME présente plusieurs objectifs à savoir
:
· L'Evaluation de la conformité des produits
Alimentaires, phytosanitaires et pharmaceutiques à l'heure des Accords
de Partenariats E ;
· Se hisser comme le laboratoire de
référence en matières de contrôle qualité
dans toute la sous-région Afrique Centrale et au-delà ;
· Assurer la formation des futurs cadres du
contrôle qualité en contribuant à la professionnalisation
des enseignements au Cameroun ;
· Satisfaire la demande de ses clients en mobilisant une
équipe jeune et dynamique ;
· De travailler selon les standards internationaux...
1.7-Missions du LANACOME
Contrôle de la qualité des médicaments et
des produits pharmaceutiques ;
· Emission des avis sur la qualité des
médicaments importés ou fabriqués localement ;
· Contrôle de la formulation des pesticides et autres
produits à usage agricole ;
·
10
Contrôle de la qualité des produits
agro-alimentaires et diététiques, des boissons
hygiéniques, de l'eau de consommation et des systèmes industriels
de traitement de l'eau ;
· Emission des avis sur le respect par les
établissements pharmaceutiques, des normes de fabrication, de
contrôle, de conditionnement de stockage, de distribution et de
laboratoire ;
· Réalisation des expertises des
médicaments mis sur le marché national en provenance d'autres
pays à la demande des administrations des organismes internationaux
publics, privés ;
· Contrôle de la qualité des
cosmétiques et des produits vétérinaires ;
· Identification et analyse des drogues ;
· Recherche et formation dans le domaine du
contrôle de qualité.
1.8- Vision
Le LANACOME à travers le concepts «
d'évaluation de la conformité » vise s'inscrire dans la
construction d'une infrastructure qualité national prôner par le
gouvernement Camerounais ainsi que à l'heure des Accords de Partenariats
économiques actuelles, les médicaments, les aliments, les
produits cosmétiques et autres produits de consommation mis à la
disposition des Camerounais soit de bonne qualité afin de limiter le
flux de produits de mauvaise qualité acteurs de dégradation de la
santé des populations. Il est par ailleurs en cours
d'accréditation OMS en ce qui concerne les Bonnes Pratiques de
Laboratoires afin de se hisser véritablement comme l'un des gendarme de
la qualité au Cameroun.
1.9- Présentation et localisation du
LANACOME
Créé par Decret N°96/055 du 12 mars 1996,
le Laboratoire National de Contrôle de Qualité des
Médicaments et d'Expertise (LANACOME) est un établissement
publicAdministratif, doté de la personnalité juridique et de
l'autonomie financière, placé sous la tutelle technique du
Ministère chargé de la Santé Publique.
11
1.9.1- Situation géographique
Le LANACOME est situé à Yaoundé, au
Boulevard Rudolph Manga Bell face Ministère de l'Eau et de l'Energie.
LANACOME
Source : Google Map 2016.
Figure 2 : Le plan de localisation du
LANACOME
1.9.2-Structure organisationnelle
Pour asseoir une organisation susceptible de prendre en main
la mise en place du système qualité, le LANACOME s'est
doté d'une structure organisationnelle cohérente
(présentée ci-après). Les attributions de chaque
entité de l'organigramme sont clairement définies ainsi que les
responsabilités et l'autorité, ceci pour éviter le
cloisonnement et les conflits.
12
Source : LANACOME 2016.
Figure 3 : Organigramme du LANACOME
1.9.3- Présentation des différentes
Unités du LANACOME
· Salle Galénique ;
· Salle d'Analyses Chimiques ;
· Salle d'analyses spectrales ;
· Salle de matières premières ;
· Salle de verrerie ;
· Salle d'analyses microbiologique ;
· Salle d'analyses des préservatifs
13
1.9.4- Ressources Humaines
Le LANACOME dispose d'un personnel en grande partie jeune et
dynamique, apte aux défis auxquelles ait ace la structure au quotidien.
Il est constitué des employés, d'un personnel temporaire, et des
sous-traitances. Le travail commence à partir de 7H30 et peut se
terminer tard dans la nuit en fonction du flux d'analyses à
effectuer.
1.9.5- Ressources Financières
En 1998, une étude nommé « l'Etude
Organisationnelle et Technique du LANACOME, dans le cadre de la relance »
réalisé par M. BINDJOULI, consultant de l'OMS, avait
diagnostiqué les problèmes qui se posaient au lancement des
activités.Par ailleurs cet étude avait définit les minima
requis par le laboratoire et esquissé en budget de 1 milliard de francs
FCFA, dont 299 millions en fonctionnement et 701 millions en investissement.
1.9.6- Force, Faiblesse et opportunité
Forces
- Un personnel qualifié, dynamique et multidisciplinaire,
et une parfaite communication entre l'Administration et les membres de chaque
service ;
- Un renforcement permanent des capacités du personnel
à travers des séminaires de formation tenu par des experts
internationaux.
Faiblesse
Espace actuel insuffisant pour mener à bien toutes ses
missions, mais heureusement un site gigantesque est en phase de finition
à l'autre bout de la ville de Yaoundé.
Opportunité
Bien au-delà du territoire national, le LANACOME a vu
étendre ses activités auprès des pays et organismes de la
sous régions par l'établissement des contrats de prestation avec,
en l'occurrence, les pays de la CEMAC, L'OCEAC, L'ACMS, etc. Le LANACOME est
membre fondateur du réseau Franco-Africain des Laboratoires Nationaux de
Contrôle de Qualité, plus encore, le Bureau Régional de
l'OMS a érigé la LANACOME en Laboratoire Régional de
Contrôle de Qualité. Cette distinction traduit les efforts
déployés par le gouvernement et relayés par le personnel
du laboratoire pour veiller sur la santé des populations.
14
1.10-Localisation de la zone d'étude
1.10.1- Localisation géographique
L'étude s'est déroulée dans la
Région du Centre, dans le département du MFOUNDI et plus
précisément dans six (06) des sept (07) Arrondissements que
compte la ville de Yaoundé. Avec une altitude de 726 m par rapport au
niveau de la mer et située entre 2°47' et 6°5' de latitude
Nord et entre 11°40' et 14° de longitude Est, la Région du
Centre jouxte la Région de l'Adamaoua au nord, celle de l'Ouest et du
Littoral à l'ouest, celle de l'Est à l'est et celle du Sud au
sud. Avec une superficie de 68 759 km2, elle constitue la
deuxième Région la plus vaste du pays (qui en compte 10 au total)
derrière la Région de l'Est (108 900 km2). (Eloundou,
2013).
1.10.2-Pédologie et topographie
Les sols sont en majorité ferralitiques, acides,
argileux et de couleur rouge ou jaune selon la durée de la saison
humide. Ils ont par conséquent une faible capacité de
rétention des éléments nutritifs et s'épuisent
rapidement après une mise en culture, ce qui explique la pratique
traditionnelle de l'agriculture itinérante sur brûlis suivie de
jachères pour la restauration de la fertilité des sols (IRAD,
2005). Sur le plan physique, le Centre appartient au plateau sud-camerounais
qui occupe la majeure partie du Cameroun méridional. Cette vaste surface
d'érosion inclinée vers le sud et le sud-est, présente une
succession de collines et d'interfluves comprise entre 650 et 750
mètres. A l'ouest, elle s'achève brusquement par un escarpement
sur la plaine côtière atlantique.
1.10.3- Hydrographie et climat
La Région du centre est drainée par de nombreux
cours d'eau dont les plus importants sont la Sanaga, le Nyong et le Mbam. Dans
la même lancée, elle jouit d'un climat de type
subéquatorial caractérisé par une alternance entre deux
saisons pluvieuses et deux saisons sèches et par une pluviométrie
annuelle de 1700 à 2000 mm, répartie sur 150 jours. (Eloundou,
2013).
1.10.4- Flore et faune
La végétation de type forêt dense humide
semi-décidue est généralement sillonnée d'un
réseau dense de galeries. Elle est fortement influencée par les
défrichements. Elle est essentiellement herbacée et
confinée dans les marécages et le long des cours d'eau.
Yaoundé et ses environs ont constitué par le passé une
région très riche en faune sauvage. Originellement y abondent de
nombreuses espèces de mammifères, d'oiseaux, de reptiles et de
poissons vivant dans de nombreux lacs et marigots de la région. Sous
l'action de la chasse
15
en combinaison avec la destruction de leur habitat originel
par l'exploitation forestière et défrichement, la
biodiversité faunique de la région s'est progressivement
raréfiée.
1.10.5- Milieu humain et activités
socio-économiques
Sur le plan humain, la Région du Centre correspond en
grande partie au domaine de peuplement Beti (Eton, Ewondo...etc) et Bassa
(résidant exclusivement dans le département du
Nyong-et-Kellé) auxquels se mêlent dans les villes et dans
certaines zones rurales, des immigrants venus de l'est, de l'ouest, du nord et
de l'étranger. Par ailleurs, cette région est assez bien
urbanisée (à l'échelle du Cameroun) car en 2010 sa
population totale s'est chiffrée à 3 098 044 habitants soit 1 552
362 hommes et 1 545 682 femmes d'où la Région la plus
peuplée devant celle de l'Est (République du Cameroun, 2010). La
production agricole vivrière est assurée en majorité par
les femmes dont le rôle dans l'exploitation agricole reste primordial.
Traditionnellement, les hommes cultivent surtout le cacao et le café de
type robusta dans de vieux vergers (âge moyen de la plantation au-dessus
de 20 ans). Mais de plus en plus, ils s'intéressent aussi aux cultures
vivrières telles que le bananier plantain, la tomate et le maïs.
Dans l'ensemble, l'utilisation des engrais reste faible 6% de la consommation
nationale (IRAD, ;2005). Mais cette agriculture est pratiquée
traditionnellement et est constituée d'environ 700.000 exploitations
familiales d'une superficie moyenne d'environ 1,7 ha (Eboutou, 2009).
Yaounde7
Yaoundé 3
Yaoundé 6
Yaoundé 2
Yaoundé 1
Yaoundé 4
Yaoundé 5
16
Source : (KEHOU et MBILLA
2015)
Figure 4 : Localisation de la zone
d'étude
17
CHAPITRE 2 : PARCOURS DANS L'ENTREPRISE
Le tableau 2 ci-dessous présente dans un ordre
chronologique les différentes activités auxquelles nous avons
participé tout le long de notre période de stage.
Tableau 2 : Chronologie des activités
réalisées durant la période de stage
Activités Période Responsables de
l'activité
Imprégnation dans la structure 10 au 12 /08/2016 Chef des
travaux des stagiaires à la section
des produits connexes
Rédaction de la revue de littérature ainsi
que les protocoles d'analyses en relation avec le thème de
travail
|
15/08/2016 au
09/09 2016
|
Chef de la section des produits connexes ; Chef des travaux
des stagiaires à la section
des produits connexes
|
|
Collecte des données dans les poissonneries ;
prélèvement des différents lots de poissons
; analyses microbiologiques et évaluation sensorielle
|
13/09/2016 au
21/10/2016
|
Délégués d'arrondissements du
MINEPIA pour le Mfoundi ; responsables de poissonneries ; Techniciens de
laboratoires ; Chef des travaux des stagiaires à la section des
produits connexes
|
|
Traitement des données 21/10/2016 au
25/10/2016
|
Chef des travaux des stagiaires à la section des
produits connexes ; Encadreur Académique
|
|
2.1- Description détaillée des
activités réalisées
Les différentes activités réalisées
ont consisté à :
2.1.1- Imprégnation dans la structure
Elle a consisté à une visite guidée de tous
les services de la structure, à la
familiarisation et à l'entretien avec les
différents membres de chaque service.
2.1.2- Rédaction de la revue de littérature
ainsi que les protocoles d'analyses en relation avec le thème de
travail
Cela consistait à effectuer des recherches approfondit
afin d'approfondir les recherche sur le sujet à traiter afin de le
maitriser et de dégager toutes les facilités nécessaires
à sa faisabilité.
18
2.1.3- Mise en stage par M. le Délégué
départemental du MINEPIA du Mfoundi pour les travaux sur le terrain
Il était question ici d'avoir toutes les
facilités nécessaires sur le terrain afin de mener à bien
notre étude. Cela a consisté à être accompagner par
les services du MINEPIA de divers arrondissement du département du
Mfoundi afin d'avoir des informations fiables auprès des responsables de
poissonneries.
2.1.4- Collecte des données dans les poissonneries
; prélèvement des différents lots de poissons ; analyses
microbiologiques et évaluation sensorielle
Il était ici question des descentes sur le terrain
proprement dites, afin de prélever les échantillons de poissons,
les conduire au laboratoire pour analyses immédiate.
2.2- Difficultés rencontrées liée
aux travaux en entreprise
Les difficultés rencontrées sont d'ordres Humaines
et de défaut technique à savoir :
V' L'interruption momentanée des travaux au laboratoire
microbiologique pour cause des travaux d'extension dudit laboratoire ;
V' L'indisponibilité de certains milieux de cultures
nécessitant ainsi des mesures alternatives ;
V' Les erreurs de manipulation lors de nos premières
expériences.
2.3- Les suggestions
Pour mener à bien ses activités le LANACOME
devrait mettre sur pied :
- Un système permettant d'éviter la rupture de
stock de certains réactifs, mesures d'ailleurs soulevé par la
Direction Général dont une action corrective est en cours.
19
PARTIE II : QUALITE MICROBIOLOGIQUE
du MAQUEREAU
(Trachurus trachurus)
CONGELES vendus dans les poissonneries
de
Yaoundé-Cameroun
20
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE
1. Microbiologie, hygiène et contrôle
qualité du poisson congelés
La plupart des produits de la pêche destinés
à la consommation humaine sont sains. Comme tous les aliments, ils
comportent cependant certains risques. Les problèmes de
sécurité alimentaire liés aux produits de la pêche
sont très spécifiques, clairement définis et
limités à quelques espèces. En ce qui concerne le poisson
impliqué dans l'irruption des cas rapportés par le Centre
Américain pour le Contrôle et la Prévention des maladies,
plus de 90% des incidents et 75% des cas individuels relèvent de la
présence de scombrotoxines (provenant du maquereau). (FAO, 1995). Les
sources de cette contamination sont diverses et peuvent être
réparties en deux groupes (Bourgeois et Leveau, 1980 ; Rozier, 1985)
à savoir la contamination endogène et la contamination
exogène.
1.1-Contamination endogène ou primaire
Cette contamination a lieu du vivant de l'animal et se fait
via la respiration, l'alimentation et lors des déplacements. La
composition et la quantité de cette flore bactérienne
dépendent de l'origine, la température de l'eau et de
l'alimentation. (Leroi, 2002).
Selon (Bourgeois et Leveau, 1980), les micro-organismes
rencontrés dans l'intestin du poisson sont sensiblement les mêmes
que ceux isolés dans l'eau où il a été
pêché.
1.1.1-Localisation des bactéries des produits
de la pêche
La localisation des bactéries des produits de la
pêche a une tendance plutôt élective. C'est surtout dans le
mucus de la peau, des branchies et dans le tube digestif que se rencontrent les
bactéries. Selon Dhaoui, les charges bactériennes moyennes pour
le poisson venant d'être capturé varient de : 1ci à
105 germes par cm2 pour la peau 103 à
107 germes par gramme pour les branchies 106à
108 germes par gramme pour le contenu intestinal. Les diverses
espèces bactériennes prolifèrent après la mort du
poisson vers les tissus les plus fragiles (le sang, le foie puis le rein) mais
également vers tous les éléments proches des branchies et
du tube digestif.
1.1.2-Nature de la flore bactérienne du milieu
aquatique
Le milieu aquatique présente une flore
bactérienne très variée que l'on peut regrouper en 3
classes en fonction de sa nature (Guiraud et Galzy, 1980) : germes typiquement
aquatiques, germes telluriques, germes de contamination humaine et animale.
21
1.1.2.1-Germes typiquement aquatiques
Ce sont des bactéries qui présentent un
métabolisme adapté aux conditions de vie de ce milieu. Les
principaux germes rencontrés appartiennent généralement
aux genres PseudoTmonas, Vibrio, Flavobacterium, Acinetobacter, Bacillus,
Micrococcus, Corynebacterium. En effet, ces constatations rejoignent les
travaux réalisés par Brisou (1955), Billon (1976) et Huss (1988)
qui ont montré que le milieu aquatique est surtout composé de
bacilles psychotropes à Gram -, aérobies ou anaérobies
facultatifs avec en particulier les genres Pseudomonas,
Achromobacter, Alcaligenes, Vibrio. Celles-ci représentent 95 %
de la flore totale du milieu aquatique.
1.1.2.2-Germes telluriques
Ce sont des bactéries qui vivent dans le milieu
terrestre et dont la dissémination dans le milieu aquatique est
assurée par les eaux de ruissellement et de pluie pendant la saison
pluvieuse. Cette flore tellurique est composée surtout de
bactéries sporulées, en particulier des genres
Clostridium et Bacillus.
1.1.2.3-Germes de contamination humaine et
animale
Ce sont des germes commensaux de l'intestin de l'homme ou des
animaux. Cette flore est composée généralement de germes
saprophytes (Bactéroïdes, flore lactique) et de germes
pathogènes responsables d'intoxications alimentaires (Salmonelles,
Clostridium).En effet, selon (Oger et al.(1974) ;(Renault,
1977) et (Guiraud et al., 1980), le milieu aquatique est surtout
composé des espèces bactériennes pathogènes
provenant de la pollution des eaux en raison du nombre suffisamment
élevé de malades, porteurs sains, convalescents ou
guéris.
1.2-Contamination exogène ou secondaire
Après capture, le poisson est sujet à de
nombreuses manipulations qui sont à l'origine de la contamination
bactérienne (contamination par le personnel, le matériel et
l'environnement). Les sources exogènes de contamination des produits de
la pêche sont nombreuses ; les produits de la pêche subissent au
cours des diverses opérations, plusieurs manipulations. Il en
résulte un transfert suffisamment élevé de germes de
contamination humaine vers le produit. Ce transfert fait intervenir deux types
de vecteurs selon Rozier et al. (1985) : les vecteurs animés et
les vecteurs inanimés.
1.2.1- Vecteurs animés de la contamination
Les vecteurs sont des agents de contamination ou des
éléments de transfert des germes de certains sites jusqu'à
l'aliment.
22
1.2.1.1- Homme
C'est le principal agent responsable des contaminations, soit
directement ou indirectement par manipulations défectueuses des vecteurs
inanimés. Après sa capture, lors des manipulations, le poisson va
être colonisé par des contaminants de l'environnement humain
(Petit, 1987). Selon Hobbs cité par Seydi (1982), l'homme constitue la
source la plus fréquente de contamination exogène des
denrées alimentaires d'origine animale. Rozier(1986) montre que
l'ouvrier dans les industries agro-alimentaires doit être
considéré comme le principal réservoir des germes
très nocifs. Parmi ceux-ci figurent les agents de la plupart des
toxi-infections, ainsi que d'autres tels que Escherichia coli, qui
sont faciles à mettre en évidence et de ce fait, sont
considérées comme des témoins de contamination
fécale, à savoir des manipulations malpropres. Par
conséquent, l'homme chargé de la préparation, de la
manipulation, de la récolte et de la commercialisation des
denrées alimentaires est responsable de ces contaminations directes et
indirectes du produit. Il intervient de 2 manières : comme vecteur actif
et vecteur passif
? Homme, vecteur actif
Le rôle de l'homme comme vecteur actif s'explique par
le fait qu'il est un réservoir abondant de micro-organismes divers. Il
intervient comme porteur sain, chronique, malade ou convalescent. Ainsi, les
personnes atteintes en particulier, d'affections des voies respiratoires
(rhume, angine, sinusite, trachéite, bronchite, pneumonie) et de la peau
(plaies suppurées, abcès, furoncles), constituent les principaux
vecteurs actifs de la contamination. Même en dehors de toute maladie
apparente, l'homme porte au niveau de sa peau et de ses muqueuses, des agents
bactériens qui peuvent souiller les produits alimentaires ; il s'agit le
plus souvent de staphylocoques. Les germes cutanés se réfugient
dans les glandes sudoripares et dans les follicules pileux. Même un
lavage soigneux à l'aide d'un antiseptique est incapable de les
déloger de ces refuges.
? Homme, vecteur passif
Tous les professionnels, qui manipulent le poisson, peuvent
jouer les rôles d'agents passifs de souillure de ces produits, par
l'intermédiaire de leurs mains salies au contact des matières
souillées, par leurs vêtements mal entretenus, par leurs bottes,
leurs gants...Ainsi, pour peu que les règles d'hygiène soient
négligées, on assiste à un ensemencement des produits
sains par des germes provenant d'autres produits (Dewit et
al.,1981).
L'application des règles d'hygiène sur toute la
chaîne de production permet de réduire considérablement les
proliférations bactériennes dangereuses dans les denrées
alimentaires.
23
1.2.1.2- Animaux
Selon Seydi (1982), à côté de l'homme
principal vecteur animé de la contamination, les animaux domestiques
(chiens et chats), les rongeurs (rats et souris), les reptiles (lézards
et margouillats) ainsi que les insectes (mouches) peuvent constituer des
réservoirs pour des germes divers (Staphylocoques, Streptocoques,
Salmonelles). Selon Rozier et al (1985), la peau des animaux est recouverte de
103 à 109 germes par cm2, ce qui
recroît alors la contamination. Le rôle des animaux et de l'homme
comme agent de la contamination est bien connu de nos jours. C'est ce qui
justifie selon Ouattara (1986) la rigueur des règles d'hygiène
dans les marchés et dans les industries de traitement des produits de la
pêche : lutte contre les mouches, port de gants et de masques.
1.2.2- Vecteurs inanimés de la
contamination
Il s'agit des facteurs de l'environnement et de tous les
instruments qui entrent en contact avec les produits tout au long de leur vie
économique.
1.2.2.1- L'air
Le rôle de l'air comme vecteur inanimé de
contamination des denrées alimentaires est important à
considérer surtout lorsqu'il est chargé de poussière. Il
peut alors contenir de grandes quantités de micro-organismes
responsables d'altérations et de maladies. Selon Seydi(1982), il s'agit
le plus souvent de germes d'altération.
1.2.2.2- Le sol
Il constitue une source importante de micro-organismes de
contamination. Il reçoit en effet, des déchets de toute nature.
Il est en permanence en contact avec les porteurs malades ou sains de
germes.
1.2.2.3- L'eau
L'eau est pratiquement le seul moyen utilisé dans les
industries alimentaires pour laver les locaux et les denrées. Cependant,
même potable, cette eau peut contenir des microorganismes responsables
d'altération, notamment Pseudomonas sp. Les eaux non potables
seront par conséquent les plus dangereuses. Dans les industries
alimentaires, on redoute les éclaboussures d'eau, qui projettent les
germes du sol sur les denrées.
1.2.2.4-Les locaux
Lorsque les surfaces ainsi que leurs raccordements sont
rugueux, elles rendent le nettoyage difficile et abritent beaucoup de
matières organiques. Elles constituent alors des amorces de
contamination microbienne permanente des denrées.
1.2.2.5- Le matériel
Le rôle du milieu artériel comme vecteur
inanimé de la contamination des denrées alimentaires est
important à considérer puisqu'il entre en contact avec les
produits tout au long de leur vie économique. Il faut noter que le
matériel de même que le milieu sont responsables de contamination
par les agents pathogènes et par des germes banals. Les produits
transformés, en particulier les filets de poisson sont soumis à
un risque de contamination encore plus important. Par ailleurs, les tables de
découpe, les outils, le personnel peuvent servir de vecteur dans
l'introduction de germes apportant des risques hygiéniques (germes
fécaux, Staphylocoques, Clostridium). De plus, le produit
étant débarrassé de ses barrières naturelles (peau,
écailles), il y'a une pénétration beaucoup plus
aisée des contaminants lors de manipulations.
1.3- Espèces bactériennes
rencontrées
Les agents bactériens principalement rencontrés
lors de la contamination secondaire sont représentés
essentiellement par les bactéries d'origine humaine. Néanmoins,
quelques bactéries sont apportées par l'eau. Le tableau 3
ci-dessous présente la composition bactérienne dans le
milieu aquatique
Tableau 3 : Composition bactérienne du
milieu aquatique
Contamination secondaire= Bactéries
ajoutées
Groupes de bactéries Taux
Peau
Environ 103-106 / cm2
Ecailles
102-109 / cm2
D'origine humaine
Gram- (95%)
ENTEROBACTERIES -Morganella (ex : Proteus)
-Klebsiella-Enterobacter -Escherechia coli-Citrobacter -Shigella-Salmonella
Gram + (23%) -Staphylococcus sp. -Clostridium sp.
-Streptococcus sp.
24
Source : (Seydi, 1982)
25
1.3.1-Intérêt du dénombrement des
Coliformes thermotolérants (CTT) à 44°C dits «
fécaux »
Le dénombrement de la flore de contamination
fécale (Escherichia coli) permet également
d'apprécier les qualités hygiénique et commerciale du
produit, ainsi que l'efficacité du nettoyage et désinfection du
matériel et les surfaces de travail. Selon Hobbs cité par Seydi
(1982), l'homme constitue la source fréquente de la
contamination exogène des denrées alimentaire d'origine animale
(DAOA).Cette constatation a été soutenue par Rozier et al
(1985) qui démontre que l'ouvrier est le principal réservoir
des germes très nocifs. Parmi ceux-ci figure Escherichia coli.
Sa présence au niveau des mains, des surfaces de travail et
matériel indique que la procédure de nettoyage et
désinfection est peu efficace et le non-respect des règles
d'hygiène. Escherichia coli et d'autres coliformes sont
considérés habituellement comme des témoins de la
contamination fécale. Leur présence dans les aliments, fait donc
suspecter la possibilité d'une contamination par les bactéries
pathogènes comme les salmonelles (Huss,
1988).
1.3.2-Intérêt du dénombrement
Staphylococcus présumés pathogènes
Leur présence dans l'aliment témoigne d'une
contamination d'origine humaine et par conséquent de l'existence de
porteur sain dans la chaîne de production. Vu que ce germe ne peut
croître qu'à des températures inférieures à
7°C et que le développement de ce germe sur des produits crus est
limité par la compétition avec une haute flore d'accompagnement,
un nombre élevé en staphylocoques ne peut jamais être
atteint tant que la chaîne du froid est conservée. Des
transgressions indiquent des abus de températures ou une post
contamination localement élevée (indicateur primaire d'une
contamination humaine) (Secke, 2007).
1.3.3-Intérêt du dénombrement de
la flore mésophile aérobie totale
La flore mésophile aérobie totale est
l'ensemble des microorganismes aptes à donner des colonies visibles aux
températures moyennes (20 à 25°C) pour les psychotrophes,
(30 à 37°C) pour les mésophiles et 45 à 55°C
pour les thermophiles) (Ababouch, 1995). Le
dénombrement de la FMAT revêt une importance en ce sens qu'elle
permet :
y' d'apprécier les qualités hygiénique
et marchande du produit fini qui déterminent le
risque pour la santé du consommateur et le risque
d'altération ; y' d'estimer la propreté de l'équipement et
des installations, autrement dit le degré de
maîtrise des bonnes pratiques de fabrication ;
y' de prendre des mesures préventives en vue
d'améliorer l'hygiène de la fabrication
26
En effet selon Guiraud et Galzy, (1988) Jay cité par
Russell, (1998) la conservation des poissons frais est étroitement
liée à la charge bactérienne initiale et à
l'évolution de la prolifération qui s'en suit. Par ailleurs, ils
estiment que l'altération du poisson frais apparaît pour un taux
de contamination de l'ordre de 106-108UFC/g. Aussi,
Linston et al. , Huss cités par Russell (1998) soutiennent que
l'altération des poissons marins maigres résulte de la
prolifération microbienne.
1.4-Conséquences de la contamination des produits
de la mer
1.4.1-Altérations
L'altération superficielle et profonde associe leurs
effets pour transformer les caractères du produit. Ces effets provoquent
des modifications localisées ou généralisées des
caractères organoleptiques (aspect, consistance, texture, couleur, odeur
et goût), entraînant ainsi une perte de la qualité marchande
des poissons. En effet, ces altérations sont généralement
à prédominance bactérienne (Lederer, 1978). Selon Rozier
et al (1985), les filets de poisson subissent au froid une
évolution comparativement plus rapide sur la chair que sur les surfaces
tégumentaires restantes. Conditionnés sous vide,
l'évolution est modifiée et ralentie mais le danger de
prolifération de Clostridium botulinium type E est accru. Le
germe toxinogène non gazogène se multiplie pour toute
température supérieure à + 3°C sans modifications des
caractères organoleptiques et sans rupture du vide.
1.4.2-Accidents alimentaires
Les bactéries pathogènes des produits de la
pêche et/ou leurs toxines provoquent généralement par
ingestion des toxi-infections alimentaires, Vibriocholerae, Clostridium
botulinium, Staphylococcus aureus, Escherichia coli,salmonella sp.. Les
accidents alimentaires sont par conséquent à l'origine de la
perte de la sécurité alimentaire.
1.5-Congélation du poisson
1.5.1-Nécessité de congeler le
poisson
Après la capture et la mort du poisson, de nombreux
changements s'opèrent. La détérioration du poisson est la
conséquence de deux types de dégradations :
y' Une dégradation autolytique stérile, issue
d'actions enzymatiques internes ; y' Une dégradation bactérienne
liée à la présence de micro-organismes à la surface
du poisson et dans les intestins.
Il est donc nécessaire de congeler le poisson le plus
rapidement possible car dès qu'il meurt, le processus de
dégradation s'accélère. La dégradation devient
d'autant plus rapide que la température ambiante est
élevée. Ainsi, l'abaissement de la température
empêche
27
l'altération de la matière première. Par
exemple, sa conservation est de deux jours à 15°C et de six jours
à 5°C. (Ababouch, 1995). De nos jours, la
réfrigération (5°C) et la surgélation (18°C)
constituent les méthodes de conservation des aliments, car elles
permettent une conservation de plus longue durée en inhibant le
développement des microorganismes. Le froid ne tue pas les
microorganismes, par ailleurs, les bactéries psychrophiles peuvent se
développer et altérer des aliments même dans les chambres
froides ou réfrigérateurs (Secke, 2007).
La congélation a une action beaucoup plus efficace
vis-à-vis des bactéries : arrêt total de leur
développement, forte réduction de l'activité de leurs
enzymes, effet létal qui est lié à la formation de la
glace (Rozier et al, 1985).
Néanmoins, cet effet bactéricide n'est jamais
complet. Il est fonction de la nature et du stade évolutif des germes.
Ainsi les spores bactériennes résistent parfaitement aux
températures de congélation.
1.6-Qualité du poisson congelé
1.6.1-Qualité hygiénique
On entend par « Hygiène des denrées
alimentaires », si après dénommée
«hygiène» : « les mesures et conditions
nécessaires pour maîtriser les dangers et garantir le
caractère propre à la consommation humaine d'une denrée
alimentaire compte tenu de l'utilisation prévue » (Codex
Alimentarius, 1995).Les risques de contamination seront réduits si
le nettoyage et la désinfection du matériel et des locaux sont
faits de façon adéquate permettant de ce fait
l'élimination de sources de contamination potentielles. Il faut
également mettre un accent particulier sur l'hygiène du personnel
si l'on veut réduire ces risques. Pour cela, il faudra mettre en place
un programme de nettoyage et de désinfection en insistant sur le type de
détergent ou désinfectant utilisé, sa concentration et sa
fréquence d'utilisation.
1.6.1.1-Les locaux
Ils ne doivent pas entraîner, par les activités
qui s'y exercent un risque de contamination pour les aliments. Il s'agit en
premier lieu de prévenir la contamination croisée entre les
équipements, le personnel et les sources de contamination telles que les
insectes notamment. Ils doivent être propres et en bon état
d'entretien, désinfectés ou nettoyés de manière
efficace. Pour cela, des méthodes adéquates doivent être
utilisées pour lutter contre les insectes et les ravageurs. (INRS,
2003).
I.6.1.2- L'hygiène du personnel
Le personnel doit être indemne de maladies susceptibles
de menacer la sécurité des aliments. D'où la
nécessité d'exiger un certificat médical à
l'embauche et d'établir un planning annuel de visites médicales,
ainsi que le respect de bonnes pratiques d'hygiène. La
28
sensibilisation et la formation interne sont aussi
nécessaires. Les précautions doivent être prises afin que
le personnel ne puisse pas être à l'origine de la contamination
des produits. Ainsi l'hygiène des vêtements, le lavage et la
désinfection des mains permettent de minimiser les problèmes de
contamination des produits fabriqués causés par le personnel.
(INRS, 2003) Il s'agit entre autre de :
? La tenue vestimentaire
Le personnel doit porter des vêtements de travail
propres et adaptés. Dans la pratique, ces vêtements sont de
couleur claire et peuvent comprendre : Des chaussures réservées
au travail ; une coiffe englobant l'ensemble de la chevelure ; un masque
bucco-nasal ; des gants ; des cabinets d'aisance. Cette obligation revêt
une importance particulière dans le domaine de l'alimentaire où
le personnel amené à manipuler les denrées alimentaires
est astreint à la plus grande propreté corporelle et
vestimentaire. (INRS, 2003)
? Le lave-mains
Il sera installé un nombre suffisant de lave-mains
alimentés en eau courante chaude et froide et équipés de
distributeurs de savons et de dispositifs de séchage hygiénique
des mains. Ils doivent être maintenus en permanence en état de
propreté. (INRS, 2003)
? Les vestiaires
Ils doivent permettre de revêtir des vêtements de
protection propres et adaptés avant l'entrée dans les locaux
où sont manipulés les produits. Il faut pouvoir distinguer les
habits de la ville de ceux du travail. (INRS, 2003).
1.6.1.3-Hygiène du matériel et des
surfaces
Le matériel utilisé doit être non
absorbant, résistant à la corrosion et capable de supporter les
opérations de nettoyage-désinfection. Il ne doit pas risquer de
modifier anormalement la composition des produits alimentaires en
altérant les qualités organoleptiques. Les surfaces qui entrent
en contact directement ou indirectement avec le produit doivent être
nettoyées, désinfectées et rincées à la fin
de chaque période de travail. Ce qui permet d'empêcher la
contamination exogène des aliments (Canet, 1994).
Selon Guerin cité par Diallo (2002), il est quasiment
impossible de fabriquer un produit d'excellente qualité
hygiénique, s'il est manipulé avec du matériel
souillé.
29
1.6.2-La qualité organoleptique
Méthode de l'indice de qualité (MIQ)
Cette méthode a été
développée au départ par l'unité de Recherche
alimentaire de Tasmanie en Australie (Bremner, 1992) et est maintenant
utilisée par le Laboratoire de Lyngby (Jonsdottir, 1992) pour le
cabillaud frais et congelé et le hareng. Dans les pays nordiques et en
Europe, il est également appliqué à la rascasse du Nord,
à la sardine et au horse mackerel. Le tableau 4 permet d'obtenir
l'indice de qualité des poissons en fonction des caractéristiques
qu'ils présentent. La MIQ est fondé sur les paramètres
sensoriels significatifs pour le poisson cru quand on utilise de nombreux
paramètres et un système de cotation des défauts de 0
à 4 (Jonsdottir, 1992). Elle utilise un système pratique de
cotation dans lequel le poisson est classé et les points correspondants
aux défauts sont enregistrés (Annexe 3). Les notes de toutes les
caractéristiques sont alors additionnées pour donner une cotation
sensorielle générale que l'on appelle indice de qualité.
La note 0 est attribuée au poisson très frais. Cette note
augmente au fur et à mesure que le poisson se dégrade.
Après la description littérale, les notes de tous les
paramètres, pour chaque description, s'échelonnent de 0 à
1, 0 à 2, 0 à 3 ou 0 à 4. On donne de plus faibles
cotations aux paramètres les moins importants. Les notes individuelles
ne dépassent jamais 4 et de cette façon, aucun paramètre
ne peut déséquilibrer les résultats.
1.6.2.1-Qualité et critères
microbiologiques des aliments
Des contrôles visuels sur le personnel ainsi que des
analyses microbiologiques des échantillons prélevés
(dénombrement des flores mésophiles totales, des coliformes
totaux, et des staphylocoques présumés pathogènes) peuvent
être réalisés, et les résultats obtenus sont
comparer aux normes en vigueurs (tableau 5).
1.6.2.2-Caractéristiques et évaluation du
poisson congelé
Le produit congelé doit être sain et de
qualité équivalente à celle d'un produit frais. La chair
du poisson congelé doit présenter l'aspect, la consistance et
l'odeur d'un poisson frais et aucun signe de rancissement et d'oxydation ne
doit être perceptible. Le tableau suivant rassemble ainsi tous les
principaux critères indispensables à la distinction du poisson
frais, du poisson avarié (tableau 4).
30
Tableau 4 : caractéristiques du poisson
frais et du poisson avarié
CRITERES POISSON FRAIS POISSON AVARIE
Aspect général Brillant,
métallisé, humide, Mat, sec, ridé
luisant
Peau Elastique, ferme relâchée,
boursouflée
Odeur Fraiche, odeur d'algue marine Aigre,
rance
Yeux Clairs, protubérants Opaque,
enfoncées dans la tête
Ouïes Couleur rouge vif, rose, odeur
Terne, couleur brunâtre, odeur
fraiche déplaisante
Couche muqueuse sur la peau Fine couche de
lubrifiants fluide Couche de mucus coagulé (visqueux).
Source :(Unifem, 1989)
L'évaluateur prendra note de tout signe indiquant que
le produit pourrait avoir été décongelé avant
d'être recongelé. Ces signes sont :
· L'avachissement ou la déformation des blocs,
· La présence de poches d'eau gelées dans
l'emballage (à ne pas confondre avec l'eau qui pourrait avoir
été présente sur le poisson au moment de la
congélation) ;
· La disparition partielle de l'aspect glacé.
Les échantillons décongelés doivent
être présentés et examinés de la même
façon que le produit décongelé s'il y a lieu. Il n'est pas
facile d'évaluer la fraîcheur d'un poisson entier
décongelé d'après son apparence, parce que la
congélation et la décongélation altèrent certaines
caractéristiques, notamment les yeux, la peau et la couleur des
branchies et du sang. Les branchies dégagent une odeur de cuir ou
légèrement rance même après de courtes
périodes de congélation, odeur qui n'a rien à voir avec la
qualité du produit (Codex Alimentarius, 2003).
1.6.3-Gestion de la qualité
Trois types d'analyse peuvent être
réalisés sur un produit : des analyses sensorielles,
physico-chimiques et microbiologiques. Toutefois, des moyens financiers
(matériels de laboratoire, milieux de culture, réactifs...) sont
nécessaires pour réaliser les deux derniers types d'analyse.
(Ababouch, 1995). D'une manière générale, un produit de
qualité doit :
· Être adapté aux habitudes de consommation
;
· Être non nocif à la santé du
consommateur ;
· Répondre à des normes de qualité
prédéfinies dans le pays de commercialisation.
31
1.6.3.1-Vérification de la qualité des
produits
Les analyses sensorielles, microbiologiques et
physico-chimiques effectuées par les services de contrôle
sanitaire répondent à trois principaux objectifs :
? L'assurance que la qualité hygiénique du produit
est telle que sa consommation ne présente pas de risques pour la
santé du consommateur ;
? L'assurance que le produit a été
élaboré en respectant des règles d'hygiène et des
bonnes pratiques de fabrication ;
? L'assurance que la qualité commerciale ou marchande
ne présente pas de risque. La qualité des produits doit
être contrôlée de la réception de la matière
première jusqu'au stockage des produits. Il faut donc veiller à
minimiser les coûts tout en respectant la démarche qualité.
L'hygiène quotidienne permet de limiter les contrôles
systématiques de la qualité des produits et de leurs modes de
fabrication. Différents tests et contrôles sont
présentés en exemple ci-dessous. Toutefois, ces contrôles
et leurs fréquences sont décidés lors de
l'élaboration de la démarche qualité, en conformité
avec les exigences de l'entreprise et de la réglementation. (Ababouch,
1995)
1.7-Attentes des consommateurs
Les consommateurs jouent un rôle crucial pour inciter
les opérateurs à améliorer leurs pratiques en
matière de qualité. Si la construction de nouvelles normes ou le
renforcement des normes existantes, notamment sur le plan sanitaire, ne
résultent pas directement de la pression des consommateurs, ils sont
généralement en phase avec leurs exigences. L'enjeu de la
normalisation, et des efforts de qualité en général, est
de rassurer le consommateur et de gagner sa confiance, quand l'on sait qu'il
n'a pas confiance dans les contrôles de certification des produits car
les institutions qui les portent ne sont pas crédibles à leurs
yeux (Couturier et al, 2006). En matière de sécurité des
denrées alimentaires par exemple, les organismes internationaux (FAO,
OMS, etc.), et les réglementations de nombreux pays mettent l'accent sur
une approche préventive, telle que la mise en oeuvre de bonnes pratiques
d'hygiène et de fabrication et l'application des principes HACCP
(analyse des risques, points critiques pour leur maîtrise) (AFD,
2009).
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES
La méthodologie abordée pour atteindre les
objectifs spécifique est présenté dans la figure 5
ci-contre :
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ANALYSE DE L'EXISTANT
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+ Documentation + Observations
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ECHANTILLONNAGE
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Analyses microbiologiques
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+ Normes
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32
Figure 5 : Méthodologie
générale
2.1- Matériel :
Pour mener à bien notre étude nous avons
utilisé un certain nombre de matériel à savoir :
2.1.1-Matériel d'enquête
y' fiche d'enquête ;
y' fiche d'évaluation sensorielle ;
2.1.2-Matériel de prélèvement
Le matériel de prélèvement est
constitué de sac de congélation en plastique stérile, une
glacière, des gants de laboratoire en plastique stériles.
2.1.3-Matériel d'analyses
bactériologiques
Le matériel d'analyses bactériologiques comprend
entre autres :
? matériel de prise d'essai : ciseaux, scalpel,
pincettes, balance de précision (0.1),
papier -film ; microscopes ;
? milieux de culture et réactifs ;
? matériel d'incubation : étuves ;
? matériel de stérilisation : autoclaves, bec
Bunsen ;
? matériel d'homogénéisation : broyeur ;
vortex ;
33
? verrerie : boîtes de Pétri, tubes à essais,
pipettes graduées ; ? divers : eau peptonée et eau
distillée stérile.
2.2- Méthode de l'étude
2.2.1- Le questionnaire
Au cours de ces enquêtes, les questionnaires ont
été élaborés conformément aux objectifs
spécifiques de l'étude. Ainsi, la descente sur le terrain s'est
faite à l'aide d'une trame d'enquête qui devrait nous renseigner
sur l'hygiène qui est appliquée aux produits et l'état de
la matière première à son arrivée à la
poissonnerie. Ceci nous a permis d'avoir une perception de la qualité du
poisson vendu dans les poissonneries de la ville de Yaoundé et
destinée à la consommation des populations. Il est à noter
que ces trames d'enquêtes ont été remplies en
présence des fonctionnaires du MINEPIA.
2.2.2- Analyse des échantillons de poisson au
laboratoire
2.2.2.1- Choix des échantillons
Les échantillons utilisés lors de cette
étude sont constitués d'une seule espèce de poisson, le
maquereau prélevé de façon aléatoire dans les six
(06) des sept (07) Arrondissements que compte le département du Mfoundi,
soit 02 marché par arrondissement, 02 poissonnerie par marché, 02
poisson par poissonnerie. On a eu à la fin à travailler avec 25
poissonneries et 50 poissons prélevés dans l'ensemble de notre
zone d'étude. Les conditions d'hygiène variaient d'une
poissonnerie à l'autre. Ainsi, on pouvait observer les poissonneries
où les conditions d'hygiène étaient déplorables
d'une part et acceptables d'autre part. Le choix du maquereau se justifie par
le fait que c'est l'espèce de poisson la plus présente dans les
poissonneries de la ville de Yaoundé, mais aussi la plus prisée
par les consommateurs. Durant notre analyse pour chaque échantillon, les
prélèvements se sont faits au hasard.
2.2.2.2- Analyses microbiologiques
Les analyses microbiologiques font appel aux techniques
d'isolement et d'identification (étude qualitative) et aux techniques de
dénombrement (étude quantitative).
Pour mener à bien cette étude, deux types de
données ont été utilisés. Il s'agit des
données primaires et des données secondaires.
2.3- Collecte des données secondaires
Les sources d'informations secondaires qui ont permis de
réaliser la revue de la littérature et le cadre théorique
ont été consultées sur internet.
34
2.4- Collecte des données primaires
Elles sont constituées essentiellement de poissons
congelés provenant de 28 sites de vente de poissons (poissonneries) de
la ville de Yaoundé. Ces poissons seront introduits dans des emballages
plastiques stériles, puis dans des glacières afin de
préserver leur qualité et assurer leur transport jusqu'au
laboratoire où ils seront analysés.
2.5- Conduite de l'essai
Les données obtenues à l'aide de la trame
d'enquête lors de nos différentes descentes sur le terrain
auprès des 28 poissonneries recensées ont été
traitées par le logiciel EXCEL 2013 qui nous a permis de ressortir les
moyennes, les pourcentages, les pourcentages cumulés des
échantillons prélevés dans les poissonneries. Enfin, nous
avons prélevé dans les différentes poissonneries retenues
le poisson (maquereau) dans les conditions aseptiques afin d'y effectuer des
analyses microbiologiques. Lesquelles comprendrons en l'occurrence, la
recherche de certains germes spécifiques qu'on retrouve sur le poisson
congelé et frais, lesquels sont susceptibles de nuire à la
santé du consommateur. Il s'agit de la flore mésophile
aérobie totale, les coliformes fécaux, les salmonelles et des
Staphylocoques présumés pathogènes. En somme pour ce qui
est des analyses microbiologiques, notre échantillon était
constitué du poisson congelé sur lequel nous avons
recherché les germes qui renseignent sur les bonnes pratiques
d'hygiène (FMAT).
2.5.1- prélèvement et transport des
échantillons au laboratoire
Les échantillons de poisson congelé ont
été prélevés dans les congélateurs des
poissonneries. Chaque poisson sera introduit dans des sachets stériles
puis dans des glacières prévues à cet effet pour assurer
leur transport jusqu'au laboratoire. Une fois au laboratoire, une fraction de
chair a été prélevée sur chacun des poissons,
laquelle a été par la suite utilisée pour la
préparation de la solution mère nécessaire à
l'isolement et au dénombrement des colonies.
La protection du prélèvement Il
faut éviter :
- d'une part, la contamination par d'autres germes,
d'où la nécessité de travailler dans des conditions
aseptiques,
- d'autre part, la pullulation des germes qui s'y trouvent.
? Solution mère et dilution décimale (NF
V08 - 010 - Mars 1996).
La préparation de la solution mère consiste
à prélever aseptiquement 5 grammes de produit et à les
introduire dans un StomacherND 45 ml d'eau peptonée
tamponnée (EPT) sont
35
ensuite ajoutés au contenu du sachet pour obtenir la
solution mère -(SM). L'homogénéisation du contenu du
sachet se fait pendant 3 mn au StomacherND, puis la
solution est récupérée dans un flacon avec fermeture ou
dans des sachets stériles. Cette suspension contenant des
microorganismes est laissée au repos pendant 30 mn pour assurer leur
revivification. Le titre de cette solution mère est obtenu en
établissant le rapport :
Poids de l'aliment
Volume total (diluant +
aliment)
Par ailleurs, pour les aliments liquides, on considère
que leur densité est proche de 1, et par conséquent 1 gramme
d'aliment équivaut à un volume de 1 millilitre. A partir de la
solution mère, des plus petites dilutions sont réalisées
pour faciliter les dénombrements.
? Dénombrement des micro-organismes
aérobies à 30°C (Norme ISO 4833 : Février
2003)
On prélève 1 ml de chaque dilution
(10-1, 10-2, 10-3, 10-4,
10-5) qu'on introduit aseptiquement dans les boîtes de
Pétri à usage unique. On y ajoute 15 ml de milieu PCA (Plate
Count Agar) fondu et refroidi au bain marie à 45°C. Le
mélange est homogénéisé par des mouvements
circulaires des boites. Après solidification, 5 ml de PCA est
ajouté. Cette deuxième couche permet d'éviter
l'envahissement de la boîte par les germes pouvant rendre difficile la
lecture. Les boîtes sont ensuite incubées à 30°C. Le
comptage se fait après 72 heures d'incubation. Les colonies
caractéristiques apparaissent blanchâtres.
? Dénombrement des coliformes thermo
tolérants ou « fécaux» (NF V 08 - 060 - Mars
1996)
Le milieu utilisé pour l'isolement par la
méthode de double couche est la gélose au désoxycholate
à 1%. En effet, 1ml des dilutions 10-1 et 10-2 est
introduit dans les boîtes de Pétri à usage unique. On y
coule deux couches de désoxycholate à 1%. Après incubation
de 24h à 48h, les colonies de coliformes fécaux apparaissent
rouges foncées sur un fond rouge. Seules les colonies de
diamètres supérieurs à 0,5 mm sont
dénombrées.
? Dénombrement des staphylocoques
pathogènes (NF V 08 - 014 - Janvier 1984)
Ce sont des bactéries en cocci, à gram positif
qui possèdent une catalase et sont aéro-anaérobies
facultatives. Cette dernière caractéristique les
différencie des microcoques qui appartiennent également à
la même famille et qui sont aérobies strictes. Staphylococcus
aureus possède l'aptitude d'élaborer des
entérotoxines qui provoquent des intoxinations
36
alimentaires se traduisant entre autres par des vomissements
incoercibles, des crampes abdominales et en diarrhée. Donc, la
présence de Staphylococcus aureus en nombre
élevé
peut conduire à l'accumulation de suffisamment de toxine
pour induire une intoxination alimentaire.
- Mode opératoire
Le milieu Mannitol Salt Agar est coulé en boîte de
pétri. Après solidification, il est ensemencé en surface
avec 0,1 ml de la solution mère. L'inoculum est ensuite
étalé à l'aide d'un étaleur en verre ou en
plastique. L'incubation se fait à 37°C pendant 48h.
- Lecture
Les colonies de Staphylococcus aureus apparaissent sur
le milieu, noires, bombées, rondes et entourées d'un halo
d'éclaircissement.
- Test de confirmation Test de la coagulase
Prélever un nombre représentatif de chaque type
morphologique de colonies caractéristiques et en incuber des tubes de
bouillon coeur- cervelle (BCC). Il s'agit d'un milieu de culture riche qui sert
également à la recherche de la thermonucléase.
Incuber à 35°C pendant 12 à 24h.
Mélanger ensuite dans un tube à hémolyse stérile
0,2ml de la culture obtenue avec 0,3ml de plasma de lapin. Incuber à
37°C. La réaction est positive lorsque le plasma est coagulé
et lorsqu'on peut retourner le tube même si cela s'accompagne d'un
léger écoulement. Des réactions faiblement positives
peuvent être obtenues.
? Recherche et dénombrement des salmonelles
(norme ISO6579/A1 : juillet 2007)
La recherche et le dénombrement de salmonelle font
appel à plusieurs milieux de culture (milieux Rappaport,
Sélénite cystine, hecktoen, gélose nutritive, galerie API
20 E ) et se déroulent en plusieurs étapes.
? Pré enrichissement
La solution mère de dilution 10-1 est
incubée pendant 20 heures à une température de 20°C.
? Enrichissement sélectif
Après cette première étape, 0,1ml et 2
ml de la solution mère sont prélevés et introduits dans
deux tubes à essai contenant respectivement 10 ml de rappaportde
Vassiliadis
37
(RV) et 20 ml de sélénite cystine. Les tubes sont
ensuite incubés pendant 24 heures à 42°C (tube du rappaport)
et à 37°C (tube de sélénite cystine).
? Isolement
Les cultures sur rappaport et sélénite cystine
sont ensemencées séparément dans des boîtes de
Pétri stériles dans lesquelles on a préalablement
coulé le milieu hecktoen qui s'est solidifié. Les boîtes
ainsi ensemencées sont incubées pendant 24h à 48 heures
à 37°C.
? Identification et Purification
Les colonies caractéristiques sont isolées sur
gélose nutritive puis mises en cultures à 37°C pendant 24
heures.
? Test biochimique
Une colonie de la gélose nutritive est
ensemencée sur la galerie API 20 E. Après 24 heures d'incubation
à 37°C, la galerie est lue.
Expression des résultats :
Pour avoir le niveau de contamination en germes par gramme de
produit, on utilise la formule suivante.
Ó colonies
N=
Vml. X (n1+ 0,1 n2) X d1
Ou :
N : nombre d'UFC par gramme de produit initial
;
Ó Colonies : Somme des colonies de
boites interprétables (germes/g); Vml : Volume de la
solution déposé (ml)
n1 : Nombre de boites considérées
à la première dilution retenue ;
n2 : nombre de boites considérées
à la seconde dilution retenue ;
d1 : Facteur de la première dilution
retenue.
Cette formule est valable pour tous les dénombrements des
germes précédents. 2.5.2- Méthode
d'interprétation des résultats
L'interprétation des résultats se fera suivant un
plan à 3 classes en tenant compte des critères suivants :
? Un échantillon est qualifié de qualité
microbiologique satisfaisante (QMS) si la flore F est comprise entre 0 et m
;
? De qualité microbiologique acceptable (QMA) si la
flore (F) est comprise entre m et 3m ;
? De qualité microbiologique non Conforme (QMNC) si F
est comprise entre 3 m et 10 m. m étant le critère
microbiologique du tableau 5 ci-dessous.
Tableau 5 : Critères microbiologiques
relatifs aux poissons congelés, frais et fumés destinés
à la consommation humaine
Salmonelles
Abs/25g
Abs/25g
TYPES DE PRODUITS
|
Microorganismes UFC/g
|
|
|
FMAT
|
Coliformes fécaux
|
Staphylocoques
|
Poissons congelés
|
104
103
|
10
10
|
103
102
|
|
38
SOURCE :(Jouve, 1996)
FMAT : Flore mésophile aérobie
totale 2.5.3- Paramètres étudiés
Les paramètres étudiés tout au long de
cette étude portaient essentiellement sur la qualité
microbiologique des poissons issus des poissonneries et vendus dans la ville de
Yaoundé. Il s'agit des paramètres indicateurs de la
maîtrise hygiénique et sanitaire : la FMAT (Flore mésophile
aérobie totale), les Staphylocoques et les coliformes fécaux, les
salmonelles. A cela, on pourra ajouter l'évaluation sensorielle.
2.5.4- Analyses statistiques
Les données obtenues à partir des sources
primaires et des guides d'entretien ont été traitées
à l'aide des logiciels Microsoft EXCEL 2013 qui a permis de tracer les
tableaux, les graphiques et calculer les sommes.
39
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
3.1- Résultats
3.1.1- Répartition des poissonneries en fonction du
respect du dispositif administratif
Le tableau 6 présente la
répartition des poissonneries fonction des dispositifs administratifs et
des conditions de conservation, Pour ce qui est des dispositions
administratives, une très forte proportion (92%) de poissonneries
dispose d'une autorisation d'ouverture et d'un certificat d'hygiène,
seulement à peine le tiers possèdent des box pour ranger les
vêtements et des laves mains, pour ce qui est des autres dispositifs
administratifs, les proportions sont très faibles soit moins de 10% ;
Concernant les moyens de conservations, moins du quart des poissonneries
possèdent des congélateurs munis de couvercles transparents
coulissants soit plus de 75% ne le possèdent pas ; et pour ce qui est du
nettoyage au moins deux fois par jour, au moins 2/3 des poissonneries le font
réellement soit 64%. Près de la moitié ont le même
fournisseur à savoir CONGELCAM ; mais seulement moins de la
moitié utilise les véhicules isothermes pour le transport de leur
produits ainsi que le stockage à -18°C dans les chambres
froides.
Tableau 6 : Répartition des
poissonneries fonction du respect des dispositions règlementaires
en matière de conservation du poisson congelé.
|
|
|
Dispositifs administratifs et conditions de
conservation
|
|
Poissonneries
|
|
nombre
|
(%)
|
Dispositif administratif
|
|
|
Autorisation d'ouverture
|
23
|
92,0
|
Certificat d'hygiène
|
23
|
92,0
|
Groupe électrogène
|
04
|
16,0
|
Box pour ranger les vêtements
|
08
|
32,0
|
Lave-mains
|
07
|
28,0
|
Contrôle des produits à l'arrivée
|
02
|
08,0
|
Connaissance des textes réglementaires
|
02
|
08,0
|
Congélateurs
|
|
|
Munis de couvercles transparents coulissants
|
06
|
24,0
|
Nettoyage au moins 02 fois par jour
|
16
|
64,0
|
Fournisseurs, transport des produits et
entreposage
|
|
|
CONGELCAM
|
12
|
48,0
|
Dans les véhicules isothermes
|
10
|
40,0
|
Entreposage dans les chambres froides à -18°C
|
10
|
40,0
|
|
40
3.1.2- Répartition des poissonneries en fonction du
sexe du personnel et des notions d'hygiène
Le tableau 7 ci-dessous présente la
répartition des poissonneries en fonction du sexe du personnel et des
notions d'hygiène il ressort de ce tableau que pour ce qui est des
employés, ils appartiennent aux deux (02) sexes avec celui des femmes
représentant la moitié de celle des hommes ; Concernant les
notions d'hygiènes, moins du quart (1/4 ) ont reçu des formations
en hygiène soit 24% contre 66% qui ne l'ont pas reçu ; 40% des
poissonneries ne respectent pas les consignes d'hygiène vestimentaires
et corporelles ; et concernant le certificat médical, seulement 20% des
employés de poissonneries n'en ont pas.
Tableau 7 : Répartition des
poissonneries en fonction du sexe du personnel et des notions
d'hygiène
Paramètres
|
|
Poissonneries
|
|
(%)
|
Sexe
|
|
|
Homme
|
100
|
62.5
|
Femme
|
60
|
37.5
|
Notions d'hygiènes
|
|
|
Formation en hygiène
|
06
|
24,0
|
Respect des consignes d'hygiène vestimentaire et
corporelle
|
15
|
60,0
|
Certificat médical
|
20
|
80,0
|
|
3.1.3-Répartition des poissonneries en fonction du
respect de la règlementation en matière d'hygiène et
installation des locaux.
Le tableau 8 présente la
répartition des poissonneries en fonction du respect de la
règlementation en matière d'hygiène et installation des
locaux il ressort de ce tableau que pour la nature du sol, la
caractéristique la plus élevé est celle faite en carreaux
soit 88% contre une faible proportion de sol fait en ciment soit seulement 12%
; moins du quart (1/4) des poissonneries effectuait le nettoyage du sol au
moins deux fois par jour.
Le socle de manipulation fait en bois est plus
représenter que celui fait en carreau, également que plus du
quart des poissonneries ne possédaient pas de socle de manipulation.
41
Tableau 8 : Répartition des poissonneries
en fonction du respect de la règlementation en matière
d'hygiène et installation des locaux.
Paramètres et Caractéristiques
|
Poissonneries
|
|
|
Nombre
|
(%)
|
Nature du sol
|
|
|
Carreaux
|
22
|
88,0
|
Ciment
|
03
|
12,0
|
Nettoyage du sol au moins 02 fois par jour
|
05
|
20,0
|
Socle de manipulation
|
|
|
Bois
|
17
|
68,0
|
Carreaux
|
1
|
04,0
|
Inexistant (au sol)
|
7
|
28,0
|
Dissociation des poissons au sorti de la chambre
froide
|
|
Tournevis
|
23
|
92,0
|
Autres
|
02
|
08,0
|
Hygiène des lieux
|
|
|
Poubelles munies de couvercle
|
06
|
24,0
|
Egouts ou canal d'évacuation des eaux usées
|
09
|
36,0
|
Provenance de l'eau (CDE)
|
25
|
100,0
|
Existence des désinfectants
|
22
|
88,0
|
|
Du tableau 8 nous pouvons également
dire de la dissociation à la sortie des chambres froides que presque la
totalité utilise le tournevis avec une très faible proportion des
autres. Pour l'hygiène des lieux, la totalité utilise de l'eau
provenant de la même source (CDE), plus de 64% n'ont pas d'égouts
d'évacuation des eaux usées ; et enfin ont à noter une
faible proportion de poissonneries ne possédant pas de
désinfectant soit 12% seulement.
3.1.3- Répartition des consommateurs en fonction de
leur avis quant à la participation aux suggestions et des produits
prisés
Le tableau 9 ci-dessous illustre la
répartition des consommateurs en fonction de leur avis quant à la
participation aux suggestions et des produits prisés, il ressort que si
pour la totalité le maquereau est le produit le plus prisé,
seulement moins de 20% participent à la suggestion.
Tableau 9 : Répartition des
consommateurs en fonction de leur avis quant à la participation aux
suggestions et des produits prisés.
Caractéristiques Poissonneries
nombre (%)
Boites à suggestion 04 16,0
Produit le plus prisé (maquereau) 25 100,0
3.2.- Qualité microbiologique des poissons
congelés
L'exploitation des données après analyses
microbiologiques au laboratoire nous a permis de ressortir la
répartition des poissonneries en fonction du niveau de contamination par
les germes considérés tels que présenté par le
tableau 10.
3.2.1- répartition des poissonneries en fonction du
niveau de contamination par les germes considérés.
Il ressort du tableau 10 que toutes les
poissonneries recensées pour analyse étaient contaminés
par la flore mésophile aérobie totale, les 1/4 de poissonneries
contaminés à la fois par Staphylococcus aureus et la
flore mésophile aérobie totale ; 65% de poissonneries
contaminés à la fois par Coliformes thermotolérants
à 44°C et la flore mésophile totale, les salmonelles n'ont
été détecté dans aucune poissonnerie.
Tableau 10 : répartition des
poissonneries en fonction de la prévalence de contamination par les
germes considérés.
Types de germes Poissonneries
nombre (%)
flore mésophile aérobie totale 20
100
Staphylococcus aureus 05 25,0
Coliformes thermotolérants à 44°C 13
65,0
Salmonelles 0 0,0
3.2.2- Prévalence de contamination des produits par
la flore mésophile aérobie totale (FMAT)
42
Photo 1 : Colonies de FMAT sur boîte de
pétri.
43
Les résultats des analyses microbiologiques montrent
que 100% de poissons congelés sont contaminés par la flore
mésophile totale avec une moyenne de 6,63.105 UFC/g
pour les 20 lots analysés (tableau 11).
Tableau 11 : Prévalence de contamination
des produits par la flore mésophile aérobie totale (FMAT).
Produits Moyenne Niveau de
contamination
|
n (%)
|
|
Maquereau congelés
|
6,63.105 UFC/g Absence 0 0,0
F= 3.104 0 0,0
3.104<F<105 2 10,0
F>105 18 90,0
|
|
n : nombre de poissonneries
Les résultats obtenus comparés aux normes
consignées dans le tableau 4 montrent que sur l'ensemble des poissons
analysés,
? 0 % sont satisfaisants (F<3.104 germes/g)
? 10 % sont acceptables :
3.104<F<105 (germes/g) ? 90% sont non conformes
F>105 germes/g.
3.2.3- Prévalence de contamination des produits
par les staphylocoques
Photo 2 : Colonies de staphylocoques sur boite
de pétri
Ces résultats montrent que la matière
première est contaminée avec une moyenne de 1,25.102
UFC/g (Tableau 12).
Tableau 12 : Prévalence de contamination
des produits par les staphylocoques
Produits Moyenne Niveau de
contamination
|
nombre de poissonneries
|
(%)
|
Maquereau congelés
|
1,25.102 UFC/g Absence 15 75,0
F= 103 4 20,0
3.103<F<104 1 05,0
F>104 0 0,0
|
|
44
Les résultats obtenus comparés aux normes
consignées dans le tableau 4 montrent que sur l'ensemble des poissons
analysés,
· 95 % sont satisfaisants (F<103 germes/g)
· 5 % sont acceptables :
3.103<F<104 (germes/g)
· 0% sont non conformes F>104 germes/g.
3.2.4- Prévalence de contamination des poissons
congelés par les Coliformes thermotolérants à 44°C
(CTT)
La moyenne de contamination des produits par les Coliformes
thermotolérants est de 2,49.102 UFC/g pour la matière
(tableau 12).
Photo 3 : Colonies de coliformes fécaux
sur boite de pétri
Tableau 13 : Prévalence de contamination
des poissons congelés par les Coliformes thermotolérants à
44°C (CTT).
Produits Moyenne Niveau de
|
nombre de
|
(%)
|
Maquereau congelés
|
contamination poissonneries
2,49.102 UFC/g Absence 07 35,0
F= 30 05 25,0
30 <F<102 04 20,0
F>102 04 20,0
|
|
Les résultats obtenus comparés aux normes
consignées dans le tableau 4 montrent que sur l'ensemble des poissons
analysés,
· 60 % sont satisfaisants (F=30 germes/g)
· 20 % sont acceptables : 30 <F< 102
(germes/g)
· 20% sont non conformes F>102 germes/g.
3.2.5- Prévalence de contamination des poissons
congelés par les Salmonelles
Tous les résultats sont identiques : absence de
salmonelle dans 25g de produit analysé dans tous les échantillons
de poissons congelé. Les résultats sont donc satisfaisants pour
tous les échantillons.
45
Photo 4 : Recherche des Salmonelles
3.2.6- prévalence des cinq (05) germes
considérés dans les poissonneries examinées
Le tableau 11 ci-dessous quant à lui
présente la prévalence des cinq (05) germes
considérés dans les poissonneries examiné, il ressort de
ce tableau que en général quel que soit le type de germes, la
prévalence de contamination des produits acceptable (A) est très
faible soit en dessous de 25%, une prévalence en staphylocoques a
appréciation satisfaisante (S) très satisfaisante soit
près de 95% pour les staphylocoques et 60% pour les coliformes. Un taux
très élevé d'appréciation non conforme (NC) est
observé au niveau de la flore mésophile aérobie totale
soit seulement 10% de conformité. Ce qui traduira un mauvais état
d'hygiène général.
Tableau 13 : prévalence des cinq (05)
germes considérés dans les poissonneries examiné.
Type de germes
Niveau de Contamination
|
flore mésophile aérobie total
|
Staphylococcus aureus
|
Coliformes thermotolérants à
44°C
|
Salmonelles
|
|
(n)
|
%
|
(n)
|
%
|
(n)
|
%
|
(n)
|
%
|
Satisfaisant (S)
|
0
|
0,0
|
19
|
95,0
|
13
|
60,0
|
0
|
0,0
|
Acceptable (A)
|
2
|
10,0
|
01
|
05,0
|
04
|
20,0
|
0
|
0,0
|
Non-conforme (NC)
|
18
|
90,0
|
0
|
0,0
|
04
|
20,0
|
0
|
0,0
|
|
n : nombre de poissonneries
3.2.1- Valeurs moyennes de contamination des
poissonneries
Les salmonelles sont absentes dans 25g de tous les
échantillons de maquereau
congelés et analysés. Les résultats sont
donc satisfaisants pour tous les échantillons.
Les niveaux de contamination de tous les germes sont dans le
tableau 12 Synthèse des niveaux de contamination
globale par les quatre (04) germes.
46
Tableau 14 : Synthèse du niveau de
contamination du produit par les quatre germes comparativement aux normes
Germes dénombrés
|
|
Poissonneries
|
|
|
S(%)
|
A(%)
|
NC (%)
|
FMAT
|
0,0
|
10,0
|
90,0
|
CTT (44°)
|
60,0
|
20,0
|
20,0
|
Staphylocoques
|
95,0
|
05,0
|
0,0
|
S : Satisfaisant
|
A : Acceptable
|
NC : Non Conforme
|
|
|
Il ressort du tableau 14 que en moyenne
51,66 % de poissonneries avaient des produits de Qualité microbiologique
Satisfaisante, 11,66 de qualité microbiologique Acceptable et 36,66 de
poissonneries avaient des produits de qualité microbiologique Non
conformes comparativement aux normes tels que décrit dans le
tableau 4.
La figure 6 ci-dessous présente le niveau de
contamination globale des produits de poissonneries par chaque germe
recherché.
Pourcentage de conta germe mination par
différent
100
40
80
60
20
Germes dénombrés S(%) Germes
dénombrés A(%) Germes dénombrés NC (%)
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
60,0
|
|
|
|
51,66
|
|
|
|
|
|
|
36,66
|
|
|
20,0
|
20,0
|
|
|
11,66
|
0,0
|
10,0
|
|
|
05,0
|
0,0
|
|
|
FMAT CTT (44°) Staphylocoques Moyennes
90,0
Germes dénombrés
95,0
Figure 6 : Synthèse du niveau de
contamination du produit par les quatre germes comparativement aux normes
3.3-DISCUSSION
3.3.1- Appréciation des résultats de
l'enquête
L'évaluation de la qualité microbiologique des
poissons congelés nous a permis d'apprécier leur niveau de
qualité microbiologique et le niveau d'hygiène
général des poissonneries. Lors de notre enquête 65,5 % de
nos répondants étaient des hommes contre 37,5% de femmes. Ce
résultat est différent de celui de Baryeh et al
cités par Oulaï et al. (2007) qui lors d'une
étude similaire au Sénégal ont rapporté que 11,2%
de leurs répondants étaient des femmes contre 88,8% des hommes.
Ainsi, le secteur des poissonneries dans la ville de Yaoundé est
largement dominé par les hommes. Mais seulement, seuls 3,75 % ont
reçu une
47
48
formation en hygiène, ce qui ne leur permet pas
d'appréhender l'impact des contaminations microbiennes sur la
qualité du produit et par voie de conséquence sur la santé
du consommateur, on constate aussi que seul 16% de poissonneries ont un groupe
électrogène ainsi de prévoir une rupture de la chaine de
froid en cas de coupure de l'électricité. De plus d'après
Secke (2007), les résultats d'une étude menée au
Pérou montrent plus le niveau de sensibilisation sur les mesures
d'hygiène est élevé, plus les normes d'hygiène sont
respectées.
En ce qui concerne le tableau 8, il nous a permis
d'apprécier la fréquence de nettoyage des sols de poissonneries
avec 20 % d'entre eux qui nettoyait au moins deux fois par jour, cela explique
en quelque sorte la forte teneur en flore mésophile totale ; D'autre
part 28 % de poissonneries n'avait pas de socle de manipulation, ce qui
justifie le fait que les poissons étaient manipulés à
même le sol, d'où une cause de forte contamination microbienne. En
ce qui concerne l'hygiène des lieux, 24 % de poissonneries avait des
poubelles munies de couvercles et 36% avait des canaux d'évacuation des
eaux usées, ces faibles proportions traduisent la prédominance
des mouches et des insectes dans ces poissonneries, vecteurs de nombreux germes
de contamination.
3.3.2- Appréciation de la qualité
microbiologique du poisson
3.3.2.1- La flore mésophile aérobie
totale à 30°C
Le pourcentage de contamination par les FMAT est de 100% pour
le poisson congelés avec une moyenne de 6,63.105 UFC/g. Cette
valeur supérieur à la norme qui est fixé au maximum
à 5.105 serait due à la contamination des diverses
manipulations du produits par les opérateurs des poissonneries, aussi au
fait que les clients touche trop les poissons sain afin de faire un choix ;
mais aussi des conditions d'hygiène du milieu ainsi que ceux du
personnel. En effet, la plupart des poissonneries n'appliquent pas les
règles élémentaires d'hygiène. De plus, le plan de
construction ne permet pas l'application des bonnes pratiques de manipulation
des produits. La moyenne de la flore mésophile totale des poissons frais
(congelés) qui est de 6,63.105 UFC/g, est supérieure
à la moyenne de 5,95.105 UFC/g obtenue par (Abotchi, 2010)
qui a travaillé sur 40 échantillons de poissons congelés
au Maroc ainsi qu'à celle de Oulaï et al. (2007) au
Sénégal qui ont trouvé 3,1.105 UFC/g dans leurs
produits finis. Au regard des critères du tableau 13, la FMAT est
responsable de 0 % de QMNC contre 6,23% trouvés par Seydi et al
(1992), et 0,6% par GOUEN (2006).
3.3.2.2- Les coliformes fécaux
Les Coliformes fécaux sont présents dans les
échantillons de poissons congelés à une moyenne de
2,49.102 UFC/g et un pourcentage de contamination de 65%. La valeur
observée serait due à une stérilisation incomplète
du matériel de manipulation à l'instar des tournevis,
couteau utilisés pour séparer les poissons
congelés, à laquelle s'ajoutent des germes de contamination ou
à une contamination importante par le personnel, un mauvais nettoyage
des congélateurs. Ces germes sont témoins de mauvaises conditions
d'hygiène en l'occurrence l'hygiène du personnel. En effet, ils
sont l'hôte du tube digestif de l'homme et des animaux. Leur
présence est due à une contamination d'origine fécale. Les
poissonneries n'ont pas de dispositif pour le lavage et la désinfection
des mains. Ainsi, l'exigence de se laver les mains avant chaque reprise de
travail n'est pas observée. De plus, les sites de certaines
poissonneries ne disposant pas d'appâts pour lutter contre les souris,
rats et insectes, les animaux et insectes errants peuvent par leurs
matières fécales qu'ils laissent au cours de leur passage sur le
site contaminer le matériel de manipulation. Les moyennes de
contamination obtenues pour le maquereau (congelé) est supérieure
à celles de Ndiaye (1998) au Sénégal et Abotchi (2010) au
Maroc. En effet, la moyenne de nos échantillons analysés
(2,49.102 UFC/g) est supérieure à celle d'abotchi
(2010) qui a obtenu 1,87.102 UFC/g, celle de Ndiaye (1998) qui a
obtenu 2,36.102UFC/g, inférieur à celle de Seydi
et al (1992) qui ont obtenu 6,25.102 UFC/g et Toure(1996)
au Sénégal qui a trouvé 2,75.102 UFC/g.
Cette diminution est due essentiellement à des efforts
de certaines poissonneries, à respecter la règlementation.
La comparaison de nos résultats aux normes retenus montre
que : ? 60 % d'échantillons analysés sont satisfaisants
? 20 % sont acceptables.
? 20 % sont non conformes.
3.3.2.3- Staphylococcus aureus
Leur présence serait due à la
température de conservation inadéquate et à l'absence du
dispositif adéquat pour le lavage des mains ce qui permettrait ainsi la
croissance à des seuils élevés représentant ainsi
des risques pour la santé. 20 lots de poissons congelés sur 25
ont donné des résultats numériques avec une moyenne de
1,25.102 UFC/g de produits analysés. Cette moyenne est supérieure
à celle trouvée par Ouattara (1986) soit 12 germes par g de
produit. La comparaison de nos résultats aux normes retenues montre que
:
? 95 % des poissons analysés sont
satisfaisants ? 5 % sont acceptables.
3.3.2.4- Salmonelles
Tous les résultats de la recherche de salmonelles ont
été conformes aux normes en
vigueur : absence de salmonelle dans 25g de produit. Les
travaux d'Ouattara (1986) ainsi que ceux de Ndiaye (1998) au
Sénégal ont abouti à la même conclusion. Il en est
de même des
49
travaux de Bernadac et al(1985) en Norvège.
L'absence des salmonelles dans nos échantillons peut être
liée à une présence de germes inhibiteurs (coliformes,
proteus...), à l'utilisation de l'hypochlorite de potassium
pour la désinfection ou par leur grande sensibilité aux
différents facteurs de développement tel que le froid. Au vu de
ces résultats, nous constatons que les poissons congelés
présentent un meilleur niveau de contamination.
La présence des FMAT, des CTT et des staphylocoques
dans la matière première serait due aux blessures et au stress
causés par les techniques de pêche. Cette contamination a pu
être aggravée par une mauvaise manutention et par l'utilisation
d'une eau non potable (eau de puits à 2 mètres de profondeur
environ ; eau de orage non traités) pour le traitement des produits. En
définitive, toutes ces contaminations peuvent être
maîtrisées si un certain nombre d'actions sont mises en oeuvre. En
général, les problèmes liés à la
consommation des produits de la pêche peuvent être divisés
en trois groupes : ceux liés à l'innocuité des produits,
à la qualité commerciale (fraîcheur, hygiène,
apparence générale, taille, couleur, etc.) et à des
défauts d'étiquetage ou à de la fraude
économique.
50
CONCLUSION
Le poisson congelé, dont principalement le maquereau
(consommé par 70% de la population camerounaise, selon le
ministère du Commerce est, avec le riz, parmi les denrées
alimentaires les plus importées au Cameroun. C'est ainsi que dans
industries halieutiques, la maîtrise des paramètres agissant sur
la contamination des produits, dont le froid en particulier, est un souci
permanent, car elles doivent adopter des mesures adéquates pour
minimiser, voire éliminer les contaminations des produits.
En effet, les maquereaux congelés
commercialisés dans les poissonneries doivent répondre à
des critères microbiologiques. C'est pourquoi ce travail qui a eu pour
cadre une d'enquête et de prélèvement les poissonneries de
la ville de Yaoundé, et d'analyse le LANACOME a consisté d'une
part, en une enquête qui a permis d'évaluer le niveau
d'hygiène du personnel, du matériel et des locaux, et d'autre
part, en des analyses bactériologiques. Les données de
l'enquête ont révélé certaines insuffisances au sein
des poissonneries susceptibles d'engendrer une contamination des produits et
d'accélérer leur altération.
Nous avons apporté notre contribution en
appréciant la qualité bactériologique des maquereaux
congelés après traitement par le froid.
Les résultats obtenus sont globalement satisfaisants.
Pour les maquereaux congelés on a :
? FMAT : 0 % des échantillons satisfaisants ;
? Coliformes fécaux : 60 % des échantillons
satisfaisants ;
? Staphylocoques : 95 % des échantillons satisfaisants
;
? Salmonelles : absence dans 25g soit 100% échantillons
satisfaisants.
Ces résultats montrent que les maquereaux
congelés présentent un meilleur niveau de contamination.
Au vu de ces résultats, et compte tenu des constations
faites sur le terrain, il en ressort que le potentiel halieutique de la ville
de Yaoundé n'est pas négligeable. L'application du froid intense
inhibe le développement des bactéries. Toutefois dans le cadre
d'une amélioration continue de la qualité des produits, les
entreprises halieutiques doivent veiller à l'application et au respect
strict de certaines règles de bonnes pratiques d'hygiène et de
fabrication non maîtrisées.
51
RECOMMANDATIONS
A la lumière de ce qui précède, des
actions doivent être menées par les autorités
compétentes et les professionnels de la filière pêche pour
améliorer la qualité microbiologique des poissons congelés
et vendus sur le marché de Yaoundé. Ainsi, nous recommandons :
Aux autorités compétentes de :
· Mettre en place un programme d'encouragement des
poissonneries dans l'assurance qualité ;
· Fournir aux opérateurs de ce secteurs des
séminaires de renforcement des capacités réguliers afin de
leurs permettre de mieux exercer en toutes connaissances des exigences de leurs
secteurs d'activités ;
· Financer des recherches plus approfondit sur d'autres
paramètres qui pourrait impacter sur la qualité du poisson
congelés au Cameroun.
Aux professionnels de :
· Se conformer à la réglementation en
vigueur en matière d'importation, de manutention et de mise sur le
marché des denrées alimentaires d'origine halieutique ;
· Construire des poissonneries conformes aux normes ;
· s'assurer que la matière première est de
bonne qualité (poisson frais) avant de la mettre à la disposition
des consommateurs.
· Respect constant du principe de la marche en avant
;
· Respect de la chaine du froid ;
· Renouvellement plus fréquent de l'eau de lavage
du produit dans les bassins de trempage ;
· Achat d'un groupe électrogène en cas de
coupure d'électricité ;
Aux chercheurs de :
? Poursuivre la recherche sur la qualité
microbiologique et chimique du poisson congelé et sur les meilleurs
moyens de sa conservation.
? mener la même étude dans d'autres villes du
Cameroun en augmentant le nombre d'échantillons à analyser.
52
PERSPECTIVE
Mener des études approfondis sur les paramètres
physico-chimiques a l'instar des métaux lourds contenus dans les
résidus de pesticides souvent utilises pour la pêche en mer.
53
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microbiologiques et chimiques applicables aux denrées alimentaires. JOL
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56
Annexe 1 : Quelques photos
Photo 6 : Cartons de poissons disposés
à même le sol
Photo 5 : Socle de manipulation
Photo 7 : Analyses microbiologique au
Photo 8 : Mise à l'étuve des boites
pétries
laboratoire
Photo 9 : Echantillons dans des emballages
Photo 10 : Panel pour évaluation
plastiques stériles sensorielle
58
Photo 11 : Chambre froide Photo 12 :
Poisson après décongélation
prélevés
dans un congélateur de poissonnerie
Photo 13 : Maquereau
Photo 14 : Maquereaux décongelés
en bonne état physique
59
Annexe 2 : Fiche d'enquête
REPUBLIQUE DU
CAMEROUN Paix-Travail-Patrie
|
|
REPUBLIC OF
CAMEROON Peace-Work-Fatherland
|
Laboratoire National de Contrôle de Qualité
des Médicaments et d'Expertise
|
National Drug Quality Control and Valuation
Laboratory
|
DIRECTION GENERALE
|
GENERAL MANAGEMENT
|
|
|
|
|
|
|
|
FICHE D'ENQUETE SUR LE MAQUEREAU
CONGELES
I. IDENTIFICATION DE LA POISSONERIE
|
Nom de la structure :
Date : / /2016 Lieu : .
Arrondissement : Forme juridique : SA
|
|
SARL Autres
|
II. POISSONNERIE
1) Quelle est la superficie de la poissonnerie ?
2) L'autorisation d'ouverture de la poissonnerie est-elle
validée ? Oui Non
3) Quel est le type de congélateur utilisé pour
exposer les produits ?
1 étoile 2 étoiles 3 étoiles 4
étoiles Autres
4) Les congélateurs sont-ils ouverts ? Oui Non
5) Les congélateurs sont-ils équipés de
couvercles transparents ? Oui Non
6) Quelle est la fréquence de nettoyage des
congélateurs ?
Mensuelle Hebdomadaire Autres
7) Quelle est la température moyenne des
congélateurs ?
8) La poissonnerie dispose t'elle d'un certificat
d'hygiène délivré par un service
d'hygiène agrée ? Oui Non
9) La poissonnerie possède-t-elle un groupe
élèctrogène ? Oui Non
10) Ou sont versés les déchets liquides ?
11) Avez-vous des poubelles munies de couvercles ? Oui Non
12)
60
Y'a-t-il des égouts ou canal pour évacuation des
eaux usées ? Oui non
13) Avez-vous des cahiers de charge ? Oui non
III. PERSONNEL ET SON EQUIPEMENT
1) Nombre total du personnel :
2) Nombres de femmes Nombre d'hommes
3) Tranche d'age :
4) Langue parlée ? Français Anglais
5) A-t-il suivit une formation en hygiène ? Oui Non
6) Respecte-t-il les consignes d'hygiène vestimentaire et
corporelle ? Oui Non
7) Porte-t-il des gants ? Oui non
8) Porte-t-il le masque bucco nasal ? Oui non
A
9) Connait-il les textes applicables au contrôle sanitaire
des denrées d'origine animale et
e A e A
halieutique ? Oui non
10) Existe-t-il des laves mains ? Oui non
A v
11) Sont-ils utilisés convnablement ?
e u
12) Existe-t-il des vestiaires pour ranger les vêtements
de travail et ceux venus de la
- e u u e
maison ? Oui non
13) Le personnel dispose-t-il d'un certificat sanitaire ? Oui
non
A u s A u v d s
14) Le personnel respecte-il les interdictions de fumer, de
cracher, de manger et de boire
e c e u s c s u A A
dans les aires de travail/entreposage? Oui non
z d a z d s
15) Tous les travailleurs portent des vêtements de travail
appropriés et propres?
- e h - e c h c e
Oui non
IV. LIEU D'APPROVISIONNEMENT, CONDITIONS DE TRANSPORT
ET
h h c -
r -
r c uCONDITIONNEMENT
d i v
d a s d
1) Quelle est la principale matière première
d'origine halieutique
r -
s r i u
d d i u d
Poissons crevettes autres
s e
2) Etat de la matière première à
l'arrivée
u u d
A a d a d
A a s cA a s d
3) Quels sont les Principaux points de ravitaillement ?
v h r h e e
v h v r
IV. LIEU ; MATERIEL ENTRANT EN CONCTACT AVEC LE PRODUIT ET
TYPE
e a a e s
e s s e e s s a c e e
Forages puits
a e d c A h v
61
Port de pêche débarcadères grossistes
4) Comment sont transportés les produits jusqu'à
la poissonnerie ?
A A
Véhicules isothermes Glacières sacs
plastique
v
Paniers taxi ou cargos
5) Comment sont conservés les produits à leur
arrivée à la poissonnerie ?
- v v - v
A A
Congélateurs chambre froide
Réfrigérateur
v o
Température ambiante
u
z A
6) La chaine de froid est-elle maintenue ? Oui non
v o o v A u u
7) Quels snt les modes de conservation ? Frais congelé
u v d
o z z o e A
8) Les produits sont-ils contrôlés à leur
arrivée ? Oui non
u u v
s s s v z A
Si oui par qui ? o o z A z o A
9) Quelle est la durée moyenne de stockage d'un lot ?
u a a u
s s
o z z
10) Quelle est la température qui règne dans les
chambres froides ? °C
u
s s o z
c i i o c z u
11) Comment dégivrez-vous les cartons de poissons sorti
de la chambre
d e a a e d e u a c ofroides : h d
u u
12) hComment géré vous les poissons pourrish ?d
u d
e e u
rDE TRAITEMENT SUBIT PAR LES PRODUITS
h d h
a s s
1) En quoi est fait le socle de manipulation ? Carreaux bois
inox autres
d r d h
a a r r
2)
Non
Est-il entretenu ? Oui c
3) Provenance de l'eau : CDE c d e a A
v4) Les réserves d'eau sont6elles approvisionnées ?
Oui Non
r d
a A a A r ? z ?
5) Le matériel est-il désinfecté ? Oui.
Non.
r c v r d
e z v
Avec quoi ? Eau de javel.
e a
|
O
Antiseptiqus minéraux (alcool iodé, permanganate
e d v
? a ? a d A
A z o o v
|
De potassium...).
r i
|
|
Antiseptiques organiques (phénol, crésyl,
formol...).
v c
i r - d u u c
o r
o ?
|
Autres
|
|
|
|
|
|
|
6) Le matériel est-il nettoyé ? Oui. v i e z
7) A quelle fréquence ? Après chaque
utilisation
i z A i
e o
?
|
cNon.
u s A quotidiennemnt. s e
|
Hebdomadairement.
O -Autre O u
ciment autres
e ? e
- u
i s i v d d
u
8) En quoi est fait le sol de la poissonnerie ? Carreaux
e ?
u - O
a d
i
9) Quelle est la fréquence ded hnettoyage edu sol ?
aO A O
i A e i
62
10) Comment sont dissociés les poissons à leur
sortie des chambres froides ?
Tournevis choc au sol couteau
Autres A A
V. AVIS DE LA CLIENTELE
1) Existe-t-il des boîtes à suggestions?
-
2) Quels sont les différents services offerts par la
poissonnerie ?
o o o
3) Quel est le produit le plus prisé par les clients ?
u u
4) Quel est environ le pourcentage de vente journalier?
5) Des plaintes ont-elles déjà été
enregistrées de leur part ?
d
Oui non si oui de quel ordre étaient elle ?
s s s
63
Annexe 3 : fiche de propreté
microbiologique
REPUBLIQUE DU
CAMEROUN Paix-Travail-Patrie
|
|
REPUBLIC OF
CAMEROON Peace-Work-Fatherland
|
Laboratoire National de Contrôle de Qualité
des Médicaments et d'Expertise
|
National Drug Quality Control and
Valuation Laboratory
|
DIRECTION GENERALE
|
GENERAL MANAGEMENT
|
|
|
|
|
|
|
Date d'analyse :
I. Recherche des germes spécifiques
Référentiel :
I. Dénombrement
Méthode : Incorporation direct NPP
Germes
|
Dilutions du produit retenues
|
Nombre de
boites
|
T°
d'incubation
|
Moyenne de colonies dénombrées
|
résultats UFC/ml ou g
|
Normes
|
FMAT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Staphylocoques
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coliformes fécaux
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Salmonelles
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test de confirmation : Oui Non
Germes soupçonnés
|
Etat frais
|
Coloration de gram
|
Catalase
|
Oxydase
|
Galerie API
|
Autres
|
Absence/ présence
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Observations :
Conclusion : Conforme Non conformes
Opérateur
: