4. INCIDENCE DE LA STRUCTURE FINANCIERE SUR L'EQUILIBRE
FINANCIER
L'orthodoxie financière suppose l'application de la
règle de l'équilibre minimum. Cette règle impose la
nécessité d'un lien entre la durée d'un moyen de
financement et la durée d'une opération à financer. Un
investissement de 8 000 € qui rapporte 850 € par an pendant six ans
ne peut pas être financé par un emprunt remboursable en deux ans :
les revenus n'y suffiraient pas. L'actif immobilisé doit être
financé par des ressources stables, et dans ce cas, le FRNG est
égal à zéro. Les besoins à financer du cycle
d'exploitation doivent alors être intégralement couverts par les
ressources provenant du cycle d'exploitation et dans ce cas, le BFRE est
égal à zéro (on suppose le BFRHE = 0). On appelle cette
situation dans laquelle la trésorerie est nulle l'équilibre
financier optimum. Lorsque les besoins à financer du cycle
d'exploitation sont supérieurs aux ressources, l'entreprise doit
recourir au découvert bancaire, mais en période de restriction de
crédit, les banques sont réticentes à les octroyer.
L'entreprise qui ne peut alors liquider rapidement une partie de ses actifs
pour rembourser sa dette se trouve en situation de cessation de paiement,
même si elle fait des bénéfices. Cette contrainte de
liquidité rend nécessaire l'existence d'un fonds de roulement.
Toute cette démarche nécessite une bonne
structure financière comme l'approche théorique de la structure
financière préconise l'optimisation. La structure
financière optimale qui d'une part permet de minimiser le coût du
capital et d'autre part maximiser la valeur de l'entreprise. Cette étude
prend son essor depuis 1995 par un article de Modigliani et
Miller.42
Si on a une structure financière qui n'est pas bonne on
aura la situation suivante :
1°) Capitaux propres insuffisants ;
2°) Capitaux propres inférieurs à la
moitié du capital social ;
3°) Endettement important, ratio de frais financiers trop
important ;
4°) Moyens de financement insuffisants pour faire face
aux investissements nécessaires ;
5°) Non-respect des covenants, pouvant conduire à
un risque d'exigibilité immédiate des crédits
accordés ;
42 D George gestion financière 4eme éd,
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6°) Échéancier d'emprunt trop
élevé par rapport au cash-flow net disponible ; 7°)
Échéance du terme d'un endettement financier remboursable.
Et voici comment sera l'interprétation du bilan
fonctionnel qui pourra permettre de juger la santé financière de
l'entreprise
1°) BFR financé en partie par le FR et la
Trésorerie : situation la plus courante.
Améliorer la proportion FR : Concours bancaires par une
mutation vers du financement LMT ou réduction de la part des
immobilisations
2°) BFR financé en totalité par du
FR situation qui paraît la plus favorable. S'interroger
sur la rentabilité des excédents de trésorerie
3°) La trésorerie assure la
totalité du financement du BFR et d'une partie de l'actif
immobilisé : situation qui n'est pas durable.
Entité exposée au risque d'une crise de
liquidité restructurer le FR
4°) Le FR se combine avec un BFR
négatif (paiement clients comptant et règlement fournisseurs
à terme), générant une trésorerie positive
schéma type de la grande distribution, ou ventes par
abonnements.
Surveiller les modalités de gestion de la
trésorerie positive
5°) Le FR négatif est
financé par une ressource en BFR très importante, qui
dégage aussi une trésorerie positive : autre schéma
typique de la grande distribution.
S'interroger sur la dépendance de l'entreprise à
ses fournisseurs
6°) Le FR négatif est
financé par une ressource en BFR, qui est cette fois insuffisante
variante du cas précédent.
Situation à haut risque s'il s'agit d'une entreprise
industrielle, moins grave dans la grande distribution. Dans tous les csas,
étudier la reconstitution du FR.
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