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Ministère de l'Enseignement Supérieur et de
la Recherche Scientifique
-
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- ÉÈÇäÚ
Année / 2020
ÉCOLE SUPERIEURE DE TECHNOLOGIES
INDUSTRIELLES
- ANNABA -
DEPARTEMENT DU SECOND CYCLE
FILIÈRE
GENIE INDUSTRIEL MEMOIRE
Présenté en vue de l'obtention du diplôme
d'Ingénieur d'État
Bilan énergétique et éxergetique d'une
centrale thermique
Spécialité
Énergétique et Développement Durable
Par
Kriter Yahia et Hemara Toufik
Sous la direction de : Grade Établissement
d'affiliation
Mallem Nassima MCB ESTI Annaba
Devant le jury
Président :
AZZOUZ Salah Eddine Pr. ESTI Annaba Examinateurs
:
NIOU Slimane MCB ESTI Annaba
BOUDINAR Nouam MCB ESTI Annaba
Remerciements
Remerciement :
En préambule à ce mémoire nous remerciant
ALLAH qui nous a aidé et nous a donné la patience et le courage
durant ces longues années d'étude.
Nous souhaitant adresser nos remerciements les plus
sincères aux personnes qui nous ont apporté leur aide et qui ont
contribué à l'élaboration de ce mémoire ainsi
qu'à la réussite de cette formidable année
universitaire.
Ces remerciements vont tout d'abord au corps professoral et
administratif du département de génie mécanique pour la
richesse et la qualité de leurs enseignements et qui déploient de
grands efforts pour assurer à leurs étudiants une formation
actualisée.
Nous tenons à remercier sincèrement Madame Mallem
Nassima qui, en tant qu'encadrant de mémoire, elle a toujours
montré l'écoute et la disponibilité tout au long de la
réalisation de ce mémoire, ainsi pour l'inspiration, l'aide et le
temps qu'elle a bien voulu nous consacrer pour que ce mémoire voit le
jour On n'oublie pas nos parents pour leur contribution, leur soutien et leur
patience. Enfin, nous adressons nos plus sincères remerciements à
tous nos proches et amis, qui nous ont toujours encouragés au cours de
la réalisation de ce mémoire. Merci à toutes et à
tous.
Résumé
Résumé :
Le projet que nous avons réalisé consiste
à évaluer les performances thermodynamiques de la centrale
thermique d'Achouat située dans la wilaya de Jijel dont les
capacités de production est de 210 MW. Nous avons à travers cette
étude fait un bilan énergétique global qui nous a permis
de déterminer les rendements des équipements suivants : la
chaudière et la turbine avec ses trois corps ainsi que le rendement
global du cycle.
La deuxième partie que nous avons traité,
concerne une étude éxergétique de la chaudière et
de la turbine dans le but d'évaluer les pertes au niveau de ces deux
équipements clé.
Abstract:
The project that we carried out consists in evaluating the
thermodynamic performances of the thermal power station of Achouat located in
the wilaya of Jijel whose production capacity is 210 MW. Through this study, we
made a global energy balance which allowed us to determine the efficiency of
the following equipments: the boiler and the turbine with its three bodies as
well as the global efficiency of the cycle.
The second part that we treated, concerns an energy study of the
boiler and the turbine in order to evaluate the losses at the level of these
two key equipments.
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|
|
|
|
|
Liste des figures
Liste des figures :
Figure I.1 Schéma d'une centrale
thermique
Figure I.2 Turbine à combustible
Figure I.3 Les trois turboalternateurs de la centrale
de Jijel
Figure I.4 La chaudière de la central de
Jijel
Figure I.5 Le ventilateur de soufflage de la
centrale
Figure I.6 Les cheminées des 3
groupes
Figure I.7 Corps HP
Figure I.8 Corps MP
Figure I.9 Corps BP
Figure I.10 Turbine à condensation de 210 MW
à 3000 tr/mn en 3 corps
Figure I.11 Schéma du cycle de
production
Figure I.12 Cycle de Carnot
Figure I.13 (a) Cycle de Rankine
Figure I.13 (b) Installation du cycle de
Rnakine
Figure I.14 (a) Cycle de Hirn
Figure I.14 (b) Installation du cycle de
Hirn
Figure I.15 (a) Cycle de Rankine à
resurchauffe
Figure I.15 b) Installation du cycle à
resurchauffe
Figure I.16 (a) Cycle à double
resurchauffe
Figure I.16 (b) installation de Rankine à
double resurchauffe
Figure I.17 (a) Cycle de Rankine à deux
soutirages
Figure I.17 (b) Installation du Cycle de Rankine
à deux soutirages
Figure II.1 Représentation du cycle
thermodynamique de la turbine dans le diagramme
de mollier
Figure II.2 Système thermodynamique
quelconque
Figure II.3 Système thermodynamique de la
turbine.
Figure II.4 Système thermodynamique du
réchauffeur
Figure II.5 Système thermodynamique du
condenseur
Figure II.6 Système thermodynamique de la
chaudière
Figure III.1 Schéma du cycle de
production
Figure III.2 : Schéma de la centrale thermique
avec les paramètres des points choisis
Figure III.3 Diagramme h-s du cas réel de
CHP
Liste des figures
Figure III.4 Diagramme h-s du cas réel de CMP
Figure III.5 Diagramme h-s du cas réel de CBP Figure III.6 :
Schéma thermodynamique de RHP3 Figure III.7 Schéma
thermodynamique de RHP2 Figure III.8 Schéma thermodynamique de RHP1
Figure III.9 Schéma thermodynamique de RBP4 Figure III.10 Schéma
thermodynamique de RBP3 Figure III.11 Schéma thermodynamique de RBP2
Figure III.12 Schéma thermodynamique de RBP1
Liste des tableaux
Liste des tableaux :
Tableau I.1 Les centrales de production électrique
en Algérie Tableau I.2 caractéristiques nominales de
l'alternateur Tableau I.3 caractéristiques de l'eau et
d'hydrogène
Tableau I.4 caractéristiques nominales du
condenseur Tableau I.5 caractéristiques des réchauffeurs à
haute pression Tableau I.6 caractéristiques des réchauffeurs
basse pression Tableau I.7 caractéristiques de la pompe
alimentaire
Tableau III.1 : Grandeurs d'état des
différents points de la centrale
Tableau III.2 : Composition volumique du gaz naturel
algérien
Tableau III.3 : Les enthalpies de combustion des
différents constituants du gaz naturel
II.2 Analyse éxergétique 40
II.2.1 Principe 40
Sommaire
Sommaire :
Remerciement Résumé
Liste des figures Liste des tableaux
Chapitre I : Généralités sur les
centrales thermique et les cycles de production d'énergie
à vapeur
I. Introduction générale 10
II. Les centrales thermiques 11
II.2 Définition et principe de fonctionnement 11
II.3 Types de centrales thermiques 12
II.3.1 Les centrales à turbine à vapeur 12
II.3.2 Les centrales à turbine à combustible 12
II.3.3 Les centrales à cycle combiné au gaz naturel
13
II.4 Les avantages et les inconvénients des centrales
thermiques 14
III. La production d'énergie électrique en
Algérie 14
III.1 Capacité nationale de production d'énergie
électrique en Algérie 14
IV. La centrale thermique d'Achouat 16
IV.1 Présentation de la centrale 16
IV.2 Caractéristiques techniques 16
IV.2.1 Fiche technique 16
IV.2.2 Equipement du cycle de production 17
IV.3 Poste d'eau 27
V. Cycles de production d'énergie à vapeur 30
V.1 Cycle de Carnot 30
V.2 Cycle de Rankine 31
V.3 Cycle de Rankine à surchauffe (cycle de Hirn) 32
V.4 Cycle à resurchauffe 33
V.5 Cycle à double resurchauffe 34
V.6 Cycle à soutirage 35
Chapitre II : Approche énergétique et
éxergétique
II.1 Analyse énergétique 37
II.1.1 Introduction 37
II.1.2 Rendement thermodynamique 37
II.1.2.1 Rendement thermodynamique de la turbine 37
II. 1.2.2 Rendement thermodynamique de la chaudière 38
II. 1.2.3 Utilisation des réchauffeurs 39
|
Sommaire
|
II.2.1.1 Exergie associée au transfert de flux de
matière
|
40
|
II.2.1.2 Exergie associée au transfert de chaleur
|
42
|
II.2.1.3 Exergie associée au transfert de travail
|
42
|
II.2.2 Bilan d'exergie
|
42
|
II.2.3 Rendement exergétique
|
43
|
II.2.3.1 Turbine
|
44
|
II.2.3.2 Réchauffeur
|
44
|
II.2.3.3 Condenseur
|
55
|
II.2.3.4 Chaudière
|
55
|
Chapitre III : Résultats et discussion
III.1 Description du principe de fonctionnement 48
III.2 Bilan énergétique 52
III.2.1 Rendement thermodynamique de la turbine 52
III.2.2 Rendement thermodynamique de la chaudière. 55
III.2.2.1 Calcul du pouvoir calorifique inférieur (PCI) du
gaz
naturel 55
III.2.2.2 Calcul du rendement de la chaudière 57
III.2.3 Réchauffeurs 57
III.3 Bilan d'éxergie 66
III.3.1 Calcul du rendement éxergétique de la
turbine 66
III.3.2 Calcul du rendement éxergétique de la
Chaudière 69
Conclusion générale 71
Référence bibliographique 72
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
Chapitre I :
Généralités sur les centrales
thermique et les cycles de
production d'énergie à
vapeur
10
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
I.Introduction générale :
Malgré que l'Algérie commence à envisager
des solutions écologiques en investissant dans les énergies
renouvelables visant une puissance de 22 000 MW d'ici 2030 selon le Programme
algérien de développement des énergies renouvelables et
d'efficacité énergétique (PENREE) de 2012 `(1), sept ans
après ce plan, les réalisations sont modestes : le solaire n'a
produit que 0,7 % de l'électricité du pays en 2017, et
l'éolien 0,01 %.
L'Algérie en 2019 est le 16e producteur de
pétrole, le 10e producteur de gaz naturel et le 7e
exportateur de gaz naturel au monde, donc en effet la production et la
consommation d'énergie, y compris dans le secteur de
l'électricité, sont tirées des hydrocarbures à plus
de 99 %.
Une centrale énergétique est le point de
départ de notre consommation d'énergie. Il existe
différents types de centrales énergétiques : Les centrales
thermiques, solaires, éoliennes, nucléaire....etc. Dans ce qui se
suit, nous détaillerons les centrales thermiques, leurs types et la
production d'énergie électrique en Algérie.
La production d'électricité à partir des
centrales thermiques est la plus répandue et la plus ancienne dans le
monde. En effet, le gaz, le charbon et le fioul, utilisés comme
combustibles, sont des ressources naturelles abondantes. Les centrales
thermiques, grâce à leur flexibilité et
réactivité, constituent l'un des moyens les plus efficaces pour
faire face aux variations de la demande d'électricité, et
notamment aux pics de consommation. Elles sont capables de produire de
l'électricité très rapidement et peuvent donc être
sollicitées à tout moment.
L'objectif du présent mémoire est d'appliquer
l'analyse énergétique et éxergétique dans le but de
faire une évaluation des performances thermodynamiques de la centrale
thermique d'Achouat située dans la wilaya de Jijel.
Le manuscrit est structuré en trois chapitres. Le
premier donne une vue d'ensemble sur les centrales thermiques, la production
électrique en Algérie, présentation de la centrale
thermique d'Achouat et les cycles de production d'énergie à
vapeur. Le second chapitre est consacré à introduire et à
expliquer les fondements de l'approche énergétique et
éxergétique. Enfin, le troisième et dernier chapitre
résume les plus importants résultats concernant les performances
thermodynamiques de la centrale d'Achouat.
11
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
II. Les centrales thermiques :
II.1 Définition et principe de fonctionnement :
La centrale thermique est une centrale électrique qui
produit de l'électricité à partir d'une source de chaleur
(charbon, gaz, fioul, biomasse ou déchets municipaux). La source de
chaleur chauffe un fluide (souvent de l'eau) qui passe de l'état liquide
à l'état gazeux (vapeur). Cette vapeur entraine une turbine
couplée à un alternateur qui transforme l'énergie
cinétique contenue dans la vapeur en énergie mécanique de
rotation, puis en énergie électrique grâce à une
génératrice découvrant.
Les centrales thermiques fonctionnent à partir de
ressources naturelles: charbon, fioul ou gaz. Le combustible, une fois
brûlé, chauffe l'eau située dans des tubes qui tapissent
les parois de la chaudière. La chaleur transforme ainsi l'eau en vapeur
pressurisée, qui actionne la turbine, qui elle-même entraîne
l'alternateur.
Figure I.1 Schéma d'une centrale
thermique
La combustion : Un combustible (gaz, charbon,
fioul) est brûlé dans les brûleurs d'une chaudière
pouvant atteindre jusqu'à 90 mètres de hauteur et un poids de
9000 tonnes. Dans les centrales à charbon, le combustible est
broyé sous forme de poudre, puis brûlé dans la
12
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
chaudière pour dégager de la chaleur. Dans les
centrales au fioul, le combustible est chauffé pour le rendre liquide
puis vaporisé en fines gouttelettes puis injecté par les
brûleurs dans la chaudière. Quant au gaz, il est utilisé
sous deux formes: naturel pour les cycles combinés au gaz naturel ou
sidérurgique pour les centrales traditionnelles.
La production de la vapeur : La
chaudière contient des tubes à l'intérieur dans les quels
circule de l'eau froide. L'eau se transforme en vapeur de pression
élevée sous l'effet de la chaleur, qui est alors envoyée
vers les turbines, où sa dilatation entraine la rotation de cette
dernière.
La production d'électricité La
vapeur fait tourner une turbine qui entraîne à son tour un
alternateur. Grâce à l'énergie fournie par la turbine,
l'alternateur produit un courant électrique alternatif. Un
transformateur de puissance augmente la tension du courant électrique
produit par l'alternateur pour qu'il puisse être plus facilement
transporté dans les lignes à très haute et haute
tension.
Le recyclage : La vapeur qui a
été utilisée est envoyée vers un condenseur, dans
lequel circule de l'eau froide en provenance de la mer ou d'un fleuve. Au
contact de celle-ci, la vapeur se transforme en eau, qui est
récupérée et envoyée à nouveau dans la
chaudière pour recommencer un autre cycle. L'eau utilisée pour le
refroidissement est restituée au milieu naturel ou renvoyée dans
le condenseur. [1]
II.3 Types de centrales thermiques :
II.3.1 Les centrales à turbine à vapeur
:
La turbine à vapeur est un moteur thermique à
combustion externe, fonctionnant selon le cycle thermodynamique dit de
Clausius-Rankine. Ce cycle se distingue par le changement d'état
affectant le fluide moteur qui est en général de la vapeur d'eau.
Elle transforme l'énergie thermique de la vapeur d'eau pendant la
détente en énergie mécanique de rotation d'arbre pour
entrainer un dispositif mécanique tournant. [1]
II.3.2 Les centrales à turbine à
combustible :
Dans une turbine à combustion (TAC),
l'électricité est générée grâce
à la circulation de gaz d'échappement issus d'une chambre de
combustion et traversant directement la turbine. La chambre de combustion est
le plus souvent interne à la turbine, elle génère de la
chaleur à partir d'un mélange d'air initialement comprimé
et de fioul ou de gaz. Alors que le fioul
13
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
apporte une sécurité de fourniture, le
développement des TAC gaz est aujourd'hui privilégié,
notamment pour des raisons environnementales (émissions de gaz à
effet de serre et d'éléments polluants moindres). Ce type de
centrale démarre en seulement quelques minutes. [1]
Figure I.2 Turbine à combustible
II.3.3 Les centrales à cycle combiné au
gaz naturel :
Un cycle combiné consiste à produire de
l'électricité sur deux cycles successifs. Le premier cycle est
semblable à celui d'une TAC: le gaz brûlé en
présence d'air comprimé actionne la rotation de la turbine
reliée à l'alternateur. Dans le second cycle, la chaleur
récupérée en sortie de la TAC alimente un circuit vapeur
qui produit également de l'électricité avec une turbine
à vapeur (TAV).
Les centrales à Cycle Combiné Gaz (CCG)
présentent l'avantage d'atteindre des rendements élevés,
notamment par rapport aux TAC en cycle simple, ils permettent de réduire
les émissions atmosphériques (dioxyde de carbone, oxyde d'azote,
oxydes de soufre). Ces nouvelles installations contribuent à
améliorer les performances environnementales. [1]
La cogénération :
La cogénération est un système de
production simultanée de chaleur et d'électricité. La
chaleur dégagée lors de la production d'électricité
est récupérée pour chauffer des locaux ou utilisée
pour alimenter des procédés industriels. Cette production
combinée permet d'économiser 15 à 20% d'énergie
primaire par rapport à la production séparée des
mêmes quantités de chaleur et d'électricité. En
outre, elle réduit de façon significative les émissions de
CO2 par kWh produit. La cogénération est donc une manière
de valoriser les pertes d'énergie et d'optimiser l'efficacité
énergétique d'un système. [1]
14
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
II.4 Les avantages et les inconvénients des
centrales thermiques :
Les avantages :
-Les centrales sont rapides à construire.
- Cette technologie offre une grande flexibilité
d'utilisation qui permet de répondre
rapidement et précisément à la demande.
- Le thermique permet de construire des centrales de grande
puissance.
- La production ne dépend pas de conditions
extérieures autres que l'approvisionnement en
combustible.
Les inconvénients :
- Cette technologie engendre des émissions de produits
polluants et de gaz à effet de serre.
-Le thermique utilise souvent des sources fossiles (charbon,
fioul, gaz) dont les réserves sont physiquement limitées par la
géologie terrestre et non-renouvelables à court et moyen
terme.
III. La production d'énergie électrique
en Algérie :
III.1 Capacité nationale de production
d'énergie électrique en Algérie : Les centrales de
production nationale :
Le parc de production national de l'énergie
électrique est dominé par cinq (5) centrales à cycle
combiné d'une puissance totale de 5007 MW représentant un
pourcentage de 35.87%, elles sont suivies par seize (16) centrales à gaz
d'un totale de 4701 MW, un pourcentage de 33.67%, et puis neuf(9) centrales
à vapeur qui produisent un total de 3833 MW (27.46%), viendront ensuite
treize(13) centrales hydrauliques avec un total de 269.208 MW soit 1.93%, et
enfin 150 MW de la puissance totale nette est produite par la nouvelle centrale
hybride de Hassi R'Mel qui représente 1.07% de la production totale. On
les résume dans le tableau I.1 suivant :
Chapitre I Généralités sur les
centrales thermique et les
15
Type de la Centrale
|
cycles de production
|
d'énergie
|
à vapeur
|
Site
|
Nom de la central
|
Puissance nette nominale (MW)
|
Energie primaire (Combustible)
|
Turbine à gaz (TG)
|
Adrar
|
100
|
Gaz
|
Adrar
|
Bab Ezzouar
|
108
|
Gaz
|
Alger
|
Annaba
|
80
|
Gaz
|
Annaba
|
Boufarik
|
96
|
Gaz
|
Blida
|
Larbaa
|
500
|
Gaz
|
Blida
|
Tilghemt
|
200
|
Gaz
|
Laghouat
|
SKB
|
500
|
Gaz
|
Alger
|
M'Sila
|
730
|
Gaz
|
M'Sila
|
Kahrama
|
318
|
Gaz
|
Oran
|
Hassi Messaoud I
|
120
|
Gaz
|
Ouargla
|
Hassi Messaoud II
|
200
|
Gaz
|
Hassi Messaoud Sud
|
72
|
Gaz
|
Hassi Messaoud Ouest
|
492
|
Gaz
|
F'Krina
|
300
|
Gaz
|
Oum el Bouaghi
|
Relizane
|
465
|
Gaz
|
Relizane
|
Tiaret I &
II
|
420
|
Gaz
|
Tiaret
|
Total
|
/
|
4701
|
/
|
/
|
Thermiques à vapeur
(TV)
|
Ras Djinet
|
672
|
Gaz/ Diesel
|
Boumerdes
|
Jijel
|
588
|
Gaz/ Diesel
|
Jijel
|
Marsat
|
840
|
Gaz/ Diesel
|
Oran
|
Ravin Blanc
|
133
|
Gaz/ diesel
|
Oran
|
Skikda3833
|
262
|
Gaz/ Diesel
|
Skikda
|
Hamma II
|
418
|
Gaz/ Diesel
|
Alger
|
Berrouaghia
|
500
|
Gaz
|
Media
|
Touifza
|
220
|
Gaz
|
Nâama
|
Marsat El Hadjadj
|
200
|
Gaz
|
Oran
|
Total
|
/
|
3833
|
/
|
/
|
Cycles Combinés
|
Hadjret Ennous
|
1227
|
Gaz
|
Tipaza
|
SKS Skikda
|
880
|
Gaz
|
Skikda
|
Koudiet Eddraouch
|
1200
|
Gaz
|
El Taref
|
M'Sila
|
500
|
Gaz
|
M'Sila
|
Targa
|
1200
|
Gaz
|
Aïn Timouchent
|
Total
|
/
|
5007
|
Gaz
|
/
|
Centrale Hydrauliques
|
Darguina
|
71.5
|
Eau
|
Bejaia
|
Ighil Emda
|
24
|
Eau
|
Kherrata
|
Mansouria
|
100
|
Eau
|
Jijel
|
Erraguene
|
16
|
Eau
|
Jijel
|
Souk El Djemaa
|
8.085
|
Eau
|
Tizi Ouzou
|
Tizi Meden
|
4.458
|
Eau
|
Tizi Ouzou
|
Ighzernchebel
|
2.712
|
Eau
|
Tizi Ouzou
|
Ghrib
|
7.000
|
Eau
|
Ain Defla
|
Gouriet
|
6.425
|
Eau
|
Tizi Ouzou
|
Bouhanifia
|
5.700
|
Eau
|
Mascara
|
Oued Fodda
|
15.600
|
Eau
|
Chlef
|
Beni Behdel
|
3.500
|
Eau
|
Tlemcen
|
Tessala
|
4.228
|
Eau
|
Mila
|
Total
|
/
|
269.208
|
Eau
|
/
|
cycles de production d'énergie à
vapeur
16
Chapitre I Généralités sur les
centrales thermique et les
Centrales
|
Hassi R'mel
|
150
|
Gaz-Solaire
|
Laghouat
|
Hybride
|
|
|
|
|
Tableau I.1 Les centrales de production
électrique en Algérie
IV. La centrale thermique d'Achouat :
IV.1 Présentation de la centrale :
Pour satisfaire la demande en énergie électrique
à l'Est du pays surtout en prévention de l'alimentation du
complexe sidérurgique prévu dans la région de l'Est de
Jijel et qui constitue un important client vu sa consommation de 320 MW,
SONELGAZ a entreprit de réaliser un projet de construction d'une
centrale thermique pour couvrir ce manque qui est de trois tranches chacune
ayant une puissance nominale de (210 MW) soit au total (630 MW).
La centrale thermique de Jijel est située à
l'Est du pays à 210 km à vol d'oiseau, au bord de la mer
méditerranée, elle est implantée à 10 km à
l'Est de chef lieu de wilaya à proximité :
· Du port de DJENDJEN
· De L'aéroport FARHAT ABBAS
· De La route nationale 43
Elle s'étend sur une superficie de 60 Hectares. La
centrale thermique est composée principalement de 03 turbos alternateurs
(turbines à vapeur) d'une puissance unitaire de 210MW.
IV.2 Caractéristiques techniques :
IV.2.1 Fiche technique :
Nombre de groupes : 3
Combustible principal : gaz naturel (156 000 Nm3
/h)
Fluide de refroidissement : eau de mer (80 000 m3
/h)
Tension d'évacuation : 220 KV
Superficie du terrain : 60 Ha
Puissance d'extension prévue : 3 x 300 MW
Puissance nominale unitaire (bornes alternateur): 210 MW
Puissance nominale unitaire (bornes usine) : 196 MW
Puissance max unitaire continue (bornes alternateur) :215 MW
Cos ö nominal : 0.85
Puissance nominale installée (bornes usine) : 588 MW
Combustible de secours : fuel
17
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
Capacité de stockage du fuel : 40000 m3
Capacité de stockage d'eau déminée : 10000
m3 Capacité de stockage d'eau dessalée : 10000 m3
Figure I.3 Les trois turboalternateurs de la centrale
de Jijel IV.2.2 Equipement du cycle de production :
IV.2.2.1 La chaudière :
Une chaudière est un composant d'une centrale
électrique, appelée aussi Un générateur de vapeur
qui est un réservoir contenant un fluide et muni d'un système de
chauffage. Son but est de produire et stocker de l'énergie thermique
dans ce fluide et d'utiliser cette énergie dans un autre lieu. Il
destiné à extraire l'énergie calorifique du combustible et
a la céder à la vapeur. La chaudière de la centrale de
Jijel est une chaudière en dépression (circulation forcée
des fumées), elle possède les caractéristiques suivantes
:
-Débit nominal : 670 t/h.
-Pression de service de la vapeur primaire a la sortie de la
chaudière : 140 bars.
-Température de la vapeur surchauffée :
545°C.
-Débit de la vapeur secondaire : 590 t/h.
-Pression de la vapeur secondaire a l'entrée de la
chaudière : 28 bars.
-Pression de la vapeur secondaire a la sortie de la
chaudière : 25 bars.
-Température de la vapeur à resurchauffer : 335
°C.
18
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
-Température de la vapeur resurchauffée : 545
°C. -Température de l'eau d'alimentation : 240 °C
Figure I.4 La chaudière de la central de Jijel
IV.2.2.1.1 Constituants de la chaudière:
a. Chambre de combustion (foyer):
C'est dans cette enceinte que l'on brûle le mélange
(air gaz), l'oxygène de l'air se combine avec le
combustible en produisant de la chaleur et des gaz. C'est dans cette chambre
que se dégage toute l'énergie calorifique du combustible (zone la
plus chaude du générateur de vapeur).
Cette chambre est généralement formée de
tôles réfractaires soudées entre elle ainsi que les
différent écrans tel que :
-L'écran frontal
-Les deux écrans latéraux
-L'écran arrière
b. Les brûleurs:
Les brûleurs ont pour but d'engendrer et d'entretenir la
combustion du combustible dont ils assurent le mélange homogène
avec l'air ambiant. La chambre de combustion porte au total douze (12)
19
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
brûleurs mixtes gaz /fuel à tourbillonnements
disposés en deux étages de six brûleurs chacun. Le premier
étage est situé à une hauteur de 7.25 m et le
deuxième est à 9.85m.
Chaque brûleur est constitué par :
-une boite d'air de combustion divisée en deux canaux : le
canal intérieur pour l'air principal et le
canal extérieur pour l'air périphérique.
-un collecteur de gaz avec deux lignes pour le gaz d'allumage et
le gaz principal.
-une torche.
-un tube pour installer la buse d'injection de fuel.
c. Ventilateurs de soufflage:
Ils ont pour but de fournir l'air nécessaire à la
combustion au niveau des brûleurs. Les débits d'air brassés
par ces ventilateurs sont très importants. Les ventilateurs de soufflage
aspirent de l'air atmosphérique et refoulent cet air vers la chambre
à travers un réchauffeur d'air.
Figure I.5 Le ventilateur de soufflage de la
centrale.
d. Réchauffeur d'air rotatif :
C'est un chauffeur thermique dont le but est de :
-Récupérer une partie de la chaleur encore contenue
dans les gaz de combustion -Elever la température de l'air comburant
pour améliorer la combustion.
20
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
-De plus, dans les générateurs à vapeur,
brûle du charbon pulvérisé, l'air chaud est utilisé
pour faire sécher le charbon.
e. Ballon (réservoir):
C'est un réservoir cylindrique horizontal placé
à la partie haute de la chaudière. Il a deux rouleaux d'appuis
qui lui assurent un libre allongement lors de l'échauffement (de
travail),il est muni de six colonne d'alimentation des écrans de la
chaudière (lieu d'évaporation d'eau ),à l'intérieur
du ballon on trouve 84 cyclones (les cyclones assurent la séparation de
la vapeur de l'eau du mélange résultant de l'évaporation
:sécheur de vapeur par mouvement centrifuge ).La partie supérieur
du ballon contient de la vapeur (léger) et la partie inférieur
contient de l'eau.
f. Ecrans vaporisateurs:
Dans les générateurs de vapeur moderne, les
écrans vaporisateurs sont constitués presque uniquement des tubes
d'écrans d'eau tapissant les parois de la chambre de combustion sous
l'action de la chaleur dégagée par la flamme contenue dans les
tubes d'écran se vaporisent sous forme de bulles.
g. Economiseur:
C'est un échangeur thermique qui a pour but de
récupérer une partie de la chaleur restante dans les gaz de
combustion pour élever la température de l'eau d'alimentation
avant d'être introduite dans le réservoir.
h. Surchauffeur :
C'est un échangeur thermique dont le but est de
récupérer une partie de la chaleur contenue dans les gaz de
combustion et d'élever la température de la vapeur venant du
réservoir à pression constante .La vapeur surchauffée est
dirigé vers la CHP.
i. Resurchauffeur :
C'est un reconditionnement en température de la vapeur
après l'échappement du corps haute pression (1'ere)
détente) pendant le trajet dans le resurchauffeur la température
s'élève une deuxième (2'eme) fois à pression
constante puis elle sera véhiculer vers le corps moyen pression.
j. Cheminées:
21
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
C'est l'échappement des gaz de fumée de hauteur
80m. Les cheminées sont élevés a fin
d'éviter le rabattement des gaz de combustion et obtenir leur plus
grande dispersion dans l'atmosphère. Le
sommet des cheminées est protégé contre
l'action des gaz et des agents atmosphériques par un couronnement en
fonte où en cuivre rouge.
Figure I.6 Les cheminées des 3
groupes
k. ventilateur de tirage:
Le tirage naturel de la cheminée n'étant pas
toujours suffisant pour assurer la circulation des gaz depuis le foyer .les
ventilateurs de tirage peut être installés à la base de la
cheminée, ils aspirent les gaz de combustion de leur sortie de la
chaudière pour les refouler vers la cheminée.
l. Ventilateur de recyclage:
Il aspire les fumées a la sortie de la
chaudière, les refouler dans celle-ci en face des brûleurs .cela
permet :
-Augmenter le rendement de la
chaudière.
-Protéger les tubes écrans frontaux des flammes des
brûleurs.
IV.2.2.2 La turbine :
C'est une machine thermique dont le rôle est de transformer
une partie de l'énergie calorifique en énergie mécanique
par l'intermédiaire de la vapeur d'eau.
22
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
La centrale de Jijel est constituée de trois corps : HP,
MP, BP. La vapeur venant de la chaudière attaque la turbine par le corps
HP ou elle subit une première détente ; les
paramètres de la turbine sont réduits avant
d'attaquer le corps MP la vapeur est conditionne de nouveau en pression et en
température.
La vapeur détendu dans le corps MP attaque directement le
corps BP de la turbine.
Figure I.7 Corps HP
Figure I.8 Corps MP
23
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
Figure I.9 Corps BP
Figure I.10 Turbine à condensation de 210 MW
à 3000 tr/mn en 3 corps
Voici le schéma du cycle complet de production
d'électricité de la centrale thermique à trois corps
d'Achouat
24
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
Figure I.11 Schéma du cycle de
production
Avec :
1-condenseur 13-corps basse pression
2-pompe d'extraction 1ier étage. 14- réchauffeur
haute pression 1 (RHP1).
3-éjecteur. 15- réchauffeur haute pression 2
(RHP2).
4-condenseur de bouillée avec éjecteur. 16-
réchauffeur haute pression 3 (RHP3).
5-pompe d'extraction 2émeetage.
17-générateur de vapeur
6- réchauffeur basse pression 1(RBP1).
18-économiseur
7-condenseur de bouillée sans éjecteur. 19-
Surchauffeur.
8- réchauffeur basse pression 2 (RBP2). 20-
Resurchauffeur
9- réchauffeur basse pression 3(RBP3). 21-corps haute
pression.
10- réchauffeur basse pression 4 (RBP4). 22-corps basse
pression.
11-dégazeur. 23-corps moyen pression
12-bâche alimentaire. 24- Alternateur
La turbine à trois corps est conçue pour travailler
avec les paramètres suivants :
- Puissance nominale 210MW
- Pression absolue de la vapeur vive en amont des vannes
d'arrêt 127.5bar
- Pression absolue de la vapeur resurchauffée en amont des
vannes d'interception 23bar
25
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
-Température de vapeur vive et resurchauffée
540°C -Pression de la vapeur à la sortie du CHP
27 bars -Température de vapeur à la sortie du
CHP 330°C -Pression de vapeur à la sortie du CBP
0.05 bar -Débit de vapeur de la turbine 670
t/h
-Nombre de corps 3
-Nombre de soupapes de réglage du CHP
4
-Nombre de soupapes de réglage du CMP
4
-Nombre de vannes d'arrêt du CHP 2
-Nombre de vannes d'arrêt du CMP 2
-Nombre d'étages de service :
o au CHP 12
o au CMP 11
o au CBP 2 X 4
-Nombre de soutirage non réglables 7
-Température d'huile entrée turbine 40
à 45°C
-Température d'huile sortie turbine
70°C
-Vitesses critiques de rotation
1489-1862-1970-2487
-Valeurs des dilatations relatives rotor / stator
o CHP +4mm / -1,2mm
o CMP +3mm / - 2,5mm
o CBP +4,5mm / - 2,5mm
-Survitesse turbine 10 %
- Pression d'huile de graissage 0.98 bar
- Pression d'huile de régulation 20
bars
- Vitesse du vireur 3 à 4 tr/mn
- Nombre de paliers turbine 5
IV.2.2.3 L'alternateur :
L'alternateur reçoit de l'énergie mécanique
lorsque la vapeur fait tourner la turbine : il convertit cette énergie
mécanique en énergie électrique.
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
Pour notre cas, c'est un turbo-alternateur synchrone
triphasé de type TLB-200-NT3, il est fabriqué en
conformité avec les exigences des normes d'état de U.R.S.S. et la
recommandation de la commission électrotechnique international.
Ce type d'alternateur a une puissance de 210000 KW et une
fréquence de rotation de 3000tr/min.Les caractéristiques
nominales de l'alternateur sont résumées dans le tableau suivant
:
Paramètres
|
Valeurs
|
Puissance (KVA/KW)
|
247000/210000
|
Facteur de puissance
|
0.85
|
Fréquence de rotation (tr/min)
|
3000
|
Fréquence (Hz)
|
50
|
Nombre de phases
|
3
|
Couplage des phases
|
En étoile (Y)
|
Rendement
|
98.45-0.155
|
Tension au stator (V)
|
15750
|
Intensité au stator (A)
|
9060
|
Intensité au rotor (théorique) (A)
|
1940
|
Tension d'excitation (théorique) (V)
|
450
|
Rapport de court-circuit (r.c.c)
|
0.52
|
Tableau I.2 caractéristiques nominales de
l'alternateur
Le refroidissement de l'alternateur se fait par l'eau et par
l'hydrogène que sont caractérisées par :
L'hydrogène
|
Surpression
|
3 bars
|
Pureté
|
97.0 %
|
Température à la sortie des
réfrigérants de gaz
|
40 °C
|
L'eau
|
Débit
|
111 l/min
|
Température à l'entré
|
20 °C
|
Chute de pression d'eau dans le réfrigérant
|
0.85 bars
|
26
Tableau I.3 caractéristiques de l'eau et
d'hydrogène
27
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
IV.3 Poste d'eau : IV.3.1 Condenseur :
Le condenseur est destiné à fonctionner avec l'eau
de mer, et constitué en deux demi-condenseurs isolable : l'un est
indépendante de l'autre.
La vapeur qui arrive dans le condenseur depuis la turbine se met
en contacte avec les surfaces froides des tubes de condensation, à
l'intérieur duquel circule l'eau de refroidissement et se condense en
transférant à l'eau de mer la chaleur d'évaporation.
Le vide est maintenu par le système des éjecteurs
de vapeurs, qui évacue l'air et les gaz incondensables.
Débit nominal de la vapeur
|
421 t/h
|
Débit maximal
|
432 t/h
|
Pression dans le condenseur
|
52gr à T=20°C
|
Perte de charge hydraulique
|
0.54 bars à Q=27500m3/h
|
Vitesse de circulation dans les le faisceau tubulaire
|
1.82 m/s
|
Pression maximale d'eau de circulation dans les boites à
eau
|
2 bars
|
Nombre des tubes
|
16880
|
Diamètre des tubes
|
25/23.8mm
|
Langueur des tubes
|
9000mm
|
Tableau I.4 caractéristiques nominales du
condenseur
IV.3.2 le dégazeur :
C'est un dispositif qui est caractérisé par : Un
débit de 50 t/h.
Une capacité de 100 m3.
Une pression de 1.18 bars.
Son but principal est d'extraire les gaz dissocier dans l'eau
: le dégazeur reçoit l'eau d'extraite en général
qu'il préchauffe encore afin d'éliminer l'oxygène dissous
pour éviter la corrosion au niveau du générateur de
vapeur.
28
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
IV.3.3 les réchauffeurs :
IV.3.3.1 Les réchauffeurs à haute pression
:
Il est constitué d'organes composés de valve de
vapeur avec réchauffeur de vapeur encastré dans la valve
.Il existe trois réchauffeurs haute pression by-pass HP
recycle la vapeur vive de la chaudière. Ils sont
caractérisés par :
Dénomination
|
Unité
|
RHP5
|
RHP6
|
RHP7
|
Pression vapeur dans chaque étage
|
Bars
|
12.2
|
26.7
|
39.2
|
Température de la vapeur soutirée
|
°C
|
378
|
329
|
449
|
Débit de l'eau d'alimentation
|
t/h
|
617
|
617
|
617
|
Pression à l'entrée RHP
|
Bars
|
186
|
184
|
182
|
Surface de chauffage totale
|
m2
|
775
|
703
|
775
|
Refroidisseur de condensat
|
M
|
93
|
93
|
52
|
volume espace eau
|
m 3
|
3.9
|
3.9
|
3.8
|
Volume espace vapeur
|
m 3
|
25.2
|
21.2
|
25.2
|
Tableau I.5 caractéristiques des
réchauffeurs à haute pression
IV.3.3.2 Le réchauffeur à basse pression
:
Il y a quatre (04) réchauffeurs BP qui recycle la
vapeur de resurchauffé de la chaudière outre les corps MP et BP
de la turbine dans le condenseur .il est composé de deux valves de
vapeur avec capacité unitaire de 245t/h.
29
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
Désignation
|
Unité
|
RBP4
|
RBP3
|
RBP2
|
Surface de chauffeur
|
m 2
|
323
|
321
|
350
|
Refroidisseur de drainage
|
m 2
|
|
29
|
|
Refroidissement de vapeur
|
m 2
|
24
|
|
|
Pression maximale de service au corps
|
Bars
|
6.8
|
6.8
|
6.8
|
Pression maximale de service
coté condensateur principal
|
Bars
|
15.7
|
15.7
|
15.7
|
Température maximale de l'eau
|
°C
|
160
|
130
|
160
|
Température maximale de la vapeur
|
°C
|
400
|
400
|
400
|
Tableau I.6 caractéristiques des
réchauffeurs basse pression IV.3.3.3 Les réchauffeurs de
réseau :
Se sont des échangeurs de chaleur à surface qui
permettent d'augmenter la température de l'eau. Il existe deux
réchauffeurs de réseau : un avec un éjecteur et l'autre
sans.
IV.3.4 La pompe principale (alimentaire):
C'est une pompe centrifuge multicellulaire à corps
segmenté. Leur rôle est d'alimenter le ballon chaudière en
eau.
L'arbre est guidé par deux paliers radiaux et un palier
axial coté refoulement, disposé derrière le palier radical
pour absorber les poussées dans les deux sens, il maintient le rotor de
la pompe dans sa position axiale.
Le graissage de la pompe se fait par huile sous pression.
30
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
La fréquence de rotation de la pompe principale est
variable, elle est réglée automatiquement par coupleur
hydraulique en fonction de la charge de chaudière par le
régulateur d'alimentation de chaudière.
Le tableau suivant résume les caractéristiques
principales de cette pompe :
Caractéristique
|
Valeur numérique
|
Débit
|
316 t/h
|
Pression a l'admission
|
13.69 bars
|
Pression refoulement
|
175 bars
|
Puissance absorbée
|
2021 KW
|
Vitesse
|
5191 tr/mn
|
Température de l'eau
|
168 °C
|
Tableau I.7 caractéristiques de la pompe
alimentaire
V. Cycles de production d'énergie à
vapeur:[2]
V.1 Cycle de Carnot :
Le cycle de CARNOT (Figure 1.9) est le cycle idéal
suivant lequel une machine thermique motrice fonctionne en assurant le
rendement thermique maximum possible. Il est composé de deux
transformations adiabatiques 1-2 et 3-4 (avec échange de travaux : une
détente et une compression) et de deux transformations isothermes et
isobares 4-1 et 2-3 (avec échange de chaleur Q1 et Q2)
31
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
Figure I.12 Cycle de Carnot
Les quatre transformations composant le cycle de Carnot sont
donc:
· 1-2 : Détente adiabatique de
la vapeur (Q1-2 = 0) avec production de travail, Wd = Wt = W1-2 = H2 - H1
· 2-3 : Condensation isobare et
isotherme de la vapeur humide (sans production de travail W2-3 = 0) avec rejet,
par le fluide moteur, de la quantité de chateur Q2 au milieu
extérieur, Q2 = Q2-3 = H3 - H2
· 3-4 : Compression adiabatique du
fluide moteur (Q3-4 = 0) avec apport de travail W3-4. Wc = Wp = W3-4
= H4 - H3
· 4-1 : Apport, au fluide moteur, de la
quantité de chateur Q1 à température et pression
constantes (sans production de travail), Q1 = Q4-1 =H1 - H4. [2]
En utilisant ces équations, on obtient le rendement
thermodynamique du cycle de CARNOT :
çth-CARNOT = 1 -1Q21
1Q11=1 - H2-H3
H1-H4
Le rendement thermodynamique du cycle de CARNOT a la valeur
maximale possible qui puisse exister et donc le rendement thermodynamique de
tout autre cycle travaillant entre les mêmes températures T1 et T2
lui sera inférieur.[2]
V.2 Cycle de Rankine :
Le cycle de Rankine (Figure 1.10) peut être
considéré comme le cycle de base des turbines à vapeur. Le
cycle de Rankine ne diffère du cycle de CARNOT que par le fait que la
condensation du fluide moteur est complète (jusqu'à l'état
de liquide saturé avec un titre de
32
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
vapeur X3=0, égal à la quantité de
vapeur divisé par la quantité totale du mélange) et donc
la compression est assurée par une pompe au lieu d'un compresseur, ce
qui a pour effet de réduire énormément le travail de
compression et d'augmenter énormément le travail disponible
(utile). [2]
Figure I.13 (a) Cycle de Rankine (b) Installation du
cycle de Rankine
La quantité de chateur Q1, fournit au fluide moteur
totalement à pression constante, se compose alors d'une première
quantité Q5-4 (avec augmentation de la température dans
l'économiseur) pour porter celui-ci à l'état de liquide
saturé (X4 =0) avec augmentation de la température suivit d'une
deuxième Q4-1 pour l'évaporer à température
constante (T4 = T1) jusqu'à l'état de saturation (X1=1). Ce cycle
comporte une transformation en plus (5-4) que celui de Carnot.
Le rendement thermique du cycle de Rankine est :
H2-H3 H1-H2
çth = Wd / Q1= 1 - =
H1-H3 H1-H3
On néglige le travail de compression alors 3 et 5 sont
confondus et H5 = H3. [2]
V.3 Cycle de Rankine à surchauffe (cycle de Hirn)
:
Le cycle de Rankine à surchauffe ou cycle de Hirn
(Figure 1.11) ne diffère du cycle de Rankine simple que par une
transformation supplémentaire 6-1, pendant laquelle le fluide moteur est
surchauffé à une température supérieure à
celle de saturation, en lui fournissant une troisième quantité de
chaleur Q6-1 dans le surchauffeur. Ceci a pour effet d'augmenter
33
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
énormément le travail de détente et donc le
travail utile est d'améliorer les conditions de travail de la turbine et
donc son rendement interne puisque une grande partie des étages de la
turbine fonctionnent avec de la vapeur sèche. En même temps le
rendement thermique du cycle augmente.
Figure I.14 (a) Cycle de Hirn (b) Installation du cycle
de Hirn
La quantité de chateur Q1, fournit au fluide moteur
totalement à pression constante, augmentera et sera composé alors
d'une première quantité Q5-4 (avec augmentation de la
température dans l'économiseur) pour porter celui-ci à
l'état de liquide saturé (X4=0) avec augmentation de la
température suivit d'une deuxième Q4-6 pour l'évaporer
à température constante (T4 = T1) jusqu'à l'état de
saturation (X1=1), puis d'une troisième Q6-1 pour surchauffer la vapeur
saturée jusqu'à T1 >T6 =Tsat.
Le rendement du cycle de Rankine à surchauffe est :
??2-??3 ??1-??2
= -??3 [2]
-??3
çth = Wd / Q1 = 1 - ??1 ??1
V.4 Cycle à resurchauffe :
On peut augmenter d'avantage le rendement thermique du cycle
de Rankine à surchauffe en resurchauffant (7-8) le fluide moteur dans un
resurchauffeur (c. a. d. double surchauffe). Et donc, par rapport au cycle de
Rankine a surchauffe, ce cycle comprend une transformation
supplémentaire (Figure 1.12) isobare 7-8 d'apport d'une quatrième
quantité de chaleur Q7-8 dans le resurchauffeur et la détente se
fait en deux étapes dans deux corps de turbine différents (1-7
dans la turbine haute pression THP et 8-9 dans la turbine basse pression
TBP).
34
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
La resurchauffe entraine également l'augmentation du
travail de détente et donc le travail utile et l'amélioration des
conditions de travail des turbines et donc leur rendement interne puisque une
grande partie de leurs étages fonctionnent avec de la vapeur
sèche. [2]
Figure I.15 (a) Cycle de Rankine à resurchauffe
(b) Installation du cycle à
Resurchauffe
V.5 Cycle à double resurchauffe :
On peut augmenter encore plus le rendement thermique du cycle
de Rankine à resurchauffe par une deuxième resurchauffe (10-11)
du fluide moteur dans un deuxième resurchauffeur (c'est à dire
triple surchauffe) (Figure 1.13). Et donc, par rapport au cycle de Rankine a
resurchauffe, ce cycle comprend une transformation supplémentaire
isobare 10-11 d'apport d'une cinquième quantité de chaleur Q10-11
dans le deuxième resurchauffeur et la détente se fait en trois
étapes dans trois corps de turbine différents (1-7 dans la
turbine haute pression THP, 8-10 dans la turbine moyenne pression TMP et 11-12
dans la turbine basse pression TBP. Cette deuxième resurchauffe entraine
aussi l'augmentation du travail de détente et donc le travail et la
puissance utiles ainsi que le rendement interne des turbines car une plus
grande partie de leurs étages fonctionnent avec de la vapeur
sèche et donc dans de meilleurs conditions. [2]
35
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
Figure I.16 (a) Cycle à double
resurchauffe
Figure I.16 (b) installation de Rankine à double
resurchauffe
V.6 Cycle à soutirage :
Le rendement thermique du cycle à vapeur peut
être amélioré d'avantage par récupération de
chaleur (ou soutirages) en soutirant une fraction de la vapeur `á' qui
sera utilisé pour préchauffer le liquide sortant du condenseur
dans un échangeur à surface ou à mélange
appelé aussi récupérateur avant de l'envoyer dans la
chaudière (Figure 1.14). Ceci permet de réduire la
quantité de chaleur Q1 fournit au fluide moteur mais avec la
pénalité de réduire le travail de détente produit
par la turbine car la fraction de la vapeur soutirée ne subira pas la
détente totale jusqu'à la pression du condenseur et
réduira le débit traversant le reste de la turbine après
ce soutirage. [2]
36
Chapitre I Généralités sur
les centrales thermique et les
cycles de production d'énergie à
vapeur
Figure I.17 (a) Cycle de Rankine à deux
soutirages
Figure I.17 (b) Installation du Cycle de Rankine
à deux soutirag
Chapitre II Approche énergétique et
éxergétique
Chapitre II :
Approche énergétique et
éxergétique
Chapitre II Approche énergétique et
éxergétique
37
II.1 Analyse énergétique :
II.1.1 Introduction:
Les machines fonctionnent par cycle. En appliquant le premier
et le deuxième principe de la
thermodynamique, on peut calculer le rendement de ce cycle.
Premier principe - principe d'équivalence :
énergie-travail ? énergie-chaleur.
?U = W (cycle) + Q (cycle) = 0
Principe établi par joule/Helmholtz vers 1850 qui
énonce que :
« Travail et chaleur sont les deux seules façons
possibles d'échanger de l'énergie entre
systèmes fermés, et lorsqu'un système
thermodynamique fermé quelconque subit un cycle de
transformations qui le ramène à son état
initial, la somme du travail W et de la chaleur Q
échangés est nulle » [4]
Deuxième principe - principe de hiérarchie
: Sens d'évolution des transformations
?S (système) =S (échangée aves
l'extérieur) + S (créée) = 0
Principe dû aux travaux de Carnot (1824) et Clausius
(1854) qui énonce que :
« Le moteur à vapeur doit et ne peut fonctionner
qu'entre deux réservoirs de chaleur dont les niveaux sont
déterminés par leurs température ».
Enoncé de Clausius : « Le
passage de la chaleur d'un corps froid vers un corps chaud n'a jamais lieu
spontanément et sans modification simultanée du milieu
extérieur ».
Enoncé de Kelvin : « A l'aide
d'un système qui décrit un cycle et qui n'est en contact qu'avec
une seule source de chaleur, il est impossible de recueillir du travail».
[4]
II.1.2 Rendement thermodynamique :
Le rendement thermodynamique « çth » ou tout
simplement rendement d'un cycle thermodynamique « çcycle » ou
« ç » représente le taux de conversion de la
quantité de chaleur fournie au fluide moteur en travail
cédé au milieu extérieur. Sa valeur est toujours positive
et inférieur à 1. Il est donc exprimé par le rapport entre
le travail du cycle `Wcycle' (travail net `Wnet') à la quantité
totale de chaleur `Qch' fournie au fluide moteur pendant tout le cycle soit
:
II.1.2.1 Rendement thermodynamique de la turbine :
La turbine est une machine à une ligne d'arbre
composée de corps HP (Haute Pression), MP (moyenne Pression), et BP
(Basse Pression) qui servent à convertir un courant de vapeur
(énergie thermique) provenant du générateur de vapeur en
énergie mécanique qui sert à
Chapitre II Approche énergétique et
éxergétique
38
tourner l'arbre et à entrainer l'alternateur. Ces corps
sont By-passés et permettent un conditionnement de la
vapeur.
Figure II.1 Représentation du cycle
thermodynamique de la turbine dans le diagramme
de mollier
Avec :
M1 : Représente les paramètres de la vapeur
à l'admission de la turbine (température et
pression), est défini sur le diagramme de Mollier, par
l'intersection de l'isobare p1 et
l'isotherme t1.
M3 : Représente l'état de la vapeur sortie turbine
est situé sur l'isobare p2 (pression régnant
dans le condenseur).
M1M2 : Représente la ligne de détente parfaite de
la vapeur dans la turbine.
M1M3 : Représente la ligne de détente réelle
de la vapeur dans la turbine.
h1 - h2 : énergie mise à disposition de la
turbine
h1 - h3 : énergie effectivement transformée
h3 - h2 : énergie dissipée dans les aubage de la
turbine.
h1-h3
Et le rendement se calcule comme suit : ?tur =
h1-h2
II. 1.2.2 Rendement thermodynamique de la
chaudière :
Le terme chaudière définit un appareil qui
transfère de l'énergie sous forme de chaleur et délivre de
la vapeur sous pression ou de l'eau surchauffée sous pression. La vapeur
produite peut couvrir une large plage de température (saturée ou
surchauffée) et de pression (sous- ou
Chapitre II Approche énergétique et
éxergétique
supercritique). Les chaudières participent à la
majorité des procédés thermodynamiques de production
d'électricité et sont des appareils incontournables de
l'énergie et de la thermique industrielle.
a. Pouvoir calorifique du gaz naturel :
On appelle pouvoir calorifique d'un combustible, la
quantité de chaleur fournie ou dégagée par la combustion
complète de 1 kg de combustible solide ou liquide.
Le pouvoir calorifique Pc est fonction de l'état
physique du produit de combustion. On distingue le pouvoir calorifique
supérieur (Pcs) et inférieur (Pci).
- Le pouvoir calorifique est dit supérieur Pcs
(mesuré au calorimètre) si l'on suppose ramener à
25°c tous les produits de la combustion, la vapeur d'eau étant
alors condensée (l'eau est à l'état liquide).
- Le pouvoir calorifique est dit inférieur Pci
(à utiliser dans les applications industrielles) si l'on
suppose refroidir à 100°C les produits de combustion sans
condensation de la vapeur d'eau (l'eau est à l'état vapeur), il
se calcule par la formule suivante :
Pci (GN) = 100
%CH4.Pci(CH4)+%C2H6.Pci(H6)+%C3H8.Pci(C3H8)+%C4H10.Pci(C4H10)
39
b. Calcul du rendement thermodynamique de la
chaudière :
On calcule le rendement par la méthode directe largement
utilisée en industrie :
De. (h1 - h24)
Avec :
De : Débit de la vapeur d'eau entrant dans la
chaudière = 617 t/h
(h1 - h24): Différence
d'enthalpie en amont et en aval de la chaudière en kJ/kg
d : Débit du gaz naturel (carburant) nécessaire
pour la combustion =156000 Nm3/h
PCIGN : pouvoir calorifique du gaz naturel en kJ/kg
Masse volumique du gaz naturel = 0.8 kg/m3
II. 1.2.3 Utilisation des réchauffeurs :
Les réchauffeurs sont des échangeurs de chaleur
instaurés dans les centrales thermiques de production
d'électricité dans le but d'améliorer le rendement du
cycle
On distingue deux types de réchauffeurs :
·
Chapitre II Approche énergétique et
éxergétique
40
Réchauffeur à haute pression (RHP) :
situés après le condenseur, entre la pompe 2ème
étage et le dégazeur.
· Réchauffeurs à basse pression (RBP) ;
situés après la bâche alimentaire, entre les pompes
alimentaires et la chaudière.
Le réchauffeur est adiabatique et ne produit aucun
travail alors selon le premier principe de la thermodynamique : ? ?? = 0 ?
? ?? ???????????????? = ? ?? ????????????????
Donc : ? ????h?? = ? ????h??
Avec :
m : débit de la vapeur, et h : l'enthalpie massique.
II.2 Analyse éxergétique :
II.2 .1 Principe :
L'exergie d'un système est définie comme
étant le maximum des travaux disponibles qui peuvent être
réalisés par la combinaison système-environnement. Des
valeurs d'exergie plus élevées signifient une valeur plus
élevée de travail disponible.
L'analyse de l'exergie est tirée de la première et
la deuxième lois de la thermodynamique. [3] On distingue trois formes
d'exergie :
· Exergie associée au transfert de flux de
matière.
· Exergie associée au transfert de chaleur.
· Exergie associée au transfert de travail.
II.2.1.1 Exergie associée au transfert de flux
de matière:
L'Exergie associée au transfert de flux de matière
(ËM) peut être décomposée en quatre termes :
ËM = Ëphy + Ëchim + Ëcin +
Ëpot
Avec :
· Ëphy: Exergie physique.
· Ëchim: Exergie chimique.
· Ëcin: Exergie cinétique.
· Ëpot: Exergie potentielle
Chapitre II Approche énergétique et
éxergétique
41
II.2.1.1.a Exergie physique:
C'est la quantité maximale de travail qui peut être
récupérée lorsqu'un flux de matière est
porté de son état initial (T0, P0) à l'état de
l'environnement défini par (T, P) par un processus ne faisant intervenir
qu'une interaction thermique avec l'environnement.
Cette composante est donnée par l'Equation:
Ëphy = m [(h - h0) - T0 (S - S0)]
Avec :
· m : débit massique du fluide.
· h: enthalpie massique du fluide.
· S: entropie massique du fluide.
· T0:Température de référence.
· h0: enthalpie massique de référence.
· S0:entropie massique de
référence.
II.2.1.1.b Exergie chimique:
C'est le travail maximal qui peut être
récupéré lorsque le flux est porté de l'état
de l'environnement à l'état mort (ou état
d'équilibre final) par un processus faisant intervenir seulement un
transfert thermique et un échange de matière avec
l'environnement.
L'exergie chimique est calculée par l'Equation
suivante:
Ëchim = m [Ó xn (eCH ) n + RT0Ó xn
ln xn]
Avec :
· m : débit massique du fluide.
· T0:Température de référence.
· xn: la fraction molaire du kth gaz dans le
mélange.
· eCH: La valeur de l'éxergie chimique standard.
· R: la constante universelle des gaz.
II.2.1.1.c Exergie cinétique :
Elle est donnée par l'Equation : Ëcin =
m. Co2
2
Avec :
· m : débit massique du fluide.
· Chapitre II Approche
énergétique et éxergétique
42
Co : Vitesse du flux de matière par rapport à la
surface de la terre.
II.2.1.1.d Exergie potentielle :
Elle est donnée par la relation suivante:
Ëpot = m. g. Zo
Avec :
· m : débit massique du fluide.
· Zo : hauteur par rapport au niveau de la mer.
· g : accélération gravitationnelle.
II.2.1.2 Exergie associée au transfert de
chaleur :
C'est le travail maximal qui peut être obtenu à
partir d'une certaine quantité de chaleur (Q) disponible dans une source
de chaleur à une température T constante et d'un puits de chaleur
à T0 constante en utilisant une machine réversible.
L'expression de l'exergie associée au transfert de
chaleur Q(T) est donnée par l'Equation :
ËQ = Q (?? - ????
???? )
Avec :
· Q: Quantité de chaleur fourni au
système.
· Tf: Température à laquelle la
quantité de chaleur est fournie au système
· T0:Température de
référence.
II.2.1.3 Exergie associée au transfert de
travail :
Le travail mécanique et le travail électrique sont
des exergies pures .Ce sont des énergies ordonnées qui peuvent
être complètement transformées en d'autres formes
d'énergie. L'expression de l'exergie associée au transfert de
travail est donnée par l'Equation : ËW = W Avec
:
· W: travail produit par le système.
II.2.2 Bilan d'exergie :
Le bilan exergétique permet de faire une
évaluation quantitative de la dégradation
énergétique, c'est-à-dire de calculer les
conséquences des irréversibilités thermodynamique. Le
bilan d'exergie autour d'un système en régime permanent est
illustré par la figure 2.11 :
Chapitre II Approche énergétique et
éxergétique
43
Figure II.2 Système thermodynamique quelconque
L'équation du bilan est exprimée par:
? ËMe + ? ËQ = ? ËMs + ? ËW +
ËP
Avec:
· ËMe : Exergie associée à la
matière à l'entrée du système.
· ËMs : Exergie associée à la
matière à la sortie du système.
· ËQ: Exergie associée à une
quantité de chaleur.
· ËW: Exergie associée à un travail
mécanique.
· ËP: pertes d'éxergie.
II.2.3 Rendement exergétique :
Un autre paramètre dans l'analyse exergétique d'un
système est déterminé le rendement de l'exergie, qui est
le pourcentage de l'exercice du combustible fournie à un système
par rapport à l'exercice du produit. En outre, la différence
entre 100 % et la valeur réelle de rendement éxergétique,
exprimé en pourcentage, est le pourcentage de l'éxergie du
combustible gaspillée dans ce système sous forme de destruction
et de perte d'éxergie.
Le rendement exergétique est exprimé par :
ËPr
flex =
Ëf
Avec:
· ËPr: l'exergie du produit.
· Ëf: l'exergie du combustible fourni à un
système.
Chapitre II Approche énergétique et
éxergétique
44
II.2.3.1 Turbine :
Le bilan exergétique (Figure 2.12) de la turbine
s'exprime par:
E Ee,T = E Es,T + WTur + EP,T
· Ée : Exergie entrante au système.
· És : Exergie sortante du système.
· W: Travail mécanique produit de la turbine.
· ÉP: pertes d'éxergie de la turbine.
Figure II.3 Système thermodynamique de la
turbine
Les Pertes exergétiques dans la turbine s'expriment:
ÉP,Tur = E Ée,Tur - E És,Tur - WTur
Le rendement exergétique de la turbine est donné
par:
Ilex,Tur = WTur / (EEe,Tur - EEs,Tur)
II.2.3.2 Réchauffeur:
Le bilan exergétique (Figure 2.13) est donnée par
: E Ée,Réch = E És,Réch + ÉP,Réch Les
pertes exergétiques dans le réchauffeur sont
évaluées par l'expression suivante: ÉP,Réch = E
Ée,Réch - E És,Réch
Avec :
· Ée : Exergie entrante au
système.
· És : Exergie sortante du
système.
· ÉP: pertes d'éxergie du
réchauffeur.
Chapitre II Approche énergétique et
éxergétique
45
Figure II.4 Système thermodynamique du
réchauffeur
Le rendement exergétique du réchauffeur est
donné par: ?ex,Réch = ? Ës,Réch / ?
Ëe,Réch
II.2.3.3 Condenseur :
Le bilan exergétique (Figure 2.14) du condenseur est
donné par : ? Ëe,Cond = ? Ës,Cond +
ËP,Cond
Les pertes exergétiques dans le condenseur sont
donnée par : ËP,Cond = ? Ëe,Cond - ?
Ës,Cond
Le rendement exergétique du condenseur est donné
par :
?ex,C = ?Ës,C / ?Ëe,C
Figure II.5 Système thermodynamique du condenseur
II.2.3.4 Chaudière:
Le bilan exergétique de la chaudière (Figure 2.15)
est donnée par: Ëq + ? Ëe,ch = ? Ës,ch + ËP,ch
Les pertes exergétiques dans la chaudière sont
donné par :
Chapitre II Approche énergétique et
éxergétique
ËP,ch = Ëq + ?Ëe,ch - ?Ës,ch
Le rendement exergétique de la chaudière est
donné par:
?ex,ch = (?Ës,ch - ?Ëe,ch) /
Ëq
?Ëe,ch
46
Figure II.6 Système thermodynamique de la
chaudière
Chapitre III Résultats et discussion
Chapitre III :
Résultats et discussion
Chapitre III Résultats et
discussion
48
III.1 Description du principe de fonctionnement :
L'eau (sous forme de mélange eau-vapeur) stockée
dans la bâche alimentaire (Figure III.1, n° 12) à T =
168°C, et P= 13,7 bar est refoulée vers l'économiseur
(Figure 2.1, n° 18) de la chaudière (Figure III.1, n° 17)
à travers les pompes alimentaire (Figure III.1, n° 13) (trois
pompes alimentaires) et les réchauffeurs haute pression (Figure 2.1,
n° 14-15-16) alimentés par les soutirages de
vapeur à partir des deux corps haute pression (CHP) et basse pression
(CBP) de la turbine, elle subit par conséquent un réchauffement,
et sa température et sa pression changent et deviennent ; T =
244°C, P = 176,5 bar. La vapeur passe par la suite tout d'abord par un
surchauffeur (Figure III.1, n° 19) afin de la sécher et d'augmenter
sa température. Dès que la pression atteint la valeur 127,5 bars
et la température T= 545 °C, la vapeur est dirigée vers
l'entrée de la turbine (CHP) où elle subit une première
détente. A la sortie du corps à haute pression (CHP), les
paramètres thermodynamiques sont respectivement : P= 28 bar et une
température T = 330 °C. Ensuite, cette vapeur est
resurchauffée avec un resurchauffeur (Figure III.1, n° 20) qui se
trouve dans la chaudière, dans lequel elle atteint la température
T= 545 °C.
Après cette resurchauffe, la vapeur est dirigée
vers le corps à basse pression (Figure III.1, n° 22) (CBP) avec une
pression de P = 25 bar. Ensuite elle s'écoule vers le corps à
moyenne pression (Figure III.1, n° 23) (CMP) avec une température
T= 158°C ; à la sortie de ce dernier, la pression chute à
une valeur P = 0,05 bar. La vapeur collectée à la sortie du
troisième corps de la turbine s'écoule par gravité dans un
collecteur de vapeur pour arriver dans les deux puits du condenseur (Figure
III.1, n° 1). La vapeur, en traversant le condenseur, est refroidie par
l'eau de mer et revient à son état liquide. L'eau de
refroidissement est ensuite rejetée la mer à l'aide d'un canal de
rejet à ciel ouvert. Pour favoriser et accélérer la
condensation, une dépression est créée par
l'éjecteur (Figure III.1, n° 3).
Après le refroidissement de l'eau qui devient sous
forme d'eau condensée T = 39°C, cette dernière est
aspirée par des pompes d'extraction premier étage (Figure III.1,
n° 2) constituées de deux pompes, l'une travaille et l'autre en
réserve. A l'aide des pompes deuxième étage (Figure III.1,
n° 5) (trois pompes, deux en service et une en réserve), l'eau
extraite de ce poste est refoulée dans la bâche alimentaire
(Figure III.1, n° 12) en passant par les réchauffeurs basse
pression (Figure III.1, n° 6-8-9-10) alimentés par les soutirages
des vapeurs de corps à basse pression (CBP) et moyenne pression (CMP) de
la turbine pour augmenter la température du condensât
jusqu'à T = 168°C.
Chapitre III Résultats et
discussion
49
A l'entrée de la bâche alimentaire, le
condensât passe par un dégazeur qui permet de faire un
dégazage physique pour évacuer les gaz non condensables (O2.CO2)
afin d'éviter la corrosion.
Le cycle est terminé. La combustion se fait au gaz
naturel ou au Gas-oil (ce dernier est un combustible de réserve).
Après cette description générale du
fonctionnement de l'installation présentée ci-dessus, on a
essayer de réaliser une analyse énergétique et
éxergétique de la centrale thermique d'Achouat malgré la
situation sanitaire actuelle qui nous a pas permis d'avoir tous les
paramètres thermodynamiques de fonctionnement.
C'est pour cela, nous avons pris quelques paramètres
manquants des travaux précédents effectués au sein de
cette centrale, par conséquent le calcul n'a pas été
complété et détaillé.
Dans la figure ci-dessous, est indiqué les points
choisis (utilisés pour l'étude thermodynamique) dans le
schéma simplifié de la centrale thermique d'Achouat.
Figure III.1 Schéma du cycle de
production
Avec :
1-Condenseur 6-Réchauffeur basse pression 1(RBP1).
2-Pompe d'extraction 1er étage. 7-Condenseur de
bouillée sans éjecteur
3-Ejecteur. 8- Réchauffeur basse pression 2 (RBP2)
4-Condenseur de bouillée avec éjecteur. 9-
Réchauffeur basse pression 3(RBP3)
50
Chapitre III Résultats et
discussion
5-Pompe d'extraction 2ème étage. 10-
Réchauffeur basse pression 4 (RBP4).
11-Dégazeur. 18-Economiseur
12-Bâche alimentaire 19- Surchauffeur.
13-Pompes alimentaires 20- Resurchauffeur
14- Réchauffeur haute pression 1 (RHP1). 21-Corps
haute pression
15- Réchauffeur haute pression 2 (RHP2). 22-Corps
basse pression.
16- Réchauffeur haute pression 3 (RHP3). 23-Corps
moyen pression
17-Générateur de vapeur 24- Alternateur.
Et dans la figure qui suit, on donne le schéma du cycle
avec les paramètres des points choisis
Chapitre III Résultats et
discussion
51
Figure
III.2 : Schéma de la centrale thermique avec les
paramètres des points choisis Nous avons aussi
regroupé les différentes grandeurs d'état de chaque point
dans le tableau suivant :
Point
|
Pression (bars)
|
Températures (C°)
|
Débit (t/h)
|
Enthalpie (kJ/kg)
|
Entropie (KJ/kg.K)
|
1
|
127.5
|
545
|
617
|
3459.82
|
6.5
|
2
|
39.2
|
378
|
31.2
|
3171.7
|
6.7
|
3
|
28
|
330
|
43.4
|
3080.8
|
6.7
|
4
|
28
|
330
|
564.8
|
3080.8
|
6.7
|
5
|
25
|
545
|
564.8
|
3562.09
|
7.4
|
6
|
12.2
|
449
|
14.8
|
3369.2
|
7.5
|
7
|
6.8
|
345
|
25.2
|
3152.01
|
7.4
|
8
|
6.8
|
240
|
19.1
|
2929.63
|
7
|
9
|
6.8
|
160
|
27.4
|
2741.49
|
1.9
|
10
|
1.1
|
158
|
500.5
|
2784.76
|
7.6
|
11
|
1.18
|
70.2
|
19.6
|
2687.92
|
0.9
|
12
|
0.05
|
38
|
432
|
2573.4
|
8.4
|
13
|
0.05
|
39
|
432
|
161.39
|
8.4
|
14
|
8
|
39
|
576.3
|
161.39
|
0.5
|
15
|
20
|
40
|
576.3
|
167.39
|
0.5
|
16
|
18
|
61
|
576.3
|
255.31
|
0.8
|
17
|
15.7
|
101
|
617
|
424.41
|
1.3
|
18
|
15.7
|
130
|
617
|
546.31
|
1.6
|
19
|
15.7
|
160
|
617
|
675.41
|
1.9
|
20
|
13.7
|
168
|
617
|
710.36
|
2
|
21
|
186
|
162
|
617
|
797.21
|
1.9
|
22
|
184
|
195
|
617
|
873.35
|
2.2
|
23
|
182
|
162
|
617
|
943.95
|
1.9
|
24
|
176.5
|
244
|
617
|
1058.2
|
2.7
|
Tableau III.1 : Grandeurs d'état des
différents points de la centrale
Chapitre III Résultats et
discussion
52
III.2 Bilan énergétique :
Dans ce qui suit, nous avons seulement (faut de données)
procéder au calcul du rendement de la turbine et de la chaudière,
ainsi que le rendement global de l'installation.
III.2.1 Rendement thermodynamique de la turbine :
À cause des irréversibilités, la
déviation du comportement réel de la turbine par rapport au
comportement isentropique idéalisé peut être prise en
compte. Nous utilisons donc le processus réel sur un diagramme h-s pour
calculer le rendement des trois corps de la turbine.
· Corps à haute Pression (CHP) :
D'aprés la figure III.2, on tire h4s ? 3010 kJ/kg
enthalpie massique réversible isentropique de l'état 4
situé à la sortie de la turbine HP (voir figure III.1)
Avec h4 = 3080.8 kJ/kg enthalpie massique réelle du
point 4 et h1 = 3459,82 kJ/kg enthalpie massique du point 1 situé
à l'entrée de la turbine HP (d'après le tableau III.1 et
figure III.1)
On a par définition: ?CHP =
(h1 - h4)/( h1 - h4s)
AN : ?HP=?CHP = (3459.82 - 3080.8)/(3459.82 - 3010) = 0.843
??????? = 84,3%
Chapitre III Résultats et
discussion
53
Figure III.3 Diagramme h-s du cas réel de
CHP
· Corps à moyenne Pression (CMP)
:
D'aprés la figure III.3, on tire h12s ? 2490 kJ/kg:
enthalpie massique réversible isentropique de l'état 12
situé à la sortie de la turbine MP (voir figure III.1)
Avec h12 = 2573,4 kJ/kg : enthalpie massique réelle du
point 12 et h10 = 2784,76 kJ/kg enthalpie massique du point 10 situé
à l'entrée de la turbine MP (d'après le tableau III.1 et
figure III.1)
On a par définition: ?CMP =
(h10 - h12)/( h10 - h12s)
AN : ?MP=?CMP = (2784,76 - 2573.4)/(2784,76 - 2490) = 0,717
??????? = 71,7%
Chapitre III Résultats et
discussion
54
Figure III.4 Diagramme h-s du cas réel de
CMP
· Corps à basse Pression (CBP) :
D'aprés la figure III.4, on tire h10s ? 2600 kJ/kg:
enthalpie réversible isentropique de l'état 10 situé
à la sortie de la turbine BP.
Avec h10 = 2784,76 kJ/kg : enthalpie massique réelle du
point 10, et h5 = 3562,09 kJ/kg enthalpie massique du point 5 situé
à l'entrée de la turbine BP (d'après le tableau III.1 et
figure III.1).
On a par définition: ?CBP =
(h5 - h10)/( h5 - h10s)
AN : ?BP=?CBP = (3562,09 - 2784,76)/(3562,09 - 2600) = 0,808
??????? = 80,8%
Chapitre III Résultats et
discussion
Figure III.5 Diagramme h-s du cas réel de
CBP
· Détermination du rendement des trois corps
:
?T =((h1 - h4) + (h10 - h12) + (h5 - h10))/((h1 - h4??) + (h10 -
h12??) + (h5 - h10??))
?T =1377.58/1706.67
?T =80.71%
III.2.2 Rendement thermodynamique de la chaudière
:
Avant de calculer le rendement thermodynamique de la
chaudière, il faut d'abord déterminer le pouvoir calorifique
inférieur du fuel utilisé pour la combustion et qui est le gaz
naturel.
III.2.2.1 Calcul du pouvoir calorifique
inférieur (PCI) du gaz naturel : Le tableau suivant donne la
composition volumique du gaz naturel algérien:
Constituants
|
N2
|
CO2
|
CH4
|
C2H6
|
C3H8
|
C4H10
|
Pourcentage (%)
|
5,5
|
0,21
|
83,45
|
7,4
|
2,45
|
1
|
|
55
Tableau III.2 : Composition volumique du gaz naturel
algérien
Chapitre III Résultats et
discussion
Le pouvoir calorifique inférieur (PCI) se calcule à
partir des enthalpies de combustion des différents constituants du gaz
naturel, en utilisant les enthalpies de formation suivantes :
Substance
|
Nom
|
Etat physique
|
Enthalpie de formation ????? ?? en o
J/kmol
(à 25°C et 0,1 MPa)
|
Masse molaire (g/mol)
|
CO2
|
Dioxyde de carbone
|
Gaz
|
- 393520
|
44,011
|
CH4
|
Méthane
|
Gaz
|
- 74850
|
16,043
|
C2H6
|
Ethane
|
Gaz
|
- 84680
|
30,070
|
C3H8
|
Propane
|
Gaz
|
- 103850
|
44,097
|
C4H10
|
Butane
|
Gaz
|
- 126150
|
58,123
|
H2O
|
Eau
|
Gaz
|
- 241820
|
18,015
|
|
Tableau III.3 : Les enthalpies de combustion des
différents constituants du gaz naturel
· Methane: CH4 + 2O2 ? CO2 + 2
H2O
?hcomb(CH4)
0 = ?hf0(CO2) + 2.
?hf0 (H2O) - ?hf0(CH4) =
-393520 - 2.241820 + 74850 = -802310 kJ/mol
On a PCI (CH4) =
|
-??????? (??????)
????????
|
|
????????
= ?????????? .
|
|
· Ethane: C2H6 + ???? O2 ?
2 CO2 + 3 H2O ?hcomb(C2H6 )
0 = 2. ?hf0(CO2) + 3. ?hf0 (H2O) -
?hf0(C2H6)
2.393520 + 3.241820 - 84680
30,07
= ??????????, ??
????
? ?????? (????????) =
????
· = ????????????
????,??????
56
Propane: C3H8 + 5 O2 ? 3 CO2 + 4 H2O
?hcomb(C3H8)
0 = 3. ?hf 0(CO2) + 4. ?hf 0 (H2O) - ?hf
0(C3H8)
? ?????? (????????) =
|
3.393520 + 4.241820 - 103850
|
= ??????????,???? ????/????
|
|
|
· Butane: C4H10 + ??????
O2 ? 4 CO2 + 5 H2O ?hcomb(C4H10)
0 = 4. ?hf0(CO2) + 5. ?hf0 (H2O) -
?hf0(C4H10)
? ?????? (??????????) =
|
4.393520 + 5.241820 - 126150
|
= ??????????, ???? ????/????
|
|
|
Le pouvoir calorifique inférieur du gaz naturel (GN)
est déterminé en fonction du pouvoir calorifique de chaque
constituant ainsi que leurs compositions volumiques, comme suit :
%CH4.PCI(CH4)+%C2H6.PCI(H6)+%C3H8.PCI(C3H8)+%C4H10.PCI(C4H10)
PCI (GN) = 100
PCI (GN) = 83,45.50010+7,4.47483,2+2,45.46352,13+ 45713,92
100
PCI (GN) = 46839,87 ????
????
Chapitre III Résultats et discussion
III.2.2.2 Calcul du rendement de la chaudière :
D'après la méthode directe, on calcule le
rendement de la chaudière comme suit :
De. (h1 - h24)
Avec :
De : Débit de la vapeur d'eau entrant dans la
chaudière = 617 t/h
(h1 - h24): Différence d'enthalpie en amont
et en aval de la chaudière en kJ/kg
d : Débit du gaz naturel (carburant) nécessaire
pour la combustion =156000 Nm3/h
PCIGN : pouvoir calorifique du gaz naturel en kJ/kg
Masse volumique du gaz naturel = 0.8 kg/m3
?ch
|
617000. (3459,82 - 1058,2)
|
= 0,2535
|
|
|
57
????? = ????,???? %
III.2.3 Réchauffeurs :
On va utiliser les débits massiques relatifs
(notés Y) tirés des bilans énergétique des
réchauffeurs, pour calculer la chaleur fournie (qin) et le travail net
(wnet) dans le but de définir le rendement global du cycle
thermodynamique [Ohio].
On commence par les réchauffeurs à haute
pression.
· RHP3 (Figure III.1 n°16) :
Soit Y2 le débit massique relatif au point 2
Chapitre III Résultats et
discussion
58
Figure III.6 : Schéma thermodynamique de RHP3 Le
bilan énergétique : m2.h2 + m.h23 = m2.h2L +m.h24
Avec : Y2 = m2
??
|
alors : m2 = m. Y2
|
|
On remplace l'expression de m2 dans l'équation du
bilan:
??????-??????
m.Y2.h2 + m.h23 = m.Y2.h2L + m.h24 Donc : Y2=
????-??????
Les enthalpies ont été calculées à
partir du site Application numérique :
Point
|
P (bar)
|
T (C°)
|
h(kJ/kg)
|
2
|
39.2
|
378
|
3171.7
|
2L
|
39.2
|
215
|
920.96
|
23
|
181.5
|
219
|
943.95
|
24
|
178.5
|
244
|
1058.2
|
|
Y2= 1058.2-943.95 = 0.05
3171.7-920.96
· Chapitre III Résultats et
discussion
59
RHP2 : (numéro15 sur le schéma)
Soit Y3 le débit massique relatif au point 3
Figure III.7 Schéma thermodynamique de
RHP2
Le bilan énergétique : m3.h3 +
m2.h2L+ m.h22 = m.h23 + (m3+m2).h3L
Avec : Y3 = m3
??
|
donc : m3= Y3.m et m2= m.Y2
|
|
Donc : m.Y3.h3 + m.Y2.h2L + m.h22 = m.h23 + m. (Y3+Y2).h3L
?Y3=
????-??????
Application numérique :
(??????-??????)-????.(??????-??????)
Point
|
P (bar)
|
T(°C)
|
h (kJ/kg)
|
3
|
28
|
330
|
3080.8
|
3L
|
28
|
191
|
812.45
|
22
|
184
|
195
|
837.34
|
23
|
181.5
|
219
|
943.95
|
2L
|
39.2
|
215
|
920.96
|
|
Y3=
(943.95-837.35)-0.05.(920.96-812.45)
3080.8-821.45
|
= 0.045.
|
|
· Chapitre III Résultats et
discussion
60
RHP1 :
Soit Y6 le débit massique relatif au point 6
Figure III.8 Schéma thermodynamique de
RHP1
Le bilan énergétique : m6.h6 +
(m3+m2).h3L+ m.h21 = m.h22 + (m2+m3+m6).h6L
Y6.m.h6 + m.(Y2+Y3)h3L+m.h21=m.h22+m.(Y2+Y3+Y6).h6L
Avec : Y6 = m6
??
|
Donc : Y6 =
(h????-h????)-(Y??+Y??).(h????-h????)
h??-h????
|
|
Application numérique :
Point
|
P(bar)
|
T(°C)
|
h(kJ/kg)
|
6
|
12.2
|
449
|
3369.2
|
6L
|
12.2
|
166
|
701.76
|
21
|
28
|
191
|
812.45
|
3L
|
28
|
191
|
812.45
|
22
|
184
|
195
|
837.34
|
|
Y6 = (837.35-728.74)-0.095.(812.45-701.76)
3369.2-701.76
|
= 0.0367.
|
|
· Chapitre III Résultats et
discussion
61
RBP4 :
Soit Y7 le débit massique relatif au point 7
Figure III.9 Schéma thermodynamique de
RBP4
Le bilan énergétique :
m7.h7 + m.h18 = m7.h7L + m h19
Avec : Y7 = m7
??
Y7.(h7- h7L) = h19 - h18 Donc : Y7 =
??????-??????
????-??????
Application numérique :
Point
|
P(bar)
|
T(°C)
|
h(kJ/kg)
|
7
|
6.8
|
345
|
3152.01
|
7L
|
6.8
|
126
|
529.62
|
18
|
15.7
|
130
|
546.31
|
19
|
15.7
|
160
|
675.41
|
|
Y7 = 675.41-546.31
3152.01-529.62
|
= 0.049
|
|
· Chapitre III Résultats et
discussion
62
RBP3 :
Soit Y8 le débit massique relatif au point 8
Figure III.10 Schéma thermodynamique de
RBP3
Le bilan énergétique : m8.h8 +
m7.h7L + m.h17 = (m8+m7).h8L + m.h18
Y8.(h8 - h8L) = Y7.(h8L - h7L) + (h18 - h17)
Avec : Y8 = m8
??
|
Donc : Y8 =
(??????-??????)-????.(??????-??????)
????-??????
|
|
Application numérique :
Point
|
P(bar)
|
T(°C)
|
h(kJ/kg)
|
8
|
6.8
|
240
|
2929.63
|
8L
|
6.8
|
97
|
406.87
|
17
|
15.7
|
101
|
424.41
|
7L
|
6.8
|
126
|
529.62
|
18
|
15.7
|
130
|
546.31
|
|
Y8 = (564.31-424.41)-0.049.(529.62-406.87)
2929.63-406.87
|
= 0.053
|
|
· Chapitre III Résultats et
discussion
63
RBP2 :
Soit Y9 le débit massique relatif au point 9.
Figure III.11 Schéma thermodynamique de
RBP2
Le bilan énergétique :
m9.h9 + m.h16 + (m7 + m8).h8L = m.h17 + (m9 + m8 + m9).h9L
Avec : Y9 = m9
??
Y9.(h9 - h9L) = (h17 - h16) + (Y8 - Y7).(h9L - h8L), Donc :
Y9
=
(??????-??????)-(????+????).(??????-??????)
????-??????
Application numérique :
Point
|
P(bar)
|
T(°C)
|
h(kJ/kg)
|
16
|
18
|
61
|
255.31
|
9
|
6.8
|
160
|
2741.49
|
9L
|
6.8
|
57
|
239.16
|
8L
|
6.8
|
97
|
406.87
|
17
|
15.7
|
101
|
424.41
|
|
Y9 = (424.41-255.31)-(0.053+0.049).(406.87-239.16)
2741.09-239.19
|
= 0.06.
|
|
· Chapitre III Résultats et
discussion
RBP1 :
Soit Y11 le débit massique relatif au point 11
Figure III.12 Schéma thermodynamique de
RBP1
Le bilan énergétique : m11.h11 +
m.h15 + (m8+m7+m9).h9L = m.h16 + (m9+m7+m8+m11).h11L
Avec : Y11 = m11
?? ? Y11.(h11-h11L) = (h16-h15) + (Y8+Y7+Y9).(h11L-h9L).
? Y11 = ??????-????????
(??????-??????)- (????+????+????).(??????-????????)
64
Application numérique :
Point
|
P(bar)
|
T(°C)
|
h(kJ/kg)
|
11
|
1.18
|
70.2
|
2687.92
|
11L
|
1.18
|
36
|
150.92
|
15
|
20
|
40
|
167.39
|
16
|
18
|
61
|
255.31
|
9L
|
6.8
|
57
|
239.16
|
|
Y11 = (255.31-167.39)-(0.049+0.053+0.06).(239.16-150.92)
(2687.92-150.92)
|
= 0.029.
|
|
Chapitre III Résultats et discussion
II.1.2.3.a Calcul de la chaleur fournie :
Selon [Ohio] : qin = (h1-h24) + [1-(Y2+Y3)].(h5-h4)
qin = (3459.82-1058.2) + [1-(0.05+0.045)].(3562.09-3070.93)
qin = 2846.11 kJ/kg
II.1.2.3.b Calcul du travail net :
On a : le travail total (net) est la somme des travaux des
trois corps de la turbine, ainsi : Wnet=WCHP+WCMP+WCBP
· Corps à haute pression :
WCHP = (h1-h2) + (h2-h4).(1-Y2)
On a: WCHP = (h1-h2) + (h2-h4).(1-Y2) =
(3459.11-3171.7)+(3171.7-3070.93).(1-0.05)
WCHP =383.14 kJ/kg
· Corps à moyenne pression :
On a : WCMP = z.(h10-h12) - Y7.(h7-h12) - Y9.(h9-h12) -
Y8.(h6-h12) - Y11.(h11-h12)
Avec : z= 1 - (Y6+Y2+Y3)
WCMP = 121.86 kJ/kg
· Corps à basse pression :
WCBP = (h5-h6).[1-(Y2+Y3)].(h6-h10).z
WCBP = 682.19 kJ/kg Alors : Wnet=
682.19+121.86+383.14
Wnet= 1187.19 kJ/kg II.1.2.3.c Calcul du rendement
:
On a : Þ=
qin
= 1187.19
2846.11
= ??, ????????
Wnet
65
? = 41.71%
Chapitre III Résultats et
discussion
66
III.3 Bilan d'éxergie :
En ce qui concerne l'analyse éxergétique, par
manque de données, nous avons procéder seulement au calcul du
rendement éxergétique de la turbine et de la chaudière.
III.3.1 Calcul du rendement éxergétique de
la turbine :
On calcule le rendement des rois corps de la turbine
séparément ;
· Corps à haute pression (CHP) :
Le bilan exergétique s'exprime par : ?Ëe(CHP) =
?Ës(CHP) + ?(CHP) + ËP(CHP) Tel que :
· Ëe : Exergie entrante au système.
· Ës : Exergie sortante du
système.
· W: Travail mécanique produit de la turbine.
· ËP: pertes d'éxergie de la turbine.
a. Calcul des termes de l'équation:
Premier terme: Puissance éxergétique
entrante :
?Ëe (CHP) = Ë1 = m1 [ ( h1 - h0) - T0 (S1 - S0)]
Avec: Ë1: puissance éxergétique du point 1
A.N : ?Ëe (CHP) = 1000
3600 * 617[ ( 3459.82 - 104.92) - 298.15 (6.5 - 0.3)]
?Ëe(CHP) = 258175.0806 ????.
Deuxième terme: puissance
éxergétique sortante: ?Ës(CHP) = Ë2 + Ë3
+ Ë4 (*)
Avec:
Ë2 = m2 [(h2 - h0) - T0 (S2 - S0)], puissance
éxergétique du point 2
Ë2= 1000
3600
|
* 31.2[(3171.7 - 104.92) - 298.15 (6.7 - 0.3)]
|
|
Ë2 =10041.37333 = ????
Ë3 = m3 [( h3 - h0 ) - T0 (S3 - S0)], puissance
éxergétique du point 3
Ë3 = 1000
3600
|
* 43.4 [( 3080.8 - 104.92)- 298.15(6.7 - 0.3)]
|
|
Ë3 = 12871.95778????
Ë4 = m4 [(h4 - h0) - T0 (S4 - S0)], puissance
éxergétique du point 4
Ë4 = 1000
3600
|
* 564.8 [(3080.8 - 104.92) - 298.15 (6.7 - 0.3)]
|
|
Chapitre III Résultats et
discussion
67
Ë4=167513.4044????
En remplaçant chaque terme dans l'équation (*) on
obtient la puissance éxergétique du CHP ?Ës(CHP) =
10041.37333 + 12871.95778 + 167513.4044.
?Ës(CHP) = 190426.7355 ????
Troisième terme: puissance
éxergétique du travail produit par le CHP
On a ?(CHP) = m1 * W(CHP). Où: m1 : débit total de
la vapeur d'eau en tonne par heure
A.N : ?T,Hp = 1000
3600 * 617 * 383.14.
?T,Hp = 65665.93889 ????
Quatrième terme : perte de la puissance
éxergétique du CHP ËP(CHP) = ?Ëe,T,Hp -
?Ës,T,Hp - ?T,HP
ËP(CHP) = 258175.0806 - 190426.7355 - 65665.93889.
ËP(CHP) = 2082.4062????
Calcul du rendement exergétique du
CHP:
On a : ?ex, (CHP) = ?(CHP) / (?Ëe, (CHP) - ?Ës, (CHP)
).
65665.93889
A.N : ?ex, (CHP) = (258175.0806-190426.7355).
?ex, (CHP) = 96.92 %.
· Corps à moyenne pression (CMP)
:
On procéde à la même méthode de
calcul que pour la turbine CHP
Le bilan exergétique s'exprime par : ?Ëe, (CMP) =
?Ës, (CMP) + ?(CMP) + ËP(CMP).
Calcul des termes de l'équation:
On a :
?Ëe, (CMP) = Ë5 = m5 [ ( h5 - h0) - T0 (S5 - S0)]
?Ëe, (CMP) = 1000
3600 * 564.8[ ( 3562.09 - 104.92) - 298.15 (7.4 - 0.3)]
?Ëe, (CMP) =210278.9622????
Et :
?Ës, (CMP) = Ë6 + Ë7 + Ë8 + Ë9 +
Ë10 . Ë6 = m6 [ ( h6 - h0 ) - T0 (S6 - S0)].
Ë6= 1000
3600
|
* 14.8[ ( 3369.2 - 104.92)- 298.15 (7.5 - 0.3)]
|
|
Ë6 =4594.577778????
Ë7 = m7 [( h7 - h0 ) - T0 (S7 - S0)]
Chapitre III Résultats et
discussion
68
_ 1000
Ë7 3600
|
* 25.2[(3152 - 104.92)- 298.15 (7.4 - 0.3)]
|
|
É7 =6511.575Kw
Ë8 = m8 [(h8 - h0 ) - T0 (S8 - S0)].
· _ 1000 E8 3600
|
* 19.1[(2929.63 - 104.92)- 298.15 (7 - 0.3)]
|
|
É8 =4388.251528Kw
Ë9 = m9 [(h9 - h0) - T0 (S9 - S0)].
1000
Ë9 = 3600
|
* 27.4[(2741.49 - 104.92)- 298.15 (1.9 - 0.3)]
|
|
É9=16436.42278Kw
Ë10 = m10 [(h10 - h0) - T0 (S10 - S0)].
1000
Ë10 3600
|
* 500.5[(2784.76 - 104.92) - 298.15 (7.6 - 0.3)]
|
|
É10 =69978.93681Kw
Donc:
?Ës, (CMP) = 4594.577778 + 6511.575 +4388.251528
+16436.42278 + 69978.93681.
?És, (CMP) = 101909.7639
Kw
ET on a:
W(CMP) = m5 * W(CMP).
W(CMP) = 1000
3600 * 564.8 * 682.19.
?(CMP) =107028.0311Kw
ET on a :
ËP (CMP) = ?Ëe, (CMP) - ?Ës, (CMP) - W(CMP)
ËP(CMP) = 210278.9622 -101909.7639 - 107028.0311.
ÉP(CMP) = 1341.1672Kw
Le rendement exergétique dans le CMP:
Ilex, (CMP) = W(CMP) / (?Ëe, (CMP) - ?Ës, (CMP)).
107028.0311
Ilex, (CMP) = (210278.9622-101909.7639 ).
Ilex, (CMP) = 98.76 %.
· CBP :
Le bilan exergétique s'exprime par :
?Ëe, (CBP) = ?Ës, (CBP) + W(CBP) + ËP(CBP) .
Calcul des termes de l'équation:
On a :
?Ëe, (CBP) = Ë10 = m10 [ ( h10 - h0) - T0 (S10 -
S0)]
?Ëe, (CBP) =10003600 * 500.5[ ( 2784.76 - 104.92) - 298.15
(7.6 - 0.3)]
Chapitre III Résultats et
discussion
?Ëe, (CBP) =69978.93681Kw
ET on a:
?Ës, (CBP) = Ë11 + Ë12 .
Ë11 = m11 [ ( h11 - h0 ) - T0 (S11 - S0)]
Ë11 = 3600
* 19.6[ ( 2687.92 - 104.92)- 298.15 (0.9 - 0.3)]
1000
69
Ë11=13089.04333Kw
Ë12 = m12 [ ( h12 - h0 ) - T0 (S12 - S0)]
Ë12= 1000
3600
|
* 432 [ ( 2573.4 - 104.92)- 298.15(8.4 - 0.3)]
|
|
Ë12= 6415.8Kw Alors :
?Ës, (CBP) =13089.04333 + 6415.8. ?Ës,
(CBP) = 19504.84333Kw
ET:
?(CBP) = m10 * W(CBP) .
?T,Bp = 1000
3600 * 500.5 * 121.86.
?(CBP) =16941.925Kw
ET on a :
ËP(CBP) = ?Ëe(CBP) - ?Ës(CBP) - ?(CBP)
Ë(CBP) = 69978.93681 - 19504.84333 - 16941.925.
ËP(CBP) = 33532.16848Kw
Le rendement exergétique dans le corps
à basse pression:
flex, (CBP) = ?(CBP) / (?Ëe, (CBP) - ?Ës, (CBP)
)
16941.925
flex, (CBP) = (69978.93681 -19504.84333). ?ex,
(CBP) = 33.56 %.
III.3.2 Calcul du rendement éxergétique de
la Chaudière:
Le bilan exergétique s'exprime par : Ëq +
?Ëe,ch = ?Ës,ch + ËP,ch. Calcul des termes de l'équation:
On a :
?Ëe,ch = Ë4 + Ë24 .
Ë4 = m4 [ ( h4 - h0 ) - T0 (S4 - S0)]
Chapitre III Résultats et
discussion
70
_1000
Ë4 3600
|
* 564.8 [ ( 3080.8 - 104.92)-
298.15 (6.7 - 0.3)]
|
|
Ë4 =167513.4044????
Ë24 = m24 [ ( h24 - h0 )
- T0 (S24 - S0)]
Ë24= 1000 * 617[ ( 1058.2 -
104.92)- 298.15 (2.7 - 0.3)]
3600Ë24 =26945.67542????
Et on a :
?Ëe,ch = 167513.4044 + 26945.67542.
?Ëe,ch = 194459.0798????
Alors :
?Ës,ch =
Ë1 + Ë5.
Ë1 = m1 [ ( h1 - h0)
- T0 (S1 - S0)]
_ 1000 Ë1 3600
|
* 617[( 3459.82 - 104.92) -
298.15 (6.5 - 0.3)]
|
|
Ë1 =258175.0806????
Ë5 = m5 [ ( h5 - h0)
- T0 (S5 - S0)]
1000
Ë5 = 3600
|
* 564.8[ ( 3562.09 - 104.92) -
298.15 (7.4 - 0.3)]
|
|
Ë5 =210278.9622????
Donc:
?Ës,ch =258175.0806 + 210278.9622.
?Ës,ch =468454.0428????
Et on a :
ËQ =?? (1 - ??0
???? ).
ËQ = 2060230.196 * (1 - 298.15 673.15 )
ËQ = 1147717.928Kw
ET:
ËP,ch = ËQ +
?Ëe,ch - ?Ës,ch .
ËP,ch = 1147717.928 + 194459.0798 +
468454.0428.
ËP,ch = 1810631.051????
Le rendement exergétique dans la
chaudière:
?ex,ch =
(?Ës,ch -
?Ëe,ch) / ËQ.
?ex,ch = (468454.0428 - 194459.0798 )/
1147717.928.
?ex,ch = 23.87%.
71
Conclusion
III.4 Conclusion générale:
L'application de l'analyse énergétique et
éxergétique a été effectué dans ce
présent projet de fin d'étude afin d'évaluer les
performances thermodynamiques de la centrale thermique de production
électrique d'Achouat située dans la wilaya de Jijel et dont la
puissance est de 210MW.
Le bilan thermique ou énergétique fondé sur
le premier principe de la thermodynamique bien que correcte demeure incomplet
puisqu'il est basé sur le premier principe de la thermodynamique qui
parle de l'équivalence entre le travail et la quantité de chaleur
qui a servie à sa production, mais néglige le fait que toute la
quantité donnée de chaleur ne peut être transformée
entièrement en travail.
C'est pour cette raison que le bilan exergétique est
utilisé en complément au bilan énergétique car le
rendement, basé sur le concept de l'exergie définie comme
étant le travail maximal qu'on peut tirer d'une quantité de
matière, prend en considération la dégradation
d'énergie due à l'accroissement d'entropie qui accompagne toute
transformation réelle.
Après avoir mentionné la production
électrique de notre pays et les différentes centrales thermiques
à travers le territoire, nous avons décrit la centrale
étudiée d'un point de vue technique.
Ensuite, le bilan énergétique nous a permis de
calculer le rendement global du cycle qui est de 41,71% avec un rendement de
chaudière égal à 25,35% et un rendement de 80,71% en ce
qui concerne la turbine répartit sur les trois corps de la turbine comme
suit : 83,3% pour le corps à haute pression (CHP), 80,8% pour le corps
à basse pression (CBP), et 71,7% en ce qui concerne le corps à
moyenne pression (CMP).
Enfin, le bilan éxergétique nous a donné un
aperçu sur les pertes éxergétiques surtout au niveau de la
chaudière qui enregistre un rendement éxergétique de
23,87%. Les causes de ces pertes sont dues essentiellement aux
irréversibilités au niveau de la chaudière dues à
la combustion et au transfère de chaleur dans les échangeurs.
Elles sont de différentes natures :
· Pertes par les fumées.
· Pertes par les imbrulés.
· Pertes par les purges.
· Pertes par les parois
Ces pertes ne peuvent être éliminées mais des
règles de conduite et d'entretien permettent de les réduire au
minimum et d'augmenter l'efficacité de la chaudière.
72
References bibliographiques
References bibliographiques:
[1] Université 8 Mai 1945-Guelma Faculté des
Sciences et de la Technologie Département de Génie
Electrotechnique et Automatique : Notes de Cours Production d'Energie
Electrique
[2] cours thermodynamiques et installations
énergétiques Université des Sciences et de
la
Technologie d'Oran Mohamed BOUDIAFFaculté de
Génie Mécanique Département de Génie
Mécanique 2017
[3] Amirabedin Ehsan , M. Zeki Yilmazoglu"Design and Exergy
Analysis of a Thermal Power Plant Using Different Types of Turkish
Lignite",Researcher at Department of Mechanical Engineering, Faculty of
Engineering, Gazi University, Ankara, Turkey,2011
[4] Eric Goncalvès da Silva, Jean-Paul Thibault. Cycles
thermodynamiques des machines thermiques.Engineering school. Institut
polytechnique de Grenoble, 2008, pp.153. cel-00556977 [5]
https://www.afgnv.org/wp-content/uploads/2018/12/Annexes-Circulaire-Douanes-GNC-2019.pdf)
[6]
https://www.lelementarium.fr/focus/gaz-naturel/
[7
https://www.afgnv.org/wp-content/uploads/2018/12/Annexes-Circulaire-Douanes-GNC-2019.pdf
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