ABSTRACT
For the United States of America (USA), end of Communism means
the end of strategic guardianship which was used by their allied, like France,
in Africa. Disturbances which happened in the Middle East pushed their
interests in others areas which were considered as not important. In spite of
the fact that it was their main zone for supplying in strategic resources,
which contribute in their national security and economic reliance, they started
coveting Gulf of guinea which has an increasing important petroleum production.
So, they had full investments in States as Nigeria but, it appears many
difficulties which annoy its security and stability. In fact these problems
lead USA to find another partner which can make their deployment easier in the
Gulf of Guinea. So, Cameroon is seen as their best choice for achieving their
strategic goals. This country is well known because of its economic and politic
stability. Also, its maritime facade is an advantage for USA in controlling of
different flux and maritime crossroads in the world. Therefore, they are
investing in politic, economic, and military domains which can help Cameroon to
emerge 2035. But, the crux of the matter is that: others countries like France,
which has an old relationship with Cameroon, continue to pursue their
multidimensional undertakings. So, they put all in place to destroy American's
plans. In addition, Asiatic States like China which need more strategic
resources for their developing industries, try to improve their cooperation
with Cameroon which stay an opportunity in a part of the world where conflicts
are recurrent. Finally, many countries are jeopardizing American's blueprints
in Cameroon which is however an asset to reach in Gulf of Guinea resources and
it is why they are on their way of reinforcing their initiatives.
Mémoire en Master II Science Politique François
Xavier NOAH EDZIMBI, UY II-SOA 9
Le projet géostratégique des
États-Unis d'Amérique dans le Golfe de Guinée : analyse
de l'action américaine au Cameroun entre 1997 et 2013
INTRODUCTION GENERALE
Les États-Unis d'Amérique font leur apparition
sur la scène africaine dès le XIXème
siècle, par l'intermédiaire de l'Association Internationale
Africaine (AIA). Cette association accorde une aide à Léopold II,
roi des belges, le 22 avril 1884. Ce dernier a pour ambition de fonder un
État libre autour du fleuve Congo. Ils participent aussi à la
conférence de Berlin qui se tient du 15 novembre 1884 au 26
février 1885, destinée à limiter les futurs conflits
à des négociations diplomatiques entre les grandes puissances
européennes et américaines1. Bien que participant au
partage de l'Afrique, leur présence sur le terrain reste limitée
jusqu'à la fin de la guerre froide, conflagration les opposant à
l'ex-URSS. C'est pour cela qu'Henry Kissinger a affirmé qu'en l'absence
d'adversaire stratégique menaçant le Continent, ou d'État
africain inamical nourrissant des ambitions hégémoniques, une
nouvelle politique africaine n'a aucune justification
stratégique2.
Il a donc été observé un
désintérêt américain pour cette partie du monde. Ce
sentiment est confirmé par les allégations de l'ancien
président américain, Georges WALKER BUSH qui, avant son accession
au pouvoir en janvier 2001, déclarait sans ambages ne pas
intégrer l'Afrique dans la stratégie globale des
États-Unis3. Mais, un regain d'intérêt
porté au Continent par ces derniers se fera ressentir dès la fin
du communisme. Il s'exprime par le désir de ne plus laisser les
puissances européennes exercer, à elles seules, une tutelle
politique sur l'Afrique4. En effet, en visite à Johannesburg
en Afrique du Sud, le 12 octobre 1996, le secrétaire d'État
américain, Warren CHRISTOPHER, déclarait : « le temps est
fini où l'Afrique pouvait être divisée en sphère
d'influences, où les puissances extérieures pouvaient
considérer des groupes entiers de pays comme leur domaine
réservé5 ». Par la suite, ce regain
d'intérêt pour l'Afrique s'est accentué avec l'importance
accordée au continent après les attentats du 11 Septembre 2001.
Selon le document de stratégie de sécurité nationale des
États-Unis d'Amérique de septembre 2002, l'Afrique revêt
une grande importance pour la
1 Péan P. 2010, « Carnages: les
guerres secrètes des grandes puissances en Afrique »,
pp.132-133.
2 Henry Kissinger, « La nouvelle puissance
américaine », Paris, Fayard 2003, p.223.
3 P. N. Lyman, « A strategic approach to
terrorism », in Rotchild, D. and Keller, J. E. Africa-US
relations: strategic encounters, Reinner Publishers, 2006, p.49 ; Servant
J. C. « Offensive sur l'or noir africain: une priorité
géostratégique » in Le Monde Diplomatique,
janvier 2003.
4 Alain Fogue T. « Enjeux
géostratégiques et conflits politiques en Afrique noire
», Paris, L'Harmattan 2008, p.287.
5 Ibid., p.292.
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paix et la sécurité mondiale6. Les
attentats du 11 Septembre 2001 ont relevé que la menace à grande
échelle ne vient plus uniquement des grandes puissances, mais davantage
des États en faillite, faibles, des acteurs et facteurs internationaux
de nuisance, qui trouvent en Afrique un terrain fertile à leur
épanouissement7. Cet intérêt porté
à l'Afrique est d'une grande importance dans la région du Golfe
de Guinée où se trouve le Cameroun.
I- HISTORIQUE DES RELATIONS AMERICANO-CAMEROUNAISES
ET RAISONS DE LEURS INTENSIFICATIONS
« In May 1957, Robert C. Foulon was appointed Consular
Officer to Cameroon, and a U.S. Consulate was opened at Yaounde on July 5,
1957. On April 10, 1959, the Consulate became a Consulate General. According to
a U.S. Department of State press release issued on January 5, 1960, the
American Consulate General at Yaounde, Cameroun, was elevated to an Embassy on
January 1, 1960, upon formal attainment of independence by the former United
Nations Trust Territory under French administration8. » En
d'autres termes, en mai 1957, Robert C. Foulon avait été
nommé consul au Cameroun. Mais c'est seulement le 05 juillet 1957 que le
consulat américain fut ouvert à Yaoundé. Plus tard, le 10
avril 1959, il devint consulat général. Dans ce sens, le
département de la presse d'État américain observe : «
le consulat général américain à Yaoundé au
Cameroun a été élevé au rang d'ambassade le 01
janvier 1960 dans la mouvance de l'indépendance sous l'administration
française ». C'est dire que les relations entre les deux
États ont été établies bien avant la vague
d'indépendances africaines. Elles ont toutefois connu une
évolution en dents de scie.
Entre 1960 et 1989, ces relations
américano-camerounaises se caractérisent par le
désintérêt qu'affichent les États-Unis à
l'Afrique, l'important pour eux se trouvant en Asie et au Moyen-Orient. Ils
préféreront accorder la tutelle politique de cette zone du monde
à leurs alliés européens. Mais cette situation a
changé après leur victoire sur le communisme. La deuxième
phase, qui se situe entre 1990-1996, sera tendue. En effet, les
États-Unis d'Amérique exigent des réformes en faveur de la
démocratie que la jeune République du Cameroun ne maitrise pas
suffisamment. Cette situation conduira à la détérioration
des rapports entre les deux États. Les États-Unis remettent en
cause à la fois l'organisation
6 Alexis Nzeugang, « Les
États-Unis en Afrique après le 11 septembre 2001 : dynamiques
locales d'une puissance globale. » Thèse de doctorat/Ph.D en
science Politique, Université de Yaoundé II, 2009/2010, p.11.
7 Ibid.
8 Document internet sur les Relations
bilatérales entre le Cameroun et les USA sur
Google.com, p.9.
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gouvernementale et celle du régime politique
camerounais. L'autorité représentative des États-Unis au
Cameroun de l'époque, l'ambassadeur Frances Cook, apportera même
son soutien à « l'opposition radicale », pendant la
période de fortes tensions politiques de 1991 à 1992.
Aussi, les rapports d'Organisations non-gouvernementales
américaines sont sévères sur l'état de la
démocratie au Cameroun. La National Democratic Institute (NDI), dans son
rapport de 1992, affirme que la République du Cameroun est une «
République multipartite seulement de nom. Le Cameroun continue à
être gouverné en réalité par le président
Biya et son cercle de conseillers, issus principalement de son groupe ethnique
et de son parti le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais
»9. Cette tension trouvera son point d'orgue avec la suspension
de l'aide de l'Agence Américaine de Développement International
(USAID) au Cameroun, le 19 novembre 1993. Mais par la suite, il se
présentera une accalmie et un renforcement des relations entre les deux
pays, vers la fin des années 199010.
L'accalmie dans les relations américano-camerounaises
est le fait de deux évènements. En premier, l'élection de
Kofi ANNAN, candidat favori des Américains à la tête de
l'Organisation des Nations Unies (ONU), avec le soutien du Cameroun. En second,
l'élection présidentielle au Cameroun en 1997 qui fut
présentée, par l'organisme américain International
Foundation for Election System (IFES), comme exemplaire. Elle conduira à
la publication, par cet organisme, d'un rapport positif sur l'avancée
démocratique du Cameroun. Ce temps de grâce pour le Cameroun sera
ponctué en juillet et novembre 1998 respectivement par la visite du
ministre américain des transports, Rodney SLOTER, et d'une
délégation importante conduite par le maire de New York C. M.
Mario BARRYERE. Il se poursuivra après les attentats du 11 septembre
2001, grâce au passage du Cameroun à la présidence
tournante du conseil de sécurité de l'ONU, sustenté par la
visite du président Paul Biya à Washington à la veille de
l'« opération liberté pour l'Irak ». Ce moment marquant
l'âge d'or de la relation américano-camerounaise11.
À partir de ces relations cordiales entre les deux
États, grâce aux richesses du Cameroun et à ses avantages
géographiques et géostratégiques, se développera un
intérêt
9 M. D. Ebolo, 1998, « L'implication des
puissances occidentales dans le processus de démocratisation en Afrique
: analyse des actions américaines et françaises au Cameroun,
1989-1997 », in Polis, Vol.6, no 2, pp.19-55.
10Alexis Nzeugang, « Une lecture de
la coopération américano-camerounaise depuis 2001 : contribution
à l'étude des dimensions pétrolières et militaires.
» Master II en Science Politique, Université de Yaoundé II,
2005/2006, Pp.2-3.
11 Nzeugang, « Une lecture de la
coopération américano-camerounaise depuis 2001... », pp.
2-3.
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États-Unis d'Amérique dans le Golfe de Guinée : analyse
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grandissant de Washington pour Yaoundé. La
stabilité du Cameroun dans le Golfe de Guinée, région
assez instable, est l'une des qualités appréciées par les
États-Unis, comme sa richesse en ressources naturelles
stratégiques. Ces atouts sont une particularité qu'utilisent les
américains pour atteindre leurs objectifs.
Plusieurs raisons sont à l'origine de la convoitise
américaine pour le Cameroun. Sur le plan politique, Il fait preuve d'une
stabilité en Afrique et dans la région
subsaharienne12. Ensuite, dans l'Afrique Centrale,
spécifiquement dans la sous-région CEMAC constituée de six
États (le Cameroun, le Tchad, la République Centrafricaine, le
Gabon, le Congo et la Guinée-Équatoriale)13, Il
s'impose comme leader sur le plan économique. Concernant les atouts
socioculturels, le Cameroun est un pays bilingue dont les langues officielles
sont le français et l'anglais14. L'usage de l'anglais fait de
lui un enjeu non négligeable pour les États-Unis, tant il est
vrai que la culture, voire la langue, participe des critères qui
justifient l'orientation géographique des investisseurs15.
Dans un autre registre s'apprécie la multiplicité de ses groupes
ethniques (plus de 250) et de ses langues nationales chiffrées à
270 environ16.
La diversité religieuse n'est pas en reste, les plus en
vue étant le christianisme (53%), l'islam (22%) et les cultes africains
(25%)17. Cette diversité présente, pour les
Américains, une richesse et un avantage pour son développement.
Le « paradigme américain de la diversité dans l'union
»18, est de ce fait loué et mis en évidence par
les États-Unis qui voient, en cette diversité culturelle et
religieuse, un terrain fertile, un véritable catalyseur pour la
promotion de la démocratie et des droits de l'homme ; lesquels principes
sont officiellement présentés comme raisons d'être de la
présence américaine au Cameroun19.
La position géographique du Cameroun est aussi d'un
intérêt certain pour les États-Unis à cause de son
ouverture maritime dans le Golfe de Guinée, région importante
dans l'agenda géopolitique et géostratégique des
États-Unis. La région n'est pas aisée à
délimiter parce qu'elle dépend de la configuration que lui
donnent différents États et institutions
12 GAFC, 2003. Rapport d'information
présenté par le groupe d'amitié France-Cameroun, du 2 au 8
février.
13 Ibid., p.19.
14Article 1 alinéa 3 de la Loi no
96/06 du 18 janvier portant révision de la constitution du 02 juin 1972,
modifiée et complétée par la loi no2008/001 du
14 avril 2008.
15 Nzeugang Op.cit., p.20.
16 Ibid.
17 Ibid.
18 L. Sindjoun, 2000, « La démocratie
est-elle soluble dans le pluralisme ? Éléments pour une
discussion politiste de la démocratie dans les sociétés
plurales », in Introduction inaugurale au colloque international
Francophonie-Commonwealth Démocratie et société plurielle,
Yaoundé, 24-26 janvier.
19 Nzeugang, « Une lecture de la
coopération américano-camerounaise depuis 2001... »,
p.20.
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États-Unis d'Amérique dans le Golfe de Guinée : analyse
de l'action américaine au Cameroun entre 1997 et 2013
internationales ou régionales. D'un point de vue
géographique, le Golfe de Guinée est situé dans la zone
que la FAO (Food and Agriculture Organisation) désigne par l'expression
Atlantique Sud-est20, c'est-à-dire la bordure occidentale du
continent africain, du détroit de Gibraltar au Cap de bonne
espérance. Sur le plan institutionnel, elle peut être circonscrite
au domaine maritime des huit États adhérents à la
Commission du Golfe de Guinée (CGG) que sont l'Angola, le Cameroun, le
Gabon, la Guinée-Équatoriale, le Nigeria, la République
Démocratique du Congo et Sao-Tomé et Principe. Pour un travail
efficient, nous utiliserons ici la délimitation géographique
faite par le professeur Joseph Vincent NTUDA EBODE, qui considère que la
région du Golfe de Guinée va de la Côte d'Ivoire à
l'Angola21.
La région est convoitée par les
États-Unis parce qu'elle regorge de nombreuses matières
premières vitales pour son industrie en générale et sa
sécurité en particulier. En effet, la région du Golfe de
Guinée est l'une des régions d'Afrique dont la production et les
réserves en pétrole ont le plus augmenté depuis une
dizaine d'années22. Avec une production de plus de quatre
millions de barils par jour23, dont l'essentiel provient du Golfe de
Guinée, l'Afrique subsaharienne affiche une capacité de
production égale à celle de l'Iran, du Mexique et du Venezuela
réunis, soit 6% des extractions mondiales24. De plus, en dix
ans cette production aura augmenté de 36%, contre 16% seulement pour les
autres continents25. Pour parvenir à exploiter ces
différentes richesses, les États-Unis ont besoin d'un partenaire
stable dans la région d'où le dévolu jeté sur le
Cameroun.
Pour les États, la position stratégique d'un
pays ne se réduit pas uniquement à son emplacement
géographique mais dépend aussi de l'enjeu géopolitique
voire géostratégique que l'on lui porte, notamment dans la
réalisation des objectifs escomptés26. Les côtes
du Sud-ouest du Cameroun, qui s'ouvrent dans l'océan Atlantique, lui
octroient de nombreuses facilités aux échanges de toutes natures
sur le continent, lui procurant une position stratégique27.
Selon les analyses de Damien AWOUMOU28 et NTUDA EBODE29
dans leurs
20 Come Damien George Awoumou, « Le Golfe de
Guinée face aux convoitises », in Enjeux n° 22,
janvier-mars 2005, p.15.
21 J. V. Ntuda Ebodé, « Les enjeux
pétroliers du Golfe de Guinée », in Diplomatie
Magazine, no 7, février-mars 2004, p.44.
22 Michel KOUNOU, « Pétrole et
pauvrette au sud du Sahara : analyse des fondements de l'économie
politique du pétrole dans le Golfe de Guinée »,
Yaoundé, éditions Clé, 2006, p.33.
23 Bernath, « Le pétrole africain dans
la ligne de mire des Etats-Unis » in Eco Finance,
no 48, octobre 2005, p.4.
24 Ibid.
25 Wullson MVOMO ELA, « Pétro
stratégie et appel d'empire dans le Golfe de Guinée »,
in Enjeux n°22, janvier-mars 2005, p.7.
26 Nzeugang, « Une lecture de la
coopération américano-camerounaise depuis 2001... »,
p.21.
27 J. V. Ntuda Ebodé, «
Géopolitique des régions africaines : quel destin pour l'Afrique
médiane latine ? », in Diplomatie, affaires stratégiques et
culture internationale, no 11, novembre-décembre 2004a,
p.38.
28 Come Damien George Awoumou, Op. Cit, pp.15-20.
29 J. V. Ntuda Ebodé, Op. Cit.
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Le projet géostratégique des
États-Unis d'Amérique dans le Golfe de Guinée : analyse
de l'action américaine au Cameroun entre 1997 et 2013
travaux respectifs, le Golfe de Guinée, et notamment sa
composante Afrique centrale, bénéficie d'une position
privilégiée, qui le met en contact avec toutes les autres
régions d'Afrique. À partir de l'Afrique centrale, plusieurs
opérations sont possibles : l'accès à Afrique de l'Ouest
et la remontée du Sahel, l'accès à la Corne de l'Afrique,
(considérée comme la porte d'entrée et le poste
avancé des terroristes en Afrique) en passant par la Centrafrique, le
Tchad et le Soudan ; puis la descente vers les pays des grands lacs dont bon
nombre sont membres de la communauté économique des États
de l'Afrique centrale (CEEAC)30.
Présenté comme hégémon de
l'Afrique centrale par le premier analyste, le Cameroun apparait, à la
fois comme le leader potentiel du Golfe de Guinée et le heartland
africain. Et d'après NTUDA EBODE, qui tient le Golfe de Guinée
tient l'Afrique31. C'est à partir de cette position que les
États-Unis apprécient le « leadership » du Cameroun et
pensent que ce pays est un « partenaire de choix » sur lequel ils
peuvent compter dans la sous-région32.
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