IV.6. PROTOCOLE THERAPEUTIQUE
Devant le contexte anamnestique infectieux basé sur les
symptômes et signes physiques à l'admission, une bithérapie
a été administrée aux nouveau - nés suspect
d'infection. Dans un contexte anamnestique et/ou la présence des signes
cliniques à l'admission, une trithérapie a été
instaurée précocement sans attendre les résultats des
examens paracliniques, afin d'éviter une éventuelle
dissémination systémique (sepsis néonatal).
L'antibiothérapie était probabiliste, justifiée selon les
germes les plus fréquemment rencontrés en cas d'infection materno
- foetale, à savoir Escherichia coli (sensible aux
Céphalosporines de 3ème génération),
Listéria monocytogène (sensible à la Pénicilline),
et le Streptocoque â hémolytique du groupe B (sensible aux deux).
L'utilisation d'association de la gentamicine ou Amikacin avec les â
lactamines a été à titre de synergie. L'infection
bactérienne materno - foetale a été traitée
systématiquement par une antibiothérapie probabiliste en
attendant l'isolement des germes. Ceci corrobore l'étude de Pierana et
al à Madagascar (45).
IV.7. EVOLUTION CLINIQUE
Nous avons constaté une évolution favorable ou
bonne dans 75,68% des cas. Il y a un abandon de traitement dans 4,80% et le
décès dans 19,52% des cas. Pierana R. et al (37), Cisse CT.et all
(10) et Aboussad et al (39) ont observé un taux de mortalité
respectivement de 8 ,4%, 19,51% et 46%. En effet, cette mortalité
néonatale est différente d'un pays à un autre et d'une
structure hospitalière à une autre. Ceci serait du au reflet du
niveau socio - économique des parents du nouveau - né et de la
qualité des soins dans les structures hospitalières dans ces
différents pays en développement.
Le nouveau - né avec un poids de naissance <2500g ont
un taux de mortalité de 59,65%. Chokoteu au Mali (40) et Mutombo en Cote
d'Ivoire (49) ont aussi observé une létalité importante
dans la tranche des nouveau - nés avec faible poids de naissance. En
effet selon les données de l'OMS, les nouveau - nés de faible
poids de naissance représentent un risque élevé de
décès, soit vingt fois plus que le nouveau - né à
terme (3).
Dans notre étude nous avons observée une
mortalité élevée de 59,65% chez les nouveau - nés
prématurés. Selon l'analyse des factoriels des correspondances
des variables, la mortalité croit au fur et à mesure que
l'âge gestationnel diminue. Aboussad et al au Maroc (39) et Mutombo en
Cote d'Ivoire (49) ont noté que la prématurité
était associée à une létalité importante. Le
transfert d'anticorps de la mère au foetus étant plus important
dans la deuxième moitié du troisième trimestre (23), cela
pourrait expliquer la susceptibilité importante des nouveau - nés
prématurés aux infections et aux décès comme nous
l'avons constaté.
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