à‰ducation, pauvreté et limitation du nombre de mandats présidentiels. Cas du Bénin et du Burkina Faso( Télécharger le fichier original )par Christian Jean-Noël BATIOBO Insitut de Recherche Empirique en Economie Politique (IREEP) - Master en Economie Publique et Statistique Appliquée 2010 |
Conclusions et Recommandations
Au terme de notre étude, plusieurs conclusions peuvent être tirées. En effet, on a constaté que l'éducation avait un effet positif et très significatif quelques soit le modèle utilisé pour les deux pays. Notre première hypothèse est donc vérifiée. Cependant, notre seconde hypothèse n'est pas totalement vérifiée. La pauvreté a un effet positif sur le désir de limitation du nombre de mandats présidentiels mais cet effet n'est pas significatif excepté dans un seul modèle dans le cas du Burkina Faso. On peut donc affirmer qu'elle n'a pas d'impact sur notre variable dépendante. Néanmoins soulignons que l'une de nos variables explicatives a un impact très significatif dans les deux pays. Il s'agit de la confiance au président qui a un effet négatif sur le choix de la limitation du nombre de mandats présidentiels. D'autres catégories de variables ont des effets spécifiquement dans chaque pays. Au Burkina Faso, les variables liées à l'appartenance au parti au pouvoir et la participation à des débats politiques déterminent fortement le choix des individus. L'âge et le milieu de résidence ont des effets faiblement significatifs. Au Bénin par contre, l'appréciation de la situation économique et le milieu de résidence influencent largement la position des individus. Au regard de tous ces résultats, on comprend en partie l'existence d'alternance démocratique au Bénin. Mais l'absence d'alternance au Burkina est surprenante. En effet, la population désire dans sa grande majorité la limitation mais l'on se demande pourquoi le même président est-il-réélu. La réponse pourrait se trouver au niveau de l'opposition. En effet, les individus n'ayant pas assez confiance ou doutant de l'opposition préfèrerait sans doute s'abstenir de voter. C'est peut être ça la réponse. Les prochaines études pourrait intégrer des questions relatives aux raisons pour lesquelles les individus ne votent pas pour l'opposition afin d'apporter plus d'éclaircissement à la question de l'absence d'alternance démocratique. A l'issu de ces résultats, voici quelques recommandations que nous formulons pour promouvoir l'alternance démocratique : ü Encourager les populations à faire de longues études ü Encourager les discussions d'ordre politique au sein des populations afin d'accroître leur culture démocratique ü L'opposition doit mieux se structurer afin de gagner la confiance des populations.
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