§.2. Déroulement
1. Renversement du pouvoir : l'Euromaïdan
« Les manifestations pro-européennes ukrainiennes
ont été nommées par Radio Free Europe
Euromaïdan (ukrainien : Yevromaïdan) en
référence à la place de l'Indépendance
(Ìàéäàí
Íåçàëåæíîñò,
Maïdan Nézalejnosti), la place principale de Kiev
où elles se sont déroulées39 »
Le 21 février 2014 après deux journées
de négociations entre le Président, les leaders de l'opposition,
les ministres des Affaires étrangères allemand, polonais et
français et un représentant de la Russie, un accord de sortie de
crise est signé par toutes les parties à l'exception du
représentant russe. Les manifestants continueront à occuper la
rue malgré l'accord de sortie de crise. Peu après le
président Ianoukovytch fuit Kiev pour Kharkiv où il dit qu'il ne
démissionnera pas.
Après le ministre de l'intérieur est destituer
par le parlement, des défections s'observent dans le camp
présidentiel. Le président Ianoukovytch est
désavoué par son parti l'accusant de haute trahison.
Cependant la Rada (le parlement ukrainien) constatant les
vacances du pouvoir prononce la destitution du président et fixe la date
des élections au 25 mai 2014 la tenu des élections
présidentiels qui avait vu le sacre du président Petro
POROCHENKO
2. Après le renversement du pouvoir : la
contre-révolution
Le mouvement contestataire de 2013-2014 est celui d'une
partie de l'Ukraine, alors qu'une autre partie, dans le Donbass, les villes
industrielles et les grands ports, lui est fortement hostile. D'une part le
Parti communiste d'Ukraine s'oppose au mouvement dès son
émergence, refusant le rapprochement avec l'Union européenne.
39 Sylvie Kauffmann, « Ukraine : se
rapproche-t-on du scénario tchécoslovaque ou géorgien ?
» sur http//
www.lemonde.fr,
2 mars 2014 consulté le 13/10/2014
37
Il eut des manifestations à Donetsk le 1er
mars 2014 contre l'Euromaïdan et prise du bâtiment de
l'administration régionale.
Le 24 novembre 2013, deux mille manifestants protestent
à Kiev en soutien à la fin des négociations avec l'Europe.
Les 25 et 26 novembre, des mouvements dénommés «
anti-Maïdan » par leurs dirigeants sont menés à
Sébastopol et à Donetsk. Les manifestants considèrent les
pro-européens de Maïdan comme des fascistes, qualificatif
qu'emploient également le Kremlin et une grande partie des médias
russes.
« Le 9 décembre, le conseil suprême de
Crimée (parlement de Crimée, région autonome
traditionnellement pro-russe) condamne dans une déclaration les
manifestations, demandant au gouvernement de restaurer l'ordre à Kiev.
L'interdiction de la langue russe dans les 13 régions sur les 27 que
compte l'Ukraine met en effet le feu aux poudres, même si le
président par intérim explique ensuite qu'il ne fera pas entrer
cette mesure en vigueur pour le moment. Dans le sud-est, des brigades
d'autodéfense sont créées, notamment à
Sébastopol40 ».
Début mars 2014, la république autonome de
Crimée est de facto détachée de Kiev en se
réservant le choix par référendum le 16 mars 2014 de son
futur statut, dans le cadre d'un lien juridique avec l'Ukraine qui serait alors
purement formel, lequel referendum eu lieu a abouti par l'autonomie de la
Crimée qui s'est suivi son rattachement à la Russie.
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