26
d) Présentation socioculturelle et
administrative
La commune des Aguégués est constituée
de deux grands groupes socio-ethniques. Il s'agit des Toffinous et des
Ouémènous. La religion dominante est le christianisme
à travers les composantes suivantes (l'Eglise Catholique, l'Eglise du
Christianisme Céleste, Eglise Apostolique, Eglise Protestante
Méthodiste, Union Renaissance d'Hommes en Christ) dont les
fidèles vivent et cohabitent pacifiquement avec ceux des autres
religions comme l'Islam et l'Animisme.
Sur le plan politico - administratif, les villages disposent
chacun d'un Chef Village (CV) qui dépend directement d'un Chef
d'Arrondissement (CA). Les CV sont entourés de leurs conseillers et des
sages. Il y a aussi les représentants des femmes, des jeunes et des
responsables de cultes. Les Chefs Villages gèrent les affaires courantes
en concertation avec les chefs traditionnels et les sages. Ils
représentent leur village lors des réunions administratives et
sollicitent le concours des chefs de collectivités et chefs religieux
pour le règlement d'éventuels conflits. Sur la base de cette
description, le sociogramme se présente comme suit :
27
Présentation du sociogramme de la commune des
Aguégués
Conseil Communal
Chefs d'Arrondissements
Chefs de villages
Responsables des organisations et religions locales
Les Sages et les conseillers des CV
Chefs ménages
Communauté
e) Aspects économiques
Diverses activités structurent l'environnement
économique de la commune des Aguégués. Les sources de
revenus sont diversifiées et se présentent par secteur
d'activité comme suit :
ü La pêche :
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la
pêche constitue une activité secondaire pour les populations dans
la zone et se mène le long du fleuve Ouémé par les hommes
mais aussi les femmes. La rareté des espèces halieutiques et
l'ensablement du lit du fleuve sont autant de problèmes qui limitent la
rentabilité de cette activité.
28
'V L'agriculture :
L'agriculture est l'activité principale qui occupe
essentiellement les hommes. Les principales productions sont le maïs, le
piment, le haricot, le sorgho, la patate douce et les légumineuses. Le
maraîchage constitue une source de revenus à l'aide des cultures
de contre saison pendant le retrait des eaux. L'utilisation des outils
rudimentaires, le manque de terre cultivable dû à l'envahissement
des champs par les eaux du fleuve Ouémé en temps de crue,
l'utilisation des barques comme moyens de transport ayant pour corollaire la
cherté du coût de transport, le bradage des produits par manque de
débouchés et le manque de système de stockage
adéquat sont autant de facteurs qui limitent les activités
champêtres dans cette zone.
'V L'élevage :
Quelques habitants des villages s'adonnent à
l'élevage des porcins, de caprins, de la volaille qui constitue pour eux
une forme d'épargne de leur revenu. Les problèmes
rencontrés par les acteurs de ce secteur se résument aux attaques
des animaux par les pestes, au vol et surtout aux difficultés
d'accès aux soins vétérinaires.
'V Les activités de transformation
:
Elles se font généralement à petites
échelles de façon individuelle ou en groupements par les femmes.
Il s'agit entre autres de la transformation du manioc en gari et beignet, de la
transformation du maïs en akassa, de la transformation de l'arachide en
huile et galettes, de la transformation de noix de palme en huile rouge et
palmiste. Les facteurs défavorables à ces activités sont
liés au manque de véritables circuits d'écoulement des
produits, l'impraticabilité des couloirs de circulations en temps de
grandes pluies, l'utilisation des outils rudimentaires et les contraintes
liées aux circuits de micros crédits.
'V Le commerce :
Il concerne essentiellement les produits agricoles, les
produits de transformation et semi manufacturés. Il se réalise
à travers la vente des produits transformés. Le
29
commerce permet aux populations en l'occurrence les femmes, de
réaliser quelques bénéfices et de subvenir aux besoins de
leurs familles.
ü Le tourisme :
La zone d'étude présentant des atouts favorables
à ce secteur d'activité offre des devises aux habitants (les
passeurs, `'Zem de l'eau») et à la mairie des
Aguégués.
Il faut aussi préciser que certaines populations en
l'occurrence les jeunes importent les produits pétroliers du
Nigéria. Ce trafic bien qu'il constitue une source de revenus,
représente pourtant un grand danger pour les populations. Soulignons
enfin qu'une nouvelle filière économique vient de naître et
prend de l'ampleur suite à la fermeture des traditionnelles
carrières de sable marin. Il s'agit du prélèvement et de
la vente du sable lagunaire.
|