Année universitaire : 2013-2014
IAMZ
Master
Spécialité : Amélioration
génétique des plantes
Contribution à l'étude de la
sensibilité de l'abricotier au chancre
-Recherche et validation de résistances
génétiques-
bactérien
Elaboré par: Mlle Mouna HADJ BRAHIM
Encadrée par: Mr.Jean-Marc Audergon
DEDICACE
Au Dieu tout puissant mon créateur.
A mon père, en signe d'amour, de reconnaissance et de
gratitude pour tous
les soutiens et les sacrifices dont il a fait preuve
à mon égard. A ma mère, ma raison
d'être, ma raison de vivre, la lanterne qui éclaire mon chemin
et m'illumine de douceur et d'amour. A mes oncles et mes tantes,
Hédi, Achour, Hafed, Mohamed, Salah,
Noura, Souad, dont leurs mérites, leurs sacrifices,
leurs qualités humaines m'ont permis de vivre ce jour
Les mots me manquent pour exprimer toute la reconnaissance,
la fierté et le profond amour que je vous porte. Que vous trouvez ici
le témoignage de mon attachement ma reconnaissance, gratitude et
respect.
A monfrère Haythem et ma Soeur Haîfa, A Bilel,
Badis, Sinda, Saîf et
Wafa que ce travail soit l'expression de ma profonde
affection. Je vous remercie pour le soutien moral et l'encouragement que
vous m'avez accordés. Je vous souhaite tout le bonheur que vous
méritez.
Je remercie toutes les personnes qui ont contribué de
près ou de loin à la réalisation de ce mémoire,
ainsi qu'au bon déroulement du stage.
REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer ma plus profonde gratitude, ainsi
que mon plus grand respect à mon encadreur JEAN-MARC AUDERGON de m'avoir
accepté, suivie, de m'avoir fait confiance tout au long de mon travail,
pour les discussions conduites pendant des heures qui m'ont appris à
mieux analyser. J'ai eu le plaisir de travailler avec GUILLAUME ROCH qui n'a
jamais manqué de me conseiller et de trouver des solutions à mes
inquiétudes. Je remercie également ANNE-MARIE FERROL, ERIC
MARTIN, JEAN LEONETTI pour leur aide sur le terrain et leur gentillesse.
Un grand merci à GUY CLAUZEL et ALAIN BLANC, pour leur
contribution à ce travail par leur grande expérience sur la
culture et la sélection de l'abricotier. Merci à LAURENT BRUN,
CHRISTOPHE GROS, PEDRO ASCENSIO, SIMON RUZAND pour leur aide et leur
participation aux inoculations et aux lectures.
Mes remerciements s'adressent autant à l'équipe
de phytopathologie d'Avignon pour leur aide, leur conseils et leur orientation
scientifique, particulièrement CINDY MORRIS, LUCIANA PARISI, CLAUDIA
BARTOLI, et JAY RAM LAMICHHANE.
Je souhaite remercier particulièrement CHRISTOPHER
SAUVAGE, pour son aide, sa patience et ses conseils en matière de
génétique d'association.
J'associe à mes remerciements BENEDICTE QUILOT pour son
aide au logiciel R, et VINCENT MASDUPUY côté informatique pour sa
disponibilité et sa gentillesse.
Une pensée à mes amis d'Avignon, Zeineb FAKHFAKH
mon amie et mon accompagnante de ces cinq dernières années pour
son soutien, Alejandra CARILLO avec son café mexicain et son espagnol,
Margaux JULLIEN pour son soutien moral, Noémi PUSKAS et son beau
sourire, Timmy DEFERT et sa timidité anormale, Margot DULAIS pour ses
confiture de framboises, Pierre BOUVARD avec son kinder bueno.
Je n'oublie pas bien évidement toutes les personnes
à l'Institut Agronomique Méditerranéen de Saragosse,
particulièrement RAMZI BEELKHODJA pour son aide, sa
disponibilité, sa patience, sa gentillesse.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna SOMMAIRE
i
SOMMAIRE
Pages
RESUME iv
RESUMEN v
SUMMARY vi
LISTE DES TABLEAUX vii
LISTE DES FIGURES ix
LISTE DES ABREVIATIONS x
INTRODUCTION GENERALE 1
ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE 4
1. L'abricotier, Prunus armeniaca 4
1.1 Description taxonomique et botanique de l'espèce 4
1.2 Origine et aires de répartition 4
1.3 Diversification variétale 5
1.4 Importance économique de la culture 6
1.5 Contraintes biotiques et abiotiques 6
2. Le chancre bactérien 7
2.1 Agent causal 7
2.2 Dégâts économiques 14
2.3 Symptômes 14
2.4 Epidémiologie 15
2.5 Sensibilité variétale 17
2.6 Sources de résistance 18
2.7 Mécanismes de résistance : 19
ii
Mlle HADJ BRAHIM Mouna SOMMAIRE
3. Les facteurs influençant le développement du
chancre bactérien 27
3.1 Facteurs pédoclimatique et agronomique 27
3.1.1 Influence du climat 27
3.1.2 Influence de porte greffe et hauteur de greffage 28
3.1.3 Influence du type de sol 28
3.1.4 Influence des pratiques culturales 29
MATERIEL ET METHODES 32
1. Matériel végétal 32
2. Méthodes 33
a. Dispositif expérimental
33
b. Inoculations 33
3. Phénotypage 34
4. Génotypage 35
5. Analyses statistiques 36
RESULTATS ET DISCUSSION 40
1. Sensibilité variétale de l'abricotier à
P.syringae - éléments de phénotypage 40
1.1 Analyses des réactions aux inoculations sur rameaux
40
1.1.1 Caractérisation de la sensibilité de la
population biparentale BerBa 40
1.1.2 Caractérisation de la sensibilité des
variétés de la core-collection 45
1.2 Analyses des réactions aux inoculations sur feuilles
50
1.2.1 Caractérisation de la sensibilité de la
population biparentale GoMo 50
1.2.2 Caractérisation de la sensibilité
observée au sein de la core-collection: 54
2. Analyse de la résistance de l'abricotier à
P.syringae - recherche des régions du
génome impliquées 58
2.1 Analyse de liaison dans les populations biparentales pour la
sensibilité à
P. syringae sur rameaux et sur feuilles 58
Mlle HADJ BRAHIM Mouna SOMMAIRE
iii
2.1.1 Etude de la résistance à Pseudomonas
syringae sur rameaux au sein de la
population BerBa 58
2.1.2 Etude de la resistance à Pseudomonas syringae
sur feuilles au sein de la population GoMo 59
2.2 Analyse d'association dans le panel de RG constitué
de 76 accessions re-
séquencées pour la sensibilité à P.
syringae observée sur rameaux et feuilles 61
3. Discussion et perspectives 63
CONCLUSION 72
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 73
ANNEXES 85
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESUME
iv
RESUME
Parmi les cultures fruitières, l'abricotier
connaît un développement important au niveau Européen et en
France tout particulièrement. Le principal facteur limitant la culture
en zone septentrionale est l'extrême sensibilité de
l'espèce au dépérissement bactérien causé
par Pseudomonas syringae et l'absence de traitements phytosanitaires
pour lutter contre la maladie. La création de nouvelles
variétés d'abricot portant des facteurs de résistance
à cette maladie, représente donc un enjeu prioritaire pour
assurer la durabilité de la filière.
Dans ce contexte un panel de ressources
génétiques et deux populations biparentales (BerBa et GoMo) ont
été mobilisés pour étudier la sensibilité
tissulaire des rameaux et des feuilles suite à des inoculations
contrôlées avec un isolat pathogène de P. syringae pv.
syringae (souche 41A) en conditions climatiques naturelles. Les
données de phénotypage ont montré (i) qu'il existait des
sources de résistance potentielles et (ii) que les composantes de
résistance étaient sous contrôle polygénique et
fortement influencées par les conditions climatiques.
L'adossement des données de phénotypage sur les
données de génotypage disponibles: cartes
génétiques basées sur des marqueurs SSR (Single Sequence
Repeat) pour les populations bi-parentales et données SNP (Single
Nucleotide Polymorphism) issues de re-séquençage pour la
collection (76 accessions), ont permis (i) d'identifier des QTL et (ii) de
mettre en évidence des associations (264) entre SNP et caractères
de sensibilité. Ces données préliminaires demandent encore
à être consolidées. Elles permettent néanmoins
d'envisager à terme la mise en oeuvre de travaux de Sélection
Assistée par Marqueurs (SAM)
Mots-clés: abricotier, chancre bactérien,
criblure bactérienne, Pseudomonas syringae, inoculation,
vascularisation, rameaux, limbes, Single Sequence Repeat, Single Nucleotide
Polymorphism, analyse de liaison, analyse d'association, ressources
génétiques, hérédité.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESUMEN
v
RESUMEN
Entre los cultivos frutales, el albaricoque tiene un
desarrollo importante a nivel europeo y muy particularmente en Francia. El
factor limitante a dicho cultivo en la zona septentrional es la extrema
sensibilidad de la especie a la bacteriosis causada por Pseudomonas
syringae y la ausencia de tratamientos fitosanitarios para luchar contra
la enfermedad. La creación de nuevas variedades del albaricoque que
contengan los factores de resistencia a esta enfermedad representa entonces una
problemática prioritaria para asegurar la durabilidad del sector.
En este contexto, un panel de recursos genéticos y dos
poblaciones biparentales (Berba y GoMo) fueron movilizados para estudiar la
sensibilidad de los tejidos de ramas y hojas gracias a una serie de
inoculaciones controladas por una suspensión patógena de P.
syringae pv. syringae (cepa 41A) en condiciones climáticas
naturales. Los datos fenotípicos muestran (i) que existían
potencialmente fuentes de resistencia dentro del germoplasma albericoque y (ii)
que los compuestos de resistencia estaban bajo control poligenético y
que eran fuertemente influenciados por las condiciones climáticas.
La confrontación de los datos fenotípicos sobre
los datos de genotipado disponibles: una carta genética basada en
marcadores SSR (Single Sequence Repeat) para las poblaciones biparentales y
datos SNP (Single Nucleotide Polymorphism) provenientes de la
secuenciación de 76 accesiones dentro de la colección,
permitió (i) de identificar los QTL y (ii) de poner en evidencia las
asociaciones (264) entre SNP y caracteres de sensibilidad. Sin embargo, estos
datos preliminares requieren ser consolidados. No obstante permiten la
consideración a futuro de trabajos de selección asistida por
marcadores moleculares (SAM).
Palabras clave: albaricoque, bacteriosis, Pseudomonas
syringae, inoculación, vascularización, ramas, hojas, Single
Sequence Repeat, Single Nucleotide Polymorphism, análisis de enlace,
análisis de asociación, recursos geneticos, herencia.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna SUMMARY
vi
SUMMARY
Among the fruit crops, apricot knows an important development
at the European level and in France in particular. However its cultivation is
limited in the French Rhône valley by the extreme sensitivity to
bacterial canker caused by Pseudomonas syringae and by the lack of
phytosanitary treatment to prevent the disease. The creation of new varieties
of apricot carrying resistance factors for this disease represents therefore, a
priority stake for the sustainability of the sector.
In this context, a panel of genetic resources and two parent
populations (Berba and GoMo) were mobilized to study tissue sensitivity of
branches and leaves after controlled inoculations with a pathogenic isolate of
P. syringae pv. syringae (strain 41A) in natural climatic conditions.
The phenotyping data showed (i) that there were potential sources of resistance
within the apricot germplasm and (ii) that the resistance components were under
polygenic control and strongly influenced by the climatic factors.
The association in between the phenotyping datasets and the
genotyping datasets (genetic map based on SSR markers (Single Sequence Repeat)
for the two-parent and SNP data (Single Nucleotide Polymorphism) issued from
the re-sequencing of 76 accessions), allowed (i) to identify QTL and (ii) to
highlight associations (264) between SNP and traits of sensitivity. These
preliminary data still need to be consolidated. Nevertheless, they open new
opportunities based on the integration of the related resistance components
through Assisted Selection Markers (SAM) approaches.
Keywords: apricot, bacterial canker, Pseudomonas
syringae, inoculation, vascularization, shoots, limbs, Single Sequence
Repeat, Single Nucleotide Polymorphism, linkage analysis, association analysis,
genetic resources, heredity.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna LISTE DES TABLEAUX
vii
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau 1: Liste des espèces de
Pseudomonas et des pathovars de P. syringae,
rencontrées chez les arbres fruitiers 9
Tableau 2: Phytotoxines produites par
différents pathovars de P. syringae et modes
d'action (Bender et al., 1999) 13
Tableau 3: Représentation
synthétique des sensibilités aux bioagresseurs dans une
collection variétale d'abricotiers (Brun et al., 2011)
19
Tableau 4: Les classes des gènes de
résistance chez les plantes 24
Tableau 5: Dispositif expérimental
mobilisé pour les études de sensibilité à Ps
syringae
33
Tableau 6: Distribution de l'intensité
des symptômes de sensibilité des hybrides de la population BerBa
suite à une inoculation bactérienne sur rameaux en 2013 et 2014.
Les distributions portent sur les moyennes de 5 rameaux testés par
individu. Mesures en
centimètres 41
Tableau 7: Matrice de coefficient de
corrélation de Pearson des variables mesurées sur
rameaux dans la population BerBa en 2013 et 2014. 43
Tableau 8: Synthèse des analyses
statistiques effectuées suite aux inoculations des rameaux au sein de la
population hybride Bakour x Bergeron (5 répétitions, 224
individus) 44
Tableau 9: Distribution de l'intensité
des symptômes de sensibilité de la core-collection (129 individus)
suite à une inoculation bactérienne mesurés sur rameaux en
2013 et 2014. Les distributions portent sur les moyennes de 3 rameaux
testés par individu.
Mesures en centimètres. 45
Mlle HADJ BRAHIM Mouna LISTE DES TABLEAUX
viii
Tableau 10: Matrice de corrélation de
Pearson des variables mesurées sur rameaux
dans la core-collection en 2013 et 2014. 48
Tableau 11: Synthèse des analyses
statistiques effectuées suite aux inoculations sur
rameaux au sein de la core-collection (129 individus). 49
Tableau 12: Distribution des notes de
sévérité des symptômes sur feuilles observées
après inoculations au sein de la population hybride Goldrich x Moniqui.
Les
distributions portent sur les moyennes de 4 feuilles x 4
rameaux par individus. 50
Tableau 13: Matrice de corrélation de
Pearson entre les variables mesurées sur feuilles
dans la population GoMo en 2013 et 2014 51
Tableau 14: Synthèse des analyses
statistiques effectuées suite aux inoculations sur
feuilles au sein de la population GoMo en 2013 et 2014. 53
Tableau 15: Distribution des notes de
sévérité des symptômes sur feuilles
observées
après inoculation au sein de la core-collection en 2013
et 2014 54
Tableau 16: Matrice de coefficient de
corrélation de Pearson entre les variables
mesurées sur feuilles dans la core-collection en 2013
et 2014 55
Tableau 17: Synthèse des analyses
statistiques effectuées suite aux inoculations des
feuilles au sein de la core-collection en 2013 et 2014. 57
Tableau 18: QTLs détectés pour
les symptômes de sensibilité bactérienne sur feuilles dans
la population hybride Goldrich x Moniqui de 196 individus par Interval
mapping
(IM) et composite interval mapping (CIM). 60
Tableau 19: Caractéristiques du jeu de
16478 SNPs et la position des marqueurs au sein des gènes (76
accessions). La distance moyenne est celle entre deux SNP
consécutifs, en kilobases 61
Tableau 20: Nombre d'associations
marqueurs-caractères significatives avec le modèle
GLM'simple' 63
Mlle HADJ BRAHIM Mouna LISTE DES FIGURES
ix
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1: Cycle biologique de P.s percicae
sur pêcher (Gaignard and Luisetti, 1993) 10
Figure 2: Le modèle de résistance
Zig-zag d'après (Jones and Dangl, 2006) 21
Figure 3: Evènement précoces suite
à la reconnaissance spécifique 27
Figure 4: Représentation
synthétique des données de sensibilité tissulaire
mesurées sur rameaux suite à une inoculation bactérienne -
ACP des variables mesurées en 2013 et 2014 sur rameaux au sein de la
population BerBa (moyennes par individus des 5
rameaux, 211 individus. 42
Figure 5: Représentation
synthétique des données de sensibilité tissulaire
mesurées sur rameaux suite à une inoculation bactérienne -
ACP des variables mesurées en 2013 et 2014 sur rameaux au sein de la
core-collection (moyennes par individus des 3 rameaux,
129 individus). 47
Figure 6: Représentation
synthétique des données de sensibilité bactérienne
mesurées sur feuilles suite à une inoculation bactérienne
- ACP des variables mesurées en 2013 et 2014 sur feuilles au sein de
GoMo (moyennes de 4 feuilles x 4 rameaux par individus).
52
Figure 7: Représentation
synthétique des données de sensibilité bactérienne
sur feuilles - ACP sur l'ensemble des variables mesurées sur feuilles
sur la core-collection (125
individus) en 2013 et 2014. 56
Mlle HADJ BRAHIM Mouna LISTE DES ABREVIATIONS
x
LISTE DES ABREVIATIONS
ABRIWG : projet ANR de génomique
comparative et fonctionnelle de la résistance à la sharka et des
besoins en froid chez les arbres fruitiers à noyaux.
ACP : Analyse en Composantes Principales
BerBa : population biparentale Bergeron x
Bakour
bi : mesure de brunissement interne des
rameaux
bs : mesure de brunissement superficiel des
rameaux
CribMoy : note de criblure moyenne des
symptômes observés sur feuilles obtenue à partir des
notations de 0 à 3 sur feuilles.
CribRegLog : note de criblure observée
sur feuilles obtenue à l'aide du modèle de régression
logistique multinomiale basé sur les notes de criblure de 0 à
3.
DL : déséquilibre de liaison:
association non aléatoire entre des allèles à des loci
différents
FDR : False Discovory Rate - Taux de fausses
découvertes
GLM : General Linear model - Modèle
linéaire généralisé GoMo :
population biparentale Goldrich x Moniqui
GxE: interaction entre génotype et
environnement
HR: Réaction d'hypersensibilité
lgc : longueur du chancre apparente
lge : longueur de blessure ouverte issue de
l'entaille. Mesure la lésion corticale ouverte
à l'extérieur.
Ln : transformation par logarithme
népérien de la variable
Mlle HADJ BRAHIM Mouna LISTE DES ABREVIATIONS
MLM: Mixed Linear Model - modèle
linéaire Mixte
P.s: Pseudomonas syringae
Pseudo-F1: 1ère génération
issue de parents qui ne sont pas des lignées pures
Psm: Pseudomonas syringae pv.
morsponorum Pss : Pseudomonas syringae pv.
syringae
RG: Ressource Génétique
RLM : Régression Linéaire
Multinomiale SAM: Sélection Assistée par
Marqueurs
SevMed : note de sévérité
des symptômes observés sur feuilles reflétant le
pourcentage de nécrose réel, basé sur une moyenne de la
médiane des classes représentées par les notes de
sévérité de 0 à 5.
SevMoy : note de sévérité
moyenne des symptômes observés sur feuilles obtenue à
partir des notations de 0 à 5.
SevRegLog : note de
sévérité observée sur feuilles obtenue à
l'aide du modèle de régression logistique multinomiale
basé sur les notes de sévérité de 0 à 5.
SNP: Single Nucleotide Polymorphism
xi
SSR: Single Sequence Repeat
Mlle HADJ BRAHIM Mouna INTRODUCTION GENERALE
1
INTRODUCTION GENERALE
Parmi les Prunus l'abricotier est une espèce
présente dans des régions très variées, des
régions froides et humides d'Amérique du Nord aux régions
chaudes et sèches du Maghreb. Cependant, des contraintes biotiques et
abiotiques contraignent la culture dans des zones très limitées
où les panels variétaux restent restreints, tel est le cas en
France et notamment dans la vallée du Rhône. Le
dépérissement bactérien causé par Pseudomonas
syringae fait partie des contraintes biotiques majeures pour la culture
qui s'expriment préférentiellement en zone à hiver
froid.
Pour pallier les problèmes de la culture et donner la
possibilité d'un élargissement du panel variétal, l'INRA a
initié un programme d'amélioration génétique depuis
40 ans, il s'est intensifié depuis les années 1980. Dans un
premier temps son objectif était d'implémenter les gammes
variétales afin d'étendre la période de production vers la
précocité et la tardiveté, d'assurer une bonne
qualité organoleptique et technique en termes de présentation
(calibre, couleur), de saveur, d'arôme, d'évolution après
récolte et de résistance au transport. Aujourd'hui les enjeux de
durabilité du verger en lien notamment avec les contraintes
phytosanitaires conduisent à prioriser la sélection des
variétés résistantes aux parasites majeurs de la culture;
le chancre bactérien, la sharka, le monilia et l'enroulement
chlorotique.
C'est dans ce contexte que se situe ce projet dans lequel nous
nous proposons d'étudier l'hérédité du
caractère de résistance au dépérissement
bactérien en axant notre travail sur le comportement de descendances
biparentales issues de géniteurs aux comportements contrastés
(sensibles et résistants), relativement aux parents, ainsi que sur le
comportement d'une collection de ressources génétiques. Tout
l'enjeu et la difficulté de cette approche réside dans le fait de
disposer de méthodes d'évaluation phénotypiques
précises, discriminantes et reproductibles, sans perdre de vue que les
paramètres sont liés à des phénomènes
biologiques complexes, méconnus et fortement influencés par les
conditions climatiques. Pour ceci, un protocole d'inoculation et de
phénotypage a été développé en exploitant
les résultats des travaux antérieurs réalisés en
conditions de contrôlées en verger. Sur ces bases notre projet
s'est consacré à l'étude de la variabilité
génétique de la sensibilité de l'abricotier aux
Pseudomonas au sein de
Mlle HADJ BRAHIM Mouna INTRODUCTION GENERALE
2
descendances hybrides en ségrégation et dans une
collection de ressources génétiques. Deux
mécanismes ont été abordés : la réaction
tissulaire de rameaux en lien avec les mécanismes de vascularisation, et
les réactions locales suite à des lésions locales sur
limbes. Puis, les données de phénotypage acquises ont
étés mises en relation avec les données de
génotypage disponibles afin d'identifier les régions du
génome concernées. Si ces approches devaient être
concluantes, elles devraient permettre de déployer une stratégie
de Sélection Assistée par Marqueurs et d'augmenter ainsi
l'efficacité des programmes de sélection.
ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
4
ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE 1. L'abricotier, Prunus
armeniaca
1.1 Description taxonomique et botanique de
l'espèce
L'abricotier appartient à la famille des
Rosacées, sous-famille Prunoidea, au genre Prunus L.
et au sous-genre Prunophora. Les abricotiers les plus cultivés
appartiennent à l'espèce Prunus armeniaca L.
(Armeniaca vulgaris Lam.). D'autres espèces apparentées
sont P. brigantiaca Vill. (prune alpine), P. ansu Komar
(abricot Ansu), P. mume Sieb et Zucc. (abricot japonais), P.
sibirica. L. (abricot sibérien), P. mandshurica (Maxim.)
Koehne (abricot Mandchourien), et P. dasycarpa Ehrh. (abricot
noir).
D'origine allogame, l'abricotier est une espèce
diploïde à 8 paires de chromosomes (2n = 16), son génome de
petite taille (294Mbp/n), fortement hétérozygote, dépasse
légèrement celui de pêcher (290 Mbp/n)
considéré comme l'espèce modèle pour les
études de génomique chez les Prunus (Baird et
al., 1994).
La base de données publique et internationale
Genbank (
http://www.ncbi.nlm.nih.gov)
réunit les séquences nucléotiques de plus de 55 000
organismes. Concernant l'abricotier, 5102 séquences nucléotiques
et 192 séquences protéiques étaient enregistrées
dans Genbank au 12 novembre 2003, elles proviennent de différents
laboratoires de recherche, de programmes de séquençage
systématique d'ADNc (EST ou Expression Sequence tag) et des programmes
de séquençage physique des génomes (Benson et
al., 2000).
1.2 Origine et aires de répartition
Vavilov (1951) indique trois centres d'origine de l'abricotier.
Dans ces centres, les régions les plus importantes sont:
a) Le centre chinois, comprenant les régions montagneuses
du nord, du centre et de l'ouest de la chine pour atteindre la province du
Kansu et le nord-est du Tibet.
b) Le centre du Proche-orient, comprenant la région
montagneuse qui s'étend du nord de l'Iran dans le Caucase à la
Turquie centrale.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
5
c) Le centre Asiatique, comprenant la région montagneuse
qui s'étend du sud de Tien-Shan, y compris de l'HinduKush, au
Cachemire.
1.3 Diversification variétale
Les travaux réalisées par Kostina (1969) et
Zohary et Spiegel Roy (1975) ont conduit sur la base des caractères
phénotypiques, à la classification des variétés en
4 groupes éco-géographiques et 13 sous-groupes régionaux
au sein de l'espèce P.armeniaca :
a) Asie centrale : c'est le groupe le plus ancien et le plus
diversifié. Les arbres de ce groupe sont vigoureux et de grande
longévité. Ils ont une longue période de latence et ils
résistent aux fluctuations de température. Ces arbres sont
à floraison tardive à majorité auto-incompatible. Les
fruits, de taille moyenne ou petite, ont une teneur élevée en
sucre.
La sensibilité de ces arbres aux champignons,
spécialement Sclerotinia sp et Coryneum beijerinckii
Oud., limite leur plantation dans des régions plus humides.
b) Irano-caucasien : les arbres sont de vigueur moyenne,
moins résistants aux hivers sévères et ils ont un
débourrement précoce au printemps. Ils ont un besoin en froid
plus faible que le groupe d'Asie centrale. La majorité des
variétés est auto-incompatible.
Les fruits de grands calibres sont utilisés pour
consommation de fruits frais et en conservation, tandis que ceux de petite
taille avec une teneur élevée en sucres sont utilisés sont
utilisés pour le séchage.
c) Dzhungar-Zailij : le groupe le plus primitif, ces
abricotiers sont capables de résister à des hivers extrêmes
(-30°C). Ils ont généralement, des fruits de petite
taille.
d) Europe: le groupe le plus jeune en terme d'origine mais
présentant moins de variabilité. Bien qu'elles nécessitent
moins de nombres d'heure de froid, certaines variétés,
spécialement celles du sous-groupe du nord d'Europe, peuvent
résister aux froids intenses durant la période de latence de
l'arbre. Généralement les arbres du groupe européen
présentent une grande résistance aux champignons.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
6
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
Plus récemment, l'utilisation des marqueurs
moléculaires, dans le cadre d'études sur la diversité
génétique, a permis d'identifier six phylogroupes. Le phylum
européen se structure alors en trois sous-groupes : groupe Sud et Nord
Europe et un groupe d'adaptation géographique, intégrant les
variétés issues de programme d'amélioration
variétale (Hagen et al., 2002).
Bien que l'abricotier soit caractérisé par une
large gamme de variétés, en France, la culture, localisée
à 90% dans le quart sud-est du pays, s'appuie sur un nombre restreint de
variétés attachées à des régions très
limitées. En effet, la production repose principalement sur une
variété qui représente près de 50% des surfaces
cultivées : `Bergeron'.
1.4 Importance économique de la culture
L'abricotier (Prunus armeniaca L) est l'une des
espèces fruitière à noyau caractéristique du bassin
méditerranéen. Elle est considérée comme la
troisième espèce fruitière à noyau en volume
après le pêcher et prunier (FAOSTAT, 2012).
La production mondiale de l'abricotier était d'environ
3,9 millions de tonnes en 2012, dont 50% correspondant au bassin
méditerranéen. La superficie mondiale occupée par
l'abricotier est de 492,196 ha en 2012, avec un rendement moyen de 8
tonne/ha.
La Turquie est le premier pays producteur mondial avec une
production de 676,131 tonnes (FAOSTAT, 2012).
En France, cette superficie est de 13,778 ha donnant une
production de 189,711 tonnes. La vallée du Rhône est la principale
région de production française avec près de 50% de la
production nationale, soit un potentiel de production de l'ordre de 80
000tonnes annuel. La culture est en expansion, et elle se développe au
dépriment du pêcher, du fait des problèmes
économiques et sanitaire liés à la sharka.
1.5 Contraintes biotiques et abiotiques
L'abricotier est aujourd'hui la principale culture de la
vallée du Rhône, elle est cependant confrontée à des
problèmes sanitaires majeurs qui la mettent en danger. Les maladies les
plus préoccupantes sont:
7
- d'origine bactérienne telle que le chancre
bactérien ou dépérissement bactérien dont
l'importance diffère selon les années et les dégâts
sont renforcés lors d'hiver froids et humides, et les criblures
bactériennes dues à Xanthomonas arboricola pv
pruni.
- des maladies à virus comme la sharka (maladie de
quarantaine) et à phytoplasmes comme l'enroulement chlorotique de
l'abricotier « E.C.A ».
- des maladies cryptogamiques telles que le monilia,
principale cause d'irrégularité de la production de
l'espèce au niveau mondial.
A cela s'ajoute des maladies de statut secondaire comme
l'oïdium, la rouille sur les feuilles et des maladies du sol comme les
pourridiés et le verticilium (Gilbert et al., 2009).
2. Le chancre bactérien
La maladie a été décrite dans les
années 60, suite au développement rapide de nouvelles
plantations. Tout d'abord signalée en verger de pêcher dans la
vallée du Rhône, elle est certainement la première cause de
dépérissement du verger d'abricotier en
Drôme-Ardèche.
2.1 Agent causal
L'agent causal est une bactérie du genre
Pseudomonas, qui se caractérise par un chromosome circulaire
entre 5,9 et 6,5 Mbp. Globalement, le génome contient environ 5000
gènes dont un minimum 30% sont spécifiques aux pathovars (Baltrus
et al., 2011; Buell et al., 2003; Green et al., 2010).
Elle colonise les surfaces et les tissus
végétaux de la plante hôte. En se basant sur la
pathogénicité et la gamme des plantes hôtes,
Pseudomonas syringae, l'agent pathogène responsable de la
maladie du chancre bactérien (Preston, 2004), regroupe 50 pathovars
(Young, 2010) signalés sur 180 espèces dans le monde (Kaluzna et
al., 2010). Chez les arbres fruitiers six pathovars pathogènes ont
été identifiés (tableau 1).
L'étude du chancre bactérien a été
initiée en Pologne par Brzezinski (1902) qui a déterminé
que la gommose et le dépérissement du pêcher, de
l'abricotier, du prunier, et du cerisier était d'origine
bactérienne. En même temps en Hollande, Van Hall (1902)
décrit l'agent causal de la brûlure bactérienne du Lilas
comme Pseudomonas syringae.
8
Plus tard, la position taxonomique de P. syringae et
P. morsprunorum a été changée après la
révision des statuts des bactéries pathogènes. La
classification récente des pathovars de P. syringae
déterminée par hybridation d'ADN a montré que P.
syringae pv. syringae (Pss), P. syringae pv. morsprunorum
(Psm) race 1 et race2 sont des agents pathogènes
génétiquement distincts adaptés aux mêmes plantes
hôtes (Bultreys and Kaluzna, 2010) .
P. syringae est caractérisé par une
grande variabilité génétique, physiologique et biologique
que certains auteurs expliquent par les nombreuses combinaisons possibles en
fonction des conditions de climat, sol, et méthode de culture (Roos and
Hattingh, 1987b).
L'abricotier (Prunus armeniaca L.), le pêcher
(P. persica), le prunier (P. domestica L.) peuvent être
sévèrement attaqués par trois bactéries :
Pseudomonas syringae pv. syringae (Pss),
Pseudomonas syringae pv. monorsprunorum (Psm), et
Pseudomonas viridiflava (Prunier and Cotta, 1985). Cette
dernière bien qu'on lui ait attribué un nom d'espèce, fait
partie du complexe P. syringae (Gardan et al., 1999; Young, 1991). Au
sein des Pseudomonas syringae pv. monorsprunorum
(Psm), il a été déterminé deux races
: P. syringae pv monorsprunorum race 1 et P. syringae
pv. Monorsprunorum race 2 (Freigoun and Crosse, 1975; Vicente et
al., 2004).
Une étude menée en Turquie sur l'abricotier
montre que sur 53 isolats de P.syringae, 42 isolats était
identifiées comme Pss et 11 comme Psm (Donmez et al.,
2010; Kennelly et al., 2007). (Crosse and Garrett, 1966; Kennelly et al., 2007)
ont identifié que la souche Pss était plus
pathogène pour l'abricotier tandis que Psm était plus
pathogène sur le cerisier (Latorre and Jones, 1979).
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
9
Tableau 1: Liste des espèces de
Pseudomonas et des pathovars de P. syringae,
rencontrées chez les arbres fruitiers
Agent
|
Maladie
|
Hôte(s)
|
Sources
|
Pseudomonas avellanae
|
bacterial canker
|
Noisette européenne
|
(Scortichini, 2002)
|
Pseudomonas savastanoi pv. savastanoi
|
olive knot
|
Olive
|
(Young, 2004)
|
Pseudomonas syringae pv. avii
|
bacterial canker
|
Cerisier sauvage
|
(Menard et al., 2003)
|
pv. caryli
|
twig dieback
|
Noisette européenne
|
(Scortichini et al., 2005)
|
pv. morsprunorum
|
bacterial canker
|
Fruits à noyau
|
(Latorre and Jones, 1979)
|
pv. papulans
|
blister spot
|
Pommier
|
(Bedford et al., 1988)
|
pv. persicae
|
bacterial canker
|
Pêcher
|
(Barzic and Guittet, 1996)
|
pv. syringae
|
nécrose apicale
|
Mangue
|
(Cazorla et al., 1998)
|
|
bacterial canker
|
Fruits à noyau
|
(Latorre and Jones, 1979)
|
|
blister bark
|
Pommier
|
(Mansvelt and Hattingh, 1986a)
|
|
blossom blast
|
Poirier
|
(Mansvelt and Hattingh, 1986b)
|
P. syringae est un bacille à gram
négatif, aérobie strict, pathogène fluorescent, capable de
se déplacer grâce à ses flagelles polaires. La plupart des
espèces de ce genre sont ubiquistes, et peuvent coloniser une grande
variétés de niches écologiques et microclimatiques, en
exprimant des symptômes de gravité variable (Kaluzna et al.,
2010). Ces Pseudomonas présentent des molécules qui
peuvent être des antigènes (Samson and Saunier, 1987), dont la
connaissance est à la base de la discrimination des pathovars.
L'espèce P. syringae possède trois
propriétés importantes: un pouvoir pathogène, un pouvoir
glaçogène, et une aptitude à la vie épiphyte.
L'aptitude épiphyte de Pseudomonas syringae
:
Pseudomonas syringae est un germe ubiquiste et
pathogène de nombreuses plantes mais sa principale
caractéristique est une présence épiphyte à la
surface d'un très grand nombre de plantes hôtes; il y constitue
alors des populations qui sont particulièrement abondantes au printemps
(Hirano and Upper, 1990). Cette aptitude à coloniser la surface des
organes aériens des plantes et à s'y multiplier conduit à
des populations
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
10
bactériennes élevées, essentielles pour
l'initiation de l'infection, et forment un réservoir d'inoculum
(Gaignard and Luisetti, 1993).
Le cycle de la maladie du chancre bactérien comporte
des phases d'hiver et d'été (Cameron, 1962). Durant la phase
hivernale, les bactéries sont présentes sur l'écorce des
tiges et des branches alors que durant l'été, les
bactéries occupent les tissus verts (les feuilles, les fleurs et les
pousses) (Crosse, 1966). Le cycle de P.s pv persicae proposé
par Luisetti est décrit dans la figure 1.
C'est avec les travaux de Crosse (1959) que l'on commence
à considérer la feuille comme un habitat pour les
micro-organismes, à parler de phyllosphère (habitat
localisé à la surface des feuilles et dans les espaces
intercellulaire) et de vie épiphyte (population résidentes
à la surface des feuilles dont la croissance est associée aux
tissus sains de la plante). Afin de se protéger de la dessiccation, des
rayons UV et des radicaux libres, les P. syringae peuvent former des
agrégats par l'intermédiaire de structures extracellulaires comme
des exopolysaccharides (EPS tel que l'alginate).
Phase épiphyte
Phase parasite
Figure 1: Cycle biologique de P.s percicae
sur pêcher (Gaignard and Luisetti, 1993)
.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
11
Pouvoir pathogène:
Le pouvoir pahogène traduit une
spécificité d'hôte liée au pathovar
considéré, sauf pour le pathovar syringae dont la gamme
d'hôte est actuellement contestée. En effet, l'adaptation à
de nombreuses espèces végétales, à des
environnements différents, résulte d'une sélection
permanente, en réponse à la pression du milieu, favorisant
l'apparition de sous-populations (écotype, pathotypes).
Une fois que P. syringae a colonisé la surface
extérieure de la plante, la bactérie pénètre les
espaces intercellulaires par des lésions ou des ouvertures naturelles.
Le pouvoir pathogène de P. syringae s'exprime alors suivant
deux processus: la sécrétion de protéines effectrices
à l'intérieur des cellules des plantes hôtes afin de
moduler les fonctions de la plantes, et/ou la production d'exopolysaccharides,
de phytotoxines, de phytohormones et d'enzymes dégradant les parois
cellulaires.
La réussite de l'infection est fonction de la
quantité de l'inoculum, du niveau de sensibilité de la plante au
moment de la pénétration et des conditions environnementales
(Young, 1991). A une phase épiphyte succède une phase
pathogène et réciproquement. Des études ont ainsi
montré qu'il y avait une relation entre le nombre de bactéries de
P.s pv syringae présentes à la surface des
organes aériens du maïs et l'intensité des
dégâts de gel. Des analyses (Luisetti et al., 1991) sur vigne ont
également montré que les dégâts dus au gel
étaient plus intenses lorsque le nombre de P.s pv syringae
augmentait.
La production de toxine apparait être également
un élément important du pouvoir pathogène. La virulence de
P.s pv syringae est attribuée d'une part aux
nécroses au niveau des fleurs, branches, des bourgeons et des feuilles
induites par une toxine, connue sous le nom de syringomycine (antibiotique)
(Bender et al., 1999; Quigley and Gross, 1994). En effet des inoculations avec
cette toxine pour des concentrations variables sur des bourgeons de
pêcher (Sinden et al., 1971) ont donnés des symptômes
similaires à ceux de l'inoculation avec la bactérie. Il semble
que la syringomycine produite par P.s pv syringae, perturbe
les fonctions physiologiques localisées au sein des membranes plasmiques
des cellules hôtes via des flux H+,Ca2+ et
K+ (Gross and Cody, 1985; Zhang and Takemoto, 1987), avec la
perturbation du gradient pH de la membrane plasmique, l'acidification
cytoplasmique, et la création d'un environnement riche en nutriment pour
la bactérie, initiant la mort cellulaire (Bender et al., 1999;
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
12
Quigley and Gross, 1994). Outre son effet perturbateur, la
syringomycine facilite la diffusion des bactéries à la surface
des plantes par la diminution de la tension superficielle de l'eau (Bender et
al., 1999). Bien qu'elle soit un important facteur de virulence, la
syringomycine peut non seulement induire l'exsudation de métabolites par
la plante sans pour autant créer de maladie, mais elle agit comme un
biosurfactant (composé actif qui favorise l'humidification, la
solubilisation et l'émulsion de composés organiques)
régulant la disponibilité en eau pour la bactérie (Lindow
and Brandl, 2003).
Trois facteurs importants sont impliqués dans la
synthèse de la syringomycine : la reconnaissance des signaux de plantes
par les bactéries, l'induction des gènes impliqués dans la
production de syringomycine (six gènes étroitement liés,
dans un cluster, sont impliqués dans la synthèse (syrB1, syrB2,
syrC, et SyrE), la sécrétion (syrD), la régulation (syrP)
de la syringomycine), et la sécrétion de cette phytotoxine
(Quigley and Gross, 1994). En effet, l'activation de la production de cette
toxine se produit dans les molécules de signalisation de la plante,
telles que les glycosides phénoliques, qui sont présentes dans
les feuilles, les écorces, les fleurs et les plantes sensibles à
l'infection par P. syringae pv. syringae. De plus, cette production de
syringomicine est améliorée en présence de sucres, en
particulier le saccharose et le fructose. Dans le cas du cerisier, les feuilles
possèdent deux glycosides de flavonol, et un glycoside de flavanone,
tandis que de grandes quantités de saccharose et le fructose sont aussi
présents. La grande disponibilité de ces molécules de
signalisation de la plante, et leur implication dans la production de
syringomycine, peut expliquer la sensibilité de la cerise à
P. syringae pv. syringae (Bender et al., 1999).
Cette toxine contribue significativement au niveau de la
virulence de la bactérie, ainsi (Luisetti, 1983) a
démontré que l'agressivité de P.s pv persicae
était corrélée avec leur aptitude à produire
des toxines. Les toxines produites par P. syringae appartiennent
à différentes familles et sont issues de voies de synthèse
diverses :
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
13
Tableau 2: Phytotoxines produites par
différents pathovars de P. syringae et modes d'action (Bender
et al., 1999)
Toxine
|
Pathovar
|
Classe chimique ou origine de
la biosynthèse
|
Mode d'action
|
Coronatine
|
atropurpurea, glycinea,
maculicola,
morsprunorum,tomato
|
Polyketide
|
Chloroses Hypertrophie inhibition de l'élongation
racinaire et stimulation de la production d'éthylène
|
Persicomycine
|
persicae
|
Acide gras
|
|
Phaseolotoxine
|
actinidiae, phaseolicola
|
Sulfodiaminophosphinyl peptide
|
Inhibition de l'OCTase impliquée dans le cycle de
l'urée Chloroses
|
Syringomycinea
|
syringae, aptata, atrofaciens
|
Lipodepsinonapeptide
|
Création de pores dans la membrane et de flux de cations,
nécroses
|
Syringopeptine
|
syringae
|
Lipodepsinonapeptide
|
Même mode d'action que la syringomycine
|
a incluant les toxines relatives comme la syringotoxine, la
syringostatine, et la pseudomycine.
Propriété glaçogène des
bactéries :
Certaines espèces du genre Pseudomonas, dont
P. syringae, P. viridiflava et P. fluorescens
peuvent être glaçogènes, c'est-à-dire avoir la
capacité d'augmenter la température du point de
congélation de l'eau dans les tissus (Hirano and Upper, 2000),
provoquant ainsi la rupture de la paroi cellulaire végétale et
permettant la colonisation des tissus (Scortichini, 2010). Cette
capacité est fréquente pour les souches épiphytes du
pathovar syringae mais n'a jamais été rencontrée
au sein du pathovar morsprunorum race 1 (Mittelstädt and Rudolph,
1998). Cette propriété est considérée comme un des
facteurs favorisant les premières phases de l'infection
bactérienne.
Dans cette catégorie avec une activité de prise
en glace (ou INA pour Ice Nucletation Activity) (Gross et al., 1984),
on trouve la majorité des pathovars de l'espèce P.syringae
dont P. syringae pv syringae. La majorité (80%) des
souches de P. syringae pv syringae isolées en France ont une
activité glaçogène à une température de
-5°C.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
14
2.2 Dégâts économiques
Plusieurs épidémies provoquées par P.
syringae ont été recensées dans le monde,
créant de nombreuses pertes économiques. Ces impacts
économiques sont en augmentation constante. Ils sont causés par
la réémergence d'anciennes maladies telles que la moucheture
bactérienne de la tomate, et l'émergence de nouvelles maladies
telle que (i) le chancre bactérien sur kiwi découvert en 2010 et
2011 en France et en Italie et qui est en train de dévaster la
production en Nouvelle Zélande, ainsi que (ii) le « bleeding canker
» chancre de châtaignier (Mansfield et al., 2012).
En France, quatre départements de la région
Rhône-Alpes ont été affectés en 1968 et 1969. Suite
aux conditions climatiques favorables à la maladie, des
dégâts considérables allant jusqu'à la perte de
vergers entiers ont été notés chez l'abricotier au cours
des années 1996, 1997 ainsi qu'en 2000, 2004, 2005, 2008, 2009 et 2010
en Vallée du Rhône.
Le chancre bactérien est la maladie la plus importante
des arbres fruitiers à noyau en Afrique du sud, causant des
dégâts annuels de 10 million de US$ (Hattingh et al., 1989) et de
8 millions de US$ en Oregon pour les arbres ligneux (Scheck et al., 1996). Des
études effectuées par Kotan et Sahin (2002) ont montré que
durant les années 1999 et 2001, 80% des vergers d'abricotier ont
été touchés par le chancre bactérien en Turquie
dans les provinces de Erzurum, Erzincan et Artvin et 20% dans la province de
Malatya (Donmez et al., 2010).
En Pologne, vu les conditions climatiques favorable, la
maladie est observée pratiquement chaque année (Bultreys and
Kaluzna, 2010).
2.3 Symptômes
Les symptômes induits par l'ensemble des pathovars de
P. syringae sont semblables à quelques exceptions près
et bien reconnaissables tout spécialement au début de
l'infection.
Au nord de la France, les premières observations de la
maladie sur cerisier datent des années 1965 (Vigouroux, 1968), les
symptômes étaient caractérisés par la
présence de chancre de l'écorce, tout le long du tronc et par une
exsudation de gomme. Un brunissement étendu du xylème a
été observé et le chancre peut encercler le tronc ou
les
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
15
branches provoquant un dépérissement des
extrémités. Un autre symptôme est la destruction des
bourgeons et la mort des arbres (Menard et al., 2003).
P. syringae cause deux types de maladies chez les arbres
ligneux (Agrios, 2005);
1 - celles dont les symptômes se limitent aux tissus
parenchymateux, dans ce cas le pathogène ne se déplace pas dans
le système vasculaire de l'hôte, causant des tâches au
niveau des feuilles et des fruits (Bedford et al., 1988; Destefano et al.,
2010), des nécroses apicales, le dépérissement des pousses
(terminales), ainsi qu'une excroissance sur feuilles (nécroses parfois
entourées d'un halo chlorotique évoluant ou non en criblure),
jeunes pousses et charpentières. Cette infection localisée cause
rarement la mort de l'arbre, et la perte est due généralement
limitée à des dégâts des fleurs et de la production
photosynthétique (Lamichhane et al., 2014). L'organe peut ensuite
pourrir, dans le cas d'association avec P.s viridiflava, comme chez le
kiwi (Luisetti and Gaignard, 1987).
2 - celles dont les symptômes sont systémiques,
dans ce cas l'agent pathogène se déplace dans le système
vasculaire de la plante notamment chez les arbres à feuilles caduques.
Ces maladies vasculaires sont généralement dévastatrices
causant des symptômes tels qu'un flétrissement brusque
(Scortichini, 2002), la présence du chancre sur les tiges, les branches
et les troncs, et une production d'exsudats et de gommose (Kennelly et al.,
2007; Scortichini et al., 2012).
En tenant compte de la phénologie des arbres à
feuilles caduques, le risque d'infection par P. syringae peut
être élevé étant donnée l'abondance des
portes d'entrée de cette bactérie (tissus tendres et ouvertures
naturelles au système vasculaire). Cette bactérie est à la
fois à l'origine de stress lié au gel et aggrave les
dégâts de gel par invasion ultérieure des tissus
végétaux, conduisant à la mort des plants (Nejad et al.,
2004).
2.4 Epidémiologie
En phytopathologie, l'épidémiologie concerne la
dispersion de la maladie dans le temps et dans l'espace et la survie de l'agent
pathogène dans l'environnement. La gestion et le contrôle des
dégâts, nécessitent la connaissance de l'agent
pathogène, de son cycle de vie et de son mode de colonisation. Ainsi les
facteurs biotiques, et abiotiques jouent un
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
16
rôle important dans l'épidémiologie. Il a
ainsi été signalé la corrélation entre la teneur en
eau des arbres, l'effet d'exposition à la température de
congélation et les nécroses causés par P. syringae
chez l'abricotier (Klement et al., 1974), le cerisier, et le pêcher
(Vigouroux, 1999).
Généralement, les populations épiphytes,
les infections latentes, les sites d'hivernage dans les plantes hôtes
ainsi que la présence du couvert végétal des vergers
représentent autant de réservoirs de P. syringae. En
effet, la propagation de la maladie dans le monde est probablement
causée par le semis de graines contaminées pour les cultures
annuelles et par la propagation de parties végétatives
contaminées par les arbres ligneux, ce qui représente une
importante source d'inoculum (Tarkowski and Vereecke, 2013). Mais la
dissémination de la bactérie se fait essentiellement par le vent
et la pluie (Agrios, 1997). Leur dissémination est largement liée
au cycle de l'eau (Morris and Sands, 2012) ce qui explique comment l'agent
pathogène se propage sur de grandes distances. Riffaud et Morris (2002)
ont aussi suggéré de prendre en compte les bassins de
rétention d'eau d'irrigation comme sources d'inoculum, suite à la
détection de P.syringae pv. aptata. Sur haricot et sur
soja, des études ont démontré que l'inoculum pouvait se
disséminer de proche en proche par les éclaboussures de la pluie
(phénomène de « splashing ») et par le vent. Roos et
Hattingh (1987a) ont démontré que Ps. pvmorsprunorum
se multiplie dans les chambres sous-somatiques des feuilles de cerisier et
pénétre dans les tissus du mésophylle avant d'être
vascularisé.
Les portes d'entrée de la maladie:
Contrairement aux champignons pathogènes, les
bactéries phytopathogènes ne sont pas capables de
générer leurs propres portes d'entrées (Agrios, 2005). En
effet, les portes d'entrée (ouvertures) naturelles (lenticelles,
stomates et trichomes) ainsi que les blessures causées par des facteurs
biotiques (hommes, insectes) et abiotiques (gelé) sont les principales
portes d'entrée jusqu'alors identifiées (Agrios, 2005).
Les agents pathogènes vasculaires utilisent un grand
nombre de portes, y compris les ouvertures naturelles et des lésions
(Crosse, 1966; Kennelly et al., 2007). Les lésions sur les tissus
ligneux permettent un accès direct au système vasculaire et sont
les portes les plus accessibles par les agents pathogènes vasculaires
tandis que les ouvertures naturelles ne sont pas toujours exploitées par
les différents agents pathogènes P.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
17
syringae de plantes ligneuses. Il semble qu'il y ait
une relation entre les portes d'entrée et les symptômes
causés par des pathogènes vasculaires P. syringae. Pour
le cerisier (Garcia et al., 2003) et le marronnier (Green et al., 2009), le
rôle des lenticelles sur les rameaux et les charpentières comme
portes d'entrée a été démontré. En effet,
les lésions à proximité de lenticelles sont apparues
lorsque les tiges de marronnier d'Inde ont été inoculées
par pulvérisation (Green et al., 2009). Sur la noisette comme chez le
pêcher, Pseudomonas syringae pénètre à
travers les cicatrices foliaires et des lésions sur les tissus ligneux
(Psallidas, 1993; Scortichini, 2002) permettant un accès direct du
pathogène au système vasculaire.
Bien que les cicatrices foliaires soient l'une des principales
portes d'entrée pour P. syringae, sur cerisier et prunier, elle
n'est pas systématique notamment dans le cas de températures
chaudes en particulier (Cao et al., 2013).
2.5 Sensibilité variétale
Les influences écologiques sur l'apparition et la
gravité de la maladie peuvent être nombreuses. Citons
l'uniformité génétique et la sensibilité de la
culture qui peuvent engendrer une colonisation rapide et la propagation de
l'agent pathogène sur de grandes surfaces.
La grande sensibilité de certains cultivars d'abricots
récemment introduits semble un facteur principal dans
l'amélioration de l'agressivité du Pss (Scortichini,
2010). En fait, les variétés Aurora, Lady Elena, Orange Ruby,
Manicot, Sweetcot, Lillycot et Orangecot sont particulièrement
endommagées par le chancre bactérien dans les vergers
nouvellement plantés et plus généralement en région
méditerranéenne (Scortichini, 2006). La variabilité
génétique ainsi que l'intensité de la production semblent
avoir un effet moyen sur l'épidémiologie des maladies des plantes
ligneuses causées par P. syringae. Un exemple récent est
celui du chancre bactérien du Kiwi qui révèle que la
culture d'une gamme étroite de diversité menace la
durabilité de la résistance des plantes (Ferguson, 1999). La
culture d'une variété commerciale, représentant de plus de
80% de la production de kiwi cultivé dans le monde, a ainsi mis en
péril l'industrie du kiwi en entier (Scortichini et al., 2012).
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
18
2.6 Sources de résistance
Chez les plantes ligneuses, et spécialement les
Prunus il est assez commun d'observer des périodes dites «
résistantes ». Ces périodes qui coïncident avec les
périodes de forte activité méristématiques sont
caractérisées par la production de tissus péridermique
d'origine subéreuses autour des tissus affectés par la maladie ce
qui limite les infections et bloque la progression de la maladie (Crosse,
1966). Des exemple de résistance acquise après une agression
bactérienne sur concombre et sur tabac et s'apparentant à une
réaction d'immunité ont été cités par
(Sequeira, 1983). En effet, la réaction d'hypersensibilité
provoque chez certaines plantes, l'apparition d'une résistance à
une seconde infection. L'introduction de cette résistance,
déclenchée par des protéines effectrices produites par
P.s syringae (Greenberg and Vinatzer, 2003), s'accompagne de
l'apparition de nouvelles protéines solubles (protéines b,
appelées aujourd'hui protéines PR pour Pathogenesis Related)
produites par les plantes.
L'existence d'une résistance variétale a
été mise en évidence chez le cerisier; 83% de ces
cultivars sont résistants à la race 1 de P.s pv
morsprunorum alors que seulement 32% le sont pour la deuxième
race (Garrett, 1978). Chez les variétés d'abricotier, Early
Blush® Rutbhart, qui est sensible à la maladie, la
résistance se manifeste par la mort des jeunes rameaux, et par blocage
de la vascularisation du chancre vers les rameaux plus âgés ou
vers les charpentières. Par contre chez la variété
tunisienne « Bakour », les études préliminaires ont
montré qu'il s'agit d'une résistance (tableau 3)
polygénique qui ralentirait la diffusion des bactéries dans les
rameaux inoculés. Des études de la sensibilité
variétale au chancre bactérien conduites en verger ont permis de
révéler l'absence de mortalité de branches chez Bakour,
après inoculation.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
19
Tableau 3: Représentation
synthétique des sensibilités aux bioagresseurs dans une
collection variétale d'abricotiers (Brun L et al., 2011)
2.7 Mécanismes de résistance:
L'amélioration de la résistance des plantes
cultivées aux parasites constitue un objectif majeur de la plupart des
programmes de sélection génétique. Une bonne connaissance
et une conservation adéquate des ressources génétiques,
associées à une gestion raisonnée des gènes de
résistance identifiés, apparaissent comme des
éléments clefs dans la poursuite de cet objectif.
Parmi les mécanismes de résistance des plantes
aux micro-organismes, la « résistance non hôte »
est la situation la plus commune. Elle met en jeu divers
mécanismes (i) constitutifs dont les barrières physico-chimiques
qui empêchent la pénétration du pathogène ou (ii)
inductibles de diverses natures qui impliquent des peptides, des
protéines, et autres métabolites dont les saponines qui
dégradent les stérols membranaires des micro-organismes (Osbourn,
1996).
La plante réagit très tôt à la
tentative d'invasion des agents pathogènes. Les mécanismes de
défense induits chez le végétal se caractérisent
par un bouleversement du métabolisme. On note ainsi la synthèse
ou l'augmentation de la synthèse de molécules constitutives ou
non de la plante, pouvant entrainer des modifications morphologiques visant
essentiellement à empêcher ou à stopper la colonisation du
pathogène. Plusieurs mécanismes de défense sont mis en
place au moment de l'infection ou de l'élicitation.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
20
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
On note ainsi:
1) Une réaction d'hypersensibilité qui se
traduit par l'apparition de nécrose des tissus végétaux
autour du site d'infection. Cette nécrose, due à la mort des
cellules entourant les cellules infectées, induit une résistance
locale ;
2) Un renforcement de la paroi qui constitue une des
premières étapes de lutte contre les agressions. Une modification
de cette paroi limite la progression de l'agresseur et favorise la
résistance d'une plante à un agent pathogène
3) L'accumulation de protéines PR
4) La synthèse de peptides antimicrobiens tels que les
thionines et les défensines
5) L'induction des voies de synthèse des
métabolites secondaires (les flavonoïdes, l'isoflavonoïdes,
les anthocyanines...).
Facteurs génétiques influençant la
résistance des plantes: s Coévolution des deux
adversaires:
Le modèle Zig-Zag, représente de manière
schématique l'évolution simultanée des protéines
végétales et des protéines bactériennes, au cours
du temps, ainsi que leurs conséquences pour la plante :
résistance ou maladie (Jones and Dangl, 2006) (figure 2). Les plantes
peuvent détecter des motifs conservés chez les agents
pathogènes (appelés PAMPs) via les récepteurs membranaires
(Zipfel and Felix, 2005), et mettre en place la résistance basale (PTI,
PAMP-Triggered Immunity). Un des exemples les plus étudiés
concerne la reconnaissance de la flagelline, constituant principal du flagelle
bactérien. Chez Arabidopsis, la perception se fait via FLS2
(Flagellin Sensing 2), un récepteur PRR (Pattern Recognition Receptor).
FLS2 présente les caractéristiques d'un récepteur-kinase:
domaine LRR extracellulaire potentiellement impliqué dans les
interactions protéine-protéine, domaine transmembranaire et
domaine Ser/Thr kinase cytoplasmique. L'activation de FLS2 induit alors la
production d'espèces réactives de l'oxygène, le
déclenchement de cascades d'activation de MAP kinases ou encore
l'activation de gènes de défense (Asai et al., 2002; Zipfel et
al., 2004) .
La reconnaissance des PAMPs par la plante aboutit donc
à une résistance appelée PTI (PAMP-Triggerd Immunity).
Celle-ci peut être contournée par les bactéries
21
phytopathogènes via l'injection d'effecteurs dans la
cellule de la plante hôte, résultant en une sensibilité de
la plante (ETS, Effector-Triggered Susceptibility). La plante développe
alors à son tour, une protéine de résistance (R) qui
reconnaît l'un de ces effecteurs et qui déclenche la
résistance spécifique, souvent accompagnée d'une HR (ETI,
Effector-Triggered Immunity). Enfin, au cours de l'évolution, les
pathogènes modifient l'effecteur reconnu par la plante et gagnent
éventuellement d'autres effecteurs afin de contourner la surveillance
mise en place par la plante. Chez la plante, la sélection favorise de
nouveaux allèles de gènes R, capables de reconnaître ces
nouveaux effecteurs, résultant en une résistance
spécifique.
Figure 2: Le modèle de
résistance Zig-zag d'après (Jones and Dangl, 2006)
s Les effecteurs des bactéries
phytopathogènes :
Le système de sécrétion de type III (Type
Three Secretion System, TTSS) est le plus fréquemment employé par
les bactéries phytopathogènes pour l'injection d'effecteurs
(Alfano and Collmer, 2004; Buttner and Bonas, 2002; He et al., 2004; Yip and
Strynadka, 2006). Il s'agit d'un complexe multiprotéique assemblé
sous la forme d'une «seringue» transmembranaire, qui permet
l'injection de protéines bactériennes, appelés effecteurs
de type III, directement à l'intérieur de la cellule de
l'hôte. Le TTSS et les protéines injectées sont donc
essentiels pour la multiplication de la bactérie dans les tissus
végétaux et le développement de la maladie (Bender et al.,
1999; Buttner and
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
22
Bonas, 2002; Kjemtrup et al., 2000). Deux grands rôles
peuvent être attribués à ces effecteurs : participer
à la libération de nutriments favorisant le développement
de l'agent pathogène, ou interférer avec le métabolisme de
la plante pour inhiber ses mécanismes de défense (Abramovitch and
Martin, 2004; Truman et al., 2006). Afin d'assurer un bon développement
de l'agent pathogène dans la plante hôte, les effecteurs
bactériens ciblent fréquemment des protéines
végétales impliquées dans les voies de transduction du
signal menant à la résistance. La figure 3 montre un exemple de
différents évènements de signalisation se déroulant
dans la plante hôte et étant ciblés par certains effecteurs
de Pseudomonas syringae (Boller and He, 2009).
s Gènes d'avirulence chez les pathogènes
Avr
Ces gènes sont très variables. D'une
espèce à l'autre les protéines Avr ne présentent
pas entre elles de similitudes de séquence. Le gène Avr
lui-même peut être reconnu par R, par exemple pour le couple
AvrPto, et AvrPtoB de Pseudomonas syringae avec les protéines
Pto, Api2, Api3, et Api4 de la tomate (Bogdanove and Martin, 2000; Kim et al.,
2002; Tang et al., 1996). Il est aussi envisagé que le produit du
gène Avr s'associe à un ligand et que le complexe formé
soit reconnu par le produit du gène R correspondant tel le cas de
l'interaction entre AvrRpm1 de Pseudomonas syringae avec Rin4
d'Arabisospsis thaliana qui à son tour se lie avec Rpm1. La
pérennité des gènes Avr réside dans leur
ambivalence ; il a été démontré qu'ils avaient un
effet positif sur la virulence chez des plantes hôtes qui ne
possèdent pas le gène R correspondant (Kjemtrup et al., 2000).
Des approches de ciblage génétique et
bioinformatique suggèrent que les effecteurs de P. syringae
sont localisés au niveau des chloroplastes et des mitochondries des
cellules hôtes (Guttman et al., 2002), ceci est probablement le
résultat de l'origine commune, des mécanismes du système
de sécrétion de type III chez les chloroplastes, et les
mitochondries. Ces chloroplastes ont montré une ultrastructure
modifiée durant l'infection par P. syringae (Levine et al.,
1996), ce qui peut être important pour l'arrangement du
développement des symptômes. En outre, les chloroplastes sont le
site de synthèse de l'acide salicylique, le signal de défense,
donc il est vraisemblable que
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
23
certains effecteurs ciblent les chlorophylles, et
altèrent la production d'acide salicylique et/ou autres aspects de ses
fonctions.
s Gènes de résistance des
végétaux R
Selon le modèle de Flor, les plantes possèdent
des protéines de résistance capables de reconnaître un
ligand, puis de transmettre un signal associé afin d'initier les
réponses de défense (Flor, 1971). Les premières
protéines R ont été identifiées sur la base de leur
fonction, elles sont nécessaires à la résistance d'un
génotype donné à une race d'agent pathogène
donnée, et leur absence rend la plante correspondante sensible.
Malgré le large spectre de résistance
assuré par les protéines R (résistance aux
bactéries, champignons, oomycètes, virus, insectes et
nématodes), celles-ci peuvent être classées en seulement
cinq grandes classes sur la base de critères structuraux (Dangl and
Jones, 2001) :
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
24
Tableau 4: Les classes des gènes de
résistance chez les plantes
s Mode de reconnaissance des gènes
R/Avr
Le modèle génétique le plus simple
d'interaction entre les facteurs d'avirulence (Avr) et les produits des
gènes de résistance (R) est le modèle
«gène-pour-gène»(Flor, 1971).
Ce modèle prédit que la résistance
spécifique ou `race-cultivar' se caractérise par l'action
concertée de deux gènes dominants : le gène de
résistance (R) chez la plante et le gène d'avirulence (Avr)
spécifique correspondant chez l'agent pathogène. Lorsque
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
25
les deux gènes sont présents et fonctionnels,
l'agent pathogène ne peut pas se développer, l'interaction est
dite incompatible, dans tous les autres cas, la maladie se développe. En
raison des similarités de structure entre les protéines R et les
récepteurs, la reconnaissance R/Avr a longtemps été
expliquée, au niveau biochimique, par un modèle de type
Récepteur-Ligand. Cependant, malgré une recherche active pour
valider ce modèle, une interaction physique directe entre un facteur
d'avirulence et une protéine de résistance n'a pu être
démontrée que dans un nombre très limité de cas.
Ainsi on peut citer deux exemples : la protéine de résistance
Pita interagit avec le facteur d'avirulence AvrPita dans le pathosystème
Riz/Magnaporthe grisea (Jia et al., 2000), et RRS1 interagit avec la
protéine d'avirulence PopP2 dans le pathosystème
Arabidopsis/Ralstonia solanacearum (Deslandes et al., 2003).
Un autre modèle, basé sur de nombreuses
données expérimentales, a donc été proposé
et appelé « modèle de garde » (van der Biezen and
Jones, 1998). Ce modèle place les protéines de résistance
comme des «antennes moléculaires» qui enregistrent les
interactions entre les facteurs d'avirulence et leurs cibles dans la cellule
hôte (Hammond-Kosack and Parker, 2003). La protéine de
résistance ne reconnaît pas directement le facteur d'avirulence
mais la modification d'une autre protéine ciblée par le facteur
d'avirulence. On dit que la protéine R «garde » une
protéine végétale donnée dont elle surveille les
modifications (Dangl and Jones, 2001).
Le modèle de garde peut être illustré au
cours de l'interaction entre des plantes d'Arabidopsis exprimant le
gène de résistance RPM1(Résistance à
Pseudomonas syringae pv. maculicola 1) et des souches de
Pseudomonas syringae exprimant les facteurs d'avirulence AvrRpm1 et
AvrB (Holt et al., 2003). Aucune interaction directe entre Rpm1 et AvrRpm1 ou
AvrB n'a pu être mise en évidence mais la protéine RIN4
(Rpm1 Interactor 4) interagirait avec ces trois protéines. Le complexe
RPM1-RIN4 est présent constitutivement chez Arabidopsis et
l'entrée d'AvrRpm1 dans le cytoplasme de la cellule hôte engendre
une hyper-phosphorylation de RIN4 qui est reconnue par RPM1, ce qui va
déclencher la résistance (Mackey et al., 2002). RIN4 interagit
également avec la protéine de résistance RPS2
(Résistance à Pseudomonas syringaepv. tomato2)
qui est complémentaire du facteur d'avirulence AvrRpt2 (Belkhadir et
al., 2004). Le complexe RPS2-RIN4 est présent constitutivement chez
Arabidopsis et
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
26
l'entrée d'AvrRpt2 dans le cytoplasme de la cellule
hôte engendre la disparition de RIN4 par protéolyse
(Schulze-Lefert and Bieri, 2005), RPS2 est alors activé.
De même le gène Pto confère la
résistance à Pseudomonas syringae pv. Tomato
chez la tomate (Martin et al., 1993), c'est une sérine/thréonine
protéine kinase qui reconnait deux effecteurs de Pseudomonas
syringae, AvrPto et AvrPtoB (Abramovitch and Martin, 2005).
L'activité de Pto requiert la présence de Prf, une
protéine à domaine NB-LRR, l'association des deux
déclenchant les mécanismes de défense (Mucyn et al.,
2006).
? Translocation du signal initié par la
reconnaissance spécifique
Après l'étape de reconnaissance
spécifique de l'agent pathogène par la plante, des cascades de
transduction du signal vont permettre d'acheminer cette information jusqu'au
noyau, conduisant ainsi à la mise en place des mécanismes de
résistance. Ces voies de transduction utilisent de nombreux messagers
secondaires impliqués dans un réseau de voies
interconnectées. La régulation des mécanismes de
défense spécifique s'effectue à différents niveaux.
Le premier niveau de régulation se situe lors de la reconnaissance
spécifique entre la plante et le pathogène. Cette étape
implique un dialogue moléculaire qui aura des conséquences
multiples dans la cellule végétale. Ensuite, les réponses
de défense sont régulées par des évènements
précoces qui découlent de la reconnaissance spécifique :
modifications des flux ioniques, production de formes actives de
l'oxygène, accumulation de SA, activation de certains loci, (Lamb and
Dixon, 1997; Mur et al., 2008; Simon et al., 2010). Enfin, plusieurs hormones
jouent un rôle important dans le contrôle de la défense. Ces
différentes étapes sont illustrées dans la figure 3.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
27
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
Figure 3: Evènement précoces
suite à la reconnaissance spécifique.
La reconnaissance R/Avr déclenche des flux ioniques, et
en particulier une modification de la concentration en Ca2+ cytosolique qui
active la production des ROS. Les ROS vont induire des cascades de MAPK qui
permettent l'activation de facteurs de transcription. Ces derniers vont activer
des gènes de défense. La HR, qui accompagne fréquemment la
résistance spécifique, est induite par les flux ioniques ainsi
que par une balance entre ROS et NO. Tous les évènements
précoces mènent à la résistance de la plante.
3. Les facteurs influençant le développement du
chancre bactérien
3.1 Facteurs pédoclimatique et agronomique
Les causes et les conditions d'expression de la maladie sont
étroitement liées : (i) aux paramètres environnementaux
(température, pluie, humidité, gel) qui peuvent déclencher
la multiplication et la propagation de l'agent pathogène; (ii) aux
caractéristiques agronomiques (c'est à dire les
caractéristiques du sol, la fertilisation, le régime
d'irrigation) de la culture (Scortichini, 2010).
3.1.1 Influence du climat
Les températures négatives interviennent dans le
développement de la maladie bactérienne soit en créant les
conditions favorables à la pénétration bactérienne
soit en augmentant la sensibilité des tissus à ces
microorganismes. Ainsi les cycles de gel et de dégel, intervenant en
hiver, en provoquant un afflux d'eau dans les espaces intercellulaires des
tissus parenchymateux (water soaking), favorisent la pénétration
et le développement de l'infection du pêcher par P.s pv
persicae (Vigouroux, 1974).
28
3.1.2 Influence de porte greffe et hauteur de
greffage
Le choix du porte greffe ainsi que de la hauteur du greffage
jouent un rôle dans la sensibilité des pêcher et abricotiers
à la maladie par P. syringae (Prunier et al., 1999). En outre,
l'utilisation de porte greffe myrobolan et GF 677 semble induire une plus
grande sensibilité des cultivars d'abricotier (Morone et al., 2005).
L'effet variétal est très marqué. Sur l'abricotier, les
portes greffes induisent des sensibilités très variables, les
pruniers sont plus sensibilisants. Des travaux conduits par la chambre de
l'agriculture de l'Ardèche en liaison avec INRA ont mis en
évidence un meilleur comportement des abricotiers greffés sur
Rubira. Pour les zones à fort risque de bactériose deux
stratégies sont désormais disponibles: l'utilisation de porte
greffe Rubira et le greffage à partir de 60 cm (Prunier et al.,
2005).
3.1.3 Influence du type de sol
La nature du sol semble influencer la sensibilité des
Prunus à la bactériose. En effet, des travaux
antérieurs ont montré que les sols acides à texture
grossière et peu profonds sont sensibilisants car l'eau en hiver y est
très disponible avec un niveau d'oxygénation élevé,
condition qui favorisent une forte hydratation des arbres (Vigouroux and Bussi,
1994). Ainsi une teneur élevée en eau du végétal au
moment de l'arrivée du froid prédispose fortement à
l'expression de la maladie. En été, au contraire, il y a risque
de stress hydrique et d'une mauvaise alimentation calcique, ce qui sensibilise
les arbres. Par ailleurs, les sols sablonneux et argileux ainsi que les sols
caractérisés par une faible teneur en calcium peuvent contribuer
à l'augmentation de la sensibilité de l'abricotier et des
pêcher aux infection par Pss (Scortichini, 2010; Vigouroux and
Bussi, 1999). D'ailleurs (Backman and DeVay, 1971) ont montré que les
ions ca2+ ont un pouvoir d'inhibition important sur les toxines
produites par Pss. Le potassium de même a un rôle
important dans le métabolisme de l'eau en général, y
compris en hivers. Il pourrait donc influencer le comportement des plantes au
froid, ce dernier facteur étant un élément essentiel de
prédisposition du pêcher au dépérissement
bactérien (Vigouroux, 1974).
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
29
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
3.1.4 Influence des pratiques culturales
Les stratégies de contrôle des pratiques
culturales visant le chancre bactérien ont également
été étudiées. Par exemple, des essais sur terrains
ont été menés sur le prunier pour évaluer
l'efficacité de la pulvérisation de cuivre et la fertilisation
N-P-K sur la gravité et l'incidence de la maladie. Les résultats
indiquent que la pulvérisation de cuivre tout au long de la saison de
dormance en combinaison avec l'application semestrielle du N-P-K ainsi que les
micronutriments réduisent de manière significative les risques de
chancre bactérien par rapport au témoin non traité (Sayler
and Kirkpatrick, 2003). Une très bonne gestion de l'alimentation
hydrique (éviter les accours) contribue également à
réduire la sensibilité. Les tailles tardives (fin hiver) sont
à privilégier. Une explication de l'inefficacité des
mesures de contrôle comme les antibiotiques tient à ce que les
gènes de résistance aux antibiotiques sont très communs
chez P. syringae (Kennelly et al., 2007) en raison de la
sélection des populations pathogènes pour leur résistance
au cuivre et à la streptomycine (Scheck et al., 1996). D'ailleurs la
résistance plasmidique au cuivre et la résistance à la
streptomycine sont de plus en plus répandues chez plusieurs
bactéries phytopathogènes telles que les Pseudomonas,
Xanthomonas, et Erwinia (Cooksey, 1990). Des souches de
P. syringae pv syringae résistant à des concentrations
élevées de cuivre et de streptomycine (Spotts and Cervantes,
1995) ont ainsi été prélevées dans les vergers
à l'ouest des Etats Unis et dans les pépinières de plantes
ligneuses commerciales (Sundin and Bender, 1993).
En Nouvelle Zélande, un programme a été
mis en oeuvre pour identifier des produits permettant le contrôle de
Pseudomonas syringae pv actinidea chez le kiwi, dont l'un des
éliciteurs (molécule produite par un agent phytopathogène
ou un ravageur, qui induit chez une plante la production de phytoalexines et
par extension, une molécule qui déclenche les mécanismes
de défense des plantes avec production de substances défensives).
L'un des plus efficaces chez A. chinensis est l'acibenzolar-S-methyl
(ASM), analogue à l'acide salicylique (Scortichini and Liguori, 2003),
sous le nom commercial de Bion (syngenta). Son efficacité est
démontrée pour les maladies d'origine bactérienne telle
que Xanthomonas et Pseudomonas chez la tomate, le pommier, le
poirier, et les oignons. Afin de surmonter les limites des bactéricides,
de nouvelles recherches se sont orientés vers des composés
biodégradables et
30
biocompatibles qui activent la défense des plantes et
induisent leurs résistance telle que la chitosane en raison de sa forte
activité antimicrobienne sur une large gamme de pathogènes
(Badawy and Rabea, 2011). D'autres éliciteurs ont montré in
vitro des effets inhibiteurs sur P. syringae comme les peptides
antimicrobiens (Cameron and Sarojini, 2014), et les terpènes (Ferrante
and Scortichini, 2010).
Cependant, tandis que ces éliciteurs peuvent être
efficaces dans des conditions de contrôle, la réponse de
l'hôte peut être très variable au champ, ce qui
soulève la question de leur intérêt potentiel pour la
gestion de la maladie. Par ailleurs, il a été montré que
la résistance induite par l'utilisation de ces éliciteurs
chimiques, peut s'accompagner d'une réduction de la production des
fruits et /ou de la qualité (Walters and Heil, 2007).
MATERIEL ET METHODES
Mlle HADJ BRAHIM Mouna MATERIEL ET METHODES
32
MATERIEL ET METHODES
1. Matériel végétal
Deux types de population de travail ont été
mobilisés dans le cadre de nos travaux:
Populations biparentales :
- Pour tester la résistance à P.syringae
sur rameaux, une population issue d'un croisement `Bergeron x Bakour'
(BerBa), constituée de 224 individus en pseudo-F1 (ou pseudo-cross),
plantés sur leurs propres racines dans une parcelle homogène, a
été inoculée dans un verger au cours de trois
années consécutives. Cette population a été obtenue
en 2004 et plantée sur le Domaine INRA de Gotheron (26), près de
Valence dans la Drôme (moyenne vallée du Rhône). Bergeron
est la variété locale issue du phylum d'Europe continentale
(Bourguiba et al, 2012), sensible au chancre bactérien (Prunier et al.,
1991), et Bakour une variété tunisienne locale issue du phylum
Nord-africain (Bourguiba et al., 2012) dont la faible sensibilité
variétale a été mise en évidence, validée
par Prunier et al (1991), et confirmé par l'INRA de Gotheron
(Brun et al., 2011). Parallèlement aux travaux de phénotypage, la
population hybride BerBa est entrain de faire l'objet d'une cartographie
génétique à l'aide de marqueurs microsatellites couvrant
le génome. Une étude des régions du génome
impliquées dans les caractères mesurés sera engagée
par analyse de liaison.
- Pour tester les symptômes sur feuilles causé
par P. syringae, une population biparentale en pseudo-F1 `Goldrich x
Moniqui' (GoMo), de 196 individus a été choisie et
inoculée pendant deux années consécutives (2013 et 2014).
Goldrich présente fréquemment des criblures sur feuilles qui ne
sont pas observées chez Moniqui. Cette population est maintenue sur le
domaine de l'Amarine (30). Une carte génétique étant
disponible pour les deux parents, il va être possible d'identifier les
régions du génome impliquées dans l'élaboration des
caractères mesurés.
Collection de ressources génétiques et panel
re-séquencé :
La collection variétale des ressources
génétiques contient 587 variétés issues de
différents phylums (Annexe I). Elle est maintenue sur le domaine de
l'INRA de l'Amarine à Bellegarde (30) où elle est répartie
sur trois parcelles. Une partie de cette
Mlle HADJ BRAHIM Mouna MATERIEL ET METHODES
33
collection, 76 accessions, a été
re-séquencée dans le cadre du projet ANR ABRIWG, cette
core-collection servira à détecter des QTLs par analyse
d'association qui repose sur la recherche d'une association statistique entre
le polymorphisme allélique SNP et la variation phénotypique.
2. Méthodes
a. Dispositif expérimental
Les individus sont répartis sur plusieurs rangs
à raison d'un arbre par génotype disposés
aléatoirement. Les observations ont été effectuées
au mois de mai et juin 2014. Les variables mesurées sont:
Tableau 5: Dispositif expérimental
mobilisé pour les études de sensibilité à Ps
syringae
Inoculations
|
Populations
|
Années
|
Sites
|
Nbre d'individus
|
Variables mesurées
|
répétitions
|
Test rameaux
|
BerBa
|
2013
|
Gotheron (26)
|
224
|
Lgc, lge, bs, bi, diamètre, hauteur
|
5
|
2014
|
Collection
|
2013
|
Amarine (30)
|
587
|
Lgc, lge, bs, bi, diamètre, hauteur
|
3
|
2014
|
Test feuilles
|
GoMo
|
2013
|
Amarine (30)
|
196
|
sévérité
|
4 x 4 feuilles
|
2014
|
Collection
|
2013
|
Amarine (30)
|
160
|
Sévérité
|
4 x 4 feuilles
|
2014
|
b. Inoculations
Les inoculations ont été réalisées
en période hivernale pour les inoculations sur rameaux
conformément aux préconisations de Prunier et al (1991),
et au printemps pour les inoculations des limbes et des bourgeons. Dans chacun
des cas les inoculations ont été réalisées par
apport d'une suspension bactérienne sur feuilles et bourgeons. Elles ont
été réalisées à l'aide d'une souche
pathogène (41A) identifiée par le CTIFL à Larnage (26)
dans un verger d'abricotier et considérée comme la souche la plus
pathogène actuelle travaillée (Lamichhane et al., 2014). Il
s'agit d'un isolat de Pseudomonas syringae pv syringae.
L'inoculum a été préparé par le
Mlle HADJ BRAHIM Mouna MATERIEL ET METHODES
34
laboratoire de pathologie de l'INRA de Montfavet avec une
concentration de 108 UFC/ml.
Sur rameaux: les inoculations ont
été réalisées le 16 décembre 2013 sur la
population « BerBa » et le 18 décembre 2013 sur la collection
à raison respectivement de 5 et 3 rameaux par génotype. Pour
chaque génotype, un rameau supplémentaire a été
inoculé avec de l'eau distillée et utilisé comme
référence. L'inoculation a été
réalisée suivant la méthode de Prunier et al
(1991) qui consiste à introduire une goutte de 20 ul d'une
suspension bactérienne titrée à 108UFC/ml dans
une plaie réalisée dans l'écorce du rameau jusqu'au
cambium et à entourer la plaie avec du parafilm.
Sur feuilles : les inoculations ont
été effectuées les 09 et 12 mars 2014 respectivement sur
la collection et sur la population GoMo. Seize feuilles (4 rameaux x 4
feuilles) pleinement développées ont été
inoculées par génotype en effectuant une perforation à
l'aide d'une brosse en inox suivie d'une pulvérisation sur les deux
côtés de chaque limbe à l'aide d'1 ml de suspension
bactérienne titrée par pulvérisation. Trois semaines
après inoculation, les feuilles ont été collectées,
stockées rapidement au froid (+4°C), puis scannées pour la
notation.
3. Phénotypage
Sur rameaux: Les notations ont
été effectuées le 20 mai 2014. Les résultats
obtenus sont exprimés (Annexe II) en terme de :
- Longueur de chancre (lgc) : elle correspond à la zone
de symptômes visibles extérieurement englobant la zone
cicatrisée et le méplat formé par la destruction des
tissus du cambium.
- Longueur de la blessure résultant de l'entaille (lge)
: c'est la partie ouverte au contact de l'air formant une fente plus ou moins
large formée à partir de l'entaille de l'inoculation.
- Longueur de brunissement superficiel (bs) : observée
directement sous l'écorce dans les tissus verts de l'année, elle
est mesurée après élimination de l'écorce.
- Longueur de brunissement interne (bi) : le
décollement profond de l'écorce montre un brunissement des tissus
cambiaux, supérieur ou égal à la longueur de chancre.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna MATERIEL ET METHODES
35
Sur feuilles : Afin de quantifier les
dégâts et le développement de la maladie, une note a
été attribuée à chaque feuille suivant une
échelle d'intensité croissante de dégâts allant de 0
à 5, et correspondant à un pourcentage de surface
nécrosée (Annexe III). Cette notation est complétée
d'une évaluation de la criblure notée de 0 à 3 (Annexe IV)
ainsi que de la taille de la feuille, notée de 1 à 3, qui a
été prise en compte en tant que covariable.
4. Génotypage
La cartographie de QTL (Quantitative Trait Loci) est
fondée sur la recherche systématique de
déséquilibre de liaisons entre locus marqueurs et locus
contrôlant les caractères quantitatifs. Dans cette approche, deux
méthodes de cartographie de QTL ont été utilisées
dans ce travail:
- La cartographie par liaison, qui se base sur deux
populations de cartographie issue des croisements biparentaux : le
génotypage de la population BerBa a été
réalisé en 2014, après un criblage du polymorphisme de 300
marqueurs SSR (Single Sequence Repeat) chez les deux parents à l'UR GAFL
(Avignon), ensuite un génotypage de 72 SSR a été
réalisé par la société ADNiD sur un panel de 87
individus sélectionnés pour représenter la gamme de
symptômes de 2013 et 2014 (Annexe V). Pour la population GoMo, nous nous
sommes appuyés des deux cartes développées au sein du
laboratoire en 2007 et complétées depuis lors. Les cartes
génétiques comportent 129 marqueurs SSR pour Goldrich (480,8 cM)
et 94 pour Moniqui (580,5 cM) répartis sur l'ensemble des 8 groupes de
liaison (Annexe VI).
- La cartographie par association, qui se base sur une
population non structurée d'individus représentatifs de la
diversité génétique de l'espèce, et qui cherche
à déceler une association entre un variant
génétique et la résistance au chancre au sein de la
core-collection.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna MATERIEL ET METHODES
36
5. Analyses statistiques
a) Données de phénotypage :
Les traitements statistiques des données ont
été réalisés avec les logiciels XLSTAT et R
Traitement des notations sur rameaux:
- Normalité des résidus: une transformation
logarithmique (Ln) a été effectuée pour stabiliser la
variance. La normalité a été testée par un test
shapiro (p-value<0.01), et l'homogénéité des variances
par un test de Bartlett.
- Pour toutes les variables, les histogrammes de fréquence
ont été réalisés.
- Pour comparer les échantillons de rameaux «
inoculés» et « non inoculés» et entre les
phénotypes de deux parents, un test de student (p-value<0.05) a
été utilisé.
- Pour savoir si certaines variables de résistance
étaient corrélés au sein des populations et entre les
années, le test de Pearson a été utilisé
(P-value<0.05).
- Une analyse du dispositif a été effectuée
avec un modèle linéaire général (ANCOVA) où
les variables expliquées sont (lgc, lge, bs et bi) et les variables
explicatives sont le génotype, le diamètre et la hauteur de point
d'inoculation des rameaux.
- Enfin une analyse en composantes principales (PCA : Principal
component Analysis) a été effectuée pour étudier
simultanément la contribution des
individus observés et la contribution des variables
à la diversité observée.
Traitement des notations sur feuilles :
L'effet du génotype est testé à partir des
notes brutes par le test non paramétrique du chi2. A partir
de la notation individuelle des feuilles, cinq notes synthétiques ont
été établies afin de discriminer les individus de
différentes manières :
- Sevmoy : la moyenne brute des notations
(classe de 0 à 5) par individu,
- Sevmed : la moyenne des notes
transformées en pourcentage de nécrose par une moyenne sur la
médiane de chaque individu,
- Sevreglog : un index calculé
grâce au modèle de régression logistique multinomial
Mlle HADJ BRAHIM Mouna MATERIEL ET METHODES
37
- CribMoy : note de criblure moyenne des
symptômes observés sur feuilles obtenue à partir des
notations de 0 à 3 sur feuilles.
- Cribreglog : note de criblure observée
sur feuilles obtenue à l'aide du modèle de régression
logistique multinomiale basé sur les notes de criblure de 0 à
3.
b) Données de génotypage :
Données des marqueurs SSR dans les populations
biparentales :
Détection de QTLs par analyse de liaison: Les
données phénotypiques de la descendance ont été
reliées aux données de cartographie génétique, afin
de détecter la présence des régions du génome
impliquées dans les caractères mesurés (QTLs). Trois
méthodes d'estimation ont systématiquement été
mobilisées : la régression marqueur par marqueur, l'intervalle
mapping (IM) qui consiste à estimer la présence d'un QTL entre
les 2 marqueurs qui l'encadrent, et le Composite Interval Mapping (CIM) qui
consiste à estimer l'emplacement d'un QTL en s'appuyant sur une plage de
marqueurs qui l'encadre dans une régression pas à pas. La
signification des QTLs est fondée sur le calcul du LOD score. Le LOD
seuil a été fixé par 1000 simulation à une valeur
de 2,3. La position d'un QTL a été estimée d'après
la position de la valeur maximale de LOD (LODmax). L'intervalle de confiance
associée correspond à la projection de la courbe de LOD sur l'axe
des abscisses (longueur du chromosome). L'effet individuel de chaque QTL sur la
variable phénotypique (R2) a été donné
par le modèle.
Les QTL ont été recherchés avec le
logiciel WinQTL cartographer version 2.5(Wang S. et al., 2007)
Données des marqueurs SNP dans le panel de RG
de 76 accessions:
Inférence du nombre de population
ancestrales: elle vise à estimer la structure
génétique d'un ensemble d'individus en rassemblant ces derniers
dans des groupes, sur la base de leurs profils génétiques, elle
permet l'identification de groupe génétiques différents
selon la méthode deltaK (Evanno et al., 2005) grâce au logiciel
STRUCTURE (Pritchard et al., 2000).
Estimation de l'apparentement entre individus:
la matrice des coefficients d'apparentement (compris entre 0 et
1) des individus deux à deux a été obtenue à l'aide
de SPAGeDI (Hardy and Vekemans, 2002).
Mlle HADJ BRAHIM Mouna MATERIEL ET METHODES
38
Détection des QTLs par analyse
d'association:
Afin d'éviter les risques de type I (détection
de fausses associations) et de type II (non détection de vrais
associations), différentes méthodes statistiques d'analyse de
données, pouvant prendre en compte la structure des populations et la
parenté entre individus, ont été
développées, une solution consiste à chercher le
modèle le plus approprié, entre un modèle strictement
basé sur les marqueurs, un modèle linéaire prenant en
compte la structure (Pritchard et al, 2000) et un modèle mixte prenant
en compte la structure et l'apparentement (Meuwissen et al., 2001). Les
modèles testés sur la sensibilité au chancre sur rameaux
et la sensibilité aux criblures sur feuilles ont été : GLM
`simple' (sans correction de structure de la population), GLM'Q' (modèle
simple avec les coefficients de structures comme covariables), et MLM'Q+K'
(correction à la fois de la structure et des différentes
parentés).
La recherche du meilleur ajustement a été faite
à partir de l'appréciation graphique de la concordance entre une
distribution observée et un modèle théorique
représentée par le diagramme probabilités
observées-probabilités cumulées (QQplot).
Le modèle le mieux adapté a ensuite
été utilisé pour la recherche d'associations de tous les
caractères.
Le DL entre marqueurs deux à deux,
représenté par le DL (r2) a été
calculé avec TASSEL 3.0.
RESULTATS ET DISCUSSION
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
40
RESULTATS ET DISCUSSION
1. Sensibilité variétale de l'abricotier
à P.syringae - éléments de phénotypage
1.1 Analyses des réactions aux inoculations sur
rameaux
1.1.1 Caractérisation de la sensibilité
de la population biparentale BerBa
La distribution des variables lgc, lge, bs et bi au sein de la
descendance BerBa est représentée dans le tableau 6. Les courbes
sont caractérisées par des distributions continues
suggérant l'existence de contrôles polygéniques pour les
variables observées au cours des 3 années. La disposition des
parents traduit d'une part l'existence de composantes de résistance chez
la variété Bakour et d'autre part l'existence d'une transgression
au sein de la population avec présence d'hybrides plus résistants
que le parent `Bakour'. Le « brunissement superficiel» est
caractérisé par des valeurs singulièrement faibles en
2014, ce qui n'est pas le cas du « brunissement interne » qui demeure
stable pendant les deux années.
Une ACP a été réalisée sur le jeu
de données complet. La figure 4 résume les projections des
variables et des individus sur les deux premiers axes qui représentent
62% de la variabilité et la matrice des corrélations est
présentée dans le tableau 7. La figure 4 traduit l'importance de
l'effet année qui structure fortement la diversité
observée. En effet les variables de 2013 contribuent le plus à
l'axe 1 et expliquent plus de 42 % de la variabilité tandis que celles
de 2014 sont expliquées préférentiellement par l'axe 2
suggérant ainsi un effet environnement (année) sur l'expression
des symptômes sachant que les inoculations avaient été
réalisées avec la même souche et à la même
concentration. Ceci peut être confirmé par la matrice de
corrélation qui montre:
- Une faible corrélation entre les variables de 2013 et
2014 (en bleu) sauf pour la variable « bi » avec R=0,486.
- Une corrélation moyenne entre les variables d'une
même année surtout en 2013. - Un comportement particulier de
« bi » qui se distingue des autres réactions.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
41
En 2013 comme en 2014, les réactions suite aux
inoculations sur rameaux montrent une différence significative entre les
rameaux inoculés avec la suspension bactérienne et les rameaux
témoins (Test de Wilcoxon, p-value < 2.2e-16) quelles que soient les
variables.
Les notes de Bakour montrent que ce dernier est plus
tolérant que Bergeron, mais la différence n'est significative que
pour le caractère `brunissement interne'. En effet les valeurs aussi
bien pour Bakour que pour Bergeron ont pratiquement doublés entre 2013
et 2014 (effet année avec p-valeur<0.05). Les valeurs mesurées
des deux parents confirment le caractère contrasté entre Bakour
et Bergeron dans l'ensemble des notes.
Tableau 6: Distribution de l'intensité
des symptômes de sensibilité des hybrides de la population BerBa
suite à une inoculation bactérienne sur rameaux en 2013 et 2014.
Les distributions portent sur les moyennes de 5 rameaux testés par
individu. Mesures en centimètres
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET
DISCUSSION
A
F2 (20,12 %)
(20,
%
1
F2
-1
-2
-3
-4
-5
4
5
3
2
0
1
-5 -4 -3 -2 -1
04C045
04C058
04C029
04C053
04C026 04C041
04C051
Biplot (axes F1 et F2 : 62,46 %)
0 1 2 3 4 5 6 7
lge2014 lgc2014 bs2014
bi2014 04 04C021
04C046 04C063
04C03
04C044 2 04C033 0
04C057
lgc2013
04C043
04C038 04C040 04C02 04C023
04C069 4C067
04C05bs2013 lge2013 04C022 04C0
04C028
04C039
04C59 04C056
04C027
04C75bi2013 04C073
04C015 04C035 04C054 04C036 04C042
7 04C071
4C017 04C065
04C055
04C034 04C048
F1 (42,34 %)
C072 04C062
04C061
04C016
04C020
49
04C074
8 9
F2 (20,12 %)
-0,25
-0,75
0,75
0,25
-0,5
0,5
-1
0
1
-1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1
F1 (42,34 %)
Variables (axes F1 et F2 : 62,46 %)
lge2014
lgc2014
bs2014
bi2014
bi2013
lge2013
lgc2013
bs2013
42
Figure 4: Représentation synthétique des
données de sensibilité tissulaire mesurées sur rameaux
suite à une inoculation bactérienne - ACP des variables
mesurées en 2013 et 2014 sur rameaux au sein de la population BerBa
(moyennes par individus des 5 rameaux, 211 individus.
A : nuage des individus (moyennes sur 5 rameaux) selon
l'axe 1 et 2 de l'ACP. B : représentation des variables mesurées
en 2013 et en 2014.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
43
Tableau 7: Matrice de coefficient de
corrélation de Pearson des variables mesurées sur rameaux dans
la
population BerBa en 2013 et 2014.
|
lgc2014
|
lge2014
|
bs2014
|
bi2014
|
bi2013
|
bs2013
|
lgc2013
|
lge2013
|
lgc2014
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
lge2014
|
0,406
|
1
|
|
|
|
|
|
|
bs2014
|
0,196
|
0,156
|
1
|
|
|
|
|
|
bi2014
|
0,290
|
0,157
|
0,154
|
1
|
|
|
|
|
bi2013
|
-0,083
|
-0,169
|
-0,024
|
0,486
|
1
|
|
|
|
bs2013
|
0,110
|
0,068
|
0,193
|
0,340
|
0,546
|
1
|
|
|
lgc2013
|
0,202
|
0,113
|
0,188
|
0,380
|
0,525
|
0,796
|
1
|
|
lge2013
|
0,100
|
0,000
|
0,150
|
0,358
|
0,571
|
0,748
|
0,867
|
1
|
*La couleur rose indique la forte corrélation entre les
variables et la couleur bleu indique les faibles corrélations entre
variables d'une année à l'autre.
L'analyse de la variance critère par critère a mis
en évidence, de façon hautement significative, un effet
génotype et un effet année pour l'ensemble des variables.
L'interaction génotype x année n'est significative que pour la
variable lgc.
44
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau 8: Synthèse des analyses
statistiques effectuées suite aux inoculations des rameaux au sein de la
population hybride Bakour x Bergeron (5 répétitions, 224
individus)
Variables
|
2013
|
2014
|
2013 et 2014
|
lgc
|
lge
|
bs
|
bi
|
lgc
|
lge
|
bs
|
bi
|
lgc
|
lge
|
bs
|
bi
|
Effet de l'année
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
Effet du génotype
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
0,002
|
2,8611e-16
|
NS
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,957e-15
|
2,2 e-16
|
Effet interactions GxE (Génotype x Année)
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
4,5 e-06
|
NS
|
NS
|
NS
|
Effet diamètre du rameau
|
0,0004
|
2,708 e-05
|
NS
|
NS
|
NS
|
0,0007
|
Ns
|
0,003
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Distribution normale (shapiro)
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Homoscédasticité % an
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
0,613
|
0,0184
|
2,2 e-16
|
2,64 e-06
|
Homoscédasticité % génotype
|
0,713
|
0,990
|
0,879
|
0,994
|
1
|
0,990
|
0,993
|
0,997
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Comparaison % témoin (wilcoxon)
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Moyenne de la population (cm)
|
4,94#177;2,60
|
3,57#177;2,05
|
7,55#177;4,98
|
17,61#177;14,36
|
3,69#177;1,73
|
2,85#177;2,24
|
2,80#177;5,45
|
28,35#177;14,21
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Différence entre parents (wilcoxon)
|
0,110
|
0,056
|
0,268
|
0,011
|
0,088
|
0,969
|
0,101
|
0,007
|
3,24e-08
|
0,0356
|
1,77e-07
|
1,65e-05
|
Moyenne Bergeron (cm)
|
9,5#177;4,16
|
5,9#177;2,07
|
15,8#177;8,22
|
42,5#177;11,43
|
2,54#177;1,10
|
2,5#177;0,97
|
2,07#177;3,36
|
32,4#177;13,93
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Moyenne Bakour (cm)
|
6,1#177;2,6
|
3,85#177;4,58
|
9,9#177;5,13
|
22,35#177;7,69
|
3,52#177;1,11
|
2,61#177;0,44
|
0,26#177;0,82
|
13,76#177;6,59
|
_
|
_
|
_
|
_
|
NS : non significatif, % : par rapport à ; #177;
indique l'écart-type, lgc : longueur du chancre; lge : longueur de la
blessure; bs : brunissement superficiel; bi: brunissement interne.
45
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET
DISCUSSION
1.1.2 Caractérisation de la sensibilité
des variétés de la - core-collection
Les distributions (tableau 9) sont
caractérisées par des variations continues. Et une large
variabilité pour les différentes variables, à l'exclusion
de la variable bi en 2014 concentrée autour de valeurs
nulles.
Tableau 9: Distribution de l'intensité des
symptômes de sensibilité de la core-collection (129 individus)
suite à une inoculation bactérienne mesurés sur rameaux en
2013 et 2014. Les distributions portent sur les moyennes de 3 rameaux
testés par individu. Mesures en centimètres.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
46
Comme précédemment, une ACP a été
réalisée pour illustrer l'étendue de la diversité
mise en évidence sur les données de sensibilité tissulaire
mesurée sur les rameaux. Les deux axes principaux de l'ACP qui
représentent la majeure partie de la variabilité (48,7%),
montrent que:
- Toutes les variables sont bien représentées
dans ce plan factoriel puisque leurs corrélations avec les axes sont
importantes (les projections sont proches du cercle de corrélation)
(figure 5b).
- Une corrélation des variables entre elles selon les
années, et la relative indépendance des variables de brunissement
(bi, bs) et des variables liées aux longueurs de chancre (lgc, lge).
- Une large variabilité des individus
représentée par un nuage des individus étendu et continu
illustrant l'effet variété (génotype) sur la
résistance des rameaux, les variétés les plus sensibles
étant sur la partie droite du graphe (figure 5a).
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET
DISCUSSION
F2 (16,90 %)
-2
-4
-6
4
6
2
0
-8 -6 -4 -2 0 2 4
1'93
A195& eu m666
A1314A0 55 A213~,Y~A
89E
A1236
1
Biplot (axes F1 et F2 : 49,09 %)
A1731 A1714
A1939
00 A1267 A2219 A1811 665
F1 (32,19 %)
bs2014 A0862 A1693
A1343
2
A0539 bi213 A2217 bi2014
bs2013 A1915
lgc2014
A2205A2243
A1729
lge2014 A0544
A0634lgc2013 lge2013
A2204
A0882
A1453
A0380
A0654
A1711
A1727
6 8
F2 (16,90 %)
-0,25
-0,75
0,75
0,25
-0,5
0,5
-1
0
1
-1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1
Variables (axes F1 et F2 : 49,09 %)
F1 (32,19 %)
bs2014
bi2014
bi2013
lgc2014
lgc2013
lge2014
bs2013
lge2013
47
Figure 5: Représentation synthétique des
données de sensibilité tissulaire mesurées sur rameaux
suite à une inoculation bactérienne - ACP des variables
mesurées en 2013 et 2014 sur rameaux au sein de la core-collection
(moyennes par individus des 3 rameaux, 129 individus).
A : nuage des individus (moyennes sur 3
répétitions) sur les deux axes principaux. B :
représentation des variables mesurées en 2013 et en
2014.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
48
Tableau 10: Matrice de corrélation de
Pearson des variables mesurées sur rameaux dans la core-
collection en 2013 et 2014.
Variables
|
lgc2013
|
lge2013
|
bs2013
|
bi2013
|
lgc2014
|
lge2014
|
bs2014
|
bi2014
|
lgc2013
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
lge2013
|
0,680
|
1
|
|
|
|
|
|
|
bs2013
|
0,364
|
0,335
|
1
|
|
|
|
|
|
bi2013
|
0,078
|
0,029
|
0,326
|
1
|
|
|
|
|
lgc2014
|
0,144
|
0,136
|
0,003
|
-0,082
|
1
|
|
|
|
lge2014
|
0,041
|
-0,011
|
0,063
|
0,021
|
0,541
|
1
|
|
|
bs2014
|
0,100
|
-0,071
|
0,011
|
0,067
|
0,020
|
0,145
|
1
|
|
bi2014
|
-0,047
|
-0,108
|
-0,070
|
0,060
|
0,307
|
0,312
|
0,351
|
1
|
*La couleur rose indique la forte corrélation entre les
variables et la couleur bleu indique les faibles corrélations entre
variables d'une année à l'autre.
La matrice de corrélation montre une relation entre les
variables proches (en rose) d'une même année (lgc et lge), (bs et
bi) ainsi qu'une faible corrélation (bleu) des variables entre les deux
années illustrant l'indépendance entre les années.
La synthèse des analyses représentée dans
le tableau ci-dessous traduit un effet inoculation significatif pour l'ensemble
des variables mesurées. L'effet génotype est significatif en 2013
mais pas en 2014 laissant supposer que cette année n'est pas une
année favorable au développement au chancre ce qui est
confirmé par l'analyse de ACP et les résultats de l'analyse de
variance avec un effet année significatif pour l'ensemble des variables
sauf pour le brunissement interne.
Nous avions collecté la variable diamètre afin
d'évaluer si l'importance des symptômes n'était pas
fonction de la vigueur des rameaux. Les analyses montrent que le
diamètre ne semble pas jouer un rôle dans le développement
de la maladie pour les variables mesurées. De manière
complémentaire le tableau de synthèse montre que l'interaction
GxE n'est significative que pour la longueur du chancre (lgc) entre 2013 et
2014.
49
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau 11: Synthèse des analyses
statistiques effectuées suite aux inoculations sur rameaux au sein de la
core-collection (129 individus).
Variables
|
2013
|
2014
|
2013 et 2014
|
lgc
|
lge
|
bs
|
bi
|
lgc
|
lge
|
bs
|
bi
|
lgc
|
lge
|
bs
|
bi
|
Effet de l'année
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
0,041
|
NS
|
Effet du génotype
|
2,995e-05
|
0,0021
|
1,586e-05
|
NS
|
NS
|
NS
|
NS
|
NS
|
3,8 e-06
|
1,641e-06
|
0,0027
|
0,054
|
Effet interactions GxE (Génotype x Année)
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
4,5 e-06
|
NS
|
NS
|
NS
|
Effet diamètre du rameau
|
NS
|
NS
|
NS
|
0,0246
|
NS
|
NS
|
0,04
|
NS
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Distribution normale (shapiro)
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Homoscédasticité % an (Fligner- Killeen)
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
5,15 e-06
|
0,372
|
0,1912
|
0,2634
|
Homoscédasticité %
génotype (Fligner-Killeen)
|
0,937
|
0,994
|
1
|
1
|
0,999
|
1
|
1
|
1
|
_
|
_
|
_
|
_
|
R2 du modèle
|
0,543
|
0,503
|
0,558
|
0,387
|
0,428
|
0,447
|
0,454
|
0,44
|
0,605
|
0,2758
|
0,1566
|
0,0096
|
Comparaison % témoin (wilcoxon)
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Moyenne des individus
|
4,57#177;2,17
|
2,33#177;0,97
|
11,62#177;8,77
|
27,18#177;11,14
|
2,70#177;0,6
|
1,39#177;0,72
|
8,93#177;8,52
|
25,81#177;10,25
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
50
1.2 Analyses des réactions aux inoculations sur
feuilles
1.2.1 Caractérisation de la sensibilité
de la population biparentale GoMo
Les distributions des notes de sévérité
au sein de la population biparentale (tableau 12) traduisent l'existence d'une
variabilité de réaction au sein de la population, validée
statistiquement. En effet, les analyses statistiques (tableau 14) traduisent
une différence de sensibilité d'origine génétique.
Les variables SevRegLog et CribRegLog issues du modèle de
régressions logistique ont permis de discriminer les hybrides en deux
classes résistant/sensible confirmées par le test chi2 (p-value
< 2,2e-16). Cependant, la comparaison des deux parents ne montre
pas de différence significative entre eux.
Tableau 12: Distribution des notes de
sévérité des symptômes sur feuilles observées
après inoculations au sein de la population hybride Goldrich x Moniqui.
Les distributions portent sur les moyennes de 4 feuilles x 4 rameaux par
individus.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
51
Un fort effet environnement a été observé
dans nos mesures, traduit par l'effet année en interaction avec le
génotype sur les variables sévérité et criblure qui
s'explique par des conditions de printemps humide particulièrement en
2013 favorables au développement des symptômes.
Le modèle explique une bonne partie de la
variabilité. Pour la sévérité, 42% de la
variabilité est expliqué par les effets génotype,
année et leur interaction, de même pour la criblure avec 43% de la
variabilité expliquée par le modèle. Comme
précédemment, dans le cas du diamètre avec les mesures sur
rameaux, nous nous sommes interrogés sur l'influence de la taille des
feuilles sur l'intensité des symptômes observés, les
résultats traduisent une relative indépendance avec les variables
sévérité et criblure.
La ségrégation du caractère
résistance à la criblure au sein de la population hybride a
été complétée par l'étude des
corrélations (tableau 13) entre les variables afin d'appréhender
le degré de liaison existant entre elles. L'ACP réalisée
sur les jeux de données 2013 et 2014 traduit un effet année
(figure 6) et une représentation continue des individus au sein de la
population hybride.
Tableau 13: Matrice de corrélation de
Pearson entre les variables mesurées sur feuilles dans la population
GoMo en 2013 et 2014.
Variables
|
SevMoy14
|
SevMed14
|
Cribreglog14
|
sevmoy13
|
sevmed13
|
sevreglog13
|
cribReglog2013
|
SevMoy14
|
1
|
|
|
|
|
|
|
SevMed14
|
0,815
|
1
|
|
|
|
|
|
Cribreglog14
|
0,631
|
0,474
|
1
|
|
|
|
|
sevmoy13
|
0,227
|
0,255
|
0,166
|
1
|
|
|
|
sevmed13
|
0,184
|
0,255
|
0,166
|
0,918
|
1
|
|
|
sevreglog13
|
0,252
|
0,209
|
0,206
|
0,748
|
0,578
|
1
|
|
cribReglog2013
|
0,174
|
0,265
|
0,135
|
0,586
|
0,488
|
0,620
|
1
|
*La couleur rose indique la forte corrélation entre les
variables et la couleur bleu indique les faibles corrélations entre
variables d'une année à l'autre. Les chiffres 13 et 14 :
indique l'année 2013 et 2014.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET
DISCUSSION
F2 (26,26 %)
-1
-2
-3
-4
-5
4
5
3
2
0
1
-6 -5 -4 -3
A52 A11A16
A23 A13
A05 A39 A09
A17 A43 A36 A12
A14 A08
A28 A34 A26 A32
A24
A48 A29 A45
A25
-2 -1 0 1 2 3 4
F1 (49,16 %)
A18
A0
A5 A0
Biplot (axes F1 et F2 : 75,42 %)
3 A31
A19
A41
A44
A27
A20
61A47
A35
A02
A53
A10 A15
A37
A50
A38
A40
A4
6 SevMoy14
A04
A30
SevMed14 Cribreglog14
cribReglog2013 sevmed13 sevreglog13 sevmoy13
A49
A07
A33
5 6 7
F2 (26,26 %)
-0,25
-0,75
0,75
0,25
-0,5
0,5
-1
0
1
-1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1
Variables (axes F1 et F2 : 75,42 %)
F1 (49,16 %)
SevMoy14 Cribrglog14 SevMed14
sevreglo sevme sevmo
13
13
52
Figure 6: Représentation synthétique des
données de sensibilité bactérienne mesurées sur
feuilles suite à une inoculation bactérienne - ACP des variables
mesurées en 2013 et 2014 sur feuilles au sein de GoMo (moyennes de 4
feuilles x 4 rameaux par individus).
A : nuage des individus (moyennes sur 4 x 4
répétitions) sur les deux axes principaux. B :
représentation des variables mesurées en 2013 et en
2014.
53
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau 14: Synthèse des analyses
statistiques effectuées suite aux inoculations sur feuilles au sein de
la population GoMo en 2013 et 2014.
Variables
|
2013
|
2014
|
2013 et 2014
|
sévérité
|
criblure
|
sévérité
|
criblure
|
sévérité
|
criblure
|
Effet de l'année
|
_
|
_
|
_
|
_
|
2,948e-07
|
1,179e-08
|
Effet du génotype
|
2,2e-16
|
2,2e-16
|
2,2e-16
|
2,2e-16
|
2,2e-16
|
2,2e-16
|
Effet interactions GxE (Génotype x Année)
|
_
|
_
|
_
|
_
|
6,355e-06
|
3,311e-05
|
Distribution normale (shapiro)
|
non
|
non
|
oui
|
non
|
_
|
_
|
Effet taille des feuilles
|
2,2e-16
|
NS
|
NS
|
NS
|
_
|
_
|
R2 du modèle
|
0,4536
|
0,4371
|
0,5879
|
0,4828
|
0,4217
|
0,4358
|
Comparaison % témoin (wilcoxon)
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
2,2 e-16
|
_
|
_
|
Différence entre parents (wilcoxon)
|
0,140
|
0,686
|
0,375
|
0,39
|
_
|
_
|
Moyenne des individus
|
1,05#177;0,872
|
0,78#177;0,57
|
1,28#177;0,54
|
0,62#177;0,40
|
_
|
_
|
NS :non significatif, les symboles, % : par rapport à
; #177; indique l'écart-type.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
54
1.2.2 Caractérisation de la sensibilité
observée au sein de la core-collection :
Les distributions des symptômes au sein de la
core-collection constituée de 125 individus peuvent être
visualisées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 15: Distribution des notes de
sévérité des symptômes sur feuilles observées
après inoculation au sein de la core-collection en 2013 et 2014
Ces distributions montrent clairement une variabilité
de comportement au sein de la core-collection sous forme de distributions
continues. Les moyennes brutes par classes `SevMoy' montrent une
majorité d'individus répartis entre les notes 0,5 et 1,25 pour
les deux années. La note de sévérité médiane
se caractérise par un grand nombre d'individus moyennement à peu
touchés aussi bien en 2013 qu'en 2014. En ce qui concerne la criblure,
les distributions montrent un grand nombre d'individus avec des valeurs faibles
en 2014 par rapport à 2013. Ainsi pour toutes les variables, les
symptômes observés en 2014 ont été moins intenses.
L'ACP (figure 7) illustre cette diversité génétique,
caractérisée par une grande capacité de recombinaisons
entre les variables observées et par une influence majeure de
l'année sur les variables observées. Les relations entre
variables restituées par la matrice de corrélation (tableau 16)
rendent
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
55
compte de liaisons étroites entre variables d'une
même année et entre la sévérité et la
criblure.
Tableau 16: Matrice de coefficient de
corrélation de Pearson entre les variables mesurées sur
feuilles
dans la core-collection en 2013 et 2014.
Variables
|
sevmoy14
|
sevmed14
|
cribmoy14
|
sevmoy13
|
sevmed13
|
cribmoy13
|
sevmoy14
|
1
|
|
|
|
|
|
sevmed14
|
0,977
|
1
|
|
|
|
|
cribmoy14
|
0,930
|
0,927
|
1
|
|
|
|
sevmoy13
|
0,135
|
0,153
|
0,177
|
1
|
|
|
sevmed13
|
0,134
|
0,157
|
0,180
|
0,987
|
1
|
|
cribmoy13
|
0,052
|
0,022
|
0,110
|
0,459
|
0,451
|
1
|
*La couleur rose indique la forte corrélation entre les
variables d'une même année et la couleur bleu indique les faibles
corrélations entre variables d'une année à l'autre.
Les chiffres 13 et 14 : indique l'année 2013 et 2014.
Les résultats mettent en évidence l'effet du
génotype, de l'année et les interactions GxE au sein de la
core-collection. Elles ont été réalisées sur les 4
répétitions des valeurs brutes de la
sévérité et de la criblure (tableau 17).
Par opposition avec ce qui a été observé
pour la descendance biparentale, le modèle utilisé a
montré un effet génotype et un effet taille des feuilles
significatif pour les deux années dont nous pouvons imaginer qu'il peut
être lié notamment à une variabilité des tailles de
limbes bien plus importante au sein de la collection par rapport à la
descendance.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET
DISCUSSION
F2 (35,21 %)
-2
-4
-6
-8
4
6
2
0
8
-10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6
08
48
42 2219
1314 458965 4586
21 2089 396 2734
471 236 294 804 2894 053
2928
4811 4516 489 3516 2243
0039 2892 382 2361
030 0074
017 000
506 1330 0804
2715 0660 2204
1267 1343 1236 956
129
38653902 384
4415
2346
4423 4166 sevmed14 2348
4445 2267 0665 sevmoy14 0882
0500 1145
2312
215 241
2311 265
2184
2669 2662 2712
3521 3522 cribmoy14
2330 2335
2358 3518 0076 1793
0682 0862
0380 2129
0008
2458 2635
065 4294 3845sevmed13
171 2218 1693
4373 sevmoy13
4322 1809
3698 3511
cribmoy13
324 2485 1727
4167 4079 4449
2128 2481
3862 4576 1939
2 2490 0634
9 4360
340 843 2755
3512 406 183 56
2205 517
30
010 170
1453
1814
2217
2067 3950
Biplot (axes F1 et F2 : 86,65 %)
F1 (51,43 %)
2343 3509 4316 179 2212
1524374
4034
8 10 12
F2 (35,21 %)
-0,25
-0,75
0,75
0,25
-0,5
0,5
-1
0
1
-1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25
Variables (axes F1 et F2 : 86,65 %)
F1 (51,43 %)
sevmoy13 sevmed13 icribmoy13
0,5 0,75 1
cribmoy14
sevmoy14 sevmed14
56
Figure 7: Représentation synthétique des
données de sensibilité bactérienne sur feuilles - ACP sur
l'ensemble des variables mesurées sur feuilles sur la core-collection
(125 individus) en 2013 et 2014.
A: nuage des individus selon les 2 axes
principaux.
B: représentation des variables selon les 2
axes principaux.
57
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau 17: Synthèse des analyses
statistiques effectuées suite aux inoculations des feuilles au sein de
la core-collection en 2013 et 2014.
Variables
|
2013
|
2014
|
2013 et 2014
|
sévérité
|
criblure
|
sévérité
|
criblure
|
sévérité
|
criblure
|
Effet de l'année
|
_
|
_
|
_
|
_
|
2,2e-16
|
0,515
|
Effet du génotype
|
2,2e-16
|
2,2e-16
|
2,2e-16
|
2,2e-16
|
1,597e-15
|
7,468e-10
|
Effet interactions GxE (Génotype x Année)
|
_
|
_
|
_
|
_
|
5,043e-08
|
3,365e-06
|
Distribution normale (shapiro)
|
oui
|
oui
|
oui
|
oui
|
_
|
_
|
Effet taille des feuilles
|
4,93e-05
|
5,826e-07
|
0,0104
|
7,46e-05
|
_
|
_
|
Homoscedasticité % an (Fligner-Killeen)
|
_
|
_
|
_
|
_
|
0,1196
|
2,2e-16
|
Homoscedasticité % génotype
(Fligner- Killeen)
|
9,085e-05
|
2,2e-16
|
2,2e-16
|
2,2e-16
|
_
|
_
|
R2 du modèle
|
0,556
|
0,596
|
0,0204
|
0,0275
|
0,511
|
0,41
|
Comparaison % témoin (wilcoxon)
|
2,2e-16
|
2,2e-16
|
2,2e-16
|
2,2e-16
|
_
|
_
|
% : par rapport à.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
58
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
2. Analyse de la résistance de l'abricotier
à P.syringae - recherche des régions du génome
impliquées.
2.1 Analyse de liaison dans les populations biparentales
pour la sensibilité à P. syringae sur rameaux et sur feuilles
2.1.1 Etude de la résistance à
Pseudomonas syringae sur rameaux au sein de la population BerBa
Les analyses conduites sur la population BerBa restent
très préliminaires car elles reposent sur des cartes
génétiques trop lâches. Toutefois des
éléments d'intérêt apparaissent:
Allèles de Bakour : une zone
significative ressort de l'analyse de cartographie d'intervalle simple et
composite sur la variable ln bs2013 (LOD score respectivement
de 22,1 et 19,88). Elle est localisée à 14,5cM du GL8 entre les
marqueurs CPPCT006 et UDAP98-409. L'intervalle de confiance autour de cette
position est de 5,1cM. Le pourcentage de variation expliqué par le QTL
est faible, de 7,34%.
Deux zones sont en limite de significativité selon les
deux méthodes d'analyse pour deux variables. Pour
lge2013, elle se situe sur le GL1-a en position de 40cM
encadrée par les marqueurs bga_002_111.pca et PGS1.21 avec un LOD score
de 2,88. Cette zone est significativement liée avec le marqueur
bga_002_111.pca avec un r2 de 0,003. Pour bi2013,
cette zone se situe à 21,1cM au niveau de GL1-b sur le marqueur BPPCT011
dont lequel l'analyse par marqueur révèle une forte liaison de ce
dernier avec le caractère bi2013 avec r2 de
0,01.
Allèles de Bergeron: aucun QTL n'a pu
être mis en évidence sur les variables mesurées (lgc, lge,
bs, bi en 2013 et 2014). Deux zones en limite de significativité ont pu
être détectées, la première correspond à la
variable lge2013 située à 35,1cM du GL1-a au
niveau du marqueur AMPPG016, fortement lié au QTL (r2 de
0,003) avec un LOD score de 2,09 et expliquant 9,8% de la variabilité.
Le second correspond à lgc2013 à 62,1cM du GL6
avec un LOD score de 2,39 à proximité du marqueur EPPCU4092.
Une analyse des données obtenues sur les rameaux
témoins inoculés à l'eau a pu mettre en évidence la
cohérence des résultats et ainsi confirmer que les QTLs
détectés notamment pour le bruissement ne sont pas liés
aux effets de blessure.
59
2.1.2 Etude de la resistance à
Pseudomonas syringae sur feuilles au sein de la population GoMo
On dispose des cartes génétiques des parents
ainsi que de 120 et de 94 marqueurs répartis respectivement sur les 8
chromosomes pour Goldrich et Moniqui. L'effet individuel de chaque QTL sur la
variabilité phénotypique (R2) a été
donné par le modèle. Les caractéristiques des
différents QTLs détectés dans la descendance GoMo sont
rassemblées dans le tableau 18.
Allèle de Goldrich :
Des QTLs ont été détectés pour la
sévérité (SevMoy, SevMed, et SevRegLog), ils se
positionnent surtout sur GL4 et GL1 avec une redondance de quelques
marqueurs;
- UDAp416 explique 19,2% et 17,4% de la variabilité
phénotypique respectivement pour SevMoy2013 et SevRegLog2013.
- ECU1775 (GL4) explique respectivement 17,4% et 16,9% de la
variabilité.
Pour la criblure, trois zones ressortent de l'analyse en
cartographie d'intervalle composite sur les GL1 et GL3 avec des LOD score de
2,93 à 5,34, ils n'expliquent toutefois qu'une faible part de la
variabilité phénotypique observée (de 1% à
1.9%).
La cartographie d'intervalle ne révèle pas d'autre
zone significative. Allèle de Moniqui :
Plusieurs zones ressortent de l'analyse de cartographie
d'intervalle et de d'intervalle composite sur les groupes de liaisons 2, 7 et
8.
Les marqueurs ECU3216m (GL8) et UDAp478 (GL7) ressortent dans
les deux types d'analyses, et chacun est impliqué dans les deux notes de
sévérité (SevMoy2013 et SevRegLog2013). La part de
variation phénotypique au QTL est respectivement 18,6% et 18,16 en
moyenne.
Un QTL localisé au niveau du marqueur AMPA95m sur GL2
est impliqué dans les caractères sévérité
(SevRegLog2013) et criblure (CribRegLog2013), il explique respectivement 5,8%
et 5,9% de la variabilité observée. Une région
chromosomique semble stable d'une année à une autre chez les deux
parents, elle est impliquée pour le
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
60
caractère sévérité (SevMed2013 et
SevMed2014) est localisée au niveau du marqueur UDAp470 sur le GL8.
Tableau 18: QTLs détectés pour
les symptômes de sensibilité bactérienne sur feuilles dans
la population hybride Goldrich x Moniqui de 196 individus par Interval mapping
(IM) et composite interval mapping (CIM).
Caractère
|
parent
|
|
IM
|
CIM
|
marqueur
|
GL
|
P_valeur (r2)
|
position (cM)
|
LOD
|
R2
|
position (cM)
|
LOD
|
R2
|
Sevmed
2014
|
Goldrich
|
UDAp470
|
8
|
0,033 *
|
-
|
-
|
-
|
16
|
3,31
|
5,2
|
Sevmed
2013
|
Pgms2m UDAp471B AMPA94 CPPTCT34m
|
4
1
1
1
|
0,821 0,187 0,164 0,049 *
|
- - - -
|
- - - -
|
- - - -
|
5,5 37,5 46 55,2
|
3,88 3,42 3,2 4,25
|
3,4 2 2,2 4,5
|
Sevmoy
2013
|
UDAp416 pgms5m
|
4
4
|
1.e-05
****
5e-04 ***
|
48,9
25
|
4,25
2,74
|
19,2
13,3
|
-
-
|
-
-
|
-
-
|
ECU1775
|
4
|
4 e-
04****
|
-
|
-
|
-
|
52
|
3,33
|
17,4
|
SevRegLog
2013
|
UDAp416 DAp405 ECU1775 AMPA121m
|
4
2
4
6
|
1e-05
****
0,002 **
7 e-05
****
0,256
|
45,7
-
-
|
3,81
-
-
|
17,4
-
-
|
- 0,1 51,7 66,1
|
- 4,47 4,89 2,72
|
- 8,7 16,9 1,5
|
CribRegLog
2013
|
CPSCT24m UDAp446m UDAp436
|
1
3
3
|
0,202
0,916
0,33
|
-
-
-
|
-
-
-
|
-
-
-
|
54,2
17,6
36
|
5,34
2,93
3,9
|
1,9
1
1,1
|
Sevmed
2013
|
Moniqui
|
UDAp470
|
8
|
0,071
|
-
|
-
|
-
|
33
|
2,53
|
17,4
|
Sevmoy
2013
|
UDAp424A
UDAp478 ECU3216m
|
5
7
8
|
5e-04 ***
4 e-5 **** 1 e-5****
|
0,1
66,9
0,1
|
2,65
3,66
4,13
|
8 e-
4
17,9
19,2
|
-
0,1
|
-
3,4
|
-
19,2
|
SevRegLog
2013
|
UDAp457 UDAp478
|
2
7
|
0,835
3 e-
05****
|
58,2
66,9
|
2,66
3,76
|
0,5
18,3
|
66,7
|
5,13
|
18,3
|
ECU3216m
|
8
|
5e-05 ***
|
0,1
|
3,6
|
17,4
|
-
|
-
|
-
|
SevRegLog
2013
|
AMPA95m
|
2
|
5e-04 ***
|
-
|
-
|
-
|
58,1
|
2,57
|
5,8
|
CribRegLog
2013
|
AMPA95m
|
2
|
9 e-3 **
|
58,1
|
2,58
|
5,9
|
58
|
2,85
|
5,9
|
*Les symboles* indiquent le niveau de
significativité. R2 : part de variation du phénotype
expliquée par marqueur. r2: significativité de liaison
entre marqueur et QTL. La couleur rose indique la redondance de deux marqueurs
dans les résultats. La couleur verte indique un marqueur
identifié en 2013 et 2014.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
61
2.2 Analyse d'association dans le panel de RG
constitué de 76 accessions re-séquencées pour la
sensibilité à P. syringae observée sur rameaux et
feuilles.
Les analyses d'association effectuées ont
été réalisées avec 16478SNPs de positions physique
connue et répartis sur l'ensemble du génome. Leur
répartition est présentée dans le tableau ci-dessous:
Tableau 19: Caractéristiques du jeu de
16478 SNPs et la position des marqueurs au sein des gènes (76
accessions). La distance moyenne est celle entre deux SNP consécutifs,
en kilobases.
chromosome
|
Position du dernier SNP
|
Nombre de marqueurs
|
distance moyenne (Kb)
|
1
|
46855781
|
3633
|
12,89
|
2
|
26737332
|
1841
|
14,52
|
3
|
21961609
|
1816
|
12,09
|
4
|
30131593
|
2009
|
14,99
|
5
|
18446676
|
1567
|
11,77
|
6
|
28872317
|
2237
|
12,9
|
7
|
22721651
|
1756
|
12,93
|
8
|
21801106
|
1619
|
13,46
|
Les 76 accessions re-séquencées
représentent au mieux la diversité de Prunus armeniaca.
Les analyses sont menées sur les caractères liés à
la sensibilité à la maladie sur rameaux et feuilles: lgc, lge,
bs, bi, sévérité, criblures, ainsi que leurs
transformations pendant deux années consécutives. L'ensemble de
16478 SNPs ont servi à établir la structure populationnelle du
panel. Le modèle le plus probable obtenu par STRUCTURE est celui de huit
groupes génétiques.
L'apparentement (kinship) entre les individus est faible avec
une moyenne de 0,012 et 33% de valeurs nulle.
Choix du modèle d'association, correction des
p_values et résultats:
Le choix du modèle d'association se fait par
l'étude des relations entre les valeurs observées et les valeurs
prédites par le modèle : plus la distribution est uniforme et se
rapproche de la diagonale, meilleur est le modèle. Pour tous les
caractères étudiés, le modèle le plus pertinent est
le modèle GLM'simple' qui intègre seulement les données
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
62
de phénotypage et génotypage. En effet, il est
le modèle donnant pour chacune des variables une répartition des
p_valeurs observées la plus proche des p_valeurs théoriques
(Annexe VII). Le seuil de probabilité retenu pour déclarer une
association significative a été de p<0.001. La liste des
marqueurs significatifs est reportée en Annexe VIII. Un total de 264
associations (222 SNPs) a été détecté et n'a pas
été modifié après correction car l'ensemble des
p-valeurs restent significatives au seuil 1.10-3. Des associations
ont été détectées pour toutes les variables
(portant sur les rameaux et les feuilles) et sur tous les chromosomes, ce qui
suggère une régulation polygénique de ces
caractères.
De manière synthétique, le tableau 20 dresse un
bilan des associations significatives entre marqueur et caractère
observées (Annexe VIII) par variable. Chaque cellule reporte donc le
nombre d'associations obtenues au cours des 2 années quelles que soient
les transformations. La bissectrice correspond donc aux nombres d'association
par variable. Les cellules situées sous la première bissectrice
correspondent aux nombre d'associations communes à plusieurs variables:
2 marqueurs impliqués dans la longueur du chancre et de l'entaille, un
marqueur impliqué dans le brunissement superficiel et le brunissement
interne, et 2 marqueurs pour la sévérité et la
criblure.
Ces observations suggèrent que le contrôle des
composantes de la résistance des rameaux et des feuilles se fait de
façon indépendante. Notons cependant qu'aucun marqueur n'a
été détecté pour une variable donnée au
cours des deux années.
Le nombre de SNPs significatifs pour chaque variable varie de
20 pour lgc à 90 pour bs. Le
pourcentage de variation phénotypique expliqué par ces marqueurs
varie de 3,6% à 53%.
Parmi les 42 marqueurs de bi et les 18 marqueurs de criblure,
un marqueur colocalise avec la variable lgc, mais aucun chromosome ne contient
toutes les variables liées aussi bien à la sensibilité sur
rameaux et sur feuilles.
Le chromosome 4 est le chromosome contenant le plus
d'associations significatives (47 associations) intégrant les variables
liées à la sensibilité sur rameau de 2013 et 2014 ainsi
que la variable criblure (Cribmoy13 et CribReglLog13).
Seul le chromosome 8 rassemble des associations pour toutes
les variables liées aux deux organes et pour les deux années.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
63
Tableau 20: Nombre d'associations
marqueurs-caractères significatives avec le modèle GLM'simple'
|
lgc
|
lge
|
bs
|
bi
|
sévérité
|
criblure
|
lgc
|
20
|
|
|
|
|
|
lge
|
2
|
32
|
|
|
|
|
bs
|
0
|
0
|
90
|
|
|
|
bi
|
1
|
0
|
1
|
42
|
|
|
sévérité
|
0
|
0
|
0
|
0
|
20
|
|
criblure
|
1
|
0
|
0
|
0
|
2
|
18
|
3. Discussion et perspectives
L'objectif de nos travaux était de décrire et
explorer la variabilité génétique de la sensibilité
de l'abricotier à Pseudomonas syringae et d'identifier les
régions du génome impliquées dans la résistance ou
la tolérance de l'espèce au chancre bactérien. Sur la base
des résultats obtenus nous allons structurer la discussion en
synthétisant les informations obtenues sur les rameaux, puis sur les
feuilles avant de les rapprocher et de terminer en proposant des pistes pour la
suite à donner à notre travail.
Résistance au dépérissement
bactérien sur rameaux
Inoculation: Les travaux conduits sur la
population biparentale `BerBa' et sur le panel de ressources
génétiques pendant les années 2013 et 2014, ont
systématiquement opposé une inoculation tissulaire avec de l'eau
(témoin) et une inoculation à l'aide de suspension
bactérienne titrée de Pseudomonas syringae pv. syringae
(souche 41A). La comparaison des couples de rameaux témoin vs
inoculés montre que les lésions tissulaires observées
résultent de la présence des bactéries et de leur mise en
contact avec le système vasculaire. Les variables analysées
s'avèrent dont être pertinentes pour rendre compte de la
réaction des plantes à l'inoculation.
Phénotypage :
Dans le cadre des essais conduits sur la population
bi-parentale « BerBa », et toutes choses étant égales
par ailleurs, des différences significatives de comportement ont
été observées au sein de la population hybride pour les
variables étudiées. Le caractère de résistance
ségrége au sein de la population de manière quantitative
(contrôle génétique polygénique) avec un effet
annuel et des interactions GxAnnée significatifs. Malgré tout les
effets années, fonction des conditions de milieu (froids et
humidité hivernale),
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
64
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
n'altèrent pas le classement relatif des individus qui
reste inchangé et permet d'identifier les matériels les plus
intéressants. L'année 2013 a ainsi été
caractérisée par des symptômes plus sévères
(lgc, lge notamment) que l'année 2014. A des fins de sélection,
les individus C026, C041 et C029 ont été parmi identifiés
comme les plus résistants au chancre (et au monilia) en cohérence
avec les données obtenues en (2012) par Carlos Gil .
Dans le cadre de la collection, une grande diversité de
comportements a aussi été mise en évidence entre les
accessions étudiées, ainsi que des différences de
comportement selon les années. Les accessions potentiellement les plus
résistantes restent A1314 « Arrogante », A2311 «
Lambertin n°1 » et A2137 « Bakour ». Ces observations vont
dans le même sens que celles obtenus par Prunier et al (1987; 1991) sur
une collection de 81 cultivars suivis pendant deux années sur les
domaines des Bannettes en Avignon et de Mevouillon en Drôme.
Les corrélations entre les différentes variables
montrent des liens intéressant entre les mesures de longueur de chancre
(lgc/lge), de brunissements (bs/bi) mais aussi entre lgc et bs et bi. Ce
résultat nous invite à chercher à exploiter cette
diversité de comportement pour concourir à la sélection de
matériel de moindre sensibilité.
Génotypage :
La mise en relation des données de phénotypage
et de génotypage a permis la détection des régions du
génome (QTLs) impliquées dans les variables
étudiées:
- les analyses de liaison mises en oeuvre sur la descendance
bi-parentale BerBa ont ainsi permis de détecter, malgré une
profondeur de marquage limitée, 3 QTLs liés aux variables bs2013
et lge2013 sur le GL8, ainsi que 4 autres à la limite du seuil de
significativité sur GL1 pour les variables lgc2013, lge2013 et bi2013.
Ces résultats confirmés par l'analyse par marqueur
révèlent une forte liaison des QTLs avec les marqueurs
adjacents.
- Les analyses d'association mises en oeuvre sur 76 accessions
re-séquencées représentatives de la collection sont
caractérisées par le fait que malgré la forte
densité de marqueurs (16478SNPs), il n'y a pas d'influence de la
structure du panel variétal sur la qualité du modèle de
prédiction. Cette information suggère que les composantes de
résistance observées sont « indépendantes » de
l'origine phylogéographique des individus. Un total de 209 associations
liées aux
65
différentes variables observées a
été obtenu avec des parts de variabilité
phénotypique expliquées pouvant atteindre 53%.
- Cependant, aucune liaison stable n'a pu être
détectée pour une variable donnée pendant les deux
années. Ce manque de stabilité pourrait être
expliqué d'une part par les fortes interactions GxE et notamment les
situations climatiques très contrastées des 2 années
d'étude, et d'autre part par la taille des populations
génotypées (87 individus dans le cas de la population
bi-parentale et 76 accessions dans le cas de la core-collection) qui n'explore
certainement pas toutes les possibilités de recombinaison.
Mécanismes : Bien qu'il existe une
corrélation non négligeable entre les différentes
variables, leurs liens nécessitent d'être éclairés
dans la mesure où ils pourraient nous renseigner sur la nature des
mécanismes de résistance impliqués. Les relations entre la
mesure classique de la « résistance» avec la longueur de la
lésion induite après inoculation et les phénomènes
de brunissement observés méritent une attention
particulière. Le brunissement interne n'est pas significatif dans la
core-collection au cours des deux années d'étude, les
interactions GxE ne sont pas significatives pour les deux types de population
or l'effet génétique est très hautement significatif au
sein de la population biparentale BerBa. Il s'agit donc d'un effet
génétique spécifique dont l'impact pourrait nous
intéresser et justifier des travaux complémentaires.
En outre, et au-delà des limites liées à
l'aspect très préliminaire de la carte génétique et
donc de l'approche QTL sur la population BerBa. Les associations mises en
évidence en GWAS traduisent des liens indirects entre lésions et
brunissements:
- 2013 a été caractérisé par des
lésions importantes et des brunissements réduits avec 50
associations en lien avec le brunissement,
- 2014 a été caractérisé par des
lésions limitées et des brunissements importants avec des
associations plus nombreuses en lien avec le brunissement allant jusqu'à
99 associations qui traduisent d'une part une forte corrélation entre le
nombre de candidats détecté et l'intensité du trait et
d'autre part une interaction entre ces deux caractères.
Ces brunissements pourraient être la résultante
de deux hypothèses. Une première hypothèse liée
à l'excrétion par le pathogène d'enzymes de nature
protéique
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
66
(Chevaugeon J, 1957). Des études ont montré
suite à une inoculation de tomates par Fusarium vasinfectum et
Gibberella Fujikuroi que la présence d'une toxine
appelée `vasinfuscarine' dans le filtrat produit une couleur brune des
vaisseaux de la tige et des nervures des feuilles (Stoll and Kern, 1953). Une
seconde hypothèse pourrait être basée sur une
réaction de la plante. Dans ce cas, les phénomènes de
brunissement (bs et bi) résulteraient d'interactions entre l'oxydation
des tissus et la synthèse de toxines par la bactérie. A titre
d'exemple les phytoalexines (enzymes de détoxication) sont connues pour
être impliquées dans ces mécanismes de résistance et
produites de la voie de biosynthèse des flavonoïdes et
isoflavonoïdes. Ces molécules sont donc des composantes
potentielles de la résistance quantitative. La présence d'un
effet génétique au sein de la BerBa pourrait être
liée à la synthèse de ses molécules. En effet des
études biochimiques, dans le pathosysthème
Arabidopsis-Botrytis, ont montré que le niveau de camalexine
(phytoalexine) était corrélé à la présence
de QTL (Denby et al., 2004) suggérant l'implication des gènes de
la voie des phytoalexines dans la résistance quantitative, par contre
des mutants d'Arabidopsis thaliana, incapables de produire des
phytoalexines sont sensibles à un champigon Alternaria brassicicola
mais capables de développer une résistance vis-à-vis
de plusieurs pathogènes notamment la bactérie Pseudomonas
syringae (Glazbrook, 1999). Des investigations autour de cette
hypothèse telle que l'analyse des flavonoïdes pourraient consolider
et éclaircir nos résultats.
Conséquences en termes de
sélection:
Les résultats obtenus sur le comportement des individus
à l'inoculation par Pseudomonas syringae, traduisent
l'extrême fragilité des variétés actuellement
cultivée et notamment la sensibilité du fond
génétique européen continental auquel est rattaché
la variété Bergeron. Il serait primordial de valoriser le
potentiel de résistance mis en évidence chez les
variétés A2137, et A1314, et chez les hybrides BerBa C026 et C041
au cours des trois années d'évaluation (i) en continuant leur
évaluation pour évaluer la robustesse du phénotypage et
(ii) en caractérisant en même temps leur sensibilité
à d'autres maladies comme le monilia et enroulement chlorique dans une
logique de culture sous faible niveaux d'intrants afin d'identifier les sources
de résistance les plus résilientes.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
67
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
Résistance aux criblures bactériennes sur
feuilles
Inoculation : Pour les feuilles comme pour
les rameaux, les résultats obtenus suite à l'inoculation
tissulaire des feuilles de la population GoMo et de la core-collection sont
caractérisés par une réaction due à la
présence de la bactérie par comparaison avec le témoin
eau. Un effet hautement significatif de l'inoculation a été
systématiquement mis en évidence pour les variables
mesurées. Comme précédemment nous pouvons donc
considérer que les différences entre génotypes
étudiés résultent de l'inoculation.
Phénotypage :
Dans le cadre de la population bi-parentale GoMo, les parents
Goldrich et Moniqui ont été inoculés comme les hybrides de
la descendance. Or les deux variétés ont présenté
des comportements similaires après inoculation, ce qui ne correspondait
pas au comportement attendu. En effet, nous avions observé en verger une
sensibilité de Goldrich à la criblure sur les feuilles
situées à la base des rameaux (tronçon
préformé, préférentiellement) alors que nous
n'avions rien observé sur les feuilles de la variété
Moniqui cultivée dans les mêmes conditions. Cette
sensibilité à la criblure avait été reliée,
lors d'analyses préliminaires, à la présence de
bactéries à Pseudomonas. Effectivement, ces
bactéries épiphytes déjà présentes dans les
bourgeons, pourraient coloniser les nouvelles feuilles pendant leur
émergence au printemps (Crosse, 1966). Pour simuler cette contamination
nous avons mis en place un test par blessure qui s'est avéré trop
sévère et traduire une résistance des tissus du limbe
à une attaque bactérienne. Nous pouvons donc considérer
que la sensibilité tissulaire n'explique pas le syndrome de criblure,
mais nous pouvons imaginer que les différences de comportement entre les
variétés Goldrich et Moniqui pourraient être liées
à la nature des portes d'entrées mobilisées par les
bactéries et notamment les bourgeons.
Toutefois, les observations réalisées sur la
descendance GoMo ont mis en évidence une ségrégation dans
la réaction de la population hybride. Des effets «
génétique » », effets « année» et des
interactions « génotype x année» ont été
enregistrés pour les deux caractères «
sévérité et criblure » étudiés.
68
Génotypage : Dans le cadre de la
population GoMo et malgré l'absence de différence entre les
parents, des QTLs ont été détectés par analyse de
liaison dont un stable en 2013 et 2014 et localisé sur le chromosome
8.
Dans le panel de RG, les analyses d'association ont permis la
mise en évidence deux zones communes entre la
sévérité et la criblure au niveau du GL1 et GL8.
Mécanismes: Même si nous n'avons
pas pu mimer la sensibilité à la criblure de Goldrich, par
analogie avec ce qui a été observé dans le cas de la
résistance de la tomate à Pseudomoans syringae pv.
Tomato. Nous devons constater qu'existe des mécanismes latents
héritables et à l'état hétérozygote chez les
variétés d'abricotier qui vont permettre à la plante de
réagir à une inoculation bactérienne au niveau des limbes.
Au regard du nombre de SNP candidats et de leur localisation, il serait
intéressant de mettre en relation les réactions de la plante avec
les mécanismes de régulation des métabolismes secondaires.
On peut en effet supposer que ces QTLs liés à l'inoculation sont
basés sur des gènes contrôlant l'activité des
polyphénol oxydases et l'accumulation des phénols au niveau des
feuilles. En effet, les phénols extraits de plantes résistantes
inoculées sont connus pour inhiber la croissance du pathogène
(Bashan et al., 1987). D'autre part, l'ouverture des stomates et leur
densité, ou le degré d'hydrophobicité de la cuticule sont
aussi connus pour avoir des effets importants sur la résistance à
la maladie tout comme la surface et l'inclinaison foliaire (Melotto et al.,
2006). Sur tomate deux QTLs dont l'un se situe à côté d'un
cluster d'un gène de résistance et l'autre capable de diminuer la
progression des symptômes en raison d'une augmentation du taux de
maturation vasculaire (Coaker GL et al., 2002), ont été
détectés et sont fortement liés à la
résistance au chancre bactérien causé par Clavibacter
michiganensis.
Quelles relations entre les variables
étudiées et quelles conséquences sur l'appréciation
de la sensibilité?
L'ensemble des caractères étudiés (lgc,
lge, bs, bi, sévérité, criblure) dans les deux types de
population (biparentale ou collection) montre une variation continue et un
déterminisme de type polygénique. L'effet marqué du
génotype sur les populations biparentales nous indique que les
caractères observés ségrégent de manière
quantitative au sein des populations choisies. On a aussi pu mettre en
évidence une variabilité
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
69
génétique large au sein de la core-collection
pour la plupart des variables étudiées, ce qui constitue un
substrat de travail intéressant.
La comparaison entre les observations de résistance
tissulaire sur les deux types d'organes nous conduit à considérer
qu'il s'agit de deux caractères distincts, tous deux quantitatifs et non
liés à la structure phylogénétique du panel
étudié. En effet, les analyses en composantes principales sur
l'ensemble des variables mesurées (Annexe IX) montrent que les variables
ne sont pas liés et les approches génétiques impliquent
des régions du génome différentes. Les résultats
des études d'association vont dans le même sens que ceux obtenus
sur les populations biparentales :
- les chromosomes 2, 4, et 8 possèdent la
particularité d'avoir un nombre important de candidat liés
à la longueur du chancre et au brunissement, et ils sont aussi
caractérisés par de fortes interactions entre les variables
- le chromosome 1 contient le maximum de candidats liés
à la résistance sur feuilles.
Sur feuilles comme sur rameaux, le modèle de
résistance semble être une superposition d'effets faibles
liés à des composantes de résistance à effet
partiel (QTLs) (Poland et al., 2009). Enfin ces résultats ne signifient
pas qu'une sélection basée sur lgc va favoriser une
sélection des autres variables.
Analyse critique des dispositifs expérimentaux et
pistes d'amélioration:
Aspects génétiques : Toutes les
associations identifiées durant ce travail représentent autant de
cibles d'intérêt pour mieux comprendre les déterminants
génétiques. Cependant, il est important de noter que dans ces
études d'associations, les « core-collections » restent des
échantillons de taille restreinte et qu'il est nécessaire de
valider les résultats obtenus, en testant un plus grand nombre
d'accessions. En effet, d'après Korte et Farlow (2013) sur
Arabidopsis, il est nécessaire pour avoir une puissance de
détection correcte pour une association avec une variance
phénotypique de 5% d'étudier 800 individus.
Au niveau des populations biparentales, et malgré la
robustesse des marqueurs SSR, leur nombre est trop limité dans le cas de
la population BerBa pour que des conclusions
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
70
Mlle HADJ BRAHIM Mouna RESULTATS ET DISCUSSION
pertinentes soient dressées. Par contre d'ores et
déjà des pistes apparaissent et la densification du marquage en
cours devrait renforcer la qualité des résultats. Une
densification par des marqueurs SNPs, en cours d'élaboration, devrait
accentuer la puissance de l'analyse et de faire le pont entre les
résultats de la GWAS et le biparental.
De point de vue du phénotypage, une
nouvelle méthode de lecture des symptômes sur feuilles, par des
approches à haut débit pourrait aussi être envisagée
afin de quantifier la sévérité. L'imagerie par
fluorescence de la chlorophylle (Rousseau et al., 2013) a permis grâce au
calcul du rendement quantique maximum de photosystème II de
caractériser des plants de haricot cv. Flavet suite à une
inoculation bactérienne. Cette technique mériterait d'être
testée afin de minimiser l'effet d'observateur et d'accroitre
potentiellement la vitesse de lecture.
S'agissant des mécanismes de
résistance aux Pseudomonas syringae, nos dispositifs
expérimentaux aussi bien sur rameaux que sur feuilles ont
altéré les barrières physiques de la plante laissant la
bactérie en contact direct avec le système vasculaire. Cette
approche rend assez bien compte des comportements en verger dans le cas des
inoculations sur rameaux. Par contre, elle ne renseigne pas sur les portes
d'entrées des bactéries qui restent un enjeu majeur. Une
étude complémentaire par inoculation des bourgeons à un
stade précoce permettrait peut être de mimer la sensibilité
typique de Goldrich et pouvoir traiter la question des portes d'entrées
propres au syndrome de criblure sur cette variété.
Maîtrise des dispositifs expérimentaux
dans le temps: Enfin, une contrainte non contrôlée, a
engendré la perte d'une partie de l'information génétique
au sein des populations biparentales du fait des facteurs environnementaux. En
effet, sur un total de 300 individus de BerBa plantés en 2004, 224
individus seulement ont été analysés suite à la
perte de matériel due au dépérissement bactérien et
à l'enroulement chlorotique.
Variabilité de l'agent pathogène
: Les résistances partielles, ou quantitatives sont
censées être plus robustes et sommes-toutes plus difficiles
à contourner que des résistances monogéniques
vis-à-vis des différents isolats du pathogène. Toutefois
des interactions de type spécifique ont pu être
démontrées dans le cas d'autres agents
pathogènes(Parlevliet, 1988). Or, de manière préliminaire,
dans notre étude nous avons travaillé avec une seule souche
(41A), agressive et très virulente, en faisant varier le
71
génotype de l'abricotier. Même si la
démarche a été réfléchie en utilisant une
souche naturelle très agressive. Il est d'importance majeure
d'intégrer la variabilité de l'agent pathogène dans la
logique de recherche de résistance stables et durables. L'existence
d'une telle interaction pourrait signifier que le pathogène est
susceptible d'éroder la résistance partielle, ce qui remettrait
en cause sa durabilité. Dans ce contexte, une étude sur une
échelle plus faible de plusieurs combinaisons (souches x
variétés) notamment les souches portant les « woody
genes» qui permettent à la bactérie de
pénétrer le système vasculaire de l'hôte (Lamichhane
et al., 2014) serait utile pour évaluer le potentiel d'adaptation
à la résistance de Pseudomonas syringae. Cette
hypothèse est soutenue par l'existence d'interactions isolat/cultivar et
l'existence de QTL race-spécifique (Marcel TC et al., 2008).
Mlle HADJ BRAHIM Mouna CONCLUSION
72
CONCLUSION
Au cours de ce master, nous nous sommes
intéressés à la variabilité génétique
de la résistance de l'abricotier à Pseudomonas syringae
sur feuilles et sur rameaux. Deux pseudo-F1 et un panel de ressources
génétiques (76 accessions) ont été
étudiés suite à des inoculations tissulaires. Le
phénotypage a révélé une forte variabilité
des symptômes en lien avec des facteurs génétiques
d'origine polygénique. La caractérisation génétique
des individus à l'aide des marqueurs SSR pour les populations
biparentales et par l'analyse d'association (GWAS) a permis de localiser des
zones du génome en lien avec les composantes de résistance
observées, et de démontrer que les déterminants
génétiques de la sensibilité des limbes et des rameaux
étaient distincts. L'analyse d'association nous a permis d'identifier
222 SNPs candidats dans ou à proximité de gènes candidats.
Une forte variabilité interannuelle était attendue et a
été observée pour le phénotypage, d'autant que les
conditions climatiques ont été contrastées entre les
années d'études. Cette variabilité s'est retrouvée
aussi dans l'identification des régions du génome
impliquées. D'ores et déjà des régions candidates
ont été ciblées mais elles devront être
validées et consolidées notamment dans le cas de la
sensibilité au chancre sur rameaux (population biparentale BerBa), avant
d'envisager leur exploitation dans une démarche de sélection
assistée par marqueurs.
Pour aller plus avant, il va être indispensable d'une
part de densifier le marquage moléculaire dans le cas des descendances
bi-parentales et plus particulièrement dans le cas de la BerBa et,
d'autre part, de consolider les résultats en travaillant l'interaction
avec la variabilité de l'agent pathogène afin de s'assurer en
l'amont de la robustesse des constructions génétiques mises en
oeuvre.
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Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANNEXES
85
ANNEXES
Annexe I : Liste des variétés
et des pays d'origine représentant les 76 accessions du panel
re-séquencé dans le cadre du projet ABRIWG.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANNEXES
86
Annexe II : Visualisation des quatre mesures
effectuées sur rameaux après inoculation tissulaire de P.
syringae (souche 41A), méthode Prunier.
1-Longueur de chancre : languette d'inoculation
et méplat
2-Longueur de la blessure résultant de
l'entaille: après décollement de la languette et
léger pelage.
3-Brunissement superficiel: après avoir
ôté l'écorce, tissus verts de l'année.
4-Brunissement interne : après un décorticage
profond partant de l'entaille.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANNEXES
87
Annexe III: Repères visuels permettant la
notation des symptômes de sévérité sur feuilles
d'abricotier trois semaines après inoculation de P. syringae
(souche 41A) sur des blessures réalisées par perforation
à l'aide d'une brosse métallique. Détail du pourcentage de
nécrose représenté par chacune des classes:
0= 0 à 5%, 1= 5 à 10%, 2= 10 à 25%,
3= 25 à 50%, 4= 50 à 75%, 5= 75 à 100%
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANNEXES
88
Annexe IV : Repères visuels permettant
la notation des symptômes de criblures sur feuilles d'abricotier trois
semaines après inoculation de P. syringae (souche 41A) sur des
blessures réalisées par perforation à l'aide d'une brosse
métallique. Détail de notation de chaque classe:
0= absence de criblure, 1= présence de criblures au
niveau des point de perforation, 2= dessèchement de la partie
nécrosé et formation de trous, 3= forme dentelée de la
criblure.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANNEXES
Annexe V: Cartographie de type «
père-mère» de la population Bergeron x Bakour obtenue
à l'aide de marqueurs SSRs parmi 89 individus. (52 marqueurs chez Bakour
et 39 chez Bergeron). Les noms des chromosomes indiquent s'il s'agit du
père « BK » pour Bakour ou de la mère « BG »
pour Bergeron. Les positions sont données en centimorgans
89
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANNEXES
Annexe VI : Cartographie de type «
père-mère» de la population Goldrich x Moniqui (187
individus), réalisée à l'aide de 93 marqueurs SSR dans Map
Maker (fonction Kosambi). La dernière lettre du nom des chromosomes (G1
à 8) indique s'il s'agit du père « G» pour Goldrich ou
de la mère « M » pour Moniqui. Les positions sont
données en centimorgans. Auteur : P. LAMBERT
0
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANNEXES
91
Annexe VII: QQ plot représentant la
distribution des p_valeurs obtenues selon les 3 modèles testés et
permettant de comparer les différents modèles testés au
sein d'un panel de 76 accessions et de 16478 SNPs.
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANNEXES
92
Annexe VIII: Synthèse des marqueurs
SNPs en association (264 associations) avec toutes les variables mesurant les
symptômes sur feuilles et rameaux de 76 accessions d'abricotier
après inoculation de P. syringae pv. syringae (souche A41).
Position en paire de base. «P brute » obtenue dans TASSEL à
l'aide d'un GLM `simple'. « P corrigé» obtenue par un FDR sur
les p_valeurs < 1.10-3. R2 du modèle: part de
variation du phénotype expliquée par le modèle
d'association. DL : déséquilibre de liaison entre marqueurs deux
à deux. La couleur rose indique la redondance de deux marqueurs dans les
résultats.
Variables
|
SNP
|
chromosome
|
Position
|
P brutes
|
P corrigé
|
R2 modèle
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DL (r2)
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bi2013
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bi2014
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bs2013
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bs2014
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94
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANNEXES
95
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANNEXES
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cribmoy13
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cribmoy14
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lgc2013
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lgc2014
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2021741
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85012
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lge2013
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2022061
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0,025
|
|
1136689
|
3
|
13261970
|
9,67E-04
|
3,42E-04
|
0,20353844
|
0,015
|
|
1608554
|
4
|
23895658
|
5,33E-09
|
3,75E-04
|
0,51162434
|
0,005
|
|
1611282
|
4
|
25099459
|
4,17E-08
|
3,75E-04
|
0,51472988
|
0,08
|
|
1386477
|
4
|
5093158
|
4,41E-08
|
3,75E-04
|
0,51358085
|
0,01
|
|
1118675
|
3
|
11400133
|
4,85E-08
|
3,84E-04
|
0,51162511
|
0,095
|
|
1421121
|
4
|
7073409
|
3,86E-06
|
4,52E-04
|
0,36170064
|
0,07
|
lge2014
|
1489018
|
4
|
11144134
|
3,86E-06
|
4,62E-04
|
0,36170064
|
0,015
|
|
1450117
|
4
|
8839810
|
2,23E-05
|
5,76E-04
|
0,36599199
|
0,225
|
|
1089252
|
3
|
8293041
|
6,39E-05
|
5,83E-04
|
0,336997
|
0,02
|
|
1146605
|
3
|
13891835
|
7,99E-05
|
6,07E-04
|
0,33067679
|
0,045
|
|
1835717
|
5
|
14294085
|
9,57E-05
|
7,70E-04
|
0,27407533
|
0,01
|
|
2291376
|
6
|
28515208
|
1,24E-04
|
9,86E-04
|
0,26646957
|
0,03
|
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANNEXES
|
ln_bi_1_14
|
ln_lgc_1_13
|
ln_lge_1_13
|
ln_lge_1_14
|
|
|
sevmed13
|
sevmed14
|
97
1483491
|
4
|
10797147
|
1,96E-04
|
2,71E-07
|
0,2531191
|
0,01
|
2808951
|
8
|
16687988
|
2,16E-04
|
7,73E-07
|
0,30168951
|
0,085
|
1677506
|
5
|
1848351
|
2,30E-04
|
7,73E-07
|
0,29986105
|
0,17
|
1572269
|
4
|
18649300
|
2,86E-04
|
7,92E-07
|
0,24192302
|
0,01
|
1912890
|
6
|
82890
|
3,32E-04
|
3,90E-05
|
0,23744584
|
0,005
|
1444348
|
4
|
8536825
|
4,73E-04
|
3,90E-05
|
0,27808425
|
0,11
|
1448326
|
4
|
8770920
|
6,67E-04
|
1,11E-04
|
0,26740025
|
0,115
|
1448757
|
4
|
8786462
|
6,67E-04
|
2,47E-04
|
0,26740025
|
0,21
|
1476872
|
4
|
10441340
|
8,97E-04
|
2,78E-04
|
0,20715948
|
0,04
|
770829
|
2
|
14961919
|
9,10E-05
|
2,96E-04
|
0,32696978
|
0,075
|
1558694
|
4
|
17443049
|
5,57E-04
|
3,37E-04
|
0,27301238
|
0,03
|
1770396
|
5
|
10669796
|
8,15E-04
|
3,91E-04
|
0,26115504
|
0,155
|
52997
|
1
|
3498650
|
8,65E-04
|
4,18E-04
|
0,2082637
|
0,015
|
696292
|
2
|
5494791
|
8,65E-04
|
4,28E-04
|
0,2082637
|
0,035
|
803171
|
2
|
17358860
|
8,65E-04
|
4,84E-04
|
0,2082637
|
0,015
|
1196231
|
3
|
17218787
|
8,65E-04
|
5,42E-04
|
0,2082637
|
0,04
|
2813701
|
8
|
16935578
|
8,65E-04
|
7,10E-04
|
0,2082637
|
0,115
|
2815604
|
8
|
17107616
|
8,65E-04
|
8,46E-04
|
0,2082637
|
0,02
|
2899197
|
8
|
21349210
|
8,65E-04
|
8,46E-04
|
0,2082637
|
0
|
742544
|
2
|
12373117
|
7,42E-05
|
9,42E-04
|
0,22527927
|
0,005
|
2361655
|
7
|
7731551
|
1,72E-04
|
2,95E-04
|
0,20507033
|
0,015
|
2370914
|
7
|
8608039
|
5,62E-04
|
7,63E-04
|
0,1758604
|
0,01
|
1180834
|
3
|
16305937
|
6,77E-04
|
9,30E-04
|
0,21281667
|
0,06
|
2404023
|
7
|
10975779
|
9,24E-04
|
9,30E-04
|
0,20473881
|
0,155
|
2022061
|
6
|
7407760
|
2,37E-05
|
9,30E-04
|
0,25210697
|
0
|
1949989
|
6
|
2325676
|
6,15E-04
|
9,30E-04
|
0,21527478
|
0,045
|
1608554
|
4
|
23895658
|
1,74E-04
|
9,30E-04
|
0,25668574
|
0,005
|
1421121
|
4
|
7073409
|
5,11E-04
|
9,30E-04
|
0,22442783
|
0,07
|
1489018
|
4
|
11144134
|
5,11E-04
|
9,30E-04
|
0,22442783
|
0,015
|
1450117
|
4
|
8839810
|
7,55E-04
|
9,30E-04
|
0,26352906
|
0,225
|
1611282
|
4
|
25099459
|
8,66E-04
|
2,78E-04
|
0,25923895
|
0,08
|
1386477
|
4
|
5093158
|
9,00E-04
|
3,65E-04
|
0,25800601
|
0,01
|
1118675
|
3
|
11400133
|
9,28E-04
|
7,66E-04
|
0,25703776
|
0,095
|
233024
|
1
|
21443209
|
1,82E-04
|
8,46E-04
|
0,24600794
|
0,075
|
2209184
|
6
|
24202531
|
2,43E-04
|
9,53E-04
|
0,19658217
|
0,01
|
1870608
|
5
|
16331707
|
2,73E-04
|
1,11E-04
|
0,23591621
|
0,105
|
230787
|
1
|
21295573
|
3,63E-04
|
8,13E-04
|
0,22875751
|
0,18
|
2050820
|
6
|
9961695
|
3,99E-04
|
3,66E-04
|
0,22635181
|
0,015
|
87107
|
1
|
5954602
|
4,79E-04
|
7,30E-04
|
0,22168589
|
0,29
|
1847228
|
5
|
14947169
|
8,22E-04
|
7,30E-04
|
0,20776974
|
0,065
|
1091732
|
3
|
8593936
|
8,72E-04
|
9,18E-04
|
0,16487056
|
0,055
|
1108050
|
3
|
10555410
|
8,99E-04
|
9,30E-04
|
0,20544958
|
0,015
|
929219
|
2
|
24508541
|
8,10E-04
|
9,42E-04
|
0,20816243
|
0,135
|
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANNEXES
98
|
1213858
949911
|
3
2
|
18351878
25603517
|
8,62E-04 8,80E-04
|
9,53E-04 3,75E-04
|
0,20655097
0,20598936
|
0,01
0,125
|
sevmoy13
|
2209184
2750694
|
6
8
|
24202531
13420876
|
1,44E-04 4,85E-04
|
4,38E-04 4,69E-04
|
0,20942599
0,17954497
|
0,01
0,055
|
|
233024
|
1
|
21443209
|
4,95E-04
|
5,82E-04
|
0,2208589
|
0,075
|
|
230787
|
1
|
21295573
|
5,22E-04
|
6,07E-04
|
0,21947982
|
0,18
|
|
2750694
|
8
|
13420876
|
2,45E-05
|
7,12E-04
|
0,25132413
|
0,055
|
|
973687
|
3
|
199885
|
3,28E-04
|
9,30E-04
|
0,23130356
|
0,015
|
|
339535
|
1
|
29927087
|
5,41E-04
|
9,32E-04
|
0,21855987
|
0,08
|
|
230787
|
1
|
21295573
|
6,45E-04
|
9,42E-04
|
0,21404287
|
0,18
|
SevReglog13
|
2209184
|
6
|
24202531
|
6,49E-04
|
9,30E-04
|
0,17226678
|
0,01
|
|
2856653
|
8
|
19148623
|
7,60E-04
|
9,30E-04
|
0,20980649
|
0,055
|
|
1184668
|
3
|
16465701
|
8,18E-04
|
9,37E-04
|
0,2078881
|
0,035
|
|
14849
|
1
|
890550
|
9,01E-04
|
9,42E-04
|
0,20537402
|
0,125
|
|
2574030
|
7
|
21044552
|
9,86E-04
|
9,92E-04
|
0,20302481
|
0,07
|
99
Mlle HADJ BRAHIM Mouna ANNEXES
5
4
A0654
3
A2204
A0544
lgc2014
A1711
2
lge2014
1
0
A0892
-1
A2311
A1793
A1956
-2
A2137
A0660_kanna
A1314
-3
-4
-6 -5 -4 -3
5 6 7
F1 (31,26 %)
F2 (21,29 %)
-2 -1 0 1 2 3 4
Biplot (axes F1 et F2 : 52,55 %)
A2343
A2205A0634 A0804 bi2014 A1729 A0665
bs2014 A0539
A2340 A1453_kanna A0862
A2219 sevmoy14 A0882 A0500
A1267_kanna A1811
sevmed14
A1693 A1343 A1939 cribmoy14
A0300 A2156 A2129
A2217 A2346
A1236 A0157
A1814
A1809
A0039
1
lgc2014
lge2014
0,75
0,5
0,25
bi2014
sevmed14 cribmoy14
bs2014
sevmoy14
0
-0,25
-0,5
-0,75
-1
F1 (31,26 %)
F2 (21,29 %)
-1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1
Variables (axes F1 et F2 : 52,55 %)
Annexe IX : ACP sur l'ensemble des variables
mesurées en 2014 sur rameaux et feuilles sur 76 accessions du panel de
Ressources Génétique ré-séquencées - A :
nuage des individus selon les 2 axes principaux. B : Représentation des
variables selon les 2 axes principaux
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