En sommes, le modèle
économétrique construit sur base des données de la Banque
Mondiale reste d'une part le miroir des activités des institutions
internationales ne reflétant pas la réalité vécue
dans la République Démocratique du Congo.
Conclusion
La problématique de l'aide publique au
développement demeure présente actuellement dans beaucoup de
travaux à travers la planète. Le présent travail que nous
sommes entrain de clore s'est proposé d'analyser l'impact de l'APD sur
la croissance économique de la République Démocratique du
Congo durant ces 50 dernières années. Ainsi, pour atteindre ce
noble objectif, les questions d'orientation suivantes ont été
abordées :
1. Quelle est la nature de l'aide transférée en
République Démocratique du Congo ?
2. Quelles sont les destinations de l'aide
transférée en République Démocratique du
Congo ?
3. Quelles sont les structures de financement de l'aide
publique au développement en République Démocratique du
Congo ?
4. Le modèle économétrique sur l'impact
de l'Aide publique au Développement tel que construit sur base des
données des institutions internationales (BM) reflète-t-il sa
véritable efficacité en RDC ?
Eu égard aux préoccupations soulevées ci
haut, nous avions émis les hypothèses suivantes :
1. Nous supposons que la nature de l'aide publique au
développement transférée vers la RDC serait notamment les
dons et les prêts ;
2. Nous pensons ensuite que cette aide serait destinée
à financer les infrastructures et services sociaux de base, à
financer la production et les infrastructures économiques ;
3. Nous estimons encore que les structures ou les canaux de
distribution des ressources financières en République
Démocratique du Congo seraient les partenaires multilatéraux et
bilatéraux ;
4. Nous estimons que le modèle
économétrique sur l'impact de l'APD construit sur base des
données des institutions internationales notamment la Banque Mondiale ne
refléterait pas l'image réelle de l'apport de l'APD sur la
croissance économique
Par ailleurs, ces hypothèses ont débouché
sur les objectifs spécifiques suivants :
1. Déterminer la nature de l'aide publique au
développement transférée en République
Démocratique du Congo ;
2. Analyser la destination finale des APD en République
Démocratique du Congo ;
3. Dégager les canaux de distribution ou les structures
de financement des dites aides ;
4. Analyse de façon critique le modèle
économétrique construit sur base des données de la
BM ;
5. Proposer des pistes de solution éventuelle.
Cependant, le choix porté sur ce thème n'a pas
été un fait de hasard. Il a bien sûr été
motivé par plusieurs raisons notamment des raisons personnelles,
scientifiques et sociales.
Quant à l'intérêt de ce travail,
soulignons qu'au sujet de l'aide publique au développement (APD),
plusieurs études ont certes fait le tour de la question. Ces
études, pour ce qui concerne la RDC se sont le plus souvent appesanties
à établir le lien entre l'APD et la pauvreté. Il faut
noter que la croissance économique qui garantit la réduction de
la pauvreté est celle qui est accompagnée d'une politique de
redistribution de revenus. Au-delà cet aspect, une autre étude
n'est jamais de trop, pour plusieurs raisons. Tout d'abord le relèvement
de la croissance économique est actuellement au centre de toute
politique économique, vue son ampleur. Ensuite, cette étude par
sa démarche quantitative (analyse économétrique) vient
contribuer à enrichir et actualiser la littérature sur
l'éventuel rôle que l'APD pourrait jouer dans
l'amélioration de la croissance économique.
Par ailleurs, pour vérifier nos hypothèses et
atteindre ainsi nos objectifs. Il était non seulement impérieux
mais aussi et surtout capital de suivre une démarche
méthodologique qui s'est basée essentiellement sur une recherche
documentaire. Pour ce faire, il a été collecté des
données secondaires émanant d'institutions nationales et
internationales sur l'aide publique au développement et aussi sur la
croissance économique en RDC. Nous nous servi ici du rapport de la
Banque Mondiale, de l'année 2010.
Pour être conçu et précis et se trouvant
dans l'impossibilité d'effectuer notre recherche depuis le début
de temps jusqu'à jours et dans tous les coins de la planète, nous
avons délimité notre étude sur le plan spatial en
République Démocratique du Congo et sur le plan temporel, entre
1960, année de l'indépendance du pays et 2010, année du
cinquantenaire de la RDC.
Enfin, hormis cette introduction générale et une
conclusion générale à la fin de ce travail, la
présente étude sera subdivisée en deux grandes parties. La
première portant sur les considérations générales
sera quant à elle subdivisée en 3 chapitres. Le premier chapitre
traitera des fondements théoriques sur l'APD, le deuxième
chapitre sera axé sur les fondements théoriques de la croissance
économique et le troisième chapitre abordera les questions
relatives à la méthodologie du travail et à la
présentation du milieu d'étude.
Quant à la deuxième partie portant sur l'aide
publique au développement et la croissance économique, elle sera
décomposée en deux chapitres. Le premier chapitre portera sur un
aperçu général de l'APD en RDC et le dernier a
porté sur l'analyse critique du modèle
économétrique sur l'APD en RDC.
En effet, le modèle économétrique
construit sur base des données de la BM indique que l'APD constituant
notamment des prêts et des dons agit positivement sur l'économie
nationale de la République Démocratique du Congo. Autrement dit,
plus l'APD augmente, plus le niveau de notre économie nationale augmente
aussi. Concrètement, 1 dollar américain courant de l'aide
injectée dans notre pays augmente notre PIB de 1,6348$. De l'autre
coté, influent aussi positivement sur notre économie
nationale.
Cependant, en analysant minutieusement ces conclusions, il
ressort du constat que le volume de l'APD transférée en RDC tel
que présenté par la Banque Mondiale ne correspond pas à la
réalité sur terrain présentée par le gouvernement
à travers l'autorité monétaire, la BCC ; aussi, les
prêts octroyés à la RDC représentent les 100% de la
richesse nationale et par conséquent ne sert pas à relever le
niveau de vie de la population mais plutôt à paupériser
davantage cette dernière.
Au regard de ces résultats, nous formulons les
suggestions suivantes :
a) Au gouvernement :
- De procéder à des réformes politiques,
économiques et institutionnelles, préalables à
l'efficacité des aides internationales ;
- D'affecter véritablement l'aide publique au
développement au secteur porteur de croissance tel que
l'agriculture ;
- De renforcer les mécanismes internes de suivi et de
contrôle des différentes ressources reçues de
l'extérieur ;
b) Aux Bailleurs de fonds (donateurs) :
- De repenser la nouvelle orientation de l'octroi de l'APD en
RDC ;
- De définir les nouvelles priorités dans
l'octroi de l'aide publique au développement ;
- De renforcer les mécanismes de suivi et de
contrôle des aides octroyées à la RDC afin que ces
dernières servent réellement aux fins utiles.
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