Aide au développement et croissance économique en RDC. Une étude critique du modèle économétrique.( Télécharger le fichier original )par Junior Assumani Manyota Universite de Kindu - Licence 2014 |
Section II : Analyse Critique du modèle économétrique sur l'impact de l'APD en RDCUne fois le modèle économétrique construit, il est important d'analyser de façon critique les principaux résultats obtenus dans celui-ci. En effet, rappelons que le modèle construit indique que l'aide internationale a un impact positif sur l'économie nationale de la RDC. Autrement dit, plus l'aide internationale augmente, plus la richesse nationale de la RDC augmente aussi. Cependant, il est nécessaire d'analyser minutieusement ce résultat en le confrontant à leur réalité sur le terrain. II.1. Critique sur le chiffre du volume de l'APDAvant de critiquer les conclusions du modèle, portant tout d'abord un regard systématique sur le chiffre du volume de l'APD. En effet, le volume de l'aide internationale (prêts et dons confondus) présenté par les institutions internationales notamment la Banque Mondiale dans le cadre de cette étude ne reflète pas la réalité du volume de l'aide internationale fourni par le Gouvernement Congolais, à travers l'autorité monétaire, qui est la Banque Centrale du Congo. Ainsi donc, nous pouvons lire dans le rapport de la Banque Centrale du Congo publiée en 2010 que le volume de la dette de la RDC est passé de 12.467,7 millions de Dollars en 2009 à près 3.164,5 millions de Dollars en 2010 après l'allégement de la dette à travers l'IPPTE. II.2. Critique sur le modèle lui-mêmeA coté de la critique sur le volume de l'APD, on peut également analyser le modèle de la Banque Mondiale lui-même en ressortissant les éléments suivants :
II.3. Critique sur les conclusions du modèleAu delà du volume, du modèle, les résultats ou bien les conclusions du modèle peuvent être également analysé systématiquement. En effet, pour rappel, le modèle fait mention d'une corrélation positive entre l'APD et la richesse de la nation Congolaise. Par contre, fort est de constater que la seule rubrique de l'APD, à savoir les prêts a représenté avant l'allégement un volume de près de 13 milliards de dollars Américains. Si nous calculons l'indice de l'endettement ou le ratio Dette sur le PIB, on se rend compte que les prêts représentent près 111% de notre richesse nationale si pas le plus92(*). Ainsi, étant donné que toute dette (prêt) pour qu'il soit rentable et bénéfique à l'emprunteur, doit être égale ou inférieur au seuil jugé raisonnable. Dépassé ce seuil, les prêts cessent d'être bénéfique et deviennent plutôt une entrave au développement et un instrument de paupérisation de la population. Dans ces conditions, les prêts octroyés à la RDC, environnant le maximum de sa richesse nationale n'est qu'un véritable instrument de la paupérisation de la paupérisation congolaise. * 92 Rapport de Banque Centrale du Congo, 2012, p.146 |
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