Aide au développement et croissance économique en RDC. Une étude critique du modèle économétrique.( Télécharger le fichier original )par Junior Assumani Manyota Universite de Kindu - Licence 2014 |
I.11. Formes d'aide publique au développementSelon le nombre de partenaires concernés, on distingue l'aide multilatérale et celle bilatérale53(*). L'aide multilatérale est celle qui est accordée par un groupe d'Etats ou plus généralement par une organisation internationale. Tandis que, l'aide bilatérale est accordée par un Etat à un autre Etat. Ce type d'aide est assorti ou non de conditions. On parle d'aide bilatérale liée ou non liée. Elle est non liée lorsque l'aide fournie par un Etat donateur est sans condition d'utilisation en retour. On parle également d'aide désintéressée. Alors que, l'aide bilatérale est dite liée si le pays donateur soumet l'octroi de l'aide à des conditions préalables, telle l'obligation de lui acheter en retour. L'aide peut toutefois se présenter sous d'autres formes : attribution de bourses d'études, envoi de techniciens dans le cadre d'une coopération technique bilatérale ou multilatérale, aide hors projet par l'assistance technique. L'assistance technique se présente sous forme de coopération technique autonome, la coopération technique liée à des projets d'investissement, aide aux programmes/aide budgétaire ou appui à la balance des paiements, aide alimentaire et assistance et secours d'urgence. La coopération technique autonome se présente comme la fourniture de ressources visant à assurer le transfert de compétences et de connaissances techniques et administratives ou de technologie afin de renforcer la capacité nationale à entendre des activités de développement, sans que ces ressources soient liées à l'exécution de tel ou tel projet d'investissement54(*). La coopération technique comprend les activités de pré-investissement telles que les études de faisabilité, lorsque l'investissement lui-même n'a pas encore été approuvé ou le financement obtenu. Les projets d'investissement quant à eux se présentent comme le financement en espèces et en nature, des projets d'équipement précis, par exemple des projets créateurs de capital productif susceptibles de produire de nouveaux biens et services. Aussi, appelée assistance financière, la catégorie des projets d'investissement peut comporter un élément de coopération technique. Tandis que l'aide aux programmes/ aide budgétaire ou appui à la balance des paiements correspond à l'assistance qui s'inscrit dans le cadre des objectifs plus larges de développement macro-économiques et/ou qui est fournie dans le but d'améliorer la balance des paiements du pays bénéficiaire et de mettre à sa disposition des devises. Cette catégorie comprend l'assistance en nature pour les apports de produits de base autres qu'alimentaires et les dons et prêts financiers permettant de payer ces apports. Elle comprend aussi les ressources correspondant aux annulations de dette publique. En outre, l'aide alimentaire se présente sous forme de fourniture de vivres pour l'alimentation des hommes à des fins de développement, y compris les dons et prêts pour l'achat de vivres. Les dépenses comme le transport, le stockage, la distribution... figurent dans cette rubrique, ainsi que les articles apparentés fournis par les donateurs, la nourriture pour animaux et les intrants agricoles, par exemple, pour les cultures vivrières lorsque ces apports font partie d'un programme alimentaire. Cependant, l'assistance et secours d'urgence sont la fourniture de ressources visant à alléger immédiatement des situations de détresse et à améliorer le bien-être des populations touchées par des catastrophes naturelles. L'aide alimentaire à des fins humanitaires et dans les situations d'urgence fait partie de cette rubrique. L'assistance et les secours d'urgence ne sont généralement pas liés aux efforts de développement du pays et ne visent pas à accroître les moyens d'action de ce dernier. Ils ne relèvent donc pas de la coopération pour le développement. Par ailleurs, l'aide a pour principaux objectifs : - Surmonter les obstacles financiers qui maintiennent les pays en développement dans une situation de dépendance. - Répandre les bienfaits de l'intégration au niveau mondial. - Renforcer le partage de la prospérité. - Réduire de manière considérable la pauvreté de masse et l'inégalité qui menacent de plus en plus la sécurité collective de la communauté internationale. * 53 ZOUNGRANA SALIFOU (2007), L'agriculture de contre-saison : une alternative pour la réduction de la pauvreté des ménages ruraux au Burkina, Masteur2 en Macroéconomie, Université de Faso, Inédit. * 54 Revue de la coopération entre le Sénégal et la Banque Africaine de Développement en 2003 |
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