§.3. DOMAINE SOCIOCULTUREL
a. Le renforcement de la coopération
interafricaine
Quelles que soient les carences qui ont marqué ses
trente huit années d'existence, l'OUA a eu le mérite d'avoir
été la seule organisation continentale qui a servi de cadre de
dialogue aux Etats africains. L'UA sans aucun doute continuera cette oeuvre et
si possible renforcera davantage les liens entre les Etats africains. L'acte
constitutif pose d'ailleurs cette préoccupation comme étant le
premier des objectifs à réaliser par l'union. Elle entend
« réaliser une plus grande unité et solidarité
entre les pays africains et entre les peuples d'Afrique ».
condamnés à travers l'union à réaliser des
objectifs communs, les Etats africains devront oeuvrer chacun à
renforcer les liens « amicaux et fraternels » qui existent
entre eux. La concertation et l'harmonisation des politiques dans le cadre de
la coopération interafricaine serviront de ferment au renforcement de la
fraternité entre les Etats du continent.
Quand on sait les aspirations désormais communes
à tous les pays du continent à sortir du sous
développement par une meilleure prédisposition à affronter
les défis du nouveau millénaire, l'on est en droit de penser que
les actions communes et concertées prendront le pas sur l'isolement et
l'autarcie pour parer aux maux de l'afrique.
L'union du continent rapprochera donc davantage les peuples
africains et participera à faire tomber les frontières
psychologiques et les barrières linguistiques et économiques pour
fondre les peuples africains et leurs Etats dans un même moule.
Appartenant desormains à une même entité, les Etats
favoriseraient encore plus les échanges dans tous les domaines et
participeront de la coopération interafrique.
b. La promotion de la democratie et ce respect des
principes des droits de l'hommes
Les objectifs et principes de l'U.A. marquent nettement la
volonté manifeste des Etats Africains de pouvoir un cadre
démocratique favorable au respect des principes des droits de l'homme au
niveau du continent.
Les Etats Africains entendent « promouvoir les
principes et les institutions démocratiques » mais
aussi, « promouvoir et protéger des l'homme et des
peuples ». Ces différentes aspirations inscrites dans l'acte,
se présentent comme un idéal à atteindre. Car les
règles démocratiques sont très peu appliquées en
Afrique. Pour preuve, le continent a connu de 1960 à 1990 à 1999,
101 reverssements de pouvoir. Soit à la suite d'un coup d'Etat, soit
à la suite d'une guerre ou d'une invasion. Beaucoup de regimes dits
démocratiques ne sont en réalité que des dictatures. Les
chefs d'Etats font tout pour se maintenir au pouvoir le plus longtemps posible.
Le rapport de la BAD sur le développement en Afrique 2001, indique
à ce propos que « les dirigeants africaines sont connus pour
se maintenir longtemps au pouvoir ». de ce fait, ils ne fait
favorisent pas l'alternance qui est propre à la démocratie.
Ainsi, certains Etats se déclarent-ils respectueux les
principes des droits de l'homme, alors que la réalité
rapportées et dénoncée par les mouvements des droits de
l'homme prouvent tout le contraire. Pour l'Afrique l'heure est au
réveil. Le temps est venu d'abandonner toutes les pratiques qui peuvent
compromettre le développement du contunent et nuire à sa
croissance économique.
En effet, en affirmant le « respect du
caractère sacrosaint de la vie humaine et la condamnation et le rejet de
l'impunité, des Assassinats politiques, les actes de terrorisme et des
activités subversives » Mais aussi « la condamnation
et le rejet des changements anticonstitutionnels de gouvernements »,
l'acte de l'union Africaine engage de facto les Etats membres à se
conformer à un certain code de conduite qui exige d'eux le respect des
droits de l'homme et les principes démocratique.
C'est un engagement des Etats Africains à rompre avec
les modes dégradants de prise de pouvoir que sont les coups d'Etats et
les fraudes électotales,pour nouer défitivement avec la
démocratie.
L'avatange de l'affirmation de ces principes, dans le cadre de
l'U.A réside dans le fait que l'union en tant que struture supranatinale
pourra désormain veiller à l'application des règles
démocratiques au niveau de chaque Etat membre et garantis par ailleurs
le respect des principes des droits de l'homme.
L'impunité dont bénéficiant les pratiques
dans les Etats disparaîtra par la même occasion, puisque
désormais tout Etat ne s'étant pas conformé à ces
principes, pourrait être exclu de l'union conformément à
l'article 30 de l'acte qui stipule que « les gouvernements qui
accèdent au pouvoir des moyens anticonstitutionnel ne sont pas admis
à participer aux activités de l'union ». cette garantie
participera à coup sûr à la promotion de la
démocratie en Afrique.
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