2.2 SITUATION ECONOMIQUE NATIONALE
? 2000
Le taux de croissance économique a été de
-6.2% en 2000 contre -4.3% en 1999. La baisse du taux de croissance
économique a été déterminée essentiellement
par l'évolution de la consommation des ménages et de la
consommation publique qui y ont contribué pour 97%.
La baisse de la valeur ajoutée a concerné les
secteurs des biens et des services. Toutefois, la branche « industrie
manufacturière » a enregistré un taux de croissance positif
en 2000. Il est à noter que les contributions les plus importantes
à la baisse du PIB proviennent des services (-68.7%) et de la
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53 Op cit BCC
branche « agriculture » (-23.2%). Enfin il y'a lieu
de signaler que le taux d'inflation réalisé à fin 2000 a
été de 511.2% contre 483.7% au terme de l'année
précédente.
? 2001
L'an 2001 a été marqué par la mise en
oeuvre d'un Programme de stabilisation macro-économique
dénommé : Programme Intérimaire Renforcé, en sigle
PIR, élaboré avec l'assistance des services du FMI, avait une
double finalité, à savoir stabiliser le cadre
macro-économique en vue de préparer les conditions de relance
économique et favoriser la reprise de la coopération
internationale. Au plan macro-économique, le PIR avait pour objectif
ultime de casser l'hyperinflation.
La production revient d'une régression de -6.9% en
2000, le taux de croissance du PIB s'est établi à -1.1% en 2001.
Les contributions importantes à la baisse du PIB proviennent du secteur
des biens (-4.1%) et de celui des services (-3.5%).
Cependant, le rythme d'accroissement des prix
intérieurs s'est ralenti au cours des sept derniers mois de
l'année 2001. En effet, le taux d'inflation moyen au cours de la
période sous revue s'est établi à 0.3% contre 18.1% entre
janvier et mai 2001.53
? 2002
L'année 2002 a été marquée par
deux évènements majeurs, à savoir la fin de
l'exécution du Programme Intérimaire Renforcé (PIR) et le
démarrage du Programme Triennal 2002-2005 à partir du
1er avril 2002. Après l'exécution satisfaisante du PIR
et dans le but d'en consolider les acquis, le gouvernement a mis en place,
depuis le mois d'avril 2002 et avec le concours des partenaires
extérieurs, le programme Triennal soutenu par la Facilité pour la
Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC), le
crédit de relance économique et le crédit d'appui au
Programme Multisectoriel d'Urgence de Reconstruction et de
Réhabilitation (PMURR) de la banque Mondiale ainsi que les ressources
d'autres bailleurs tels que la BAD, l'Union Européenne et le PNUD.
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Travail d e Fin d e Cycle Page | 27
Au cours de cette année, la République
Démocratique du Congo a connu un taux de croissance positif du PIB de
3.0%. En effet, le taux d'inflation moyen au cours de la période sous
revue s'est établi à 25.0% et à 15.8% à la fin de
décembre 2002.54
? 2003
Au cours de l'année 2003, le Gouvernement a poursuivi
l'exécution de l'ensemble des mesures retenues dans le cadre du PEG, le
cadre macro-économique pour l'année 2003 prévoyait un taux
de croissance du PIB réel de 5%, un taux d'inflation fin période
de 6%. Sur la base des données partielles sous cette étude, le
taux de croissance du PIB est estimé à 3.4% et le rythme de
formation des prix intérieurs s'est
décéléré, en effet, le taux d'inflation s'est
situé à 4.4% à fin septembre 2003, soit près de 6%
en termes annualisés.55
? 2004
Au cours de l'année 2004, le gouvernement a poursuivi
l'exécution de la programmation et des mesures retenues dans le cadre du
PEG.
Sur le plan macro-économique, le taux de croissance du
PIB estimé sur base des données provisoires s'est établi
à 6.6%, en dépassement de 0.6 point de pourcentage de l'objectif
retenu dans le PEG. Toutes les branches de l'économie à
l'exception de « l'électricité et eau » ont
contribué à l'amélioration de ce taux. De même il a
été observé une recrudescence des tensions inflationnistes
au cours de l'année 2004 où le taux d'inflation s'est
situé à 9.2% contre un objectif de 8% retenu dans le
PEG.56
? 2005
Au cours de l'année 2005, la République
Démocratique du Congo a poursuivi l'exécution du plan
économique du gouvernement entamée depuis avril 2002. La
situation économique intérieure a permis de conclure
l'année avec un taux d'inflation légèrement en
deçà de l'objectif révisé, soit
54 Op cit BCC 2002
55 Op cit BCC 2003
56 Op cit BCC 2004
21.3% contre 22.6% et une croissance économique dont le
taux se situe à 6.4%. Toutefois, bien que l'inflation soit sous
contrôle, sa variabilité n'est pas encore totalement
maitrisée.57
? 2006
L'environnement intérieur a été
marqué, au plan politique, par l'organisation des élections
législatives et présidentielles lesquelles ont abouti à
l'investiture de Premier président de la Troisième
République élu au suffrage universel direct, à
l'installation de l'Assemblée nationale et des Assemblées
provinciales ainsi qu'à la nomination d'un Premier ministre, chef de
gouvernement.
Au regard des réalisations de l'activité dans la
quasi-totalité des secteurs de production, le taux de croissance
économique lequel a été estimé à 6.6%
à fin juin, s'est situé à 5.6% à fin
décembre en raison des perturbations notées au second
semestre.
D'une manière générale, les
résultats macro-économiques se sont maintenus en 2006 en
dépit des conditions sociales difficiles de la population liées
à plus de deux décennies de destruction des richesses
intérieures difficile à compenser par cinq années
consécutives de la croissance économique.58
? 2007
Avec une variation réelle du PIB de 6.3%, c'est la
sixième fois pour l'économie congolaise d'enregistrer
consécutivement un taux de croissance positif. Les mines, les
télécommunications et le commerce de gros et de détail ont
constitué les principales sources de cette croissance. Quoique volatile,
l'inflation est demeurée sous contrôle, l'accroissement de niveau
général de prix a été de 9.9% au cours de
l'année sous examen contre 18.2% une année
auparavant.59
57 Op cit BC005
58 Op cit BCC 2006
59 Op cit BCC 2007
Travail d e Fin d e Cycle Page | 28
? 2008
Deux évolutions ressortent globalement de la situation
économique et financière de la République
Démocratique du Congo, à savoir : Au premier semestre il y a eu
une forte croissance économique et une accélération de
l'inflation tirée par la hausse des prix des produits pétroliers
et alimentaires sur le marché mondial, et au second semestre un
ralentissement notable de la croissance suite à l'écroulement de
l'activité dans le secteur minier avec pour effet le relèvement
du niveau de chômage et une certaine décélération de
l'inflation consécutive à la baisse des prix des produits
pétroliers et alimentaire sur le marché mondial.
Aussi, pour 2008, la croissance du PIB réel s'est
établie à 6.2% contre 6.3% une année auparavant.
S'agissant des prix à la consommation, le taux d'inflation a atteint
27.6% contre un objectif de 23.5%.60
? 2009
L'économie de la République Démocratique
du Congo n'a pas été épargnée par la crise
financière et économique internationale, contrairement aux
économies des pays développés, l'économie
congolaise, qui est entrée en récession depuis le
troisième trimestre 2008 jusqu'au deuxième trimestre 2009 ; a
connu une situation particulière attestée par des tensions sur
les principaux marchés. Il a ainsi été observé une
hausse de l'inflation et des taux d'intérêt ainsi qu'une
dépréciation de la monnaie nationale.
Par ailleurs, le pays a conclu en date du 12 décembre
2009, un nouvel accord triennal appelé « Programme Economique du
Gouvernement » en sigle PEG II, couvrant la période du premier
juillet 2009 au 30 juin 2012. Ce programme est appuyé par la
Facilité Elargie de Crédit (FEC) d'un montant de 346.5 millions
de DTS.61
? 2010
Pour la République Démocratique du Congo,
l'année 2010 a été caractérisée par une
amélioration significative de l'environnement interne. Il a
60 Op cit BC008
61 Op cit BCC 2009 page xx (DTS, c'est un Instrument
monétaire international, crée par le FMI en 1969 pour
compléter les services officielles existantes des Pays membres)
Travail d e Fin d e Cycle Page | 29
62 Op cit BCC 2010
63 Op cit BCC 2011
été relevé entre autre, la forte
croissance économique, la stabilité du cadre
macro-économique et l'atteinte du point d'achèvement dans le
cadre de l'Initiative en faveur des Pays Pauvres très Endettés
(I-PPTE).
Eu égard à ce qui précède, la
Banque centrale a mené une politique monétaire prudente
marquée par la baisse graduelle de son taux de base et une politique de
change axée essentiellement sur les innervations à l'achat des
services en vue de conforter le matelas des réserves internationales.
L'activité économique intérieure s'est
nettement consolidée attestée par une croissance établie
à 7.2% contre 2.8% une année plus tôt, sous l'impulsion
notamment de la production minière influencée par
l'embellissement des cours des matières premières sur le
marché mondial.
La formation des prix intérieurs sur le marché
des biens et services a sensiblement baissé par rapport à
l'année 2009. En effet, l'inflation annuelle s'est située
à 9.8% contre une réalisation de 53.4% une année
auparavant et un objectif de 9.9%.62
? 2011
L'activité économique intérieure est
demeurée
vigoureusement en 2011, en dépit de son léger
ralentissement par rapport à l'année 2010. En effet, le taux de
croissance du PIB réel s'est établi à 6.9% contre 7.1% une
année avant, stimulé essentiellement par le regain dans les
secteurs des mines, de la construction, de l'agriculture ainsi que du commerce
de gros et de détail.
S'agissant du rythme de formation des prix intérieurs
sur le marché des biens et services, l'année 2011 a connu une
inflation de 15.4% contre 9.8% en 2010 et une cible annuelle de 17 % dans le
cadre du Programme Economique du Gouvernement (PEG II).
L'accélération de l'inflation enregistrée en 2011 est due
essentiellement aux chocs extérieurs liés à
l'envolée des prix mondiaux des produits alimentaires et
énergétiques.63
Travail d e Fin d e Cycle Page | 30
? 2012
L'activité économique en République
Démocratique du Congo a poursuivi son expansion, dans un contexte de
ralentissement de la croissance économique mondiale. En effet, le taux
de croissance du PIB s'est établi à 7.2% contre 6.9%
l'année précédente. Cette croissance a été
impulsée par la performance des secteurs des mines, du commerce de gros
et de détail, des bâtiments et travaux publics ainsi que de
l'agriculture.
Sur le marché des biens et services, il a
été enregistré un taux d'inflation de 2.72% sur l'ensemble
du territoire national face à un niveau programmé de 9.9% retenu
dans le cadre du Programme Economique du Gouvernement. Ce taux d'inflation est
sensiblement faible en comparaison à ceux observés dans la
plupart des pays de l'Afrique subsaharienne.64
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