FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE
GESTION B.P. 832 KINSHASA XI
CONTRIBUTION DES BRANCHES D'ACTIVITE ECONOMIQUE AU
PRODUIT INTERIEUR BRUT DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO. DE 2000
à 2012
MASONGELE NGEMBA Hanis
G3 Economie
Travail de Fin de Cycle, présenté en vue
de l'obtention du titre de Gradué en Sciences économiques et de
gestion.
Dirigé par :
Professeur KAMIANTAKO MIYAMUENI Antoine
Année académique : 2014-2015
Travail d e Fin d e Cycle Page | ii
A Dieu tout puissant
A Nos parents MASONGELE NDONGALA Bernard et NGEMBA KAYIKONDAKO
Vicky qui ont consenti leurs efforts, sacrifice et dynamismes pour notre
éducation et instruction. Que leur contribution, soutient, encadrement,
encouragement et patience récoltent le fruit attendu pendant
longtemps.
A nos frères et soeurs : MASONGELE Loth, MASONGELE
Guillaume, MASONGELE Apo, MASONGELE Octavie, MASONGELE Moïse, MASONGELE
Esther.
A nos amis et connaissances. Je dédie ce travail.
Haris MASONGELE NGEMBA
Travail d e Fin d e Cycle Page | iii
Abréviations et Sigles
Remerciements
Au terme de ce travail qui a bénéficié du
concours de plusieurs personnes pour son acheminement, il est de notre devoir
d'exprimer notre reconnaissance A tous ceux de loin ou de prêt, d'une
manière ou d'une autre ont participé A la réalisation de
ce travail.
Nos remerciements s'adressent tout d'abord à Dieu tout
puissant pour nous avoir assisté et protégé durant notre
premier cycle.
Nous remercions le Professeur KAMIANTAKO MIYAMUENI Antoine, pour
avoir accepté de diriger ce travail, malgré ses multiples
occupations.
Enfin nous tenons à remercier spécialement toute
notre famille pour sa contribution tant morale que financière.
Haris MASONGELE NGEMBA
Travail d e Fin d e Cycle Page | iv
: Variation de stock
ACSP: Agriculture, Chasse, Sylviculture et Pèche
AEM: Activités Extractives et Métallurgique
AF: Activité de Fabrication
APU: Administration Publique
BAD: Banque Africain du Développement
BCC : Banque Centrale du Congo
C: construction
CFI : Consommation fixe
CGD: Commerce de Gros et Détail
DD : Droit de douane
DTI: Droit et Taxe à l'Importation
DTS : Droits de tirage Spéciaux
EBE: Excèdent Brut d'Exploitation
FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion
FBCF : Formation brute de capital fixe
FEC: Facilité Elargie de Crédit
FMI: Fond monétaire International
FRPC: Facilité pour la Réduction de la
Pauvreté et pour la Croissance
HT : Hors taxe
I/P : Impôts sur les produits
ILPI : Impôts liés à la production
I-PPTE: Initiatives Faveur des Pays Pauvres très
endettés
I-SBLSM: Institution Sans But Lucratif au Service des
Ménages
M : Importation
Mé: Ménages
OMD: Objectif du Millénaire pour le
Développement
PDEGE: Production et Distribution d'électricité,
de Gaz et d'Eau
PEG: Programme Economique du Gouvernement
PIB pm: Produit Intérieur Brut au Prix du
Marché
PIB: Produit Intérieur Brut
PIR: Programme Intérimaire renforcé
PISB: production imputée des Service Bancaires
PMURR: Programme Multisectoriel d'Urgence de Reconstruction et
de Réhabilitation
PNUD: Programme des Nations Unies pour le
développement
RDC: République Démocratique du Congo
Rs : Rémunération des salariés
SF: Sociétés Financières
SM: Service Marchand
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SNF: Sociétés non-financières
SNM: Service Non-Marchand
SPSS Statistique Package for Social Science
SUBV : Subvention
TEC: Transport Entreposage et Communication
TTC : Toute taxe comprise
TVA: Taxe sur la valeur ajoutée
Um : Unité monétaire
VAcf : Valeur ajoutée au coût de facteur
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Table des matières
REMERCIEMENTS III
ABREVIATIONS ET SIGLES III
TABLE DES MATIERES VI
INTRODUCTION GENERALE 1
1. Problématique 1
2. Hypothèses 2
3. Objectifs 2
3.1 Objectif Général 2
3.2 Objectifs Spécifiques 3
4. Délimitation du travail 3
5. Méthodologie 3
6. Intérêt et Choix du sujet 4
7. Canevas du travail 4
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LE PRODUIT INTERIEUR BRUT
5
I.1 Historique ou origine du Produit Intérieur
Brut 5
I.2 Définition 5
I.2.1 Optique de production 5
I.2.2 Optique de dépenses ou utilisations 7
I.2.3 Optique du revenu 9
I.3 Types de Produit Intérieur Brut 10
I.3.1 Produit Intérieur Brut Marchand 10
I.3.2 Produit Intérieur Brut non-marchand 10
I.3.3 Produit Intérieur Brut Nominal ou en Valeur 11
I.3.4 Produit Intérieur Brut Réel ou en Volume
11
I.3.5 Produit Intérieur Brut Vert 11
I.3.6 Le déflateur du Produit Intérieur Brut 11
I.4 Importance du Produit Intérieur Brut
12
Travail d e Fin d e Cycle Page | vii
I.5 Les limites du Produit Intérieur Brut
12
I.6 Rôles des secteurs institutionnels dans la
formation du Produit Intérieur Brut 14
I.6.1 Les sociétés non-financières 14
I.6.2 les sociétés financières 15
I.6.3 Les Administrations publiques 15
I.6.4 Les Ménages (y compris les entreprises
individuelles) 15
I.6.5 Les institutions sans but lucratif au service du
ménage 16
I.6.6 Reste du Monde 16
I.7 Classification par secteur économique
16
I.8 Fonctionnement de l'économie nationale
17
CHAPITRE II. EVOLUTION DU PIB DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU
CONGO DE 2000 A 2012 19
2.1 SITUATION ECONOMIQUE INTERNATIONALE 19
2.2 SITUATION ECONOMIQUE NATIONALE 24
2.3 EVOLUTION DES BRANCHES D'ACTIVITE ECONOMIQUE AU
PIB 30
2.3.1 SECTEUR PRIMAIRE 31
2.3.2 SECTEUR SECONDAIRE 32
2.3.3 SECTEUR TERTIAIRE 34
2.4 CONTRIBUTION DES BRANCHES D'ACTIVITE ECONOMIQUE
36
CONCLUSION PARTIELLE 38
CHAPITRE III. SENSIBILITE DU PIB AUX DIFFERENTS
SECTEURS 39
III.1 La régression ou l'ajustement
39
III.2 Corrélation 39
III.2.1 Coefficient de corrélation 40
III.2.2 coefficient de détermination 41
III.2.3 Coefficient de détermination ajusté
41
III.3 SYNTHESE DES DIFFERENTES STATISTIQUES DE LA
CONTRIBUTION DES SECTEURS ECONOMIQUES 42
III.3.1 Caractéristiques Statistiques des Variables
42
III.3.2 La Contribution de différents Secteurs Dans le
PIB 42
III.3.3 Matrice de corrélation 43
III.3.4 Régression entre le PIB et différents
secteur primaire 43
CONCLUSION PARTIELLE 45
CONCLUSION GENERALE 46
BIBLIOGRAPHIE 47
Travail d e Fin d e Cycle Page |
1
INTRODUCTION GENERALE
1. Problématique
La comptabilité nationale est une présentation
schématique et quantifiée de l'activité économique
d'un pays. Elle consiste en une mesure des flux monétaires
représentatifs de l'économie d'un pays pendant une période
donnée, en principe, une année. La comptabilité nationale
prend en compte de nombreux indicateurs macroéconomiques, dont le plus
important est le Produit Intérieur Brut (PIB), qui correspond, selon
l'optique des revenus, à la somme des valeurs ajoutées auxquelles
il faut ajouter les impôts nets des subventions sur la production et
l'importation, des biens et services.1
De ce qui précède, la production des biens et
services peut être bien mesurée par cet indicateur appelé
Produit Intérieur Brut : ce dernier est utilisé sur
l'échelle mondiale pour sa pertinence à la mesure de la
production nationale.
Ce dernier est agrégé, et les valeurs pour
l'agrégation proviennent de différents secteurs
économiques, notamment : le secteur primaire qui concerne la collecte et
l'exploitation des ressources naturelles, le secteur secondaire qui implique
les industries d'extraction minière et de transformation des
matières premières, et le secteur tertiaire regroupant les
industries de service. Ces trois secteurs économiques
précités sont à leur tour subdivisés en branches
d'activité économique...
Il est important de signaler que dans la constitution de
chaque secteur, voire branche, étant donné la structure de chaque
Pays, l'apport au Produit Intérieur Brut se différentie selon
cette dernière :
Aux Etats-Unis d'Amérique par exemple, pays fortement
industrialisé, la constitution de leur Produit Intérieur Brut est
en concurrence de 1,2 % pour l'agriculture, 21,9% pour l'industrie, et 76,9%
pour les services.2
Quant à la République Populaire de Chine, pays
émergent, la contribution des secteurs économiques à la
1 Cette définition est celle de l'approche par
les revenus, mais il y a tant d'autres qui seront développées au
chapitre 1.
2 USA sur CIA factbook consulté le 4 Novembre
2007.
Travail d e Fin d e Cycle Page | 2
formation du PIB est de 10% pour l'agriculture, 43,9% pour
l'industrie, 46,1% pour les services.3
En République Démocratique du Congo, pays en
voie de développement, la contribution de ces branches au Produit
Intérieur Brut est de 37,4% pour l'agriculture, 26% pour l'industrie, et
34% pour les services.4
Ces différences sont jadis dues aux structures
différentes de chaque pays. Connaitre alors l'évolution de chaque
secteur, voire branche, parait d'une grande importance pour tout
économiste.
De ce fait, la question suivante sera donc posée dans
le cadre de ce travail :
Quel est en RDC l'apport de chaque secteur au Produit
Intérieur Brut et à quelle sensibilité ?
2. Hypothèses
Pour poser les jalons de notre travail, les hypothèses
suivantes peuvent alors être avancées :
(1) Durant la période de 2000 à 2012, la
contribution des secteurs économiques au PIB de la RDC serait positive
;
(2) Le Produit Intérieur Brut serait sensible aux
différents secteurs économiques ;
(3) Le secteur primaire serait le plus grand contributeur au
produit intérieur brut de la République Démocratique du
Congo suivi du secteur tertiaire.
3. Objectifs
3.1 Objectif Général
A part celui de mettre fin à notre étude du
premier cycle, ce travail a pour objectif général non seulement
de mettre à la disposition des autorités tant politiques que
gouvernementales, un outil d'analyse du Produit Intérieur Brut de la
République
3
www.cia.gov/library/publications/thr-world-factbook/geos/ch.html
4 World factbook de la CiA
Travail d e Fin d e Cycle Page | 3
Démocratique du Congo, mais aussi d'offrir à des
chercheurs congolais, un outil de travail quotidien.
3.2 Objectifs Spécifiques
Dans ce travail, il est question de :
(1) Evaluer et analyser la contribution de différentes
branches d'activité au calcul du PIB ;
(2)Evaluer la sensibilité du PIB aux différents
secteurs économiques ;
(3) Faire l'analyse comparative sur l'évolution des
différents secteurs et branches au Produit Intérieur Brut.
4. Délimitation du travail
Comme tout travail doit être situé dans le temps
et dans l'espace, notre travail ne déroge pas à ce dernier. Dans
l'espace, notre travail porte sur le territoire économique national de
la République Démocratique du Congo Congolais, et dans le temps
notre étude couvre la période allant de 2000 à 2012.
5. Méthodologie
Pour mettre en oeuvre notre travail, les méthodes
suivantes seront utilisées :
(1) Méthode documentaire, grâce à
laquelle nous avons d'une part collecté les différentes
données des rapports de la Banque Centrale du Congo, et d'autre part
consulté les différentes littératures ayant trait à
notre sujet, afin de fixer les concepts ;
(2) Méthode analytique, avec laquelle nous avons
analysé les différents tableaux ;
(3) Méthode Statistique, qui nous a permis grâce
aux logiciels Excel, SPSS, de compiler les informations pour faire des tableaux
statistiques et graphiques d'une part, et de faire la régression et la
corrélation d'autre part;
(4) Méthode comparative, qui nous a permis de comparer
les différentes données des secteurs et branches
économiques durant la période sous-étude.
Travail d e Fin d e Cycle Page | 4
6. Intérêt et Choix du sujet
Ce sujet trouve son intérêt en nous sur le fait
qu'il permet d'évaluer la sensibilité du Produit Intérieur
Brut aux différents secteurs économiques.
Il trouve son choix dans le fait que jusque-là, ce
dernier nous permet de faire des analyses statistiques et tant d'autres, aussi
à cause de son actualité.
7. Canevas du travail
Hormis l'introduction et la conclusion générale,
notre travail comprend trois chapitres essentiels. Le premier chapitre porte
sur les généralités sur le Produit Intérieur Brut ;
le second est consacré à l'évolution du Produit
Intérieur Brut en République Démocratique du Congo pendant
la période sous-étude ; le troisième et dernier chapitre
traite de la sensibilité du Produit Intérieur Brut aux
différents secteurs économiques.
Travail d e Fin d e Cycle Page | 5
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LE PRODUIT INTERIEUR
BRUT
I.1 Historique ou origine du Produit Intérieur
Brut
A la demande du congrès américain en 1932, Simon
Kuznets crée une comptabilité nationale aux Etats-Unis
d'Amérique, et invente le Produit Intérieur Brut, en 1934 afin de
mesurer l'effet de la grande dépression sur
l'économie.5 On ne dispose en effet, à cette
époque d'aucun indicateur synthétique.
I.2 Définition
Le Produit Intérieur Brut mesure, la valeur totale des
biens et services produits par les agents économiques résidents
dans un pays donné.6
Le Produit Intérieur Brut peut être défini
de trois manières, ces dernières représentent ainsi les
trois approches ou optiques couramment utilisées pour
l'évaluer.
Les définitions qui correspondent aux
différentes optiques de calcul sont les suivantes :
I.2.1 Optique de production7
Selon l'optique de production, le Produit Intérieur
Brut, peut être défini comme, la somme des valeurs ajoutées
au coût des facteurs (Vacf), augmentée des impôts sur les
produits (I/P) ou taxes sur la valeur ajoutée (TVA) ainsi que des droits
de douane (DD), moins les subventions sur les Produits (S/p).
PIB= cf + I/P + DD - S/p
5 Article : Casser le thermomètre de la
croissance ?, de Jean-Pierre robin. Sur
www.lefigaro.fr
6 Notes de cours de Remy Bolito Losembe de
Comptabilité Nationale, G3A Faculté des sciences
économiques et de gestion, 2014-2015
7Remy Bolito Losembe cours de Comptabilité
Nationale, Op cit
Travail d e Fin d e Cycle Page | 6
w' Pour réaliser leurs productions, les entreprises
consomment des biens et des services achetés à d'autres
entreprises. Grâce aux facteurs de production que sont le travail et le
capital, une entreprise ajoute de la valeur à ses achats pour aboutir
à une production qu'elle met en vente. La valeur ajoutée mesure
ainsi l'activité économique réelle de l'entreprise, ou
encore la valeur créée par l'entreprise. Pour l'ensemble de
l'économie, la production nationale est la somme de toutes les valeurs
ajoutées créées par les différents agents
économiques nationaux.8
w' Impôts sur les produits : Ce sont des impôts
dus par unité de bien ou de service produite ou échangée.
Ils peuvent correspondre à un montant monétaire
déterminé à verser par unité de quantité du
bien ou du service ou être calculés sous la forme d'un pourcentage
déterminé de leur prix unitaire ou de leur valeur.9
w' Taxe sur la valeur ajoutée : d'une façon
générale, la taxe sur la valeur ajoutée est un impôt
portant sur les biens et les services consommés en République
Démocratique du Congo et dont la collecte est assurée par les
entreprises pour le compte de l'Etat. Lorsqu'une entreprise fait une facture
à un client (consommateur final ou autre entreprise), elle indique le
prix hors taxe (HT), c'est-à-dire hors TVA du bien puis le montant de la
taxe et enfin le montant toutes taxes comprises (TTC) que
8 Jean-Yves Capul & Olivier Garnier,
Dictionnaire d'économie et de sciences Sociales, Hatier, Pari 2008.
P.472
9
http://www.comptanat.fr
Travail d e Fin d e Cycle Page | 7
doit payer ce client. Cette entreprise verse à l'Etat
et conserve pour elle la valeur hors taxe du bien. Si ce client est une autre
entreprise, Cette dernière'0 pourra déduire
elle-même la TVA payée (sur ses propres achats) des montants de
TVA qu'elle prélèvera sur ses propres clients.''
? Droit de douane : c'est l'impôt
prélevé sur une marchandise importée lors de son passage
à la frontière.'2
? Subventions sur les produits : Ce sont des
subventions'3 versées par unité de bien ou de service
produite ou exportée.
I.2.2 Optique de dépenses ou utilisations14
Selon cette optique, le Produit Intérieur Brut est
défini comme étant égal à : la consommation finale
(CFI) des ménages ainsi que des APU augmentée de la formation
brute de capital fixe (FBCF), de la variation de stocks ( S), ajoutée
des
PIB= CFI + FBCF + + X - M
exportations (X), diminuée des importations (M).
? Consommation finale, Par convention, la
consommation finale des ménages est mesurée par leurs achats de
biens et services. Pour des raisons pratiques portant sur la
disponibilité de l'information, la comptabilité
10 Il faut qu'elle soit assujettie au TVA pour faire
payer la TVA.
11 Jean-Yves Capul & Olivier Garnier,
Dictionnaire d'économie et de sciences Sociales, Hatier, Paris,
2008. Page 226-227
12 Bolito Losembe Remy, Notes de cours d'Economie
Politique II, G2A, Ed 2013-2014
13 C'est l'Etat qui paie ce montant de subvention
pour encourager la production et l'exportation aux entreprises locales.
14 Bolito Losembe Remy, Comptabilité
Nationale Op cit
Travail d e Fin d e Cycle Page | 8
nationale suppose que les ménages consomment
immédiatement les produits qu'ils achètent.15
Quant aux administrations publiques, leur consommation
représente les dépenses des salaires et les autres
dépenses en biens et services pour le fonctionnement des services
publics.16
y' Formation brute de capital fixe : elle peut être
définie directement comme un emploi de la production mais comme une
acquisition. Cependant, comme une entreprise peut toujours céder des
machines ou des bâtiments à une autre entreprise, la formation
brute de capital fixe doit aussi tenir compte des cessions. En effet, si une
entreprise achète un bien de capital et le revend à une autre
entreprise, ce bien est compté deux fois dans les acquisitions, une fois
dans les comptes de la première entreprise, une fois dans les comptes de
la seconde entreprise. Aussi, pour éviter les doubles comptes, la
formation brute de capital fixe sera-t-elle définie par les acquisitions
moins les cessions par les entreprises de biens et services utilisés
durablement dans le processus de production.17
y' Variation des stocks : La variation des stocks n'est pas
définie par la différence entre la valeur du stock en fin de
période et celle du stock en début de période mais par la
différence entre la valeur des entrées en stocks et celle des
sorties. Cette définition est imposée par l'équilibre des
opérations sur biens et services. Supposons, en effet, qu'il n'y ait
aucun stock en début de période et qu'un bien produit valant 100
Um au moment de sa production entre en stock, l'équilibre des comptes
impose que la variation des stocks soit évaluée également
à 100 Um.18
y' Les exportations de biens et services sont des
opérations par lesquelles les résidents fournissent des biens
et/ou services à des non-résidents. La définition des
importations est symétrique.
15
http://www.comptanat.fr
16 Repris au rapport du Ministère du plan et de
reconstruction, comptes légers 1990-2000, Kinshasa aout 2002
17
http://www.comptanat.fr
18
http://www.comptanat.fr
Travail d e Fin d e Cycle Page | 9
Exportations et importations ne comprennent ni les
échanges entre filiales des multinationales ni les transferts de revenu
primaires avec le reste du monde. En revange, les exportations incluent les
biens et services consommés sur le territoire économique par les
non-résidents (touristes, par exemple) et les importations incluent les
dépenses des résidents dans le reste du monde.19
I.2.3 Optique du revenu 20
Le Produit Intérieur Brut peut également
être obtenu en « remontant » le compte d'exploitation de
l'économie nationale : il correspond alors à la somme des revenus
distribués par les secteurs résidents à l'occasion de la
production, à la somme des revenus primaire. Il est alors égal
à :
La rémunération des salariés (Rs)
versée par les producteurs résidents (et non pas le reste du
monde) augmentée de l'excédent brut d'exploitation et
l'excédent brut d'exploitation (EBE), des impôts sur la production
et les importations, diminuée des subventions sur la production et les
importations.21
PIB= Rs + EBE + ILPI - SUBV
y' Rémunération des salariés : elle se
définit comme le total des rémunérations en espèces
ou en nature que versent les employeurs à leurs salariés en
paiement du travail accompli par ces derniers au cours de la période de
référence des comptes.22
y' Excédent brut d'exploitation : c'est la ressource
d'exploitation dégagée au cours d'une période par
activité principale.
19 E. ARCHAMBAULT, Comptabilité nationale
6ème édition Economica, Paris, 2003 pages 84-85
20
http://www.comptanat.fr
21 E. ARCHAMBAULT, Comptabilité nationale
6ème édition. Op cit
22
http://www.comptanat.fr
Travail d e Fin d e Cycle Page | 10
? Impôts liés à la production et à
l'importation : Ce sont des versements obligatoires sans contrepartie, en
espèces ou en nature, prélevés par les administrations
publiques. Ils frappent la production et l'importation de biens et de services,
l'emploi de main-d'oeuvre et la propriété ou l'utilisation de
terrains, bâtiments et autres actifs utilisés à des fins de
production. Ces impôts sont dus quel que soit le montant des
bénéfices obtenus. 23
Il sied de noter que de toutes les définitions, le
Produit Intérieur Brut le plus utilisé est celui du prix du
marché.
I.3 Types de Produit Intérieur Brut
Le concept Produit Intérieur Brut en soi regorge
beaucoup d'autres concepts liés à lui d'une certaine
manière. Parmi tant, nous avons :
I.3.1 Produit Intérieur Brut Marchand
La comptabilité nationale, dans la formation du Produit
Intérieur Brut, calcule le Produit Intérieur Brut marchand qui
mesure la production des biens et services qui s'échangent sur un
marché ou qui sont susceptibles de s'échanger moyennant le
paiement d'un prix. Ainsi, le Produit Intérieur Brut marchand est
calculé à partir des valeurs ajoutées des entreprises et
est évalué au prix du marché, c'est-à-dire au prix
de production augmenté de marge de bénéfice et de marge de
transport.
I.3.2 Produit Intérieur Brut non-marchand24
Produit Intérieur Brut non-marchand fournit une
estimation de l'ensemble de services fournis par l'administration
23
http://www.comptanat.fr
24 Travail de fin de cycle sur : l'incidence de
Produit Intérieur Brut sur l'évolution de la pauvreté en
RDC, de 2003 à 2007, de l'étudiant Fundi MABRUKI de
l'Université Libre de Kinshasa-graduat 2010
Travail d e Fin d e Cycle Page | 11
publique à titre gratuit. Il obéit à une
logique d'équité, de justice sociale.
I.3.3 Produit Intérieur Brut Nominal ou en
Valeur
C'est le Produit Intérieur Brut qui est calculé
sans enlever l'influence de l'inflation sur ce dernier. En le calculant ainsi,
nous aurons une illusion de la croissance économique, surtout pendant
une période caractérisée par une forte
inflation25.
I.3.4 Produit Intérieur Brut Réel ou en
Volume
Ce Produit Intérieur Brut est utilisé pour
calculer le taux de croissance d'une année à une autre. En effet,
l'inflation ou hausse de prix n'est pas prise en compte pour le calculer.
Ça donne alors une vision plus réaliste de la hausse des valeurs
ajoutées.
I.3.5 Produit Intérieur Brut Vert26
C'est une expression quelques fois employée pour
désigner un projet de correction du Produit Intérieur Brut en
fonction des environnementaux (consommation des ressources naturelles,
pollution...). Il s'agirait donc, de prendre en compte les effets de la
croissance économique sur l'environnement.
I.3.6 Le déflateur du Produit Intérieur
Brut27
A partir du Produit Intérieur Brut réel, et du
Produit Intérieur Brut nominal, il est possible de calculer une
troisième variable statistique qu'est le déflateur du Produit
Intérieur Brut encore appelé « déflateur implicite
des prix du Produit Intérieur Brut ». Il se définit comme le
rapport du Produit Intérieur Brut
25 C'est la hausse généralisée
des prix pendant une période assez longue.
26
Wikipedia.org
27 Gregory N.Mankiw, Macroéconomie, 5
eme édition De Boeck, Bruxelles 2011, p53
Travail d e Fin d e Cycle Page | 12
nominal au Produit Intérieur Brut réel ; il
reflète ce qui se passe au niveau général des prix dans
une économie donnée.
Déflateur du PIB =
I.4 Importance du Produit Intérieur Brut28
Le Produit Intérieur Brut est de très de loin
l'agrégat le plus connu de la comptabilité nationale, il est
même plus connu que la comptabilité nationale elle-même.
Depuis des années, il est connu comme le meilleur indicateur de
l'activité économique, si bien que ce sont ses évolutions
que l'on suit pour surveiller l'état de santé de
l'économie, mesurer sa croissance ou détecter les
récessions.
Le Produit Intérieur Brut est principalement
utilisé pour :
i) Calculer le ratio avec le déficit public et la
dette publique dans le cadre du suivi des politiques budgétaires
publiques ;
ii) Mesurer la croissance de l'activité
économique en comparant le Produit Intérieur Brut des
différentes périodes exprimés en volume,
c'est-à-dire comme jadis après l'élimination de l'impact
des variations de prix ;
iii) Comparer la richesse de différents pays, soit
directement par leurs Produits Intérieurs Bruts exprimés dans une
même unité monétaire, soit par leurs Produits
Intérieurs Bruts corrigés du pouvoir d'achat de leur monnaie
nationale. Dans le cadre de cette comparaison, il est possible de calculer
également le Produit Intérieur Brut par habitant afin
d'éliminer le poids démographique.
I.5 Les limites du Produit Intérieur Brut29
Le calcul du Produit Intérieur Brut s'appuie sur la
comptabilité nationale, donc sur ce qui est déclaré
à l'Etat. D'une part, il ne prend pas en compte :
28 Article publié en PDF de Francis Malherbe
sur
www.comptanat.fr
29
www.touple.org/dictionnaire/PIB_limites.html
Travail d e Fin d e Cycle Page | 13
V' Le travail non rémunéré, celui
que l'on fait pour soi-même (le travail domestique par exemple) ;
V' Le bénévolat ;
V' L'auto consommation ;
V' La production encaissée en liquide et non
déclarée ;
V' Le travail « au noir » ;
V' Les activités illégales...
D'autre part le Produit Intérieur Brut fait l'objet de
contestation du fait que :
V' Le Produit Intérieur Brut comme indicateur
de richesse ne considère qu'une partie de la valeur créée
par l'activité économique et de plus qu'une valeur
déterminée de façon comptable.30
V' Les défenseurs de l'environnement et du
développement durable critiquent le Produit Intérieur Brut comme
mesure de la « production de richesse » : bien que la production
économique consomme en partie le capital naturel, le Produit
Intérieur Brut ne tient pas compte des effets de cette consommation.
Etant aussi la mesure de la croissance économique,
l'augmentation du Produit Intérieur Brut ne peut pas refléter
l'augmentation du niveau de vie parce que d'une part la croissance
démographique peut être plus rapide que la croissance de la
production.31 Et d'autre part la répartition de cette
croissance peut se faire de manière inégale par rapport aux
classes sociales.
De ce fait, le Produit Intérieur Brut ne prend pas en
compte le travail informel dans une économie donnée, cela c'est
par manque d'une comptabilité propre à ce dernier, surtout dans
les pays Africains dont l'économie est caractérisée par
une portion aussi importante du secteur informel; de ce fait, leur Produit
Intérieur Brut est sous-estimé par rapport au Produit
Intérieur Brut des autres pays.
30 Dominique Méda : Qu'est-ce que la richesse
Aubier, 1999.)
31 Jean-Yves Capul & Olivier Garnier,
Dictionnaire d'économie et de sciences Sociales, Hatier, Paris
2008.
Travail d e Fin d e Cycle Page | 14
I.6 Rôles des secteurs institutionnels dans la
formation du Produit Intérieur Brut
Un secteur institutionnel est un ensemble d'unités
institutionnelles qui ont un comportement économique analogue. Le
comportement économique de l'unité institutionnelle est
repéré par sa fonction économique principale. Les
unités institutionnelles sont soit des personnes physiques
regroupées dans le secteur institutionnel Ménage, soit des
personnes morales regroupées en quatre autres secteurs institutionnels
selon leur fonction économique principale.32
Parmi les secteurs institutionnels on a :
y' Les Sociétés Non-Financières (SNF) ;
y' Les Sociétés Financières (SF) ;
y' Les Administrations Publiques (APU) ;
y' Les Ménages (Mé) ;
y' Les Institutions Sans But Lucratif au Service des
Ménages (ISBLSM) ;
Le système de comptabilité nationale distingue
un sixième secteur institutionnel, le Reste du monde, afin de prendre en
compte toutes les opérations que les Secteurs institutionnels
résidents effectuent avec les secteurs non-résidents.
I.6.1 Les sociétés
non-financières33
Elles ont comme fonction principale celle de produire des
biens et des services non financiers marchands. Les ressources principales
proviennent des recettes provenant de la vente de biens et services marchands
non financiers.
32 Kamiantako Miyamueni Antoine Notes de cours de
Comptabilité Nationale G3 économie, et 1ère
licence de l'ISC/Gombe (Institut Supérieur de Commerce, ISC en sigle),
2014-2015
33 Kamiantako Miyamueni Antoine, Op cit
Travail d e Fin d e Cycle Page | 15
I.6.2 les sociétés financières34
La fonction principale des sociétés
financières est d'intervenir en qualité d'intermédiaires
financiers ou exercer des activités financières auxiliaires qui y
sont liées.
Elles ont comme ressources principales les commissions
prélevées et fonds nets dégagés de
l'intermédiation ou de l'activité d'assurance.
I.6.3 Les Administrations publiques35
Elles ont comme fonction principale de procurer des services
non marchands à la collectivité ou aux ménages, de
redistribuer le revenu et la richesse, et de réaliser des productions
non marchandes. Leurs ressources principales sont des versements obligatoires
effectués par d'autres secteurs et reçus directement ou
indirectement : exemple impôts, cotisation.
I.6.4 Les Ménages (y compris les entreprises
individuelles)36
Tous les ménages ont comme fonction principale de
consommer collectivement certains biens ou services, principalement le logement
et l'alimentation et en tant qu'entrepreneurs individuels, ils produisent des
biens et services marchands non financiers.
Les ressources principales des ménages, proviennent de
la rémunération des facteurs de production,
rémunération en provenance de la production et du patrimoine, des
transferts effectués par les autres secteurs ; ainsi que des recettes
provenant de la vente des biens et services marchands non financier.
34 Kamiantako Miyamueni Antoine, op cit
35 Kamiantako Miyamueni Antoine, op cit
36 Kamiantako Miyamueni Antoine, Op cit
Travail d e Fin d e Cycle Page | 16
I.6.5 Les institutions sans but lucratif au service du
ménage37
Elles ont comme fonction principale de procurer des biens ou
des services à leurs membres ou à d'autres ménages, soit
gratuitement, soit à des prix économiquement non
significatifs.
Leurs ressources principales proviennent des contributions
volontaires des ménages de revenus de la propriété et
versements provenant des administrations publiques ainsi que des achats
éventuels des ménages.
I.6.6 Reste du Monde38
Aux paragraphes précédents ne sont prises en
compte que les seules unités institutionnelles résidentes dont
l'ensemble constitue l'économie nationale. Comme tel, le Reste du monde
ne constitue pas à proprement parler un secteur institutionnel, car on
ne s'intéresse pas aux unités institutionnelles non
résidentes.
I.7 Classification par secteur économique39
On entend par secteur économique une branche des
entreprises ou des activités à but lucratif qui produisent les
biens et services capables de satisfaire un besoin.
A la suite de Jean Fourastié, l'économiste Anglais
Colin Clark a mis en oeuvre son idée de définir trois secteurs
économiques principaux, selon la nature de l'industrie à savoir :
le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire. ? Le
secteur primaire concerne la collecte et l'exploitation de ressources
naturelles (matériaux, énergie, et certains aliments) ;
? Le secteur secondaire implique les industries de transformation
des matières premières ;
37 Kamiantako Miyamueni Antoine, op cit
38 Kamiantako Miyamueni Antoine, op cit
39 Notes de cours Nkwembe Unsital de Géographie
Economique, G2A sciences économiques et de gestion, 2013-2014.
Travail d e Fin d e Cycle Page | 17
40
www.wikipedia.org
y' Le secteur tertiaire regroupe les industries du service
(essentiellement immatériels : conseil,
assurance, intermédiation, formation, études et recherches,
administration, services à la personne, sécurité,
nettoyage, etc.).
Cette classification n'est pas rigide, l'agriculture par
exemple ayant été à l'origine classée comme du
secteur secondaire (le cultivateur transforme des graines en produits
consommables, par exemple), par opposition à la chasse et la simple
cueillette.40
I.8 Fonctionnement de l'économie nationale
Source : ALBERTIN, J,-M, les rouages de l'économie
nationale. Ed. Ouvrières, Paris, 1973-Annexe
Les interactions : i. Les ménages
y' Les ménages dépensent en biens de
consommation auprès des marchés en biens de consommation ;
y' Ils paient aussi des impôts sur les personnes aux
administrations dont l'Etat et sécurité sociale ;
y' Ils épargnent sous forme liquide auprès des
Institutions financières.
ii.
Travail d e Fin d e Cycle Page | 18
Les administrations publiques (dont l'Etat et la
sécurité sociale)
y' Elles dépensent en biens de
production ;
y' Elles dépensent aussi en biens de
consommation finale; y' Elles traitent avec des agents et
autres administrations publiques des prestations sociales ;
y' Elles prêtent des fonds et font
aussi des dépôts de fonds publics aux institutions
financières.
iii. Les Institutions financières
y' Elles font des crédits aux
entreprises ;
y' Elles financent l'impasse budgétaire
;
y' Elles soldent leurs opérations avec
l'étranger.
iv. Les entreprises (agriculture, commerce, industrie
et service)
y' Elles versent des salaires et revenus non
salariaux sous forme de monnaie aux ménages ;
y' Elles paient des impôts sur la
production et cotisations sociales auprès des institutions publiques
;
y' Elles offrent des biens de consommation
sur le marché des biens de consommation ;
y' Elles offrent aussi des biens de
production au marché des biens de production et dépensent en bien
et services de production ;
y' Elles font des dépôts sous
forme liquide et réserve auprès des institutions
financières.
y' Elles exportent à l'étranger
;
v. Les marchés des biens de
production
y' Ils importent en cas de besoin afin de
satisfaire le marché interne.
Travail d e Fin d e Cycle Page |
19
CHAPITRE II. EVOLUTION DU PIB DE
LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO de 2000 à 2012
2.1 SITUATION ECONOMIQUE INTERNATIONALE ? 2000
L'économie mondiale a enregistré en 2000 l'une
de ses meilleures performances depuis le premier choc pétrolier.
L'accélération de l'activité aux Etats-Unis, en Asie et en
Europe a porté le taux de croissance de PIB mondial à près
de 5%, soit un rythme observé seulement quatre fois au cours de dernier
quart de siècle, en 1976,1978,1984 et 1988. Le redressement des
importations des économies en développement, après deux
ans de stagnation, a propulsé la croissance des échanges mondiaux
à plus de 10% en volume, soit le double de 1998 et 1999.
Pour l'ensemble du monde développé, l'inflation
a repassé la barre de 2%, après le creux historique de 1998-1999,
tandis qu'elle est revenue dans les économies en développement
à moins de 6%, soit le taux le plus bas depuis les années
1960.41
? 2001
Le ralentissement de la croissance économique mondiale,
amorcé au second semestre 2000, s'est accentué en 2001, laissant
place à une stagnation de l'activité dans le monde
développé dès le printemps, puis à une
véritable récession en fin d'année. L'onde
récessive, partie des Etats-Unis, s'est rapidement propagée
à l'Europe et aux économies émergentes d'Asie et
d'Amérique latine. Elle a été accentuée par
l'attaque terroriste du 11 septembre 2001, qui a sapé la confiance des
ménages et des entreprises des deux côtés de
l'atlantique.42
41 Jacques ADDA, « ECONOMIE MONDIALE-2000 : vers
un rééquilibrage de la croissance mondiale », Encyclopedia
universalis.
www.universalis.fr
42
www.universalis.fr
Travail d e Fin d e Cycle Page | 20
? 2002
Après une année 2001 morose, l'économie
mondiale a connu une reprise assez forte de l'hiver 2001 au printemps 2002,
impulsé par le redressement spectaculaire des importations
américaines. Le commerce mondial a ainsi renoué avec la
croissance, après une forte contraction en 2001, à la suite du
ralentissement de la consommation des ménages américains et de
l'atonie des investissements dans les pays industrialisés. Sur cette
période, l'accélération de l'activité aux
Etats-Unis, en Asie et en Europe a porté le taux de croissance du PIB
mondial à près de 5%.43
? 2003
Jusqu'au milieu du printemps de 2003, l'économie
mondiale a vécu à l'ombre des tensions géopolitiques ; les
incertitudes liées au conflit Irakien continuant de favoriser les
comportements attentistes des agents et de tendre les prix sur les
marchés pétroliers. La rapidité de la guerre a permis, sur
le moment, une détente des cours du pétrole et un regain de
confiance, quoique modeste, dans les entreprises et les
ménages.44
? 2004
L'économie internationale a réalisé un
taux de croissance de 5.3%, le plus élevé, enregistré
depuis plus de quinze ans. Cette performance tient essentiellement au maintien
des politiques macro-économiques appropriées, à la
progression de l'emploi, à l'augmentation de la rentabilité des
entreprises et aux effets de patrimoine résultant de la hausse des
marchés d'actions et des prix immobiliers.45
? 2005
La croissance économique mondiale est restée
soutenue atteignant 4.8%46, soit un léger recul de 0.5 point
par rapport à l'année précédente. La poursuite de
la croissance est tributaire de la bonne tenue de l'activité
industrielle dans les pays développés et émergents ainsi
que de la
43
http://www.universalis.fr
44 Op cit BCC
45 Source : Banque centrale du Congo, Rapport
46 Source : Banque centrale du Congo, Rapport 2005
Travail d e Fin d e Cycle Page | 21
hausse des prix des matières premières pour les
autres pays en voie de développement.
Quoique élevé le taux de croissance dans
certaines régions, notamment en Afrique où il s'est situé
à 5.2% en 2005 une année plus tôt, reste en
deçà du niveau requis pour la réalisation des objectifs du
millénaire pour le développement (OMD).
Quant à l'évolution de l'inflation, les
données du FMI renseignent une légère accentuation des
tensions en 2005, dictée par la hausse des prix de l'énergie.
L'indice des prix à la consommation a augmenté, passant de 2.0%
en 2004 à 2.3% en 2005 dans les économies avancées. Dans
les pays émergents et en développement, le niveau
général des prix s'est établi à 5.4% en 2005 contre
5.7% une année plus tôt.47
? 2006
La longue expansion de l'économie mondiale,
entamée depuis une décennie, s'est confirmée en 2006. Au
premier semestre, cette phase cyclique a été alimentée par
des conditions favorables sur les marchés financiers et par le dynamisme
du commerce international. Ces évolutions sont apparues dans un contexte
de maitrise de l'inflation, en dépit du niveau élevé des
taux d'intérêt et des cours du pétrole.
Selon les indicateurs du Fond monétaire international
(FMI), la croissance mondiale s'est située à 5.1% en 2006, contre
4.9% en 2005 reflétant le raffermissement de l'activité, le taux
de croissance des échanges commerciaux est passé de 7.4% en 2005
à 9.2% en 2006.48
? 2007
Malgré la crise financière apparue en août
2007, la croissance économique mondiale quoique léger repli,
s'est maintenue selon les indicateurs du FMI, elle s'est située à
4.9% contre 5.0% en 2006. Cette
47 Source : Banque centrale du Congo, Rapport 2005
48 Source : Banque centrale du Congo Rapportl 2006
Travail d e Fin d e Cycle Page | 22
croissance est inégalement répartie par
région comme suit : (i) économies avancées 2.7% et (ii)
pays émergents et en développement 7.9%.49
Aux Etats-Unis d'Amérique en raison de l'effondrement
de la bulle immobilière dans le secteur immobilier sa croissance s'est
fortement ralentie, de même au niveau de la zone euro et du Japon.
En ce qui concerne l'Afrique subsaharienne, la croissance
économique est en nette progression en 2007, s'établissant
à 6.2% contre 5.7% en 2006. Cette évolution est
consécutive, en terme de l'approche par valeurs ajoutées,
à l'accroissement de la production pétrolière et, en terme
de l'approche par la dépense, à l'augmentation des
investissements intérieurs.50
? 2008
En 2008, la croissance de l'économie mondiale s'est
limitée à 3.7% alors qu'elle était pressentie à
4.2%. L'environnement général en 2008 a été
caractérisé par, d'une part la crise alimentaire induite par une
forte expansion de la demande mondiale émanant des pays émergents
et la persistance de la flambée des prix des produits pétroliers
et, d'autre part, la crise financière internationale ayant
entrainé une crise économique sans précèdent. Ces
phénomènes ont été à la base des
poussées inflationnistes et de la récession dans toutes les
économies du monde.
? 2009
La crise financière internationale, intervenue au
second semestre 2008, a affecté l'économie mondiale en 2009 avec
comme conséquences l'effritement des marchés boursiers, la hausse
du chômage et l'accroissement de l'endettement public.
Le surendettement des ménages dans les pays
industrialisés et l'effondrement du commerce mondial, provoqués
par la contraction de la demande, ont accentué les
déséquilibres mondiaux. En effet l'activité
économique a baissé de 4.1% et 2.4% au niveau de la zone euro et
des Etats-Unis d'Amérique contre une croissance de 0.6% et 0.4% en 2008.
Par contre les
49 Op Cit BCC 2007 page xviii
50 Op cit BCC
Travail d e Fin d e Cycle Page | 23
51 Op cit BCC
pays émergents d'Asie ont enregistré un taux de
croissance de 6.9% en 2009 contre 7.7% en 2008. En Afrique subsaharienne le
taux de croissance s'est situé à 2.2% en 2009 contre 5.6% en
2008.51
? 2010
Au plan international, la reprise économique
observée en 2010 a été inégale. En effet, dans les
pays avancés, elle est demeurée timide et exposée à
des risques élevés de ralentissement, suite essentiellement aux
problèmes de la dette souveraine dans la zone euro, du chômage aux
USA et de l'inflation qui s'est située à 1.6% à la fin de
l'année. Dans les pays émergents et en développement,
l'activité est restée soutenue sous l'effet de l'afflux massif
des capitaux sous forme d'investissement direct étranger.
La croissance économique mondiale a été
de 3.6% en 2010 contre un recul de 2.1% en 2009. La croissance des pays
avancés s'est située à 3.0% alors qu'elle a atteint 7.1%
dans les pays émergents et en développement. En Afrique
Subsaharienne, l'activité économique s'est accrue de 4.1% en 2010
contre 2.5% une année plus tôt.
? 2011
L'activité économique mondiale a
enregistré un ralentissement considérable en 2011 du fait d'une
succession de chocs, en l'occurrence (i) la catastrophe naturelle de Fukushima
au Japon, (ii) la crise de l'endettement aux Etats-Unis d'Amérique et en
Europe (iii) les perturbations des marchés financiers, et (iv) le
phénomène « printemps Arabe » au Moyen-Orient et en
Afrique du Nord.
Les pays avancés ont vu leur croissance baisser en 2011
pour se situer à 1.6% contre 3.2% en 2010. Pour ce qui est de la
croissance économique des pays émergents et en
développement, bien que soutenue celle-ci a connu un ralentissement au
cours de l'exercice sous revue, s'établissant à 6.2% contre 7.5%
une année plus tôt. Quant à l'Afrique subsaharienne,
l'activité économique est restée robuste, avec le taux de
croissance de 5.1% en 2011 contre 4.9% en 2010, impulsé principalement
par le niveau élevé des cours des produits de base.
Travail d e Fin d e Cycle Page | 24
52 Op cit BCC
? 2012
Le renforcement des mesures d'austérité
budgétaire dans les économies avancées a induit le
ralentissement de la croissance de l'économie mondiale et l'aggravation
des risques sur la stabilité financière. L'Europe,
épicentre du déséquilibre mondial, est demeurée au
coeur des préoccupations de la communauté internationale.
Après avoir faibli en 2011 à 3,9% remonté
à 5.2% une année plus tôt, la croissance s'est
établie à 3.2% en 2012.
Par ailleurs, l'inflation dans les économies
avancées a enregistré un recul de 0.8 point de pourcentage et
s'est situé à 1.9%, en dépit des politiques
monétaires expansionnistes appliquées. Pour les pays
émergents et en développement, elle est tombée à
6.1% contre 7.2% en 2011.
En Afrique Subsaharienne les économies de cette zone
ont su maintenir leur résilience face à la baisse de
l'activité économique dans les économies avancées,
ne perdant que 0.5 point de pourcentage par rapport à 2011. Le maintien
des cours de produits de base à des niveaux satisfaisants couplé
à de bonnes politiques macro-économiques mises en place ont
permis de dégager un taux de croissance de 4.8%.52
2.2 SITUATION ECONOMIQUE NATIONALE
? 2000
Le taux de croissance économique a été de
-6.2% en 2000 contre -4.3% en 1999. La baisse du taux de croissance
économique a été déterminée essentiellement
par l'évolution de la consommation des ménages et de la
consommation publique qui y ont contribué pour 97%.
La baisse de la valeur ajoutée a concerné les
secteurs des biens et des services. Toutefois, la branche « industrie
manufacturière » a enregistré un taux de croissance positif
en 2000. Il est à noter que les contributions les plus importantes
à la baisse du PIB proviennent des services (-68.7%) et de la
Travail d e Fin d e Cycle Page | 25
53 Op cit BCC
branche « agriculture » (-23.2%). Enfin il y'a lieu
de signaler que le taux d'inflation réalisé à fin 2000 a
été de 511.2% contre 483.7% au terme de l'année
précédente.
? 2001
L'an 2001 a été marqué par la mise en
oeuvre d'un Programme de stabilisation macro-économique
dénommé : Programme Intérimaire Renforcé, en sigle
PIR, élaboré avec l'assistance des services du FMI, avait une
double finalité, à savoir stabiliser le cadre
macro-économique en vue de préparer les conditions de relance
économique et favoriser la reprise de la coopération
internationale. Au plan macro-économique, le PIR avait pour objectif
ultime de casser l'hyperinflation.
La production revient d'une régression de -6.9% en
2000, le taux de croissance du PIB s'est établi à -1.1% en 2001.
Les contributions importantes à la baisse du PIB proviennent du secteur
des biens (-4.1%) et de celui des services (-3.5%).
Cependant, le rythme d'accroissement des prix
intérieurs s'est ralenti au cours des sept derniers mois de
l'année 2001. En effet, le taux d'inflation moyen au cours de la
période sous revue s'est établi à 0.3% contre 18.1% entre
janvier et mai 2001.53
? 2002
L'année 2002 a été marquée par
deux évènements majeurs, à savoir la fin de
l'exécution du Programme Intérimaire Renforcé (PIR) et le
démarrage du Programme Triennal 2002-2005 à partir du
1er avril 2002. Après l'exécution satisfaisante du PIR
et dans le but d'en consolider les acquis, le gouvernement a mis en place,
depuis le mois d'avril 2002 et avec le concours des partenaires
extérieurs, le programme Triennal soutenu par la Facilité pour la
Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC), le
crédit de relance économique et le crédit d'appui au
Programme Multisectoriel d'Urgence de Reconstruction et de
Réhabilitation (PMURR) de la banque Mondiale ainsi que les ressources
d'autres bailleurs tels que la BAD, l'Union Européenne et le PNUD.
Travail d e Fin d e Cycle Page | 26
Travail d e Fin d e Cycle Page | 27
Au cours de cette année, la République
Démocratique du Congo a connu un taux de croissance positif du PIB de
3.0%. En effet, le taux d'inflation moyen au cours de la période sous
revue s'est établi à 25.0% et à 15.8% à la fin de
décembre 2002.54
? 2003
Au cours de l'année 2003, le Gouvernement a poursuivi
l'exécution de l'ensemble des mesures retenues dans le cadre du PEG, le
cadre macro-économique pour l'année 2003 prévoyait un taux
de croissance du PIB réel de 5%, un taux d'inflation fin période
de 6%. Sur la base des données partielles sous cette étude, le
taux de croissance du PIB est estimé à 3.4% et le rythme de
formation des prix intérieurs s'est
décéléré, en effet, le taux d'inflation s'est
situé à 4.4% à fin septembre 2003, soit près de 6%
en termes annualisés.55
? 2004
Au cours de l'année 2004, le gouvernement a poursuivi
l'exécution de la programmation et des mesures retenues dans le cadre du
PEG.
Sur le plan macro-économique, le taux de croissance du
PIB estimé sur base des données provisoires s'est établi
à 6.6%, en dépassement de 0.6 point de pourcentage de l'objectif
retenu dans le PEG. Toutes les branches de l'économie à
l'exception de « l'électricité et eau » ont
contribué à l'amélioration de ce taux. De même il a
été observé une recrudescence des tensions inflationnistes
au cours de l'année 2004 où le taux d'inflation s'est
situé à 9.2% contre un objectif de 8% retenu dans le
PEG.56
? 2005
Au cours de l'année 2005, la République
Démocratique du Congo a poursuivi l'exécution du plan
économique du gouvernement entamée depuis avril 2002. La
situation économique intérieure a permis de conclure
l'année avec un taux d'inflation légèrement en
deçà de l'objectif révisé, soit
54 Op cit BCC 2002
55 Op cit BCC 2003
56 Op cit BCC 2004
21.3% contre 22.6% et une croissance économique dont le
taux se situe à 6.4%. Toutefois, bien que l'inflation soit sous
contrôle, sa variabilité n'est pas encore totalement
maitrisée.57
? 2006
L'environnement intérieur a été
marqué, au plan politique, par l'organisation des élections
législatives et présidentielles lesquelles ont abouti à
l'investiture de Premier président de la Troisième
République élu au suffrage universel direct, à
l'installation de l'Assemblée nationale et des Assemblées
provinciales ainsi qu'à la nomination d'un Premier ministre, chef de
gouvernement.
Au regard des réalisations de l'activité dans la
quasi-totalité des secteurs de production, le taux de croissance
économique lequel a été estimé à 6.6%
à fin juin, s'est situé à 5.6% à fin
décembre en raison des perturbations notées au second
semestre.
D'une manière générale, les
résultats macro-économiques se sont maintenus en 2006 en
dépit des conditions sociales difficiles de la population liées
à plus de deux décennies de destruction des richesses
intérieures difficile à compenser par cinq années
consécutives de la croissance économique.58
? 2007
Avec une variation réelle du PIB de 6.3%, c'est la
sixième fois pour l'économie congolaise d'enregistrer
consécutivement un taux de croissance positif. Les mines, les
télécommunications et le commerce de gros et de détail ont
constitué les principales sources de cette croissance. Quoique volatile,
l'inflation est demeurée sous contrôle, l'accroissement de niveau
général de prix a été de 9.9% au cours de
l'année sous examen contre 18.2% une année
auparavant.59
57 Op cit BC005
58 Op cit BCC 2006
59 Op cit BCC 2007
Travail d e Fin d e Cycle Page | 28
? 2008
Deux évolutions ressortent globalement de la situation
économique et financière de la République
Démocratique du Congo, à savoir : Au premier semestre il y a eu
une forte croissance économique et une accélération de
l'inflation tirée par la hausse des prix des produits pétroliers
et alimentaires sur le marché mondial, et au second semestre un
ralentissement notable de la croissance suite à l'écroulement de
l'activité dans le secteur minier avec pour effet le relèvement
du niveau de chômage et une certaine décélération de
l'inflation consécutive à la baisse des prix des produits
pétroliers et alimentaire sur le marché mondial.
Aussi, pour 2008, la croissance du PIB réel s'est
établie à 6.2% contre 6.3% une année auparavant.
S'agissant des prix à la consommation, le taux d'inflation a atteint
27.6% contre un objectif de 23.5%.60
? 2009
L'économie de la République Démocratique
du Congo n'a pas été épargnée par la crise
financière et économique internationale, contrairement aux
économies des pays développés, l'économie
congolaise, qui est entrée en récession depuis le
troisième trimestre 2008 jusqu'au deuxième trimestre 2009 ; a
connu une situation particulière attestée par des tensions sur
les principaux marchés. Il a ainsi été observé une
hausse de l'inflation et des taux d'intérêt ainsi qu'une
dépréciation de la monnaie nationale.
Par ailleurs, le pays a conclu en date du 12 décembre
2009, un nouvel accord triennal appelé « Programme Economique du
Gouvernement » en sigle PEG II, couvrant la période du premier
juillet 2009 au 30 juin 2012. Ce programme est appuyé par la
Facilité Elargie de Crédit (FEC) d'un montant de 346.5 millions
de DTS.61
? 2010
Pour la République Démocratique du Congo,
l'année 2010 a été caractérisée par une
amélioration significative de l'environnement interne. Il a
60 Op cit BC008
61 Op cit BCC 2009 page xx (DTS, c'est un Instrument
monétaire international, crée par le FMI en 1969 pour
compléter les services officielles existantes des Pays membres)
Travail d e Fin d e Cycle Page | 29
62 Op cit BCC 2010
63 Op cit BCC 2011
été relevé entre autre, la forte
croissance économique, la stabilité du cadre
macro-économique et l'atteinte du point d'achèvement dans le
cadre de l'Initiative en faveur des Pays Pauvres très Endettés
(I-PPTE).
Eu égard à ce qui précède, la
Banque centrale a mené une politique monétaire prudente
marquée par la baisse graduelle de son taux de base et une politique de
change axée essentiellement sur les innervations à l'achat des
services en vue de conforter le matelas des réserves internationales.
L'activité économique intérieure s'est
nettement consolidée attestée par une croissance établie
à 7.2% contre 2.8% une année plus tôt, sous l'impulsion
notamment de la production minière influencée par
l'embellissement des cours des matières premières sur le
marché mondial.
La formation des prix intérieurs sur le marché
des biens et services a sensiblement baissé par rapport à
l'année 2009. En effet, l'inflation annuelle s'est située
à 9.8% contre une réalisation de 53.4% une année
auparavant et un objectif de 9.9%.62
? 2011
L'activité économique intérieure est
demeurée
vigoureusement en 2011, en dépit de son léger
ralentissement par rapport à l'année 2010. En effet, le taux de
croissance du PIB réel s'est établi à 6.9% contre 7.1% une
année avant, stimulé essentiellement par le regain dans les
secteurs des mines, de la construction, de l'agriculture ainsi que du commerce
de gros et de détail.
S'agissant du rythme de formation des prix intérieurs
sur le marché des biens et services, l'année 2011 a connu une
inflation de 15.4% contre 9.8% en 2010 et une cible annuelle de 17 % dans le
cadre du Programme Economique du Gouvernement (PEG II).
L'accélération de l'inflation enregistrée en 2011 est due
essentiellement aux chocs extérieurs liés à
l'envolée des prix mondiaux des produits alimentaires et
énergétiques.63
Travail d e Fin d e Cycle Page | 30
? 2012
L'activité économique en République
Démocratique du Congo a poursuivi son expansion, dans un contexte de
ralentissement de la croissance économique mondiale. En effet, le taux
de croissance du PIB s'est établi à 7.2% contre 6.9%
l'année précédente. Cette croissance a été
impulsée par la performance des secteurs des mines, du commerce de gros
et de détail, des bâtiments et travaux publics ainsi que de
l'agriculture.
Sur le marché des biens et services, il a
été enregistré un taux d'inflation de 2.72% sur l'ensemble
du territoire national face à un niveau programmé de 9.9% retenu
dans le cadre du Programme Economique du Gouvernement. Ce taux d'inflation est
sensiblement faible en comparaison à ceux observés dans la
plupart des pays de l'Afrique subsaharienne.64
2.3 EVOLUTION DES BRANCHES D'ACTIVITE ECONOMIQUE AU
PIB
Dans cette section, il est question de tracer
numériquement l'évolution des branches d'activité
économique ainsi que du produit intérieur brut de la
République Démocratique du Congo, et cela c'est à travers
les tableaux et les graphiques qui seront de suite interprétés, y
référant à leurs évolutions relatives aux
années.
64 Op cit BCC 2012
Travail d e Fin d e Cycle Page | 31
2.3.1 SECTEUR PRIMAIRE
ACSP : Agriculture, chasse, sylviculture et pêche. AEM
: Activités extractives et metallurgiques
Tableau 2.1 Contribution des branches du secteur
primaire
Année
|
ACSP
|
|
AEM
|
|
Secteur primaire
|
2000
|
|
146
|
671,3
|
|
30
|
516,6
|
|
177
|
187,9
|
2001
|
|
826
|
802,1
|
|
103
|
352,7
|
|
930
|
154,8
|
2002
|
|
962
|
100,0
|
|
166
|
200,0
|
1
|
128
|
300,0
|
2003
|
1
|
102
|
985,6
|
|
211
|
549,5
|
1
|
314
|
535,1
|
2004
|
1
|
277
|
900,0
|
|
221
|
802,0
|
1
|
499
|
702,0
|
2005
|
1
|
604
|
528,9
|
|
307
|
149,1
|
1
|
911
|
678,0
|
2006
|
1
|
880
|
993,5
|
|
350
|
783,1
|
2
|
231
|
776,6
|
2007
|
2
|
293
|
924,8
|
|
438
|
441,4
|
2
|
732
|
366,2
|
2008
|
2
|
907
|
849,8
|
|
555
|
781,9
|
3
|
463
|
631,7
|
2009
|
3
|
714
|
885,5
|
|
801
|
271,1
|
4
|
516
|
156,6
|
2010
|
5
|
027
|
359,5
|
1
|
253
|
619,2
|
6
|
280
|
978,7
|
2011
|
5
|
525
|
118,3
|
1
|
696
|
524,5
|
7
|
221
|
642,8
|
2012
|
6
|
161
|
087,4
|
2
|
241
|
631,2
|
8
|
402
|
718,6
|
|
33
|
432
|
206,7
|
8
|
378
|
622,3
|
41
|
810
|
829,0
|
ACSP : Agriculture, chasse, sylviculture et
pêche.
AEM : Activités extractives et metallurgiques
Source : Rapports annuels BCC
Travail d e Fin d e Cycle Page | 32
Interprétation :
Au tableau 2.1 et graphique 2.1 ci-dessus, nous remarquons que
l'agriculture, chasse, sylviculture et pèche et les activités
extractives et métallurgiques qui constituent le secteur primaire ont vu
leur part augmenter année après année. Aussi, signalons
que la branche Agriculture, chasse, sylviculture et pêche a une evolution
supérieure à celle des activités extractives et
metallurgiques.
2.3.2 SECTEUR SECONDAIRE
AF : Activité de fabrication
PDEGE : Production et distribution
d'électricité, de gaz et d'eau C : construction
Secondaire : secteur secondaire
Travail d e Fin d e Cycle Page | 33
Tableau 2.2 1 Contribution des branches du secteur
secondaire
Année
|
AF
|
|
PDEGE
|
|
C
|
|
|
2000
|
14
|
151,0
|
2
|
361,3
|
|
12
|
541,8
|
2001
|
67
|
326,0
|
57
|
178,1
|
|
51
|
233,6
|
2002
|
102
|
300,0
|
78
|
300,0
|
|
85
|
500,0
|
2003
|
112
|
188,8
|
97
|
875,1
|
|
93
|
572,1
|
2004
|
136
|
525,0
|
78
|
581,0
|
|
104
|
497,0
|
2005
|
178
|
920,0
|
103
|
032,5
|
|
159
|
445,4
|
2006
|
206
|
670,3
|
126
|
051,6
|
|
205
|
193,9
|
2007
|
273
|
956,4
|
173
|
150,7
|
|
270
|
658,6
|
2008
|
347
|
275,6
|
219
|
491,1
|
|
343
|
095,2
|
2009
|
456
|
187,0
|
270
|
975,9
|
|
453
|
621,7
|
2010
|
570
|
677,0
|
346
|
513,9
|
|
631
|
756,0
|
2011
|
772
|
298,0
|
468
|
937,7
|
|
854
|
956,2
|
2012
|
858
|
732,5
|
466
|
227,4
|
1
|
086
|
461,3
|
AF : Activité de fabrication
PDEGE : Production et distribution
d'électricité, de gaz et d'eau
C : construction
Source : Rapports annuels BCC
Interpretation :
Le secteur secondaire, composé de branche de :
L'activité de fabrication, de la production et distribution
d'electricité, de gaz et d'eau, et la construction. Du meme que le
secteur primaire, ces differentes branches ont evolué de manière
croissante à l'apport au PIB au prix de marché. Ajoutons à
ceci que la branche de construction et celle de l'activité de
fabrication ont une evolution importante à celle du Production et
distribution d'électricité, de gaz et d'eau depuis 2000
jusqu'à 2012, et la construction supérieure à
l'Activité de fabrication depuis 2010 jusqu'à 2012, et de 2000
à 2009, l'Activité de fabrication est supérieure à
la construction.
Travail d e Fin d e Cycle Page | 34
2.3.3 SECTEUR TERTIAIRE
CGD : Commerce de gros et detail
TEC : Transport, entreposage et communications
SM : Services marchand
SNM : Service non-marchand
TOT SERV : Total service
Travail d e Fin d e Cycle Page | 35
Tableau 2.3 1 Contribution des branches du secteur
tertiaire
Année
|
CGD
|
|
|
TEC
|
|
SM
|
|
|
SNM
|
|
TOT SERV
|
2000
|
|
54
|
255,6
|
9
|
443,0
|
|
18
|
249,9
|
7
|
141,0
|
|
89
|
089,5
|
2001
|
|
146
|
015,3
|
57
|
170,6
|
|
47
|
555,8
|
24
|
805,5
|
|
275
|
547,2
|
2002
|
|
297
|
100,0
|
70
|
800,0
|
|
79
|
800,0
|
49
|
200,0
|
|
496
|
900,0
|
2003
|
|
362
|
831,8
|
88
|
909,2
|
|
123
|
991,9
|
55
|
099,6
|
|
630
|
832,5
|
2004
|
|
396
|
372,0
|
94
|
426,0
|
|
135
|
949,0
|
91
|
402,0
|
|
718
|
149,0
|
2005
|
|
530
|
081,4
|
128
|
679,5
|
|
181
|
015,3
|
110
|
457,1
|
|
950
|
233,3
|
2006
|
|
653
|
267,5
|
165
|
213,1
|
|
221
|
172,2
|
134
|
434,5
|
1
|
174
|
087,3
|
2007
|
|
878
|
673,6
|
232
|
919,7
|
|
294
|
691,4
|
187
|
473,7
|
1
|
593
|
758,4
|
2008
|
1
|
113
|
833,8
|
295
|
256,2
|
|
373
|
559,9
|
237
|
647,4
|
2
|
020
|
297,3
|
2009
|
1
|
575
|
285,9
|
407
|
373,7
|
|
499
|
796,5
|
314
|
756,8
|
2
|
797
|
212,9
|
2010
|
1
|
977
|
775,9
|
520
|
820,0
|
|
640
|
969,6
|
389
|
113,4
|
3
|
528
|
678,9
|
2011
|
2
|
676
|
526,7
|
704
|
826,4
|
|
867
|
425,0
|
526
|
587,7
|
4
|
775
|
365,8
|
2012
|
3
|
261
|
708,2
|
818
|
635,1
|
1
|
071
|
494,6
|
521
|
899,6
|
5
|
673
|
737,5
|
CGD : Commerce de gros et detail
TEC : Transport, entreposage et communications
SM : Services marchand
SNM : Service non-marchand
TOT SERV : Total service
Source : Rapports annuels BCC
Interpretation :
Ce secteur, dit de service est composé des branches
suivantes : commerce de gros et de detail, transports, entreposage et
communication, dervice marchant, service non-marchant. Comme aux deux secteurs
precedents, ces branches ont contribué de manière croissante
à la contribution au secteur tertiaire, comme representé au
tableau 2.4 ci-dessus. Aussi ajoutons que la branche de Commerce de gros et
detail a une evolution superieure aux differentes branches dub secteur
tertiaire, suivi de Services marchand depuis 2002, et vient en fin Transport,
entreposage et communication depuis 2000.
Travail d e Fin d e Cycle Page | 36
2.4 CONTRIBUTION DES BRANCHES D'ACTIVITE ECONOMIQUE
Tableau 2.4 Contribution des branches
d'activité économique au PIB (en point de
pourcent)
Année
|
ACSP
|
AEM
|
Primaire
|
AF
|
PDEGE
|
C
|
secondaire
|
CGD
|
TEC
|
SM
|
SNM
|
Tertiaire
|
PIB au cf
|
2000
|
49,7
|
10,3
|
60,0
|
4,8
|
0,8
|
4,2
|
9,8
|
18,4
|
3,2
|
6,2
|
2,4
|
30,2
|
100
|
2001
|
59,9
|
7,5
|
67,3
|
4,9
|
4,1
|
3,7
|
12,7
|
10,6
|
4,1
|
3,4
|
1,8
|
19,9
|
100
|
2002
|
50,9
|
8,8
|
59,7
|
5,4
|
4,1
|
4,5
|
14,1
|
15,7
|
3,7
|
4,2
|
2,6
|
26,3
|
100
|
2003
|
49,0
|
9,4
|
58,4
|
5,0
|
4,4
|
4,2
|
13,5
|
16,1
|
4,0
|
5,5
|
2,4
|
28,0
|
100
|
2004
|
50,4
|
8,7
|
59,1
|
5,4
|
3,1
|
4,1
|
12,6
|
15,6
|
3,7
|
5,4
|
3,6
|
28,3
|
100
|
2005
|
48,6
|
9,3
|
57,9
|
5,4
|
3,1
|
4,8
|
13,4
|
16,0
|
3,9
|
5,5
|
3,3
|
28,8
|
100
|
2006
|
47,7
|
8,9
|
56,6
|
5,2
|
3,2
|
5,2
|
13,6
|
16,6
|
4,2
|
5,6
|
3,4
|
29,8
|
100
|
2007
|
45,5
|
8,7
|
54,2
|
5,4
|
3,4
|
5,4
|
14,2
|
17,4
|
4,6
|
5,8
|
3,7
|
31,6
|
100
|
2008
|
45,5
|
8,7
|
54,2
|
5,4
|
3,4
|
5,4
|
14,2
|
17,4
|
4,6
|
5,8
|
3,7
|
31,6
|
100
|
2009
|
43,7
|
9,4
|
53,2
|
5,4
|
3,2
|
5,3
|
13,9
|
18,5
|
4,8
|
5,9
|
3,7
|
32,9
|
100
|
2010
|
44,3
|
11,0
|
55,3
|
5,0
|
3,1
|
5,6
|
13,6
|
17,4
|
4,6
|
5,6
|
3,4
|
31,1
|
100
|
2011
|
39,2
|
12,0
|
51,2
|
5,5
|
3,3
|
6,1
|
14,9
|
19,0
|
5,0
|
6,2
|
3,7
|
33,9
|
100
|
2012
|
37,4
|
13,6
|
51,0
|
5,2
|
2,8
|
6,6
|
14,6
|
19,8
|
5,0
|
6,5
|
3,2
|
34,4
|
100
|
Source : Rapports annuels BCC
Travail d e Fin d e Cycle Page | 37
Interprétation :
Le Tableau 2.4 et Graphique 2.4 ci-dessus montrent que, le
secteur primaire constitue celui contribuant efficacement au Produit
Intérieur Brut de la République Démocratique du Congo de
2000 à 2012, il est suivi du secteur tertiaire, et enfin du secteur
Secondaire. Et de toutes les branches, c'est celle de l'agriculture, chasse,
sylviculture et pèche qui contribue efficacement, suivie de Commerce de
gros et détail.
Travail d e Fin d e Cycle Page |
38
CONCLUSION PARTIELLE
Ce chapitre s'intitulant « Evolution du PIB de la
République Démocratique du Congo » est traité sous
trois sections. La première a tracé la situation
économique extérieure ou internationale de 2000 à 2012, la
seconde section quant à elle a retracé la situation
économique nationale sous la même période, la
troisième section parle de l'évolution des branches
d'activité économique et du PIB et enfin la quatrième
traite de la contribution des branches d'activité économique au
PIB.
Avec l'aide d'outils Excel qu'on a retracé
l'évolution de différentes branches d'activité et sa
contribution au PIB, avec comme source qu'est les données de
différents rapport de la BCC. En termes de la contribution en chiffre le
secteur Primaire est celui contribuant vivement au PIB, suivi du tertiaire et
enfin du secondaire de 2000 à 2012.
Travail d e Fin d e Cycle Page |
39
CHAPITRE III. SENSIBILITE DU PIB AUX DIFFERENTS
SECTEURS
Dans le chapitre précédent, nous avons suivi
l'évolution du PIB et des branches d'activité économique.
Dans ce chapitre troisième, nous allons avec les données reprises
au chapitre 2, faire des analyses statistiques pour savoir ce que ces chiffres
veulent réellement dire.
Ce chapitre est subdivisé en trois grandes sections :
la première section parle de l'ajustement ou la régression ; la
deuxième section traite de la corrélation ; et enfin, la
troisième section porte sur l'analyse et interprétation des
données statistiques.
III.1 La régression ou l'ajustement
La régression permet d'étudier la relation de
dépendance qui peut exister entre le PIB et les différents
secteurs de l'économie (variables).
Nous distinguons en effet, plusieurs ajustements, parmi tant :
? Ajustement linéaire : lorsque
le nuage statistique peut prendre la forme
d'une droite
? Ajustement non-linéaire :
lorsque le nuage statistique peut prendre la forme d'une courbe.
III.2 Corrélation
Deux ou plusieurs variables peuvent être en relation
entre elles. Si la relation se vérifie dans tous les cas, cette relation
est stricte, c'est-à-dire qu'elle constitue une loi. La plupart des
relations entre les variables du monde physique sont des lois. Mais si la
relation ne se vérifie que dans certains cas et pas dans d'autres, elle
ne peut pas être considérée comme une loi, mais comme une
corrélation.
Travail d e Fin d e Cycle Page | 40
Si la relation concerne deux variables, la corrélation
est dite simple ; et si elle concerne plusieurs variables, la
corrélation est dite multiple.
Nous allons procéder par la corrélation simple
entre le PIB étant la variable expliquée et le secteur
considéré comme la variable explicative, soit la relation :
PIB= áo + áiSecti
Où :
? áo et ái sont des paramètres à
estimer, i le secteur considéré
? PIB : Produit Intérieur Brut, variable
expliquée
? Secti : secteur considéré, variable
explicative
III.2.1 Coefficient de corrélation
Le coefficient de corrélation permet de mesurer
l'intensité ou le degré de la corrélation linéaire
entre le PIB et le secteur i considéré. Il est donné
analytiquement par l'expression :
r=
où :
Cov(PIB,i) : la covariance entre le PIB et le
secteur considéré
est l'écart type de PIB
: L'Ecart-type du secteur considéré
Notons que le coefficient de corrélation est compris entre
-1 et 1
Travail d e Fin d e Cycle Page | 41
Interprétation
? Si r>0 corrélation linéaire positive
? Si r<0 corrélation linéaire négative
? Si r= 1 corrélation linéaire positive parfaite
? Si r=-1 corrélation linéaire négative
parfaite
? Si r=0 aucune corrélation
III.2.2 coefficient de détermination
Le coefficient de détermination ou coefficient
d'explication mesure la bonté de la régression
c'est-à-dire l'aptitude de la droite de régression à
expliquer les écarts de valeur par rapport à la moyenne. Il est
donné par la formule suivante :
R2=r2 c'est le
carré de coefficient de corrélation
Si par exemple R2=85 l'on dira que la droite de
régression explique 85% des variations de PIB et laissant 15% ;
c'est-à-dire les 15 autres pourcentages sont dus à d'autres
variations non retenues dans l'équation d'ajustement.
III.2.3 Coefficient de détermination
ajusté
Le coefficient e détermination ajusté,
noté 2, permet d'intégrer le degré de
liberté dans le degré de la bonté afin d'apprécier
les variations de la variable expliquée.
Notation mathématique :
Où : T est la taille de l'échantillon, et K le
nombre de paramètres à estimer, R2 coefficient de
détermination, et 2 le coefficient de détermination
ajusté.
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Travail d e Fin d e Cycle Page | 43
III.3 SYNTHESE DES DIFFERENTES STATISTIQUES DE LA
CONTRIBUTION DES SECTEURS ECONOMIQUES
III.3.1 Caractéristiques Statistiques des
Variables
Tableau 3.1 statistiques
descriptives
|
STATISTIQUES DESCRIPTIVES
|
LES VARIABLES
|
Moyenne
|
Écart-type
|
Minimum
|
Maximum
|
Somme
|
PIB
|
6207375,577
|
5440080,84
|
297065,5
|
17290148,6
|
80695882,5
|
SECT Primaire
|
2571708,208
|
1955621,27
|
146671,3
|
6161087,4
|
33432206,7
|
SECT Secondaire
|
1485926,077
|
1436915,61
|
59570,7
|
4653052,4
|
19317039
|
SECT Tertiaire
|
1901837,662
|
1788810,54
|
89089,5
|
5673737,5
|
24723889,6
|
Concernant ces statistiques, le constant est que le secteur
primaire a une plus grande moyenne par rapport aux deux autres, suivi du
secteur tertiaire. Et en ce qui concerne la concentration les valeurs sont plus
concentrées au secteur secondaire, alors qu'elles sont plus
dispersées au primaire, cela peut aussi se voir à partir de
valeur minimum et maximum de chaque secteur.
III.3.2 La Contribution de différents Secteurs
Dans le PIB Tableau 3.2 part sectorielle en pourcentage
SECTEURS
|
PART SECTORIELLE EN %
|
PRIMAIRE
|
41,4
|
SECONDAIRE
|
23,9
|
TERTIAIRE
|
30,6
|
L'observation de tableau ci-dessus nous montre que le plus
grand contributeur au Produit Intérieur Brut de la République
démocratique du Congo est le secteur primaire, suivi de tertiaire.
III.3.3 Matrice de corrélation
Tableau 3.3 corrélation entre les secteurs et
le PIB
|
PIB
|
PRIMAIRE
|
SECONDIARE
|
TERTIAIRE
|
PIB
|
1
|
|
|
|
PRIMAIRE
|
0,99
|
1
|
|
|
SECONDAIRE
|
0,99
|
0,98
|
1
|
|
TERTIAIRE
|
0,99
|
0,988254673
|
0,99780719
|
1
|
Le tableau 3.3 nous montre qu'il y a une forte corrélation
positive entre différents secteurs et le PIB.
III.3.4 Régression entre le PIB et différents
secteur primaire
Tableau 3.4 Régression entre le PIB et le
Secteur primaire
Variable
|
Coefficient
|
t de
student
|
Probabilité
|
C
|
-0.621122
|
-1.691805
|
0.1188
|
P
|
1.098041
|
43.17837
|
0.0000
|
statistique de Fisher
|
64.371 0.000000
|
Tableau 3.5 Régression entre le PIB et le
Secteur secondaire
Variable
|
Coefficient
|
t de
student
|
Probabilité
|
C
|
2.324085
|
14.00237
|
0.0000
|
S
|
0.933609
|
77.81467
|
0.0000
|
statistique de Fisher
|
6055.123 0.000000
|
Tableau 3.6 Régression entre le PIB et le
Secteur tertiaire
Variable
|
Coefficient
|
t de
student
|
Probabilité
|
C
|
2.177096
|
5.688512
|
0.0001
|
T
|
0.939526
|
34.12872
|
0.0000
|
statistique de Fisher
|
1164.770 0.000000
|
Travail d e Fin d e Cycle Page | 44
Les tableaux 3.4, 3.5, 3.6 qui précèdent nous
renseigne que le secteur le plus sensible en économie, est le secteur
primaire, parce que une variation de 100CDF au secteur primaire, augmentera le
PIB de 109.8041 alors qu'une telle variation au secteur secondaire augmentera
le PIB de 93.3609 et de 93.9526 au secteur tertiaire
NB : Dans l'analyse de régression on
essaie juste de déterminer la relation statistique entre les deux
grandeurs Y et X, et on considère que la variation de l'une des deux
variables est expliquée par l'autre. Par contre dans l'analyse de
corrélation on cherche à savoir si les variations de deux
variables sont liées. Donc cette corrélation nous donne juste le
degré d'associations entre les variables.
Travail d e Fin d e Cycle Page |
45
CONCLUSION PARTIELLE
Ce chapitre est constitué de trois sections, la
première parle de la notion sur l'ajustement ou la régression et
la deuxième parle de la corrélation, enfin la troisième
parle de la synthèse des différentes statistiques de la
contribution des secteurs économiques.
A la troisième section, le constant est que le secteur
le plus sensible au PIB est le secteur primaire, car l'augmentation de 100CDF
au secteur primaire, augmente le PIB de 109.8041 CDF.
Travail d e Fin d e Cycle Page |
46
CONCLUSION GENERALE
Notre travail comportant en son sein trois chapitres à
l'exception de l'introduction et de la conclusion générale, qui
s'intitule : « Contribution des branches d'activité
économique au PIB de 2000 à 2012 ».
Sur ce, le chapitre premier parle de
généralités sur le Produit Intérieur Brut, et le
deuxième parle de l'évolution du Produit Intérieur Brut de
la République Démocratique du Congo, et enfin le troisième
parle de la sensibilité du Produit Intérieur Brut aux
différents secteurs.
Concernant les hypothèses émises à
l'introduction de notre travail, nous répondons comme suit :
(1) La contribution des différents secteurs
économiques voire branches d'activité économique est
positive de 2000 à 2012 ;
(2) Le Produit Intérieur Brut est plus sensible au
secteur primaire;
(3) Le secteur Primaire est le plus grand contributeur au
Produit Intérieur Brut de la République Démocratique du
Congo.
Travail d e Fin d e Cycle Page |
47
BIBLIOGRAPHIE
1. Ouvrages
- E.ACHAMBAULT, Comptabilité nationale
6ème édition Economica, Paris, 2003 ; - Gregory
N.MANKIW, Macroéconomie, 5ème édition DeBoeck,
Bruxelles 2011 ;
- Jean-Yves CAPUL & Olivier GARNIER, Dictionnaire
d'économie et des sciences sociales, Hatier, Paris, 2008.
2. Notes de cours et TFC
- BOLITO LOSEMBE, notes de cours d'Economie politique II, G2
économie, FASEG, 2013-2014 ;
- BOLITO LOSEMBE, notes de cours de comptabilité
Nationale, G3 économie, FASEG, 2014-2015 ;
- KAMIANTAKO MIYAMUENI Antoine, notes de cours de
Comptabilité Nationale G3 économie, et 1ère
Licence de l'ISC/Gombe (Institut supérieur de commerce), 2014-2015 ;
- MABRUKI Fundi, Travail de fin de cycle sur : l'incidence de
Produit intérieur Brut sur l'évolution de la pauvreté en
RDC, de 2003 à 2007, Université Libre de Kinshasa-graduat
2010.
- NKWEMBE UNSITAL, Notes de cours de Géographie
économique, G2 FASEG, 2013-2014 ;
3. Rapports
- Rapport annuel de la BCC 2000 ; - Rapport annuel de la BCC
2001 ; - Rapport annuel de la BCC 2002 ; - Rapport annuel de la BCC 2003 ; -
Rapport annuel de la BCC 2004 ;
Travail d e Fin d e Cycle Page | 48
- Rapport annuel de la BCC 2005 ; - Rapport annuel de la BCC
2006 ; - Rapport annuel de la BCC 2007 ; - Rapport annuel de la BCC 2008 ; -
Rapport annuel de la BCC 2009 ; - Rapport annuel de la BCC 2010 ; - Rapport
annuel de la BCC 2011 ; - Rapport annuel de la BCC 2012. 4. Liens
consultés
http://www.comptanat.fr/
http://www.universalis.fr/
http://www.wikipedia.org/
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