e) Protection contre les crues
On sous-estime souvent le danger des crues, surtout lorsque la
reconnaissance est faite en étiage ; il est très utile de
reconnaître la station aussi bien en hautes eaux qu'en basses eaux pour
étudier les courants et les remous, il faut placer le puits du
limnigraphe hors d'atteinte directe des corps flottants, donc en
général dans les creux de roches, à l'intrados des virages
en rivière. Il faut donner au puits une hauteur suffisante pour que les
plus hautes eaux n'atteignent pas le limnigraphe. Pour cela, il faudra toujours
consulter les archives, regarder la végétation sur les berges et
surtout interroger les autochtones les plus âgés, afin de majorer
la hauteur d'eau maximale connue.
f) Possibilité de jaugeage
Avant l'extension de la méthode de dilution, il
était indispensable de placer la station dans une zone convenable pour
effectuer les jaugeages au moulinet, c'est ce qui a fait écrire qu'il
fallait un alignement droit, des filets parallèles etc. C'est en partie
pour cette raison que la plupart des stations étaient à
proximité d'un pont d'où on pouvait faire les jaugeages. Il faut
certes envisager les possibilités de jaugeage à divers
débits au moment du choix de l'emplacement de la station. Mais il n'est
pas indispensable que la section ou le tronçon de jaugeage soit à
la station même, il suffit qu'il y passe le même débit.
g) Facilités des lectures d'Echelle
Il est indispensable que les lectures au limnimètre
soient faciles et précises à tous les débits puisqu'elles
sont à la base des mesures, ceci exige que le plan d'eau soit calme
(Fluctuations de moins des centimètres dans le plus mauvais cas).Ces
lectures doivent correspondre aux indications du limnigraphe. Pour cela
l'échelle doit être à proximité du puits du
limnigraphe, et les vitesses de l'eau doivent être faibles en cet
endroit. Il faut craindre que les surélévations dues à la
récupération de l'énergie de vitesse ne soient pas les
mêmes à l'échelle et à la prise d'eau du puits.
(André G et al, 1976).
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