I.4. Régimes hydrologiques d'un bassin
versant
En dehors des épisodes pluvieux, le lit du cours d'eau
ne draine que les écoulements souterrains du bassin versant. Le
régime hydrologique du cours d'eau est alors moyen ou eaux moyennes
jusqu'à ce que le drainage ait épuisé le principal des
aquifères superficiels. Le débit décroît ainsi
lentement et le régime hydrologique est l'étiage ou basses eaux,
plus ou moins sévère selon que cette situation de drainage sans
recharge pluvieuse perdure. La décroissance du débit à
l'étiage suit généralement une loi de Galton (Lavan,
2008).
En fonction de l'intensité des pluies, de la
rapidité de réponse du bassin versant, de la concomitance de
contributions d'affluents, les crues peuvent être très soudaines :
l'hydrogramme est celui d'un volume écoulé assez modeste mais
concentré sur un débit de pointe très élevé.
On parle alors de « crue éclair ». Lorsque la crue est une
lente montée en puissance du débit (plusieurs jours de
montée de crue), l'hydrogramme est celui d'un grand volume
écoulé sous un débit de pointe plus modeste. On parle
alors de « crue lente »produire (Layan, 2008).
a) Écoulements souterrains
Pendant toute la durée de l'épisode pluvieux,
l'eau qui s'infiltre dans le sol commence une lente migration vers les
aquifères superficiels voire profonds, et suivant leurs inclinaisons,
transite vers les résurgences piézométriques (sources,
rivières, etc.). Ces écoulements souterrains débouchent
généralement à l'exutoire longtemps après les eaux
ruisselées, si bien qu'ils ne sont pas perdus en tant que tels dans le
cycle de l'eau, mais contribuent à soutenir les eaux moyennes ou
d'étiage plutôt que les crues de rivière (bien que dans le
cas de crues très lentes et de nappes de coteaux puissantes, on
2013-
2014
Etude de la réponse hydrologique du bassin versant
de la Funa lors d'un évènement pluvieux : Analyse des
hydrogrammes des crues
Tika Asakuau Sylave Page 19
puisse voir les écoulements souterrains contribuer
largement à la crue)(Thomas-Maret, 2012).
b) Ruissellement
L'eau qui atteint le sol sans s'y infiltrer dévale les
pentes superficielles dans la direction du plus fort gradient
altimétrique. L'état de surface du sol joue un grand rôle
dans la vitesse de son écoulement, en complément de l'incidence
directe de la pente : lisse et régulière(route bitumée,
sol plat, caniveau en béton, etc.), il permet des ruissellements
rapides, tandis que rugueux ou irrégulier (hautes herbes, sillons dans
un champ, systèmes forestiers, etc.), il freine le ruissellement des
eaux (Horton, 1945).
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