Table des matières
Introduction 03
Première partie : L'identité, dans Les
identités
meurtrière......................................10
I -définition de l'identité 11
I.1. -L'identité dans la littérature
francophone.........................................11
I-2 l'identité chez Amin
Maalouf........................................................14
I-3les différents types de
l'identité.........................................................................17
I-3-1 l'identité personnelle
......................................................................................18
I-3-2 l'identité linguistique 18
I-3-3 l'identité
culturelle........................................................................................................................19
II- l'histoire de
l'autre.............................................................................................................................20
Deuxième partie : outils théoriques
..................................................22
I Définition de l'intertextualité
..........................................................23
II les Approches de l'intertextualité
....................................................23
II-1 Julia
Kristeva.........................................................................23
II-2 Roland Barthes
..........................................................................24
II.3Gérard
Genette ........................................................................25
a-
L'architextualité.....................................................................26
b- La
paratextualité.....................................................................26
c- L'épilogue comme élément
transtextuel.........................................26
Troisième partie L'identité, un
élément transtextuel............................28
I-L `essai par opposition au
roman......................................................29
II- l'argumentation dans les identités
meurtrières....................................30
Qu'est-ce qu'un
paratexte ?..................................................................................34
III-1définition du
paratexte...............................................................34
III-2 premiére de
couverture.............................................................35
a- Le nom de l'auteur
.................................................................35
b- Le
titre...............................................................................37
a-1 la fonction d'identification
...................................................38
a-2 la fonction descriptive
........................................................38
a-3 la fonction de
séduction.......................................................38
c-l'image.................................................................................40
III-3 la quatrième de couverture
.......................................................41
a- Le résumé
........................................................................41
III-4 la
dédicace........................................................................44
IV- Analyse
intertextuelle.............................................................47
Conclusion
..............................................................................56
Bibliographie
...........................................................................59
Annexes.................................................................................63
Résumé
..................................................................................70
Introduction
Dans la littérature d'expression française nous
remarquons une évolution très importante: les écrivains
francophones se multiplient et leurs travaux littéraires méritent
d'être récompensés.
Leur but recherché c'est d'apporter la reconnaissance
définitive d'un monde francophone et d'une littérature bien
"vivante" et présente, possédant une longue histoire, et des
écrivains nombreux par leur nombre et par la variation de leurs oeuvres.
Le terme littérature francophone désigne un
instrument, et un lieu d'origine et d'expression.
Certains auteurs francophones ont choisi la langue du
colonisateur pour montrer leur déchirement et leur insatisfaction
vis-à-vis de la situation défavorable de leurs pays pendant les
périodes de colonisation, pour que leurs voix soient entendues dans le
monde entier. Ils choisissent d'écrire dans une langue imposée
par des conditions historiques. Cependant cette langue ne leur est plus
étrangère puisque, désormais, elle fait partie de leur
patrimoine personnel et identitaire. Ils cherchaient à
représenter leurs pays qui possédaient une identité
perdue, enfuie et voulaient restituer à leurs semblables leurs
passés revécus solitairement dans la mémoire et dans
l'exil de chacun.
Ils se sentent responsables vis-à-vis de leurs
sociétés étant donné qu'ils ont un rôle
important à jouer, malgré la censure, qui est celui d'un
porte-parole qui ne cherche plus à se défaire de cette nouvelle
identité métissée mais à retrouver ses
repères au milieu de cet amalgame.
Amin Maalouf fait partie de ces écrivains francophones
mais il s'est approprié cette langue après s'être
installé en France en fuyant la guerre civile que connaissait son pays
le Liban. L'Arabe était sa langue maternelle mais le français est
devenu sa langue d'accueil. Dans son essai les identités
meurtrières, essai sur lequel nous allons réfléchir
afin d'apporter une contribution minime à ce thème longuement
abordé mais qui demeure ouvert à toute recherche.
Notre travail de recherche portera sur des notions
littéraires qui vont en adéquation avec le thème de
l'identité; nous citons l'intertextualité, la
transtextualité et la grammaire textuelle à travers
l'argumentation. Afin de mener à terme notre recherche, nous ferons
appel à des critiques littéraires tels que Julia Kristeva,
Gérard Genette et Roland Barthes qui, à travers leurs oeuvres,
vont nous permettre d'expliciter cette notion d'identité dans l'oeuvre
plurielle d'Amin Maalouf.
Depuis une trentaine d'années, Cette littérature
francophone est celle qui développe des thèmes
spécifiquement authentiques. Et traitent la vie sociale traditionnelle
et moderne, des grandes luttes de l'histoire et de la politique avant et
après les indépendances, des problèmes psychologiques et
moraux liés à la quête personnelle ou collective de
l'identité.
Depuis toujours, la question identitaire avait suscité
beaucoup de questionnements, chaque homme éprouvait en lui le besoin de
connaitre d'où il venait, qu'elles étaient ses origines, pour
quoi il parle telle langue, et non pas une autre ce sont ces aspects qui l'ont
poussé à mettre au point la problématique identitaire
êta élargir le champ d'étude sur l'identité à
travers des recherches scientifiques multiples dont celle de la
littérature.
L'identité est un ensemble de critères, de
définitions d'un sujet et un sentiment interne. Ce sentiment
d'identité est composé de différents sentiments :
sentiment d'unité, de cohérence, d'appartenance, de valeur,
d'autonomie et de confiance organisés autour d'une volonté
d'existence. Les dimensions de l'identité sont intimement
mêlées : individuelle (sentiment d'être unique), groupale
(sentiment d'appartenir à un groupe) et culturelle (sentiment d'avoir
une culture d'appartenance).1(*)
L'identité c'est ce qui fait qu'une personne soit unique,
différente d'une autre personne. Associer à la
personnalité, elle donne naissance à un être capable de
distinguer ses différences appartenances et celles des autres. Par
conséquent, il va oeuvrer afin de préserver ses appartenances, le
point de repère de tout individu qui se réclame d'une ethnie ou
d'un groupe de peur qu'il ne perde sa valeur et son identité
immédiate au risque de se retrouver déraciner et dénuder
de ses origines. elles vont lui permettre d'exister en tant qu'un être
singulier, différent de l'autre. Cette identité est le chemin
vers la créativité dans la société qui adopte un
individu "étranger".
Méthodologie et corpus
Notre intérêt pour Amin Maalouf et plus exactement
pour cette oeuvre-là vient du fait que son essai traite du
problème identitaire dans lequel nous, Algériens, nous nous
reconnaissions par rapport à nos appartenances et notre identité
peinte de plusieurs civilisations et traditions. c'est, également, parce
qu'il s'agitd'un écrivain métissé franco-libanais,
né de parents ethniquement différents, il est donc
concerné par le problème identitaire posé dans son propre
essai, et la façon avec laquelle il pose ce problème de sorte
que l'identité humaine nécessite d'être
appréhendée de façon plus au moins approfondie et
délicate.
Nous avons décidé de travailler sur cet essai pour
plusieurs raisons:
D'abord l'importance de ce corpus est qu'il aborde un
thème intemporel qui existera tant que l'humanité existe et qui
permet à la recherche et la réflexion de progresser sans pour
autant être exhaustif. Après une lecture minutieuse de l'oeuvre,
notre choix s'est renforcé; en effet, nous avons été
intrigué par le genre utilisé par Amin Maalouf, pour essayer de
brouiller les pistes qui ramènent vers son mal être sur le sujet
de son identité multiple ,en essayant de s'identifier à d'autres
personnes qui ont vécu son mal de multiplicités identitaires
à travers plusieurs époques historiques, c'est une façon
de donner son point de vue tout en racontant les événements
liés à ce sujet , cités dans son essai, tout en employant
la première personne pour montrer qu'il est le plus concerné par
ce problème identitaire. Par ce "je" de l'énonciateur, il fait
référence à tout individu vivant avec une identité
plurielle, en somme à tous les individus.
En ayant cet ouvrage entre les mains pour la première fois
et en l'observant de l'extérieur nous pouvons tout de suite dire que
l'image de la couverture est significative, elle propose plusieurs
hypothèses, et nous ramène directement au titre de cet essai qui
est associé à cette image. Après la lecture du contenu,
plusieurs questionnements émergent dont les suivants sont les plus
pertinents : Pourquoi un tel choix du titre ? Comment est
représentée l'identité dans le texte de Maalouf ? Pourquoi
l'auteur choisi t- il d'écrire sur ce thème, très
abordé déjà dans la littérature
étrangère de langue française?
Pour répondre aux questions posées dans
notre problématique, le moyen théorique que nous jugeons le plus
approprié est la transcendance textuelle ou transtextualité
proposée par G. Genette.
Nous proposons alors une démarche qui se résume en
trois parties
- Première partie : L'identité, dans Les
identités meurtrières
Nous définissons notre corpus et surtout nous montrerons
en quoi consiste l'identité selon Amine Maalouf.
- Deuxième partie : Approches théoriques
Nous jugeons nécessaire de donner les définitions
et les études établies par les critiques littéraires dans
le domaine de l'intertextualité. C'est la raison pour laquelle nous
consacrerons cette partie aux approches théoriques de
l'intertextualité.
- Troisième partie : elle sera réservé
à la pratique ; nous allons appliquer les théories pour
démontrer comment l'identité pourrait être un
élément transtextuelle, à travers une étude sur
l'argumentation ainsi que sur le paratexte, et l'intertextualité.
1. Présentation de l'auteur :
Amin Maalouf est un écrivain libanais né au Liban
à Beyrouth le 25 février 1949 il est le second de quatre enfants.
Sa mère est originaire d'une famille des montagnes libanaise il est le
descendant d'une famille d'enseignant par tradition des arrières
grands-parents sa grande mère est originaire de Turquie et son
grand-père un chrétien mahorite.
Dès le début de la guerre du Liban la famille
d'Amin Maalouf part en France ou elle se stabilise fuyant la guerre civile qui
fait rage dans son pays natal laissant derrière elle un pays en ruine
presque sans vie, dévasté de tous les côtés.
En 2011 l'écrivain franco-libanais est élu membre
de l'académie française, le début de ses succès
avait commencé avec son oeuvre incontournable ; Léon
l'africain .viennent ensuite ses deux autres
succèsSamarcandes et les jardins de lumières
c'est grâce à eux qu'Amin Maalouf décide de se pencher de
plus en plus sur la littérature et donne naissance par la suite à
une autre oeuvre qui avait connu une réussite monumentale cette oeuvre
n'est que le célèbre roman le rochet Tanios.
Il est évident que l'aventure de l'écrivain ne
s'est pas arrêtée sur cette dernière oeuvre, mais qu'il
avait connu après celle-ci plusieurs autresbest Sellers à travers
ses deux essais : le dérèglement du mondeainsi que
Les identités meurtrières ce dernier étant
l'objet principal de notre recherche.
Amin Maalouf est considéré comme l'écrivain
aux multiples cultures, une référence d'une écriture riche
en émotions, et couleurs de diverses nations.
2. Présentation du corpus
Les identités meurtrières, est le titre de
l'ouvrage de l'écrivain franco-libanais Amin Maalouf publié le
1er janvier 2001 dans un contexte autre que son oeuvre les grands lacs
africains, à savoir le proche Orient. Au-delà des affrontements
entre l'occident chrétien, l'orient entre arabes musulmans et juifs,
Maalouf ramène son lecteur à découvrir les
différentes et multiples identités que regorgent les
protagonistes pleines de richesse et de Nexus,(relation entre un ou plusieurs
éléments), potentiel pour un dialogue plus constructif, et
créatif.
Dans son livre Amin Maalouf nous propose ce qu'on appelle une
quête identitaire une recherche du "Moi" cette identité qui
transcende entre mal être et interrogation autours de ses origines ;
l'écrivain franco libanais essaye dans son essai de faire ce qu'on
appelle une clarification sur un sujet délicat. Son essai vient
compléter les recherches sur l'identitéconsidérée
comme élément crucial souvent abordé dans la
littérature francophone.
Amin Maalouf met l'accent sur ce sujet qui est l'identité,
il affirme qu'elle est à l'origine de plusieurs conflits qui peuvent
amener certains individus à tuer autrui par conviction ou
référence à leurs propres croyances ! D'ailleurs
l'écrivain franco-libanais s'interroge en disant : comment certains
individus peuvent-t -ils commettre des crimes au nom de leurs religions sans
scrupule ni pudeurs, c'est la notion la plus répondue dans notre essai
le mal que peut engendrer la différence religieuse ethnique
considéré comme élément crucial de
l'identité.
L'écrivain souligne aussi un point très important
dans son essai, qui est le fait que chaque individu a tendance à cacher
son identité la plus critiquée, et la plus touchée par des
reproches, les individus dans ce cas-là dissimulent leurvraie
identité, alors elle reste au fond de soi-même, cachée dans
l'ombre en attendant une éventuelle revanche qui lui permettra de
refaire surface, mais que ces individus l'assument ou pas, la proclame avec
franchisse ou pas , c'est à cette identité qu'on s'identifie
qu'on vit qu'on proclame notre existence. Autrement dit, c'est
l'identité qui nous permet d'exister et de nous affirmer en tant
qu'individu.
Première partie : L'identité, dans
l'oeuvre Les identités meurtrières.
I -Définition de l'identité
L'identité est l'ensemble des connaissances, des coutumes
et valeurs, de la façon de parler, des habitudes propres
à une personne ou un groupe de personne, ces personnes cherchent
à exprimer leurs identité à travers leurs habitudes ou
leurscaractères, qui les valorisent et les rendent uniques...
C'est aussi : « Un ensemble de critères de
définition interne. Ce sentiment d'identité est composé de
différents sentiments ; sentiments d'unité,
cohérence, d'importance, de valeurs, d'autonomie et de confiance
organisé autour d'une volonté. » 2(*)
L'identité dans un espace à double culture ou
biculture n'est pas la même que dans un milieu où subsiste une ou
plusieurs cultures, car l'individu construit son identité par rapport
à son environnement et à sa culture, la culture de son pays. Dans
un environnement dit biculturel, l'individu est partagé entre deux
valeurs, deux cultures différentes. Cette définition fait
référence à l'identité d'Amin Maalouf qu'on
abordera dans la suite de notre travail.
I.1. -L'identité dans la littérature
francophone
Parmi tous les thèmes traités dans le domaine de
la littérature d'expression française, nous retrouvons le
thème de l'identité qui prend une place majeure, et très
importante. En effet, ce thème avait trouvé son existence suite
à des colonisations où les colons cherchaient à acculturer
les peuples colonisés en essayant d'effacer leur culture et donc leur
langue pour mieux les dominer. Il est vrai que la langue enseignée
à l'école était la langue de l'autre à travers
laquelle, les peuples colonisés apprenaient la civilisation de l'autre
car l'objectif était l'aliénation culturelle et
civilisationnelle. De cette population opprimée était née
une génération d'écrivain qui ont su, à travers la
réflexion, "embrasser" la civilisation et la langue de l'autre mais afin
de se faire entendre dans le monde entier et pour mieux les combattre. Ceci
était le cas des écrivains algériens d'expression
française de l'époque coloniale tels que Kateb Yacine, Mohamed
Dib, Mouloud Mameri et bien d'autres. Il y a eu également le mouvement
de la Négritude qui était la célébration d'une
identité africaine noire en choisissant l'écriture comme une arme
symbolique contre la domination culturelle et occidentale engendrée par
la colonisation, dont les "Négres" ont été des victimes
préconçues par leurs couleurs et leurs misères.
De nombreux auteurs ont dénoncé dans leurs
oeuvres la barbarie. Ecrire l'urgence pour exposer toutes les formes de
violence, de manière certaine, les peuples colonisés avalent
à un nouvel ordre des rapports.Cependant même avec
l'arrivée de l'indépendance des pays colonisés, une
guerre qui ne veut pas se terminer suite aux problèmes qui n'ont pas
encore été résolusmême après le départ
du pays colonisateur: la guerre identitaire, la quête de
l'identité. Le combat de l'identité se poursuit car ces peuples
ont pu se débarrasser de la présence humaine mais n'arrive plus
à se débarrasser de la présence linguistique, culturelle
et civilisationnelle. Mais qu'en est-il du combat d'Amin Maalouf et de ses
semblables? Ces écrivains qui s'approprient une langue qui n'est pas la
leur et qui arrivent, à travers cette langue, à
s'extérioriser et à mieux s'exprimer! Des auteurs qui
côtoient une langue non pas à cause d'une colonisation mais
à cause d'un exil! Ils partagent finalement la même quête
avec les populations colonisées: la quête identitaire sans pour
autant partager avec eux la façon dont cette langue leur a
été imposée!
.I -2L'identité chez Amin MAALOUF
« C'
est
justement
cela
qui
caractérise l'
identité de
chacun:
complexe,
unique,
irremplaçable,
ne se
confondant
avec
aucune
autre
»3(*)
L'identité est ce qui rend un individu unique, non
identifiable à aucuneautre personne, cette identité est
construite par plusieurs éléments qui l'entourent, où on
pourrait dire que ces éléments sont bien la structure de
l'identité. Ces éléments sont le sexe, la
nationalité, la couleur de la peau, la langue, les coutumes et la
religion. Même si ces éléments varient d'importance, ils
constituent un trait d'unions et demeurent importants par la liaison qu'ils
procurent entrel'individu et son appartenance.
Le schéma ci-après résume ces
éléments.
L'identité
251643904
Nationalité
251654144251649024
251655168251645952251648000251646976
La Religion
251650048
Couleur de peau
251653120
Langue
251652096
Coutume
251651072
Le sexe
251656192
Schéma représentant les
éléments qui constituent l'identité
Le recours d'Amin MAALOUF à ses racines anciennes
et à l'Histoire pour évoquer la question de l'identité
expliquerait-il son identité ? Quelle pourrait être la
représentation des lieux traversés et quelle identité
pourrait lui être attribuée dans chacun d'eux ? On se demande
pourquoi écrit-il ? Et quel pourrait être le rôle ou la
contribution de l'écriture dans la construction de
l'identité ?
Tous ces questionnements sont dans le but de
dévoiler l'identité chez cet écrivain qui parle de
l'identité en général, et de sa propre identité en
particulier, dans Les identités meurtrières. Il dit
que : « L'identité n'est pas donnée une fois pour
toutes, elle se construit et se transforme tout au long de l'existence(...) Mon
identité, c'est ce qui fait que je ne suis identique à aucune
autre personne »pp. 16-31
Cette question de construction de l'identité
préoccupe aussi bien l'individu que la collectivité et la
culture, car tout individu est en perpétuel besoin de s'identifier par
rapport à l'autre, de connaitre ce qu'il est, et ceux qui l'entourent,
et d'affirmer son identité. Cette dernière est vue comme
étant un résultat d'un mécanisme culturel non
défini et en changement constant. Ecoutons Amine MAALOUF : «
Si on voulait, malgré toutes les différences de culture,
d'époque, d'environnement social et individuel, trouver la raison
commune, il me semble que l'écriture est un peu une compensation.
Compensation d'une situation difficile, d'un besoin de liberté à
l'égard d'un état ou d'un individu »4(*)
L'écriture est le lieu où se rencontre la
pensée et l'imaginaire pour créer un lien entre eux. Les
différents endroits ou le narrateur nous mène dans son oeuvre,
tisse un lien entre lui et la nature, ces lieux désignent un pont
rapprochant les cultures de plusieurs pays, et créant un champ de
dialogues et de conciliation entre eux.
Dans son essai Les identités
meurtrières, Amin MAALOUF propose une vision sur
l'identité. Cette dernière unit les différentes
appartenances d'une personne et dont la combinaison crée la
particularité de chacun par rapport à sa culture et à son
histoire. Cependant des ressemblances avec l'autre demeure une partie
constituante de soi-même.
Etant né au Liban et installé en France
depuis l'âge de vingt-deux ans, Amin MAALOUF réfléchit sur
son identité et sur son appartenance, il se demande s'il est
français ou plutôt libanais et il dit que l'identité
s'acquiert et se modifie. L'écrivain déclare qu'il se sent
à la fois libanais et français et non pas moitié
français et moitié libanais car l'identité ne se divise
pas. Selon lui « [...] l'identité ne se compartimente pas, elle
ne se répartit par moitiés, ni par tiers, ni par plages
cloisonnées. » p, 8
Le recours au genre autobiographique pourrait-il décrire
et montrer le vécu de l'écrivain, son passé et son
appartenance à diverse cultures voire même différentes
religions et croyances. Il est nécessaire pour toute personne de
comprendre son histoire, de s'ouvrir sur d'autres cultures et les comprendre.
Le but de l'écrivain en s'inscrivant dans l'histoire, est
d'élargir l'horizon de débat sur cette question identitaire pour
faire ressortir les valeurs basées sur une conception humaniste.
Maalouf essaye à travers son appartenance multiple et
diverses, d'apporter une touche de plus ou un témoignage vivant, une
sensation directe sur ce qu'est le fait d'être un métis aux
multiples appartenances, et quel était l'impact de cette
diversité sur sa vie de tous les jours.
A travers l'écriture d'Amin Maalouf nous
pourrionsdistinguer diverses sortesd'identités :
I -3 Les différents types d'identité
Opposée à la diversité, à
l'altérité, l'identité est la particularité de ce
qui peut être considéré comme une unité.
I -3.1L`identité personnelle
Elle est le caractère de la personne qui demeure la
même à travers le temps et a conscience de cette
permanence5(*)
Pour trouver la référence d'une telle ou telle
identité il faut revenir en arrière qui veut dire revoir les
parents, les milieux, l'entourage, autrement dit pour identifier un individu,
on le désigne d'abord par ses parents : fils de, sous le nom de,
qui fait partie de la tribu de ... etc.
Donc cette dernière comme étant unique,
originale, personnelle et différente des autres, elle définit la
personnalité, l'éducation, le comportement ainsi que l'attitude
de la personne Ces caractéristiques sont eux-mêmes des produits
sociaux et culturels de la société dans laquelle nait et vit un
individu.
Amine Maalouf dit dans son essai « vais-je
aligner d'autre détails encore de mon identité ?
Parlerai-je de ma grand-mère turque. De son époux moranite
d'Égypte, et de cet autre grand-père, mort bien avant ma
naissance, et dont on me dit qu'il fut poète, libre
penseur... »6(*)
La constituante personnelle de l'identité en tant
qu'évolution psychosocial, est un ensemble d'émotions ainsi que
d'expériences rapportés tous à soi-même. Amine
Maalouf présente une double-identité et une double-culture.
I -3.2L `identité linguistique :
Dans son essai Amine Maalouf déclare que :
«... le fait d'être chrétiens et d'avoir pour langue
maternelle l'arabe qui est la langue sacrée de l'islam et l'un des
paradoxes fondamentaux qui ont forgé mon identité. Parler cette
langue tisse pour moi des liens avec tous ceux qui l'utilisent chaque
jour... »7(*)
La conception d'« identité
linguistique » consiste à percevoir l'identité dans une
langue conçue comme « usage », elle est
fondée sur le dialogue.
L'identité linguistique est
éphémère dans la mesure où l'émetteur entre
en contact avec son interlocuteur dans un moment où il peut se trouver
dans une situation donnée et de façon que le langage mène
à une attention particulière.
Donc on en est dans une situation de sécurité
et d'insécurité au même temps, car quand l'émetteur
peut avoir le sentiment de mettre en question sa façon de parler, ce
qui fait que toutes attitudes linguistiques ont des effets sur le comportement
linguistique de l'individu, ce dernier peut ne pas être satisfait de son
propre langage ,dans ce cas il peut changer sa façon de parler en
imitant les autres, c'est-à-dire parler comme les autres, de cette
manière il peut s'identifié et il est identifié a une
autre communauté linguistique.
Pour en finir, le choix de la langue, des codes linguistiques
naissent de cette manière comme des actes identitaires parce que
l'identité de l'individu se démarque de la manière dont il
parle, cette langue distingue ce dernier pour être natif ou non. Amin
Maalouf utilise une alternance entre la langue française et arabe, pour
mettre ses lecteurs dans un environnement dit biculturel.
I -3.3L `identité Culturelle
Cette dernière est paradoxale avec
l'identité qui précédait. Une culture ça s'apprend
tout à fait comme une nouvelle langue chez un individu : elle a des
concepts, des principes, des coutumes et des règles à respecter.
Amine Maalouf dit à propos de son appartenance multiple que
« ainsi en considérant séparément ces deux
éléments de mon identité je me sens proche soit pas la
langue soit par la religion d'une bonne minorité de l'humanité
... »8(*)
C'est un ensemble de principes et d'engagements qui guident
chaque comportement de l'individu. A travers cette culture, il passe à
un nouveau comportement, des changements dans la vie qui incluent la langue au
même temps que le changement car changer de culture forcement c'est
changer de langue et c'est là qu'on trouve la relation identitaire
culturelle liée à celle qui est linguistique. Une identité
culturelle c'est un regroupement de processus en construction ouverte sans
frontières car la culture ne peut jamais être limitée.
Donc il faut dire que chaque personne et chaque groupe
d'individu appartiennent à de diverses appartenances.
II -L'histoire et l'autre
Le mot autre est défini par le petit Robert
comme« ce qui n'est pas le même étant très
semblable ». Autrement dit, quoi que l'autre soit différent,
distinct nous pouvons nous définir et nous retrouver par rapport
à lui. D'où l'importance que notent nombre de théoriciens
et de psychologues concernant le rôle de l'autre dans la construction de
l'identité. À ce propos Paul Ricoeur souligne : [...]
L'autre n'est pas un de mes objets de pensée, mais, comme moi, un sujet
de pensée ; [...] il me perçoit moi-même comme un
autre de lui-même ; qu'ensemble nous visons le monde comme une
nature commune : qu'ensemble encore, nous édifions des
communautés de personnes susceptibles de se comporter à leur tour
sur la scène de l'histoire comme des personnalités de
degré supérieur.9(*)
S'identifier en se comparant à l'autre, peut-être
dans le but de se démarquer de lui et de montrer sa différence ou
au contraire pour être semblable à lui, et ce dans le but d'une
conciliation avec une identité plurielle et parfois même avec sa
propre identité. C'est le cas du présent essai, où
l'auteur cherche une certaine entente avec sa propre identité.
La majorité des théoriciens et
spécialités de la psychologie, affirment l'importance d'autrui
dans la construction de l'identité et l'affirmation de soi, soit par se
différencier des autres ou en n'étant pas conforme aux autres.
On peut aussi constituer cette identité en se
protégeant des autres, dans ce cas-là, affronter l'autre demeure
une phase obligatoire ou essentielle, pour réconcilier un individu avec
sa propre identité. Avec ses différentes catégories,
individuelles ou collectives.
Le passé joue un rôle majeur dans la constitution
d'une identité , qu'il s'agisse d'un élément temporel,
collectif ou individuel, il influe sur le présent des personnages, sur
leurs quotidiens , d'une façon ou d'une autre , même si le
passé est absent , le souvenir est là pour nous rappeler qui on
est , même si nous changeons il sera toujours là prêt
à prendre sa revanche à refaire surface, donc il demeure une
source d'angoisse.
Cette autre n'est que nous même ce que nous étions
hier, ilfera de nous ce que nous serons demain.et l'autre part de l'autre c'est
ce que nous côtoyons, et la chose à laquelle nous devons nous
adapter pour vivre en harmonie avec soi et les autre.
Des références de l'oeuvre de Maalouf où
nous détectons toutes ces identités, tous ces aspects seront
dévoilées lorsque nous aborderons l'identité à
travers la transtextualité.
Deuxième partie : outils
théoriques
Dans cette partie nous tenterons tout au long de l'étude
intertextuelle, de rendre compte de toutes les ouvertures de l'essai aux autres
textes. Par la présentation de la notion de la transcendance textuelle
ou la transtextualité touten recourant, comme un rappel par la
définition de l'intertextualité et ses approches comme une
nouvelle notion dans le champ de la critique littéraire.
I- Définition de
l'intertextualité
Nul ne peut nier aujourd'hui que la richesse d'un texte
littéraire, quel qu'il soit, teindrait surtout et essentiellement
à sa grande capacité et son pouvoir de se nourrir des autre
textes
« L'intertextualité est donc le mouvement
par lequel un texte réécrit un autre texte, et l'intertexte
l'ensemble des textes qu'une oeuvre répercute »10(*)
Ce qui veut dire que tout texte donné est
élaboré à partir de fragments de textes antérieurs,
ainsi l'intertextualité devient un mouvement par lequel un texte
récrit un autre texte.
II - - Les approches de
l'intertextualité
II.1-Julia Kristeva
Pour elle, l'intertextualité :
« Est une dynamique textuelle, elle fait valoir
que le texte n'est pas un objet fermé conçu selon une
volonté transcendante, mais le lieu d'un travail où interagissent
l'activité scripturale, l'ensemble des textes
déjà-là et le lecteur producteur d'un sens.
L'intertextualité est donc est une qualité du texte, une
dimension de sa littéralité... ».11(*)
De ce fait souligne que :
« L'intertextualité comme un processus
indéfini (...) il s'agit moins d'emprunts, d'imitations et de filiations
que de trace le plus souvent inconscientes, difficilement isolables
»12(*).
Donc, selon Kristeva, l'intertextualité n'est pas une
simple imitation, ou reproduction, mais plutôt une productivité.
Elle soutient aussi l'idée que l'intertextualité est «
une transposition d'un ou plusieurs systèmes de signes en un
autre »13(*)ce qui signifie que prendre un passage qui
appartient à une oeuvre donnée et l'insérer dans le
paragraphe d'une autre oeuvre nous donne une sorte de transposition, il ne
s'agit pas d'une simple imitation ou un clonage d'idée, mais ce qui
fait un texte devient plus riche et plus productive que d'autre texte du
même genre , ou d'un genre plus différent.
II.2-Roland Barthes
Il propre une approche différente des autres approches, il
considéré que l'interférence produite entre un texte A et
un texte B ne devrait pas être obligatoirement analysé, car elle
ne relève pas forcément de l'indispensable mais de la
subjectivité spécialement. Donc on pourrait observer le
souvenir, l'Empreint d'une idée à travers une lecture d'une
façon plus clair tout en ayant le souvenir d'une lecture d'un texte
similaire à celui-ci, d'ailleurs il déclare dans son oeuvre
plaisir du texte qu'on« lisant un texte rapporté
par Stendhal ( mais qui n'est pas de lui ) j'y retrouve Proust par un
détail minuscule ...je comprends que l'ouvre de Proust est, du moins
pour moi l'oeuvre de référence , le Mandala de toute cosmogonie
littéraire...Proust est un souvenir circulaire. Et bien c'est cela
l'intertexte : l'impossible de vivre hors du texte infini
»14(*)
On pourrait conclure que pour Barthes l'intertexte se diversifie
selon le lecteur qui lit le texteconcerné, et cette variation
diffère d'une époque à une autre, il considère que
l'intertextualité est aléatoire, c'est en la rendant
incontournable est unique, c'est-à- dire qu'on ne peut reproduire
identiquement, qu'on pourrait menacer l'accès à cette
dernière.
II.3Gérard Genette
Genette pour sa part définit l'intertextualité,
contrairement aux autres théoriciens :
"Je définis [l'intertextualité], pour ma part,
de manière sans doute restrictive, par une relation de coprésence
entre deux ou plusieurs textes, c'est-à-dire [...] par la
présence effective d'un texte dans un autre."15(*)
Il propose dans son ouvrage Palimpsestes. La
littérature au second degré un autre nom à cette
approche différent aux autres théoriciens et lui donne le nom de
transcendance textuelle ou transtextualité, c'est-à-dire
« Tout ce qui met un texte en relation
manifeste ou secrète avec un autre textes »16(*)
On pourrait dire à travers cette citation que
Gérard Genette dans son ouvrage Palimpsestes, englobe le concept de
l'intertextualité, proposé par Julia Kristeva et Michael
Riffaterre. Il l'a défini comme étant la relation manifeste ou
secrète, qu''un texte entretient avec un autre texte.
. « Tout ce qui met un texte en relation manifeste ou
secrète avec un autre textes »17(*)
Genette, distingue plusieurs types de relations que pourrait
entretenir un texte avec un autre, parmi ses relations, y'a la
Paratextualité, l'architextualité, la
métatextualité et l'hypertextualité.
A-L `architextualité
Selon Genette l'architextualité est : «
l'ensemble des catégories, ou transcendante-type de discours, modes
d'énonciation, genres littéraire dont relève chaque texte
singulier » 18(*)
Selon lui c'est cette relation qui est implicite, qui pourrait se
manifester sous forme de refus ou de souligner une évidence, ou au
contraire dépasser cette évidence pour refuser toute
appartenance.
B-Lapratextualité
Selon Genette, la pratextualité est ce lien tissé
et existant entre les textes et ce qui les entourent il l'a définit
ainsi :
le second type est constitué par la relation,
généralement moins explicite et plus distante ,que , dans
l'ensemble formé par une oeuvre littéraire, le texte proprement
dit entretien avec ce que l'on peut guère nommer que son
paratexte : titre , sous-texte , intertitres ; préfaces ;
postfaces, avertissement ,avant-propos , etc. notes marginales ,
infranationales , terminales, épigraphes ; illustrations ;
prière d'insérer , bande , jaquette, et bien d'autres types de
signaux , accessoires ,autographes au allographes , qui procure au texte un
entourage ( variable) et parfois un commentaire , officiel ou officieux , dont
le lecteur le plus puriste et le moins porté à l'érudition
externe ne peut pas toujours disposer aussi facilement qu'il le voudrait et le
prétend 19(*)
C-L `épilogue comme
élément de la transtextualité
Le dictionnaire Larousse définit l'épilogue comme
la conclusion d'un ouvrage littéraire, c'est aussi le dénouement
et la conclusion d'une histoire et d'une affaire. Il est en
général une partie finale ajoutée, comme de
surcroît, à un discours, à un ouvrage, en lui-même
complet.
Dans l'identité meurtrière20(*)l'épilogue arrive
au point nommé comme une synthèse, une sorte de dénouement
et d'aboutissement, dans la mesure où l'auteur raconte l'objectif de son
texte, une fin plus au moins triste puisqu'il savait bien que son Essai comme
bien d'autres, finit dans l'oubliette, c'est justement par l'exemple de son
petit-fils que l'auteur nous explique cette réalité amère,
où le livre n'a plus d'importance comme avant, et finit souvent dans les
rayons poussiéreux.
Au final, On pourrait conclure et dire dans cette partie
théorique, que Les études sur l'intertextualité sont
interminables à cause des différentes appellations et les
études consacrées à cette approche.
Nous tenterons dans la partie suivante de note modeste travail de
recherche, d'appliquer cette théorie de la transtextualité, sur
notre oeuvre « Les identité meurtrières
», dans la partie qu'on a nommée ;
L'identité, Un élément transtextuelafin de
démontrer ici comment l'identité pourrait être un
élément transtextuel dans l'écriture d'Amin Maalouf
à travers son essai et à travers l'étude du paratexte et
tous les éléments qui l'entourent.
Troisième partie
L'identité,
Un élément transtextuel
I- l'essai par opposition au roman
Le roman est un genre littéraire
à caractère argumentatif, il se démarque des autres genres
littéraires, par ce qu'on appelle la narration fictionnelle, qui laisse
la place à l'imagination de l'écrivain d'ailleurs la
créativité et l'imagination sont les deux éléments
essentiels dans la réussite d'un roman. Quand on dit « romanesque
» on pense directement à l'extraordinaire des personnages, ou
à une situation ou à l'intrigue. Donc on pourrait dire que le but
d'un roman est avant tout d'attirer la curiosité du lecteur, à le
mettre dans une situation donné à travers un nombre multiples de
personnages qui vrillent de caractère selon l'enjeu ou le but du roman
établi par son auteur.
Quant à l `essai, c'est un genre qui
regroupe ce qu'on appellera des réflexions multiples qui varient d'un
texte à un autre, son but c'est de traiter un sujet précis, c'est
aussi un genre littéraire rebelle assez commode qui a des formes
multiples, il appartient au registre didactique, la richesse de son contenu
dépend de la richesse culturelle de son auteur, dans divers domaines
(culturelles, historiques, artistiques, sociétales,...). L'essai ne met
pas en jeu des personnages fictifs qui vivent des aventures irréels,
donc il ne raconte pas d'histoire mais expose une réalité.
Donc un essai, se démarque par : son domaine, son
contexte, son sujet (thème) etc...
Il est impérativement impossible de parler d'essai, sans
parler d'argumentation comme élément crucial dans ce genre
littéraire, il fait partie de l'argumentation explicite. L'objectif du
discours argumentatif est de parler d'un thème donné et soutenir
une thèse en parallèle, cette thèse représente le
point de vue de l'auteur son opinion, le thème est le sujet de
discussion sur lequel l'auteur va argumenter pour étayer une
thèse. L'argumentation est donc un échange discursif ou effectif
qui, à travers lequel, un interlocuteur défend une position
donnée ou un point de vue personnel ou collectif.
Un énoncé est objectif quand il présente
fidèlement la réalité telle qu'elle est, au contraire un
élément et subjective quand l'énonciateur présente
une réalité à travers son propre regard et son propre
jugement à travers sa propre expérience. Tel est la devise de
notre écrivain Amin Maalouf à travers son essai
« les identités meurtrières » ; il
essaye d'argumenter de donner son point de vue sur ce qui se passe dans le
monde actuel, le conflit identitaire à travers son vécu et sa
propre expérience de vie.
II -L'argumentation dansles identités
meurtrières
Notre corpus, les identités meurtriers,
en tant qu'essai est un texte argumentatif de façon subjective l'auteur
traduit à travers ses écrits dans cet oeuvre ses sentiment, ou
son opinion, pour cela il emploie des modalisateurs qui expriment :
La certitude : exemple : sans aucun doute , ou
un jugement : exemple : « dans le monde musulmans
aussi, la société a constamment produit une religion à son
image.. »21(*)
On note aussi l'utilisation des pronoms personnelles de la
première personne, indices de l'énonciateur, je, m'
et les verbes d'expression d'opinion tel que : je pense, je
m'attarde de dire, je précise....etc.
Pour mener à bien cette conquête argumentative
l'écrivain a édifié son essai en trois parties
essentielles :
Les identités meurtrières
251657216
251658240251659264251660288
Quand la modernité vient de chez l'autre
2516613121 3
Le temps des tribus planétaires
251662336Apprivoiser la panthère
2516633602
Ø Quand la modernité vient de chez
l'autre : dans cette partie de l'essai, Amin Maalouf essaye
d'expliquer l'impact qu'a eu la culture occidentale et sa volonté de
pouvoir et vouloir s'imposer tout en exerçant une grande influence
séparatiste sur les cultures d'origines des pays influencés,
ainsi que sur son identité autant qu'écrivain aux multiples
identités. Donc Il explique cela tout en donnant des arguments sur le
fanatisme religieux; il dit à propos de cela :
« Séparer l'Eglise de l'Etat ne suffit plus; tout aussi
important serait de séparer le religieux de
l'identitaire... »22(*)
Il explique l'impact séparatiste qu'exerce la culture
occidentale en se basant sur les différences de chaque individus, on
voulant crée par cette voie un chemin directe vers le conflit
identitaire religieux.
Ø Le temps des tribus planétaires :
dans cette partie Amin Maalouf aborde-le côté de
l'appartenance religieuse, un des traits majeurs de l'édifice
identitaire pour Maalouf cette notion d'appartenance religieuse devrait
d'être remplacée, par une autre. Ce qu'on appellera la notion
plutôt humaine, c'est ce qui permettra d'ailleurs de dépasser
certaines différences parfois inutiles.
Il prendra en compte dans ce chapitre ensuite la mondialisation
autant que thème influant, il explique son statut bien
appréhendé au début, et ce qu'elle pourrait apporter comme
enrichissement culturel, bien sûre elle serait bénéfique
quand elle sera utilisée à bon usage loin d'un appuie et d'une
assise sur ce qu'on appelle une civilisation hégémonique et la
domination culturelle d'un groupe ou d'une classe, en outre si elle est
utilisée pour dominer elle mènera l'humanité à une
perte sans précédent.
Ø Apprivoiser la panthère :
dans ce chapitre l'écrivain a essayé de donner quelques
conseils ou solution, d'où la création d'une forme
d'identité réciproque, ou faire de la langue un trait d'union
entre civilisation combattre la ségrégation en essayant de donner
à chaque identité une couleur. Unifier ensuite ses couleurs pour
donner un tableau qui sera l'identité réciproque.
Les panthères ici fait référence à
cet animal féroce qu'on doit dominer qui s'avère très
dangereux c'est l'identité dont il s'agit ici.
A travers l'étude menée sur l'argumentatif on a pu
conclure que l'oeuvre les identités meurtrières, cherche
à éluciderà clarifier sur ce qu'est l'identité en
général. C'est une sorte de prose d'idée , Maalouf
chercher a manié des idées à les juxtaposées pour
nous faire de son essai le sujet d'identité qui veut nous le
présenter personnellement selon sa propre idée, présenter
l'identité selon lui pas selon les notions identitaires.il cherche par
ses idées a cristallisé peur et haine, dans le cas où un
individus se sentirai menacer parce qu'il serai différent des autres
, menacer de mort pour sa simple différence
identitaire.et déplacer cette peur en changeant le point de vue des
autres à travers ses idées et ses propres exemples qui illustrent
son essai à travers le dialogue et l'ouverture aux autres
cultures, et de combattre l'intolérance tout en
démontrant , l'art de persuader à travers la raison du lecteur,
le raisonner tout cela n'est qu'une conclusion logique que l'écrivain a
pu mettre une place dans son essai à travers son expérience
personnelle lui l'écrivain métis aux multiples appartenances.
La thèse sur laquelle l'auteur s'est imposé dans
son essai est celle que l'identité se réduit sur une seule
appartenance, ce qui pourrait être handicapant pour les individus aux
identités multiples , mais aussi pour les pays qui les accueilles , car
la richesse culturelles d'un pays dépend surtout de la richesse
culturelles de ses occupants ,et cette richesse culturelles ne
pourrait être élaborée que si un individus présente
des appartenance multiples , l'auteur donc propose ou montre le rôle de
ce qu'on appelle « des trait d'unions » , comme la langue
et la religion, il déclare après que ces traits d'unions peuvent
être meurtrier si ils sont dirigés dans la mauvaises direction.
C'est ce qui fait allusion aux identités meurtrières, qui sont
des gens normaux devenus massacreurs par ignorance à la notion de
tolérance et de diversité culturelle perdue.
La solution pour Amine Maalouf au problème identitaire est
de faire de la langue un trait-d 'unions : «
Rien n'
est
plus
dangereux
que de
chercher à
rompre le
cordon
maternel
qui
relie un
homme à
sa
langue.
Lorsqu'il
est
rompu,
ou
gravement
perturbé,
cela se
répercute
désastreusement
sur l'
ensemble de
la
personnalité »23(*)
Réconcilier les individus avec leurs langues c'est gagner
une guerre qui était perdu d'avance, intégrer la langue
maternelle des émigrés dans leurs pays d'accueils c'est leur
ouvrir les bras, les gagner de tous les côtés sans rien perdre en
contrepartie et assurer une diversités culturelles du même pays.
III -Qu'est-ce qu'un paratexte?
Le paratexte est une véritable entrée lorsque nous
prenons un roman ou une oeuvre nous observerons les éléments qui
l'entourent.
Genette le définit ainsi :
« Un texte se présente rarement à
l'état nu, sans le renfort de l'accompagnement d'un certain nombre de
productions.»24(*)
Il se compose des éléments suivants : le
titre, la couverture, le nom de l'auteur, et la dédicace.
Donc qu'est qu'un paratexte ? De quels
éléments se compose -t-il ? Et comment peut-on
l'analyser ?
III.1.Définition du paratexte :
« Etymologiquement et lorsque nous parlons du terme
« paratexte » est qui se compose du préfixe ; para,
« à côté ».
Et du français texte, résultant du latin tex tus
formé sur le verbe texere ; qui signifie
« tisser ».25(*)
-Gérard genette défini dans son ouvrage
seuils le concept de paratexte comme suit :
Un certain nombre de productions, elles-mêmes verbales ou
non, comme un nom d'auteur, un titre, une préface, des illustrations,
dont on ne sait pas toujours, si l'on doit ou non considérer qu'elles
(....)
Appartiennent (au texte), mais qui en tout cas l'entourent et le
prolongent, précisément pour le présenter. 26(*)
Nous pouvons confirmer que le paratexte est constitué de
tous les éléments qui entourent le texte et l'une des formes
transtexuelles qui ont été définit par Genette.
Donc c'est grâce à ce concept que le lecteur
entre dans un contact avec l'oeuvre romanesque. Nous nous intéresserons
essentiellement dans notre travail de recherche aux éléments qui
entourent le texte.
III-2 Première de couverture (plat de devant)
Elle comporte le nom de l'auteur Amine Maalouf et le titre
les identités meurtrières.
a- Le nom de l'auteur
On ne peut aborder un texte sans passer par le nom de son
auteur
le nom de l'auteur , ainsi que le rappelle Foucault , est ,
comme tout nom propre , à la fois une désignation ( une simple
indication , un indice , un doigt levé ) , et l'équivalant d'une
description définie ( il subsume une biographie ).il diffère
toutefois d'un nom d'individus , ou n'est pas un nom propre comme les autres ,
car ce qu'il désigne est une oeuvre :.. « Walter
Scott »ou « l'auteur de waverley », suivant
l'exemple de Russell, et si l'on découvre que wareley n'est pas de
Scott, ce changement modifie radialement le nom de l'auteur, alors qu'une
telle découverte n'a pas d'effet aussi considérable sur le nom
d'individu. 27(*)
Pour des raisons souvent inconnues que les auteurs refusent de
dévoiler leurs identités , ils choisissent de publier leurs
oeuvres avec des pseudonymes ou un nom attractif prenons donc l'exemple de
l'écrivain algérien Yasmina khadra qui a choisi de publier ses
romans sous ce autre pseudonyme.
Revenons donc à notre écrivain Amin Maalouf qui
publie ses oeuvres sous son propre nom qui est mentionné sur la
première de couverture en haut de la page côté droit en
petit caractères en jaune.
L'espace entre le nom de l'auteur et le titre est très
réduit.
La mise en valeur du titre qui est écrite en jaune attire
et suscite la curiosité de l'auteur et l'invite pour le
décortiquer et le découvrir en profondeur.
Donc le nom de l'auteur est parmi les éléments les
plus importants du paratexte qui nous facilite l'accès au contenu du
texte.
Nous pouvons interpréter le choix de la couleur
mentionné du nom, nous disons que le jaune est une couleur chaude qui
est l'une des trois couleurs primaires omniprésente dans la nature, le
jaune incarne le créateur, l'unité.
Le jaune est universellement une couleur
solaire donc divine. En Chine, elle était la couleur des empereurs et au
Moyen Âge c'était celle de la chevalerie occidentale. C'est la
couleur de l'or, le plus précieux des métaux, qui symbolise la
majesté, la couleur des rois. Elle est souvent associée au lion,
symbole royal. 28(*)
Nous pouvons déduire que le choix de cette couleur n'est
pas choisi comme par hasard parce que la couleur est un élément
qui joue sur le concept de la curiosité parce qu'elle fait partie
effectivement des couleurs chaudes.
b-Le titre
Le titre se définit comme suit
« ce signe par lequel le livre s'ouvre ; la question
romanesque se trouve dès lors posée, l'horizon de lecture
désigné, la réponse promise. »29(*)
Dans les identités meurtrières, le regard
nous conduit vers le titre, écrit en lettres majuscules, en
caractères gras et blanc.
Genette et Duchet tentent de rendre compte de la relation qui
existe entre les deux concepts
Pour Genette le titre est une construction de la
réception, tant dis que pour Duchet, le titre :
« Est un message codé en situation de
marché, il résulte de la rencontre d'un énoncé
romanesque et d'un énoncé publicitaire, en lui se croisent
nécessairement littéralité et socialité, il parle
de l'oeuvre en terme de discours sociale et le discours en terme de
roman. »30(*)
Donc c'est souvent qu'on décide de lire ou non un roman,
en l'absence d'une connaissance précise de l'auteur.
Si lire un roman est réellement le déchiffrement
d'un fictif secret constitué puis résorbé par le
récit même, alors le titre, toujours, équivoque et
mystérieux, est ce signe par lequel le livre s'ouvre : la question
romanesque se trouve dès lors posée, l'horizon de lecture
désigné, la réponse promise. Dès le titre,
l'ignorance et l'exigence de sa résorption simultanément
s'impose. L'activité de lecture, ce désir de savoir ce qui se
désigne dès l'abord comme manque à savoir et
possibilité de le connaitre (donc avec intérêt), est
lancée. 31(*)
Pour Vincent Jouve, le titre remplit trois fonctions
essentielles.
a-1Fonction d'identification
Elle est considérée comme une carte
d'identité de l'oeuvre.
a-2Fonction descriptive
(métalinguistique)
Cette fonction décrit le texte en indiquant son
contenu.
a-3La fonction de séduction
Le titre à un but précis, c'est celui d'attirer
l'attention du lecteur.
Les identités meurtrières est le titre de
notre corpus : il identifie le thème principal de l'histoire ;
l'identité, il apporte un sens fort à notre oeuvre, ils se
constituent de trois éléments.
· Les : article définit au
pluriels, il isole, détermine une chose où une personne.
· Identités : Nom
féminin pluriels.
· Meurtrières : Adjectif
qui qualifie le nom identités (meurtres) c'est ce qui nous conduit
à la mort.
Les identités meurtrières est un titre
qui est écrit en blanc. Nous pouvons interpréter le choix de
cette couleur, en disant que le blanc est une couleur omniprésente
autour de nous, Le blanc réfléchit la lumière il joue sur
l'unité de l'équilibre parfait qui a une valeur symbolique celle
qui consiste a exposer ou réfléchir une certaine
réalité qui règne dans ce mode.
« Le blanc est la couleur des
moines cisterciens et symbolise un renoncement à la vie terrestre. C'est
aussi la couleur du lys blanc, symbole du mariage, et celle de la colombe,
symbole du Saint-Esprit. Le blanc représente en général la
vertu, la pureté, la spiritualité »32(*)
Il est en critique ici un aspect saillant qu'il considère
comme étant non seulement dangereux mais « meurtrier ». Il
déconstruit le concept d'identité fondamentale et
l'idéologie selon laquelle il faudrait se définir par une
identité unique, produits de ceux qui voudraient nous sommer de nous
définir suivant leurs questions, de ceux qui nous disent : soit tu es
avec nous, soit tu es contre nous !33(*)
Son propos est simple et provocant. Vouloir se définir par
une identité unique c'est un jour ou l'autre devenir
meurtrier des autres. «
Amine Maalouf a affirmé ses propos, d'ailleurs dans son
propre, essai en disant que dès le commencement de ce livre il parlait
d'identités meurtrières cette appellation ne me parait pas
abusive dans la mesure, ou la conception qu'il dénonçait celle
qui réduit l'identité à une seule appartenance installe
les hommes dans une attitude partiale sectaire intolérante dominatrice
quelquefois suicidaire, et les transforme bien souvent en tueurs ou en
partisans des tueurs.
On pourrait donc donner une autre appellation à cet
essai : le meurtre des identités, effectivement les
majorités des conflits de nos jours concernent le sujet identitaire.
L'homme se permet souvent de tuer un autre homme, pour une simple
Idiologie qui les différence, significative qu'entretient
de l'identité, qui varie d'un individu à un autre Maalouf
énonce des enjeux de civilisations dans l'ère du temps à
travers son titre.
Le tire a été mis au pluriel parce qu'il
n'évoque pas une seule identité mais des identités
multiples d'où vient le nom les identités meurtrières.
c-L'image
Selon le dictionnaire l'image se définie comme :
« La représentation d'une chose ou d'un
être par les arts plastiques, graphiques ou
photographiques. »
L'image de notre corpus occupe tout l'espace de la
première de couverture, ce qui nous attire, au premier abord dans
l'image qui s'affiche sur la couverture.
La première page de couverture de Les identités
meurtrières nous révèle deux peintures qui ont
été intelligemment choisies pour « envelopper » cette
oeuvre d'Amin Maalouf. Il s'agit du tableau de Rubens, Caïn tuant Abel.
Au premier contact visuel La couverture du
livre «Les identités meurtrières », avait
attiré notre attention, aussitôt nous cherchons
l'interprétation de tous les liens pour aboutir au premier effet de
sens. Le fond de l'image est sombre, de la violence se dégage de l'image
cela nous éclaire sur le contenu du livre. En effet, l'image de fond de
l'essai de Maalouf est représentée par un tableau sombre avec
une scène de deux hommes qui s'entretuent un que l'un tient l'autre par
le coup en essayant de l'étrangler. Ce qui nous fait penser aux meurtres
directs. Les deux personnages illustrés sur la couverture ne sont que
Caïn et Abel deux personne mythique de l'histoire religieuse de Caïn
et Abel qui est considéré comme le premier meurtre de l'histoire
humaine qui est incarnée dans le coran le livre sacré
d'Allah :
: Raconte-leur l'histoire des deux fils d'Adam. En
vérité, quand ils ont présenté une offrande
à Allah, Il l'a reçu de l'un, et refusé de l'autre.
Celui-ci dit : « Je te tuerai. » Il dit : « Allah n'accepte
d'offrande que des frémissants. » Si tu élèves ta
main contre moi pour me tuer, je ne l'élèverai pas contre toi, je
ne te tuerai pas. Je crains Allah, Rab des univers. Je veux que tu portes ma
faute avec ta faute, parmi les Compagnons de Feu, lots des fraudeurs. Il lui
est suggéré de tuer son frère, et il le tue. Il
comparaît parmi les perdants. Allah suscite un corbeau qui gratte la
terre pour lui apprendre comment recouvrir la dépouille de son
frère. Il dit : « Aïe! Je suis incapable de faire comme ce
corbeau et de recouvrir la dépouille de mon frère? » Et il
comparaît parmi les repentis 34(*)
III-3La quatrième de couverture
a. Le résumé
La quatrième de couverture porte
généralement un résumé de l'ouvrage, dans un autre
terme « présentation de l'essentiel d'un texte, d'un
ouvrage, d'une théorie. »35(*)
Cette mini-biographie choisie par l'éditeur,
résume d'une façon extraordinaire, le vécu de l'auteur
Amin Maalouf, et son interrogation sur un sujet sensible qu'est
l'identité. Il essaye d'y donner une définition, selon son
vécu son expérience propre de la vie, ou celle des autres, ceux
qui ont des identités multiples, ceux qui sont confrontés tous
les jours à ce problème à ce mal être. Nous
remarquons aussi que ce quatrième de couverture ne dévoile pas
tout, il laisse le lecteur intrigué avec des questions qui vont
stimuler son désir d'entamer la lecture de l'oeuvre à la
recherche de réponse des questions comme : Que signifie le besoin
d'appartenance collective, qu'elle soit culturelle, religieuse ou nationale ?
Pourquoi ce désir, en soi légitime, conduit-il si souvent
à la peur de l'autre et à sa négation ? Nos
sociétés sont-elles condamnées à la violence sous
prétexte que tous les êtres n'ont pas la même langue, la
même foi ou la même couleur ?
On retrouve également, en bas de cette mini biographie,
des avis personnels sur l'ouvrage, donnés par quelques journalistes en
l'occurrence :HenriTrincq, Le Monde -Jacques Coubart,
L'humanité-François Sureau, L'express.
« D'une voix pudique, sereine, Amin Maalouf
énonce tout simplement des enjeux de civilisation pour le
troisième millénaire. »
Henri Trincq, Le Monde
« Un livre passionnant à l'heure où une
conception hégémonique, marchande, de la mondialisation allume
des mèches sous des barils de poudre.»
Jacques Coubart, L'humanité.
« Par la voix de cet écrivain libanais de la
langue française, la vieille Europe nous fait encore partager la plus
belle, la plus féconde de ses convictions. »
François Sureau, L'express
Ses avis attisent, une curiosité chez le lecteur qui le
pousse à aller découvrir de plus en plus le contenu de ce chef
d'oeuvre.
En bas de la page, sur la gauche, est transcrit de haut en bas,
le nom de l'auteur du tableau inséré dans la couverture du livre,
il s'agit du célèbre peintre Pietro Paolo Rubens, né le 28
juin 1577 à Siegen (Westphalie) et décédé le 30 mai
1640 à Anvers, c'est un peintre baroque flamand. Il est prescrit,
également le nom de L'institut, Courtauld (Courtauld Institute of Art en
anglais) qui est une organisation affiliée à l'Université
de Londres, et spécialisée dans l'étude de l'histoire de
l'art. En plus bas figure le site internet qui contient le texte
intégral,
www.livredepoche.com,
et à la fin de la page au milieu le prix du livre avec à gauche
le code bar ISBN36(*).
Le choix de l'éditeur de mettre une série de
questionnement qui résume le sujet de l'essai, à partir de la
bibliographie de l'auteur, est un choix ingénieux, il englobe l'oeuvre
toute entière, en effet face à ce passage d'une soixantaine de
mots tous les grands piliers de l'histoire, et du parcours du livre sont
révèles au lecteur qui intrigué désire de lire et
d'apprendre d'avantage.
On peut confirmer dans cette partie que le paratexte ainsi que
ses éléments qui prennent en considération
l'identification et l'orientation du lecteur et le guident vers un
véritable contact dans le profond du texte c'est ce qui nous a permis
de dévoiler le style d'Amin Maalouf et le contenu de son essai.
III4-La dédicace
Comme nous l'avons signalé plus haut, la dédicace
est l'un des éléments paratextuels qui se définit selon le
dictionnaire Larousse, comme suit :
« Hommage qu'un auteur fait de son oeuvre
à quelqu'un en la lui dédiant par une mention imprimée en
tête du livre ne formule qu'une personnalité (en particulier un
artiste, un auteur) écrit sur une photo, un ouvrage qu'elle offre
à des administrateurs. »37(*)
Etymologiquement, le verbe dédier a pour origine latine
dédicare qui veut dire consacrer.
Genette dit à ce propos :
« ..; la dédicace peut définir le
dessein de l'oeuvre, informer sur ses sources et sa gène, commenter
sa forme et sa signification, établie un lien entre le
dédicataire et l'oeuvre, renseigner sur l'entourage et la nature des
relations d'un écrivain. »38(*)
Pour André
Pour Rouchdi
Pour Tarek
Pour Ziad
C'est la dédicace qui apparait dans notre corpus. Nous
constatons, l'existence d'un lien entre l'auteur et les dédicataires.
C'est à travers eux que l'essai dédié est
destiné à ces personnes nommés qui font partie de la vie
de l'auteur, et qui nous semble que ce sont uns des membres de sa famille,
Dans :
Pour André
Pour Rouchdi
Pour Tarek
Pour Ziad
Nous pourrions identifier une sorte de valeur
particulière, l'intention de rendre hommage, du fait même que
formule permettrait à elle seule d'identifier ses premiers lecteurs,
qui sont ses enfants.
Nous nous pouvons conclure, que la fonction principale de la
dédicace est de « (....) faire l'hommage d'une oeuvre à
une expression, à un groupe réel, ou à quelque
entité d'un autre ordre. »39(*)
Un discours privé destiné au public destiné
à un groupe de personnes qui ont pour objectif l'expression de la
gratitude et qui nous informe sur les sources de la dédicace et qui
établit un lien entre le dédicacer et le dédicataire.
IV. Analyse intertextuelle
Il
n'y a pas d'écriture ou d'oeuvre pure, la créativité
humaine ne vient du néant, aucune oeuvre n'échappe à
cette règle , toute écriture est constitué au fond d'une
autre antérieur intégré au fond entre les lignes, on a
juste brouillé le chemin qui nous menait vers ses idées
directement, telle une route au milieu du désert qui relie deux villes,
ensevelie sous les dunes de sables déposées par le vent, c'est
tonnes de sables cache la route qui nous mène vers l'autre ville , telle
est le rapport de l'intertextualité qui met en relation deux texte (A)
et (B).
Le mot (le texte) est un croisement de mot (textes),
où on lit au moins un autre mot (texte) [...] tout texte se construit
comme mosaïque de citation, tout texte et une absorption et transformation
d'un texte à la notion d'intersubjectivité s'installe celle de
l'intertextualité et le langage poétique se lit au moins comme
double 40(*)
Donc on pourrait conclure à travers cette citation que
tout texte est une sorte de réincarnation d'un autre texte
déjà-là.
Nous allons donc à travers cette étude de cerner
les liens qu'entretienne l'oeuvre d'Amin Maalouf les identités
meurtrières, avec d'autres oeuvres du même écrivain ou
d'autre écrivains et justifier le rapport d'intertextualité
présent.
Son oeuvre n'échappe pas à la règle,
étant donné que c'est un auteur biculturel ( aux deux cultures )
, qui connait deux langues différentes ou plusieurs , qui est un lectur
par excellence , donc il n'est pas étonnant qu'en lisant ses oeuvres,
nous trouvons qu'elle entretiennent un rapport étroit ou large avec
d'autres oeuvres , faisant de l'intertextualité une dimension dite
constructive de ses écrits, il arrive à traves cela a brouiller
sa voix énonciative et en lisant bien ses oeuvres on trouvera que
plusieurs voix peuvent s'entendre au font de ce dernier.
Ø La mondialisation comme thème
intertextuelle
«Les identités
meurtrières », n'est qu'une allusion au climat qui
règne au XXIe siècle baigné de chao ,ou le soleil
se cache derrière la brume d'actes humain cruelles, c'est aussi une
introduction à ce qu'on appelle la mondialisation étant
donné que cet essai est paru au début du XXIe siècle
même ,qui s'appuie sur l'expansion entre les échanges
humains ,dans divers domaines cultuelles ou économiques ou
politique cette mondialisation a influé les pays du moyens orient d'une
façon négative plus que positive.
La mondialisation avait engendré un grave
dérèglement par sa dominance menaçant les cultures des
pays qu'elle influait, elle a fini par détruire ces dernière
allant jusqu'à même les anéantir définitivement
laissant place à une nouvelle culture méconnue non adaptée
aux pays qu'elle avait envahiajoutant à cela l'accroissement de la
criminalité transfrontalière, ainsi que d'autres
dégâts d'une façon plus au moins jugée non
justifiée.
Ce sujet a été emprunté par l'auteur dans
ses divers livres il dit dans son essai les
désorientés :
L'affaiblissement de la part relative de l'Occident dans
l'économie mondiale, tel qu'il s'est amorcé au début de la
Guerre froide, est porteur de conséquences graves qui ne sont pas toutes
mesurables dès à présent.
L'une des plus inquiétantes, c'est que la tentation
paraît désormais grande pour les puissances occidentales, et
surtout pour Washington, de préserver par la supériorité
militaire ce qu'il n'est plus possible de préserver par la
supériorité économique ni par l'autorité morale.
Là se situe peut-être la conséquence la
plus paradoxale et la plus perverse de la fin de la Guerre froide ; un
événement qui était censé apporter paix et
réconciliation, mais qui fut suivi d'un chapelet de conflits successifs,
l'Amérique passant sans transition d'une guerre à la suivante,
comme si c'était devenu la 'méthode de gouvernement' de
l'autorité globale plutôt qu'un ultime recours."41(*)
· Dans origines
"On a trop souvent tendance à rapprocher les deux
attitudes, et à considérer que le nationalisme est une forme
accentuée du patriotisme. En ce temps-là - et sans doute à
d'autres époques aussi - la vérité était tout autre
: le nationalisme était exactement le contraire du patriotisme. Les
patriotes rêvaient d'un Empire où coexisteraient des peuples
multiples, parlant diverses langues et professant diverses croyances, mais unis
par leur commune volonté de bâtir une vaste patrie
moderne qui insufflerait aux principes prônés par l'Occident la
sagesse subtile des âmes levantines. Les nationalistes, eux,
rêvaient de domination totale quand ils appartenaient à l'ethnie
majoritaire, et de séparatisme quand ils appartenaient aux
communautés minoritaires; l'Orient misérable d'aujourd'hui est le
monstre né de leurs rêves conjugués"
· Dans les identités
meurtrières
Il ne fait pas de doute que la mondialisation
accélérée provoque, en réaction un renforcement du
besoin d'identité [...] et un renforcement du besoin de
spiritualité. Or, seule l'appartenance religieuse apporte, ou du moins
cherche à apporter une réponse à ces deux
besoins.42(*)
· Dans le roman d'un autre auteur : Alexandra
Laignel-Lavastine
On peut dire que là où le soin de
l'âme est occulté, là où il laisse place à
l'optique d'une domination purement rationnelle et technique de la
société, cette occultation ouvre du même coup la porte
à la barbarie. Dans son épure au XX siècle: au crime de
bureau. (p. 47)
Ø L'exile et le voyage comme thème
intertextuelle
Le voyage est un thème très
répandue, étant donné que l'écrivain a le
plus souvent voyager d'un pays a un autre pendant toute sa vie donc le ce
thème révèle intertextuelle.
· L'Hégire et la fuite de Mahomet à
Médine l'an 622
Dieu a dit : "Ceux qui ont fait du tort à
eux-mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes en disant :
"Où en étiez-vous?" (à propos de votre religion). "Nous
étions impuissants sur terre", dirent-ils. Alors les Anges diront : "La
terre d'Allah n'était-elle pas assez vaste pour vous permettre
d'émigrer?" Voilà bien ceux dont le refuge est l'Enfer, Et quelle
mauvaise destination !"43(*)
· Dans les identités meurtrières
« Cinq ans plus tard en 570 naquit
Muhammad,Mahomet, le prophète de l'islam hors de la limite de l'empire,
pas si loin il y avait constamment un va-et-vient de caravane entre sa ville
natale la Mecque et les côtés du monde romain telles que daman ou
polymère ... »44(*)
Amin Maalouf évoque le voyage de Muhammad LE
HIDJRAT VERS MADINA comme une référence ou témoignage
vivant, sur le harcèlement qu'ont subi les musulmans, et la menace de
mort pour la simple raison qu'ils sont musulmans c'est ce qui a poussé
Muhammad à sortir de Makka vers Medina fuyant Abou Jahl et ses menaces
contre tout le groupe de musulmans accompagnant le prophète. C'est ce
qui a poussé Amin Maalouf à évoquer le sujet de la
religion comme référence à l'identité celle qui
conduit au meurtre.
· Le mal être après l'exile comme
thème intertextuelle :
«Moi l'étranger le nouveau venu je me
contentais d'écouter quelque fois attentif quelques fois dans mes
rêveries selon l'intensité des évènement de la
textures du propos.. »
« Est-ce que j'ai souffert d'avoir
été un étranger.. »45(*)
C'est ce qu'on retrouve dans son roman origine :
"L'émigrant doit être prêt à
avaler chaque jour sa ration de vexations, il doit accepter que la vie le
tutoie, qu'elle lui tapote sur l'épaule et sur le ventre avec une
familiarité excessive."46(*)
La reprise du même thème à chaque fois a
une devise: l'écrivain transmet aux lecteurs son mal être
après avoir quitté son pays natal le Liban vers la France son
pays d'accueil. Dans ce roman il parle de lui à travers les deux
frère,Gebrayel et Botros,nés dans ce Liban de la fin du XIXe
siècle encore partie intégrante de l'Empire ottoman. Et
évoque leurrêve de quitter l'orient natal pour cuba.
· Apprivoiser la panthère comme
thème intertextuelle.
Ce n'est qu'une reprise du titre d'un Livre de
théâtre de DarkoJapelj, Hala Ghosn, JalieBarcilon et
Jérémy Colas,qui est un spectacle drôle il s'inspire des
Identités meurtrières d'Amin Maalouf et invite plusieurs acteurs
européens à traquer "leur nationalisme" et à
dépasser les conflits identitaires. Hala Ghosn essaye à travers
cette pièce de théâtre à projeter la
réalité telle qu'elle est d'une façon plus au moins
humoristique, c'est comme une sonnette d'alarme. Un message caché entre
les lignes de l'humour. Alarmer sans pour autant blesser.
Apprivoiser la panthère évoque la
terre et l'exil, l'oppression et la guerre, les intolérances et la
haine, les limites de la liberté. S'attaque à la bête
identitaire, se gardant bien de faire la leçon, mais montrant, dans un
rire grinçant mais salvateur, que derrière chaque discours,
chaque bombe, chaque mort, chaque exil, il y a des hommes, des femmes et que la
paix est fragile 47(*)
Amin Maalouf époque ce même thème,
(apprivoiser la panthère), comme une référence,
étant donné que Hala est née au Liban aussi et à
suivit la voie de l'écrivain franco-libanais.la panthère
désigne le diable le monstre à apprivoiser. C'est le mal que
dégagent nos identités.
Ø Génocide au nom de la religion
· La guerre civile du Liban : Les clés du
Moyen-Orient
La guerre du Liban est un évènement dans
l'écriture maloufienne,elle en est la clef du mal être de
l'écrivain son dénouement ,son pire souvenir ,
les forces extérieurs du Liban comme organisation de libération
de la Palestine, en conflit avec l'état israélien et la
Syrie étant l'origine de la séparation de Beyrouth en deux
,après tant d'année d'unions, la ville natal d'Amin
Maalouf se retrouve coupé entre chrétiens à l'est et
musulmans à l'ouest assiégés par des protagonistes qui
réclament la fin du système confessionnel ses
phalangistes, font appel à la Syrie qui finira par envoyer ses
trouve en 1976 en plein mois de mai ,l'arméentre à Beyrouth en
novembre le massacre commence la douleur est répandue.
Amin Maalouf essaye de reconstruire un lien entre les
événement survenue à Beyrouth à cette
époque-là, et les événements du coup d'état
survenu en Algérie en octobre1988,les islamistes qui essayent
de monter au pouvoir en profitant de l'islamisation et de la religion pour
servir leurs intérêtsau pouvoir, ilsse retrouvent chasser par le
pouvoir algérien , c'est ce qui a poussé les islamistes à
prendre les armes, c'était le début d'une longue
période noire, entre 1990 et 2001 cette guerre avait fait plus
de 250.000 morts.
Après quelques années Rachid Boudjedra, reprend
en 2014 dans son roman
Printempsl'événement survenus à
cette époque, Amine Maalouf l'avait suivi bien des années
plutôt.
Les références comme élément
cruciale de l'intertextualité qu'on retrouve dans notre essai
« les identités meurtrières » sont des
références dites universels consultable à tout
moment ; effectivement l'essai retrouve une série de
témoignages d'évènements (guerre froide ; guerre
mondiale ; conflit au moyens orient ; conflit islamo-juif ;
chute du mur de Berlin...Etc.) survenue pendant le derniers siècle de
l'existence humaine ses évènements enrichissent les informations
contenues dans ce livre le rendent plus crédible et apporte plus de sens
au sujet identitaire.
Donc on pourrait dire que le phénomène de
l'intertextualité dans l'écriture maaloufienne, est un
phénomène très répandu, on peut le déceler
par une simple lecture, ce n'est guère étant vu que
l'écriture d'Amin Maalouf provient de différente traductions, on
peut retrouver de dans des noms d'auteur qui viennent de l'orient aussi bien
que l'occident.
La langue donc joue un rôle majeur dans
l'écriture maaloufienne, un trait d'unions entre plusieurs cultures et
civilisations , c'est ce qui crée le phénomène
d'intertextualité , donc l'oeuvre maaloufienne est comparable à
un palimpsestes chez Genette ou une Introduction à
l'intertextualité de Nathalie Piegay-Gros, dans l'écriture
d'Amin Maalouf, l'écriture intégré à une autre
écriture , parvient tant bien que mal à faire l'unions entre
l'orient et l'occident , étant donné que chaque auteur est un
lecteur chevronné avant tout , ses liens tissés entre cultures
sont bien plus fort dans l'écriture Maaloufienne, les exemples sont
nombreux par exemple dans le roman « Samarcandes » ou
« les croisades vues par les
arabes »l'écriture orientale est omni présente par
la diversités des noms arabes utilisés par Maalouf tels
que : Oussama Ibn Mounqidh ou Omar Khayyam.
On pourrait dire donc que les identités
meurtrières d'Amin Maalouf un timbre d'écriture qui
représente bien l'occident par ses auteurs comme Montesquieu et l'orient
médiéval et qui reflète tant bien que mal la culture de
l'écrivain autant que métis biculturel.
Ecriture Maaloufienne
251664384
251669504251668480
Expériences personnelles
251666432
Langues arabe et française
251667456
Lectures multiples
251665408
On pourrait conclure, que pour écrire, Amine Maalouf
puise dans son expérience personnelle est ses lectures en plusieurs
langues, pour construire un genre d'écriture qui unifie plusieurs
cultures à la fois et donne donc une grande place au
phénomène intertextuelle.
Cette écriture, qui se voit original avec le mixage des
langues, donne chair au récit et rend le paysage très vivants
dans leur village, dans leur tradition et leur manière. Le lecteur entre
dans la culture libanaise dont les valeurs sont rendues accessibles par une
langue qui participe des deux univers essentiels de pensée. Ces
expressions et cette multi-culturalité constituent l'identité
plurielle du narrateur. Cette diversité culturelle lui a permis
d'édifier son essai les identité meurtrières .
Conclusion
Au commencement nous nous sommes demandé sous quel angle
abordé « les identités
meurtrières » et nous avons opté pour
l'étude de la quête identitaire omni présente dans notre
corpus ainsi que dans les autres oeuvres de l'écrivain et
l'identité comme élément transtextuelle faisant ainsi du
sujet identitaire un élément commun dans l'écriture d'Amin
Maalouf.Il ne cesse de nous ramener à l'actualité, à la
réalité qu'il projette à travers son écriture,
riche en émotion, à travers l'argumentation on a pu
démontrer qu'Amine Maalouf cherche à expliquer le problème
de l'identité tout en présentant des solutions comme de faire de
la langue un trait-d 'unions , adopter la réciprocité en
encourageant les échanges entre cultures , et remplacer les
différences entre les individus par l'humanisme tout court , qui a pour
seul but le respect d'autrui quel que soit ses origines, l'étude du
paratexte a renforcé notre perspective de travail est surtout sur ce
qu'on allait dire dans notre conclusion, le choix de l'écrivain
était parfait en choisissant Caïn et Abel s'entretuer pour
illustré le combat qu'il mène contre son mal identitaire qui
s'avère dangereux et parfois départageant et mortel quand on a
une autre vision sur l'autre, l'étude intertextuelle a
révélée qu'amine Maalouf puise dans sa richesse culturelle
pour parler de ce sujet , dans son essai qu'on a abordé il ne fait que
projeter son vécu son expérience c'est pour ça qu'il a
choisi la voie de l'essai une fois de plus.
Donc Amin Maalouf reprend le sujet identitaire à chaque
reprise comme un enjeu, un élément essentiel dans ses oeuvres,
pour parler de son mal être de sa différence culturelle, pour
laisser une empreinte pour les générations à venir, pour
changer la vision des individus sur leurs différences, leurs permettant
de lesdépasser, et de vivre en communauté tout en acceptant
l'altérité le faite que ne nous sommes en aucun cas identique
mais que nous sommes là pour construire ensemble tout en étant
différents .
C'est son plus grand souhait ,son voeu le plus cher ,comme il
nous a affirmé à la fin de son essai ; Les
identités meurtrières en déclarant
« pour ce livre , qui n'est ni un divertissement ni une oeuvre
littéraire ,je formulerai le voeu inverse :que mon petit-fils devenu
homme le découvrant un jour par hasard dans la bibliothèques
familiale, le feuillette, le parcoure un peu puis le remettre aussitôt
,à l'endroit poussiéreux ,d'où il avait retiré, en
haussant les épaules, et en s'étonnant que du temps de son
grand-père , on eut encore besoin de dire ces
choses-là » .Cet essai est une sorte d'héritage
pour la famille Maaloufienne, un mode d'emploi à suivre pour une
meilleure intégration et une vision plus large de ce qui sera le monde
à l'avenir. Nous estimons par cette conclusion qu'amine Malouf n'est pas
un écrivain de notre époque mais un écrivain pour notre
époque.
Bibliographie
Corpus
· Les identités meurtrières, Editions grasset
&fasquelle ,1998
Ø OEuvres d'Amine Maalouf :
· -Léon l'Africain, Jean-Claude Lattès,
1986.
· -Samarcande, Jean-Claude Lattès, 1988
· -Le Rocher de Tanios, Grasset, 1993
· -Les Échelles du Levant, Grasset, 1996
· -Le Périple de Baldassare, Grasset, 2000
· -Les Désorientés, Grasset, 2012.
· -Les Croisades vues par les Arabes, éditions
Jean-Claude Lattès, 1983.
Ø Autres oeuvres littéraires :
· -L'Aventure ambiguë, Cheikh Hamidou Kane, (Julliard,
1961).
· -La Fièvre, nouvelles, Gallimard, « Le Chemin
», Paris, 1965,237p.
· -L'Africain, Paris, 2004, 103 p..
· Hala Ghosn, Apprivoiser la panthère,
édition Lansman
· -Todorov .T 1987. La notion de la littérature
.saint Armand : Point
· MUCCHIEILLI, Alex, L'identité, PUF,
Collection, « Que sais-je ? ». Paris 2003 .P41.
· ISBN : international standard book number
(numéro international normalisé de livre
Ø Ouvrages théoriques :
· Genette Gérard, figures III, seuil, paris ,1972.
· Gérard Genette, Palimpsestes - La
littérature au second degré, Paris, Seuil, 1982
· -La Relation esthétique, Seuil, coll. «
Poétique », Paris, 1997
· -RiffalterreMicheal, La trace de l'intertexte, la
pensée no 215, octobre 1980
· -Julia Kristeva, Semeiotikê. Recherches pour une
sémanalyse, Seuil, 1969.
Ø Mémoire :
· Koreichi Amira née Meslouh, Analyse des
spécifiques Discursives Da La Dédicace D'oeuvre Scène
D'énonciation er fonctionnement linguistique, mémoire de
magister, université Constantine-1-
Ø Sitographie :
· Antoine, Compagnon, qu'est ce qu'un auteur? La
fonctiondel'auteur,
www.fabula.org/compagnon/auteur.php.
le 15/10/2015
· Coran (5. 27-31). Disponible sur le site
https://historiquementlogique.com/2011/.../cain-et-abel-le-premier-meurtre-de-lhistoir
site consulter le 01/06/2016
·
www.editionsquartmonde.org/rqm/document.php?id=903 site
consulté le 01/06-2016 à 19h39. Bruno Tardieu.
«Identité et appartenances» Revue Quart Monde,
N°193 - "La prison, au-delàesmurs"Année 2005Revue Quart
Monde document.php? id=903
Ø Articles et autres :
· Encarta junior 2009
· Mayssa Sioufi, Damascus University Journal, Vol. 22, No.
(3+4), 2006, «La paratextualité» une éventuelle
«Entréeen littérature» en classe de langue.
Ø Dictionnaires
· Dictionnaire hachette, paris, hachette, 1980.
· Le nouveau Littré, paris, édition Garnier
,2007.
· Le nouveau petit robert de la langue française,
paris, le robert, 2008
· Dictionnaire des Littératures Françaises
1984.Nancy : Bordasp.1595
Annexes
Il s'agit du plat de devant de notre oeuvre l'identité
meurtrières sur lequel on a effectué note étude du
paratexte :
Les différentes oeuvres de l'écrivain Amine
Maalouf citées dans note étude :
OEuvre Peter Paul Rubens Caïn tuant Abel tableau de peinture
représenté sur la première de couverture de notre
essai :
Amin Maalouf,
un humaniste inquiet
L'écrivain franco-libanais, Prix Goncourt en 1993 pour
Le Rocher de Tanios, délaisse le roman le temps d'un essai.
Dans Le Dérèglement du monde (Éditions Grasset)
et les identités meurtrières, il dénonce
l'épuisement simultané des civilisations occidentale et
arabo-musulmane, mais veut encore croire en la possibilité d'un monde
meilleur.
Le savoir n'a jamais été une valeur prise à
la légère dans la famille d'Amin Maalouf. L'écrivain
rappelle volontiers cette anecdote. Dans les années 1930, sa
grand-mère, devenue veuve, quitta le village de montagne où elle
vivait pour s'installer à la porte de l'université de Beyrouth.
Elle voulait que ses six enfants s'habituent au lieu qu'ils
fréquenteraient plus tard. Pari tenu. Le père d'Amin Maalouf y
enseigna lui-même. L'un des plus beaux souvenirs d'enfance de
l'écrivain remonte à ce jour de Noël où les
élèves du professeur chantèrent devant sa fenêtre
pour le remercier de les instruire.
Cet appétit de connaissance et de compréhension n'a
jamais quitté Maalouf, l'auteur de Léon l'Africain et du
Rocher de Tanios(prix Goncourt 1993), qui vit et publie en France
depuis 1976. C'est dans son appartement parisien, où l'Orient
déploie discrètement ses charmes décoratifs, qu'il
évoque ses trois années passées à amasser des
informations pour Le Dérèglement du monde, son dernier
essai. Il aura auparavant pris le soin de servir le café, en
recommandant les délicieux biscuits au sésame que l'on trouve
normalement à Damas et que lui a dénichés dans une
épicerie parisienne. Une pointe de douceur avant d'aborder les choses
qui inquiètent. Car, dans son essai, il n'y va pas par quatre chemins,
dénonçant l'aveuglement et l'épuisement simultanés
de la civilisation occidentale et du monde arabe.
Résumé
Le présent travail portant sur l'essai Les
identités Meurtrières, d'Amin Maalouf se propose
d'étudier la quête identitaire et l'identité comme un
élément transtextuelle dans l'oeuvreMaaloufienne ainsi que ce
qu'on appelle la réconciliation identitaire-t-elle qu'elle est
abordée dans son essai les identités meurtrières, ainsi
que dans les autres oeuvres de l'écrivain.
Si nous résumons notre perspective de travail trois
grandes parties l'articulent.la première est consacrées à
l'étude de l'identité comme un thème essentiel dans
l'oeuvre d'Amin Maalouf, et l'étude de l'aspect identitaire chez
l'écrivain métis. Quant à la deuxième partie elle
propose les différentes approches théoriques de
l'intertextualité quant à la troisième partie elle propose
l'application de la théorie à travers une étude textuelle
et paratexuelle, ainsi qu'un titre consacré à l'argumentation
étant donné que l'oeuvre convoquée , pour notre
étude est du genre essai qui a pour but d'apporter des réponses
à des questions l'études, l'intertextuelle complète cette
étude en montrant que le texte de Maalouf prend naissance de ces
différentes oeuvres déjà écrites , il propose une
conception thématique et sémantique encore plus pour mieux
construire l'image de l'identités dans ses oeuvres donc plus le texte
est vraie plus il s'ouvre à une pensée, à
l'altérité et c'est dans ce sens , que l'intertextualité
est aussi interculturelle et ne peut donc être qu'enrichissante .
Summary
This work on the test Murderers The identities of Amin Maalouf is
to study the search for identity ,and identity as a transtextual element in the
Maaloufienneartwork and called reconciliation identity she it is addressed in
his essay and in other works of the writer.
If we summarize our work perspective articulent.la three
parts the first is devoted to the study of identity as a key theme in the work
of Amin Maalouf and the study of the identity aspect in the Metis writer. As
for the second part proposes ,various theoretical approaches of intertextuality
on the third part proposes the application of the theory through a textual
study ,and paratexuelle and a title on the argument since the work called to
our study is the kind test that aims to provide answers to questions the
complete intertextual studies this study by showing that Maalouf text arises
from these works already ,written it offers a thematic design and more
semantics to better build the image of the identities in his works thus more
text is more real it opens a thought to otherness and it is in this sense that
intertextuality is also intercultural and can not be enriching.
ÇáÚãá
ÇáÍÇáí, Íæá
ÑæÇíÉ
ÇáåæíÇÊ
ÇáÞÇÊáÉ
áÇãíä ãÚáæ
íÞÊÑÍ ÏÑÇÓÉ
ÇáåæíÉ
ßÚäÕÑ ãÇ Èíä
ÇáäÕæÕíÉ,æåæíÉÇáßÇÊÈÍÓÈßÊÇÈåÇáãÍÏÏÉ
íå
ÚãáäÇ
íÊÖãä ËáÇË
ÇÌÒÇÁ ÌÒÁ
ãÎÕÕ áåæíÉ
ÇáßÇÊÈ ã ä
ÎáÇá ãÎÊá
ÇÚãÇáå,ÌÒÁ
ËÇäí ãÎÕÕ
ááÌÇäÈ
ÇáäÙÑí íÙã
äÙÑíÇÊ
ÇáÏÑÇÓÉ Èíä
ÇáäÕæÕíÉ
áÌíäÇÊ æ
ßÑíÓ ÊíÇ
æÌÒÁ ÇÎíÑ
ãÎÕÕ áÏÑÇÓÉ
ÇÓáæÈ
ÇáÌÏÇá æ Èíä
ÇáäÕæÕíÉ í
ÇáåæíÇÊ
ÇáÞÇÊáÉ,åÏ
åÐå ÇáÏÑÇÓÉ
ÇËÈÇÊ Çä äÕ
ÇáåæíÇÊ
ÇáÞÇÊáÉ ÇÎÏ
æáÇÏÊå ãä
ÊÌÑÈÉ ÔÎÕíÉ
ááßÇÊÈ æ
ßÊÇÈÇÊå
ÇáÎÑì ÓäÏÇ
áÍæÇÏË
æÇÞÚíÉ.
ÇÐÇ ßáãÇ
ßÇä ÇáäÕ
ÇßËÑ, ?????? ? ????? ???? ??? ????? ?????? ? ??????
??? ????? ????? ?? ??? ?????? ???? ???? ???????? ????? ??????? ? ??? ???? ????
????? ? ?????.
* 1Alex, Mucchielli,
L'identité, PUF, coll. Que sais-je, Paris, 1986.
* 2 MUCCHIEILLI, Alex,
L'identité, PUF, Collection, « Que sais-je
? ». Paris 2003 .P41.
* 3 Amin Maalouf "Les
identités meurtrières" Edition Grasset, Paris 1998.
* 4Amine Maalouf,
épigraphe, Léon l'Africain
* 5Synthèse, La
conscience,
http://www.ac-
grenoble.fr/Philosophie/old2/logphilnotions/conscience/esp
prof/synthèse/identite.htm.
* 6 Amin Maalouf, les
identités meurtrières, Edition Grasset, Paris 1998, p.26
* 7Amin Maalouf, les
identités meurtrières, Edition Grasset, Paris 1998, p.24
* 8Amin Maalouf, les
identités meurtrières, Edition Grasset, Paris 1998, p.24
* 9Paul Ricoeur
,soi-même comme un autre ,Paris,2007.P.279.
* 10Nathalie Piegay-Gros,
Introduction à l'intertextualité, Ed Dunod, Paris, 1996,
P16.
* 11 Julia Kristeva,
Sémiôtiké. Recherche pour une sémanalyse.
Paris, Ed Seuil, 1969. P 147.
* 12 Julia Kristeva,
Sémiôtiké. Recherche pour une sémanalyse.
Paris, Ed Seuil, 1969. P 146.
* 13 Julia Kristeva , Op
cité, p 135.
* 14 Barthes Roland,
Plaisir du texte, Paris, Le seuil, 1973,p 58
* 15Gérard Genette,
Palimpsestes, 1982.
* 16 Gérard Genette,
Palimpsestes, la littérature au second degré ,
Paris , le seuil , 1973, p58
* 17 Gérard Genette, Op,
cité, p 12
* 18 Gérard Genette
« introduction à l'architexte », seuil,
coll. « poétique », Paris, 1979 , coll « points
essais » , 2004 . p10.
* 19 Genette Gérard,
palimpsestes, Op, cité, P10.
* 20 Amin Maalouf,
l'identité meurtrière,...
* 21Amin Maalouf, les
identités meurtrières, Edition Grasset, Paris 1998, p.73
* 22Amin Maalouf, les
identités meurtrières, Edition Grasset, Paris 1998
* 23 Amin Maalouf, les
identités meurtrières, Edition Grasset, Paris 1998
* 24 Genette Gérard,
seuils, Paris. Editions du seuil.1987, p 7.
* 25 La para
textualité» une éventuelle «Entrée en
littérature» en classe de langue PDF.
* 26 Genette Gérard,
seuils, Paris. Editions du seuil.1987, p 7.
* 27Antoine, Compagnon, qu'est
ce qu'un auteur? La fonctiondel'auteur,
www.fabula.org/compagnon/auteur.php.
le 15/10/2015 14h30.
* 28 Microsoft, encarta junior
2009.
* 29Grive Charles, production
de l'intérêt romanesque, paris, 1973, p173.
* 30DUCHET. C, cité par
ACHOUR, C, BEKKET, A in Clés pour la lecture des récits,
Convergences critiques II. Op.cit. p.71.
* 31 Jouve Vincent, La
poétique du roman, Ed, Armand Colin, 2007.p9
* 32Encarta junior.2009.
* 33
www.editionsquartmonde.org/rqm/document.php?id=903
site consulté le 01/06-2016 à 19h39. Bruno Tardieu.
«Identité et appartenances» Revue Quart Monde,
N°193 - "La prison, au-delàesmurs"Année 2005Revue Quart
Monde document.php?id=903
* 34 -Coran (5. 27-31).
Disponible sur le site
https://historiquementlogique.com/2011/.../cain-et-abel-le-premier-meurtre-de-lhistoir
site consulter le 01/06/2016à
19h52.
* 35 Dictionnaire
Encyclopédique 2005.éd Philipe Auzout, Paris, 2004.p.17
* 36 ISBN : international
standard book number (numéro international normalisé de livre)
.
* 37Le petit Larousse
illustré, Paris, 2009.
* 38Cité par
KoreichiAmira née Meshoul, mémoire de magister.
* 39 Ibid.
* 40 Julia Kristeva,
Semeiotikê.le seuil .Paris .1969 pp 84-58
* 41 Amin Maalouf "Le
Dérèglement du monde" Edition Grasset, Paris 1998
* 42 Amin Maalouf "Les
identités meurtrières" Edition Grasset, Paris 1998
* 43Coran,
4/97-99
* 44 Amin Maalouf "Les
identités meurtrières" Edition Grasset, Paris 1998, p 64
* 45 Amin Maalouf "Les
identités meurtrières" Edition Grasset, Paris 1998.
* 46 Amin Maalouf
"Origines" Edition Grasset, Paris 2006.
* 47 Hala Ghosn,
Apprivoiser la panthère, édition Lansman (6 avril
2012).
|