0.2. PROBLEMATIQUE
Depuis l'année 1980, la médecine est
confrontée à un défi majeur à savoir « le
VIH/SIDA ». Cette pandémie est une entité morbide qui est
à la base des perturbations
2
de plusieurs ordres, au niveau de l'individu qui est
infecté de la famille et de la communauté à laquelle
appartient cet individu1.
Les estimations du programme conjoint des Nations Unies contre
le VIH/Sida (ONUSIDA) et d'organisation mondiale de la santé (OMS)
montre que vers 2006, 42 millions des personnes vivaient avec le VIH/SIDA et
que 12 millions avaient déjà succombé à la maladie.
2
Le virus continue à se propager avec à peu
près 1600 infections par jour, en plus le VIH/SIDA est une de dix
maladies les plus meurtrières au niveau mondial et vu le taux actuel
d'infection par le VIH, il passera sans doute parmi les cinq plus
important3. Néanmoins il occupe la première cause en
Afrique. La charge de morbidité la plus lourde est supportée par
le continent Africain où la propagation de la pandémie
s'accélère sans influence des divers facteurs notamment une
pauvreté générale, les guerres qui déchirent le
continent, les inégalités sociales, les violences sexuelles et le
fléchissement des systèmes sans le poids de contrainte comme la
dette extérieure des Etats4.
Dans les pays industrialisés, dans une étude
menée sur l'adhérence aux ARV, 38% ont été
rapporté pour n'avoir manqué aucune dose de traitement,
36% avoir rarement manqué leur dose de traitement
tandis que 26% rapportaient avoir souvent manqué leur dose de
traitement. Ces proportions étaient conformes à celles issues de
précédentes études réalisées en pays
développés. Dans cette étude, avoir un emploi était
un facteur de risque de mauvaise adhérence car 81% des patients qui
manquaient souvent leur dose avaient un emploi, alors que seulement 17% des
patients qui rapportaient n'avoir manqué aucune dose n'avaient pas
d'emploi. Par ailleurs, les
1 ONUSIDA : rapport sur l'épidémie
mondiale de VIH/SIDA
2 ONUSIDA : Idem
3 ONUSIDA : Ibidem
4 NTAHOMPAGAZE, F. Evaluative de la prise en charge
psychosociale des PVVIH/SIDA, Mémoire inédit 2009-2010 p2
3
raisons les plus souvent évoquées pour expliquer
la non-adhérence étaient « être occupé »
et « avoir oublié » 5
Au monde, environ 60 millions des personnes sont
infectées par le VIH/SIDA et 20 millions en sont déjà
mortes. En 2005, on a recensé 5 millions de nouveaux cas et plus de
trois millions de décès liés au VIH/SIDA. La même
source ajoute que parmi ces décès figurent 500.000 enfants et la
majorité des personnes touchées par le VIH/SIDA n'ont pas
accès à des soins adéquats dont les ARV6.
En ce qui concerne le Rwanda, il n'est pas
épargné par ce fléau. En 1983 les premiers cas du Sida ont
été détecté au centre hospitalier de KIGALI (CHK)
depuis cette année le SIDA a eu une expansion rapide. Partant du rapport
de l'ONUSIDA cité par NTAHOMPAGAZE F. estime que le Rwanda comptait
déjà 500.000 personnes séropositives dont 430.000 compris
entre l'âge de 15 à 49 ans7. Face à la
montée de l'incidence de la maladie et au nombre croissant de
décès, le gouvernement rwandais a fait de la pandémie du
SIDA une question multisectorielle que toute communauté consciente et
responsable doit chercher à s'impliquer afin de résoudre ou
stopper les dégâts causés par le VIH/SIDA. Cette
dernière est un problème majeur de santé publique, sa
lutte nécessite l'intervention de tous les intervenants au niveau
gouvernemental qu'au niveau des associations des personnes vivant avec le
VIH/SIDA.
8
Le Rwanda accuse un grand nombre d'orphelins aggravé
par l'impact du VIH/SIDA.9 L'accès au traitement des maladies
opportunistes, fin 2013 D'après le rapport (TRAC,2013)10 ;
100981 PVVIH bénéficiaient d'une trithérapie aux ARV, de
soins et de suivi biologique.
5 JOANN Madec : Adhérence aux antiretroviraux
selon le lieu de séjour, revue critique de l'actualité
scientifique internationale sur le VIH, n° 130, 2009
6 OMS&ONUSIDA : Rapport sur la santé et
droit de l'homme, mars 2006
7 NTAHOMPAGAZE, F. opcit. P.2
8 MINISANTE : rapport annuel sur la santé
publique, 2010 p5
9 NTAHOMPAGAZE F. Evaluative de la prise en charge
psychosociale des PVVIH/SIDA, Mémoire inédit 2009-2010 p3
10 TRAC, Rapport statistique, Kigali,
juillet,2011,P12
4
Le secteur RUBAVU étant un milieu rural connaît
pas mal de problèmes liés au programme de prise en charge de
PVVIH/SIDA par faute d'incompréhension de ces personnes
elles-mêmes, et l'on éprouve des difficultés afin
d'identifier le nombre exact des PVVIH/SIDA. Ce qui entraîne la
prolifération de cette pandémie dans ledit secteur.
Au centre de santé BYAHI, l'adhésion des
PVVIH/SIDA à la thérapie ARV n'est pas totale. En effet, les
statistiques du centre de santé BYAHI montrent qu'au cours de
l'année 2013, le service de la prise en charge médicale des
PPVIH/SIDA dans ledit CS montre que pour 509 PVVIH/SIDA suivies au cours de
l'année, 85 PVVIH représentant 16,7% ont abandonné le
service de la prise en charge du VIH/SIDA11.
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