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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
ENSEIGNEMENT
UNIVERSITE DES
FACULTE
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"U.H.T.G.L"
DE SANTE E.S.U»
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LACS
DU CONGO
ET UNIVERSITAIRE
TEHNOLOGIES
PUBLIQUE
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DES
J.
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du
Paul
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Facteurs favorisants l'abandon des Personnes vivant
avec le VIH au service d'ARV 'cas du centre de sante BYAHI du
1er Janvier au 30 juin 2014
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Présenté par: KAZUNGU SEBIHOGO
Christophe
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention Diplôme de Licence en Santé
Publique
Option : Gestion des institutions de
santé
Directeur : Prof. Dr. MUTABUNGA Bin
LUBULA Encadreur : Master. KATSUVA MAKELELE
Année Académique
2013-2014
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ii
IN MEMORIUM
« A notre regretté père SEBIHOGO
Edouard qui nous a scolarisé mais n'a pas pu
goûter aux fruits de nos études, que son âme repose en paix
»
KAZUNGU SEBIHOGO Christophe
III
EPIGRAPHE
« Je me remets entre tes mains Seigneur, toi qui
m'a pris en charge, Dieu Fidèle»
Psaumes 31 :7
iv
DEDICACE
A notre Chère épouse ICYIZA Charlotte
pour votre tendresse,
votre bravoure, endurance, sacrifices et conseils
consentis
A notre Fils SEBIHOGO Vainqueur
A tous nos frères et sSurs en Christ ;
A
tous nos camarades.
KAZUNGU SEBIHOGO Christophe
![](Facteurs-favorisants-l-abandon-des-personnes-vivant-avec-le-VIH-au-service-antiretroviral-au-Rwanda1.png)
REMERCIEMENT
Nous voici au terme de notre travail de licence, le
présent travail est l'effort de plusieurs personnalités.
Nos profondes gratitudes s'adressent à l'Eternel Dieu
Tout Puissant, notre Seigneur Jésus Christ qui nous a béni,
conduit et protéger dans son amour infini, sans pareil et inconditionnel
tout au long de nos études à l'Université.
Nous voudrions remercier ceux qui nous ont soutenu pour ce
présent travail qui n'est nullement le fruit du hasard ni de notre
effort personnel, mais les résultats du concours de plusieurs
personnes.
Il nous serait ingrat de passer sous silence et de ne pas
reconnaître la contribution combien louable et grande de tout le corps
professoral de l'UHTGL/GOMA à notre formation.
Nos remerciements s'adressent spécialement au CT Dr.
MUTABUNGA Bin LUBULA et Ass. KATSUVA MAKELELE Jean Paul respectivement
Directeur et Encadreur de ce mémoire, qui ont accepté de diriger
ce travail malgré leurs multiples occupations. Qu'ils trouvent ici notre
sincère gratitude pour leurs conseils, leurs engagements qu'ils n'ont
cessé de nous témoigner afin d'arriver au bout de ce travail.
Nos remerciements s'adressent également au personnel du
programme d'ARV du centre de santé BYAHI et plus particulièrement
à l'Infirmière MUNYAKARAGWE VUMILIA pour nous avoir
facilité l'accès aux données au sein dudit service.
Que tous nos enquêtés sous ARV au centre de
santé BYAHI trouvent ici nos sentiments de gratitude pour avoir
contribué à la réalisation de ce travail.
Nous tenons à remercier également les amis et
connaissances, spécialement , GASORE NZEYI, Pasteur Claude RUTARE,
MAHIRWE Rosette, à notre Soeur MWIZA AISHA, GAPASI André, nous
sommes reconnaissant de vos encouragements et soutient.
Que tous ceux qui luttent pour l'avancement de la science
trouvent ici le témoignage de notre reconnaissance.
Enfin que toute personne qui, de près ou de loin, a
contribué à la réalisation de ce travail, se
réjouit de notre réussite.
KAZUNGU SEBIHOGO Christophe
vi
Résumé du travail
Notre travail est intitulé : « Facteurs favorisant
l'abandon des personnes vivant avec le VIH/SIDA au programme d'ARV ».
Le VIH/SIDA est devenu la première cause de
mortalité dans le monde et plus particulièrement en Afrique
sub-saharienne, et la deuxième au Rwanda.
Fin 2013 au Rwanda, il y avait 100981 PVVIH
bénéficiaient d'une trithérapie par ARV dans le cadre de
prise en charge des personnes vivant avec le VIH, Le centre de santé de
Byahi compte à lui seul 509 Patients.
De cette situation, nous nous sommes posé la question
de savoir : Quels sont les facteurs à la base de l'abandon des PVVIH au
programme d'ARV ?
Ainsi, nous avons émis en guise d'hypothèse ; ce
qui suit :
- Les effets secondaires des ARV seraient à la base de
l'abandon des PVVIH au service d'Antirétroviral
- La qualité d'accueil et des conseils au service ARV
au centre de santé Byahi serait à la base de l'abandon des PVVIH
au programme d'ARV
- L'inaccessibilité géographique et
économique aux services de prise en charge des PVVIH entraveraient
l'utilisation des services de prévention du VIH
De nos analyses nous avons aboutis aux résultats suivants
:
+ Le sexe masculin était le plus dominant, 39 cas de
PVVIH sur le total de 70 soit 55,7%
+ L'âge allant au-delà de 40ans a
constitué la majorité de nos enquêtés 40 sur 70 soit
57,1%
+ Selon les attentes, les participants affirment à
64,2% l'espoir de vivre plus long temps
+ Les personnes du sexe masculin ayant un âge
d'au-delà de 40ans analphabète et des cultivateurs estimant
n'avoir pas une espérance de vie améliorée étaient
observées dans cette enquête.
+ Nos enquêtés nous ont affirmé à 30%
qu'ils n'ont jamais été à l'école
+ Nos répondants à 80% sont des cultivateurs
comme nous le constatons dans le tableau sur la profession.
VII
Les défis rencontrés par nos
enquêtés durant le traitement ARV sont
énumérés comme suit : les effets secondaires non
désirables, augmentation de l'activité sexuelle chez les
PVVIH/Sida, avoir d'appétit exagéré, stigmates, manque de
permission pour les fonctionnaires et interdiction aux certaines habitudes dans
la vie quotidienne.
Ce travail traité principalement les causes qui sont
à la base de l'abandon des patients sous ARV au centre de santé
BYAHI notamment la qualité d'accueil, la durée du traitement
prolongée, la croyance religieuse, l'indiscipline des patients ont
été mis en cause.
Ayant constaté que les causes de l'abandon sont
variées, nous avons émis des recommandations à la fin de
ce travail visant l'amélioration de la qualité d'adhésion
au traitement au centre de santé Byahi.
VIII
Summary of work
Our work is entitled "Factors favoring the abandonment of
people living with HIV / AIDS ARV program."
HIV / AIDS has become the leading cause of death in
sub-Saharan Africa, in Rwanda the second and fourth globally.
In Rwanda, the end of 2013, there were 100,981 PLWHA were
receiving triple therapy ARV as part of support for people living with HIV, the
health center Byahi alone counted 509 patients.
In this situation, we asked ourselves the question: What are
the factors behind the abandonment of PLWHA in ARV program?
Thus, we issued as an hypothesis that:
- Side effects of ARVs are at the base of the abandonment of
PLWHA in the service of Antiretroviral
- The quality of reception and advice service to the ARV
clinic Byahi would be the basis of abandonment of PLWHA in ARV program
- The geographical inaccessibility and economic services
support for PLWHA impede service utilization of HIV prevention
· In our analyzes we have the flowing to the following
results:
· The male was the most dominant, 39 cases of PHA on the
total of 70 or 55.7%
· The age between 40 years and older constituted the
majority of our surveyed 40 of 70 or 57.1%
· According to expectations, participants reported 64.2%
hope to live longer time
· Our respondents told us that 30% have never been to
school
· Our respondents 80% are farmers as we see in the table
on the profession.
The challenges faced by our respondents for ARV treatment are
listed as follows: the unwanted side effects, increased sexual desire
exaggeration, have exaggerated appetite, stigma, lack of permission for
officials and to ban certain habits in daily life .
This work dealt mainly with the causes that underlie the
abandonment of patients on ARVs at the health center Byahi including quality
care, treatment duration prolonged, religious belief, the indiscipline of
patients have been cause.
Having found that the causes of abandonment are varied, we
have made recommendations at the end of this work to improve the quality of
adherence to the health center Byahi.
ix
SIGLES ET ABREVIATIONS
1. SIGLES
CDV : Conseil et Dépistage Volontaire
FOSA : Formation Sanitaire
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PBF : Performance Based Financing
PMTCT : Prevention Mother Transmission Child Transversal
PVVIH : Personnes vivant avec le VIH/SIDA
SAPU : Santé Publique
SIDA : Syndrome d'immino déficience acquise
TRAC : Treatment and Research AIDS centre
UPROGL : Université Progressiste des Pays des Grands
Lacs
VCT : Voluntary counselling and testing
VIH : Virus d'Immunodéficience Humaine
2. ABREVIATIONS
ARV : Anti-Rétroviraux
CD4 : Cellule lymphocyte T4
Minisanté : Ministère de la santé
ONUSIDA : Programme des nations unies sur le VIH/SIDA
Op.Cit :operecit
1
0. INTRODUCTION
0.1. Etat de la question
Le sida est une maladie qui affecte les différents
aspects de la vie humaine. L'annonce « du diagnostic » VIH/SIDA est
suivi par le Gouvernement sur le plan d'ARV. Dans cette optique nous avons
été amené à mener des recherches sur les facteurs
à la base de l'abandon des PVVIH au service d'ARV et dont nous ne sommes
le premier à y penser, c'est ainsi que nous avons emboîté
le pas des autres chercheurs qui nous ont précédé comme
par exemple :
· NDUNGUTSE B. : Dans son mémoire nous a
parlé de la problématique de non adhérence des PVVIH au
service d'ARV, lequel il a trouvé dans le district de MUHANGA à
l'hôpital de Kabgayi, quelques cas d'abandon causés par plusieurs
facteurs notamment : les effets secondaires des médicaments, le mauvais
accueil, l'appétit exagéré etc.
· NDAYISABYE T. : il a abordé ce sujet sur la
problématique de la répercussion psychologique de la
thérapie du groupe sur les enfants vivant avec le VIH/SIDA dans le
centre de santé NYAMUGALI, celui-ci a trouvé que la
stigmatisation, est à la base de la faible adhérence aux ARV
d'autant plus qu'une personne infectée par le VIH est
méprisée dans la société.
· NTAHOMPAGAZE F. : a parlé sur la prise en
charge psychosocial des PVVIH dans le District de BURERA et dont ses
hypothèses ont été affirmé par le fait
qu'après l'annonce de résultat de test de VIH, la personne se
trouve dans un état de choc, stress, angoisse, la colère, la
peur, le stigma social, la perte d'estime et la victime peut passer plusieurs
étapes avant d'arriver à accepter sa maladie.
Après toutes ces analyses faites par ces
différents Chercheurs, quant à nous nous
aborderons ce sujet en dénichant tous ce qui est
à la base de l'abandon des PVVIH au
service d'ARV au centre de santé Byahi.
0.2. PROBLEMATIQUE
Depuis l'année 1980, la médecine est
confrontée à un défi majeur à savoir « le
VIH/SIDA ». Cette pandémie est une entité morbide qui est
à la base des perturbations
2
de plusieurs ordres, au niveau de l'individu qui est
infecté de la famille et de la communauté à laquelle
appartient cet individu1.
Les estimations du programme conjoint des Nations Unies contre
le VIH/Sida (ONUSIDA) et d'organisation mondiale de la santé (OMS)
montre que vers 2006, 42 millions des personnes vivaient avec le VIH/SIDA et
que 12 millions avaient déjà succombé à la maladie.
2
Le virus continue à se propager avec à peu
près 1600 infections par jour, en plus le VIH/SIDA est une de dix
maladies les plus meurtrières au niveau mondial et vu le taux actuel
d'infection par le VIH, il passera sans doute parmi les cinq plus
important3. Néanmoins il occupe la première cause en
Afrique. La charge de morbidité la plus lourde est supportée par
le continent Africain où la propagation de la pandémie
s'accélère sans influence des divers facteurs notamment une
pauvreté générale, les guerres qui déchirent le
continent, les inégalités sociales, les violences sexuelles et le
fléchissement des systèmes sans le poids de contrainte comme la
dette extérieure des Etats4.
Dans les pays industrialisés, dans une étude
menée sur l'adhérence aux ARV, 38% ont été
rapporté pour n'avoir manqué aucune dose de traitement,
36% avoir rarement manqué leur dose de traitement
tandis que 26% rapportaient avoir souvent manqué leur dose de
traitement. Ces proportions étaient conformes à celles issues de
précédentes études réalisées en pays
développés. Dans cette étude, avoir un emploi était
un facteur de risque de mauvaise adhérence car 81% des patients qui
manquaient souvent leur dose avaient un emploi, alors que seulement 17% des
patients qui rapportaient n'avoir manqué aucune dose n'avaient pas
d'emploi. Par ailleurs, les
1 ONUSIDA : rapport sur l'épidémie
mondiale de VIH/SIDA
2 ONUSIDA : Idem
3 ONUSIDA : Ibidem
4 NTAHOMPAGAZE, F. Evaluative de la prise en charge
psychosociale des PVVIH/SIDA, Mémoire inédit 2009-2010 p2
3
raisons les plus souvent évoquées pour expliquer
la non-adhérence étaient « être occupé »
et « avoir oublié » 5
Au monde, environ 60 millions des personnes sont
infectées par le VIH/SIDA et 20 millions en sont déjà
mortes. En 2005, on a recensé 5 millions de nouveaux cas et plus de
trois millions de décès liés au VIH/SIDA. La même
source ajoute que parmi ces décès figurent 500.000 enfants et la
majorité des personnes touchées par le VIH/SIDA n'ont pas
accès à des soins adéquats dont les ARV6.
En ce qui concerne le Rwanda, il n'est pas
épargné par ce fléau. En 1983 les premiers cas du Sida ont
été détecté au centre hospitalier de KIGALI (CHK)
depuis cette année le SIDA a eu une expansion rapide. Partant du rapport
de l'ONUSIDA cité par NTAHOMPAGAZE F. estime que le Rwanda comptait
déjà 500.000 personnes séropositives dont 430.000 compris
entre l'âge de 15 à 49 ans7. Face à la
montée de l'incidence de la maladie et au nombre croissant de
décès, le gouvernement rwandais a fait de la pandémie du
SIDA une question multisectorielle que toute communauté consciente et
responsable doit chercher à s'impliquer afin de résoudre ou
stopper les dégâts causés par le VIH/SIDA. Cette
dernière est un problème majeur de santé publique, sa
lutte nécessite l'intervention de tous les intervenants au niveau
gouvernemental qu'au niveau des associations des personnes vivant avec le
VIH/SIDA.
8
Le Rwanda accuse un grand nombre d'orphelins aggravé
par l'impact du VIH/SIDA.9 L'accès au traitement des maladies
opportunistes, fin 2013 D'après le rapport (TRAC,2013)10 ;
100981 PVVIH bénéficiaient d'une trithérapie aux ARV, de
soins et de suivi biologique.
5 JOANN Madec : Adhérence aux antiretroviraux
selon le lieu de séjour, revue critique de l'actualité
scientifique internationale sur le VIH, n° 130, 2009
6 OMS&ONUSIDA : Rapport sur la santé et
droit de l'homme, mars 2006
7 NTAHOMPAGAZE, F. opcit. P.2
8 MINISANTE : rapport annuel sur la santé
publique, 2010 p5
9 NTAHOMPAGAZE F. Evaluative de la prise en charge
psychosociale des PVVIH/SIDA, Mémoire inédit 2009-2010 p3
10 TRAC, Rapport statistique, Kigali,
juillet,2011,P12
4
Le secteur RUBAVU étant un milieu rural connaît
pas mal de problèmes liés au programme de prise en charge de
PVVIH/SIDA par faute d'incompréhension de ces personnes
elles-mêmes, et l'on éprouve des difficultés afin
d'identifier le nombre exact des PVVIH/SIDA. Ce qui entraîne la
prolifération de cette pandémie dans ledit secteur.
Au centre de santé BYAHI, l'adhésion des
PVVIH/SIDA à la thérapie ARV n'est pas totale. En effet, les
statistiques du centre de santé BYAHI montrent qu'au cours de
l'année 2013, le service de la prise en charge médicale des
PPVIH/SIDA dans ledit CS montre que pour 509 PVVIH/SIDA suivies au cours de
l'année, 85 PVVIH représentant 16,7% ont abandonné le
service de la prise en charge du VIH/SIDA11.
0. 3. QUESTION D'ETUDE
0.3.1. Question générale
Quels sont les facteurs qui favorisent l'abandon des PVVIH au
programme d'ARV au centre de santé BYAHI ?
0.3.2. Question spécifique
1. Quels sont les facteurs sociodémographiques des
PVVIH sous ARV au centre de santé BYAHI ?
2. Quels sont les facteurs socio-économiques des PVVIH
sous ARV ?
3. Comment est-ce que le programme ARV du centre de
santé BYAHI est-il organisé ?
4. Quels sont les problèmes psychosociaux des
PVVIH/SIDA ?
0.4. HYPOTHESE GENERALE
Nous mettons en cause les variables entre autres ; les
facteurs socio-économiques, organisationnels, démographiques et
psychosociaux comme étant à la base du problème de
l'abandon des PVVIH au programme d'ARV.
11 Centre de santé Byahi : Rapport de la
gestion des données de prise en charge des PVVIH/SIDA, 2010
5
0.4.1. HYPOTHESES SPECIFIQUES
1. Les effets secondaires des ARV seraient à la base
de l'abandon des PVVIH au service d'Antirétroviral
2. La qualité d'accueil et des conseils au service ARV
au centre de santé Byahi serait à la base de l'abandon des PVVIH
au programme d'ARV
3. l'inaccessibilité géographique et
économique aux services de prise en charge des PVVIH entraveraient
l'utilisation des services de prévention du VIH
0.5. OBJECTIFS
0.5.1 Objectif général
- Déterminer les facteurs qui favorisent l'abandon des
PVVIH/SIDA au programme d'A.R.V.
0.5.2. Objectifs spécifiques
- Déterminer les facteurs qui sont à la base de
l'abandon des PVVIH/SIDA au
programme d'ARV vis-à-vis du taux de ces derniers.
- Evaluer l'état de lieu de l'organisation du programme
- Déterminer le niveau de la prise en charge psychosociale
des PVVIH/SIDA
0.6. INTERET DU SUJET
0.6.1 Intérêt personnel
Notre étude va apprécier le niveau
d'adhésion des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans notre trajet de
vision 2020 et de l'importance du programme d'ARV dans le cadre de soulagement,
des PVVIH/SIDA ainsi que pour lutter contre la propagation de la
pandémie du SIDA. Ainsi nous avons choisi ce sujet, car l'infection au
VIH est devenue une pandémie, malgré les multiples
développements de connaissances sur la maladie et il a dû mal
être modifié.
0.6.2. Intérêt social
Dans la mesure ou nous voyons les conséquences du
VIH/SIDA, au niveau de l'individu, de la famille et de la communauté,
nous avons voulu ouvrir les horizons aux
6
futurs chercheurs, pour pouvoir exploiter les facteurs qui sont
à la base de l'abandon des PVVIH/SIDA , au programme
d'antirétroviral.
0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORAIRE DU SUJET.
0.7.1 Délimitation spatiale du sujet
Notre sujet les facteurs qui favorisent l'abandon des PVVIH/SIDA
au programme d'ARV dans le centre de santé BYAHI situé dans le
secteur de RUBAVU, District de RUBAVU, Province de L'Ouest en République
du Rwanda.
0.7.2. Délimitation temporaire
Dans notre recherche, nous allons déterminer les
différents facteurs qui sont à la base de l'abandon des
PVVIH/SIDA au programme d'ARV dans le C.S BYAHI durant la période du
1er Janvier au 30 Juin 2014.
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion notre travail comprend cinq
grand chapitres dont :
· Le premier chapitre parle sur la revue de la
littérature et les considérations théoriques
· Le deuxième chapitre traite sur l'approche
méthodologique et la présentation du milieu d'étude
· Le troisième chapitre fait le détail de la
présentation des résultats.
· Le quatrième chapitre touche la discussion des
résultas
· Le cinquième chapitre illustre
l'établissement d'un PROGRAMME de santé
7
Chap. I REVUE DE LA LITTERATURE ET
CONSIDERATIONS
THEORIQUES
I.1 GENERALITES SUR LE VIH/SIDA
C'est vers l'année 1981 que les médecins des
Etats Unis d'Amérique à Los Angeles dans le centre
Américain, ont identifié une nouvelle maladie qui attaque la
défense du corps humain. C'est alors qu'ils se sont
décidés à la désigner en lagunage technique comme
« maladie de déficience humaine ».
Le virus a été identifié pour la
première fois en 1983 par le professeur Luc MONTAIGNIER et son
équipe à l'institut Pasteur à Paris. Cette
découverte a donc été faite deux ans seulement
après reconnaissance de deux premiers cas du sida, « Le virus de
l'immunodéficience humaine ». Immunodéficience humaine veut
dire l'affaiblissement du système immunitaire de l'homme. Les personnes
infectées sont appelées séropositives.
La séropositivité « est la situation d'une
personne pour laquelle le test de détection des anticorps contre le
virus du Sida est positif ».
En 1983, un virus est identifié par les virologistes de
l'institut Pasteur qui par après va prendre le nom du VIH selon B.
JOINET et MUGOLALA, les chercheurs de l'institut Pasteur à Paris ont
découvert que certains malades ayant tous les symptômes du SIDA
étaient infectées par un virus différent du virus
habituel. Ils l'ont appelé VIH212.
Nous pouvons faire deux constatations au sujet de ce virus.
Ces auteurs comparent la courbe d'âge des victimes de VIH-1 et
de VIH-2 et relèvent entre elles une différence
très nette. Les porteurs du VIH-1 ont de 25 à 45 ans
tandis que ceux infectés par le VIH-2 sont plus
âgés et on de 45 à 75 ans. Ils ont conclu que le virus
reste beaucoup plus longtemps à l'état dormant dans l'organisme
(20 à 25ans). Ces victimes ne présentent le syndrome du SIDA
à un âge avancé.
12 ONUSIDA, Rapport des conférences
internationales sur le Sida et les MST en Afrique, septembre 2....3, p1
8
En 2002, l'épidémie du SIDA a causé plus
de 3 millions de décès et ont estimé que 5 millions de
personnes ont contracté le virus de l'immunodéficience humaine
(VIH) cette même année ce qui porte à 42 millions le nombre
de personnes vivant avec le virus dans le monde.
L'épidémie du SIDA est bien établie en
Amérique Latine et dans les caraïbes. Elle risque de se propager
plus rapidement et plus largement si les interventions ne sont pas
renforcées. On estime à 1,9 million le nombre d'adultes et
d'enfants vivant avec le VIH dans cette région, ce chiffre comprend les
quelques 21000 personnes qui ont contracté le virus13.
Dans plusieurs pays des caraïbes, les taux de
prévalences du VIH Chez l'adulte ne sont dépassés que par
le taux rencontré en Afrique subsaharienne, ce qui en fait la
deuxième région la plus touchée du monde.
I.1.1. Définition du VIH/SIDA
Le VIH : signifie le virus
d'immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus qui cause le
syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA). Il a été
découvert en 1983 à l'Institut Pasteur de Paris. Le HIV fait
partie du groupe des virus ARN appelés aussi rétrovirus. Ils sont
ainsi nommés parce que leur code génétique comprend un
enzyme variable qui rend l'ARN apte à se transformer en
ADN14.
Le VIH ne peut exister tout seul, il lui faut pour hôte
un corps humain. Le VIH peut se répliquer avec son propre
matériel génétique comme ADN dans ses cellules
hôtes. Ce VIH de même statut qu'un ADN, devient incorporé
dans le matériel génétique des cellules hôtes,
où il constitue la base d'une infection chronique à
VIH15.
Le SIDA signifie : Syndrome
d'Immunodéficience Acquise
Syndrome : ensembles de signes et
symptômes
13 NTAHOMPAGAZE, opcit p. 10
14 CNLS ; Module de formation des formateurs en
matières de connaissances générales sur le VIH/SIDA,
Kigali 2006
15 CNLS ; Idem, 2006.
9
Immunité : défense de
l'organisme
Déficience : affaiblissement du
système immunitaire ou de défense.
Acquise : pas héréditaire
(transmise/acquise) Le SIDA est donc un ensemble d'infections et maladies qui
arrivent à quelqu'un lorsque le VIH a sérieusement
endommagé son système immunitaire. Le SIDA est le dernier stade
des infections du VIH16.
I.1.2. Modes de transmission du VIH/SIDA
Dans cette section, il s'agit de voir les principales voies de sa
transmission les
plus courantes. Les principales voies de transmission du VIH/SIDA
sont:
La transmission sexuelle
La transmission sanguine
La transmission de la mère-enfant
I.1.2.1. Transmission sexuelle a)
Introduction
La voie sexuelle est la principale voie de transmission du
VIH. Cette dernière est possible à travers des rapports sexuels
non protégés avec une personne infectée. En Afrique
subsaharienne, la transmission sexuelle du VIH
via les rapports hétérosexuels est la plus
dominante, alors qu'en Europe et dans quelques pays Latino Américains,
en Amérique du Nord et en Asie d'autres sortes de rapports sexuels tel
que l'homosexualité sont significatifs.
Les femmes sont biologiquement plus vulnérables
à l'infection au VIH que les hommes. Les recherches ont montré
que le risque d'être infecté au VIH au moment des rapports sexuels
non protégés est double chez la femme que l'homme. En effet, les
spermes ont une plus forte concentration du virus plus que les
sécrétions vaginales de
16 CNLS ; Opcit, Kigali 2006
10
la femme et, ils disposent d'une large étendue de surface
exposée de muqueuse durant les rapports sexuels17.
b) Prévention de la transmission par voie
sexuelle
L'adoption de l'un de ces quatre approches peut prévenir
la transmission du VIH, soit :
1) Education ;
2) Abstinence ;
3) Fidélité ;
4) Usage de préservatifs (masculins et féminins) :
utilisation correct du condom chaque fois qu'il y a des rapports sexuels
occasionnels.
I.1.2.2 Transmission sanguine b) Introduction
En ce qui concerne la transmission par le sang, le risque
lié à la transfusion est variable d'un pays à l'autre.
Aujourd'hui, ce risque est devenu pratiquement nul. La transmission du VIH/SIDA
par la voie sanguine est due :
- Aux accidents d'exposition au sang (AES) : le risque est
variable selon la nature de l'accident, mais il est évalué en
moyenne à 0.3 %.
- A la toxicomanie IV : en Europe 20% des toxicomanes IV sont
infectés par le VIH et 60% par l'hépatite C.
- Aux autres accidents d'exposition au sang: pratiques
rituelles : circoncision, excision, tatouages, scarifications, injections avec
du matériel mal stérilisé18.
I.1.2.3 Transmission d'une mère infectée
à l'enfant
La transmission du VIH d'une mère infectée
à l'enfant peut se faire pendant la grossesse, lors de l'accouchement et
pendant l'allaitement. On estime qu'un tiers de la transmission du VIH de la
mère à l'enfant est dû à l'allaitement maternel, ce
qui pose un
17 CNLS/TRAC ; Formation des Journalistes sur la
Prévention et la Prise en charge, Kigali, 2004 - 2005
18 UNFPA ; Guide de prévention de la
transmission du VIH/SIDA de la mère à l'enfant, Genève
2001.
11
problème crucial de la prise en charge des enfants
infectés par le VIH en Afrique. Le risque de transmission du VIH de la
mère à l'enfant varie d'un pays à un autre, et il est
estimé entre 20 et 40%.
En général, la transmission du VIH nécessite
sa présence dans le liquide en concentration suffisante. Nous
présentons ci-après les liquides biologiques contaminants et
non-contaminants pour le VIH/SIDA.
Sont contaminants:
Sang
Liquides sanguins
Pus
Sperme
Sécrétions vaginales
Liquide amniotique (liquide dans lequel baigne le
bébé dans l'utérus)
Liquide céphalo-rachidien (LCR)
Le lait maternel
Ne sont pas contaminants (peuvent contenir le VIH
mais ne sont pas contaminants):
Salive
Sueur
Sécrétions nasales
Larmes
Urines
Liquide broncho-alvéolaire
I.3. Prise en charge des PVVIH
La base de toute prise en charge est le counseling qui seul
permet un dépistage volontaire et éclairé.
La prise en charge correcte des PVVIH est une prise en charge
globale qui comprend :
12
I.3.1. La prise en charge médicale
Depuis la découverte du VIH/SIDA, des progrès
remarquable ont été réalisés dans le cadre des
recherches de son vaccin et des thérapies empêchant la
réplication virale. Tel est le but à moyen ou à long terme
visé par la communauté scientifique. En ce qui concerne la
thérapie, il est à souligner que depuis ces dix dernières
années, les antirétroviraux (ARV) sont devenus de puissantes
armes de lutte contre le VIH en inhibant la réplication. Malheureusement
ces médicaments sont incapables d'éliminer le virus de
l'organisme. Ainsi, la thérapie actuelle recourt aux soins palliatifs et
traitement des infections opportunistes, et au traitement
antirétroviral19.
I.3.2. Traitement des infections opportunistes
a) Introduction
La prévention et le traitement des infections
opportunistes représentent un niveau intermédiaire de soins du
SIDA. La plupart des infections opportunistes (IO) peuvent être
traitées sans difficultés et à moindre coût.
b) Définition
Infection Opportuniste : Il s'agit
d'une infection provoquée par des organismes qui ne provoqueraient pas
la maladie chez une personne dont le système immunitaire fonctionne
bien. Les PVVIH sont particulièrement sensibles aux IO et cela
résulte de: - L'immunosuppression
- Le stress psychologique, qui peut influer sur le système
immunitaire
- L'appauvrissement de l'état nutritionnel
Les coïnfections à des pathogènes tels que
la TB et la malaria augmentent la charge virale du VIH et
accélèrent donc la progression de la maladie. Par
conséquent, la prévention d'autres infections comme les IST, la
malaria et la TBC peut présenter un avantage clinique pour le VIH.
19 Helen Jackson ; Sida en Afrique, Continent en
Crise, SAFAIDS, 2004
13
I.1.3.1 Traitement antirétroviraux
(ARV)
Définition des ARV : Les ARV
ou Antirétroviraux sont des médicaments qui fonctionnent en
inhibant l'action de l'un ou l'autre ou encore des deux enzymes virales
essentielles à la réplication du VIH, la TRANSCRIPTASE INVERSE et
la PROTEASE. Ils sont donc à la fois des inhibiteurs de la transcriptase
inverse (ITI) ou Antitranscriptase, et des inhibiteurs de la protease (IP) ou
antiprotease.
Les soins palliatifs et le traitement des infections
opportunistes ne stabilisent pas la progression de la pandémie du VIH et
ne diminuent pas la déchéance du système immunitaire.
Seuls les antirétroviraux actuellement attaquent directement le VIH.
Cependant, la combinaison d'au moins trois sortes d'antirétroviraux est
requise.
I.1.3.2 Traitements antirétroviraux de
première intention recommandés
Les pays sont invités à adopter une
démarche de type santé publique pour faciliter l'utilisation des
antirétroviraux quand les ressources sont limitées. Une telle
approche à une double implication :
+ D'une part, des programmes adaptés de traitement
antirétroviral, doit être mis au point
+ D'autre part, le traitement antirétroviral doit
être standardisé
Il est suggéré en particulier que les pays
sélectionnent pour l'usage à grande échelle un seul
traitement de première intention et un nombre limité de
traitements de deuxième intention sachant que les personnes
intolérantes ou en échec thérapeutique avec les protocoles
de première et de deuxième intention devront être
adressées à des médecins spécialisés qui
définiront un traitement individualisé.
Certains éléments devront être pris en
compte dans le choix des schémas thérapeutiques
antirétroviraux, tant au niveau des programmes que chacun des patients :
activité du traitement, profit des effets secondaires, maintien des
possibilités futures de traitement, observance présumée
d'un schéma thérapeutique donné par la population de
patient considérée, état de santé
(coïnfections, anomalies métaboliques
14
médicamenteuses par exemple), grossesse ou risque de
grossesse, traitements contaminants (en raison des risques d'interactions
virales résistantes, coût et accessibilité. D'autres
facteurs peuvent devoir être considérés quand les
ressources sont limitées :
> Accès à un petit nombre
d'antirétroviraux seulement insuffisance des infrastructures sanitaires,
nécessité de faire parvenir les médicaments dans les zones
rurales, incidence élevée de la tuberculose et de
l'hépatite B et / ou C, présence enfin de plusieurs groupes et
sous-types de VIH.
I.1.3.3 Quand débuter le traitement ?
Dans le cadre des programmes de traitement
antirétroviral en situation de ressources limitées, l'OMS
recommande de débuter le traitement des adolescents et des adultes
infectés par le VIH dans les cas suivants :
+ Maladie à VIH de stade IV (Stade OMS) (SIDA clinique
quelque soit le nombre de CD4 ;
+ Maladie à VIH de stade I, II ou III (stade OMS), avec
un nombre de CD4 inférieur à 200/mm3 ;
+ Maladie à VIH de stade II ou III (stade OMS) avec un
nombre total de lymphocytes inférieur à 1200/mm3 ;
Les pays sont invités, chaque fois que possible,
à utiliser la numération des CD4 dans leurs programmes de
traitement antirétroviral, et à envisager l'emploi des
méthodes simples et peu coûteuses qui existent maintenant pour
pouvoir généraliser la pratique de la numération.
A la place du nombre total de CD4 (numération de CD4),
on peut utiliser le pourcentage de CD4. Un pourcentage de CD4 inférieur
à 15% correspond à une numération des CD4 inférieur
de 200/mm 3. Si la numération exacte des CD4 est impossible,
on peut aussi utiliser un nombre de lymphocytes totaux égal ou
inférieur à 1200/mm3 comme indicateur de la
décision thérapeutique en présence d'une maladie à
VIH symptomatique (c'est-à-dire) stade II ou III de l'OMS
15
Si le nombre total de lymphocytes est mal
corrélé au nombre de CD4, associé au stade clinique, c'est
un marqueur utile de pronostic et de survie. La mesure de la charge virale (par
dosage).
I.3.4. Accessibilités aux Antirétroviraux
(ARV)
Il y a moins de dix ans, une personne vivant avec le VIH/SIDA
n'avait guère d'espoir. L'infection par le VIH conduisait à une
dégradation inexorable, pour aboutir à la destruction
complète du système immunitaire et à la mort.
L'introduction des antirétroviraux en 1996 a constitué un
tournant pour des centaines de milliers de personnes ayant accès
à des systèmes de soins de santé perfectionnés.
Incapable de guérir le VIH/SIDA, les ARV ont cependant permis une
réduction spectaculaire de mortalité et de la vie de nombreuses
personnes vivant avec le VIH/SIDA20.
Aujourd'hui, nous sommes à nouveau à un tournant
et cette fois c'est des pays en développement qu'il s'agit. Grâce
aux efforts de centaines de particuliers et de militants, d'ONG, de
gouvernements, d'organismes du système des nations unies et du secteur
privé, le prix des ARV a diminué et nous sommes maintenant en
mesure d'envisager une amélioration de l'accès à ces
produits dan les pays à ressources limitées.
L'amélioration de l'accès ne sera pas possible
en l'absence d'une approche claire de santé publique propre à
promouvoir l'usage rationnel et sûr de ces précieux
médicaments particulièrement actifs. Ces recommandations
techniques, élaborées avec l'appui des National Institutes of
Health des Etats-Unis, constituent une telle approche et visent à
promouvoir l'utilisation des schémas thérapeutiques
standardisés et une surveillance simplifiée. Elles recommandent
les normes à respecter pour l'introduction à grande
échelle des ARV en évitant leur mésusage, condition
20 WHO : Rapport annuel sur le SIDA, 2009, p.4
16
Indispensable pour assurer, un bon respect du traitement par
les patients et une prescription approchée.
L'OMS estime qu'en 2002, environ 6millions des personnes dans
les pays, en développement ont un besoin immédiat d'un traitement
antirétroviral indispensable à la survie. Or seules 230000
d'entre elles y ont aujourd'hui accès, dont la moitié dans seul
pays, le Brésil21.
Il est important de décupler ainsi le chiffre actuel
pour des nombreuses raisons. Trois millions de personnes se verront ainsi
offrir une espérance de vie plus longue, un meilleur accès au
traitement stimulera la prévention et l'on enregistrera aussi des
répercussions positives sur le développement
socio-économique à mesure que les personnes touchées
vivront plus longtemps et mèneront une vie plus
productive22.
I.3.5. Avantages thérapeutiques a)
avantages
+ sanitaire :
- Amélioration de l'état
général de santé
- Réduction de sejour hospitalier
- Réduction des infections
opportunistes
- Réduction de la charge virale
- Augmentation de CD4
- Augmentation de la survie
Les avantages des schémas thérapeutiques
basés sur une association de deux inhibiteurs nucléosidiques et
un inhibiteur non nucléosidiques sont les suivants :
· Les médicaments sont largement disponibles,
leur coût est abordable, le nombre de comprimés à prendre
est raisonnable, et ces schémas thérapeutiques ont une bonne
activité.
21 OMS : Santé familiale et communautaire,
Avril 2002, P.20
22 OMS Opcit, p.65
17
23 PHILIPPE BOCQUIER et Al ; impact du soutien
nutritionnel intégré pour les patients sous traitement
antirétroviral, enquête préliminaire, Burundi, 2007.
b) Inconvénients
Leurs inconvénients principaux sont les risques
d'apparition d'une résistance de virus et les risques
d'hepatoxicité de la névirapine (NVP) ; à cela s'ajoute la
nécessité d'avoir deux schémas thérapeutiques
distincts pour les hommes et les femmes, en raison du risque
tératogène de l'éfavirenz (EFZ) qui interdit son
utilisation chez la femme enceinte ou en âge de procréer ayant un
risque de grossesse non désirée. A cela nous pouvons ajouter la
survenue des effets secondaires mal supportés par les PVVIH et la
rupture de stock
I.2. ETUDES DEJA FAITES EN RAPPORT AVEC CE SUJET DE
RECHERCHE
I.2.1. Etudes faites sur les caractéristiques
sociodémographiques des PVV
sous ARV
Une étude intitulée « impact
du soutien nutritionnel intégré pour les patients sous traitement
antirétroviral » menée au Burundi en 2000, en
rapport avec les caractéristiques sociodémographiques des
enquêtés a constaté que la majorité (77%)
était composée de femmes. Nous distinguerons les
caractéristiques de l'échantillon par sexe pour pouvoir observer
d'éventuelles différences de genre. La même étude a
trouvé que la population urbaine était la plus
représentée avec une proportion de 81%23.
L'analyse des caractéristiques
sociodémographiques de l'échantillon montre que les hommes
enquêtés sont un peu plus souvent en union (68%) à
l'inverse des femmes (25%). Chez les femmes, ces différences
s'expliquent par une très forte proportion de veuves (54% soit un
rapport de 1 à 4). On note que l'échantillon enquêté
est plus âgé (âge médian de 41 ans). En bref, chez
les enquêtés, les hommes sont plus souvent mariés ou veufs,
et les femmes plus souvent veuves que dans la population
générale. Cette disparité entre les taux de la population
étudiée et la population générale montre un lien
entre VIH, le statut dans le ménage et le statut matrimonial. Au vu de
la
18
proportion des veufs et veuves et de la proportion
très importante de femme chefs des ménages, il semble bien que le
VIH ait bouleversé les structures familiales.
Les premiers à décéder dans la
première vague de l'épidémie ont été les
hommes, et les femmes sont maintenant les plus infectées, ce qui
correspond à la deuxième vague de l'épidémie au
Burundi24.
En 2010, une étude intitulée « les
facteurs influençant les comportements sains chez les PVVIH du district
de Nyaruguru cas précis des centres de santé Nyantanga et Muganza
» menée par DUSABE Josée et MANIRAKIZA Jean Bosco
dirigés par Athanase KAREMERA (MPH) pour l'obtention du diplôme de
graduat en Sciences infirmières. En rapport avec les
caractéristiques sociodémographiques des enquêtés,
cette étude a constaté que plus des 50% des PVVIH
enquêtées se trouvent dans la tranche d'âge de moins de 35
ans et 48% sont de plus de 35 ans. En rapport avec le sexe, 39,4% sont du sexe
masculin contre 60.6% du sexe féminin ; 55% des PVVIH vivent en union
avec leurs partenaires au moment où 11% sont séparées ou
divorcées. L'étude a remarqué que presque la
totalité des enquêtées sont des agriculteurs qui
représentent une proportion de 81% ; 35% est analphabète alors
que 65% ont fait au moins l'école primaire et 73,5% des
enquêtées sont des membres des associations des personnes vivant
avec le VIH/SIDA25.
I.2.2. Etude faite sur les facteurs
socio-économiques
Une étude menée au Mali sur les
caractéristiques socio-économiques des PVVIH sous ARV en 2003 a
trouvé que ces personnes sont globalement moins instruites que la
population de référence (non affectée par le VIH) car 16%
des enquêtés n'ont bénéficié d'aucun
enseignement, 46% a suivi un enseignement élémentaire seulement
et moins de 1% a fait des études supérieures contre 13% dans la
population de référence.
24 DUSABE J. et MANIRAKIZA J. ;
les facteurs influençant les comportements sains chez les
PVV, travail de fin de cycle, Institut Supérieur Gitwe,
2010 ;
25 Mehta S. Moore RD, Graham NMH; Potential
Factors Affecting Adherence with VIH Therapy.ADS, 2002.
19
En rapport avec leurs occupations professionnelles, il y a
relativement peu de différences d'activité entre les femmes et
les hommes car l'étude a constaté que les femmes sont à
peu près aussi actives que les hommes représentant 71% contre 81%
des hommes. Les totaux pour les deux sexes ne sont pas les mêmes mais
cela s'explique par la différence de pondération par sexe.
(l'échantillon étant à 77%
constitué de femmes). Les femmes actives de l'échantillon sont un
peu plus souvent à leur compte (38%, essentiellement des emplois
indépendants du secteur informel).
Le taux de salarisation masculin et féminin chez les
enquêtés qui en résultent ne sont cependant pas très
différents. On a remarqué également un chômage plus
élevé chez les hommes de l'échantillon (12%) mais
semblable chez les femmes (10%). Le sous-emploi (proportion d'actifs
occupés qui travaillent un nombre inférieur à 35 heures
par semaine), qui est de 25% en général et est plus
élevé chez les hommes (36%) que chez les femmes (21%). Ces
chiffres sont nettement inférieurs à ceux des autres
enquêtes qui ont trouvé par exemple : au Sénégal
(47% contre 24% à Dakar), au Mali (58% contre 23% à Bamako), et
surtout au Bénin (85% contre 19% à Cotonou). Ces comparaisons
internationales nous laissent à penser que le sous-emploi des PVVIH
enquêtées doit être à peine supérieur à
celui de la population en général. Parmi les personnes de notre
échantillon en sous-emploi, 55% ne travaillent pas plus pour des raisons
économiques et 41% pour des raisons de santé et
généralement, le manque de moyens pour s'installer à son
compte, la stigmatisation, les raisons de santé etc.. sont ceux qui font
que les PVV ne travaillent pas.
En bref, les personnes sous traitement ARV présentent
du point de vue de l'activité remarquablement peu de différences
avec la population non affectée mais restent économiquement
auto-insuffisants suite aux opportunités d'emploi limitées par
leur niveau d'étude bas, à l'état de la santé
souvent malade, au stigmatisme, etc ce qui leur causent des difficultés
de subvention à leurs besoins quand bien même ces besoins seraient
augmentés par la maladie ou le traitement.
20
CHAP II. APPROCHE METHODOLOGIQUE ET PRESENTATION DU
MILIEU D'ETUDE
2.1 MATERIELS
2.1.1 Présentation du cadre d'étude
Il s'agit d'une étude d'observation descriptive
transversale basé sur un échantillonnage probabiliste tiré
systématiquement et dont l'objet est l'étude sur les facteurs
favorisant l'abandon des personnes vivant avec le VIH/SIDA au programme d'ARV
« cas des personnes vivant avec le VIH sous ARV au centre de santé
Byahi.
2.1.2 Population d'étude
Dans notre travail, la population mère est
représentée par l'ensemble de client de tout âge et sexe
confondu enrôlé au programme d'ARV au centre de santé Byahi
durant notre période d'étude. Cette population est
composée de 509 individus.
2.1.2.1 Détermination de la taille de
l'échantillon
Concernant la constitution de l'échantillon
d'après Freyssinet-Dominjon, 199726. « Il est rare qu'un
questionnaire soit administré à la totalité des personnes
sur lesquelles porte la recherche. Dans leur grande majorité, les
enquêtes ne sont pas exhaustives ; mais se limitent à un
échantillon de la population ».C'est dans ce cadre que le sondage a
porté sur un échantillon de 70 patients tirés
systématiquement dans un groupe de 509 PVVIH. La base de sondage est le
registre des patients sous ARV au centre de santé BYAHI.
2.1.2.2. Echantillon
Pour déterminer l'échantillon, nous nous sommes
servis de la liste complète des PVVIH
affilié au programme d'ARV au centre de santé
dont 70 PVVIH ont été tirés systématiquement.
N= 509 n = 70
26 FRYSSINET-DOMINJON, J, méthodes en sciences
sociales, Paris, Montchrestien, 1977, p91
21
2.2 Méthodes et techniques de collectes des
données
II.4.1 Méthodes utilisées
La méthode est un ensemble des principes
ordonnés, des règles intellectuelles permettant à faire
l'analyse en vue d'atteindre un résultat. Les méthodes suivantes
nous ont été utiles :
II.4.1.1. Méthode comparative
Elle nous a aidé à retrouver les
éléments de ressemblance et de dissemblance entre les faits
comparés. Cette méthode est utilisée dans plusieurs
sciences en vue de chercher les causes de ressemblances et dissemblance des
phénomènes comparés.
Au cours de notre travail, cette méthode nous a
aidé à distinguer comparativement les facteurs qui influencent le
non adhérence et les motivations d'adhérence au traitement ARV au
centre de santé BYAHI.
II.4.1.2 Méthode analytique
Elle nous a permis d'analyser, d'interpréter les
données recueillies en rapport avec notre sujet de recherche.
II.4.2. Technique de collecte des données.
Pendant notre étude, nous avons fait recours aux
techniques d'observation, technique d'interview, technique documentaire et
ensuite nous avons soumis à nos enquêtés des questionnaires
pour arriver à collecter les différentes données
nécessaires.
II.4.2.1. Technique d'observation
Nous avons observé les membres du groupe des
PVVIH/SIDA et les actes posés par ces derniers.
II.4.2.2. Technique d'interview
Elle nous a permis d'interviewer les PVVIH/SIDA afin
d'évaluer le niveau d'adhésion de ces dernières au service
d'ARV.
22
II.4.2.3. La technique documentaire
Elle nous a permis d'élaborer le cadre de
référence ; qui est une phase décisive de la recherche
ainsi que le cadre conceptuel qui identifie non seulement les variables
à l'étude ; mais aussi, les relations d'interdépendance et
d'intériorité. Un questionnaire a été donné
aux personnes infectées par le VIH/SIDA pour avoir d'amples
informations.
II.5. CONSIDERATION ETHIQUE
Le consentement libre et éclairé a
été sollicité auprès des participants avant le
commencement de l'enquête. Ils ont été rassurés de
la confidentialité et de l'anonymat.
En plus, certains ont eu le droit de se retirer à
chaque moment qu'ils voulaient. Le responsable du service ARV au centre de
santé Byahi a été averti en ce qui concerne la recherche
et le personnel dudit service a contribué au cours de ce travail comme
personne ressource.
II.6. DIFFICULTES RENCONTREES ET STRATEGIES POUR LES
CONTOURNER.
La durée de passation du
questionnaire a été relativement longue ; parce que chaque
patient doit passer une fois par mois pour s'approvisionner en
médicaments, nous avons jugé bon d'y être pendant cette
période afin d'optimiser la qualité de nos données
collectées.
II.7 PRESENTATION DU CENTRE DE SANTE BYAHI
II.7.1. Situation géographique
Nous avons mené notre étude au centre de
santé BYAHI situé dans le District de Rubavu, Province de l'Ouest
en République du Rwanda. Cette institution sanitaire est limitée
:
· Au nord par l'aire de santé CYANZARWE
· Au sud par l'aire de santé GACUBA II
27 NTAHOMPAGAZE.F, Etude évaluative de la
prise en charge psychosociale des personnes vivant avec le VIH/Sida,
Mémoire Inédit 2009-2010, p1
23
· A l'Est par l'aire de santé MURARA
· A L'Ouest par la République Démocratique du
Congo
II.7.2. Situation démographique
Le centre de santé BYAHI dessert une population de 19003
habitants
II.7.3. Situation socio-économique et
culturelle
La population desserte vit principalement du petit commerce,
de l'agriculture et de l'élevage. La majorité de cette population
fait le déplacement dans la ville frontalière de Goma pour y
chercher de l'emploi. L'on peut signaler aussi que cette population est
constituée en majorité par des personnes qui n'ont pas eu la
chance de faire les études secondaires et supérieures. On peut
noter aussi que cette population est animée par une culture
chrétienne dans une proportion au moins 90%, le reste sont soit des
musulmans ou sans religion.
II.7.4. Organisation sociale
La population s'organise en des groupements associatifs sous
forme des coopératives, les ethnies, tributs et clans n'ayant pas de
place au sein de celle-ci vue que beaucoup n'en tiennent pas compte.
II.7.5. Situation politico-administrative
Le centre de santé BYAHI est érigé dans
un secteur administratif avec 18 cellules comprenant 75 villages à la
base de l'administration.
Le secteur administratif est géré par un
Secrétaire Exécutif élu au suffrage indirect.
II.7.6. Causes de morbidité et
mortalité.
A. Causes de morbidité27
- Les infections respiratoires aigues
- Les verminoses
- Les affections osteoarticulaires
24
- Les gastrites
- Les affections cutanées
- Les traumatismes
- Les affections gynéco-obstétricales
- Les diarrhées
B. Causes de mortalité
- Le paludisme
- Les infections respiratoires inférieures
- Le Sida
- Les maladies métaboliques
- Les affections gynéco-obstétriques
25
CHAP. III. PRESENTATION DES RESULTATS
III.1. CARACTERISTIQUES DES REPONDANTS
Il est important de dégager les
caractéristiques des enquêtés, puisque c'est grâce
à celles-ci que l'on se présente qui est concerné. Si non,
l'interprétation et discussion des résultats peuvent avoir des
significations différentes pour plusieurs interprétations.
III.1.1 Age, sexe
Ces deux éléments sont utiles dans l'analyse
des données comme le montre le tableau suivant :
Tableau n°1 : Répartition des enquêtés
selon l'âge et le sexe
AGE
|
SEXE
|
TOTAL
|
|
Féminin
|
|
9
|
3
|
12
|
26-30
|
4
|
2
|
6
|
31-35
|
1
|
5
|
6
|
36-40
|
4
|
2
|
6
|
41-45
|
7
|
4
|
11
|
46-50
|
9
|
5
|
14
|
51-55
|
1
|
4
|
5
|
Plus de 55
|
4
|
6
|
10
|
TOTAL
|
39
|
31
|
70
|
|
Source : Résultats de notre travail, Mars 2014
Pour notre cas, l'âge et le sexe ont retenu notre
attention car l'une de ces caractéristiques peut influencer le
degré d'adhérence au traitement antirétroviral.
L'âge est une caractéristique importante d'une
population car, il renseigne dans notre cas la capacité de prendre une
décision d'adhérer librement ou non à un traitement
quelconque.
26
La majorité de nos enquêtés sont
âgés de plus de 40ans, c'est-à-dire 40 sur 70 soit 57,1%
dont 15 dépassent 50 ans y compris 5 hommes et 10 femmes. Le reste de
nos enquêtés sont âgés de moins de 40 ans.
C'est-à-dire qu'ils ont entre 20 et 40 ans dont 18 cas de moins de 30
ans.
III.1.2 Instruction
Le niveau d'instruction renseigne sur la capacité de
lire les instructions médicales et de respecter l'heure de prise des
comprimés. Le tableau suivant nous donne les détails.
Tableau n°II : Répartition des participants
selon le niveau d'instruction
Niveau d'étude
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Primaire
|
12
|
8
|
20
|
28,6
|
Post-primaire
|
7
|
9
|
16
|
22,9
|
Secondaire
|
4
|
5
|
9
|
12,8
|
Supérieur
|
1
|
3
|
4
|
5,7
|
Jamais à l'école
|
12
|
9
|
21
|
30
|
Total
|
36
|
34
|
70
|
100
|
|
SOURCE : Résultats de notre travail, Mars 20014
Il ressort de ce tableau comme nous le constatons que la
majorité de nos répondants n'ont pas été à
l'école soit 30% suivi de personnes ayant fait seulement l'école
primaire soit 28,6%, 22,9 ont fait 2 à 3ans post primaire en formation
des métiers, 12,9% ont été à l'école
secondaire, au cours de notre enquête que 4 personnes seulement soit 5,7%
ont fait les études supérieures
Partant de ces données, nos répondant ont la
difficulté de capter facilement les informations sur le traitement
antirétroviraux.
III.1.3 Profession
C'est à partir de ce tableau que nous avons compris la
capacité de nos enquêtés.
27
Tableau n°III : Répartition des participants
selon la profession
Profession
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Cultivateur
|
30
|
26
|
56
|
80
|
Commerçant
|
3
|
4
|
7
|
10
|
Etudiant
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Employé du secteur public
|
0
|
7
|
7
|
10
|
Employé du secteur privé
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
37
|
33
|
70
|
100
|
|
SOURCE : Résultats de notre travail, mars 2014
Nos enquêtés sous ARV ont besoins
d'améliorer le régime alimentaire et les conditions de
santé dont le souci de se faire soigner à temps. Au cours de
notre travail, la profession nous a renseigné sur le pouvoir
économique permettant au patient de répondre à ces besoins
ci-haut cités.
Au moment où une personne infectée doit
améliorer ses conditions de vie liées à l'infection 80% de
nos enquêtés sous ARV au centre de santé sont des
cultivateurs, les employeurs du secteur public représentent 10% tandis
que 10% sont des commerçants.
III.2 PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE
PROPREMENT DIT
Cette partie nous donne des résultats ressortis dans
notre enquête. Les données chiffrées recueillies au cours
de notre recherche sont présentées en chiffres bruts et en
pourcentage sous forme des tableaux.
III.2.1. Attentes des patients avant le début du
traitement ARV
Les attentes nous renseignent sur le niveau de confiance des
patients en rapport avec le traitement antirétroviral. Sur ce point une
personne
avait droit de donner plusieurs réponses. Le tableau
suivant donne la proportion des avis des patients vis-à-vis des
antirétroviraux.
28
Tableau n° IV : Répartition des participants
suivant les attentes
Attentes
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Vivre plus long temps
|
25
|
20
|
45
|
64,2
|
Guérir le SIDA
|
3
|
2
|
5
|
7,2
|
Reprendre la force
|
7
|
13
|
20
|
28,6
|
Autres
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
35
|
35
|
70
|
100
|
|
Source : Résultats de notre travail, Avril 2014
L'attente citée principalement par les
enquêtés rencontrés est que le traitement ARV devrait aider
à vivre plus long temps et à mener une meilleure vie comme les
autres non infectés comme le montre ce tableau, 64,2% de nos
répondants avaient l'espoir qu'en prenant le traitement ARV, la vie
serait prolongée.
C'est dans ce sens que nos répondants à 28,6%
pensaient qu'avec les antirétroviraux, vont reprendre de la force et 7,2
croient sans doute qu'ils seront guéris grâce aux
antirétroviraux.
Actuellement, surtout les femmes pensent que le ARV
guérira du SIDA comme le témoigne une femme de 35 ans qui est
sous traitement depuis janvier 2010 : «Nkurikije uko narimeze
mbere yogufata imiti, nihebye, mbese ngiye gupfa ; none ubu ubuzima nibwiza pee
!mbona iyi miti izadukiza SIDA ndabyizeye = Me référant sur mon
état avant le traitement, désespérée, sur le point
de mourir ; actuellement ma vie est bonne, pleine de force ! Je pense que ces
médicaments nous guérirons le SIDA, je l'espère.
»
Contrairement aux autres, une femme de 38 ans sous ARV au
centre de santé BYAHI dans son témoignage, a dit : «
je ne voulais pas prendre ce traitement. Vraiment avaler les
comprimés chaque jour à vie ; ce n'est pas facile. Même si
je sais que ledit traitement aide pas mal des personnes infectées ;
quant à moi je devrais le prendre dans les 5 ans à venir ou non
».
29
III.2.2 Défis au traitement
antirétroviral
Les défis face au traitement ARV ont été
soulignés par nos repondants dans le tableau suivant. Au cours
d'entretien sur ce point une personne avait droit de donner plusieurs
réponses.
Tableau n° V : Répartition des
répondants par défis rencontrés
Défis
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Effets secondaires
|
25
|
22
|
47
|
67,2
|
Augmentation du désire
sexuel
|
8
|
4
|
12
|
17,2
|
Appétit exagéré
|
2
|
1
|
3
|
4,2
|
Stigmate
|
4
|
1
|
5
|
7,2
|
Interdiction aux certaines
habitudes dans la vie quotidienne
|
2
|
1
|
3
|
4,2
|
Total
|
41
|
29
|
70
|
100
|
|
Source : Résultats de notre travail, Mars 2014
Comme nous le constatons dans le tableau ci-dessus, 67,2% de
nos enquêtés accusent les effets secondaires indésirables
au traitement ARV, parmi nos enquêtés 12, soit 17,2% ont
déclaré avoir eu une augmentation de désire sexuel et que
seulement 4,2% ont déclaré l'appétit exagéré
; ainsi que 7,2% qui ont accusé le stigmate comme contrainte
rencontré au cours du traitement ARV. Un autre défis, nos
enquêtés à 4,2% nous ont parlé de l'interdiction aux
certaines habitudes dans la vie quotidienne comme
l'alcool et le tabac, utilisation du condom au sein du couple
concordant positif ou avec discordance des résultats etc.
En parlant des défis rencontrés au cours du
traitement ARV, nos répondants nous ont donné certaines
particularités pour le femmes et pour les hommes.
Une femme de 28 ans nous a revelé le grand
défis pour les femmes en général : «
narimfite amaguru meza nakundwaga n'abagabo bakayankundira,
mbese
Le facteur primordial souligné par la majorité
des participants dans notre enquête, c'est la conservation de
l'appétit soit 31,4%. Le traitement antirétroviral donne des
résultats
30
nicyocyiza nagiraga ; none kubera imiti amaguru
yaranyunyutse wagirango n'imirishyo y'ingoma. Ubu nsigaye nambara ibigera
kubirenge, kandi ubundi nikundiraga mini jupe yaramberaga. Mubyukuri iyonjya
kumenya ko bizagenda kuriya, ntabwo narikunywa ARV. Narikureka nkapfa, nugupfa
no gupfa nubundi. Erega umugore arangwa na taille ndetse n'amaguru meza=
j'avais des très belles jambes que les hommes aimaient, donc
c'était ma seule caractéristique de beauté ; mais avec le
traitement, elles sont atrophiées, cachectiques, on dirait des
bâtonnés de tambour et je suis obligée de porter une longue
jupe jusqu'au talon. Si j'avais su, je devrais laisser ce traitement ;
après tout c'est la mort ».
Quant aux hommes, l'arrêt d'alcool et de tabac est une
grande barrière pour eux. Les hommes enquêtés, à
100% ont affirmé qu'ils continuent de prendre d'alcool voir même
impossible pour certains d'arrêter complètement cette habitude.
III.2.3. Motivations à l'adhérence aux
ARVs
Plusieurs facteurs d'adhérence ont été
indiqués par nos répondants dans le tableau suivant. Sur ce sujet
une personne peut avoir plusieurs motivations d'où des réponses
multiples.
Tableau n°VI : Répartition des
participants selon la motivation à l'adhérence au
traitement
Motivation
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Reprise de poids
|
11
|
9
|
20
|
28,6
|
Reprise de la force
|
3
|
2
|
5
|
7,1
|
Disparition des infections
opportunistes
|
4
|
5
|
9
|
12,9
|
ARV=Vie
|
8
|
6
|
14
|
20
|
Conservation de l'appétit
|
10
|
12
|
22
|
31,4
|
TOTAL
|
36
|
34
|
70
|
100
|
|
Source : Résultats de notre travail, mars 2014
31
miraculeux dont l'amélioration de la vie ainsi la
reprise de poids prend la deuxième place comme c'est bien
détaillé dans le tableau soit 28,6%, et certains croient que les
ARV sont égaux à la vie soit 20% ce qui stimule les patients sous
ARV à adhérer rigoureusement au traitement. Nous remarquons que
les ARV contribuent à la disparition des infections opportunistes
à 12,9% tandis que la reprise de la force est constatée à
7,1%.
III.2.4 Causes d'abandon ou d'arrêt du traitement
antirétroviral
Pour les cas d'abandon, la responsabilité est
partagée par plusieurs parties. Il existe des causes liées aux
médicaments, les autres liées aux prestataires des services de
prises en charges des PVVIH et enfin les autres sont intimement liées
aux patients eux-mêmes. Le tableau suivant nous donne les détails.
Comme ci haut signalé, les causes d'abandons peuvent être
variées pour une seule personne.
Tableau n°VII : Répartition des participants
selon les causes d'abandon du traitement ARV
Causes
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Effets secondaires
|
7
|
8
|
15
|
21,4
|
Durée du traitement
|
10
|
6
|
16
|
22,9
|
Qualité d'accueil
|
8
|
12
|
20
|
28,5
|
Croyance religieuse
|
4
|
9
|
13
|
18,6
|
Patients indisciplinés
|
2
|
4
|
6
|
8,6
|
TOTAL
|
31
|
39
|
70
|
100
|
|
Source : Résultats de notre travail, mars 2014
Le mauvais accueil a été relaté à
28,5% par nos enquêtés comme facteur prépondérant
à la mauvaise adhérence ou abandon total au traitement
antirétroviral au centre de santé BYAHI.
Comme nous témoigne cet homme de 49ans sous ARV en ces
termes : « le personnel d'ici nous traite comme des animaux, parmi les
femmes qui sont attachées à ce service nous harcèlent avec
des projections des paroles discriminatoires, malheureusement
32
elles ne savent pas que la vie est vis versa. Elles nous
accueillent avec méfiance et mépris de façon qu'on peut
laisser le traitement ; seulement on n'a pas de choix pour sauver notre vie
».
Nous avons recueilli le même témoignage
auprès d'un cas `abandon dans les mots ci-après : « j'ai
arrêté le traitement d'ARV en septembre 2012 ; le jour
d'approvisionnement en médicaments j'étais malade et j'ai
envoyé mon mari, on l'a refusé ces médicaments. Quelques
jours après, j'ai repris la forme et je suis retournée au centre
de santé, malgré les explications le médecin et son
assistante sociale m'ont refusé également le traitement et voir
même suivie par des insultes provenant de l'assistante sociale qui m'a
dit que je n'aurai plus de traitement au centre de santé BYAHI au si
long temps qu'elle serai encore au service. Alors ça fait une
année que je n'ai pas eu le traitement, c'est pourquoi je me suis
décidé d'aller prendre le traitement ailleurs. Comme nous
constatons dans le tableau, prendreles comprimés chaque jour à
vie n'est pas aussi facile c'est pourquoi 22,9% de nos répondants ont
soulevé ce point comme étant à la base de l'abandon du
traitement. Les effets secondaires ont été cités parmi les
défis rencontrés au cours du traitement. C'est pourquoi nos
enquêtés ont souligné encore une fois les effets
secondaires sévères parmi les causes d'abandon comme le
confirment 21,4% de nos répondants.
Un homme de 36ans nous confirme qu'il a
développé une nécrose de la tête fémorale
à cause du traitement ARV, aujourd'hui il marche sur les
béquilles.
La croyance religieuse a été soulignée
par nos enquêtés à 18,6% comme motif de mauvaise
adhérence pour certains. Une personne séropositive rencontre
plusieurs problèmes tels que : le désespoir pour l'avenir,
l'isolement pour certains, la stigmatisation et les effets des
médicaments qui ne sont pas moindre ; par conséquent cette
personne est obligé à s'abriter à Dieu à travers
les religions.
L'indiscipline de PVVIH est aussi signalée à
8,6% de nos répondants comme facteur de mauvaise adhésion au
traitement antirétroviral. La plupart des hommes séropositifs ont
difficultés d'arrêter l'alcool pendant le traitement à vie
; ils préfèrent en prendre en petite quantité à
table, par contre les femmes séropositives se trouvent confronter aux
problèmes liés à l'arrêt de consommation du tabac
à sucer où à croquer.
33
III.2.5 Expériences alimentaires liées au
traitement antirétroviral
Au cours d'entretien mené avec os enquêtés
qui sont sous traitement ARV, ils nous ont partagé plusieurs
problèmes liés au régime alimentaire conseillé par
l'équipe traitant.
Tableau n°VIII : Répartition des
participants selon le nombre des repas
Nombre des repas par jour
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
3 fois par jour
|
0
|
1
|
1
|
1,4
|
2fois par jour
|
4
|
8
|
12
|
17,1
|
1 fois par jour
|
18
|
20
|
38
|
54,3
|
Jeûne à maintes reprises
|
7
|
12
|
19
|
27,2
|
TOTAL
|
29
|
41
|
70
|
100
|
|
Source : Résultats de notre travail, mars 2014
Les aliments pauvres et insuffisants en qualité et en
quantité sont mis en cause pour une mauvaise adhérence au
traitement, comme le tableau ci-dessus le montre 54,3% des
enquêtés ne mangent qu'une seule fois par jour ; 27% restent en
maintes reprises sans manger. Cette situation est accusée de contraindre
une bonne adhésion au traitement ARV. Seulement 17,1% y parviennent deux
fois par jour et 1,4% mange trois fois par jour.
La plupart des patients sont cultivateurs, soit 80% de nos
répondants. Quant à eux trouver de quoi manger, ils doivent se
donner aux travaux ardus alors que leur état de santé
nécessite un repas équilibré et un repos.
III.2.6. Dépenses occasionnées par le
traitement antirétroviral
Après avoir causé avec nos
enquêtés sous ARV au centre de santé BYAHI, ils ont
évoqué les coûts additionnels au traitement souvent qui
gênent voire même entravent l'adhérence et la
réussite du traitement antirétroviral.
34
Tableau n°IX : Présentation des
dépenses occasionnelles aux ARV par mois
Dépenses
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Transports (900-7000Frw) par mois
|
5
|
8
|
13
|
18,6
|
A pied
|
2
|
6
|
8
|
11,4
|
Achat des fruits (3000-
10000Frw) par mois
|
2
|
4
|
6
|
8,5
|
Sans moyen
|
18
|
22
|
40
|
57,2
|
Autres régimes exigés par le médecin
(2500-9000)par mois
|
2
|
1
|
3
|
4,3
|
TOTAL
|
29
|
41
|
70
|
100
|
|
Source : Résultats de notre travail, Mars 20014
Les patients sous ARV souvent sont obligés de
s'acquiter de l'argent soit de transport pour les consultations
médicales programmés par le médecin pour le suivi et la
réquisition des ARV, soit pour acheter des fruits et autres
régimes exigés par le médecin.
Dans le tableau IX ci-dessus 8,5% de nos
enquêtés utilisent entre 3000 et 10000Frw par mois pour l'achat
des fruits afin de redonner la force à leur corps, 18,6% de nos
répondants ont affirmés avoir dépensé entre 900 et
7000Frw pour le transport par mois soit pour l'approvisionnement en
médicaments soit pour les consultations médicales, tandis que
57,2% ont déclaré n'avoir pas de moyen pour effectuer des
dépenses ; par contre 4,3% affirment que les régimes
exigés par le médecin leur coûte facilement entre 2500 et
9000Frw par mois. Les piétons parmi nos enquêtés
représentent 11,4%.
35
CHAP. IV : DISCUSSION DES RESULTATS ET VERIFICATION
DES HYPOTHESES
Cette partie de discussion des résultats est de grande
valeur, puis qu'elle essaie de montrer à quel degré les
hypothèses de recherche ont été confirmées ou
infirmées ; c'est une occasion aussi de vérifier si les objectifs
ont été pleinement atteints.
Notre recherche était de vérifier si le
régime alimentaire pauvre, insuffisant et les effets secondaires
liés aux médicaments pourraient contribuer au non où
à une mauvaise adhérence au traitement antirétroviral.
Les données suivantes ont confirmé cette
hypothèse : Même si la conservation d'appétit est
soulignée parmi les motivations à l'adhérence au
traitement ; nos enquêtés réclament qu'ils n'ont pas,
où trouvent difficilement à manger.
Comparant nos résultats à ceux d'une
étude menée au Mali sur les caractéristiques
socio-économiques des PVV sous ARV en 2003, étude qui a
remarqué que le chômage est plus élevé chez les
hommes (12%) que chez les femmes (10%), par conséquent leur alimentation
est aussi défectueuse. Cette étude a conclue en disant que 55%
des PVV ne travaillent pas pour des raisons de manque d'emploi et 41% pour des
raisons de santé28.
Pour eux, le fait d'avoir l'appétit
exagéré décourage les patients à prendre les
comprimés voir même l'arrêt du traitement. Nous pouvons
signaler aussi que parmi nos enquêtés qui sont sous ARV au centre
de santé Byahi, 81,5% ne mangent qu'une seule fois ou non par jour et
que 57,2% par manque de moyen ne trouvent pas de régime alimentaire
prescrit par le médecin. C'est-à-dire les fruits et autres.
Nos enquêtés sous ARV au CS Byahi ont
affirmé que le résultat du traitement antirétroviral est
miraculeux mais les effets secondaires qui en découlent
découragent les patients sous traitement et les autres en attente sont
réticents à débuter les ARV.
28 OMS et ONUSIDA, Rapport sur la Santé et
droit de l'homme, Mars 2006
36
Il existe plusieurs facteurs de non ou de mauvaise
adhérence au traitement antirétroviral ; parmi eux nos
enquêtés ont ciblé les causes liées aux prestataires
des services à savoir la distraction et le mauvais accueil des
patients.
Nos répondants sous ARV au CS Byahi, 28,5% affirment
que la qualité d'accueil est décourageant, et plusieurs
témoignages ont été émis sur ce point où
tous convergent sur la méfiance, le mépris et la distraction
comme éléments caractérisant l'accueil des patients sous
ARV au CS Byahi.
Poursuivant nos recherches nous avons eu la chance de
rencontrer les cas d'abandon, parmi les causes d'arrêt du traitement, ils
ont évoqué entre autre le fait d'être insultés,
refoulés et offensés à maintes reprise par le personnel de
service ARV au centre de santé Byahi à cause de malentendus des
instructions médicales et ils ont finis par abandonner
complètement le traitement.
Dans l'entretien que nous avons eu avec les prestataires de
ce service, une conseillère nous a confirmé cette assertion dans
ces mots : « iyo umurwayi asibye imiti cyangwa cyangwa akicha
gahunda yahawe na muganga, tumufata nk'umunyabyaha = le non
respect du rendez-vous médical ou des instructions en rapport avec les
médicaments ; pour nous c'est un péché insupportable......
».
Une étude menée au Niger et au Madagascar sur
l'accessibilité des PVVIH au traitement ARV a trouvé parmi les
raisons qui entravent cette accessibilité il y a : l'insuffisance des
bureaux de dispensation des médicaments car tous les sites n'avaient
qu'un seul endroit où l'on peut se procurer ses ARV, tous les pays
connaissent des ruptures de stocks en ARV et le retard de livraison de la part
des fournisseurs de médicaments. Egalement, l'insuffisance du personnel
affecté dans les services ARV fait l'objet des occasions de
consultations médicales ratées par les PVVIH ce qui le conduisent
au révolte et l'abandon au traitement29.
En conclusion de cette partie, l'organisation du service peut
être à l'origine d'abandon du programme ARV par les PVV et pour
notre étude ; l'IEC sur l'observance et l'adhérence qui n'est pas
systématique chaque fois que les PVV répondent aux rendez-
29 OMS, Rapport sur
l'épidémie mondiale de SIDA 2008, p 134
37
vous de la trithérapie, le temps d'attente long
évoqué par 13.1% et le fait de ne pas trouver le médecin
chaque fois que les PVV veulent le consulter influent négativement sur
l'adhérence des PVV au programme ARV. C'est dans cette optique que notre
deuxième hypothèse relatant la qualité d'accueil est
confirmée.
A la troisième position de notre préoccupation
tout au départ de ce travail, nous avons mentionné
l'inaccessibilité géographique et économique des services
de prise en charge des PVVIH, qui pourrait entraver l'utilisation des services
de prévention du VIH.
Au cours d'entretien avec nos enquêtés sous ARV
au centre de santé Byahi, nous avons constaté que 18,6% trouvent
difficilement des frais de transport pour l'approvisionnement en
médicaments ; le reste marche à pied.
Comme le dit une femme de 36 ans sous ARV au CS Byahi, «
sinabona amafaranga ya burigihe yokujya kwa muganga. Ngenda
n'amaguru nkoresha amasaha hafi 2 ngo ngereyo, gusa biravuna kubera intege nke.
Birumvikana harubwo nsiba kubera uko naramutse. Je ne peux pas
trouver des frais de transport pour chaque visite médicale, seulement je
suis obligé d'y aller à pied. Il me faut quasiment 2 heures
d'aller, c'est fatiguant, il m'arrive de rater des rendez-vous à cause
de fatigue ».
Une infirmière de service ARV au centre de
santé Byahi confirme l'aveu de cette patiente. Elle nous a dit que le
problème rencontré dans ce service, est lié au non respect
de rendez-vous. La majorité des patients se présentent au service
avec un retard de 6 jours par rapport à la date prévue de
rendez-vous.
Comme justification de retard, ils accusent d'une part manque
de frais de transport et d'autre part la fatigue car ils n'ont pas à
manger. Elle a signalé qu'il est prévu des visites à
domicile pour les cas des retards et des abandons mais le service n'a pas de
personnel suffisant chargé de suivi et des visites.
Une autre infirmière conseillère de service ARV
a abordé dans le même sens en dégageant les autres
contraintes qui peuvent gêner le suivi d'adhérence. C'est sur ce
qu'elle a signalé le manque de formation sur les outils utilisés
dans le suivi médical, psychosocial des patients et des visites à
domiciles sous ARV.Dans la mesure de vérification de nos
hypothèses, ce constant et ces aveux vérifient la deuxième
hypothèse de notre travail.
38
CHAP. V. IMPLANTATION D'UN PROGRAMME DE SANTE VISA
L'AMELIORATION DE LA QUALITE D'ADHERENCE AUX ARV.
Titre du programme : Renforcement et
décentralisation des services ARV dans tous les postes de santé
de l'aire de santé Byahi.
Secteur : infrastructure sanitaire
Localisation du programme : Zone de
rayonnement de l'aire de santé Byahi (postes de santé)
Durée du programme : 2 ans
Budget estimatif du PROGRAMME : 207000000
Frw
V.1 NECESSITE DU PROGRAMME
La décentralisation des services ARV dans tous les
postes de santé peuvent jouer un rôle très important dans
l'amélioration de la qualité d'adhérence aux traitements
ARV car les résultats de notre recherche ont montré que 18,6% de
nos enquêtés utilisent entre 900 Frw et 7000Frw de transport par
mois soit pour l'approvisionnement en médicaments soit pour les
consultations médicales tandis que 11,4% marchent une longue distance
à pied malgré leur état de santé.
V.2. LES GRANDES LIGNES DU PROGRAMME
- Mettre en place les infrastructures pouvant servir le
programme ARV dans chaque poste de santé.
- Rendre disponible le paquet minimum de service ARV (le
personnel formés : les infirmières conseillères,
assistantes sociales, infirmières formées pouvant initier le
traitement sous supervision d'un médecin, avoir un équipement
suffisant, avoir un système de gestion des médicaments ARV
etc.
39
Tableau X : Grandes lignes du programme
DOMAINE
|
OBJECTIFS
|
PROJETS
|
MILIEU
|
INDICATEURS
|
Constructio
n des bureaux
|
Créer et rendre
disponible les bureaux appropriés aux services ARV
|
Construction et réhabilitation des bureaux
|
Secteur de Rubavu
|
13 postes de santé ont tous des bureaux
appropriés pour la distribution des ARV et autres soins
associés
|
Formation
|
Renforcer les capacités du personnel appelé
à
travailler aux services ARVs pour qu'ils y aient
une formation solide dans tous les aspects de
prise en charge des PVVIH
|
Formation et recyclage du personnel
|
Secteur de Rubavu
|
- Au moins 2 infirmiers dans chaque poste de santé
sont
formés en matière de counseling, initiation aux
ARV, IEC, etc.
- Au moins 1 assistante sociale dans chaque poste de
santé
est formée en matière de
counseling, suivi sur l'adhérence, et IEC.
- au moins 1 médecin au
niveau du secteur sera formé
pour faire la supervision une fois la semaine dans chaque
poste de santé,
- Au moins 10 pairs éducateurs pour ARV sont au niveau de
chaque poste de santé
|
Equipemen t
|
Equiper les postes de
santé dans les aspects de prise en charge des PVVIH
|
Fourniture d'équipemen ts
|
Secteur de Rubavu
|
Nombre et types de matériels reçus
|
|
40
V.3.OBJECTIFS DU PROGRAMME
V.3.1. Créer et rendre disponible les bureaux
appropriés aux services ARV
La première étape : cet
objectif va consister à inventorier les postes de santé qui ont
des bureaux qui peuvent servir le programme ARV, lister encore les postes de
santé qui ont des bureaux ; mais, qu'il faut réhabiliter et enfin
recenser les postes de santé au sein desquels il faut construire de
nouveau les bureaux.
La deuxième étape : dans cette étape,
les activités de construction et de réhabilitation vont
commencer.
V.3.2 Renforcer les capacités du personnel
appelé à travailler aux services ARVs pour qu'ils aient une
formation solide dans tous les aspects de prise en charge des PVVIH.
Cet objectif vise à faire des formations
différentes à tous les niveaux :
- Au moins 2 infirmiers dans chaque poste de santé
seront formés en matière de counseling, initiation des ARV, IEC,
etc ;
- Au moins 1 assistante sociale dans chaque poste de
santé sera formée en matière de counseling, suivi sur
l'adhérence et IEC,
- Au moins 1 médecin au niveau du secteur sera
formé pour faire la supervision une fois la semaine dans chaque poste de
santé
- Au moins 10 pairs éducateurs sous ARV sont au niveau
de chaque poste de santé.
V.3.3. Equiper les postes de santé dans les aspects
de prise en charge des PVVIH.
Ces équipements seront rendues disponibles à
tous les niveaux : médicaments ARV, les médicaments d'autres
infections opportunistes comme le Bactrim, les équipements mobiliers,
l'équipement en matériels d'IEC, etc.
L'hôpital de Gisenyi va assumer la coordination et la
supervision quotidienne du programme ARV dans chaque poste de santé
41
V.4. LES OPPORTUNITES D'EXECUTION DU PROGRAMME
Comme opportunités d'exécution de ce programme,
nous disposons :
· Des techniciens en santé publique qui vaut assurer
la supervision du
programme ;
· Beaucoup d'ONGs qui financent le secteur de Rubavu
dans le domaine de santé : CARITAS RWANDA, GLOBAL FUND, Imbuto
Foundation
· Des chargés d'affaires sociales au niveau du
secteur ayant la santé dans ses attributions,
· Des animateurs de santé communautaire
suffisants par cellule
· Des infirmiers responsables de poste de santé
qui sont tous formés en matière de prise en charge des PVVIH ;
· Des personnels de santé au niveau des centres
de santé et des postes de santé ;
Ce programme sera disponible auprès de la population
qui est ici la cliente potentielle.
V.5 DIFFERENTS ACTEURS DU PROGRAMME
La grandeur et l'importance de ce programme exigent
l'implication et la participation de différents acteurs à
plusieurs niveaux, notamment :
1. le Ministère de la santé
Le minisanté sera chargé d'élaborer les
politiques de santé tout en définissant le paquet
minimum de service ARV, ledit ministère va payer le
personnel affecté à
l'accomplissement des activités
prévues dans ce programme.
2. L'Hôpital de Gisenyi
3. 42
Le secteur de Rubavu
Le secteur de Rubavu va assurer le plaidoyer auprès
des bailleurs de fonds pour financer les différents travaux cités
ci-hauts. En plus de cela, le District s'occupera de la mise en oeuvre, suivi
et évaluation de ce programme.
4. Les ONGs
Ils vont couvrir les besoins financiers, à savoir ; la
construction et la réhabilitation des bureaux, l'achat des
équipements, financer toute sorte de formations prévues, ils vont
aussi financer la prime du personnel à travers le PBF.
5. La communauté
La communauté avec les pairs éducateurs vont aider
tout le monde à comprendre le bien fondé de fréquenter les
services de prise en charge des PVVIH, c'est dans ce cadre que le stigma va
disparaître.
6. Les animateurs de santé
communautaires
Ces agents seront chargés de mener les actions
d'éducation sanitaire et la mobilisation auprès de la
population.
V.6. LES CONDITIONS CRITIQUES DE LA MISE EN RUVRE DE CE
PROGRAMME
Le programme de renforcement et décentralisation des
services ARV dans tous les postes de santé de l'aire de santé
Byahi supervisés par l'Hôpital de Gisenyi réussira à
condition qu'il y ait :
- M'engagement politiques des autorités ;
- La disponibilité de fonds pour financer les travaux
qui tiennent compte de bonnes conditions sanitaires et du programme de
développement face à une pauvreté
généralisée ;
43
- Le renforcement des capacités du personnel et leur
disponibilité ; - La stabilité du personnel dans les services ARV
;
- L'initiative et la bonne compréhension du personnel
médical et paramédical vis-à-vis du problème ;
- La participation communautaire ;
- Le renforcement des activités de suivi et
évaluation par les autorités compétentes.
V.7 HYPOTHESES, RISQUES ET FLEXIBILITE DU PROGRAMME
Dans tout PROGRAMME, il faut s'appuyer sur l'hypothèse de
sa mise en exécution. Cependant, il ne faut pas oublier de penser aux
risques éventuels et envisager les voies de sorties (flexibilité
du programme).
V.7.1 Hypothèses
Ce programme contribuera d'une façon significative
à l'amélioration de la qualité d'adhérence des
personnes sous ARV parce que :
- Le problème d'inaccessibilité aux services ARV
sera résolu
- Tout le personnel utilisé dans les services ARV seront
formés à tout les niveaux - Les bureaux qui inspirent la
confidentialité seront perfectionnés ;
- La contribution de la communauté et des pairs
éducateurs pour la promotion de la santé sera
améliorée ;
V.7.2. Risques potentiels
- Le manque de financement en général
- De nombreux ONG de USAID ne construisent pas ; - L'insuffisance
du personnel de santé
44
V.7.3. Flexibilité du programme
En cas de manque de financement, le programme pourrait diminuer
le nombre des postes de santé qui vont démarrer les services ARV
par exemple 3/4 peuvent commencer car ils disposent déjà des
locaux.
V.8. SYNTHESE DU BUDGET ESTIMATIF POUR CE PROGRAMME
Tableau n° XI : Synthèse du budget
Ordre
|
Grands projets à réaliser
|
Montant total
estimatif (Frw)
|
Source de financement
|
1
|
Construction et
réhabilitation des bureaux
|
130000000
|
Minisanté, CARITAS
RWANDA, GLOBAL
FUND
|
2
|
Formation et recyclage du personnel
|
12000000
|
Minisanté, CARITAS
RWANDA, GLOBAL
FUND
|
3
|
Fourniture d'équipements
|
65000000
|
Minisanté, CARITAS
RWANDA, GLOBAL
FUND
|
|
Total
|
207000000
|
|
Source : nos estimations budgétaires
Nos enquêtés sous ARV au centre de santé
BYAHI dans son ensemble affirment que le résultat du traitement
antirétriviral est miraculeux ; mais, les effets secondaires qui en
45
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
A. CONCLUSION GENERALE
Dans ce travail, nous avons traité le sujet
intitulé « facteurs favorisant l'abandon des PVVIH au
programme d'ARV : cas du centre de santé BYAHI ».
Pour mieux traiter ce sujet nous avons fixé trois
hypothèses suivantes qui ont été vérifiées
tout au long de ce travail :
- Les effets secondaires des ARV seraient à la base de
l'abandon des PVVIH au service
d'Antirétroviral.
- la qualité d'accueil et des conseils au service ARV au
centre de santé Byahi serait à
la base de l'abandon des PVVIH au programme d'ARV
- l'inaccessibilité géographique et
économique aux services de prise en charge des
PVVIH entrave l'utilisation des services de prévention du
VIH
Les objectifs poursuivis durant notre recherche sont :
- Déterminer les facteurs qui sont à la base de
l'abandon des PVVIH/SIDA au
programme d'ARV vis-à-vis du taux de ces derniers.
- Faire l'Etat de lieu de l'organisation de service
- Déterminer le niveau de la prise en charge psychosociale
des PVVIH/SIDA
Les objectifs ont été atteints pleinement
grâces aux techniques documentaires, d'observation, d'entretien,
d'échantillonnage et aux méthodes comparative et analytique.
Une des caractéristiques de nos répondants sous
ARV au centre de santé BYAHI est qu'ils ont fréquenté au
moins l'école primaire et majoritairement sont cultivateurs car ils
représentent 80% et ceux-ci doivent se donner aux travaux ardus pour
trouver quoi manger ; alors que leur état de santé
nécessite un repas équilibré et un repos.
46
découlent, découragent les patients sous
traitement et les autres en attente sont réticents à
débuter les ARV.
Durant notre travail, nous avons rencontré les cas
d'abandon, parmi les causes concrètes d'arrêt du traitement, ils
ont évoqué le fait d'être insultés refoulés
et offensés à maintes reprise par le personnel de service ARV au
centre de santé BYAHI à cause de malentendus des instructions
médicales et ils ont finis par abandonner complètement le
traitement.
Le problème rencontré par le personnel de
service ARV, est lié au non respect de rendez-vous.
B. RECOMMANDATIONS
A la fin de ce travail, nous émettons certaines
recommandations visant à améliorer l'adhésion au
traitement antiretroviral ; nous nous adressons au ministère de la
santé, au centre de santé Byahi, au personnel de service ARV et
aux patients sous traitement antirétriviral.
1. Au ministère de la santé
- Décentraliser le traitement
antiretroviral jusqu'au niveau des postes de santé ;
- Former, initier et autoriser les
infirmiers à instaurer et à suivre les patients sous traitement
antiretroviral.
2. Au centre de santé BYAHI
- Former spécialement des conseillers
en VIH/SIDA pour accompagner des patients adultes et enfants tout au long de
leur traitement ;
- Affecter infirmier de l'expression
rwandaise au service ARV afin de bien mener la prise en charge médicale,
psychosociale et le suivi d'adhérence des patients sous ARV car la
langue a été signalée comme une barrière ;
- Organiser des formations sur des outils
utilisés dans le suivi médical,
psychosocial et adhérence en faveur du personnel de
service ARV afin d'éviter l'abandon au traitement.
47
- Recruter un personnel chargé de
visite à domicile et de suivi de traitement.
3. Au personnel de service ARV
- Revoir et améliorer la
qualité d'accueil et de conseil car les patients sous ARV ont besoins
d'être accompagné non seulement sur le plan médical ; mais
aussi, sur le plan psychosocial tout au long du traitement ;
- Renforcer des visites à domicile
afin de prévenir des résistances au traitement antiretroviral.
4. Aux patients sous ARV au CS Byahi
- Prendre le traitement soigneusement et
scrupuleusement car tout arrêt sans avis médical risquerait de
créer plus de difficultés que de ne pas avoir commencé le
traitement du tout.
5. Prospectives d'avenir pour les recherches relatives à
notre sujet
Comme nous l'avons signalé au départ, notre
travail n'a pas exploré tous les domaines en rapport avec la prise en
charge des patients sous traitement antiretroviral ; c'est dans ce cadre que
nous interpellons aux chercheurs ultérieurs d'étudier :
· Le rôle de la communauté dans la prise en
charge des PVVIH sous ARV surtout en matière d'adhérence au
traitement ;
· La contribution de la mutuelle de santé
à la prise en charge globale des PVVIH.
48
ANNEXES
49
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
AVANT-PROPOS
Nous sommes étudiant de deuxième licence en
Santé Publique à l'Université des Hautes Technologies des
Grands Lacs « UHTGL » en sigle.
Nous menons une étude sur « Les facteurs
favorisant l'abandon des PVVIH au programme d'ARV cas spécifique du C.S
Byahi du 1er janvier au 30 juin 2014
En répondant à ce questionnaire, vous aurez
contribué à la compréhension plus objective de cette
réalité. C'est à ce titre que nous sollicitons votre
expérience en cette matière. Nous vous garantissons l'anonymat et
la confidentialité dans l'analyse de vos réponses. Nous vous
remercions d'avance pour votre franche collaboration.
I. CONSIGNES
- Cochez dans la case correspondant à votre
réponse
- Répondez librement pour les questions ouvertes
II. IDENTITE DE L'ENQUETE
- Sexe : .............
- Age :............... ans ou né(e) en 19.....
- Secteur :..............................
- Cellules :..............................
- Village :.................................
I. QUESTION
1. Quel est Votre niveau d'étude ?
- Universitaire
- Secondaire
-
Primaire
-
Post-primaire
- Jamais à l'école
2. Quelle est votre profession
-
Cultivateur
- Commerçant
-
Etudiant
50
- Employé du secteur public - Employé du secteur
privé
3.
Quelles sont vos attentes vis-à-vis des ARV ? -
Guérir le Sida
- Vivre plus longtemps - Reprendre la force
- Autres :..................
4.
Qu'est-ce qui vous a motivé à adhérer au
service d'ARV ? - Reprise de poids
- Reprise de la force - Conservation de l'appétit -
Disparition des infections opportunistes - ARV=Vie
5.
Quels sont les défis que vous rencontrez ? -
Appétit exagéré - Augmentations du désir sexuel -
Effets secondaires - stigmate - Interdiction aux certaines habitudes
traditionnelles
6.
Quelles sont les causes qui vous pousse à abandonner
les ARVs ?
- Effets secondaires - Durée du traitement -
Qualité d'accueil - Croyance religieuse
- Indiscipline de patients
7.
Combien des repas prenez-vous par jour ? - 3 fois par jour - 2
fois par jour - 1 fois par jour - Jeuner à maintes reprises
8.
Quelles sont les dépenses que vous faites
occasionnellement pour les ARVs ? - Transport 900 à 7000Frw par moi
51
- Achat des fruits 3000 à 10000 Frw par moi
- A pied
- Sans moyen
- Autres régimes exigés par le Médecin
2500 à 9000 Frw par moi
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1) Ouvrages
1. FRYSSINET-DOMINJON, J, : méthodes
en sciences sociales, Paris, Montchrestien, 1977, p91
2. Helen Jackson : Sida en Afrique,
Continent en Crise, SAFAIDS, 2004
3. JOANN Madec : Adhérence aux
antirétroviraux selon le lieu de séjour, revue critique de
l'actualité scientifique internationale sur le VIH, n° 130, 2009
4. Mehta S. Moore RD, Graham NMH: Potential
Factors Affecting Adherence with VIH Therapy.AIDS, 2002.
5. PHILIPPE BOCQUIER et Al : Impact du
soutien nutritionnel intégré pour les patients sous traitement
antirétroviral, enquête préliminaire, Burundi, 2007.
2) Rapports et modules de
formation
1. Centre de santé Byahi : Rapport de
la gestion des données de prise en charge des PVVIH/SIDA, 2010
2. CNLS : Module de formation des formateurs
en matières de connaissances générales sur le VIH/SIDA,
Kigali 2006
3. CNLS/TRAC : Formation des Journalistes
sur la Prévention et la Prise en charge, Kigali, 2004 - 2005
4. MINISANTE : Rapport annuel sur la
santé publique, 2010 p5
5. OMS : Santé familiale et
communautaire, Avril 2002, P.20
6. OMS&ONUSIDA : Rapport sur la
santé et droit de l'homme, mars 2006
52
7. ONUSIDA : Rapport sur
l'épidémie mondiale de VIH/SIDA
8. ONUSIDA : Rapport des conférences
internationales sur le Sida et les MST en Afrique, septembre 2....3, p1
9. UNFPA : Guide de prévention de la
transmission du VIH/SIDA de la mère à l'enfant, Genève
2001.
10. WHO : Rapport annuel sur le SIDA, 2009,
p.4
3) TFC et MEMOIRES
1. DUSABE J. et MANIRAKIZA J. : Les facteurs
influençant les comportements sains chez les PVV,
travail de fin de cycle, Institut Supérieur Gitwe, 2010
;
2. NDUNGUTSE B : Problématique
d'adhérence au traitement antiretroviral au Rwanda, mémoire
inédit UPROGL, 2011
3. NTAHOMPAGAZE.F, Etude évaluative
de la prise en charge psychosociale des personnes vivant avec le VIH/Sida,
Mémoire Inédit UPROGL 2010,
4) Sources électroniques
1. Accès aux traitements : l'initiative
sénégalaise d'accès aux ARV/ des résultats à
18 mois encourageant,
www.pistes.fr/imea-fourmier-2005/1122-02-02,
consulté le 30 Mars 2012
2. Observance (pharmacothérapie),
http://wikipedia.org/wiki/observance,
consulté le 08 Avril 2012
3. Adhérence : un enjeu crucial, www/
msf.ch/index.php ?id=872,
consulté le 04 Mai 2012
53
TABLE DES MATIERES
IN MEMORIUM ii
EPIGRAPHE iii
DEDICACE iv
REMERCIEMENT v
Résumé du travail vi
SIGLES ET ABREVIATIONS ix
1. SIGLES ix
2. ABREVIATIONS ix
0. INTRODUCTION 1
0.1. Etat de la question 1
0.2. PROBLEMATIQUE 1
0. 3. QUESTION D'ETUDE 4
0.3.1. Question générale 4
0.3.2. Question spécifique 4
0.4. HYPOTHESE GENERALE 4
0.4.1. HYPOTHESES SPECIFIQUES 5
0.5. OBJECTIFS 5
0.5.1 Objectif général 5
0.5.2. Objectifs spécifiques 5
0.6. INTERET DU SUJET 5
0.6.1 Intérêt personnel 5
0.6.2. Intérêt social 5
54
0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORAIRE DU SUJET. 6
0.7.1 Délimitation spatiale du sujet 6
0.7.2. Délimitation temporaire 6
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6
Chap. I REVUE DE LA LITTERATURE ET CONSIDERATIONS THEORIQUES 7
I.1 GENERALITES SUR LE VIH/SIDA 7
I.1.1. Définition du VIH/SIDA 8
I.1.2. Modes de transmission du VIH/SIDA 9
I.1.2.1. Transmission sexuelle 9
I.1.2.2. Prévention de la transmission par voie sexuelle
10
I.1.2.3 Transmission sanguine 10
I.1.2.4 Transmission d'une mère infectée à
l'enfant 10
I.3. Prise en charge des PVVIH 11
I.3.1. La prise en charge médicale 12
I.1.3. Traitement des infections opportunistes 12
I.1.3.1 Traitement antirétroviraux (ARV) 13
I.1.3.2 Traitements antirétroviraux de première
intention recommandés 13
I.1.3.3 Quand débuter le traitement ? 14
I.1.4. Accessibilités aux Antirétroviraux (ARV)
15
I.1.5. Avantages thérapeutiques 16
I.2. ETUDES DEJA FAITES EN RAPPORT AVEC CE SUJET DE RECHERCHE
17
I.2.1. Etudes faites sur les caractéristiques
sociodémographiques des PVV sous
ARV 17
I.2.2. Etude faite sur les facteurs socio-économiques
18
CHAP II. APPROCHE METHODOLOGIQUE ET PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE 20
II.1. TYPE D'ETUDE 20
II.2.POPULATION D'ETUDE 20
II.3. ECHANTILLIONNAGE DE L'ETUDE 20
55
II.3.1. Détermination de la taille de l'échantillon
Erreur ! Signet non défini.
II.4. Méthodes et techniques Utilisées 20
II.4.1 Méthodes utilisées 21
II.4.1.1. Méthode comparative 21
II.4.1.2 Méthode analytique 21
II.4.2. Technique de collecte des données. 21
II.4.2.1. Technique d'observation 21
II.4.2.2. Technique d'interview 21
II.4.2.3. La technique documentaire 22
II.5. CONSIDERATION ETHIQUE 22
II.6. DIFFICULTES RENCONTREES ET STRATEGIES POUR LES
CONTOURNER.
22
II.7 PRESENTATION DU CENTRE DE SANTE BYAHI 22
II.7.1. Situation géographique 22
II.7.2. Situation démographique 23
II.7.3. Situation socio-économique et culturelle 23
II.7.4. Organisation sociale 23
II.7.5. Situation politico-administrative 23
II.7.6. Causes de morbidité et mortalité 23
CHAP. III. PRESENTATION DES RESULTATS 25
III.1. CARACTERISTIQUES DES REPONDANTS 25
III.1.1 Age, sexe 25
III.1.2 Instruction 26
III.1.3 Profession 26
III.2 PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE PROPREMENT DIT
27
III.2.1. Attentes des patients avant le début du
traitement ARV 27
III.2.2 Défis au traitement antirétroviral 29
III.2.3. Motivations à l'adhérence aux ARVs 30
III.2.4 Causes d'abandon ou d'arrêt du traitement
antirétroviral 31
56
III.2.5 Expériences alimentaires liées au
traitement antirétroviral 33
III.2.6. Dépenses occasionnées par le traitement
antirétroviral 33
CHAP. IV : DISCUSSION DES RESULTATS ET VERIFICATION DES
HYPOTHESES
35
CHAP. V. IMPLANTATION D'UN PROGRAMME DE SANTE VISA
L'AMELIORATION
DE LA QUALITE D'ADHERENCE AUX ARV. 38
V.1 NECESSITE DU PROGRAMME 38
V.2. LES GRANDES LIGNES DU PROGRAMME 38
V.3.OBJECTIFS DU PROGRAMME 40
V.3.1. Créer et rendre disponible les bureaux
appropriés aux services ARV 40
V.3.2 Renforcer les capacités du personnel appelé
à travailler aux services ARVs pour qu'ils aient une formation solide
dans tous les aspects de prise en charge des
PVVIH. 40
V.3.3. Equiper les postes de santé dans les aspects de
prise en charge des PVVIH.
40
V.4. LES OPPORTUNITES D'EXECUTION DU PROGRAMME 41
V.5 DIFFERENTS ACTEURS DU PROGRAMME 41
V.6. LES CONDITIONS CRITIQUES DE LA MISE EN OEUVRE DE CE
PROGRAMME
42
V.7 HYPOTHESES, RISQUES ET FLEXIBILITE DU PROGRAMME 43
V.7.1 Hypothèses 43
V.7.2. Risques potentiels 43
V.7.3. Flexibilité du PROGRAMME 44
V.8. SYNTHESE DU BUDGET ESTIMATIF POUR CE PROGRAMME 44
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 45
A. CONCLUSION GENERALE 45
B. RECOMMANDATIONS 46
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 49
1) Ouvrages 51
2) Rapports et modules de formation 51
3) TFC et MEMOIRES 52
57
TABLE DES MATIERES 53