§2. L'antagonisme idéologique et la
méfiance réciproque
Le présent paragraphe va démonter les sentiments
qui ont animé les deux superpuissances à demeurer dans une
position opposée, alors qu'elles sont issues d'un même fruit qui
est la victoire de la deuxième guerre mondiale.
Après avoir eu l'idée générale sur
l'origine de la guerre froide, nous nous mettons à étudier le
vouloir de chaque camp dans cette guerre idéologique. Notons ainsi avec
Tshimpanga Matala que, deux attitudes dans le chef de deux superpuissances ont
marqué cette période à la fois même qu'elles ont
servi de prétexte pour alimenter de plus en plus les conflits qui, n'eut
été l'essoufflement de l'URSS et le changement de sa politique
extérieure, à l'avènement au pouvoir de Mikail Gorbatchev,
aurait continué jusqu'à ces jours90.
1. L'antagonisme idéologique :
L'antagonisme idéologique entre les deux
superpuissances était l'un des ferma de la guerre froide. Le camp
capitaliste ou l'occident composé des pays de l'Europe occidentale, du
Canada, du Japon et de l'Australie sous la direction des Etats-Unis,
défendaient les économies du marché de la
démocratie libérale.
Alors que le camp communiste composé des pays de
l'Europe de l'Ouest, de la Chine, de la Corée du Nord, du Vietnam et du
Cuba, sous la conduite de l'URSS, défendait l'économie
planifiée à un système politique à parti
unique91.
89 Vaisse, M., op.cit., p. 28
90 Tshimpanga Matala, K., notes de cours de l'histoire
diplomatique, deuxième graduat, Relations Internationales,
Université de Lubumbashi, Lubumbashi, 2012-2013
91 Idem, 2012-2013
Les deux superpuissances se soupçonnaient et voyaient
dans chaque action entreprise à l'autre, une provocation et
manifestation de mauvaise foi. Le fait que les USA prétendaient
être les portes étendards de liberté et du
libéralisme opposé au totalitarisme et au communisme que
défendait mordicus l'URSS, se considérant elle comme
chargée d'une mission de mettre fin à l'exploitation capitaliste
était en soi porteur de germe d'une méfiance de plus en plus
grandissante et d'un conflit latent qui a débouché finalement sur
la guerre froide.
L'antagonisme idéologique avait conduit les deux
superpuissances à déployer des stratégies pour faire
accepter leur idéologie comme la meilleure par rapport à l'autre
et la puissance qui imposerait son idéologie sur une région
déterminée, y avait la main mise et le contrôle. Cette
conquête de zone d'influence ramenait des dividendes, non seulement dans
le domaine stratégique et sécuritaire, mais aussi dans le secteur
de l'économie et de la culture. L'idéologie étant
elle-même en étroite symbiose avec la manière de penser,
laquelle ne marche pas éloigner de la culture
même92.
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