SECTION III. LES ETATS UNIS ET LA GUERRE FROIDE
Cette section fera objet d'étude de la politique
étrangère des Etats-Unis lors de la guerre froide. La politique
étrangère des Etats-Unis d'Amérique et sa puissance
à l'échelle mondiale aujourd'hui, est aussi, bel et bien l'essor
de sa victoire de la guerre froide. Même si nous ne pouvons pas dire que
la désintégration de l'URSS n'a pas été
causée par les Etats-Unis sur affrontement direct, mais quand même
la fin de l'ancien système international caractérisé par
la bipolarité, avait marqué le début d'une ère
nouvelle. C'est la primauté de la puissance américaine
jusqu'à nos jours, même si le système international, semble
aussi être complexe, c'est-à-dire, d'une part unipolaire et
d'autre part, multipolaire.
§1. Origines de la guerre froide
Si le feu de la deuxième guerre mondiale, a
été éteint par la victoire
écrasante de puissances de l'alliance, ses cendres
continuent à s'allumer dans les différents coins du monde. En
effet, les origines de la guerre froide ne sont pas à rechercher nulle
part, si ce n'est qu'à l'issu de leur victoire (victoire de la grande
alliance formalisée par les USA, l'URSS, la Grande-Bretagne et la
France).
Nous allons nous servir de cette question, que d'aucun
spécialiste des Relations Internationales ne se pose toujours au sujet
de la guerre
86 Mwayila, T., op.cit., p. 93
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froide, à savoir : « pourquoi, unies dans la
guerre, les grandes puissances se divisèrent dans la paix ?». Nous
allons devoir répondre à cette question avec les
spécialistes en matière, qui en dépit de plusieurs raisons
de la cause de la guerre froide, préfère souvent cibler les plus
grandes causes, entre autres, le problème allemand et l'expansion des
idéologies : communiste et capitaliste.
a. Le problème allemand au coeur de la guerre
froide
Notons avec Maurice Vaisse que, lorsque anglais et
américain unifient leur zone le 17 décembre 1947, les
soviétiques protestent et réclament leur part de
réparation. En ce qui concerne le futur gouvernement de l'Allemagne, les
vues des anciens alliés sont encore plus divergentes. La France
désire une Allemagne très peu centralisée à
structure fédérale regroupant une douzaine de Landers. L'URSS au
contraire réclame un Etat très fortement centralisé et un
contrôle international de la Ruhn, où elle aurait sa part. Les
anglais et les américains se prononcèrent pour un gouvernement
fédéral fort, contrôlant les affaires
étrangères, l'économie et les finances. L'accord est
également impossible sur le traité de paix avec l'Autriche, car
les soviétiques réclament le contrôle d'une grande partie
de l'économie, ce que les occidentaux refusent. A la conférence
de Londres du 25 novembre au 18 décembre 1947, aucun progrès
n'est réalisé. Molotov impute les difficultés à la
« mauvaise foi » des occidentaux et refuse carrément toutes
leurs propositions. Il réclame l'organisation immédiate d'un
gouvernement central allemand. Décidément, le problème
allemand est devenu une pomme de discorde des anciens alliés, et la
question du statut de Berlin en est le point le plus irritant87.
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