1.2. L'environnement
La protection de l'environnement est un facteur essentiel du
développement durable de la planète, mais les
intérêts politiques et économiques priment encore trop
souvent sur les aspirations des populations qui, au Nord comme au Sud, prennent
conscience des véritables enjeux pour leur avenir et ceux de leurs
enfants (PNUE, 2015). Le terme environnement désigne l'ensemble des
éléments naturels (faune et flore, air, eau, sol etc.) ou
artificiels (architecture, décoration, etc.) qui conditionnent la vie de
l'homme et constituent son cadre de vie, son milieu. Les composantes de
l'environnement comprennent quatre groupes des variables en interrelation les
unes avec les autres : le biotope, la biocénose, la population humaine
et les composantes culturelles (Malde, 2010).
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La pollution désigne l'introduction
directe ou indirecte, par suite de l'activité humaine, de substances
dans l'air, l'eau ou le sol, susceptibles de porter atteinte à la
santé humaine ou à la qualité des
écosystèmes aquatiques ou des écosystèmes
terrestres, qui entraînent des détériorations aux
matériels, une détérioration ou une entrave à
l'agrément de l'environnement ou à d'autres utilisations
légitimes de ce dernier. Pour limiter les pollutions, le pollueur-payeur
a été adopté par l'OCDE en 1972, en tant que principe
économique visant l'imputation des coûts associés à
la lutte contre la pollution (ADEMEI, 2005). Il a pour objectif de faire
prendre en compte par les agents économiques, dans leurs coûts
externes pour la société que constituent les atteintes à
l'environnement (Malele, 2010).
En associant la gestion des déchets à
l'agriculture, on peut préserver la propreté de l'environnement,
réduire les risques sanitaires et encourager la production de produits
frais. La pollution des villes à croissance rapide pose un grave
problème de santé publique. Dans les bidonvilles, la
diarrhée provoquée par l'eau contaminée est la principale
cause de mortalité infantile (Fao 2015). Les ordures qui pourrissent
dans les rues ou qui sont jetées non triées dans les
décharges contaminent les nappes phréatiques. L'utilisation des
eaux en agriculture est plus problématique, les pathogènes des
légumes cultivés à l'aide des eaux usées non
traitées peuvent provoquer des maladies gastro-intestinales, et
même le choléra. Mais lorsque les eaux usées sont
correctement recyclées à des fins agricoles, elles peuvent
fournir la plupart des éléments nutritifs nécessaires
à la culture des arbres fruitiers, des légumes et des plantes
d'ornement.
L'alimentation des villes en eau étant de plus en plus
confrontée à la concurrence, il est indispensable que le
recyclage des eaux usées à des fins agricoles soit
intégré dans l'urbanisme. Les étangs de stabilisation peu
profonds où les algues et les bactéries servent à
éliminer le pathogène tout en conservant les
éléments nutritifs constituent une solution prometteuse pour les
villes en expansion (FAO, 2015).
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Chap. II. Milieu d'étude et méthode
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