Chap. I. Revue de la littérature
1.1. La théorie sur les déchets
ménager
Nombreux écrits existent sur la thématique de la
gestion des déchets ménagers et celle de leurs impacts sur
l'environnement. Il ressort de ces écrits une convergence vers la
conclusion unanime du rapport Brundtand, sur les ressources humaines,
approuvé par l'assemblée générale de l'ONU (1987),
qui stipule qu'il faut « répondre aux besoins du présent
sans compromettre la capacité des générations futures
à répondre aux leurs ».
1.1.1. Quelques définitions
La notion de déchets peut être abordée de
plusieurs façons et elle varie suivant les acteurs. On désigne
généralement par déchet tout résidu d'un processus
de production, de transformation, toute substance, matériaux, produit ou
plus encore tout bien meuble abandonné ou que son détenteur
destine à l'abandon.
Sur le plan socio-économique, est
considéré comme déchet « une matière ou un
objet dont la valeur économique est nulle ou négative pour son
détenteur à un moment et dans un lieu donné »
(MAYSTRE et al. 1994). Dans ce contexte, la gestion de cet « objet dont la
valeur économique est nulle pour son détenteur », doit
être contrôlée au profit de la protection de la santé
publique et de l'environnement, indépendamment de l'avis du
propriétaire.
Dans la terminologie des déchets, on parle de :
a) Déchets assimilés aux
déchets ménagers : sont des déchets
provenant des entreprises, industries, des artisans, commerçants,
écoles, services publics, hôpitaux, services tertiaires et
collectés dans les mêmes conditions que les déchets
ménagers.
b) Déchets dangereux des ménages :
sont ceux provenant de l'activité des ménages qui
ne peuvent être pris en compte par la collecte usuelle des ordures
ménagères, sans créer de risques pour les personnes ou
pour l'environnement.
c) Déchets ultimes :
déchet résultant ou non du traitement d'un déchet qui
n'est plus susceptible d'être traité dans les conditions
techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part
valorisable ou par la réduction de son caractère polluant ou
dangereux.
d) Déchets verts : sont des
matières végétales issues de l'exploitation, de
l'entretien ou de la création de jardins ou d'espaces verts publiques et
privés ainsi que les déchets organiques des activités
horticoles professionnelles.
e) Déchets liquide et solide :
sont ceux issus des activités domestiques, des
marchés et des jardins maraîchers, du commerce, de l'agriculture
et de l'industrie. On assimile à cette classe
Le compostage est une transformation, en
présence d'eau et d'oxygène des déchets
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tous les déchets des sources publiques comprenant des
déchets aussi variés que le type des déchets
végétaux, matières organiques, matières inertes
comme les verres, le métal, les textiles, ensemencement des
matières organiques et des diverses formations à l'air libre
(AKOKA, 2005).
Selon leur nature, les déchets et ordures
ménagères (OM) peuvent être classées en deux
catégories : déchets dégradables (biodégradable) et
les déchets non dégradables (non biodégradables). Les
déchets biodégradables sont les déchets pour lesquels les
facteurs abiotiques assurent seuls leur décomposition, dans le cas
où la décomposition est assurée par les micro-organismes
(bactéries et champignons). Les déchets non biodégradables
sont les déchets qui proviennent surtout des nouvelles techniques
industrielles, résistants à la décomposition et se
décomposent difficilement ; c'est le cas des plastiques.
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