0. INTRODUCTION GENERALE
0.1 Problématique
Les récents scandales financiers à travers le
monde et en République Démocratique du Congo ont porté un
éclairage nouveau sur les pratiques du contrôle interne.
Environ 1,3 milliards de personnes soit un habitant de la
planète sur quatre, vit dans le plus profond dénuement avec moins
d'un dollar US par jour. Quelques 800 millions d'individus, dont 200 millions
d'enfants de moins de 5 ans souffrent chaque jour de faim.1
D'après le dictionnaire économique et financier
de Yves Bernard, la banque « est une entreprise qui fait profession
habituelle de recevoir du public sous forme de dépôt ou autrement,
de fonds qu'elle emploie pour son propre compte en opération d'escompte,
en opération de crédit, ou en opération financière
».2
L'Institution de Micro-finance constitue une entité
économique organisée qui, par la combinaison des facteurs de
production, produit des biens et/ ou des services pour un marché
déterminé en poursuivant des multiples objectifs.
Quelle que soit sa nature, toute entreprise exige une
accumulation préalable des ressources de financement et l'organisation
d'une capacité productive, plaçant ainsi l'activité au
coeur de la circulation d'un ensemble de flux.
La maîtrise de la logique de ce mouvement des flux se
trouve à la base de la gestion financière de l'entreprise. Cette
dernière est un outil efficace permettant aux dirigeants d'assurer la
croissance de l'entreprise.
L'analyse régulière de la structure
financière serait à cet effet l'unique moyen de suivre
financièrement l'activité de l'entreprise.
A travers l'analyse financière et la tenue
régulière de la comptabilité, l'entreprise doit faire
montre de performance qui aspire confiance.
1
www.google.fr
2BERNARD, Y., Dictionnaire économique et financier,
Edition seuil, 1988, 1108 p.
2
Les personnes exerçant ce genre d'activités sont
confrontées aux problèmes de financement du fait qu'elles ne
disposent pas de fonds propres et ne peuvent pas fournir aux banques les
garanties usuelles, elles n'ont pratiquement pas accès au système
de crédit formel3.
Cependant il existe une autre source de financement, « le
crédit aux micro-entreprises », qui connaît une faveur
croissante auprès des organismes internationaux de développement,
publics et privés. Par le biais de ces institutions, les bailleurs de
fonds accordent des prêts modestes, à court terme,
généralement au taux du marché, à des personnes
exclues du système bancaire classique.
De récentes études ont montré qu'un
meilleur accès aux services financiers peut améliorer de
manière significative le revenu. Pitt et Khandker ont analysé en
1994 l'impact de la Banque Grame en et du « Bangladesh Rural Advancement
Commitee » sur le bien être.
En R. D. Congo, à Bagira en particulier, le
phénomène microcrédit commence aussi de plus en plus
à prendre de l'ampleur, particulièrement auprès des
opérateurs économiques et se présente comme alternative au
problème de financement des activités économiques des
petits commerçants.
Mais, force est de constater qu'en ce début de la
micro-finance en R. D. Congo il n'existe pas encore beaucoup d'études
sur ce nouveau système de financement des activités
économiques et les statistiques en la matière font
défaut.
Ce secteur nécessite une attention particulière
vu son pouvoir de servir comme instrument de lutte contre la pauvreté et
l'exclusion sociale. Etant donné que l'environnement
socio-économique est multidimensionnel, ce dernier doit être
maîtrisé par les responsables des institutions en se servant des
indicateurs notamment les ratios d'indépendance financière, de
solvabilité, des liquidités et autres.
La conduite de l'analyse de la structure financière
incluant le diagnostic financier présente de ce fait une importance non
négligeable concernant l'activité car ses résultats et sa
conclusion certifient la santé financière et permettent aux
décideurs de mesurer la performance de l'activité et la survie de
l'entreprise.
3Bock et Wilcke, 1999
3
Pendant plusieurs décennies et jusqu'au début
des années soixante-dix, les règles de l'orthodoxie
financière étaient celles de la conception patrimoniale de
l'entreprise utilisées initialement par les banquiers. Centré sur
la solvabilité et la liquidité, l'équilibre financier de
l'entreprise est apprécié à travers sa capacité
à couvrir ses engagements exigibles par ses actifs liquides.4
Une bonne lecture de la structure financière dont le
but est d'aboutir à un diagnostic financier permettra aux
décideurs de prendre des décisions consécutives à
la prévision de résultat futur, cette démarche a comme
soubassement des états financiers tout en tenant aussi compte de la
conjoncture dans la prise des décisions.
C'est dans cette optique, l'analyse patrimoniale
financière doit être souple dans sa démarche, tenir compte
du cadre global dans lequel l'entreprise évolue c'est-à-dire
l'économie, le secteur d'activités et entreprise en tant que un
système ouvert.
La Coopérative d'épargne et de crédit
COOPEC/BAGIRA, une Institution de micro finance qui est en pleine croissance
dans ce secteur, devrait évaluer son dispositif de contrôle
interne, car il se remarque qu'il est en train de gagner la confiance de sa
clientèle en particulier et de la nation congolaise en
général
Partant de ce qui précède, nous nous sommes
posé quelques questions qui constituent notre problématique,
notamment :
- La COOPEC/BAGIRA a-t-elle une bonne santé
financière de maniéré à inspirer confiance aux
tiers avec lesquels elle est en relations ?
- Quelles seraient la force et les faiblesses de sa structure
financière et quelle proposition peut on lui adressé ?
4 L'analyse financière
du bilan (balance sheet) (Documents Cerfa 2050 et 2051)
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