2-2-5- TECHNIQUES, OUTILS DE COLLECTE ET ANALYSE DES
DONNEES Les techniques et les outils de collecte des données renvoient
aux différentes façons de recueillir les informations qui seront
utiles pour la recherche. Dans le cadre de notre travail,
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l'option est portée sur l'entrevue de recherche
s'accommodant du guide d'entretien et sur le questionnaire.
Concernant l'entrevue :
« C'est tout simplement l'activité par
laquelle le chercheur recueille de l'information de vive voix auprès de
sujets qui relatent leur propre expérience ou témoignent des
faits qu'ils ont observés59. ».
Son utilisation ici réside dans le fait que nous
voulons toucher du doigt le sens, la signification, et le caractère
vécu de l'information. Notre entrevue est semi-structuré, car
nous ne voulons par nous cantonner aux questions du guide d'entretien et
rebondir sur la base des réponses de l'enquêté. Comme guide
d'entretien, nous en aurons un, relativement à ces personnalités
: le sous-préfet, le chef d'antenne ELECAM, quelques militants de partis
politiques dans ces quartiers, le chef de chaque quartier, les élites et
quelques habitants.
Pour ce qui est du questionnaire, il est selon Madeleine
Grawitz60(1986):
« Le moyen de communication entre l'enquêteur et
l'enquêté ».
Son importance réside dans le fait qu'il
permet d'obtenir dans un minimum de temps, des renseignements et des opinions
sur un grand nombre de sujet. Il a été utilisé ici pour
voir la place des déterminants sociaux sur le degré de
participation politique et le pourquoi de ce degré d'investissement.
En plus de ces deux techniques et outils de collecte des
données, nous avons utilisé un peu d'observation directe lors des
élections évoquées ci-dessus et un peu de recherche
documentaire dans le cadre de l'obtention des informations à ELECAM.
2-2-6-ANALYSE DES DONNEES
Par le fait que nous avons opté pour deux outils de
collecte des données, nous avons à faire aux données
qualitatives et aux données quantitatives ; par conséquent, nous
avons procédé par une analyse du contenu et des données
quantitatives.
En ce qui concerne l'analyse de contenu, c'est un ensemble
d'instruments méthodologiques de plus en plus raffinés et en
constante amélioration s'appliquant à des « discours »
extrêmement diversifiés et fondés sur la déduction
ainsi que l'inférence. Il s'agit d'un effort d'interprétation qui
se balance entre deux pôles ; d'une part, la
59Gerard (d'ambrile), op.cit. p.52
60Grawitz (Madeleine), Méthodes en Sciences
Sociales, Paris, Dalloz, 1986
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rigueur de l'objectivité, d'autre part, la
fécondité de la subjectivité (Bardin, 1977). L'analyse de
contenu s'organise autour de trois phases chronologiques : la
pré-analyse, l'exploitation du matériel ainsi que le traitement
des résultats, l'inférence et l'interprétation.
Dans la première étape qui est la
pré-analyse, nous avons organisé pour opérationnaliser et
systématiser les idées de départ afin d'aboutir à
un schéma ou à un plan d'analyse. Ceci s'est fait à
travers le choix des documents à soumettre à l'analyse, la
formulation des hypothèses ainsi que des objectifs et
l'élaboration des indicateurs sur
lesquels s'appuiera l'interprétation finale. La
pré-analyse ambitionne d'organiser l'information mais elle est
composée d'activités non structurées et « ouvertes
». De manière pratique, nous avons procédé :
Au choix des documents, où on prend contact avec divers
matériaux possibles pour déterminer celui (ou ceux) qui sera (ou
seront) le mieux
à même(s) de correspondre aux différents
critères en jeu (Robert &
Bouillaguet (1997).
A la lecture flottante pour faire connaissance avec les
documents à analyser en laissant venir à soi les impressions et
certaines orientations ainsi que pour délimiter le champ
d'investigation, construire l'objet de la recherche (Robert &Bouillaguet,
1997). En présence des données, il s'agit donc de les lire et de
les relire pour tenter de bien saisir leur message apparent (Savoie-Zajc,
2000).
A La formulation des hypothèses et des objectifs,
où il faut reprendre
chacun des épisodes d'observation et identifier le
thème qu'il reflète, regrouper les thèmes proches ou
semblables et identifier leur substance, ce qu'ils veulent dire.
Au repérage des indices et à
l'élaboration des indicateurs, où il s'agit de choisir les
indices contenus dans le corpus en fonction des hypothèses et de les
organiser systématiquement sous forme d'indicateurs précis et
fiables (Bardin, 1977).
A la préparation du matériel, où nous
avons accompli notamment les opérations de découpage du corpus en
unités comparables, de catégorisation pour l'analyse
thématique, ... Bref, il s'agit de la « décontextualisation
» impliquant le détachement des parties d'entrevues ou des
épisodes d'observation de leur tout originel et leur regroupement par
thèmes (Tesch, 1990 ; Savoie-Zajc, 2000).
La deuxième étape qui est l'exploitation du
matériel aconsistée
à appliquer, au corpus de données, des
traitements autorisant l'accès à une signification
différente répondant à la problématique mais ne
dénaturant pas le contenu initial (Robert &
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Bouillaguet, 1997). Elle a surtout consisté à
procéder aux opérations de codage, décompte ou
énumération en fonction des consignes préalablement
formulées. Elle a comporté deux étapes-clés :
Une opération de catégorisation consistant en
l'élaboration ou enl'application d'une grille de catégories,
c'est-à-dire des rubriques rassemblant des éléments ayant
des caractères communs sous un titre générique, et en la
classification des données du corpus dans celles-ci (Bardin, 1977). Il
s'agit donc de la classification d'éléments constitutifs d'un
ensemble par différenciation puis un regroupement par genre (analogie)
d'après des critères définis afin de fournir par
condensation, une représentation simplifiée des données
brutes (Bardin, 1977).
Un codage ou comptage des unités où on applique
les catégories au corpus
et donc, où nous avons rempli les grilles d'analyse
selon, d'une part, l'unité d'enregistrement retenue, c'est-à-dire
le « segment déterminé de contenu que le chercheur a
décidé de retenir pour le faire entrer dans la grille d'analyse
» (Robert & Bouillaguet, 1997, p. 30), d'autre part, l'unité de
numération.
Enfin, la troisième étape qui renvoie au
Traitement, à l'interprétation et à l'inférence.
L'interprétation des résultats a consisté à «
prendre appui sur les éléments mis au jour par la
catégorisation pour fonder une lecture à la fois originale et
objective du corpus étudié » (Robert & Bouillaguet,
1997, p. 31).
Pour ce qui est données quantitatives, nous avons
procédé au codage des données, en les variables et leurs
modalités. Au dépouillement manuel des données, en mettant
en exergue les variables et les enquêtés, ce qui déboucha
sur une fiche de dépouillement. Enfin, nous avons construit les tableaux
et procédé à leur lecture majoritaire,
différentielle et diagonale ou transversale.
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