Dans notre recherche, nous travaillerons à
New-Town III qui est dans douala IIème. 2-2-3-2- Présentation de
New-Bell
Le Quartier de New Bell est un autre quartier historique de
Douala. En effet, le quartier « Neu Bell » (écriture
allemande), historiquement est un no man's land imposé jadis au clan
Bell par l'occupant allemand, des suites de leur expropriation du plateau Joss
en 1913. Expropriation qui s'explique par une tolérance moindre de la
proximité des habitations européennes et africaines. Pour ce
faire ; vers 1910, on s'est mis à découvrir des
inconvénients à cette proximité.A la veille du
départ des allemands, l'agglomération Duala se subdivise en six
quartiers : Bali, Joss, Akwa, Bonabéri, Deido et Neubell. L'occupant
allemand s'étant retiré en 1916, et suite aux négociations
du clan Bell d'avec le nouvel occupant français, Bali deviendra le
nouveau lieu de fixation des bellois. En 1925, un plan directeur d'd'urbanisme
portant extension des quartiers européens et réorganisation des
quartiers africains exclut New-Bell du périmètre urbain.
Sur le plan socioculturel, New-Bell à la fin de la
première guerre mondiale est donc une terre essentiellement
occupée par les allogènes camerounais (haoussas et
bamilékés) venus vers la cote en quête d'un
mieux-être dans l'entre-deux guerre et une forte colonie ouest africaine
(Nigeria, Gold Coast, Dahomey, Togo). La ville de Douala se divisée
géographiquement en trois pole : le pole administratifs tenu par les
administrateurs coloniaux (Joss) ; le pole des autochtones, assimilés
comme classe intermédiaire (Bali, Bonabéri, Akwa, Deido) ; et le
pole des allogènes (New-Bell). Exclu du périmètre urbain
de la ville de Douala en 1925,cela est dû au fait que New-Bell
était considéré comme un bien collectif du clan Bell. Ce
bannissement fera que la « ville des étrangers » se
développera sans aide et hors de tout contrôle. Du fait de cette
catégorisation en statut inférieur à lui donnée,
New-Bell se
Rédigé et défendu par : NANTCHA
Raouto Crazzilli Page 31
LA PARTICIPATION POLITIQUE DANS LES BIDONVILLES : LES
CAS DE NEW-TOWN AEROPORT ET DE NEW-BELL DOUALA
développera à travers ce brassage culturel. Une
communauté nouvelle verra le jour à travers une unité
linguistique : le pidgin qui est même substitué aux langues
maternelles dans certaines familles. Ce statut inférieur va
également leur faire valoir les étiquettes de « sauvages
» et de « barbares ». Ainsi se répandirent des slogans
politiques révolutionnaires et contestataires les plus dangereux au
système colonial en place. Plus récemment, pendant la
période des « villes mortes » (mouvement de
désobéissance civile initié au début des
années 90 en guise de revendication à d'avantage de
démocratie au Cameroun), New-Bell fut un foyer de tension
irrésistible contre le régime en place. Aujourd'hui, ces
qualificatifs n'ont guère changé.57
Sur le plan économique, la ville de Douala étant
devenue importante en 1970, New-Bell devient un véritable pole attractif
sur le plan économique. Aujourd'hui, il abrite la plupart des grands
marchés de la ville de Douala. En fait, il s'agit : du marché
central, du marché de la gare de New-Bell, du marché Congo, du
marché Nkololoun, du marché des chèvres et du
marché des femmes
Bref, il s'agit d'une vaste zone située à la
sortie de la ville de Douala sur l'axe-lourd Douala-Yaoundé regroupant
plusieurs quartiers tels que :Ngangue, Mbamewondo, Mbamileke Haoussa, Service
Social, Gare, Funkel, Youpwe, Congo , Makea, Yabassi, Kassala, Ngonsoa, Mboppi,
Cimetiere, Babilon T-S-F, Bassa, Bandjoun, Nkolmintag, Tractafic, Nouveau
terrain, kololoun, et KM 5. Pour notre recherche, nous travaillerons dans
New-Bell Ngangue.
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